Projet de quatrième de couverture « Pourquoi les SDF restent dans

Pourquoi les SDF restent dans la rue
Pascal Noblet
Depuis une vingtaine d’années les SDF sont l’objet d’une instrumentalisation politique et
médiatique. A leur sujet deux constructions idéologiques s’affrontent : d’un côté on affirme
que la montée du sans-abrisme témoigne d’une généralisation de l’exclusion préfigurant la
dissolution complète du lien social ; de l’autre côté on postule une généralisation de la
précarité selon laquelle nous serions tous menacés de devenir SDF.
Sur le terrain, ces sombres pronostics recoupent l’opposition des partisans de « l’urgence
sociale » et de « l’insertion ». Les premiers en appellent au renforcement des structures
d’aide. Mais le traitement seulement social et sanitaire du problème est insuffisant. Les
seconds réclament une vraie politique du logement. C’est une cause juste mais pas vraiment
de nature à aider les SDF.
Durant l’hiver 2006-2007, la première mobilisation nationale des sans abri, emmenée par les
Enfants de Don Quichotte, a ouvert la voie à la mise en œuvre d’un nouveau référentiel, la
stabilisation, fondée sur la prise en compte des facteurs structurels et personnels qui
conduisent à l’exclusion du logement.
Des solutions adaptées apparaissent : « l’hébergement de stabilisation », les « maisonsrelais », le « logement très social » et « l’emploi aidé durable ». Enfin une politique publique
porteuse d’espoir pour les SDF ?
Editions de l’Aube, 2010, 21 €