rené st-amant - Entreprendre Sherbrooke

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rené st-amant - Entreprendre Sherbrooke
 RENÉ ST‐AMANT Directeur général / Division TEC INNOVATION d’ARTOPEX Thème #1 : J’ai trouvé mon idée ENTREPRENDRE SHERBROOKE : Bonjour Monsieur St‐Amant! C’est un grand plaisir de vous compter parmi nos ambassadeurs! Quelle était votre motivation lorsque vous avez accepté de vous joindre à la campagne Entreprendre Sherbrooke? RENÉ ST‐AMANT : J'ai démarré l'entreprise il y a 15 ans avec l'aide de Pro‐Gestion Estrie, ce qui m'a grandement aidé. Je retourne donc le service en acceptant de parler de mon expérience d'entrepreneur dans cette campagne. Le public cible est aussi intéressant, les étudiants.
ALEXANDRE VIGNOLA CÔTÉ : Qu'est‐ce qui vous a mené plus précisément à vous lancer en affaires, considérant que votre parcours semblait pourtant vous mener vers les études supérieures? C'est une occasion d’affaires avec mon beau‐frère qui est diplômé de l'école du meuble en rembourrage. Il voulait se partir en affaires dans ce domaine et j'ai juste voulu l'aider. J'étais effectivement aux études, à poursuivre un doctorat, car je ciblais l'enseignement comme profession. De quel type d’aide avez‐vous eu besoin pour démarrer votre entreprise? Au départ, pour valider s'il y avait un marché, j'ai proposé à mon beau‐frère, Pierre, de réaliser une étude de marché. À ce moment, n'étant pas très fortuné, j'ai eu l'idée de faire un échange de services avec un couple d'amis qui travaillait dans un centre d'aide aux entreprises lié à l'Université de Sherbrooke. Je leur ai proposé de leur construire leur nouveau patio en échange d'une étude de marché. Le résultat étant intéressant (et là je ne parle pas juste du patio), nous avons décidé de partir une véritable démarche. Nous avons contacté Pro‐Gestion Estrie pour nous guider dans le montage de notre plan d'affaires et pour faire les contacts avec les différents intervenants. Thème #2 : Je valide mon projet L'étude de marché vous a aidé à valider votre projet, mais quand avez‐vous su que vous pouviez mettre de côté vos autres implications (doctorat, charge de cours) et vous investir complètement dans l'entreprise? Assez rapidement, après l'obtention du financement et le démarrage des activités, les opérations ont pris de l'ampleur, plus que je l'aurais imaginé. Mon beau‐frère s'occupait des opérations de production, mais il y avait tout le reste à s'occuper : l'embauche, les achats, la comptabilité, la représentation sur la route pour les ventes... Alors quand nous avons eu notre premier gros projet de développement pour Bell Helicopter, j'ai dû faire un choix entre les études et l'entreprise... La décision a été facile et je ne la regrette pas! ALEXANDRE VIGNOLA CÔTÉ : Après autant d'années (on parle tout de même d'une quinzaine!) y a‐t‐il des choses que vous auriez aimé faire autrement? Si vous deviez vous relancer en affaires, le feriez‐vous de la même façon? J'ai toujours pris mes décisions avec l'information que j'avais et les circonstances qui les entouraient avec les gens concernés, mes partenaires. C'est toujours facile de dire après coup, avoir su j'aurais attendu un an avant de démarrer l'entreprise pour terminer mon doctorat, par exemple, mais honnêtement ça n'aurait pas changé grand‐chose aux résultats. Alors je dois répondre que probablement je poursuivrais le même parcours. Thème #3 : Je démarre mon entreprise ALEXANDRE VIGNOLA CÔTÉ : Une question qui est déjà revenue par le passé avec d'autres personnes, mais j'aimerais savoir une chose : vous avez démarré TEC Innovation, qui est maintenant affilié à Artopex (http://www.artopex.com/), avec un associé. Croyez‐vous que faire de la sorte est plus compliqué ou plus facile? Il faut mettre la question dans le contexte. À cette époque, nous faisions face à la mondialisation des marchés par la venue des produits asiatique (meuble résidentiel) sur le marché de l'Amérique du Nord. Voyant nos compétiteurs disparaitre les uns après les autres et ensuite carrément nos principaux clients, nous avons décidé de faire une réflexion sur notre avenir. Un de nos clients avec qui nous aimions travailler, Artopex, avait des besoins dans notre domaine et nous le savions. Nous les avons donc approchés pour voir l'intérêt. Partageant les mêmes valeurs avec les employés et la façon de gérer, l'association s'est faite facilement et rapidement. Après sept ans [2011], nous pouvons confirmer que nous ne nous sommes pas trompés, le mariage est bon...