Une carrière emblématique reprise dans un album

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SOUNDCHECK
Mardi 13décembre 2016
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HOOVERPHONIC FÊTE SES 20 ANS
Une carrière emblématique
reprise dans un album
BRUXELLES Pour ses 20
ans, le groupe Hooverphonic sort un best of.
Depuis leur premier album « A New Stereophonic Sound Spectacular »,
Alex Callier et Raymond
Geert ont parcouru des
kilomètres, ont fait danser les foules, ont sorti
une dizaine d’albums.
Pour fêter ça, ils seront
en concert avec tout un
orchestre symphonique
dans la mythique salle
reine Elisabeth.
«On avait l’impression d’entendre
notre chanson pour la première fois»
On lit que c’est votre premier
best of. Pourtant, vous avez déjà sorti un best of pour vos dix
ans.
Alex Callier : « Tout à fait ! On dit
qu’on veut toujours tout contrôler mais ça prouve que ce n’est
pas toujours le cas (rires) ! Pour celui-ci, nous allons organiser un
concert avec un grand orchestre
dans la salle reine Elisabeth d’Anvers. Bon, on ne jouera pas tous
les morceaux (il y en a une tren-
Ph. TomAbeloos
taine sur l’album, NDLR). Cer- « Nos albums sont construits de
tains arrangements seront plus cette façon. Il y a 24 cordes. En
proches des originaux, et tournée, il y en a dix avec nous,
d’autres s’en éloigneront. »
accompagnées de la percussion,
des cuivres, etc. Pour le best of,
Pourquoi avoir choisi de mon- on voulait jouer les morceaux
ter sur scène avec un orchestre avec l’entièreté d’un orchestre.
symphonique complet.
C’est différent de ce que nous fai-
sons d’habitude. On a eu cette
idée il y a longtemps. On était en
1999, nous étions en phase d’enregistrement les cordes pour ‘The
Magnificent Tree’. ‘Mad About
You’ était à l’origine une ligne de
basse, une parole à voix et un bit.
Le coproducteur de l’époque
nous a présenté un arrangeur.
Nous étions dans un studio à
Londres. Il y avait les cordes devant nous. Et quand ils ont commencé à jouer, c’était incroyable.
On avait l’impression d’entendre
notre chanson pour la première
fois ! On rêvait de pouvoir un
jour proposer un concert avec un
vrai orchestre. Nous voulions
partager cette expérience avec le
public. »
On peut très bien être de Bruxelles
et rêver aux grands espaces de
l’Utah ou d’une plage dépeuplée
dans un coin de la Californie. Vous
aimez prendre votre western spaghetti avec une dose de Jack Daniel’s ? N’hésitez plus à mettre Navaho en fond sonore, mais pas trop en sourdine.
Entre rock roots, rockabilly et surf rock, ce quintet
bien d’ici a le chic pour nous transporter par-delà
l’Atlantique, dans cette Amérique rêvée, sans trop la
prendre au sérieux. Le tout avec une voix dont certaines intonations ne sont pas sans rappeler celles
d’Alex Turner.
(pj)
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Comment faites-vous habituellement pour faire la transition
entre un enregistrement avec
orchestre et des concerts sans ?
« Souvent tu essaies de jouer ces
chansons de manière plus intimistes. Et ça marche. Le fait est
qu’en dessous des cordes et de
tous les arrangements, il y a une
belle chanson. C’est pour cela
que ça fonctionne. »
Maïté Hamouchi
Il a fallu attendre 2012 pour
voir ce rêve se concrétiser.
« Oui, ça a pris 13 ans ! On a fait
six fois sold-out à la salle Reine
Elisabeth, juste avant sa rénova@Maite_Hamouchi
tion. Maintenant qu’elle est rénovée, elle fait partie du top 10
Hooverphonic seront en concert avec
acoustiquement. »
tout un orchestre symphonique à la
Quelle sensation éprouvez-vous salle Rein Elisabeth les 4 et 5 mars
quand vous jouez avec tout un prochains.
Jean-Michel Jarre « Oxygene 3 »
CD
Navaho « Navaho »
orchestre symphonique ?
« Il y a déjà beaucoup d’émotion
dans notre musique. Mais avec
l’orchestre, c’est encore plus renforcé ! »
Raymond Geerts : « C’est comme
un film en 3D. Avec l’orchestre,
tout devient encore plus grand. »
A. C. : « Des chansons comme
‘Badaboum’ ou ‘Made about
you’, c’est époustouflant car c’est
la voix et l’orchestre qui jouent
les rôles principaux. »
L’avait-il imaginé, à l’époque, sous
forme d’un triptyque ? Il y a 40 ans,
Jean-Michel Jarre sortait le premier
volume de cette saga, et faisait rentrer
la musique électronique dans tous les
salons avec ses 18 millions d’exemplaires vendus. Le deuxième, dédié à
l’un des pères de l’électro Pierre Schaeffer, eut beaucoup
moins de succès en 1997. Nous voilà donc en décembre
2016… Quoiqu’à l‘écoute de ce 3e volet, nous nous sentons pour le moins coincé en 1976. C’est tout le problème chez Jean-Michel Jarre. Ce côté visionnaire et précurseur qu’il avait, mais cette constante difficulté à sortir
du son des seventies. Les nappes de synthés s’accumulent, l’ambient reste, et si l’on est new age, on pourrait voir les étoiles.
(pj)
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A Tribe Called Quest
« We got it from here »
Après… 18 ans d’absence, le retour
d’A Tribe Called Quest fait frémir
tous les amateurs de rap East Coast.
Et qui plus est au meilleur de sa
forme. Un album auquel Phife
Dawg a largement contribué avant
sa mort en mars dernier. Q-Tip et
Jacobi White sont quant à eux bien vivants, et ils se
sont entourés d’une cohorte de featurings longue
comme le bras, parmi lesquelles Busta Rhymes, Kendrick Lamar, Kanye West, Jack White et Elton John. Et
à l’écoute, malgré les 30 ans d’existence du groupe,
on peut encore faire la leçon. Si ce n’est pas l’album
rap de l’année, cela n’en est pas loin.
(pj)
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