La mémoire

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La mémoire
Psychologie Cognitive 1 :
La mémoire
1 Introduction :
Nous allons essayer de comprendre comment fonctionne l’être humain, mais d’une manière
générale (approche globale des individus et non une approche individuelle).
Le mot ‘’cognitive’’ vient de connaissance, cognition, comment, l’être humain réfléchit.
La psychologie cognitive s’attache à décrypter les mécanismes de l’apprentissage des
connaissances. Cette approche est souvent liée à la physique ou à la biologie. On part de
l’hypothèse que l’on ne connaît rien à l’organisme, et que l’on essaie de trouver les
mécanismes régissant l’être. Contrairement à l’approche mécanique : ou l’on démonte toutes
les structures nous ne connaissant pas pour comprendre leur fonctionnement, l’approche de
la psychologie cognitive fait un rapprochement, une analogie avec quelque chose de connu,
et voie si l’analogie est infirmée ou pas. On peut voir si le comportement a la même analogie
que l’objet que l’on a choisi. Si l’objet n’a pas le même comportement, on en déduit que
l’analogie est fausse (on en est sûr). Si l’objet a le même comportement, on peut juste dire
que le modèle n’est pas faut (mais il n’est pas forcement vrai).
L’analyse du comportement en psychologie cognitive est très bruitée.
1.1
À quoi sert la mémoire ?
En général on a une vue très perspective, on pense que la mémoire et équivalent aux
souvenirs. Cette fonction souvenir n’est qu’un processus infiniment petit du fonctionnement
de la mémoire. Le souvenir ne sert juste qu’à s’adapter à l’environnement. La mémoire est
ce qui permet de tirer partie de nos expériences passées pour agir dans le monde.
Un système qui n’a pas de mémoire ne peut évoluer, la mémoire est un système
d’adaptation à l’environnement, c’est aussi la capacité à garder trace de ce que l’on a fait, et
de s’en servir. Pour comprendre le phénomène, il faut prendre en compte l’ensemble de la
dynamique : on vient en cours pour apprendre, on pense à s’assoire, mais on a aussi pensé
a venir en cours, à nous lever…
Comment va-t-on s’illustrer ce phénomène ?
1.2
La métaphore spatiale et la notion de stock mnésique : un choix
théorique
La métaphore spatiale est : la métaphore de base. Ici la mémoire est pensée comme un
espace : on pense des choses dans un espace appelé : mémoire. Le souvenir est possible,
car on crée dans cet espace des représentations du monde extérieur. Pour penser les
phénomènes de mémoire, on pense à un espace physique dans lequel on pourra mettre et
retirer des choses, et où il y aura une proximité ou un éloignement des éléments. De là est
partie un vocabulaire bien particulier : mettre en mémoire, recherché des choses en
mémoire, on n’arrive pas à imprimer…
Représentation
MÉMOIRE
Les phénomènes de mémoire se divisent en 3 parties :
• Encodage (mise en code), on transforme les informations pour modifier le stimulus
extérieur pour le transformer en trace mnésique.
• Le stockage : on le place quelque part dans l’espace mnésique
• Récupération : pour se servir de nos connaissances, il faut aller récupérer
l’information dans l’espace mnésique.
Ce système d’analogie est simple, il peut être compris par tout le monde. Il y a d’autres
systèmes comme les systèmes alternatifs qui sont beaucoup plus compliqués. Notre but est
de décrire ce fonctionnement pour comprendre ces 3 processus.
1.3
1.3.1
Les différents niveaux de stockage
Axe temporel (Temporaires, Permanentes)
Il y a un espace de stockage temporaire, qui disparaît au bout d’un certain temps. On va
penser qu’il y a un stockage transitoire qui nous sert pendant un certain temps, puis qui
disparaîtra au bout de quelque temps.
Il y a un autre niveau de stockage pour la mémoire : stockage à long terme. Ce système de
stockage à long terme permet l’adaptation. On y place les informations importantes ces
informations vont rester à vie. (On prend le postulat que la MLT est à vie).
1.3.2
Axe noétique (procédurale, sémantique, épisodique) Tulving
On va décrire les phénomènes de mémoire en terme de niveau de connaissance. On va
caractériser les phénomènes en fonction de la ‘’conscience ’’
Procédurale : (mémoire anoétique)
1er phénomène : aucun phénomène conscient : exemple la marche. On n’a aucune
conscience que c’est la connaissance du monde qui nous aide à marcher.
Sémantique : (connaissance noétique)
Tous les phénomènes de mémoires auxquels sont associées une conscience de
l’environnement. C’est lorsque l’on peut dire ‘’Je sais ’’. Lorsqu’on dit : ceci est un stylo, on
fait appel à la mémoire sémantique (sens). On a conscience de l’objet. Cela permet de
donner un sens à l’environnement, grâce à l’apprentissage.
Épisodique (mémoire autonoétique)
La mémoire auto noétique : c’est le souvenir. On a conscience de sa propre existence. C’est
une connaissance auto récursive de sa propre connaissance. On a conscience, que l’on
avait été conscient, du passé.
On va parler de l’axe temporel : on va donc utiliser le modèle de Atkinson et Shiffrin
1.4
Le cadre général du modèle d’Atkinson & Shiffrin (1968)
On va définir les stocks temporels en terme de temps. La mémoire est un espace qui
ressemble un peu à un ordinateur.
Mémoire à long terme : appelé stock permanent, qui (on le suppose) est organisé. On ne
se pose pas de question sur sa capacité : stock quasi illimité.
Mémoire à court terme : mémoire où l’information resterait pendant peu de temps, et qui
aurait une capacité limitée.
Registre
Sensoriel
MCT
MLT
Stimulus
Info non codée
information codée
La mémoire à court terme est obligatoirement avant la MLT. Il y a une double communication
entre la MCT et la MLT.
Registre sensoriel : mémoire tampon, entre le passage de l’information et le passage en
MCT (équivalent à ce qui se passe entre le moment de l’appui sur une touche, et l’apparition
à l’écran du résultat). Cette information n’est pas codée.
2 Les mémoires non permanentes
2.1
2.1.1
Les registres sensoriels :
Caractérisation
À quoi sert ce registre ? Il permet une continuité dans l’environnement. Exemple : lorsque
l’on regarde quelque chose, et que l’on cligne des yeux, on à pas l’impression d’être séparé
du monde, il n’y a plus contact avec le réel, mais l’information reste permanente. Il y a un
système qui permet de grader une perception de l’environnement stable.
Mais il ne faut pas en revanche que cette information soit trop forte, car si on change
d’endroit, il faut bien qu’il y est une mise à jour quasi instantanée.
Pour tester la présence de ce registre sensoriel, on se sert de ses aberrations : en 1740
Segner a fait tourner au bout d’un fils un morceau de charbon incandescent. Segner s’est
aperçu que si le morceau de charbon fait un tour en moins de 100ms, on ne voit pas une
succession de position, mais une roue lumineuse.
La 1er ‘’roue’’ correspond a une vitesse de
rotation inférieur a 1tour/100ms. Nous avons un
effet visuel ou l’on voit bien l’objet tourner sur
lui-même. Pour la 2e roue lumineuse, la vitesse
de rotation est supérieur a 1tour/100ms, nous
avons un effet visuel d’une roue lumineuse, on
n’arrive pas a distinguer les différentes positions
de l’objet dans l’espace.
Pour comprendre ce phénomène, nous devons faire une analogie avec la photographie. A
chaque instant on photographie, et en cas de coupure des entrées, la photo continuerait à
exister pendant un certain temps dans le registre mnésique en attendant la suivante.
Le registre sensoriel est ici comparé à la photo, cette photo sera traitée après (dans la
MCT…).
2.1.2
Paradigme de Sperling (1960)
L'expérience de Sperling consiste à présenter un tableau de 12 lettres pendant une durée de
50 millisecondes. Afin de contrôler que le sujet regarde bien là où l'information va être
présentée, on lui demande de fixer un point qui apparaît au milieu de l'écran juste avant
l'affichage du tableau. Immédiatement après la disparition du tableau, le sujet doit rappeler
les lettres dont il se souvient (rappel global). Dans ces conditions, la capacité moyenne de la
mémoire immédiate des sujets est de quatre à cinq lettres.
C
O
D
R
A
L
M
Z
E
T
B
Q
U
N
I
Sperling recommence ce test, mais avec une présentation de 100ms, la restitution est
toujours de 4-5 lettres. Cette limitation peut se trouver peut-être au niveau du codage. On ne
sait pas ou se situe la limitation. C’est peut-être une limitation de la mémoire à court terme ?
Ou alors au temps de codage via le temps de présentation dans le registre sensoriel.
Pour tester l'existence d'un registre sensoriel visuel dans lequel seraient stockées plus de
lettres que les sujets ne peuvent en rappeler, Sperling introduisit une condition dans laquelle
on présente les mêmes tableaux de lettres pendant la même durée, mais où on demande le
rappel des lettres appartenant à une seule ligne du tableau. La ligne à rappeler est désignée
par un signal sonore après la disparition du tableau. Les sujets ont en moyenne trois lettres
par ligne à rappeler. Puisqu'il y a trois lignes par tableau, les sujets sont donc capables de
rappeler en moyenne neuf lettres. Si on ramène ces neuf lettres aux quatre environ de la
première condition, on constate qu'on stocke en réalité plus d'information qu'on ne peut en
rappeler verbalement avant son effacement de la mémoire.
Si on demande au sujet de restituer la ligne du milieu, le sujet en restitue 3. Au moment où
on a posé la question, le sujet a un potentiel de restitution de 9 items : 3 items sur les 3
lignes soit 3 items de la 1re ligne ou 3 items de la seconde ligne ou 3 items de la 3e ligne.
Si on augmente le nombre d’items par ligne, on voit que le score diminue au niveau du
potentiel de rappel.
3x3 : le sujet rappelle la ligne complète
3x4 : le sujet rappelle la ligne complète
3x4 : le sujet rappelle la ligne complète ou oublie 1 lettre
3x5 : le sujet oublie 1-2 lettre
3x6 : le sujet oublie 2-3 lettres
3x7 : le sujet oublie 3-4 lettres.
C’est pour cela que le score diminue, car le rapport entre le nombre de lettres par ligne
augmente. Un autre test du paradigme est d’afficher cette fois le tableau comme ci-dessus,
puis de faire apparaître un tableau de rappel comme celui-ci :
_
Le sujet doit rappeler la lettre qui est soulignée. Ainsi, il n’y a plus de problème lié au nombre
de ligne ou effet de saturation de la MCT. On multiplie ainsi le nombre de pages pour faire
les remplacements. On se dit que le sujet à chance de réussir, donc on regarde le nombre
de bonnes réponses que l’on multiplie par le nombre de tableaux, ainsi cela nous donne la
capacité de l’individu.
2.1.3
Délais de rétention des registres sensoriels
Dans la procédure de rappel partiel de Sperling, le sujet ignore quelle ligne il devra rappeler.
Il doit donc conserver en mémoire l'ensemble du tableau présenté jusqu'au signal indiquant
la ligne à rappeler. Les résultats trouvés montrent que le nombre de mots rappelés décroît
rapidement lorsque le délai du signal de rappel augmente. La différence entre les nombres
moyens de mots rappelés dans les conditions de rappel global et de rappel partiel diminue
rapidement jusqu'au délai de 300 ms, et est tout à fait nulle lorsque le délai est d'une
seconde. Autrement dit, au-delà de 300 ms, l'information visuelle à quitter le registre
sensoriel et à transiter en mémoire à court terme, alors que le reste de l'information a été
perdu.
Au-delà de 300ms le sujet se rappelle toujours de 4-5 lettres. Ce rappel correspond à une
technique de rappel mise en place par le sujet. Le sujet a en effet appris au hasard 4-5
lettres au hasard dans le tableau. Le minimum n’est donc pas 0.
On voit que l’enregistrement fonctionne bien jusqu'à 250ms, puis les performances baissent
de manière significative.
Paradigme de averback et Corriel (69)
On présente au sujet un écran ou il y a un cercle durant une période de 50ms :
On présente en suite ou en même temps un autre écran avec un autre cercle :
La durée est aussi de 50ms. Il y a un délai dans la mise en place des stimuli. Les stimuli
sont synchrones (en même temps) ou asynchrone. Ce qui nous intéresse c’est le moment où
apparaît le stimulus. Si le sujet voit les 2 stimuli en même temps à l’écran il doit répondre
OUI, si il voit les 2 stimuli apparaître a des moments différents, il doit répondre NON.
Ici les 2 stimuli sont envoyés en même temps. Stimuli synchro, nous avons un SOA de 0ms.
Chaque stimulus est présenté pendant 50ms.
Ici nous avons un SOA=25ms. Le SOA correspond au décalage qu’il y a entre le début du
premier stimuli et le déclenchement du second stimulus. La présentation est de 50ms pour
les 2 stimuli.
Ici nous avons un décalage de 200ms entre la fin du 1er stimulus et le début du second
stimulus. Le second stimulus apparaît donc après 250ms. La présentation est de 50 ms pour
les 2 stimuli.
Si le sujet était parfais, il répondrait pour l’expérience 1 Oui, car le SOA est de 0ms, et il
devrait répondre non pour la seconde expérience, car le SOA est de 25ms.
Si il y a des registres sensoriels, on pense que le sujet va avoir des réponses OUI, pour des
SOA assez long (>50ms, mais inférieur a X ms). Lorsqu’on fait cette expérience, il y a plus
de 50% de réponse oui pour des SOA de +250ms. Donc si même pour un décalage de
250ms, les sujets disent voir les 2 stimuli, on peut dire que la durée des registres sensoriels
et de l’ordre de 200ms. (250-50ms de présentation).
Eriksen et Collins
On présente a un sujet 2 planches qui forme chacune d’elle la moitié d’un texte. On présente
soi en même temps ces deux planches, soit avec un décalage, la durée de présentation est
toujours 50ms.
Lorsque l’on présente les 2 planches en même temps, il y a une superposition et le texte est
lisible. Lorsque l’on présente le texte avec un temps entre les deux, il n’y a pas de
superposition, le texte n’est pas visible. Le but de ce test est de voir quel est le temps
maximum entre les deux affichages pour que le texte soit encor lisible.
Pour des SOA inférieur a 150ms, les sujets arrivent à lire les lettres présentes. Ici la durée
des registres sensoriels est de l’ordre de 100ms (150-50ms de présentation).
Un problème se pose, pour l’expérience de Sperling nous avions un durée de 250ms pour
les registres sensoriels, nous passons a 200ms pour averbach & Correl, et enfin 100ms pour
Erikssen et Collins.
Comment pouvons nous expliquer ces différences ?
Ce n’est pas parce que l’on n’arrive pas à mesurer quelque chose, qu’il n’y a plus
d’existence de cette chose. Quand on prend 2 cercles, le décalage entre les 2 cercles n’est
pas très grave, car un cercle est un cercle. Lorsqu’on prend la fusion de point (pour faire du
texte), on a une impression que l’impression spatial est légèrement décalé, et ceci est
gênant pour faire de la reconnaissance de texte, car les lettres se superposent… et le texte
n’est plus qu’un emplacement de points. Il faut pour cette expérience, que la qualité des
registres sensoriels soit parfaite. Pour le texte, il faut donc une qualité parfaite, pour un
cercle, si il y a décalage, l’image résultante sera toujours un peu plus flou, mais toujours
perceptible, pour le cercle on a besoin d’une qualité moins importante pour que l’image soit
reconnu.
Si on prend l’expérience de Sperling : rappel d’un ligne, ou remplacement d’une lettre
souligné, la durée peut être de 250ms. Car le soulignage doit apparaître rapidement pour
que l’image n’est pas le temps de se dégrader. Au delà de ce temps, il se peut qu’il y est un
décalage, et dans ce cas là on pourra rappeler une lettre voisine…
Pour le registre sensoriel, on va prendre en compte la durée. Ce n’est pas parce que l’on ne
prend pas des durées supérieures ou inférieures a 250ms que l’on ne mesure pas le registre
sensoriel. Le temps n’est pas un critère. On dit que la durée du registre sensoriel est
inférieurs a 250ms, mais en fait c’est une approximation.
2.1.4
Indépendance vis-à-vis des traitements
On a une image dans le registre sensoriel, cette information n’est pas codée. L’indication
que l’on donne de l’endroit a encoder peut fonctionner uniquement si elle est indépendante
de ce qu’il y a réellement a encoder. L’information doit être catégorielle.
Il y a donc une différence si on demande au sujet d’encoder que les A, ou si on lui demande
d’encoder toutes les lettres en rouge. Pour que cela fonctionne, on doit demande au sujet
d’encoder en dehors du code.
Ici on reprend le paradigme de Sperling, on mélange des lettres rouges et des lettres bleues.
R
C
M
O
B
C
E
P
F
Si l’indication partielle est de rapporter que les voyelles, il n’y aura pas de supériorité du
report partiel par rapport au rapport global, car il faudra que le sujet encode toutes les
informations pour faire ressortir que celle demander.
Si on demande au sujet de rapporter que les lettres rouges du tableau, il y aura un rapport
d’encodage meilleur. On aura une supériorité du report partiel sur le report global. Les sujets
arrivent à encoder que la partie designer.
SI on mélange des chiffres et des lettres, et que l’on demande aux sujets de reporter que les
!
chiffres, ou que les lettres, on a une supériorité du report partiel sur le report global
, il y a
donc une contradiction. Cette contradiction nous prouve simplement que l’image de la
photographie n’est pas aussi bonne que ça. Il y a quand même un léger codage de
l’information dans les registres sensoriels. C’est une mémoire dans les processus qui code.
2.1.5
Effet de masquage
On avait l’idée que les différentes images se superposés a celle présente dans le registre
sensoriel, mais il est possible qu’il y est de cotés négatif. Cette superposition peut dans
certain cas écrasé l’icône de base. Si on présente très rapidement 2 tableaux de lettre à la
suite, les deux tableaux vont se superposé, et rien ne sera récupérable, a cause d’un
phénomène de masquage. Tout les masques, toutes les stimulations vont être perturbatrice,
même si ces informations ne sont pas codables. Il y a 3 grands types de masque :
•
•
•
Luminosité : variation uniforme de la luminosité, l’augmentation de la luminosité
masque plus que l’obscurité.
Le bruit : neige sur un écran
Forme : ce sont des bouts de lettres, chiffres… codable, il n’y a aucun objet connu,
mais plein de petit élément codable.
Les registres sensoriels sont sensibles à ces 3 masques. Si ces masques apparaissent, il y a
disparition dramatique, de la restitution partielle, sur la restitution globale.
Pour qu’elle raison ?
Il doit y avoir superposition dans les registres sensoriels. Le masquage ne supprime pas
l’information, mais il la brouille.
Dans ce cours on ne fera pas de distinction entre le masquage lumineux, et le masquage
bruit. On dira simplement que le masquage de type bruit a plus d’effet que le masquage de
type luminosité. On peut les considéré comme des masques de bas niveau. On peut faire
des tests sur la vision de champ séparé : 2 yeux observes 2 choses différentes.
2.1.6
Mémoire iconique et persistance rétinienne
Est-ce la même chose ?
La persistance rétinienne : pour que cela fonctionne il faut saturer le stimulus en regardant
très longtemps la même chose, la durée de cette persistance dure environs 10sec. En
persistance rétinienne, on voit la couleur complémentaire de la couleur original : le bleu se
transforme en orage, le rouge en vert…
Mais pour le rappel de la tache de Sperling, on nous demander de rappeler les lettres de
couleur, et nous y sommes arrivé. Donc on peut dire que pour l’expérience de Sperling, cette
fonction n’était pas activer, sinon le sujet n’aurait jamais pu resituer les bonnes lettres.
La persistance rétinienne contribue peut être au rappel, mais il y a bien d’autre mécanisme.
Les registres sensoriels ne sont pas de la persistance retienne. Dans certaine tache ou l’on
mesure les registres sensoriels, il y a peut être un peu de persistance rétinienne, mais elle
est mineur. On appel mémoire iconiques, les registres sensoriels visuel.
2.1.7
Conclusion : caractéristique des registres sensoriels qui permettent de
les différentier de la MCT
Les recherches sont assez anciennes. Ces recherches ont beaucoup été étudiées en
recherche fondamentale, mais elles ont été un peu délaissées, car elle occupe une place
restreinte de la psychologie, en effet il y a peu de domaine d’application.
Maintenant on pense qu’une partie de la dyslexie, peut être due à des problèmes en lien
avec les registres sensoriels visuel.
Registres sensoriel visuel : Mémoire iconique
Registre sensoriel auditif : mémoire échoïque
Les registres sensoriels comportent pas de codage, ils sont donc sensibles a des
masquages de bas niveau : luminosité, bruit… Ils sont très sensibles à la position externe
des objets. Une chose est là même chose, uniquement si cette chose se trouve au même
endroit spatial.
2.2
La Mémoire à court terme
La mémoire a court terme est un système a capacité limité, ou les choses doivent être
codés. Il ne faut pas confondre MCT avec registre sensoriel. Pendant très longtemps on a
pensé que la MCT était uniquement verbale. On pensait cela car l’homme est très efficace
en lecture.
2.2.1
Le Paradigme de Posner (69)
Il va y avoir une condition expérimental ou 2 lettres vont se suivre, le sujet devra dire si il
s’agit de la même lettre ou pas. Le sujet répond : OUI, si c’est la même lettre, NON, si c’est
une lettre différente.
Il y a 2 variables :
1er variable : même lettre ou pas
2e variable : même casse ou pas (Respect des minuscules et majuscules)
Présentation :
A
A
A
a
même lettre, même casse
même lettre, casse différente
│ Le sujet doit
│ répondre OUI
A
A
B
b
Lettre différente, même casse
│ Le sujet doit
Lettre différente, casse différente │ répondre NON
Ces 4 types de réponses sont présentes a 25%. Il y a un délai entre la fin de la 1ère lettre et
le début de la seconde (entre 0 et 2 sec). On va s’intéresser au temps de réponse OUI
(juste), lors de l’apparition de la 2e lettre. Les réponses de type NON, ne nous intéresse pas,
elles sont présentes uniquement pour que le sujet ne réponde pas systématiquement OUI. Il
faut aussi que le sujet ne se base que sur un changement de casse.
On présente aussi les lettres à des endroits différents. Si les 2 lettres identiques étaient
présentes au même endroit, il y aurait superposition des deux lettres, et le sujet n’aurait juste
à voir cette superposition. On ne serait plus dans le registre de la MCT, mais dans celui des
registres sensoriels. Nous nous intéressons à la reconnaissance.
Exemple :
A
A
A
A
On va faire varier le délais entre les 2 stimuli (interne stimuli intervalle : ISI)
- Quel que soit le délai entre la 1er et 2e
lettre, le temps de réponse est de 500ms.
On doit aller chercher le code phonologique
du son A. Ce temps de 500ms correspond
au temps de codage de la 1er lettre + le
temps de la 2e lettre + temps de codage des
2 codes phonologiques + le temps de
production oral.
- On a le même code phonologique + même
code visuel (même forme). On peut faire une
ressemblance visuelle et avoir dit oui avant
d’avoir vu le code phonologique + le temps
est important + le temps de réponse est long
Il existe un système qui a codé la forme visuelle. La comparaison visuel et plus rapide qu les
code phonologique. Petit à petit le temps du gain visuel diminue, ce code visuel se dégrade
avec le temps. Le 1er code phonologique issu de la 1ère lettre ne semble pas bénéficier d’un
processus de rafraîchissement.
Pour des temps supérieurs a 2 secondes, entre les 2 présentations, les 2 courbes sont
confondu, car le code visuel ne sera plus assez bon, donc on fera l’analyse avec le code
phonologique. Les 2 traitements ne se font pas en parallèle, c’est le premier des deux
mécanismes qui obtiens la réponse, qui la valide.
On ne peu pas dire que la MCT a une durée de 2 secondes !!! On peut dire qu’au bout de 2
secondes, le codage verbal est plus efficace, que le code visuel qui s’est dégradé.
Expérience de Philips :
Philips va prendre des matrices 4x4, ou la moitié des cases sont colorés, et l’autre moitié
non.
Philips va faire voir deux matrices à la suite, et le sujet va devoir
dire si les deux matrices sont identiques ou non. L’utilisation de
matrice est due au faite que c’est extrêmement dur à encoder
verbalement. Donc on mesure bien la MCT visuel.
Jusqu'à 9 secondes on a des résultats supérieur a 50% (50% hasard : 1 chance sur 2). Il y a
une baisse jusqu'à 80%. On peut faire des matrices de 6x6. On obtient à peu près les
mêmes résultats, mais la courbe est plus basse. Les résultats sont donc meilleurs pour les
matrices 4X4. Il semblerait que l’on a des capacités limitées au niveau du codage visuel.
L’expérience nous montre qu’on est bien sur un registre de code, car entre la 1er et 2e
matrice, on peut insérer un masque de type luminosité ou bruit, qui n’est pas codable, et qui
ne devrait pas faire modifier les performances, ce qui est réellement le cas. Seul un masque
de type forme fait baisser les performances.
Quand le masque n’est pas codable : luminosité,
bruit. Il n’y a pas d’interférence. Lorsque le masque
est de type forme, il y a une tentative de codage, il y
a donc une influence. Le fait de voir que les
performances diminuent avec le temps, nous
montres que l’on est bien sur qu’il s’agit de la
mémoire à court terme. La MLT ne baisse pas avec
l
2.2.2
La MCT est-elle uniquement verbale ?
On vient de voir que le codage phonologique est très efficace, en particulier pour le
rafraîchissement. Le paradigme de Posner est une très bonne idée. Avant on utiliser des
taches de rappel verbal. L’aspect visuel était en marge.
Conrad (69) donne une liste de lettre à apprendre et à restituer immédiatement, il interprète
les erreurs, les intrusions. Les intrusions étaient de classer les lettres en 2 classes :
- Ressemblance phonologique
- Ressemblance visuelle (p q d b)
Toutes les erreurs sont des erreurs dues à des ressemblances de type phonologique. Cette
expérience a eu un très grand poids. Le point faible de cette expérience, c’est que l’on utilise
des outils verbaux, donc il est un peu normal qu’il y est une restitution verbale.
La réponse phonologique a tout de même un grand poids. Mais la MCT visuel existe, elle est
un peu moins efficace, et moins utilisé.
Comment récupère t’on la mémoire a court terme ?
On sait que les informations sont stockés en code, comment fait-on pour se rappeler du
code ?
Paradigme de Sperling
On dit une suite originale de chiffre entre 1 et 6. Une fois cette liste dit, on dit un chiffre, et le
sujet doit dire si ce chiffre était présent dans la liste.
Exemple : 3-4-2
question : 2 ? Réponse : Oui
On peut faire varier la longueur de la liste, et la présence ou non de l’item. On va s’intéresser
au temps de réponse pour le OUI, et pour le NON.
Réponse non : Le temps mis entre un item est sa
vérification est de 33ms.
Pour la réponse oui : Ce qui était attendu était une réponse
de 16ms (33/2). Car on avait une chance sur 2. Et pourtant
non. Les courbes sont confondues, car la recherche en
mémoire est exhaustive, et n’est pas autodéterminé. Même
si on trouve la bonne réponse, on vérifie chacun des autres
items. Les mécanismes de décision attendent l’ensemble
de la vérification. On a une capacité adaptative qui n’est
pas invalidante.
Pour les chiffres 33ms
Pour les couleurs 38ms
Pour les lettres 40 ms
Pour les syllabes 73ms
Cette mémoire est sérielle et exhaustive. Mais ce que l’on mesure n’est-il pas lié à la
structure ou à la stratégie de l’expérience, qu’a la mémoire réellement ?
Il y a des bizarreries dans ce paradigme. Exemple : si on met 2 fois, le même chiffre, alors la
réponse oui sera beaucoup plus rapide. Si on donne le dernier chiffre de la cible, les
réponses oui seront quasiment indépendantes : réponse très rapide.
Le problème est qu’il n’y a pour le moment qu’un seul paradigme, donc on ne peut pas être
sûr que la mct est exhaustive.
2.2.3
Capacité de la mct et Chunking
On à l’idée que la capacité est limitée, mais à combien d’éléments ? Est qu'est-ce qu’un
‘’élément ’’. La capacité est limitée à 7 éléments plus ou moins 2.
On peut estimer cette capacité par le rappel sériel immédiat d’une série de lettres présentées
séquentiellement. (Mesure d’empan). Le rappel sériel est très important, le rappel doit se
faire dans l’ordre, si on demande de faire un rappel dans le sens inverse, les sujets ne
rapportent que 4-5 items. La présentation est séquentielle : 1 item/seconde (très important
pour l’empan).
Cette capacité va être exprimée en tenu de chunk. Un chunk est un bout de signifiant. On
peut retenir 7 codes, quel qu’il soit :RPRUDFUNESCOPCPSONU.
La notion de code devient très dépendante de la MCT.
RS►MCT►MLT
2.2.4
L’oubli en MCT
Déclin passif de l’information dans la mémoire temporelle. L’être humain a des processus de
maintien actif, qui empêchent ce déclin. Ce sont des processus extrêmement efficaces en
verbal, fonctionnement qui peut fonctionner avec des images qui ont un sens.
2.2.5
Le test Brown et Perterson (1958-59)
Ce test est une tache ingénieuse qui fait partie de tous les tests de bilan psychologique. Il
mesure le déclin passif de la MCT. Le but du Brown Peterson empêche les mécanismes de
rafraîchissement. On veut voir combien de temps est maintenue l’information sans
renforcement.
Les interférences ne brouillent pas le contenu en lui même. mais il coupe spécifiquement le
rafraîchissement.
On peut faire varier le temps entre la
présentation est la restitution. Si on
fait une tache : avion, bateau, maison,
et on demande au sujet de compté a
rebours de 3 en 3 à partir du nombre
X. 1 sujet passe plusieurs condition
de délais, dans un ordre aléatoire. Le
délais est aléatoire : 0,3,6,9,12, sec.
On a empêché le rafraîchissement, et on voit qu’entre 12-15 secondes les informations sont
presque totalement dégradées. L’augmentation du délai fait que l’information n’est pas
rafraîchie est disparaît peu à peu.
Il y a des problèmes avec les interférences pro et rétroactives au niveau des différents
essais.
On fait passer en intra sujet. On peut regarder en inter sujet, ou le sujet ne fait qu’un essai
avec un temps de 3-6-9-12 sec. On garde la variable délais, la performance reste parfaite
quelque soit le délai. Si on reste en Inter, mais avec un délai fixe de 3 ou 6 ou 9… la
performance est strictement équivalente, quel que soit le délai, il n’y a aucun effet.
Interférence proactive : Un nouvel apprentissage est gêné par un ancien apprentissage
Interférence rétroactive : un ancien apprentissage est perturbé par un nouvel apprentissage.
Cette expérience est très sensible à l’interférence proactive.
On fait cette expérience avec un délai de 6 secondes, le sujet passe 20 essais consécutifs.
Une interférence c’est une ressemblance entre les choses, une confusion entre les différents
items. Aux 1ers essais, il y a 3 mots à rappeler, au 2e 6 mots, dont 3 à rappeler (3 derniers),
puis 9 dont 3 à rappeler. Il ne faut pas confondre les 3 mots qu’on vient d’entendre avec les
3 mots anciens. Plus les choses se ressemblent, plus on a de difficulté à les distinguer.
2.2.5.1 La lever de l’interférence proactive
Si on au bout de 5-6 essais, on présente des mots totalement différents des précédent, cela
devrait faciliter le sujet. Quand on demande le rappel, il devrait avoir moins de risque de
confusion. Si aux 5 premiers essais les items ne sont constitués que de chiffre, au 6e essai
on présente 3 lettres, la performance remonte à 100 %. Car les chiffres et les lettres ne se
font pas d’interférence.
Il faut que l’on montre que ce n’est pas un facteur attentionnel.
2.2.5.2 Expérience effectuée avec des Anglais :
Les Anglais sont experts au niveau botanique, c’est pour cela que cette expérience leur est
destinée. On fait passer cette expérience, avec des fleurs sauvages, donc au fur et à mesure
des essais le score baisse, puis on donne 3 noms de fleurs domestiques, et on demande le
rappel. Va t’il y avoir une lever d’inhibition proactive ? Les sujets ne voient pas de la lever
d’inhibition proactive. Les sujets ne se sont pas rendus compte du passage des fleurs
sauvages, aux fleurs domestiques.
Après le rappel on dit au sujet qu’il y avait 2 catégories de fleurs, on s’aperçoit qu’a ce
moment, il y a une levé d’inhibition proactive. Les sujets se servent de ces éléments pour
réduire la confusion/discrimination.
Il y a un effet du nombre d’essais, mais il y n’y a pas d’effet du délai (inter). Il y a une
confusion du au temps (on sait pas comment est codés le temps dans le cerveau). Plus les
choses sont proches dans le temps, et plus il y a un risque de confusion.
Confusion faible
Plus de confusion, le délai est plus important, mais
la distance est plus éloignée. La discrimination dans
le temps suis ces règles là. On se rappel moins d’un
événement loin dans le temps. Qu’a tu fait 3 jours
avant ton anniversaire, il y a 5 ans ☺
Moins de confusion
2.2.5.3 Une explication en terme de distinctivité temporelle en MLT (turvey)
Pourquoi il n’y a pas d’effet du délai en inter sujet ?
G1 fait des essais avec 10 secondes d’interférence
G2 fait des essais avec 20 secondes d’interférence
Le problème de discrimination est le même dans les deux cas : 10/10=20/20.
Le point qui nous intéresse est 2 fois plus loin, mais l’interférence est deux fois plus loin
aussi. Alors que pour G1, l’information est deux fois moins loin, mais l’interférence est deux
fois plus proche. Les performances devraient être strictement identique, car il y a les mêmes
problèmes de discrimination. G1et G2 vont faire 15 essais. Au 15e essais le pourcentage de
bonne réponse sera très basse, mais équivalente pour G1 et G2. Les expérimentateurs vont
faire un 16e essais avec un délai de 15 sec d’interférence, et on s’intéresse au résultat. Le
G2 à de meilleur performance, car l’information est proche (15sec), alors que l’interférence
des autres essais est loin 35 sec. Pour G1 L’interférence est proche 25 sec.
On crée une nouvelle expérience avec 2 délais, 10 sec et 20 sec. On repasse en Intra, et
l’ordre des délais est aléatoire.
Le groupe 1 est le groupe qui a le
meilleur score, car le point de rappel
est proche (rouge), et l’interférence est
très loin
Le groupe 2 et 3 a une difficulté a peu
Près similaire, car le rappel et aussi
Proche que l’interférence.
Le groupe 4 est le groupe qui à le
meilleur score, car le point de rappel
Dans une tache censée mesurée la disparition de la MCest
T enloin,
fonction
du délai, ce
qui
produit
et l’interférence
est
proche.
l’effet de ce délai est le risque de confusion avec les essais précédant. (Dans un plan
intrasujet).
Il faudrait faire varier le temps sur des valeurs beaucoup plus importante : 30,50 ou même
100 secondes. Mais ces durées n’ont jamais été utilisées.
Le problème avec le Brown Peterson, c’est qu’il y a discrimination de la MLT qui est
totalement indépendante de tout effet de la MCT.
2.2.6
Rappel à court terme avec dépassement de la MCT.
2.2.6.1 Condition d’obtention des effets de récence et primauté
On va faire une tache qui ne peut pas être faite uniquement avec la MCT, mais on va faire
un rappel immédiat qui va utiliser la MCT. On va faire du rappel immédiat de liste contenant
chacune d’elle 10 items. On demande au sujet de les rappeler (pas forcement dans l’ordre).
Les performances par rapports aux items selon les positions dans la liste d’apprentissage.
Nous avons deux interprétations pour l’effet de primauté, et l’effet de récence. Il y a une
interprétation pro et rétroactive qui est fausse ☺ , car les items du début, n’ont pas été gêné
par les précédents, donc il n’y a pas d’interférence proactive, il y a donc apprentissage
rétroactif. Le dernier item n’est gêné par aucun item suivant, donc pas d’effet rétroactif, donc
apprentissage proactif.
On est dans des systèmes à long terme. L’effet de recense, n’est vrai qu’en rappel immédiat,
CAD que si on laisse passer 15 secondes (par exemple), et que quelques chose intervient, il
y a disparition de l’effet de recense. L’effet de recense et un effet purement temporaire.
Mais pourquoi ces éléments sont encore bons ? (Bien restitué ?), car ils sont en même
temps en MCT et MLT.
Pour les 1er Items grâce à la MCT, les items ont été mieux stockés en MLT. On à de la
MLT++ (bonne mémoire à long terme).
Dans cette expérience :
Le 1er item est seul en MCT, il peut passer facilement en MLT
Le 2e items arrive en MCT, il y a 2 items, le 1er et le 2e passe en MLT, mais le 2e items passe
moins bien que le premier
…3
…4
Le 1er items est rester plus longtemps seul en MCT, donc il a eu plus de facilité que les
autres à passer en MLT. Indirectement cette tache montre la présence de la MCT. Pendant
que le sujet fait l’apprentissage, on lui demande de faire une tache perturbante (appuyer sur
un bouton, lorsqu’il voit apparaître des points à l’écran), ce qui gène la mise en MLT. On
observe ici pas d’effet de primauté, mais un effet de recense
2.2.6.2 Effet de suffixe et transition vers le concept de mémoire de travail
L’effet de récence est vrai qu’en mémoire immédiate (<30sec). On peut le supprimer si on le
désire immédiatement en parlant après la présentation des items. L’explication, les mots dit
après la liste vont entrer en mémoire à court terme, et vont chasser ceux présents. Ce n’est
pas un effet de distraction. Si après la liste on met un bruit blanc (non côdable) ou même de
la musique classique, cela ne perturbe pas le rappel. Après la liste on peut montrer un sujet
en train de parler, mais sans le son. Le sujet dans la vidéo prononce des mots, soi il fait des
gestes de lèvre aléatoire. On s’aperçoit que seule la condition où le sujet parle réellement
perturbe le rappel. Le sujet essaie inconsciemment d’extraire des codes phonologiques qui
viendraient remplir la MCT.
Effet de primauté : Le premier mot était le seul en MCT, il peut mieux être encodé en MLT.
Mais il ne suffit pas que l’item soit seul pour favoriser l’encodage. Ce passage de MCT à
MLT n’est pas un processus automatique, il est dépendant de ce que fait le sujet. On peut
augmenter ou diminuer le grandement l’effet de primauté en demandant au sujet de faire une
tache attentionnel. Plus la tache demandera de l’attention, plus on diminuera l’effet de
primauté. On a montré que ce n’est pas le temps en MCT qui détermine la mise en MLT.
On donne à des sujets des mots, ils doivent se rappeler le dernier mot commençant par une
lettre donnée (ici on prendra le L).
L-I-O-L-A-B-O-X-L-V-U-L ?
2
4
2
En jouant sur le nombre d’items intervenant sur cette lettre là, on peut crée une VI : temps de
mise en MCT. Après l’expérience, on demande au sujet (10min) de rappeler tous les mots
dont il se souvient. On pense que le sujet va restituer mieux les items qu’il a gardés
longtemps. Mais le résultat nous montre que cela ne marche pas systématiquement. Ce
n’est pas le temps de maintien qui va tout expliquer. On voit peu d’effet si on a demandé au
sujet un traitement simple (superficiel) : rappeler le dernier mot commençant par L si en
revanche on demande au sujet de rappeler le dernier nom d’animal, à ce moment le sujet a
dû faire un traitement plus long, dans ce cas, il y a un bien meilleur rappel.
L’encodage en MLT est dépendant de la profondeur de codage. Si le traitement est fait en
profondeur, il y aura un fort effet de primauté.
2.3
2.3.1
Mémoire de travail
Structure du modèle de baddeley & Hicth (1974)
La MCT a servi à prouver l’existence de différente mémoire, comme pour un ordinateur. Mais
a quoi sert la MCT dans la vie de tous les jours ?
Baddelay a trouvé que les Galois avaient un empan un peu plus faible que les Anglais : 6
items au lieu de 7. À quoi sert cet empan ? Il se base sur un système de résolution de
problème, pour résoudre un problème. Il y a un système appelé administrateur central, qui
permet de réfléchir. Il va transformer la MCT en mémoire du travail.
Il y a deux esclaves en plus de l’administrateur central. Ces deux esclaves sont là pour
maintenir l’information pendant que l’ont effectué des activités cognitives complexes. Ce sont
des espaces de stockages temporaires, qui permettent de faire le travail plus vite. Les deux
systèmes temporaires sont une sorte de feuille de brouillon.
Le calepin visuo-spatial :
Ce calpin ressemble a une ardoise magique, sur la quel on peut garder des informations
visuelles et spatiales. On peut d’autant plus garder les choses, que ces choses sont
significatives. Le calepin visuo-spatial a été peu étudié.
Boucle phonologique :
Cette boucle est constituée de deux sous systèmes.
Cette boucle serait comme un ruban magnétique ou l’on va
inscrire le programme articulatoire. Le registre phonologique est
une tête qui permet d’écrire et de lire l’information sur la bande.
Il code l’information visuel, auditive sous forme phonologique, il
inscrit sur la bande magnétique
Baddelay montre un phénomène qui est impossible pour la MCT contrairement à la mémoire
du travail.
2.3.2
Paradigme de Base
Quand la MCT est pleine (7-8 items), plus rien ne peut entrer sans chasser un autre item.
Tout nouvel item chasse l’ancien. Baddelay va forcer un sujet à maintenir 7 items en MCT, à
ce moment-là, aucun nouvel item ne pourra arriver : on bloque la MCT. Il va démontrer que
cela est faux. Pour cela il va s’assurer que le sujet a 7 items. Il va faire une tache primaire, et
une tache secondaire. La tache secondaire va charger la MCT, la tache primaire sera une
tache d’empan : retenir des listes de 2 à 8 items. Puis on interrogera le sujet sur la tache
secondaire.
Quelle est la tache primaire ?
La tache primaire est une tache ou l’on demande par exemple :
A n’est pas suivi de B
A est avant B
B est avant A
AB
A est suivi de B : OUI
B est avant A : NON
A est avant B : OUI
Le résultat pour un nombre d’items dans la tache secondaire est compris entre 0 et 8 items,
il n’y a aucun effet sur la tache primaire en terme d’erreur. Le nombre d’erreurs est de 6 %
quelque soit le nombre d’items en MCT. Même quand la MCT est chargée, on peut
répondre, donc il n’y a pas de saturation, le modèle classique de la MCT n’est pas bon.
2.3.3
Spécification de la boucle articulatoire :
On va voir des effets qui sont compatibles avec la boucle phonologique
2.3.3.1 Effet de similarité phonologique
Effet qui est dû au registre phonologique. L’idée est qu’il y a un système de codage
décodage. Il y a plus de risque de faire une confusion entre deux choses qui se ressemblent
qu’entre deux choses différentes. Il y a un risque de similarité, on fait des taches d’empan
avec des lettres qui se ressemblent, et des lettres qui ne se ressemblent pas :
TCGVDP plus difficile que : EKFXRZ.
Dans le premier cas, il y a une similarité phonologique, alors que dans le second cas, il n’y
en a pas. Idem pour les mots, l’empan sera meilleur avec des mots phonologiquement
différents qu’avec des mots phonologiquement semblables
Effet du discours entendu et non écouté
2.3.3.2 Effet du discours entendu et non écouté
Pendant que le sujet fait sa tache d’empan, on lui fait écouter de phrase auxquels on lui dit
de ne pas faire attention, mais le sujet code ces mots entendus de manière inconsciente au
niveau de la boucle phonologique, ce qui va brouiller la tache d’empan. Cet effet marche
uniquement si ce que l’on entend est codable, si on met du bruit ou de la musique
instrumentale, il n’y aura pas d’effet. Si on met une langue inconnu par exemple du russe…
on va être perturbé, il y aura un codage inconscient.
Ces 2 effets fonctionnent en présentation auditive ou visuelle.
2.3.3.3 Effet longueur de mot
Plus les mots sont longs à prononcer, plus l’empan est faible. C’est le temps de
prononciation qui compte et non le nombre de lettres. La boucle articulatoire inscrit un
certain nombre de mots, plus les mots sont longs à prononcer, plus le nombre de mots que
l’on peut inscrire sur la boucle articulatoire est faible. Cette longueur de bande est variable
selon l’espèce, ou pour l’age, pour les adultes, cette boucle à la même longueur. Cela
contribue à l’effet de chunking.
En contrepartie : les Galois prononcent les chiffres plus lentement.
2.3.3.4 Indice issu de la compatibilité entre vitesses de lecture et empan mnésique
De manière interculturelle, la vitesse d’élocution est en rapport directe avec l’empan.
Pour un mot :
Anglais
321ms
6.6 pour l’empan
Gallois
325ms
5.8 pour l’empan
Chinois
250ms
9.9 pour l’empan
2.3.3.5 Et si les mots sont non prononçables : l’apport du chinois
Quelles vont être les performances d’empan si les mots ne sont pas prononçables
phonologiquement ? En chine il existe des caractères de base qui n’ont pas de
prononciation. On fait une présentation écrite de mesure de l’empan avec ces radicaux.
L’empan devient dramatiquement bas : 3. Les radicaux ne sont pas codable par la boucle
articulatoire. Ils doivent être codé par l’ardoise (calepin visuo-spatial).
On peut utiliser des homologues : ET et EST. En chinois il y a beaucoup d’homophones. On
peut faire une tache d’empan avec des homophones, il y aura qu’un seul son sur la boucle
articulatoire, empan : 2.38.
2.3.3.6 Effet de suppression articulatoire
On pourrait supprimer cette boucle articulatoire en bloquant l’articulation. On ça occuper
l’articulation pendant la présentation. On demande aux sujets de dire : blablablablablabla, ils
devront s’arrêter quand on leur demandera de répondre. On va occuper la boucle
articulatoire. Est-ce que cela fonctionne ? Oui, il y a une forte réduction de l’empan.
C’est une occupation du programme d’articulation. Mais on peut dire que c’est une double
tache : articulé et empan, et on peut dire qu’il y a une baisse de l’attention.
Il faut une condition contrôle : Tapping : on prend les mêmes ressources attentionnel, mais
qui ne sont pas articulatoire, cette tache ne fait pas réduire l’empan. Ce qui est donc
perturbatoire c’est le programme d’articulation.
2.3.3.7 Cohérence des différents effets dans le cadre du modèle
ELM : effet longueur du mot
ESE : Effet ressemblance
EDE : effet discours entendu et non écouté
Les performances brutes baissent de la vision sans suppression, à la suppression de la
boucle articulatoire.
ELM ! Empan sur les mots cours est meilleur que sur les mots longs.
EDE SA : il y a une perturbation du registre phonologique, mais l’effet persiste
ELM SA : du au fait que sur la boucle articulatoire, on peut mettre plus ou moins le mot, mais
on supprime cette boucle.
Effet de similarité phonologique : effet persiste, l’empan est plus bas, mais il y a toujours une
différence entre les mots qui se ressemblent et ceux qui ne se ressemblent pas. La boucle
articulatoire n’apporte aucun gain. On a rendu inopérante la boucle phonologique.
2.3.3.8 Quelques problèmes pour la conceptualisation de la boucle articulatoire :
effet de caractéristiques de la MLT et indices neuropsychologiques
On a des problèmes liés à la structure de la MCT en particulier, si on met la même longueur
de mot, l’empan sur des vrais mots est supérieur aux non-mots de longueur égale. Si c’était
une bande, on devrait avoir le même empan pour les mots et non-mots. Il existe peut-être un
programme pour traiter cela : mot et non-mot.
Il existe des sujets qui ont des troubles de prononciation innée, qui n’ont jamais pu
développer un langage normal, si la boucle articulatoire était complètement liée à cela, elle
devrait être déficiente, et devrait être inférieur aux autres sujets, mais cela n’est pas le cas.
2.4
Conclusion
Qu'est-ce qui semble stable . Les registres sensoriels avec la mémoire iconique. On a une
permanence du signal, après qu’il est disparu. On a vu que si la photographie et bonne a un
premier niveau, elle n’est sûrement pas complète, il faut tenir compte des traitements
effectués.
La MCT : sa justification s’applique au modèle simpliste de l’ordinateur. Sa capacité limitée
servirait de relais à la MLT. Ce qui reste stable (Expérience de Posner) ont à un système qui
maintient des informations codées sans rafraîchissement (pas de notion de capacité). Tout
ce qui est lié à la notion de capacité a été expliqué par le modèle de Baddelay, c'est-à-dire
quand on fait une tache d’empan, on mesurait la capacité d’un système esclave dont le rôle
normal, et de nous aidé a réfléchir : effectué des activités cognitives complexes.

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