« Construire le savoir » : le nouveau stand de la HES

Transcription

« Construire le savoir » : le nouveau stand de la HES
« Construire le savoir » : le nouveau stand de la HES-SO au Salon de l’étudiant de Genève 2007
symbolise une bibliothèque du savoir
Imaginer le concept et la structure du stand qui marquera la présence de la Haute école spécialisée de
Suisse occidentale (HES-SO) au prochain Salon de l’étudiant de Genève: tel était le mandat confié à un
groupe d’étudiantes et étudiants de 2ème année de la filière Architecture d’intérieur de la Haute école
d’art et de design de Genève.
A peine les fêtes de fin d’année étaient-elles passées que les neuf étudiant-e-s participant au concours
présentaient leur projet au jury. Avec, à la clé, la possibilité pour la personne lauréate de voir se
concrétiser ses idées dans le cadre d’un salon attirant plus de 100'000 visiteurs chaque année.
La tâche du jury a été difficile tant les concepts présentés étaient variés et originaux. Après de longues
délibérations, il a finalement retenu le projet de Marie-Joëlle Haldimann.
Intitulé « Construire le savoir », ce projet symbolise à la fois l’orientation pratique des formations HES
et le processus de construction personnelle que représente toute démarche de formation. Basé sur
l’utilisation de matériaux réutilisables (échafaudages et toiles), il a séduit le jury par son esthétique et
par sa symbolique en phase avec l’essence des activités de la HES-SO.
Agée de 22 ans, Marie-Joëlle Haldimann est titulaire d’une maturité fédérale. Après avoir entamé des
études en histoire de l’art à l’université, elle a finalement opté pour des études HES en raison de
l’orientation très pratique de ces formations. Ce choix s’est avéré judicieux. Grâce aux outils modernes
et à l’enseignement proche du terrain dispensé par l’école, elle se sent bien préparée pour faire son
entrée dans le monde du travail.
Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez appris que vous étiez la lauréate du concours ?
C’était une très bonne nouvelle ! Pour la première fois, un projet que j’ai conçu va se matérialiser dans
la réalité. Je me réjouis de voir si le résultat final correspond à ce que j’avais imaginé !
Comment avez-vous mené votre réflexion après avoir reçu le briefing de la HES-SO ?
J’ai décidé de baser ma réflexion sur les contraintes imposées. Je ne les ai pas vues comme une
limitation mais je m’en suis servie pour élaborer un concept qui correspondait aux attentes. Nous
devions prévoir des matériaux recyclables, ou du moins réutilisables pour limiter les déchets après le
salon. Je suis allée visiter des entreprises qui produisent ce type d’objet et j’ai décidé d’emprunter des
éléments d’échafaudages pour servir de structure à mon stand. Tout a découlé de ce choix initial.
Pourquoi avez-vous opté pour des échafaudages?
Je voyais en ce système des possibilités structurelles infinies. Je pouvais imaginer une multitude de
formes, ce qui s’accordait bien à mon concept et permettait d’intégrer une autre contrainte : la quantité
importante de documentation à mettre à la disposition du public. C’est ainsi que j’ai imaginé de
transformer les échafaudages en une bibliothèque qui servirait de présentoir, en quelque sorte une
grande « bibliothèque du savoir ».
Sur le plan de la spatialité, je voulais un langage architectural simple et lisible. L’organisation de
l’espace devait être fluide pour que le stand soit accessible et que le public ait envie de s’y arrêter. J’ai
cherché à offrir plusieurs niveaux de lecture et différents parcours au visiteur pour lui donner une
grande liberté de choix.
Pour symboliser le dynamisme des HES, j’ai pensé intégrer des sources lumineuses qui éclairent de
l’intérieur les toiles tendues sur les échafaudages et donnent ainsi une grande lisibilité au stand.
Vous avez intitulé votre projet « Construire le savoir ». Comment avez-vous imaginé ce slogan ?
Etre en formation dans une HES, c’est construire progressivement son propre savoir et par conséquent,
son avenir. Cela correspond aux matériaux que j’ai choisis, qui sont utilisés dans la construction, et
s’accorde avec la symbolique que je voulais exprimer. Cette phrase traduit bien l’identité de mon projet.
Quelles ont été les étapes du travail dès lors que votre projet avait été choisi ?
La réalisation de mon projet a été confiée au bureau dlv architectes (François Dulon, Anne-Marie
Larghi, Philippe Vasey). Je n’aurais pas pu me charger de cette tâche en ma qualité d’étudiante. Mon
projet a évolué pendant cette phase mais j’ai été impliquée dans toutes les décisions majeures. Je me
reconnais bien dans le résultat final parce que l’esprit de mon concept a été respecté.
Que vous a apporté cette expérience ?
J’ai eu beaucoup de chance. Mon projet a été construit et j’ai pu suivre toutes les étapes de sa
réalisation. Comme de nombreux corps de métiers sont impliqués, je découvre aussi la complexité de la
coordination d’un tel travail. C’est très enrichissant.
L’année prochaine, vous obtiendrez votre diplôme. Avez-vous des projets pour la suite ?
Je suis impatiente d’aller voir ce qui se passe en dehors de l’école, dans la vie professionnelle. Comme
notre formation est proche de la pratique, nous avons les outils nécessaires pour l’affronter dans les
meilleures conditions. Pour commencer, je vais faire un stage dans un bureau d’architectes pendant
mes vacances d’été. C’est l’occasion pour moi d’acquérir de l’expérience et de me familiariser avec le
monde du travail.
Propos recueillis par Véronique Beetschen, HES-SO – 19 avril 2007
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