Histoire des Arts Thématique: Arts-mythes et religions
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Histoire des Arts Thématique: Arts-mythes et religions
Classe de 3ème Histoire des Arts Problématique: rapports art et sacré Thématique: Arts-mythes et religions Réflexion autour de l'homme dans son environnement à travers ses expressions artistiques à Font de Gaume. Au premier carrefour de la grotte, une frise mêlant bisons et rennes. La parade des rennes période préhistoire à nos jours Signe Tectiforme La grotte de Font de Gaume en bref Type : Grotte ornée Technique : Peinture et gravures Période : Magdalénien Occupation : ? Restes humains : non Dimensions : 125 m de long et 2 à 3m de large (en moyenne) Nombre de représentations 230 Date de la découverte : 12/09/1901 Denis Peyrony, instituteur à l'école des Eyzies, découvre les peintures et les gravures de la grotte de Font-de-Gaume, en septembre 1901, quelques jours après celles des Combarelles. Pourtant la cavité est déjà visitée, à la fin du XIXème siècle, notamment par Emile Rivière et l'abbé Breuil qui n'ont pas remarqué les figures. Et ce d'autant plus que certains dessins sont recouverts de nombreux graffiti qui en troublent la lecture. Après la mise à jour des représentations préhistoriques par Peyrony, Henri Breuil revient sur le site et réalise le relevé des figures. Il effectue de très belles reproductions au pastel, publiées en 1910, qui rendent compte magnifiquement des couleurs et de la qualité des peintures polychromes. Les dessins en couleur de Henri Breuil ont contribué à la célébrité de la grotte dans le monde entier, attirant aux Eyzies, dès le début du vingtième siècle, un tourisme culturel de qualité. > En complément, utiliser le dossier de la Classe à Projet d'Action culturelle Préhistoire 2010-2011. Liens SVT, Arts Plastiques. Présentation de la grotte: La grotte est située à l'entrée des Eyzies-de-Tayac. C'est le 12 septembre 1901, soit trois jours après la grotte de Combarelles, que Font-de- Gaume est découverte et reconnue par Denis Peyrony, l'abbé Breuil et Louis Capitan. La grotte était toutefois déjà connue par les habitants de la région et servait de terrain de jeux aux enfants d'où la présence de nombreux graffiti sur quelques peintures. Des fouilles y furent entreprises par D. Peyrony et H. Breuil, puis par F. Prat de 1958 à 1964 et en 1967. Les vestiges lithiques mis au jour renvoient essentiellement au Châtelperronien et à l'Aurignacien, plus rarement au Moustérien, au Solutréen et au Magdalénien. Les premières visites des préhistoriens permettent de dénombrer plus de 180 figures gravées ou peintes différentes. C'est un réel événement car c'est la première découverte d'une grotte ornée de peintures rupestres polychromes du Périgord. Font-de-Gaume est creusée à la périphérie d'un massif calcaire datant du Santonien et du Crétacé. C'est l'écoulement des eaux souterraines qui a peu à peu creusé la cavité. De nos jours la grotte est considérée comme sèche, même s'il y a quelques écoulements sur certaines parois. Voir cours de SVT 5ème Mme Delarche La grotte se présente comme une galerie presque rectiligne, plus haute que large, aux parois ouvertes de figures. L'animal le plus représenté à Font-de-Gaume est le bison (80), mais on trouve également des chevaux (40), des mammouths (23), des cervidés (17 alors que c'était l'animal le plus consommé) et des bœufs (8). Les frises sont le plus souvent gravées et peintes, ce qui a permis aux représentations de rester visibles. L'ensemble des tracés préhistoriques étudiés montre le soucis de réalisme, la recherche dans la composition et la maîtrise des techniques employées par les Magdaléniens. Les couleurs choisies étaient des oxydes naturels; les plus courantes étaient : le noir, du manganèse (poudre de charbon) et le rouge, de l'oxyde de fer; ils dosaient même les couleurs leurs intensités selon la nature du support. Les techniques de peintures étaient diverses et variées montrant leurs maîtrises parfaite par les cro-magnons. Ils utilisaient le silex, leurs doigts ou la sarbacane (peinture "soufflée" ) qui rendait les traits du dessin plus larges et plus flous. Les artistes préhistoriques ont utilisé les bosses et les creux naturels de la roche pour souligner le relief et les formes des animaux représentés. Aussi, avec le jeu des lampes à huile, paraissent leurs animaux peints en trois dimensions. La figure la plus connue de Font-de-Gaume ne représente pas des bisons mais une scène naturaliste mettant en valeur un couple de rennes. On imagine volontiers une parade sexuelle, mais ce n'est qu'une supposition. Des signes tectiformes : en regardant ces formes tracées la première idée qui vient est d'imaginer la représentation schématisée d'une maison. Toit, pilier central, plancher, tout est là... Mais tout cela n'est qu'une interprétation... La grotte a été fréquentée à plusieurs époques, du Moustérien à l'Age du Bronze, comme en témoignent les divers objets mobiliers découverts sur place : des outils en silex, de l'ocre rouge, des récipients en terre cuite... L'ensemble des œuvres pariétales est quant à lui attribué au Solutréen et au Magdalénien. La délicatesse des gravures, la richesse des peintures polychromes, l'agencement des figures animales en scènes narratives en font un des sites majeurs de l'art pariétal du Sud-Ouest de la France. Depuis 1979, le site est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, en association avec d'autres sites et grottes ornées de la région sous le nom de « Sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère ». Mais quelle était la fonction exacte des sculptures et des peintures réalisés par ces artistes ? Nous ne le savons pas avec certitude, même si les hypothèses de fonctions rituelles, magiques, symboliques ou d'enseignement ont souvent été envisagées. Le travail de l'artiste aurait alors probablement eu comme visée première une efficacité « pratique », sans exclure pour autant une certaine recherche esthétique.