Fiche 7 - "A la française" : le pluriel des mots empruntés

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Fiche 7 - "A la française" : le pluriel des mots empruntés
Fiche 7 - "A la française" : le pluriel des mots
empruntés
Les mots empruntés forment leur pluriel de la même manière que les mots
français et sont accentués conformément aux règles qui s'appliquent aux mots
français.
Les mots que le français emprunte à d’autres langues posent parfois
problème lorsqu’il s’agit de les transcrire dans notre langue.
Fondamentalement, deux façons de faire s’affrontent : soit on décide de
conserver les formes d’origine, soit on choisit de les franciser.
Ne nous voilons pas la face : aucune des branches de l’alternative n’est
complètement satisfaisante. Franciser un mot utilisé dans une langue qui a un
système graphique, phonologique, grammatical… différent n’est pas toujours
possible. Qui voudrait écrire le mot weekend entièrement « à la française » se
casserait les dents : ouiquènde ? ouikennde ?…
Mais vouloir conserver les formes d’origine est encore plus périlleux,
précisément parce que ces formes sont adaptées à la langue d’origine et non
au français. Certains objecteront qu’écrire des graffitis avec un s est un nonsens car graffiti est pluriel en italien. Mais ceux-là ont oublié un élément
important : en français, graffitiest employé sous cette seule forme, et nous ne
parlons jamais d’« un graffito ». Alors il est logique qu’à côté de un graffiti, on
écrire des graffitis. Et, après tout, en italien, on écrit bien le mot français
brioche sans s au pluriel, conformément aux règles de cette langue, de la
même façon qu’en anglais il est fréquent d’écrire bete noire ou creme de la
creme sans accents, etc.
Notons que la nouvelle orthographe n’est pas, sur ce point, entièrement
nouvelle : depuis longtemps, les formes francisées (scénario plutôt que
scenario, des matchs plutôt que des matches, etc.) et les autres coexistent.
Désormais, on préfère systématiquement les premières.

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