Plan de cours - Département de philosophie

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Plan de cours - Département de philosophie
UQAM, DÉPARTEMENT DE PHILOSOPHIE
Prof. Sara Magrin
Bureau W5280
Tél. 514-987-3000-6221
SESSION: Automne 2007
COURS PHI 4011
GROUPE 20: Mardi 18h00-21h00 Local T2650
ARISTOTE
Description du cours selon l'annuaire
Étude globale de la pensée d'Aristote et de son influence déterminante sur la philosophie
occidentale, et ce de manière à apprécier l'essentiel de son apport.
Objectifs
- Fournir une introduction historique à l'ensemble de la pensée aristotélicienne
- Présenter une interprétation philosophique des principaux thèmes de la philosophie
aristotélicienne
- Étudier plusieurs textes d'Aristote
- Orienter les étudiants dans la littérature d'érudition
Contenu et structure du cours
Qu’est-ce qu’une enquête philosophique? Quel est son objet? Plusieurs philosophes en
diverses époques ont conçu la philosophie comme une entreprise scientifique, bien qu’ayant
des conceptions fort différentes de la "science" (méthaphysique, physique?) et de la méthode
qu’il faut employer pour la poursuivre (recherche empirique, mathématique, linguistique?).
Mais y-a-t-il d'autres façons de concevoir la philosophie?
Ce débat à propos de l’essence de la philosophie commença, en Occident, dans l'Athènes du
IVème siècle. Deux écoles visaient à former la classe dirigente de l'état et affirmaient pouvoir
faire ceci en éduquant les citoyens à la "philosophie": l'Académie de Platon et l'école
d'Isocrate. Mais Platon et Isocrate avaient deux idées très différentes de "philosophie". Pour
Platon la "philosophie" était la science des principes intelligibles et immuables de la réalité
(les formes) ainsi que la recherche d'un bien absolu, une forme au-dessus de toutes formes,
alors que pour Isocrate elle consistait en l'étude du "discours" (logos), la rhétorique.
C'est au milieu de ce débat que le jeune Aristote arrive à l'Academie (367 av. J.-C.). Fidèle à
l'institution où il demeurera durant 20 ans, Aristote prend partie à la discussion en écrivant
une exhortation à la philosophie (le Protreptique) dans laquelle il présente une conception de
la philosophie qu'on pourrait considérer "scientifique" (versus "rhétorique") contre les
convictions d'Isocrate. Mais pouvons-nous dire que le Protreptique est tout simplement une
exhortation à la philosophie platonicienne? Cela n'est pas clair.
En effet, dans le Protreptique, Aristote affirme que la raison principale pour laquelle il faut
faire de la philosophie est que la philosophie nous mène au bonheur. Il faut, par ailleurs, se
demander s'il croyait que la science platonicienne des formes pouvait accomplir cela. En
effet, nous verrons que bien que, dans l'Éthique à Nicomaque, Aristote maintient comme
Platon une confiance dans l'existence d'un bien absolu (et que le bonheur est atteint en
atteignant celui-ci), il soutient qu’il est impossible de concevoir ce Bien à la manière de
Platon, c'est-à-dire comme une forme. Quel est donc ce Bien dont Aristote parle, et comment
la philosophie peut-elle nous amener à celui-ci?
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En commençant par une analyse du Protreptique et de l'Éthique à Nicomaque, nous
essaierons de découvrir quels sont les points principaux au sujet desquels le jeune Aristote
prend ses distances de l'Académie afin d’élaborer sa propre conception de la philosophie.
Nous considérerons donc sa critique des formes platoniciennes, puis les conséquences de
cette critique sur sa conception de la science. Aristote pense, en effet, que la philosophie est
certainement une science, mais de quel type?
Aristote reconnaît plusieurs types de sciences, qu’il partage en trois groupes: sciences
poiétiques (les arts et les techniques), sciences pratiques (l'éthique, la politique et
l'économique) et sciences théorétiques (la mathématique, la physique et la philosophie). Ces
dernières sont appellées ainsi parce qu'elles ont comme but la theôria, c'est-à-dire la
contemplation, plutôt que la production d’un quelconque artéfact (sciences poiétiques) ou
l'action humaine (sciences pratiques). Par contre, il reconnaît également une hiérarchie entre
ces types de sciences, qui dépend essentiellement de l'objet d'étude qu'elles envisagent,
accordant le rang le plus élevé à la philosophie.
Mais quel est donc l'objet de la philosophie, entendue comme science première? Voilà l’une
des questions les plus difficiles à répondre pour ceux qui étudient Aristote. Sans avoir
l'ambition d'arriver à des résultats définitifs, nous chercherons à examiner quelques-unes des
réponses possibles. Nous procéderons ainsi par degrées, en partant d'un examen des
principaux aspects de la physique aristotélicienne et d'une branche de cette physique en
particulier, c'est-à-dire la psychologie. Ensuite, nous aborderons la Métaphysique où Aristote
explique ce qu'il entend par philosophie comme science première, afin de découvrir pourquoi
cette science est hiérarchiquement superiéure aux autres, ainsi que son objet.
Plan provisoire
Semaine 1 (4 septembre): Introduction. Vie d'Aristote. La trasmission du corpus
aristotélicien. Le débat entre Platon et Isocrate
Semaine 2 (11 septembre): Protreptique
Semaine 3 (18 septembre): Éthique à Nicomaque I
Semaine 4 (25 septembre): Éthique à Nicomaque II et III, 2, 111b4-5, 1114a 15
Semaine 5 (2 octobre): Éthique à Nicomaque VI 1-8, 1142a 30; VI 12-13; X 6-jusqu'à la fin
du livre X
Semaine 6 (9 octobre): Topiques I 1-2; Catégories 1-5; Catégories 10; (De interpretatione 17); (Catégories 12); Analytiques Postérieures I 1-10; Analytiques Postérieures II 19
Semaine 7 (16 octobre): Physique II
Semaine 8 (23 octobre): Congé
Semaine 9 (30 octobre): Physique III 1-3; Platon, Phèdre (passages); De anima I 1-2 204b 8;
I 3, 405b 31-406b 25
Semaine 10 (6 novembre): De anima I 4, 408a 29-408b 33; Métaphysique V 11; De anima II
1- 4, 415a 12; De anima II 5; De anima II 12; De anima III 4-5
Semaine 11 (13 novembre): Métaphysique I 1-2; Métaphysique IV 1-2; Métaphysique VI 1
2
Semaine 12 (20 novembre): Métaphysique V 7; VI 2; VI 4
Semaine 13 (27 novembre): Métaphysique V 8; VII 1-3; IX 1-2; IX 5-6; IX 8
Semaine 14 (4 décembre): Métaphysique XII 1; XII 4; XII 6; XII 7; XII 9
Semaine 15 (11 décembre): examen
Enseignement
Exposés magistraux. Même si une participation active à la discussion en classe n'est pas
obligatoire, elle demeure préférable.
Évaluation
Deux examens à la maison et un examen final en classe.
Tous les travaux à la maison doivent être remis à la date prévue (une penalité d'une moitié de
lettre par jour sera appliquée aux travaux en retard: A sera A- après le premier jour, B+ le
deuxième, B etc.). Une prolongation sera accordée seulement sur présentation de la lettre d'un
médecin ou en d'autres cas exceptionels. Toute prolongation doit être discutée d'avance (si
possible) avec moi.
Travail 1 (assignation 16 oct.; remise 30 oct.): Examen maison. Brève reconstruction
schématique de l'argument développé dans un texte aristotélicien qui n'a pas été lu en classe
(1 ou 2 pages maximum), suivie d'une analyse philosophique du texte selon des indications
données lors de l’assignation (4 pages max.). 30% de la note finale.
Travail 2 (assignation 13 nov.; remise 27 nov.): Même type de travail que le travail 1. 30% de
la note finale.
Travail 3 (11 décembre): examen en classe sans documents (durée 3 heures). L'examen
portera sur tous les textes lus en classe. Vous devrez identifier 7 passages sur 10 contenus
dans ces textes (titre de l'oeuvre et contexte) et faire une analyse philosophique de leur
contenu. 40% de la note finale.
Lecture obligatoire
Tous les textes compris dans le recueil de textes (Phi 4011)
Bibliographie sommaire
ARISTOTE, Métaphysique, éd. par J. Tricot, Paris, Vrin, 1991, 2 vols.
Vous pouvez acheter ce texte à la librairie ESG, 335 rue St. Catherine Est, pour $30. L'achat
de ce texte n'est pas obligatoire, mais il est recommandé.
ALLAN, D. J., The philosophy of Aristotle, Oxford, O.U.P., 1970²; trad. française: Aristote le
philosophe, Louvain-Paris-Nauwelaerts, 1962; réimpression: Paris, Le Livre de Poche
BODÉÜS, R., Aristote. Une philosophie en quête de savoir, Paris, Vrin, 2002
3
CRUBELLIER, M. - PELLEGRIN, P., Aristote. Le philosophe et les savoirs, Paris, Seuil,
2002
Barème
A+
4.3
A
4.0
A3.7
B+
3.3
B
3.0
B2.7
C+
2.3
C
2.0
C1.7
D+
1.3
D
1.0
E
0.0
90-100
85-89
80-84
77-79
73-76
70-72
65-69
60-64
57-59
54-56
50-53
moins de 50
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