« Arpetti, ce n`est pas Cabrel » Visions ectoplasmiques Masterisé de
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« Arpetti, ce n`est pas Cabrel » Visions ectoplasmiques Masterisé de
« Arpetti, ce n’est pas Cabrel » Visions ectoplasmiques Pol Urbany, producteur du dernier album de Julien Arpetti « Surtout pas réfléchir », n’aime pas trop la comparaison, même si Julien peut être classé dans le genre « chanson française » et qu’il est indéniable qu’il doit quelque chose à Brassens, Brel, Ferré et dʼautres. Mais faire un rapprochement trop direct avec lʼunivers de Francis Cabrel, Pol Urbany trouve ça trop réducteur. Cet avertissement empreint dʼironie, mais lancé avec insistance, devint mardi soir à la Rockhal, le « running gag » entre musiciens et membres de la presse invités. Au programme: une conférence de presse autour de la sortie du CD, suivie dʼun concert live au club de la Rockhal, suivi à son tour d’une petite fête sympathique au Café de la Halle à Musique. Pol Urbany parcourt la salle dans tous les sens, sʼen va trouver les gens de presse, occupés à ingurgiter des canapés appétissants et pose la question: « Alors, c’était du Cabrel? » Non, ce nʼétait pas du Cabrel. Arpetti peut assumer pleinement sa position et son nom. A propos de nom, en principe il ne s’appelle pas Julien, mais Giuliano. Natif du Bassin Minier, il trouve sa vocation assez tôt, dʼabord comme jeune saxophoniste d’une harmonie. Ensuite, il apprend d’autres instruments, commence à évoluer dans des groupes comme IC Blue, Everyday Zulu, Blues,Women & Whiskey et crée le trio jazz « Natrium ». Quelques musiques pour le théâtre et le cinéma aussi et, surtout, pas mal de concerts. 2001 est une très bonne année pour le chansonnier. Il sort un premier CD sous son nom et reçoit peu de temps après le « Prix Spécial pour le Meilleur Auteur-Compositeur » de la SACEM. En 2005, alors qu’il prépare son nouvel album, Julien est contacté par Claude Salmieri, batteur de Cabrel, Berger, Renaud, etc, qui lui suggère de réenregistrer certaines chansons, avec des moyens techniques plus conséquents. Julien en parle à « son Paolo » Urbany, qui est subjugué... Masterisé de façon de maître On prend des risques et on investit de l’argent. Giuliano devient Julien. On reprend les enregistrements, aux studios Hagenland (Urbany) et au mythique studio de la Grande Armée, à Paris. Le mixage se fait pour lʼessentiel en Belgique, le mastering - étape indispensable dʼéquilibrage des paramètres de dynamique, de transparence, de fréquence, d’effet stéréo - est effectué en Angleterre. Beaucoup dʼexigences, à tous les niveaux... Le résultat est un voyage à travers le monde de la chanson française, voyage qui se décline en douze chansons teintées de pop soul, de funk, de jazz. Julien Arpetti donne le ton, à la guitare et au chant ; il est entouré d’une douzaine de musiciens luxembourgeois et français qui font preuve d’un talent indéniable... Le thème de prédilection de Julien: les relations humaines. Relations entre hommes et femmes, entre père et fils, entre humain et humanité. Tantôt frais, un tantinet hargneux, tantôt doux et mélancolique, Julien n’en fait jamais trop, reste toujours poète dans lʼ âme...c’est un romantique... Que lʼartiste-interprète et les musiciens sur scène maîtrisent parfaitement leur sujet, nous avons pu nous en rendre compte, au plus tard pendant le concert de la Rockhal. Les musiciens - Urbany, guitare électrique ; Petz Hartert, claviers ; Henri Kleren, basse ; Gilles Wagner, batterie - nʼadoptèrent pas seulement une attitude et un savoir-faire professionnels, mais en plus ils étaient inspirés et impliqués au maximum... Le public, très nombreux, ne s’y trompa guère et réagit de façon très positive à chaque fois que Julien a voulu établir le contact direct - par la parole - avec ledit public ou avec ses musiciens... L’album « Surtout pas réfléchir », que nous vous conseillons vivement, avec un superbe livret de 48 pages, est déjà dans les bacs des disquaires. Le groupe va tourner dʼabord dans le Grand-Duché, avant dʼattaquer les autres pays francophones. Nous croisons les doigts dès maintenant et souhaitons un grand succès mérité à Julien et à ses musiciens, pour qu’enfin on mette cette « perle rare » (dixit chef de la SACEM Bob Krieps) à sa juste place : ARPETTI, pas CABREL... Par Ronny KWIATKOWSKI Traduction de l’article paru dans le LETZEBUERGER JOURNAL le 15 novembre 2007