Les outils de prise de décision d´ investissement en entreprise

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Les outils de prise de décision d´ investissement en entreprise
Travail réalisé par :
Fabien KELLETER
2ème année passerelle en sciences commerciales
Filière suivie : Management international
Dans le cadre du cours de :
Séminaire d’échanges des pratiques
Thème choisi :
La décision d’investissement en entreprises industrielles
Année académique 2004 - 2005
La décision d’investissement en entreprises industrielles
Résumé / Notice du travail :
Différents outils d´évaluation d´un projet d´investissement sont à disposition des investisseurs et
décideurs. Le travail explique dans un premier chapitre le lien existant entre la création de valeur
et l’investissement. La chaîne de valeur utilisée en marketing peut servir comme squelette pour
décider d’un domaine d’investissement. Il s’agit de se baser sur la structure de l’entreprise en
général afin d’identifier les points faibles ou départements avec une possibilité d’amélioration.
Ensuite nous expliquons les différents types d’investissement et les déterminants de ces
investissements. Les perspectives de rendement jouent ici un rôle important à considérer.
Dans le chapitre 2, les principales méthodes de prévision d’un projet d’investissement sont
expliquées. Nous analyserons ainsi le concept de la Valeur Actuelle Nette (VAN), du Taux de
Rendement Interne (TRI), du Délai de Récupération Simple (DRS) et Actualisé (DRA) et du Indice
de Profitabilité (IP). Ces méthodes constituent les analyses les plus pertinentes sur lesquelles un
investisseur potentiel pourrait se baser afin de prendre une décision pour un projet donné.
A chaque projet par contre sont liés un ou plusieurs risques. Ces risques doivent être pris en
considération dans l´évaluation globale du projet d’investissement. Il s’agit d’actualiser les
prévisions faites par les risques. Le problème principal dans cette analyse est de considérer l’effet
de deux risques en même temps sur un projet. Ainsi, l’apparition d’un risque peut être suivi d’un
autre risque qui influence le risque global du projet en défaveur.
Ces deux pôles, d´un côté la volonté d´investir et d´autre part le risque lié à une telle décision,
représentent le cœur de l´analyse présentée dans le travail.
Mots clefs de recherche :
Décision d´investissement – projets d’investissement - méthodes d´évaluation – mesure du risque
Chapitre 1 : Investissement et création de valeur
Investir c´est engager des fonds maintenant dans l´espoir d´un revenu futur plus élevé. Il peut
s´agir de :
- remplacement d´équipement ;
- la modification des équipements en place ;
- l´agrandissement d´une usine ;
- la mise sur pied d´un nouveau procédé ;
- le lancement d´une campagne publicitaire …. 1
Un investissement peut être la source de la création de valeur pour une entreprise. Ainsi, investir
constitue un emploi de fonds et non un appauvrissement. 2
Un investissement rentable est un investissement qui accroît la valeur de l´actif économique.
Cette théorie souligne le lien direct qui existe entre la rentabilité des investissements de
l´entreprise et la rentabilité exigée par les investisseurs. 3
La décision d´investissement est de ce fait une décision cruciale. Elle peut avoir trois types de
conséquences :
- Si la rentabilité anticipée de l´investissement est supérieure à la rentabilité exigée par les
investisseurs, la valeur de l´actif économique augmente instantanément
- Si la rentabilité anticipée de l´investissement est égale à la rentabilité exigée par les
investisseurs, il n´y a ni enrichissement ni appauvrissement
- Si, enfin, la rentabilité anticipée de l´investissement est inférieure à la rentabilité exigée par les
investisseurs, il y a appauvrissement.4
Nous considérons en conséquence la création de valeur comme objectif financier premier de
chaque entreprise. Un ensemble de projets d´investissement est à la base de cet objectif. Il
convient d´optimiser l´utilisation des ressources afin de maximiser les gains pour les différents
intervenants dans ces projets.
La base de toute création de valeur est la chaîne de valeur comme présentée ci-dessous:
Infrastructure de la firme
Gestion des ressources humaines
M
A
Recherche et développement
Achats
Appro Produ
visionn ction
ement
Comm
Logist ercialis
ique
ation
Distri vente
bution
Service
aprèsvente
R
G
E
5
Investir dans la chaîne de valeur d´une entreprise est investir pour créer des valeurs pour
l´entreprise elle-même et maximiser la rentabilité pour l´investisseur.
Au milieu des années 80, les principaux déterminants de l´investissement étaient la croissance
de la production (ou de la valeur ajoutée) et le taux de profit.6
1
MICHEL Vincent, Critères d´investissement financier [en ligne]
Disponible sur :<http://www.sbf.ulaval.ca/for-11279/Crit%C3%A8res%20investissement-MF-2.ppt> (consulté le 25/02/2005) → p.1
2
LE FUR, Yann et QUIRY, Pascal, Valeur et finance d´entreprise. In : Finance d´entreprise. 5 th ed. Paris, France : Dalloz, 2002, 1131p.
(Dalloz Gestion) [en ligne] Disponible sur : <http://www.vernimmen.net/ftp/chapitre35.pdf> (consulté le 25/02/2005) → p.2
3
LE FUR, Yann et QUIRY, Pascal, Valeur et finance d´entreprise. In : Finance d´entreprise. 5 th ed. Paris, France : Dalloz, 2002, 1131p.
(Dalloz Gestion) [en ligne] Disponible sur : <http://www.vernimmen.net/ftp/chapitre35.pdf> (consulté le 25/02/2005) → p.2
4
LE FUR, Yann et QUIRY, Pascal, Valeur et finance d´entreprise. In : Finance d´entreprise. 5 th ed. Paris, France : Dalloz, 2002, 1131p.
(Dalloz Gestion) [en ligne] Disponible sur : <http://www.vernimmen.net/ftp/chapitre35.pdf> (consulté le 25/02/2005) → p.3
5
MICHEL Vincent, Critères d´investissement financier [en ligne]
Disponible sur :<http://www.sbf.ulaval.ca/for-11279/Crit%C3%A8res%20investissement-MF-2.ppt> (consulté le 25/02/2005) → p.2
6
EPAULARD Anne, À la recherche des déterminants de l'investissement des entreprises, Paris, France, 2001,12p. [en ligne] Disponible sur :
<http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES341Z.pdf> (consulté le 09/04/2005) → p.3
Aujourd´hui par contre cette philosophie est dépassée. D´une part la concurrence devient de plus
en plus internationale, surtout dû aux nouveaux moyens de communication, d´autre part les
possibilités d´investissement pour les investisseurs sont plus vastes et même à l’échelle
internationale facilement accessible.
Il existe donc une tension fondamentale entre l´investissement et le return que génère une telle
décision au sein de l´entreprise. Cette tension pousse les entreprises à rechercher et analyser
les choix d´investissement qu´elles ont au niveau des projets de développement. A la base de
chaque projet qu´il soit de nature industrielle, commercial ou financier doit se trouver une
rentabilité de l´investissement. Deux attributs influencent fortement cette rentabilité : la durée et
le risque. La prise en compte de ces deux pôles est primordiale afin que le décideur au niveau de
l´entreprise et l´investisseur puissent faire leur meilleur choix.
Les différents types d´investissement
La distinction des différents types d´investissements n´est pas facile et leur taille peut varier
selon le secteur d´activité, la taille de l´entreprise, sa structure, l´origine du besoin, la durée de
vie du projet, … etc.
Une distinction détaillée peut se faire suivant les objectifs poursuivis de l´entreprise avec
l´investissement ou suivant la matérialité des investissements.
On distingue dans la première catégorie les investissements de croissance et de rationalisation.
La distinction investissement de croissance / investissement de rationalisation a le mérite de
montrer la spécificité des systèmes d'information sur lesquels reposent ces deux types
d'investissements ainsi que les niveaux hiérarchiques dont ils relèvent pour la décision.
Les investissements de croissance concernent les différentes modalités de développement de
l'entreprise : accroissement direct de la production, lancement de nouveaux produits,
diversification vers de nouveaux secteurs. L'entreprise peut réaliser ces projets par croissance
interne ou externe. Dans le premier cas, elle met en oeuvre en interne à partir des structures
existantes les projets retenus. Dans le deuxième, l'investissement nécessite le rachat d'une
société extérieure à l'entreprise. II est en effet souvent nécessaire pour se développer dans un
secteur d'acquérir un savoir-faire, une part de marche, extérieure à l'entreprise. Les
investissements de croissance n'excluent pas le désinvestissement, notamment en cas de
redéploiement vers d*autres activités jugées plus profitables.
La prévision des cash-flows d'un investissement de croissance dépend surtout de la situation
économique et concurrentielle, outre la durée de vie du projet influencée par le progrès
technique. Les données nécessaires sont obtenues par l'analyse de l'environnement de la firme.
Le montant des investissements est généralement important par rapport à la taille de la firme, ce
qui peut engager durablement son avenir. C'est pourquoi ces investissements résultent plutôt
d'une démarche stratégique relevant de la direction générale.
Les investissements de rationalisation poursuivent généralement deux objectifs : la réduction des
coûts et la diminution des risques. En ce qui concerne les coûts, il s'agit de moderniser les outils
de production (organisation nouvelle, installation d'un logiciel facilitant la gestion de la
production) en vue d'améliorer la productivité du capital (économies de matières premières, etc.)
et du travail (économies de personnel). La réduction des risques s'obtient par exemple (service
achat) en diversifiant les sources d'approvisionnement ou en fiabilisant un fournisseur. La
conséquence est alors une réduction des coûts.
Dans de nombreux cas, les cash-flows associés à un investissement de rationalisation peuvent
être anticipés dès le début du projet, avec une assez bonne précision. La prévision des flux est à
priori meilleure que dans le cas d'un investissement de croissance. Cela étant, les
investissements de rationalisation ne sont pas sans risque. Les progrès technologiques
démodent les nouveaux matériels mis en place, l'activité se ralentit, ce qui peut conduire à la
fermeture des nouvelles installations. Par ailleurs, la distinction entre investissements de
croissance et de rationalisation est parfois difficile à établir car l'accroissement de la taille
s'accompagne souvent d'une politique de réduction des coûts. 7
La matérialité des investissements distingue les projets d´investissements matériels et
immatériels.
L´investissement matériel est l´acquisition par une entreprise de matériels et vise donc à
augmenter le stock de capital (machines). C´est la formation nette de capital fixe auquel il faut
retirer l´amortissement au fur et à mesure de l´usure.
L´entreprise a pour but de produire plus et donc d´augmenter ses stocks.
Lors d´un progrès technique rapide ou d´une concurrence avivée, le remplacement du capital fixe
augmente. Cela a pour conséquence que certains acteurs sur le marché n´arrivent plus à suivre
cette tendance et se mettent en difficulté.
Pour produire davantage, une entreprise favorisera l´investissement de capacité de production.
L´investissement de productivité se caractérise par l´achat de machines plus performantes.
Dans l´investissement immatériel, on distingue les dépenses pour les logiciels, la publicité et le
marketing, la formation et la recherche et développement. Les dépenses occasionnées par
l´investissement immatériel vont générer des revenus futurs et leurs effets ne seront en
conséquence pas perçus dès le début.8
Aujourd´hui l´investissement immatériel a tendance à augmenter. Il accompagne de plus en plus
les investissements matériels, afin d´augmenter la valeur ajoutée de la production. Les
entreprises investissent dans le capital humain, étant donné qu´ils le considèrent comme une
ressource pour l´entreprise.
Un dernier type d’investissement constitue le désinvestissement.
Dans le cas où le projet ne permet pas de générer le flux de liquidité positif espéré, l´entreprise
doit reconsidérer l´ensemble du projet. Comme on va le voir dans la partie analysant le risque lié
à un projet risqué de taille importante, une décision prise pour un tel projet affecte le risque lié à
la globalité de l´entreprise. Dans ce sens, l´entreprise est amenée a réévaluer le projet et va ainsi
peut-être décider de retirer des fonds engagés dans le projet. Ce cas est appelé le
désinvestissement.
C´est donc une opération par laquelle l´entreprise renonce à la détention de certains actifs pour
récupérer des ressources déjà engagées afin de les affecter différemment. Lorsque les fonds
récupérés sont réinvestis, le désinvestissement constitue alors un processus de « destruction
créatrice ».9
Les déterminants de l´investissement
La décision d´investissement dépend fortement des perspectives de profits des différents
investisseurs et actionnaires.
Plus la rentabilité est forte, plus l´investissement a des chances d´être important, et cela pour
deux raisons.
D´une part, parce qu´une forte rentabilité est synonyme de profits élevés et donc la possibilité de
pouvoir financer ses investissements.
D´autre part parce qu´une rentabilité élevée incite plus à investir qu´à placer son argent.
7
BANCEL Franck, RICHARD Alban, Les choix d´investissement Méthodes traditionnelles, flexibilité et analyse stratégique
Paris, France : Ed. ECONOMICA, 2002, 203p. ISBN 2-7178-2823-0 → p.23
8
Christophe et Pierre, Investissement, capital et progrès technique, Notes de cours économie, Année scolaire 1999-2000, lycée Sud Médoc,
France,10 p. [en ligne] Disponible sur :<http://www.acbordeaux.fr/Etablissement/SudMedoc/ses/1999/inv_pt2.htm>( consulté 07/03/2005)
9
BANCEL Franck, RICHARD Alban, Les choix d´investissement Méthodes traditionnelles, flexibilité et analyse stratégique
Paris, France : Ed. ECONOMICA, 2002, 203p. ISBN 2-7178-2823-0 → p.29
Ce niveau de rentabilité va dépendre, d´une part, de l´importance de la VALEUR AJOUTÉE que
l´entreprise peut créer à partir d´un capital fixe installé. Ensuite, tout va dépendre de la part de
cette VALEUR AJOUTÉE qui va être transformée en taux de marge. 10
Cette rentabilité financière dépend de la rentabilité économique mais elle est aussi fonction par
l´effet de levier, de la profitabilité du taux d´endettement (dettes/fonds propres).11
Enfin, va intervenir la notion de profitabilité. La profitabilité, c´est l´écart entre le taux de
rentabilité économique et le taux d´intérêt à long terme sur le marché financier selon le niveau de
ces deux taux, il est plus avantageux de placer ses capitaux que d´investir (si la profitabilité est
négative ou nulle) et inversement (si la profitabilité est jugée suffisamment positive), voir même
d´emprunter pour investir au lieu d´utiliser ses propres capitaux ( si le taux d´intérêts réels sont
négatifs ou faibles par rapport aux profits escomptés). On arrive alors à des solutions
d´endettement. 12
Il y a plusieurs types de déterminants qui peuvent influer la décision d´investissement. Ces
éléments sont de nature économiques, financiers institutionnels et psychologiques.
La conjoncture économique est un des premiers éléments influençant l´investissement. Pendant
les années 2000 à 2003 la situation économique européenne n´a pas été favorable pour des
investisseurs qui ont souvent préféré d´investir autre part. (= prix de l´argent ; taux d´intérêts
réel= taux d´intérêts nominal + le taux d’inflation).
Le niveau des taux d´intérêts réels est aussi en relation avec l´investissement. En effet, la dette
peut être un formidable levier pour l´investissement dans la mesure où elle majore la rentabilité
financière à condition que le taux réel n´excède pas la rentabilité économique de
l´investissement. Dans le cas contraire, on assiste à un effet boomerang. 13
On peut résumer l´effet du taux sur l´investissement à l´aide du schéma ci-dessous :
14
La faiblesse de la demande peut aussi avoir un effet négatif sur le choix des investisseurs. « La
relation entre l´évolution de la demande et celle de l´investissement est précisé dans le principe
de l´accélérateur.
10
Investissement et capital, Travaux dirigés : La notion de capital et d´investissement, Ôlycée, France, sciences économiques, 8p. [en ligne]
Disponible sur :<http://perso.wanadoo.fr/bac-es/docs_travauxdiriges_0001.html> (consulté le 16/03/04) → p.2
11
PICARD, Alexandre. Les transformations de l'investissement. In : Terminale ES : Thème : Croissance, Capital et Progrès Technique.
[en ligne] Disponible sur :<http://abc.economie.free.fr/gratuit/tdetinvcours.html> (consulté 04/03/2005) - p.2
12
Investissement et capital, Travaux dirigés : La notion de capital et d´investissement, Ôlycée, France, sciences économiques, 8p. [en ligne]
Disponible sur :<http://perso.wanadoo.fr/bac-es/docs_travauxdiriges_0001.html> (consulté le 16/03/04) - p.2 à 3
13
Christophe et Pierre, Investissement, capital et progrès technique, Notes de cours économie, Année scolaire 1999-2000, lycée Sud Médoc,
France,10 p. [en ligne] Disponible sur :<http://www.acbordeaux.fr/Etablissement/SudMedoc/ses/1999/inv_pt2.htm>(consulté 07/03/05) p.6
14
Christophe et Pierre, Investissement, capital et progrès technique, Notes de cours économie, Année scolaire 1999-2000, lycée Sud Médoc,
France,10 p. [en ligne] Disponible sur :<http://www.acbordeaux.fr/Etablissement/SudMedoc/ses/1999/inv_pt2.htm>( consulté 07/03/05) - p.7
Les entreprises qui souhaitent investir vont prendre en compte l´évolution de la demande qui
s´adresse à leur production.
Les entreprises qui décident en fonction d´une demande anticipée. Il s´agira ensuite de vérifier
que la demande effective est à la hauteur des prévisions.
Nous savons que la liaison entre l´évolution de la demande et celle de l´investissement n´est pas
directe. En effet, elle est influencée par le taux d´utilisation des capacités de production (TUC).
Ainsi une hausse de la demande anticipée n´entraîne pas nécessairement une hausse de la
demande sur l´investissement sera d´autant plus importante que le TUC sera élevé. 15
La capacité d´autofinancement (= cash-flow) influence fortement la décision d´investissement et
réduit le risque lié à la décision et le recourt à des fonds externes.
Une autre origine de décision d´investissement peut être l´évaluation technologique sur le
marché sur lequel l´entreprise est active. D´une part il peut s´agir d´un investissement pour
maintenir en état l´outil productif. Ces investissements de remplacement se font rarement à
l´identique : l´évolution technique est telle que le remplacement s´accompagne généralement de
gains de productivité. 16
D´autre part l´entreprise peut aussi rechercher d´investir pour se moderniser, avec deux
fonctions majeures : améliorer fortement la productivité pour rester compétitifs dans un marché
concurrentiel et/ou modifier les lignes de production afin d´améliorer la gamme de produits. 17
Une troisième motivation trouve l´entreprise dans le but de se développer sur un marché.
L´investissement de croissance équivaut à un investissement de capacité : mobilisant de
nombreuses ressources afin d´acquérir de nouvelles parts de marchés, il entraîne souvent un fort
taux d´accroissement du BFR, parfois, il aboutit même à la création de filiales. 18
Chapitre 2 : Les principales méthodes d´évaluation et critères de
sélection de projets d´investissement
Les méthodes d´évaluation et critères de sélection de projets sont multiples et pas toujours de
nature financière. En effet, une entreprise doit pouvoir, à la fois identifier des axes de
développement, donc une stratégie, et en même temps évaluer la rentabilité attachée aux projets
retenus.19
La notion d´analyse stratégique d´une part et les techniques d´évaluation financière et de choix
d´investissement d´autre part sont des approches complémentaires.
Une entreprise qui veut acquérir un savoir-faire en rachetant un fournisseur ou un client, suit une
stratégie bien définie. Même si pour un fournisseur x qui sera la cible principale de l´entreprise le
prix d´acquisition est trop élevé et la rentabilité du projet de reprise est en conséquence
médiocre, la société en question ne va pas pour autant abandonner sa stratégie. Elle va se
tourner dans ce cas vers d´autres cibles potentielles.
15
Christophe et Pierre, Investissement, capital et progrès technique, Notes de cours économie, Année scolaire 1999-2000, lycée Sud Médoc,
France,10 p. [en ligne] Disponible sur :<http://www.acbordeaux.fr/Etablissement/SudMedoc/ses/1999/inv_pt2.htm>( consulté 07/03/2005) →
p. 8
16
CHRISSOS Jacques, GILLET Roland, Décision d´investissement Marsat, France : e-Node, Pearson Education, 2003, 262p.
ISBN 2-7440-7014-9 → p.103
17
CHRISSOS Jacques, GILLET Roland, Décision d´investissement Marsat, France : e-Node, Pearson Education, 2003, 262p.
ISBN 2-7440-7014-9 → p.103
18
CHRISSOS Jacques, GILLET Roland, Décision d´investissement Marsat, France : e-Node, Pearson Education, 2003, 262p.
ISBN 2-7440-7014-9 → p.104
19
BANCEL Franck, RICHARD Alban, Les choix d´investissement Méthodes traditionnelles, flexibilité et analyse stratégique
Paris, France : Ed. ECONOMICA, 2002, 203p. ISBN 2-7178-2823-0 → p.20
Dans le schéma ci-dessous on peut observer la complémentarité de l´analyse stratégique et des
choix d´investissement :
20
La rentabilité globale d´un projet d´une entreprise ne peut être mesurée que d´un point de vue
financier. On vient de voir que le volet stratégique joue un rôle primordial dans le choix
d´investissement. Cependant cet axe stratégique ne sera pas analysé dans le cadre de ce
travail, étant donné qu´il ressort du thème défini.
Dans les pages qui suivent j´analyse les principaux outils et techniques financières qui
permettent d´évaluer un projet pour une période précise. Ces techniques sont basées sur la
connaissance parfaite des flux de liquidité au sein d´un projet. Il s´agit en conséquence des
concepts pour analyser les choix d´investissement dans un avenir certain. Les risques éventuels
liés au futur ne sont pas pris en compte dans ce chapitre, mais seront analysés par la suite.
Toutes ces approches sont basées sur les concepts d´actualisation et de capitalisation. Ceux-ci
reposent sur une idée simple.
Deux sommes ne sont pas équivalentes si elles ne sont pas disponibles à la même date. 21
L´actualisation et la capitalisation sont indispensables pour comparer des sommes non
disponibles au même instant et rechercher l´équivalent de chacune d´elles à une date
commune.22
Les critères classiques de choix d´investissement sont des outils permettant de mesurer la
pertinence d´un investissement. Ils reposent sur un certain nombre d´hypothèses. Nous
présenterons dans ce chapitre les principaux critères classiques de choix d´investissement en
avenir certain : la valeur actuelle nette, le taux interne de rentabilité, l´indice de profitabilité et
enfin le délai de récupération, en insistant sur leurs avantages respectifs.23
2.1 Valeur actuelle nette (VAN)
La VAN est égale à la somme des cash-flows actualisés (positifs et négatifs). Elle s´exprime
dans l´unité monétaire du projet. 24
20
BANCEL Franck, RICHARD Alban, Les choix d´investissement Méthodes traditionnelles, flexibilité et analyse stratégique
Paris, France : Ed. ECONOMICA, 2002, 203p. ISBN 2-7178-2823-0 → p.21
BANCEL Franck, RICHARD Alban, Les choix d´investissement Méthodes traditionnelles, flexibilité et analyse stratégique
Paris, France : Ed. ECONOMICA, 2002, 203p. ISBN 2-7178-2823-0 → p.33 à 34
22
BANCEL Franck, RICHARD Alban, Les choix d´investissement Méthodes traditionnelles, flexibilité et analyse stratégique
Paris, France : Ed. ECONOMICA, 2002, 203p. ISBN 2-7178-2823-0 → p.34
23
BANCEL Franck, RICHARD Alban, Les choix d´investissement Méthodes traditionnelles, flexibilité et analyse stratégique
Paris, France : Ed. ECONOMICA, 2002, 203p. ISBN 2-7178-2823-0 → p.48
24
BANCEL Franck, RICHARD Alban, Les choix d´investissement Méthodes traditionnelles, flexibilité et analyse stratégique
Paris, France : Ed. ECONOMICA, 2002, 203p. ISBN 2-7178-2823-0 → p.49
21
Elle tient compte de l´ensemble des flux totaux de liquidité prévisionnels générés par la
réalisation d´un projet d´investissement.
25
Il y a différentes manières et formules pour calculer la Valeur Nette Actualisée. Je vais présenter
ci-dessous celles le plus utilisés.
La manière la plus simple de calcul de VAN pour un projet ponctuel (= investissement initial
unique) dont la durée de vie est égale à T années, se définit de la manière suivante :
26
Si la VAN est positive, l´investissement contribue à accroître la valeur de l´entreprise et doit être
effectué. Si la VAN est négative, l´investissement ne doit pas être réalisé. Une VAN positive
montre que l´entreprise va réussir par le biais du projet d´investissement à :
- récupérer le capital investi,
- rémunérer les fonds immobilisés à un taux égal au taux d´actualisation
- dégager des surplus dont la valeur actuelle est égale à la VAN du projet. 27
Une deuxième approche du VAN le définit comme étant la somme actualisée des revenus moins
la somme actualisée des coûts.
Elle se note :
avec Rn = revenus actualisés
Cn = coûts actualisés
i = taux d’intérêt d’actualisation
n = période déterminée 28
25
L´Entreprenarium, Limite des coûts complets et méthode ABC In : Comptabilité Analytique 77p., p.44-p.77, Paris, France, ESIEA [en ligne]
Disponible sur :<http://lentreprenarium.esiea.fr/lib/blabla/fichiers/gde3L.pdf> →p.17
BANCEL Franck, RICHARD Alban, Les choix d´investissement Méthodes traditionnelles, flexibilité et analyse stratégique
Paris, France : Ed. ECONOMICA, 2002, 203p. ISBN 2-7178-2823-0 → p.48
27
BANCEL Franck, RICHARD Alban, Les choix d´investissement Méthodes traditionnelles, flexibilité et analyse stratégique
Paris, France : Ed. ECONOMICA, 2002, 203p. ISBN 2-7178-2823-0 → p.49
28
MICHEL Vincent, Critères d´investissement financier [en ligne]
Disponible sur :<http://www.sbf.ulaval.ca/for-11279/Crit%C3%A8res%20investissement-MF-2.ppt> (consulté le 25/02/2005) → p.11
26
Une troisième et dernière approche fait intervenir le taux de rendement exigé par l´investisseur.
La VAN peut ici être déterminée à partir de l´ensemble des flux de liquidité prévisionnels
actualisés au taux de rendement exigé par un investisseur rationnel.
29
Ce taux de rendement exigé par l´investisseur varie selon la durée du placement et le risque que
l´investisseur prend en compte. Il est en plus directement influencé par les taux de rendement
proposés sur le marché financier, la fiscalité, la variation des taux de rendement pour d´autres
projets d´investissements, subvention d´état,…etc.
Au fur et à mesure de l´avancement du projet, il est nécessaire d´actualiser la Valeur Actuelle
Nette, afin de vérifier les variations de celle-ci via les effets secondaires. C´est ce qu´on appelle
la Valeur Actuelle Nette Réajustée, notée VANR.
Dans la plupart des cas, un projet d´investissement engendre un décaissement immédiat et des
flux positifs dans les années futures. La VAN présente alors un profil classique. Plus le taux
d´actualisation augmente, plus la valeur actuelle des cash-flows futurs diminue. Ainsi, la VAN
décroît pour des valeurs croissantes du taux d´actualisation.
30
Un autre élément qui influence le VAN en cours de route est l´amortissement. En effet, pour
calculer le VANR, il faut aussi tenir compte de la valeur résiduelle et en conséquence des
amortissements déjà effectués.
Le type d´amortissement est à considérer pour le VANR.
Les règles de décision relatives au critère de la VAN - ou encore de la VANR - sont simples à
appliquer:
- on ne met en oeuvre que les projets présentant une VAN (VANR) supérieure ou égale à zéro;
- pour des projets de même taille et mutuellement exclusifs, on retient celui qui affiche la VAN
(VANR) la plus élevée.
La VAN prend en compte l'intégralité des flux générés par le projet et permet de rendre compte
de la totalité de la valeur créée au terme de l'horizon économique du projet;
Les VAN de plusieurs projets sont additives et permettent donc d'évaluer rapidement l'ensemble
de la richesse générée pour l'entreprise lorsqu'elle met en place un plan d'investissements
multiples;
Ce critère, qui ne permet pas de suivre la liquidité du projet, n'indique pas à partir de quel
moment ce dernier atteint son seuil de rentabilité;
Pour un projet d'investissement qui peut être réalisé indifféremment dans sa globalité ou par
tranches successives, il convient d'attacher une attention toute particulière à la constitution de la
VAN de base.31
29
30
31
CHRISSOS Jacques, GILLET Roland, Décision d´investissement Marsat, France : e-Node, Pearson Education, 2003, 262p.
ISBN 2-7440-7014-9 → p.135
BANCEL Franck, RICHARD Alban, Les choix d´investissement Méthodes traditionnelles, flexibilité et analyse stratégique
Paris, France : Ed. ECONOMICA, 2002, 203p. ISBN 2-7178-2823-0 → p.52
CHRISSOS Jacques, GILLET Roland, Décision d´investissement Marsat, France : e-Node, Pearson Education, 2003, 262p.
ISBN 2-7440-7014-9 → p.137
2.2 Le taux de rendement interne (TRI) ou taux interne de rentabilité
(TIR)
Le taux interne de rentabilité est le taux actuariel pour lequel la VAN du projet est nulle.
Valeur actuelle nette
Où : CFt est le cash-flow attendu de l´investissement pour la période t, I 0 est le montant de
l´investissement initial.32
Taux
d’intérêt
Taux interne
de rendement
La règle de décision est la suivante :
Si TRI > i, on accepte le projet
Si TRI = i, on reste indifférent
Si TRI < i, on rejette le projet 33
Le classement de différents projets de même nature se fait dans l´ordre décroissant des TRI
calculés, en rejetant les projets avec des TRI en dessous du taux d´actualisation.
La détermination du TRI ne réclame la connaissance que de la série de flux totaux de liquidités
prévisionnels. Pour l´utiliser comme critère de décision, il est toutefois nécessaire de déposer
également du taux de rendement exigé par un investisseur rationnel afin de pouvoir le comparer
au TRI.
Obtenu en annulant la VAN, le TRI ne s´intéresse en fait qu´au taux d´actualisation permettant la
seule rémunération des apporteurs de fonds, mais ne vise pas à déterminer l´accroissement total
de richesse apporté par le projet à l´entreprise.34
2.3. Le délai de récupération simple et actualisé
Le délai de récupération simple (DRS) est le temps nécessaire pour que l´investissement initial
soit « récupéré » grâce aux cash-flows générés jusqu´à cette date.
35
32
BANCEL Franck, RICHARD Alban, Les choix d´investissement Méthodes traditionnelles, flexibilité et analyse stratégique
Paris, France : Ed. ECONOMICA, 2002, 203p. ISBN 2-7178-2823-0 → p.56
33
MICHEL Vincent, Critères d´investissement financier [en ligne]
Disponible sur :<http://www.sbf.ulaval.ca/for-11279/Crit%C3%A8res%20investissement-MF-2.ppt> (consulté le 25/02/2005) → p.13
34
CHRISSOS Jacques, GILLET Roland, Décision d´investissement Marsat, France : e-Node, Pearson Education, 2003, 262p.
ISBN 2-7440-7014-9 → p.144
35
BANCEL Franck, RICHARD Alban, Les choix d´investissement Méthodes traditionnelles, flexibilité et analyse stratégique
Il détermine le temps de récupération du capital investi, sans procéder à l´actualisation des flux
monétaires. Ce critère ne mesure pas la rentabilité du projet, mais sa liquidité.36
Le délai de récupération actualisé (DRA) est le temps nécessaire pour que la VAN des cashflows cumulés actualisés devient positive :
37
Pour le DRA, on complète le DRS en amputant le flux de la période des charges financières.38
Le délai de récupération introduit implicite la flexibilité, car il traduit la capacité de l´investisseur à
« redevenir liquide » et ainsi, à faire de nouveaux choix.
Il est particulièrement pertinent dans deux cas :
Le projet est très risqué (risque naturel, risque politique, …etc.). L´investisseur privilégie alors
des projets à « retour sur investissement » rapide ;
L´entreprise doit améliorer sa structure financière, c´est- à -dire générer des liquidités pour
renforcer ses fonds propres ou se désendetter. Seuls les projets permettant de dégager
rapidement des cash-flows sont mis en œuvre.
En revanche, ce critère présente l´inconvénient de ne pas tenir compte des cash-flows générés
au-delà délai de récupération. D´autre part, ce n´est pas parce que le délai de récupération est
long que le projet n´est pas pertinent pour l´entreprise. C´est d´ailleurs généralement l´inverse
puisque les projets « stratégiques » s´inscrivent dans la durée.
En pratique, lorsque la conjoncture se détériore, on constate que les entreprises cherchent à
raccourcir les délais de récupération de leurs projets, ce qui a pour effet d´en limiter le nombre et
de favoriser au niveau macroéconomique l´apparition des cycles d´investissement.39
2.4. L´indice de profitabilité (IP)
Cet indice fournit une mesure de performance relative par projet. L´indice de profitabilité
représente la VAN par unité monétaire investie dans un projet particulier, soit :
40
Si on limite l´analyse au seul critère de la VAN pour le choix entre deux projets
d´investissements, on doit retenir le projet qui génère la VAN la plus élevée, sans se soucier du
montant des investissements pour les deux projets, parfois très différents.
Paris, France : Ed. ECONOMICA, 2002, 203p. ISBN 2-7178-2823-0 → p.60
L´Entreprenarium, Limite des coûts complets et méthode ABC In : Comptabilité Analytique 77p., p.44-p.77, Paris, France, ESIEA [en ligne]
Disponible sur :<http://lentreprenarium.esiea.fr/lib/blabla/fichiers/gde3L.pdf> →p.23
37
BANCEL Franck, RICHARD Alban, Les choix d´investissement Méthodes traditionnelles, flexibilité et analyse stratégique
Paris, France : Ed. ECONOMICA, 2002, 203p. ISBN 2-7178-2823-0 → p.60
38
L´Entreprenarium, Limite des coûts complets et méthode ABC In : Comptabilité Analytique 77p., p.44-p.77, Paris, France, ESIEA [en ligne]
Disponible sur :<http://lentreprenarium.esiea.fr/lib/blabla/fichiers/gde3L.pdf> →p.23
39
BANCEL Franck, RICHARD Alban, Les choix d´investissement Méthodes traditionnelles, flexibilité et analyse stratégique
Paris, France : Ed. ECONOMICA, 2002, 203p. ISBN 2-7178-2823-0 → p.62
40
CHRISSOS Jacques, GILLET Roland, Décision d´investissement Marsat, France : e-Node, Pearson Education, 2003, 262p.
ISBN 2-7440-7014-9 → p.169
36
Si les marchés financiers sont parfaits, cela ne pose pas de problème car tous les projets dont la
VAN est positive peuvent alors être financés. En revanche, si cette hypothèse est rejetée et que
le capital est rationné, ce qui est fréquent pour des sociétés dont l´endettement relatif est élevé,
on peut calculer un indice de profitabilité de la manière décrite ci-dessus.
Cet indice de profitabilité, sans dimension monétaire, privilégie les projets à faible mis de fonds
initial. Il permet de comparer la valeur actuelle des cash-flows d´exploitation (richesse créée) à
celle des cash-flows d´investissement (sommes investies)
Le classement des projets se fait par l´ordre décroissant d´IP. 41
Chapitre 3 : Les principales méthodes d´analyse du risque d´un projet
d´investissement
Description et caractéristique du risque.
A chaque projet d´investissement est lié un risque que les rendements attendus ne vont pas être
générés comme prévu par l´analyse préalable du projet.
Cette incertitude mesure l´écart entre les valeurs possibles et la valeur anticipée du projet.
Les flux futurs engendrés par un investissement productif sont affectés d´incertitude :
Sur le volume/ demande et les prix de vente
Sur les coûts
Sur le prix auquel on pourra revendre les immobilisations en cas d´échec.42
Cette incertitude affecte non seulement le projet en soi, mais aussi les décisions liées. Elles
varient selon trois caractéristiques fondamentales : l´irréversibilité, l´incertitude et la
programmation dans le temps.43
Un investissement est irréversible lorsqu´il est spécifique à une société ou à une industrie
donnée. Par exemple, l´investissement en marketing est spécifique et irrécupérable. Cette
dépense représente un coût d´entrée, souvent appelé coût fantôme, sunk cost.44
Le timing joue aussi un rôle primordial dans la prise de décision. En effet, on peut comparer la
prise de décision à une certaine période, de payer un prix d´exercice et de recevoir en
contrepartie un actif sous-jacent, qui présente une certaine valeur.45
Dans cette optique, l´investisseur a aussi le choix de retarder sa décision, ce qui permet de
résoudre, au moins partiellement, ces trois caractéristiques.
Un autre choix que l´investisseur peut prendre est le désinvestissement en cours de route du
projet. Ainsi il retire ses fonds afin de ne pas les voir disparaître ou diminuer.
En général, ces décisions sont prises par des individus et suivant des contextes bien précis. Les
managers ont le choix aujourd´hui entre différentes méthodes pour analyser le risque.
Cependant, il s´avère qu´il y a encore aujourd´hui un écart important entre la pratique des
entreprises en matière de choix d´investissement et l`application des instruments proposés par la
théorie.
41
BANCEL Franck, RICHARD Alban, Les choix d´investissement Méthodes traditionnelles, flexibilité et analyse stratégique
Paris, France : Ed. ECONOMICA, 2002, 203p. ISBN 2-7178-2823-0 → p.59
42
GIRAUD Pierre-Noël, L'entreprise: la décision d'investissement, 18p. In : Initiation à l'Économie, Paris, France, Cours d'initiation à
l'Economie, École des Mines, 31/01/2005. [en ligne] Disponible sur :<http://www.cerna.ensmp.fr/Enseignement/CoursInitiationEco/3EntrepriseInvestisement.pdf#search='%20L´entreprise:%20la%20décision%20d´investissement'> (consulté le 29/03/2005) →p.12
43
PEZET Anne, La gestion du risque dans la décision d'investissement industriel : De la mesure à l'analyse. Une étude longitudinale et
contextuelle, Université Paris Dauphine, Paris, France, 2000, 18p. [en ligne] Disponible sur : <
http://www.afccca.com/docs_congres/congres2000/Angers/Fichiers/PEZET.pdf> (consulté le 29/03/2005) →p.3
44
BELLALAH Mondher, Le choix des investissements et les options réelles une revue de littérature, Université Paris Dauphine, CEREG, Paris,
France, 2000, 40p. [en ligne] Disponible sur : <http://www.dauphine.fr/cereg/Cahiers/Cereg200005.pdf'> (consulté le 08/04/2005) →p.5+6
45
BELLALAH Mondher, Le choix des investissements et les options réelles une revue de littérature, Université Paris Dauphine, CEREG, Paris,
France, 2000, 40p. [en ligne] Disponible sur : <http://www.dauphine.fr/cereg/Cahiers/Cereg200005.pdf'> (consulté le 08/04/2005) →p.6
En effet, beaucoup d´entreprises de petite et moyenne taille croient qu´ils maîtrisent le risque.
Certains chefs d´entreprise considèrent qu´ils sont aptes à réduire ce risque du fait de leur
expérience passée.
Cette gestion du risque est encore très présente dans des PME partout au monde.
Comme déjà mentionné dans le premier chapitre, la décision d´une entreprise d´investir dans un
projet de taille conséquente, mais en même temps risquée, va vraisemblablement modifier le
risque global de l´entreprise. Ce risque va se ressentir aussi à d´autres niveaux de la société,
comme par exemple au niveau des taux de créances pour l´entreprise,…etc.
Tout cela peut affecter la prise de décision et en conséquence la probabilité de réalisation d´un
projet.
Pour prendre sa décision, l´investisseur va aussi tenir compte du rendement prévu du projet. Ce
rendement est fortement influencé par le risque. On peut constater que des projets risqués ont
des rendements nettement supérieurs aux projets moins risqués.
Les principales méthodes d´analyse du risque
Le chapitre précédent a clairement analysé les principaux critères d´évaluation et de sélection de
projets d´investissement. Ces méthodes d´analyse et de calcul ont été présentés en avenir
certain, c´est-à-dire sans tenir compte du risque lié au projet.
Ce risque devient un élément majeur de la décision d´investissement en avenir incertain et peut
être appréhendé par le biais de différentes analyses. 46
Analyse de sensibilité
Cette première méthode vise à mettre en évidence très simplement les effets sur la VAN des
fluctuations probables de flux de liquidité prévisionnels autour de leurs moyennes estimées.
Cette analyse de sensibilité est le plus souvent menée à partir de variations d´un, voire de
plusieurs paramètres :
- Taille du marché
- Taux de croissance du marché
- Part de marché
- Prix de vente
- Chiffre d´affaires
- Besoin en Fonds de Roulement
- Coûts variables
- Coûts fixes
- Horizon économique du projet
- Valeur de revente du projet
- Prévisions des taux d´emprunts
- Fiscalité
- …etc. 47
On réalise des simulations en fonction de la variabilité de chaque élément. L´analyse consiste à
apprécier l´impact de chaque variable sur la VAN et ainsi trouver la moyenne des VAN.
On considère dans l´analyse que les variables sont complètement indépendantes les unes des
autres. Ce qui constitue son inconvénient majeur. 48
46
BANCEL Franck, RICHARD Alban, Les choix d´investissement Méthodes traditionnelles, flexibilité et analyse stratégique
Paris, France : Ed. ECONOMICA, 2002, 203p. ISBN 2-7178-2823-0 → p.80
CHRISSOS Jacques, GILLET Roland, Décision d´investissement Marsat, France : e-Node, Pearson Education, 2003, 262p.
ISBN 2-7440-7014-9 → p.188
48
- GUILLERMINET Marie-Laure, Le risque dans la décision d’investissement, Université de Paris Dauphine, Paris, France, 2001, 45 p. [en
ligne] Disponible sur : <http://www.dauphine.fr/cgemp/Manifestations/AEE-SE2001/Guillerminet_risque_investissement.pdf> (consulté le
25/02/2005) → p. 6
47
Le seuil de rentabilité économique
Un seuil de rentabilité constitue un volume d´activité pour lequel on atteint un point mort ; un
résultat économique nul ou encore VAN nulle. En comparant l´activité prévisionnelle et l´activité
correspondant au seuil de rentabilité, on peut apprécier le risque du projet
Cette méthode complète l´analyse de sensibilité mais présente les mêmes inconvénients. 49
Conclusion
En conclusion pour ce travail on peut constater que la part importante du hasard qui représente
un risque pour un projet d’investissement, peut néanmoins être évalué via différents outils. Ceuxci affectent directement les flux de liquidités actualisés pour le projet dans sa globalité qui sont
présentés sous différentes formes.
A la fin de toute prévision, on doit aussi remarquer que le risque lié à un tel projet est
omniprésent, mais que sans le courage d’entreprendre aucune chance de gain n’est possible.
Dans notre monde de plus en plus informatisé, la concurrence joue un rôle de plus en plus
important et cela à niveau international. Les décisions prises dans une entreprise d’un pays
peuvent avoir des conséquences sur une filiale dans un autre pays. Dans ce sens, l’analyse
préalable des décisions d’investissement et du risque lié est une étape importante. D’un autre
côté, il faut aussi vérifier si l’investissement rentre bien dans la stratégie poursuivie par
l’entreprise. Il ne s’agit pas seulement d’une décision financière, mais souvent aussi stratégique.
49
- GUILLERMINET Marie-Laure, Le risque dans la décision d’investissement, Université de Paris Dauphine, Paris, France, 2001, 45 p. [en
ligne] Disponible sur : <http://www.dauphine.fr/cgemp/Manifestations/AEE-SE2001/Guillerminet_risque_investissement.pdf> (consulté le
25/02/2005) → p. 7
Bibliographie :
- MICHEL Vincent, Critères d´investissement financier [en ligne] Disponible
sur :<http://www.sbf.ulaval.ca/for-11279/Crit%C3%A8res%20investissement-MF-2.ppt> (consulté
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- LE FUR, Yann et QUIRY, Pascal, Valeur et finance d´entreprise. In : Finance d´entreprise. 5 th
ed. Paris, France : Dalloz, 2002, 1131p. (Dalloz Gestion) [en ligne] Disponible sur :
<http://www.vernimmen.net/ftp/chapitre35.pdf> (consulté le 25/02/2005)
- BANCEL Franck, RICHARD Alban, Les choix d´investissement Méthodes traditionnelles,
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- Christophe et Pierre, Investissement, capital et progrès technique, Notes de cours économie,
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l'analyse. Une étude longitudinale et contextuelle, Université Paris Dauphine, Paris, France, 2000,
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littérature, Université Paris Dauphine, CEREG, Paris, France, 2000, 40p. [en ligne] Disponible
sur : <http://www.dauphine.fr/cereg/Cahiers/Cereg200005.pdf'> (consulté le 08/04/2005)
- GUILLERMINET Marie-Laure, Le risque dans la décision d’investissement, Université de Paris
Dauphine, Paris, France, 2001, 45 p. [en ligne] Disponible sur :
<http://www.dauphine.fr/cgemp/Manifestations/AEESE2001/Guillerminet_risque_investissement.pdf> (consulté le 25/02/2005)
Bibliographie commentée de références complémentaires :
- ROSENWALD Fabienne. L’impact des conditions financières sur la décision d’investissement.
Paris, France: Ensae, 2001. [en ligne] Disponible sur :
< http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES341A.pdf> (consulté le 23/02/2005)
Cet article apparu dans le journal « Économe et statistique » en 2001, fait apparaître l´impact des
conditions de financement sur la décision d´investissement. En effet, les contraintes financières
pour l´entreprise par rapport au financement de l´investissement jouent un rôle important au
niveau du taux d´actualisation et au niveau des possibilités de financement futur. Ainsi, l´article
examine d´une façon théorique l´impact des variations au niveau des conditions financières par
rapport au comportement des investisseurs et analyse le cas de problèmes d´information pour les
entreprises. Les pages 18 à 20 sont particulièrement intéressantes et résument le thème traité de
l´article.
- BARBIER Alain, Capital risque, capital investissement et formation a l´entrepreneuriat, p.223p.237.In : La formation à l’entrepreneuriat, Université de la Réunion, France, AUF – 2003, 308p.
[en ligne] Disponible sur :
<http://www.bibliotheque.refer.org/html/for_entr/part4chap3_p223a237.pdf> (consulté le
08/04/2005)
L´article abonde le thème de financement d´entreprise par capital risque, un élément du capital
investissement. L´investissement des apporteurs de fonds dans des sociétés à fort potentiel de
croissance est analysé et surtout les outils de prise de décision pour l´investisseur (Business
plan, les différentes méthodes d´évaluation et de valorisation de l´entreprise, monitoring,
reporting,…etc.) sont présentés.
Il est écrit dans un language clair et compréhensible et ne fait que peu de références à des
formules théoriques.
- Sarrazin Jacques, Acheter des entreprises pour un groupe industriel international, École de
Paris du management, Paris, France, 1998, p.11. [en ligne] Disponible sur :
<http://www.ecole.org//2/VA021098.pdf> (consulté le 20/04/2005)
L´article est un compte rendu d´un séminaire organisé par « Les amis de l´École de Paris ». Le
thème de cette réunion a été l´achat d´entreprises pour le groupe industriel international Lafarge,
actif dans le domaine des matériaux de construction.
Après un brève introduction par J. Sarrazin (directeur du développement international chez
Lafarge) sur l´activité du groupe et son poste, l´article aborde surtout les grandes questions que
les investisseurs se posent : pourquoi acheter des entreprises? comment cibler les affaires ? Il
termine avec des éléments sur la négociation entre repreneur et repris.
- EPAULARD Anne, À la recherche des déterminants de l'investissement des entreprises, Paris,
France, 2001,12p. [en ligne] Disponible sur : <http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES341Z.pdf>
(consulté le 09/04/2005)
Cet article est aussi apparu dans le journal »Economie et statistique » et s´occupe surtout de la
question pourquoi les entreprises investissent à un moment et en quoi ce comportement est
influencé par la politique économique du pays. On y présente l´ancien modèle « accélérateur profit » qui prétendait que l´origine des investissements est la croissance de la production.
L´article met fin à ce modèle et présente le modèle des »coûts d´ajustement convexes ». Celui-ci
met en évidence que chaque nouvelle installation est aussi liée à des coûts supplémentaires
d´installations.
Je recommande pour cet article de lire les pages 5 à 8 qui reprennent le cœur du thème et
expliquent ce nouveau modèle.
- CASTELIN Carine, Architecture organisationnelle et politique d´investissement: une illustration
a travers une double méthodologie empirique, Université de Bourgogne, France, 2002, 30p. [en
ligne] Disponible sur :<http://www.strategie-aims.com/actes02/Fichiers/Catelin.pdf> (consulté le
11/04/2005)
Le travail vise le thème de l´influence de l´architecture organisationnelle sur la politique
d´investissement d´une entreprise. Il est composé d´une partie théorique et d´un cas pratique.
La partie théorique est basée sur l´analyse des différentes hypothèses et confronte ensuite ces
hypothèses au cas pratique. Il est écrit d´une marnière très stérile, difficile à lire et la division des
différentes parties n´est pas bien réussie. Il m´a été très difficile d´en tirer des informations et c’est
d’ailleurs pour cette raison que je ne l´ai pas du tout utilisé comme ouvrage de référence dans
mon travail.
- Pierre, Le choix parmi les solutions du système actuel, Paris, France, 2002,17p. [en ligne]
Disponible sur : <http://www.fileane.com/quitter_systeme/le_choix_du_systeme.htm> (consulté le
09/04/2005)
Le sujet principal du texte est la confrontation du système économique keynésien ou socialiste
avec le système libéral. L´investissement, c´est-à-dire le moteur de croissance dans l´économie
des états est expliqué sur les pages 5 à 8 qui sont recommandables, mais passent à côté de mon
thème choisi.
- TADJEDDINE Yamina, L´évaluation des firmes comme convention, Paris, France, Séminaire
Forum, Université Paris X Nanterre, 2002, 18p. [en ligne] Disponible sur : < http://forum.uparis10.fr/telecharger/wpapers/DT200404.pdf> (consulté le 28/03/2005)
L´ article s´occupe intégralement des différentes méthodes de mesure et d´évaluation de la valeur
d´une entreprise. La partie qui m´a le plus intéressé pour la réalisation de mon travail est la
mesure par le futur, c´est-à-dire en fonctions des dividendes futurs, des résultats futurs et
d´opportunités d´investissement. C´est surtout cette dernière partie (page 6 à 8) qui fait référence
au thème d´actualisation des flux futurs.
- BERNATEAU Didier, BOUISSOU Jérôme, GEORGES Patrick, Entreprises, environnement et
territoires ,Paris, France, école nationale des ponts et chaussées, 2003, 25p. [en ligne]
Disponible sur :
<http://www.enpc.fr/fr/formations/ecole_virt/cours/bernateau/26novembre2003bilan_projet.htm>
(consulté le 28/03/2005)
Cette présentation PowerPoint a été réalisée pour préparer un séminaire dont le thème était les
outils d´analyse et de prévisions des projets. Il m’a été très difficile de ressortir des informations
de cette présentation sans la partie verbale liée. On y explique la notion de projet, les différentes
approches d´évaluation de rentabilité d´un projet et l´analyse de risque dans les projets, sans
pour autant aller dans les détails spécifiques.

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