LES DAMNÉS DE LA TERRE

Transcription

LES DAMNÉS DE LA TERRE
© Photo Raymond Depardon /
Magnum Photos
( DOSSIER DE DIFFUSION )
CRÉATION NOVEMBRE 2013
THÉÂTRE
LES DAMNÉS DE LA TERRE
D’après l’oeuvre de Frantz Fanon
Un spectacle de Jacques Allaire
Production : Le TARMAC - La scène internationale francophone • Coproduction : La commune de Lattes - Théâtre Jacques
Coeur • Théâtre des trois ponts – Castelnaudary • Théâtre du Beauvaisis – Scène nationale de l’Oise en préfiguration •
Théâtre des 13 Vents – CDN Languedoc-Roussillon Montpellier •Théâtre Jean Vilar – Montpellier • « Le manège.mons
» Scène transfrontalière de création et de diffusion – Mons • Aides • DRAC Ile-de-France – Aide à la création • DRAC
Languedoc-Roussillon – Aide à la résidence Région Languedoc-Roussillon • Arcadi – établissement culturel d’Île-de-France
– Aide à la production • Le texte a reçu l’Aide à la création du Centre national du Théâtre.
159 avenue Gambetta – 75020 Paris / www.letarmac.fr
T : 01 40 31 20 96 / F : 01 43 64 07 50 / [email protected]
Siret 342 479 821 00015 / APE 9001Z / Licences 1020845-46-47
Générique
LES DAMNÉS DE LA TERRE
D’après l’œuvre de Frantz Fanon*
Un spectacle de Jacques Allaire
* liste des oeuvres :
Peau noire, masques blancs © Editions du Seuil, 1952,
Editions Points, 1971,
L’An V de la révolution, Les Damnés de la terre, Pour la
révolution africaine © Editions La découverte.
Durée : 1h50
Avec Mounira Barbouch, Lamya Regragui, Amine
Adjina, Mohand Azzoug, Jean-Pierre Baro, Criss
Niangouna
Scénographie Jacques Allaire, Dominique Schmitt
Lumière Christophe Mazet
Son Guillaume Allory, Jacques Allaire
Costumes Wanda Wellard
Accessoires Dominique Schmitt, Guillaume Allory,
Camille Artigues
Construction du décor Atelier du Théâtre des 13 Vents
– CDN Languedoc-Roussillon Montpellier
Stagiaire assistant à la mise en scène Marcel Camilleri
Stagiaire costumes Emilie Paquet
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LES DAMNÉS DE LA TERRE – DOSSIER DE DIFFUSION
Mentions
Production : Le TARMAC, La scène internationale francophone.
Coproduction : La commune de Lattes - Théâtre Jacques
Coeur, Théâtre des trois ponts – Castelnaudary, Théâtre
du Beauvaisis – Scène nationale de l’Oise en préfiguration,
Théâtre des 13 Vents – CDN Languedoc-Roussillon Montpellier,
Théâtre Jean Vilar – Montpellier, « Le manège.mons » Scène
transfrontalière de création et de diffusion – Mons.
Aides : DRAC Ile-de-France – Aide à la création, DRAC
Languedoc-Roussillon – Aide à la résidence Région
Languedoc-Roussillon, Arcadi – établissement culturel d’Îlede-France – Aide à la production.
Le texte a reçu l’Aide à la création du Centre national du
Théâtre.
Résidences de création : Théâtre des 13 Vents – CDN
Languedoc-Roussillon (Montpellier), Théâtre Jacques Coeur
(Lattes), Théâtre des Trois Ponts (Castelnaudary), Le TARMAC
- La scène internationale francophone (Paris).
Création au TARMAC, La scène internationale francophone, du
5 novembre au 6 décembre 2013, pour 29 représentations.
Ce spectacle s’inscrit dans un diptyque autour de la question
de l’aliénation avec Je suis encore en vie, autre spectacle de
Jacques Allaire (création à Beauvais, Théâtre en Beauvaisis en
janvier 2013 ; reprise au TARMAC, du 14 au 24 janvier 2014 et
en tournée en 2014).
Tournée
30 janvier 2014 : Théâtre Jacques Coeur – Lattes
11 février 2014 : L’Estive – Scène nationale de Foix et de
l’Ariège
13 février 2014 : Théâtre des Trois Ponts – Castelnaudary
11 et 12 mars 2014 : Théâtre du Beauvaisis – Beauvais
18 au 21 mars 2014 : Théâtre Jean Vilar – Montpellier,
co-réalisation avec le Théâtre des 13 Vents – CDN de
Montpellier
en cours de programmation : Le Manège.Mons - Scène
Transfrontalière de création et de diffusion.
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LES DAMNÉS DE LA TERRE – DOSSIER DE DIFFUSION
Extrait de la préface
Les Damnés de la terre
Texte de Jean-Paul Sartre
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Vous savez bien que nous sommes des exploiteurs. Vous savez
bien que nous avons pris l’or et les métaux puis le pétrole des
« continents neufs » et que nous les avons ramenés dans les
vieilles métropoles. Non sans d’excellents résultats : des palais,
des cathédrales, des capitales industrielles ; et puis quand la
crise menaçait, les marchés coloniaux étaient là pour l’amortir
ou la détourner. L’Europe, gavée de richesses, accorde de jure
l’humanité à tous ses habitants : un homme, chez nous, ça veut
dire un complice puisque nous avons tous profité de l’exploitation
coloniale. Ce continent gras et blême finit par donner dans ce que
Fanon nomme justement le « narcissisme ». Cocteau s’agaçait
de Paris, « cette ville qui parle tout le temps d’elle-même ». Et
l’Europe, que fait-elle d’autre ? Et ce monstre sur-européen,
l’Amérique du Nord ? Quel bavardage : liberté, égalité, fraternité,
amour, honneur, patrie, que sais-je ? Cela ne nous empêchait pas
de tenir en même temps des discours racistes, sale nègre, sale
juif, sale raton. De bons esprits, libéraux et tendres — des néocolonialistes, en somme — se prétendaient choqués par cette
inconséquence ; erreur ou mauvaise foi : rien de plus conséquent,
chez nous, qu’un humanisme raciste puisque l’Européen n’a pu se
faire homme qu’en fabriquant des esclaves et des monstres. Tant
qu’il y eut un indigénat, cette imposture ne fut pas démasquée :
on trouvait dans le genre humain une abstraite postulation
d’universalité qui servirait à couvrir des pratiques plus réalistes :
il y avait, de l’autre côté des mers, une race de sous-hommes qui,
grâce à nous, dans mille ans peut-être, accéderait à notre état.
Bref, on confondait le genre avec l’élite.
Aujourd’hui, l’indigène révèle sa vérité ; du coup, notre club
si fermé révèle sa faiblesse : ce n’était ni plus ni moins qu’une
minorité. Il y a pis : puisque les autres se font hommes contre
nous, il apparaît que nous sommes les ennemis du genre humain
; l’élite révèle sa vraie nature : un gang. Nos chères valeurs perdent
leurs ailes ; à les regarder de près, on n’en trouvera pas une qui
ne soit tachée de sang. S’il nous faut un exemple, rappelez-vous
ces grands mots : que c’est généreux, la France. Généreux, nous ?
Et Sétif ? Et ces huit années de guerre féroce qui ont coûté la vie
à plus d’un million d’Algériens ? Et la gégène. Mais comprenez
bien qu’on ne nous reproche pas d’avoir trahi je ne sais quelle
mission : pour la bonne raison que nous n’en avions aucune.
C’est la générosité-même qui est en cause ; ce beau mot chantant
n’a qu’un sens : statut octroyé. Pour les hommes d’en face, neufs
et délivrés, personne n’a le pouvoir ni le privilège de rien donner
à personne.
LES DAMNÉS DE LA TERRE – DOSSIER DE DIFFUSION
Pourquoi et comment je
fais des spectacles ?
© Laurence LeblancVU’
Jacques Allaire
Mes spectacles sont le fruit de la querelle que j’entretiens avec le
monde dans lequel je vis.
Je cherche à rendre compte des temps dans lesquels nous vivons
en explorant des formes artistiques qui puissent y répondre et en
me détournant des genres ou des questions de genre (comédie,
drame, etc.).
Je travaille peu sur des textes dramatiques mais sur des oeuvres,
des pensées ou des systèmes de pensée (Georges Bernanos,
révolte de 1907, Karl Marx, réflexions sur l’art par des élus et
propos du président Chirac, l’Odyssée), ou encore à partir de
poèmes de Mandelstam, de Block, de Pessoa ou d’autres.
Tout relève pour moi d’un processus de composition collage /
arrachage / réécriture.
Je procède indifféremment avec les textes, espaces, acteurs,
musiques, vêtements, lumière ou encore accessoires. J’opère un
travail de diffraction du temps, dislocation de l’espace et fais le
choix d’un abandon de toute logique narrative et structurelle de
scènes, de chronologie, au profit de visions - on peut dire à la
manière d’un rêve ou d’un cauchemar - et dont les durées sont
expérimentées par le plateau et soumises d’abord à mes croquis
préparatoires. En cela ma démarche s’apparente peut-être à celles
des artistes ou plasticiens.
Je cherche à réaliser et prendre ce risque, celui de la réalisation
d’une «oeuvre» vivante et il ne m’appartient pas de la juger. J’ai
un attachement à faire des spectacles au nom du peuple plutôt
que pour le peuple et le désir de poser chaque spectacle comme
un manifeste artistique.
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LES DAMNÉS DE LA TERRE – DOSSIER DE DIFFUSION
Le processus
de création
Un mode opératoire
singulier
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Aujourd’hui acteur/metteur en scène, je suis passé par une
maîtrise de philosophie à l’Université de Rennes, par le
Conservatoire National d’Art Dramatique de Rennes puis par
l’Atelier Jean-Brassat à la Courneuve. Ma venue tardive à la mise en
scène – seulement depuis les années 2000 – est liée à la nécessité
pour moi de réunir mon être, ne faire qu’un en tant qu’artiste et
en tant qu’homme. Il m’est apparu nécessaire de m’engager dans
l’invention de formes théâtrales et à travers des problématiques
essentielles à notre humanité, en faisant connaître la parole de
poètes et de penseurs méconnus, ignorés voire inconnus ayant
en commun de lutter pour la liberté et l’affirmation d’un monde
destiné à l’homme.
Il m’est difficile de dire avant de l’avoir réalisée ce que sera la
création à laquelle je me prépare. Je peux néanmoins dégager les
grandes lignes de ce spectacle rêvé et décrire le mode opératoire
de mes mises en scène. Car j’ai un mode de travail particulier. Je
suis artiste indépendant produit et/ou accueilli par des théâtres.
Une fois choisie l’oeuvre à laquelle je vais travailler, commence
une immersion dans le texte lui-même pour ne pas dire dans les
mots eux-mêmes, car en plus du sens, en plus de la poésie de la
phrase, il est essentiel de percevoir l’émotion que cela suscite en
soi. Dans le cas des écrits de Frantz Fanon le saisissement fut
celui d’une reconnaissance, celle de mon, de notre corps blessé.
Noir ou blanc, aujourd’hui l’être colonisé se trouve partout de
toutes les origines et de toutes les appartenances. En restituant
la parole de Frantz Fanon il est possible de réaliser cela et de le
comprendre.
Cette reconnaissance, cette découverte peut nous permettre de
nous délivrer de l’aliénation qui nous opprime, qui opprime les
peuples et les populations du monde d’aujourd’hui. Je souhaite
restituer modestement cela par le théâtre, par le rêve du théâtre,
puisqu’il n’est pas question de se substituer aux analystes, aux
philosophes ou aux historiens. Il s’agit de transposer la parole
de Frantz Fanon dans la poésie et les visions qui la traversent.
J’entretiens un rapport intime au dessin, à l’espace (je dessine
mes espaces et les différentes scènes ou tableaux). Et aussi à la
musique. J’opère un travail de diffraction du temps, dislocation
de l’espace, je procède par visions, par tableaux à la manière
peut-être de la peinture (collage/arrachage). J’ai un attachement
à faire des spectacles au nom du peuple plutôt que pour le
peuple. Je change souvent d’un spectacle à l’autre les formes de
la représentation même s’ils demeurent des points communs
(travail sur le son, la musique et travail plastique). Je cultive
mon goût pour les matériaux, le désir de poser chaque spectacle
comme un manifeste artistique.
En travaillant ces différentes techniques du théâtre, je souhaite
réaliser un spectacle dont les gens ne pourront pas ressortir
indemnes, leur faire vivre l’émotion de cette pensée essentielle,
les amener à une découverte sensible de la parole de Frantz Fanon
et contribuer ainsi à sa connaissance que les spectateurs pourront
poursuivre après par la lecture de son oeuvre.
LES DAMNÉS DE LA TERRE – DOSSIER DE DIFFUSION
Note d’intention
de mise en scène
et sur le texte
Jacques Allaire
Il est urgent d’entendre la
voix de Frantz Fanon.
J’ai souhaité un spectacle en perpétuelle construction, en
perpétuelle déconstruction, analyse et expérimentation, entre
rêve et soumission, dans un espace produisant une organisation
pouvant renvoyer à celle, politique ou policière, du colonisateur, à
celle subie par le colonisé. Un leiu qui serait à la fois celui où l’on
est réuni, celui où l’on vit, mais aussi celui où l’on est enfermé,
celui dont on devra s’échapper. Il n’est pas question de la relation
directe colonisateur-colonisé, mais plutôt des conséquences
psychiques sur l’être colonisé. Il y a pour moi peu d’intérêt à
représenter la terreur en action mais bien plutôt les séquelles sur
le terrorisé, l’aliéné. Nous en apprendrons bien plus sur nousmêmes.
L’espace ressemble autant à une clinique qu’à une cuisine ou
encore un dortoir. Un lieu qui évoque l’enfermement. Un espace
fermé entre deux murs. Des tables d’école. Des bancs. Quelques
chaises. Des lits. Des paravents qui s’ouvrent et se ferment.
Suspendus, des arbres dans les cintres, une forêt menace à moins
qu’elle ne veuille reprendre ses droits.
De comprendre l’être
colonisé.
Six acteurs-actrices y représenteront colonisés et médecins. Il y
est question des travaux de Frantz Fanon, autant qu’on y entend sa
langue puissante, violente, radieuse, ses pensées, ses expériences.
D’entendre les pathologies
de l’asservissement, de
l’aliénation, et rendre
à l’homme sa place, la
première.
J’ai travaillé comme j’en ai l’habitude, par collage, découpage,
fragmentation, télescopage à partir des écrits de Frantz Fanon et
surtout depuis son texte auquel le spectacle doit son titre : Les
Damnés de la terre.
L’homme est en soi son
origine et sa destination.
Les cas cliniques sont tour à tour représentés, ou dits, ou revécus.
Il y est question des prises en charge thérapeutiques
des Algériens souffrant de troubles psychiques liés à la
colonisation, à l’aliénation, troubles que Fanon décrit comme
« dépersonnalisation, anéantissement, léthargie culturelle,
pétrification des individus ». C’est la parade de corps étrangers à
eux-mêmes, vivant la vie comme une agonie, ayant d’eux- même
l’image d’ombres entourées d’autres ombres. Vies gouvernées
par le besoin, vies animales soumises par le colonisateur à une
hiérarchie des races, soumises à la survie. Représenter cela, les
traumatismes de l’aliénation. La vie ramenée à la survie, c’està-dire la mort dans la vie, les êtres colonisés se vivant d’après
Fanon comme des corps devenus objets, des êtres fragmentés.
Asservis par celui qui les a aliénés, dépossédés de leur terre et de
ses ressources, soumis au travail obligatoire ou à l’esclavage, ou à
l’exil, ou cachés, ou en fuite. Une vie qui s’en va quoi qu’il en soit.
Si les descriptions cliniques des symptômes de la colonisation et
de l’aliénation des peuples noirs ou d’Afrique du Nord décrits par
Frantz Fanon nous bouleversent aujourd’hui, c’est bien parce qu’à
la lecture des Damnés de la terre, de Peau noire masques blancs, on
est choqué de se retrouver face à soi-même, aliéné noir ou blanc.
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LES DAMNÉS DE LA TERRE – DOSSIER DE DIFFUSION
Si les colonies semblent bien vouloir disparaître, c’est surtout
qu’elles changent de forme, et les discours colonialistes, eux,
aujourd’hui encore, ne chôment pas.
On agit à distance par intermédiaies, par alliances, par intérêts
surtout, de manière mensongère, sournoise, arrogante, et
librement - le tout à cause et grâce aux moyens du capital et au
nom d’une prétendue liberté acquise mais qui part en miettes
et ressemble de plus en plus aux vestiges d’une gloire passée.
L’argent est en train de devenir l’unique colonisateur, tous les
pouvoirs s’y soumettent désormais, se soumettent à la plus-value,
aux taux d’intérêts, aux AAA et je ne sais encore quelles autres
lettres. Autant de signes, de symboles d’une colonisation qui
avance dissimulée sous un masque libéral, le voile obscurantiste,
une seule religion, la religion du capital.
Et notre humanité bestialisée surgit à nous-même et nous
découvrons avec stupeur dans les textes de Frantz Fanon notre
propre pathologie.
Qui sommes-nous ? À quelle humanité appartenons-nous ? Les
dominants ont juste changé de masque, ce ne sont plus forcément
des nations conquérantes ou des dictateurs sanguinaires, ce sont
des modes économiques et les indigènes commencent à ne plus
avoir de couleur. Quelle est cette civilisation qui sans relâche
organise ses parties de chasse à l’homme, de chasse aux boat
people, de chasse aux sans-papiers, aux sans-abris, aux chômeurs,
aux Roms, aux pauvres... Quelle est cette civilisation qui rêve
de libre circulation de l’argent et à nouveau de frontières pour
mesurer les flux migratoires ? Qui exploite tout ce qui peut l’être
jusqu’à dévorer ses propres enfants.
Le spectacle, eminemment et exclusivement théâtral, prend
tour à tour des formes diverses sans logique apparente ou
histoire particulière. Des dispositifs, des scènes où se rejouent
les processus d’aliénation ; notre asile et nos rêves ; le théâtre
de nos vies. Aliénés et aliénistes, mais aussi des êtres défaits.
Les survivants, les patients de Fanon et les paroles qui tentèrent
de comprendre, d’analyser ses troubles et faire entendre la
nécessaire révolte qui les en débarrassera.
Des tableaux s’enchevêtrent, se télescopent et tissent les fils de
cette folie, qui même fragmentée, nous renvoie inexorablement
à des morceaux de nous-même, de quelque côté que nous nous
placions.
Les textes de Frantz Fanon ont une puissance poétique irradiante.
La langue est travaillée au corps, sculptée, pétrie de vie et traversée
par un souffle et une présence extraordinaire qui permettent à
cette pensée de déborder le temps fossilisé, où il eut été facile
pour mieux l’ignorer de l’embaumer.
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LES DAMNÉS DE LA TERRE – DOSSIER DE DIFFUSION
Frantz Fanon
Homme noir
né colonisé, mort libre
Né le 20 juillet 1925 à Fort-de-France (Martinique), Frantz
Fanon a été un des plus grands militants de la cause nationale
algérienne. Il rejoint les rangs du Front de libération nationale
(FLN) en 1954 où il milite aux côtés d’Abane Ramdane et Ben
Youcef Benkhedda. Il remet au gouverneur Robert Lacoste sa
démission de médecin-chef de l’hôpital de Blida-Joinville en
novembre 1956 puis est expulsé d’Algérie en janvier 1957 par
l’administration coloniale. Cadre du FLN, Frantz Fanon rejoint
Tunis où il intègre l’équipe du Moudjahid, avant d’être nommé,
en 1960, ambassadeur itinérant du Gouvernement Provisoire de
la République Algérienne (GPRA) au Ghana.
Frantz Fanon décède le 6 décembre 1961, à l’âge de 36 ans,
à l’hôpital de Bethesda dans le Maryland (USA), suite à une
leucémie, à quelques mois de l’indépendance de l’Algérie. Il est
inhumé, selon ses souhaits, en terre algérienne où il repose au
cimetière des «chouhada» d’Ain Kerma (wilaya de Tarf), près de
la frontière algéro-tunisienne.
Les écrits de Frantz Fanon :
Peau noire, masques blancs (1952)
L’an V de la révolution algérienne (1959)
Les Damnés de la terre (1961, paru après sa mort)
Pour la révolution africaine (1962)
Ses oeuvres continuent à inspirer de nombreux écrivains à travers
le monde.
Ses livres ont été traduits dans plusieurs langues.
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LES DAMNÉS DE LA TERRE – DOSSIER DE DIFFUSION
Extraits de presse
« Avec six comédiens, et autant d’ambition, au Tarmac à Paris,
Jacques Allaire s’est attaqué aux Damnés de la terre et pose
à travers le dernier texte de Fanon la question de l’aliénation
que produit la colonisation, et sa continuation aujourd’hui.
Ici, il a fallu créer la dramaturgie et faire du théâtre avec un
matériau qui n’a pas été écrit pour. Le metteur en scène,
qui est aussi philosophe et plasticien (…) produit des images,
des ambiances qui vont entrer en collusion avec le texte et le
diffracter pour créer des tableaux d’une force et beauté troublantes.
(…) Sur scène, dans ce rapport public et frontal où le texte n’est
plus reçu dans un tête-à-tête intimiste mais dans un espace
collectif où affleurent l’émotion, la révolte et le bouleversement
de chaque spectateur, Les Damnés de la terre prend une force
terriblement décuplée.»
Marina Da Silva –Les blogs du Monde diplo – 20 novembre 2013
« On ne sort pas indemne de ce spectacle aux images fortes et aux
propos saisissants. »
Stéphane Capron – France Inter – Le Journal – 16 novembre 2013
« Jacques Allaire a saisi cette cohabitation entre plaie ouverte et
verbe poétique [dans l’écriture de Fanon, NDLR], et en a fait des
fragments hypnotiques. Des cris éminemment visuels, poussés
par des êtres trop torturés pour atteindre au statut de personnage.
Parqués dans un décor aussi modulable que leur apparence,
ces hommes sont des présences fantomatiques qui tentent par
tous les moyens de se matérialiser, de présenter ne serait-ce
qu’un semblant de psychologie. Mais (…) ils ne font que créer les
conditions de leur propre enfermement. (…) Une superbe bien
qu’effroyable machine de théâtre. »
Anaïs Heluin – Politis – 14-20 novembre 2013
« Jacques Allaire – dont on ne dira jamais assez l’originalité
du parcours - a su donner vie à ces cris successifs contre la
déshumanisation inhérente au colonialisme, à ces témoignages
d’hommes et de femmes brisés dans leur chair, mais qui
conservent néanmoins l’espoir, l’oeil rivé sur le trou lumineux de
la liberté fragile. »
Jack Dion – Marianne – 7 novembre 2013
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LES DAMNÉS DE LA TERRE – DOSSIER DE DIFFUSION
Jacques Allaire
Metteur en scène
Titulaire d’une maitrise de philosophie, Jacques Allaire se
passionne pour celle de Husserl et Maine de Biran auquel il
consacre son mémoire de fin d’études.
Il suit parallèlement une formation de comédien au Conservatoire
d’art dramatique de Rennes puis essentiellement à l’Atelier de
Jean Brassat à La Courneuve.
Il commence alors sa carrière d’acteur et joue notamment dans
de nombreuses créations contemporaines mais aussi des pièces
d’auteurs classiques sous la direction de Tatiana Stepantchenko,
Gilles Dao, Maria Zachenska, Frédéric Borie, Alain Béhar, JeanMarc Bourg, Patrice Bigel, Dag Jeanneret, Jean-Claude Fall,
Gilbert Rouvière, Patrick Sueur, Kamel Abdelli, Marianne Clevy,
Claude-Jean Philippe...
En tant que metteur en scène, il signe depuis le début des années
2000 des spectacles forts et singuliers qui puisent dans le théâtre
comme dans la poésie aussi bien que la philosophie.
Il conçoit ses créations comme des matériaux qui relèvent du
collage et assure souvent lui-même les scénographies, bandes son
et adaptations des textes de ses créations.
Membre du bureau des lecteurs de la Comédie Française pour
laquelle il dirige des lectures au Théâtre du Vieux Colombier et
au studio du Louvre, il intervient également à l’école nationale
supérieure d’art dramatique de Montpellier.
Ses mises en scène
Le dernier contingent
(Théâtre des Trois Ponts – Castelnaudary, 2015)
Librement inspiré du roman d’Alain Julien Rudefoucauld.
Production déléguée Scène Nationale de Sète.
Ni Une, Ni Deux
(Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau, 2014)
D’après le texte d’Eugène Durif
Production déléguée Scène Nationale de Sète.
Les Damnés de la terre (Le TARMAC – Paris, 2013)
D’après l’oeuvre de Frantz Fanon
Production déléguée Le TARMAC.
Tournée : Théâtre Jacques Coeur – Lattes (34) / L’Estive – SN de Foix et
de l’Ariège (09) / Théâtre des Trois Ponts – Castelnaudary (11) / Théâtre
du Beauvaisis – Beauvais (60) / CDN Les 13 vents & Théâtre Jean Vilar –
Montpellier (34) / Le manège.mons – Scène Transfrontalière de création
et de diffusion / …
Je suis encore en vie (Théâtre de Beauvaisis – Beauvais, 2013)
De Jacques Allaire
Production déléguée Le TARMAC.
Tournée : Le TARMAC – Paris (75) / Limoux / Théâtre des Trois Ponts –
Castelnaudary (11) /…
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LES DAMNÉS DE LA TERRE – DOSSIER DE DIFFUSION
La liberté pour quoi faire ? ou la proclamation aux imbéciles (2011)
d’après des écrits de combat de Georges Bernanos.
Production déléguée Scène Nationale de Sète.
Ce spectacle a été choisi pour bénéficier du soutien de la Charte
interrégionale de diffusion signée par l’Onda, Arcadi, OARA, ODIA
Normandie et Réseau en scène - Languedoc-Roussillon.
Tournée saison 2013-2014 : Théâtre de la Croix-Rousse – Lyon
Les habits neufs de l’Empereur (2010)
de H.C Andersen
Spectacle muet pour sa première mise en scène à la Comédie Française.
Le Tigre et L’Apôtre - ou l’impossible récit d’un évènement de l’histoire
(2007)
Librement inspiré de la révolte de 1907 et de la poésie d’Alexandre
Block. Production déléguée / commande du Printemps des comédiens.
Marx Matériau - celui qui parle (2006)
À partir des écrits de Karl Marx
Production déléguée théâtre des 13 Vents / Centre dramatique national de
Montpellier.
Bambi, elle est noire mais elle est belle (2006)
de Maimouna Gueye
Production déléguée le TARMAC.
Montaigu et Capulet (Roméo & Juliette) (2006)
D’Eugène Durif. Co mise en scène avec Stéphanie Marc.
Le poète, le cochon et la tête de veau (2005)
Création d’après Pessoa, Mandelstam et des paroles d’élus sur
l’art.
Ulyssindbad (2001)
de Xénia Kalogeropoulou.
Mise en scène et interprétation avec la troupe du CDN Théâtre des Treize
Vents.
Deux perdus dans une nuit sale (2000)
De Plinio Marcos
Co mise en scène avec Gilles Dao.
Ni une ni deux (1997)
D’Eugène Durif.
La cuisine amoureuse (1994)
D’après des textes de Balzac, Brillat Savarin, MFK.Fisher, Goethe,
Marie Rouannet.
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LES DAMNÉS DE LA TERRE – DOSSIER DE DIFFUSION
Guillaume Allory
Concepteur sonore et musical
Il rejoint le groupe de rock Absinthe (provisoire) avec lequel il
compose la musique de pièces de théâtre comme Les Vivants et
les morts mis en scène par Julien Bouffier, BAAL mis en scène
par Mathias Beyler, Hurlez si vous voulez mis en scène par Amélie
Nouraud ainsi que trois albums. Il a également travaillé pour la
compagnie de danse PULX. En tant que régisseur, il a travaillé
avec Gilbert Rouvière, Frédéric Fisbach, Olivier Py, Amélie
Nouraud, le collectif MXM, la compagnie Moebius, la compagnie
du Charriot, Julien Bouffier, Georges Lavaudant.
Il a réalisé avec Jacques Allaire la bande son de La liberté pour quoi
faire ? Ou la proclamation aux imbéciles.
Christophe Mazet
Concepteur lumière
Au théâtre il travaille avec les compagnies du Zinc Théâtre,
Adesso e Sempre, In Situ pour ne citer qu’eux. En danse, il signe
la création lumière du spectacle de Mathilde Monnier Rino in
dance au Zénith de Montpellier. On le retrouve également sur
de nombreuses tournées nationales et internationales ainsi que
diverses créations lumières avec des groupes musicaux tels que
Rinôcèrôse, Dimoné, Enzo Enzo ou encore dans l’événementiel
avec les créations lumières du Château de Castries, de l’Abbaye de
Valmagne ainsi que la mise en lumières de nombreuses galeries
d’expositions et lieux publics.
Il a déjà signé pour Jacques Allaire les lumières de Le tigre et
l’apôtre ou l’impossible récit d’un événement de l’histoire et de La
liberté pour Quoi faire? ou la proclamation aux imbéciles.
Dominique Schmitt
Scénographe
Elle travaille pour la Comédie Française où elle réalise et
accompagne de nombreuses scénographies. Pour Jacques Allaire
elle a signé la scénographie de Les Habits neufs de l’Empereur
d’après le conte d’Andersen dont il a fait un spectacle muet créé à
la Comédie Française en 2010.
Wanda Wellard
Costumière
D’origine anglaise, Wanda Wellard vit depuis 2000 en France
où elle s’établit comme costumière de spectacle en 2008. Elle
travaille régulièrement pour l’Opéra de Montpellier et le Théâtre
des Treize Vents (CDN de Montpellier). Touche à tout, elle a
également officié au Théâtre du Capitole à Toulouse, pour les
Folies d’O à Montpellier, pour le cinéma (Battle Of The Year,
production US), pour la publicité ...
Elle signe ici sa deuxième collaboration avec Jacques Allaire,
après sa participation à la réalisation des costumes de La liberté
pour quoi faire ? Ou la proclamation aux imbéciles en 2011.
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LES DAMNÉS DE LA TERRE – DOSSIER DE DIFFUSION
Amine Adjina
Comédien
Formé 2008 au Conservatoire à rayonnement intercommunal
de Créteil de 2006 à 2008, Amine Adjina rejoint l’ERAC, Ecole
régionale d’acteurs de Cannes de 2008 à 2011. Au théâtre, il a
travaillé avec de nombreux metteurs en scène dont Valérie
Dréville et Charlotte Clamens (Phèdres en 2011), Pascal Rambert
(Micro-histoire de l’économie locale en 2011), Romain Pellet (Les
Cenci en 2011), Véronique Dietschy (Cabaret Dutronc & Hardy en
2011), Youri Pogrebnitchko (La prière des clowns en 2011), Robert
Cantarella (Tourista en 2011), Pascal Antonini (Fragments en
2008, Finitudes en 2008, Into the little hill en 2007, Sur les valises
en 2007).
Il a également participé à plusieurs court-métrages.
Mohand Azzoug
Comédien
Formé au conservatoire Libre du Cinéma Français puis au
Conservatoire du 1er arrondissement de Paris, Mohand Azzoug
rejoint de 2003 à 2006 l’Ecole du Théâtre National de Bretagne.
Il a joué sous la direction de nombreux metteurs en scène dont
Damien Gabriac (Le Point en 2011), Guillaume Vincent (Le bouc
en 2010), Simon Deletang (Manque en 2010), Emilie Rousset
(La terreur du boomerang en 2010), André Valdert (Britannicus
en 2009), Aline César (Aide-toi le ciel t’aidera en 2009), Cédric
Gourmelon (Splendid’s en 2005), Stanislas Nordey (Genes 01
en 2006, Incendies en 2007, 7 secondes en 2008, Das system en
2008), Nadia Vonderheyden (La fausse suivante en 2012).
Mounira Barbouch
Comédienne
Après plusieurs années de pratiques théâtrales, Mounira
Barbouch croise le chemin d’intervenants de l’école Lecoq
(Susana Lastreto, David Légitimus, Renn Lee) qui lui permettront
d’explorer son univers et de trouver sa place sur scène. Elle monte
la compagnie Alzaïa et joue La pluie de Daniel Keene et Dors mon
petit enfant de Jon Fosse. Au cinéma, elle travaille avec Aymeric
Vergnon-d’Alençon. Elle se forme au cours Florent et multiplie
les stages (travail corporel avec le théâtre du Hibou, collaboration
avec la Cie Gwénaêl Morin,...). Elle intervient au sein d’ateliers
écriture/théâtre.
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Lamya Regragui
Comédienne
Lamya Regragui a suivi une formation à l’Ecole du Théâtre
National de Chaillot de 1997 à 2000, puis à l’Ecole du Théâtre
National de Bretagne de 2000 à 2003. Elle a joué sous la direction
de Stanislas Nordey (Incendies en 2007, La Puce à l’oreille en 2004,
Tristesse animal noir en 2013, Neuf Petites Filles en 2014), Nadia
Vonderheyden (La Fausse Suivante en 2014), Sylvain Maurice
(Richard III en 2009-2010), Benoît Bradel (A.L.I.C.E en 2009,
Zone Education Prioritaire en 2011), Julien Lacroix (Excédent de
poids, insignifiant, amorphe, en 2010), Nadia Xerri- L (L’une de
l’autre en 2006), Serge Tranvouez (Agar des cimetières en 2000),
Marie Vayssière (Tartarin de Tarascon en 2005). Elle a été lauréate
de la Villa Médicis hors les murs à Los Angeles, et possède une
licence d’études théâtrales à l’université Paris VIII-Saint-Denis.
Jean-Pierre Baro
Comédien
Comédien et metteur en scène formé à l’ERAC, Jean-Pierre Baro
a travaillé, entre autres, auprès de Jean-Pierre Vincent, Gildas
Milin, Thomas Ostermeier, Didier Galas, David Lescot, Lazare...
Il dirige depuis 2004 la compagnie Extime, développant un
travail se situant à la frontière du théâtre et de la chorégraphie
brute, avec laquelle il met en scène L’humiliante histoire de Lucien
Petit et Léonce et Léna/Chantier de G. Büchner à l’Odéon/Ateliers
Berthier, Ok, nous y sommes d’Adeline Olivier au Studio Théâtre
de Vitry, Ivanov {ce qui reste dans vie} au Théâtre Monfort et en
tournée en France en 2011-2012. Jean-Pierre Baro participe en
2010 au «directors lab» au Lincoln Center de New York. En 20112012, il joue dans La liberté pour quoi faire ? Ou la proclamation
aux imbéciles d’après Georges Bernanos, sous la direction de
Jacques Allaire, en tournée en 2012-2013. En 2012, il est finaliste
du programme «Mentor et Protégé» à l’initiative de la Fondation
Rolex. Jean-Pierre Baro est artiste associé au CDN de Sartrouville
depuis janvier 2013.
Criss Niangouna
Comédien
Criss Niangouna commence le théâtre dans les années 90 avec
les compagnies de Brazzaville : Cie Salaka, Cie Deso et le théâtre
d’art africain. Il fonde avec son frère Dieudonné la compagnie
Les Bruits de la Rue (Brazzaville). On a pu le voir dans de
nombreux festivals : le Carré, le Festival International de l’Acteur,
Jucotej (Kinshasa), Expression 7 (Brazzaville), les Rencontres
Internationales de Théâtre du Cameroun (Yaoundé), le festival
de Carthage (Tunisie), le Festival d’Avignon, le Festival des
Francophonies en Limousin, le Festival des Hurlants (Lyon), les
Paroles d’Hiver (Bretagne),tout dernièrement il a joué Le coeur des
enfants léopards dans une mise en scène de Dieudonné Niangouna
au Tarmac de villette et Le Socle des vertiges de Dieudonné
Niangouna dans une mise en scène de l’auteur. Il figure dans la
distribution de la dernière création de Dieudonné Niangouna,
Shéda, programmé au Festival Avignon IN édition 2013.
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LES DAMNÉS DE LA TERRE – DOSSIER DE DIFFUSION
© Laurence LeblancVU’
Conditions de tournée
(Sous réserve de
modification)
Durée
1h50
Equipe de tournée
11 personnes : 6 comédiens, 3 techniciens, le metteur
en scène et l’administrateur de tournée.
Informations techniques
générales
Espace scénique (dimensions minimales) :
Ouverture au cadre : 10m
Hauteur sous perches : 6m
Profondeur : 11m
Planning de montage
(prévisionnel)
J-1 • 3 services de montage (arrivée de l’équipe
technique J-2 au soir ou J-1 matin, selon distance)
• arrivée de l’équipe artistique (1 metteur en scène
et 6 comédiens) et administrative (1 personne)
J
• 1 service de finitions techniques
• 1 service de raccords
• 1 représentation
• 1 service de démontage et chargement
Décor transporté par camion (70 à 100m3)
Conditions financières
Nous contacter.
Frais annexes
Prise en charge par l’organisateur des voyages,
hébergements et repas pour 11 personnes.
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Contacts production
Le TARMAC - La scène internationale francophone
159 avenue Gambetta
F-75020 Paris
www.letarmac.fr
Valérie Baran, direction
Licinio Da Costa
Responsable de production et de diffusion
+33 (0)1 40 31 09 08 / +33 (0)6 19 73 22 62
[email protected]
Amélie Cabrit
Chargée de production
+33 (0)1 40 31 31 99
[email protected]
Contact technique
Camille Artigues
Régisseur général
+33 (0)1 40 31 20 96 / +33 (0)7 77 25 10 14
[email protected]
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