Maquette AFV Club 1/35 - Military-Kits
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Maquette AFV Club 1/35 - Military-Kits
Churchill MK III - Première partie La maquette AFV-Club une fois assemblée se révèle très satisfaisainte. Auteur : Ludtz Maquette AFV Club 1/35 : La maquette m’a gentiment été offerte par un membre de MK pour Noël dernier. Dès l’ouverture de la boîte, on sent la qualité, la précision, bref, je n’ai pas pu résister bien longtemps à attaquer le montage. Les sept grappes sont moulées dans un plas- tique vert olive, de qualité cependant inégale, la couleur et la souplesse diffèrent d’une grappe à l’autre. Rien de bien grave cependant. A coté, on trouve une grappe transparente avec les différents épiscopes, puis un canon en alu, des ressorts en acier, une petite plaquette de photodécoupe, des chenilles en vinyle de qualité assez moyenne, et enfin les décalcomanies, avec de quoi représenter quatre décorations différentes, deux britanniques, une canadienne, et une soviétique. La notice est claire, sous forme d’un livret de 20 pages en noir Le train de roulement est icivisible dans toute sa complexitée. Churchill MK III - Première partie et blanc. Petit bonus, une illustration en couleur, reprenant le visuel de la boîte, se cache en dessous des grappes. Je décide de représenter le modèle dessiné sur le couvercle, à savoir un des six Churchill de la King Force à El Alamein, en octobre 1942. Le montage : UN TRAIN DE ROULEMENT COMPLEXE! On attaque directement dans le dur, avec le train de roulement. Je n’ai pas connu les subtilités de la maquette Tamiya (Mk.VII), mais il semble qu’AFV Club soit parti sur une nouvelle piste pour sa série de Churchill, avec, notamment, un train de roulement quasi fonctionnel, du moins, construit selon le même principe que l’original. Résultat, un moment difficile à passer, parce que les pièces sont nombreuses, fines, petites. La qualité du moulage est fort heureusement au rendezvous, et moyennant une demi-heure à étudier le système, plus une bonne heure de montage par côté, on arrive à bout beaucoup plus facilement qu’il n’y paraît. On commence par insérer des ressorts dans les pistons, ce qui va permettre au train de roulement d’être fonctionnel, et éventuellement d’épouser un terrain «torturé». L’autre bonne nouvelle, c’est que les ressorts étant métalliques e t fonctionnels, on économise sur la fastidieuse séance de ponçage. On emprisonne ensuite les ressorts, toujours sans les coller. Puis on continue avec barres de supports, dont les pièces sont très très fines, mais joliment moulées. Churchill MK III - Première partie Les lamelles qui servent à joindre les supports sont collées sans inquiétude, les pièces rentrent comme il faut les unes dans les autres. Puis on joue sur l’élasticité de la colle pour rentrer en forçant les sortes de bêches qui permettent l’articulation des roulements. Là aussi, la mise en œuvre est beaucoup plus simple que ne le laisse penser la notice. Une fois toutes ces pièces assemblées, on insère les roues, qui viennent L’assemblage des flancs finalise l’étape la plus complexe du montage. bloquer en position les ressorts, et solidarisent les supports de roulement sur Détail de l’assemblage des trains de roulement. les flancs du blindé. Même si ce système paraît (et est) très compliqué, le montage de la maquette se fait sans trop de soucis pour quelqu’un d’expérimenté. Attention, pour paraphraser un célèbre film, il faut le reconnaître, c’est plutôt une maquette d’homme, mais le résultat est bluffant ! Bref, à ce stade, je peux considérer avoir bouclé un bon tiers de la maquette. Le plus dur est passé. Churchill MK III - Première partie Petite réflexion person- ces mastodontes dits «d’in- plancher vient se coller nelle, on retrouvera en fanterie», et les «cruisers» entre les deux flancs du dernier sur le Churchill plus fins et plus racés que Churchill, le tout étant le dessin caractéristi- l’on pourra voir en fin de bien guidé, bien prévu à que des blindés lourds conflit, du genre des Crom- la conception, pour vede la première guerre well, Challenger et Comet. nir se coller pile au bon mondiale sur les Mark endroit. Encore un bon point pour AFV Club. XX, design que l’on peut revoir quasiment idenLe châssis : Du coup, la maquette tique sur les Matilda II/ III, et, dans une moindre Les trains de roulements commence à ressemmesure, sur le B1 bis. Le sont finis. Donc je peux bler à quelque chose. A Churchill, cependant, as- commencer à assembler le noter la bonne concepsure une transition entre blindé proprement dit. Le tion aussi de la photoLe reste de l’assemblage ne pose aucun problème particulier. Les ajustages sont parfaits. Churchill MK III - Première partie découpe, qui vient se loger dans des rivets, encore une fois pour assurer un bon placement, une certaine solidité, des supports de patins de chenilles en rab sur les flancs. O n attaque l’étape suivante avec le haut du châssis et les différentes trappes d’accès. Les pièces peuvent se coller depuis l’intérieur, de façon à minimiser les traces de colle. La tourelle peut se monter quasiment sans colle, c’est extrêmement bien conçu, sur un schéma d’angles rentrants, du coup, les assemblages en sont facilités : un véritable régal. Toujours au crédit du fabricant, le masque du canon s’emboite parfaitement dans la tourelle et tient pratique - ment sans col- lage. Les différentes plaques ne sont pas encore toutes collées, il me reste des éléments à fixer et c’est plus pratique, et surtout moins périlleux, avec des éléments séparés. Vue de la tourelle assemblée avec son canon en aluminium tourné. Churchill MK III - Première partie Le Churcill reçoit sa tourelle et prend ainsi progressivement forme. Les périscopes sont préassemblés, prépeints, et protégés avant de coller le chapeau protecteur. La trace de putty vient dénoncer une affreuse trace de colle... Honte à moi ! Finitions : Je colle le système d’échappement avec les blindages de protection. A ce sujet, il faut avouer qu’ AFV Club a réussi à produire des pièces si fines que le recours à la photodécoupe devient superflu. Ceci tient principalement à la méthode d’injection, et à la conception très intelligente des points d’accroche sur les grappes. Ceux-ci sont plus nombreux que chez les autres marques, mais aussi plus fins, ce qui donne ces pièces d’excellente qualité. Après les échappements, on passe aux chenilles. je vais utiliser les chenilles vinyles présentent dans la boîte, je n’ai pas eu l’envie de prendre les chenilles à maillons sé- Churchill MK III - Première partie parés AFV-Club proposées en option. Vu la taille importante des jupes de protections, seules de toutes petites portions de ces dernières auraient été visibles. Au moment de coller les tronçons, je m’aperçois que la cyano «spéciale caoutchouc» prend mal... Il faut plusieurs collages successifs pour que les chenilles restent bien assemblées. La caisse est maintenant presque complètement assemblée, et le Churchill commence à ressembler à un ... Churchill ! On passe aux jupes de protection des chenilles, modulaire, qui permet de laisser apparent ou non le système. Renseignements pris, sous forme de photos, les blindés de la King Force montrent tous des protections complètes. J’en profite pour insister sur la finesse de certaines pièces, là où, en temps «normal», la photodec aurait été indispensable pour assurer un bon rendu. Bref, ce kit est vraiment bien conçu, tout en étant très agréable à travailler. Je finis de coller les gardes boues sur les deux côtés, plus les renforts avant et arrières, et au final, comme prévu, on ne fait qu’aper- J’ai refait le système d’ouverture des trappes moteur avec du fil d’acier, les pièces d’origine, trop fines, se sont cassées au moment du dégrappage. Sans compter qu’il aurait fallu les poncer ! cevoir les chenilles. J’ai bien fait d’économiser 15 euros ! Encore quelques détails à boucler, comme les entrées d’air latérales, qui souffrent d’un léger manque de matière sur une des faces. C’est, je crois, un des seuls «défauts» de cette maquette. Il aura été nécessaire de sortir le mastic pour très peu de choses finalement. Je poursuis avec les derniers détails, les bidons supplémentaires sur Détail de la partie arrière et des pièces en photodécoupe. Churchill MK III - Première partie Détail du système de moulage utilisé par AFV-Club donnant des pièces très fines. l’arrière, et leurs jolies (et très fines) attaches en photodécoupe, quelques accessoires de la boîte à rabiot, un filet de camouflage sur un des flancs réalisé en gaze médicale trempée dans de la colle à bois, et mis en forme directement sur le blindé, deux casques plats, une musette, afin de donner un peu de vie au tank. A ce stade, le Churchill est terminé, et les opérations de peinture peuvent commencer. Conclusion : Afin de boucler cette première partie sur le montage du Churchill d’AFV Club, je voudrais revenir sur un point qui m’intéresse particulièrement, le rapport qualité/quantité/prix. On trouve aujourd’hui des maquettes que l’on paie très chères, et qui, bien que de bonne qualité, regorgent de pièces supplémentaires. Très bien pour garnir la boite à rabiot… D’autres sont aussi très chères, de qualité très inégale, de médiocre à bien, et dont la notice utilise quasiment toutes les pièces des grappes, mais pour qui il faut plusieurs sets de détaillage afin de sortir une pièce correcte. Enfin, d’autres, dont cette marque, se font plus discrètes, et proposent à des tarifs très abordables des kits de qualité, où l’on ne paie que les pièces des grappes, grappes qui au passage sont bien vides à la fin du montage. Le kit de détaillage est superflu, car on a, en standard, une petite plaque de photodécoupe contenant l’essentiel, et un canon en alu qui nous évite la séance de ponçage. Le tout pour à peine plus de moitié du prix d’une boite Tamiya ou Dragon... Churchill MK III - Première partie