Dépliant-mort céré..pub
Transcription
Dépliant-mort céré..pub
traumatismes aux yeux, des blessures à l’oreille moyenne ou interne, des neuropathies crâniennes, une grave maladie pulmonaire et certains cas de désordres métaboliques et endocrinologiques sévères. Dans ces cas très spécifiques, la seule façon fiable de confirmer le DDN consiste à établir l’absence d’irrigation cérébrale. Certaines conditions peuvent mimer le DDN telles que l’hypothermie, l’intoxication médicamenteuse, l’utilisation de médicaments de blocage neuromusculaire et d’agents anticholinergiques et l’état de choc. Celles-ci doivent être exclues ou corrigées avant d’appliquer les critères cliniques. Dans certaines circonstances, avec une pression artérielle normale, l’utilisation de tests auxiliaires fiables de perfusion cérébrale sont requis pour confirmer du DDN. TESTS AUXILIAIRES Bien que le DDN puisse être établi de façon fiable en vertu des seuls critères cliniques, des tests spéciaux peuvent être employés pour appuyer le diagnostic clinique. Ceux-ci sont discutés ci-dessous. Angiographie Cérébrale Une angiographie des 4 vaisseaux est faite en injectant sous haute pression un contraste médium iodé dans les circulations antérieure et postérieure. On doit s’assurer que la tension artérielle moyenne soit supérieure à 80 mm Hg. Lors d’un DDN, il n’y a aucune irrigation observée autre qu’un remplissage occasionnel du sinus sagittal supérieur. L’absence d’irrigation intracérébrale, autre que celle du sinus sagittal supérieur, confirme fortement le DDN. Tomoscintigraphie Ceci est un test de perfusion cérébrale de plus en plus utilisé comme alternative à l’angiographie cérébrale. Une imagerie bi-dimensionnelle, utilisant une substance radio pharmaceutique qui peut franchir facilement la barrière hématoencéphalique (soit l’Hexamthylproplyeneamineoxme Tachnetium-99m [HMPAOTc99m] est recommandée. Lors du DDN il n’y a aucune pénétration du HMPAO-Tc99m dans le parenchyme du cerveau ou aucune perfusion cérébrale dans la circulation artérielle suivant l’injection du bolus d’albumine contenant la substance radio pharmaceutique. Toutefois, un remplissage ultérieur du sinus sagittal supérieur peut être observé. Doppler Transcrânien Utilisant un instrument Doppler pulsé de 2 MHz, les artères cérébrales sont sondées bilatéralement, incluant les artères cérébrales antérieure et/ou moyenne et l’artère vertébrale ou basilaire. L’absence de flot oscillant ou diastole ou des pics systoliques de faible amplitude ont été observés lors du DDN. L’absence de signaux du Doppler transcrânien ne peut être utilisé pour confirmation le DDN, car 10 % de la population ne possède pas les fenêtres osseuses temporales permettant de sonder la circulation cérébrale. Ce test devrait être exécuté et interprété par une personne compétente, dont l’expertise est considérable. Autres Tests d’Imagerie Même si les techniques d’Imagerie à Résonance Magnétique (IRM) sont prometteuses, elles n’ont pas été suffisamment étudiées ou validées pour être utilisées comme l’unique test de confirmation à ce moment ci. La neuro-imagerie, comme par exemple, le IRM ou la tomographie axiale calculée, peut aider à confirmer la nature structurelle et l’étendue des dommages dans certains cas. Test Electrophysiologique L’électroencéphalogramme (EEG) a une certaine valeur de confirmation et peut avoir une place en sélectionnant certains individus, comme par exemple, les très jeunes enfants. Par contre, l’EEG n’évalue pas adéquatement la fonction du tronc cérébral et ne devrait pas être utilisé comme l’unique test de confirmation du DDN. L’utilisation des potentiels évoqués, incluant les potentiels évoqués auditifs, visuels et somesthésiques du tronc cérébral, est prometteuse mais ceux-ci n’ont pas été suffisamment validés. De plus, l’EEG est très "technicien dépendant" et exige une expertise et une expérience considérable pour que l’exécution et l’interprétation soient valables. Le test à l’Atropine L’absence d’augmentation du rythme cardiaque après une injection intraveineuse de 2 mg d’Atropine, confirme la dysfonction du nerf vague et est utile pour la confirmation d’une dysfonction au niveau du tronc « bulbe rostral ». Même s’il est efficace, le test à l’Atropine n’est pas suffisant pour être l’unique test de confirmation du DDN. Parce qu’il y a des effets anticholinergiques sur la réaction pupillaire et l’EEG, ce test doit être fait seulement une fois que l’examen clinique et l’EEG sont complétés. De plus, ce test n’est pas valide dans une situation de maladie du système nerveux sympathique ou suivant une transplantation cardiaque où il y a dénervation des fibres autonomes du cœur. Sources : Guidelines for the diagnosis of brain death par the Canadian Neurocritical Care Group (Drs Marc-André Beaulieu, Shashikant Seshia, Jeanne Teitelbaum and Bryan Young), Can. J. Neurol.Sci. 1999; 26: 64-66 Conseil Canadien pour le Don et la Transplantation « De l’atteinte cérébrale grave au diagnostic du décès neurologique », du 9 au 11 avril 2003, Vancouver, C.-B. QuébecTransplant POUR PLUS D’INFORMATION CONCERNANT LE DIAGNOSTIC DE DÉCÈS NEUROLOGIQUE ET LE DON D’ORGANES CONTACTEZ QUÉBEC-TRANSPLANT 24 HEURES PAR JOUR MONTRÉAL : (514) 286-0600 QUÉBEC : (418) 691-5151 http://www.quebec-transplant.qc.ca Lignes directrices pour le Diagnostic du Décès Neurologique (DDN) Le Diagnostic du Décès Neurologique (DDN) est défini comme étant la perte irréversible de l’état de conscience et de toutes les fonctions du tronc cérébral incluant la capacité de respirer. Le décès neurologique est l’équivalent de la mort de l’individu, bien que le cœur continue de battre et que des réflexes spinaux peuvent persister. Les lignes directrices pour le prélèvement et la transplantation d’organes d’une personne ayant un DDN sont d’autres sujets qui ne seront pas traités dans ce document. Une telle procédure doit respecter les lignes directrices provinciales et institutionnelles. Les personnes qui évaluent le DDN chez un patient ne doivent pas faire partie d’une équipe de transplantation. Le décès neurologique doit être déterminé uniquement par un médecin expérimenté, conformément à des normes médicales établies. Par conséquent, les lignes directrices qui suivent sont fondées sur l’expérience et les connaissances actuelles dans le domaine. Au fur et à mesure que progresseront les connaissances, on peut s’attendre à ce que des révisions s’imposent. Étant donné les conséquences importantes du DDN, on recommande de consulter d’autres médecins compétents au niveau des examens cliniques et des méthodes de diagnostic proposés. LIGNES DIRECTRICES 1. Selon les causes établies de la maladie, le DDN est possible; de plus, toutes les conditions de réversibilité éventuelle ont été exclues (voir Commentaire 2 ci-dessous). 2. Le patient est dans un coma profond et la stimulation de n’importe quelle partie de son corps ne suscite aucune réaction au niveau de la distribution des nerfs crâniens. Il y a absence totale de mouvements commandés par le cerveau comme, par exemple, crise d’épilepsie partielle, mouvements dyskinétiques ou rigidité de décortication ou de décérébration (voir 1a ci-dessous). 3. Il y a absence totale de réflexes associés au tronc cérébral (voir 1b ci-dessous) 4. Le patient demeure apnéique après cessation du respirateur lors d’un test d’apnée (voir 1c ci-dessous). 5. Les conditions ci-hautes doivent être soutenues après un intervalle de temps déterminé (voir 2 ci-dessous). 6. Aucun facteur confondant (voir 1c, 2 et circonstances spéciales) COMMENTAIRES 1. Cessation de la fonction cérébrale. L’absence clinique de la fonction cérébrale est définie comme étant un coma profond, l’apnée et l’absence de réflexes au niveau du tronc cérébral. a) Coma. Il faut observer le patient pour vérifier l’absence de mouvements spontanés et de réponses aux stimuli douloureux. Plus particulièrement, les stimuli appliqués à n’importe quelle partie du corps ne doivent provoquer aucune réaction motrice au niveau de la distribution des nerfs crâniens. De plus, il ne doit y avoir aucun mouvement spontané ou provoqué (dyskinésie, rigidité de décortication ou de décérébration, ni crises d’épilepsie) commandé par le cerveau. Cependant, certains réflexes spinaux peuvent persister malgré le DDN. b) Les réflexes associés au tronc cérébral. Le réflexe pupillaire à la lumière, ainsi que les réflexes cornéens, oculovestibulaire et oro-pharyngé doivent être absents. Les pupilles doivent être dilatées à moitié ou plus et ne doivent pas réagir à la lumière. S’assurer que le patient n’a pas reçu , au préalable, de l’atropine ou des médicaments associés qui pourraient bloquer la réponse pupillaire à la lumière. Le réflexe oculovestibulaire doit être testé par stimulation calorique tandis que la tête est à 30° par rapport à l’horizontale. Chez les adultes, un minimum de 50 ml d’eau glacée doit être employé et un minimum de 5 minutes doit être alloué entre l’évaluation de chacun des côtés. Toute grimace ou autre réponse motrice à l’aspiration pharyngienne ou trachéale est incompatible avec le DDN. c) Apnée. La mesure des gaz artériels est requise pour le test d’apnée. Pour assurer un stimuli adéquat au centre de la respiration, il est recommandé qu’une PaCO2 ≥ 60 mm Hg soit atteinte suite à une augmentation de 2 mmHg/min et que le sang artériel ou capillaire soit acide (pH ≤ 7.28) à la fin du test. Les pré-requis suivants sont recommandés : (i) la température doit être au moins 34°C, préférablement > 36.5°C pour allouer une augmentation adéquate de la PaCO2. (Des précautions s’imposent chez les patients qui présentent une température corporelle inférieure à la normale. De plus, chez un patient qui souffre d’hypercapnie chronique, le test d’apnée peut ne pas être valide.); (ii) la tension systolique doit être ≥ 90 mm Hg chez l’adulte et dans les limites normales de l’âge pour les nourrissons et les enfants; (iii) le patient doit être euvolémique; (iv) une PaCO2 initiale normale avant le début du test d’apnée (40 ± 5 mm Hg); (v) un pH à 7.35—7.45; (vi) pré-oxygénation avec de l’oxygène à 100% allouant une PaO2 > 200 mm Hg. En faisant le test d’apnée, il est suggéré d’administrer de l’oxygène à 100% via une canule placée dans la trachée, ou au niveau de la carène pendant l’arrêt du respirateur. La PaO2, la PaCO2 et le pH artériel doivent être vérifiés à 8-10 minutes. Le test d’apnée est positif si aucune respiration n’a été observée pour une période de 8-10 minutes, à condition que la PaCO2 ait augmentée à plus de 60 mm Hg suite à une augmentation de 2 mmHg/min et que le pH soit 7.28 ou moins. 2. Irréversibilité. La cessation de la fonction cérébrale est considérée irréversible lorsque: la cause du coma est connue et capable de causer la mort; la perte des fonctions du tronc cérébral est globale et permanente; les causes réversibles du dysfonctionnement cérébral ont été exclues. Il faut exclure l’intoxication aux médicaments (particulièrement aux barbituriques, aux sédatifs et aux somnifères), les désordres métaboliques traitables, l’hypothermie (température centrale inférieure à 34°C), l’état de choc ainsi que le dysfonctionnement des nerfs ou des muscles périphériques imputables à la maladie ou à des médicaments dépresseurs du système nerveux central ou de blocage neuromusculaire. L’imagerie cérébrale, dans certains cas, peut être utile afin de documenter la cause structurelle et déterminer l’étendue des dommages anatomiques. La réévaluation de l’état du patient est essentielle à l’établissement, hors de tout doute, que l’état de non-fonctionnement du cerveau est persistant et à la réduction des probabilités d’erreurs d’observation. On recommande que les deux examens cliniques soient faits par deux médecins (indépendants de l’équipe de transplantation), dont au moins un examen au centre de prélèvement. Lors d’une atteinte cérébrale aiguë par ischémie/hypoxémie, un délai de 24h est recommandé avant de procéder à l’évaluation clinique du décès neurologique, ou bien, on peut effectuer un test auxiliaire. CIRCONSTANCES SPÉCIALES 1. Nourrissons et enfants. Chez les enfants avec un âge de conception de 52 semaines et plus (plus de deux mois de vie), les critères cliniques de l’adulte peuvent être appliqués. Par contre, ces mêmes critères cliniques ne sont pas suffisants pour déterminer le DDN chez les nourrissons au dessous de cet âge. Les critères de base acceptés chez l’adulte et qui s’appliquent aux enfants incluent : (i) l’importance d’exclure toutes conditions curables ou réversibles, spécialement les désordres métaboliques et toxiques ainsi que les effets de médicaments sédatifs, agents de blocage neuromusculaire, l’hypothermie et l’hypotension; (ii) les critères de l’examen physique doivent être rencontrés (comme ci-haut mentionnés dans commentaires 1a et 1b) et (iii) l’irréversibilité doit être confirmée par la réévaluation du patient à des intervalles spécifiques. Il est recommandé que: (a) pour les nouveaux nés à terme (plus de 38 semaines de gestation) et les nourrissons âgés de 7 jours à 2 mois, un examen clinique et un flot cérébral à l’HMPAO soient faits; (b) pour ceux âgés de 2 mois à 1 an, 2 examens cliniques et 2 EEG à intervalle d’au moins 24 heures sont suggérés; par contre si on ne peut visualiser les artères cérébrales à l’aide d’une angiographie, il n’est pas nécessaire de répéter l’examen clinique et l’EEG, et (c) pour ceux âgés de plus d’un an, une période d’observation d’au moins 12 heures est recommandée. Toutefois, pour ceux qui sont comateux suite à une encéphalopathie hypoxique ischémique, on suggère au moins 24 heures d’observation. La validité de l’application des critères cliniques pour les nouveau-nés prématurés est encore incertaine. Des directives supplémentaires sont requises. Des examens additionnels, comme des tests de perfusion cérébrale, sont clairement nécessaires pour justifier le DDN chez ce groupe. 2. Critères cliniques impossibles à appliquer. Certaines circonstances cliniques peuvent empêcher l’application valable des critères cliniques énumérés, comme par exemple, des