LA NUCLÉOLYSE LOMBAIRE - Société Française de Rhumatologie

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Société Française de Rhumatologie
Gestes et traitements expliqués
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LA NUCLÉOLYSE LOMBAIRE
>> Définition
La nucléolyse consiste en l'injection de papaïne (enzyme extraite de la papaye) dans le disque entre les vertèbres,
siège de la hernie discale.
>> But
Cette injection a pour but de dissoudre la hernie discale à l'origine de la compression du nerf responsable de la
radiculalgie de la jambe et probablement de diminuer les mécanismes chimiques à l'origine de votre douleur.
C'est une technique maintenant reconnue et pratiquée depuis plusieurs décennies.
Ce traitement peut être envisagé comme une alternative thérapeutique. Par ailleurs en cas d'échec de la nucléolyse,
l'intervention chirurgicale reste possible et n'en sera pas plus compliquée.
>> Indications
La nucléolyse s'adresse aux radiculalgies rebelles aux traitements médicaux habituellement prescrits (antalgiques,
anti-inflammatoires, infiltrations de cortisone dans votre colonne vertébrale, repos). Le bénéfice attendu est la
disparition de la douleur dans votre jambe. Il peut cependant persister des lombalgies (mal de dos), qui doivent faire
l'objet de soins adaptés. La rééducation peut être proposée après le geste d'une part pour s'assurer de
l'amélioration, d'autre part pour éviter les récidives et protéger votre dos à l'avenir, notamment par l'autorééducation et l'apprentissage des gestes de protection du dos.
>> Déroulement
La nucléolyse se déroule sous neuroleptanalgésie. Avant celle-ci certaines précautions doivent être prises. Ainsi,
vous devez passer en consultation d'anesthésie pour définir si vous ne présentez pas d'affection contre-indiquant ce
geste. Un médecin réalise cette consultation, ainsi que des tests allergologiques. Vous devez ramener tout document
médical en votre possession ainsi que les noms des médicaments que vous avez utilisés les 6 derniers mois. Cette
consultation permet la réalisation d'un test de dépistage d'une allergie éventuelle et a pour objet de tester votre
degré de tolérance. Des gouttes de produit sont déposées sur la face antérieure de l'avant-bras. Le test consiste, en
cas de besoin, à piquer la peau à travers ces gouttes avec une aiguille fine spéciale avec lecture de la réaction au
bout de quelques minutes.
Au terme de cette consultation, la décision concernant la nucléolyse est prise de façon définitive.
Pour la réalisation du geste, vous êtes hospitalisé quelques jours. L'injection se déroule sous anesthésie locale par un
médecin aguerri à la technique.
Vous êtes installé sur la table de radiologie, couché sur le côté. Le médecin anesthésiste est disponible. Un sédatif
(médicament destiné à vous détendre). L'aiguille est mise en place dans votre disque sous contrôle radiotélévisé
permanent. Le disque malade est alors testé par injection de produit de contraste (discographie). Dans de rares cas,
une fuite de produit de contraste trop importante vers l'arrière oblige à interrompre le geste. S'il n'y a pas de contreindication, l'enzyme est alors injectée au centre du disque altéré. L'examen dure entre 20 et 30 minutes.
>> Réactions possibles
Après l'intervention, vous restez sous surveillance avant de retourner dans votre chambre.
L'injection qui vous a été faite peut réveiller des douleurs du dos ou de la jambe. C'est pourquoi, vous devez rester
allongé sur le dos.
L'effet de la nucléolyse peut ne pas être immédiat, le résultat définitif étant jugé en moyenne après plusieurs
semaines. Si l'amélioration n'est pas suffisante, ou en cas d'échec, il est alors décidé une intervention chirurgicale.
L'injection de l'enzyme peut exacerber des lombalgies plus ou moins vives sans conséquence ultérieure. Des
réactions allergiques sont possibles :
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mineures (éruptions, fièvre, malaise, asthme) dans 1 à 3% des cas, elles demeurent sans conséquence.
majeure (baisse brutale de tension, choc anaphylactique), elle est exceptionnelle 1 cas sur 1000. Elle est
traitée par l'anesthésiste-réanimateur lors de l'accident.
Des complications neurologiques sont devenues exceptionnelles, y compris les complications infectieuses.
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