LA VERITE ET LA SCIENCE
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LA VERITE ET LA SCIENCE
SCIENCE ET VERITE - 1 - SCIENCE FOI ET VERITE ________ 2005/2006 Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 2 - TABLE DES CHAPITRES _______________ Page: La question 1. On est obligé d’admettre que Dieu n’existe pas 2. Il ne faut pas chercher à prouver l’existence de Dieu 3. La Foi relève d’un phénomène d’empreinte 4. La science permet d’accéder au lointain La discussion 2. La science = le lointain / La religion = le prochain 3. La science est une mise à l’écart 1. La science : je comprends / La religion : je ne comprends pas -- La Foi est une science / Je ne crois pas à la foi du charbonnier 3 3 4 4 5 6 6 6 7 Lettre à un ami à propos d’un article (sur la science) Sur la gravitation universelle L’incertitude en science La Science selon Emile Littré La lecture Hilbert / Gödel / La Vérité Toujours … Le lieu … L’incertitude (La science : hérésie de gnose) La Foi d’un homme lui est personnelle 8 10 11 14 15 16 19 20 23 25 Annexe : Et même une imprimante… Message de l’imprimante 26 29 _______________ Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 3 - LA VERITE ET LA SCIENCE _______________ LA QUESTION : Un colloque, quatre intervenants, chacun parmi les plus éminents de sa spécialité, un sujet : « L’homme réconcilié : Dialogue possible ou impossible entre… LA SCIENCE et LA FOI ? » 1. Premier intervenant : « Voir, constater, se poser des questions, essayer de comprendre le pourquoi, d’où : inventer des explications qui, pour les uns font appel simplement à ce qui est rationnel, mesurable : c’est ce qu’on appelle la science avec des concepts que l’on met au point peu à peu et qui sont parfois étranges. Exemple : le concept de gravitation universelle (Voir ci-dessous). Finalement la science peu à peu progresse et nous donne sur le monde un regard qui est de plus en plus proche de la réalité. Mais qui, bien sûr, ne l’atteint jamais… Cela peut être une satisfaction pour ceux-là qui se disent : ‘Quel bonheur ! Plus on avance, plus on découvre des perspectives nouvelles et plus on s’efforce d’avancer encore et de constituer une espèce de monde parallèle qui est le monde explicatif du monde réel !’ C’est ce qu’on appelle des modèles. On invente des outils : la lunette de Galilée ; on invente des moyens : de nouvelles équations mathématiques ; on imagine des objets étranges invisibles : les trous noirs, parce que suggérés par des équations ; on façonne le temps : quinze milliards d’années. D’où une certaine jouissance de se croire dans un Univers que l’on croit comprendre de mieux en mieux mais qui pose de nouvelles questions. Alors, peu à peu, on invente des modèles et, de temps en temps, et peu à peu, on trouve des moyens étranges de s’approcher de cette réalité… si bien que le mot foi, on n’arrive pas à l’utiliser, il semble déjà une bonne réconciliation de pouvoir être orgueilleux d’appartenir à l’espèce humaine en s’apercevant que l’on est sorti de l’au-delà en s’approchant, par ses interrogations, d’une certaine forme de l’au-delà. En toute logique, on est obligé d’admettre que Dieu n’existe pas puisqu’il est extérieur à l’Univers et que l’Univers est l’ensemble de tout ce qui existe ! » Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 4 - 2. Deuxième intervenant : « Il ne faut absolument pas chercher à prouver l’existence ou la non existence de Dieu par des arguments scientifiques. Il ne faut pas chercher à valider ce que l’on trouve dans les écritures par telle ou telle avancée technique… On a des discours, on peut être scientifique, être un bon ou un mauvais scientifique, croire en Dieu ou pas, mais l’important est de faire une distinction (et si j’ai un message à faire passer, c’est celui-là) entre ces deux plans… On peut être un excellent chrétien et dire… que l’homme n’est presque rien dans l’univers du point de vue matériel : il n’y a là aucune contradiction. Mon message, vous l’avez compris, c’est tout simplement qu’il y a deux disciplines qu’il ne faut pas confondre. » 3. Troisième intervenant : « Si Dieu a créé l’homme à son image, il ne peut pas avoir conçu dans le même temps un homme avec un cerveau qui n’est pas capable de le connaître. C’est imparable comme raisonnement ! … Je partage avec mon collègue… le même mépris… pour toute tentative d’expliquer et de justifier la Foi par une connaissance scientifique qui est, je crois, une sorte d’escroquerie que l’escroc se fait à lui-même parce que ce serait bien dommage de construire sa Foi sur de telles illusions ! Donc à côté de ce rejet de tout concordisme et de toute explication scientifique, je crois que la science nous apprend ce qui est de l’ordre de la réconciliation de l’individu avec lui-même, c’est ce qui est fondateur de l’homme et que j’ai appelé la compassion… L’homme est éminemment un être compassionnel… l’homme se construit par l’autre, c’est cela qui va lui permettre de dépasser le stade du miroir, de dire : ‘Cet autre, c’est moi qui vais prendre ma conscience de moi’ et que, comme en même temps il sait l’autre durable et finissable, il va intégrer cette notion de temps. Ce cortex qui le conduit en fonction de l’autre, par l’autre, va aussi le construire dans la durée et faire de nous cet être de temps, cet être historique qui va être tout autre, tout l’autre. Et c’est là, je crois, que la Foi va faire peut-être son entrée… J’ai une définition du vivant qui est un peu trop belle pour faire sincère. Je crois que la vie surgit quand l’amour vient à la matière, c'est-à-dire quand agissent tous ces processus de reconnaissance entre molécules… La Foi relève probablement d’un phénomène d’empreinte reçu lors de la naissance de l’homme, elle relève d’une sorte d’empreinte majeure sur laquelle tout notre cerveau va se construire ce qui fait que je ne pense pas que l’on puisse, si on a été élevé dans la Foi, vivre totalement fâché avec la Foi de ses origines. » Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 5 - 4. Quatrième intervenant : « Je crois le dialogue et la réconciliation impossibles tant que nous ne savons pas ce que nous essayons de réconcilier ou de mesurer. Pas de commensurable avant une mesure commune : Et cette mesure, nous pouvons peut-être la trouver, non pas en opposant ou en essayant de relier Foi et Raison, mais en déplaçant l’attention vers les représentations, puisque finalement que nous parlions de Science ou que nous parlions de Foi, nous ne nous adressons pas directement au Monde, ni à la Grâce de Dieu, mais à des intermédiaires. Et si on étudie ces intermédiaires, peut-être aurons-nous une prise un peu différente sur la question… Je pense qu’il est plus intéressant de décaler la discussion vers le travail même du scientifique… Peut-être suivre ce qui rend la science aussi intéressante si on s’intéresse aux représentations qu’elle produit… Je pense que la science n’est pas l’en deçà, elle est au contraire le moyen d’accéder au lointain. Et le contraste que je veux faire, c’est que, au contraire, l’activité scientifique nous donne l’accès à la transcendance et au lointain, alors que les médiations religieuses nous donnent l’accès au prochain. Le prochain est aussi inaccessible et difficile d’accès que le lointain et mettre les sciences du côté de l’en deçà et la religion de l’au-delà me paraît une erreur de méthode autant que de philosophie et, pour tout dire, de catégorie… Il est absolument faux de s’imaginer qu’il y aurait d’un côté un régime de vérité et de fausseté qui serait la science et de l’autre côté quelque chose où n’importe quoi pourrait se dire, parce que cela se situerait dans l’au-delà, dans le lointain… Donc le paradoxe du débat que nous avons quand nous parlons de Raison et de Foi, c’est que nous faisons comme si la Raison occupait l’en deçà et... ce serait commode, si on avait pour aller encore plus loin, des modules ou des véhicules qui ressemblaient un peu à la Science mais n’en auraient pas les pouvoirs, alors que c’est au contraire la Science qui nous équipe merveilleusement pour l’accès au lointain. Mais reste la question de l’accès au prochain… Nous parlons des choses religieuses comme si elles étaient lointaines, comme si elles étaient en référence à des événements lointains. Ce n’est absolument pas la question qui est posée par les textes religieux. C’est au contraire de rendre présent et même de parler de ce qui en bonne théologie et dans toutes les langues anciennes est la Présence ! Rendre présent demande des investissements, des médiations, des intermédiaires qui n’ont pas du tout le même effet que les expériences de laboratoire ou les instruments scientifiques, mais ces effets ne sont pas différents parce qu’il y a une différence entre la Raison d’un côté et quelque chose d’autre que la Raison. Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 6 - Nous n’avons qu’une Raison et nous ne pouvons pas appliquer au prochain un régime et en appliquer un autre au lointain. Il est absurde d’imaginer que la Foi serait du côté de l’irrationnel. Elle est du côté de la Raison, elle cherche le prochain, elle cherche la Présence. » ________________________________________________________________ LA DISCUSSION Deuxième intervenant : « Pour moi effectivement, la science est vraiment ce qui s’intéresse au lointain et la religion devrait être ce qui s’intéresse au prochain… J’ai souffert des heures de catéchisme… On m’a parlé d’un Dieu dont on a toujours fait attention de me dire qu’il était lointain, inaccessible, qu’il fallait chercher ce qu’on pouvait en connaître dans des textes que je ne comprenais pas, dont on m’assurait d’une espèce de validité sacrée, alors que la conception que je me fais de la religion est exactement le prochain… La manière dont la religion est présentée ou l’a été ou en tout cas m’a été présentée, c’est, à l’inverse, une espèce de démarche qui nous présente la religion comme le contraire de ce qu’elle est. Quand on fait de la science et qu’on s’intéresse au lointain, on s’aperçoit qu’on ne peut pas trouver Dieu de cette manière et qu’on peut le trouver dans ses rapports avec son prochain, dans l’amour, dans l’amitié et choses semblables… On nous a dit que peut-être on devrait le trouver dans le lointain alors que, bien entendu, il est dans le prochain. » Troisième intervenant : « J’ai parlé de l’autre, je n’ai pas osé parler du prochain. Quand la religion nous parle de l’autre, elle nous parle du prochain… Le prochain est celui qui est proche, c’est l’autre immédiat, même si cet autre est l’autre de l’autre de l’autre de l’autre. L’humanité, c’est l’un et l’autre, avec tous les autres. La Foi se construit sur l’amour ou sur la haine du prochain.. Tout le jeu de la Science est une mise à l’écart. L’empathie ne doit pas fonctionner dans la Science. » Premier intervenant : « Finalement je me dis que je suis bien à l’aise avec les mots, la grammaire, la Science. Au moins je sais de quoi on me parle quand on me dit : il y a l’expansion de l’Univers. Par conséquent : il y a quinze milliards d’années, a eu lieu un événement étrange qui n’est pas un événement, puisqu’il n’a pas d’avant, peut-être. Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 7 - Je suis le discours de la Science, je comprends ses incertitudes, mais quand j’entends le discours de la religion, je ne sais plus de quoi on parle. » Divers intervenants : « Je crois qu’il ne faut pas chercher une réconciliation trop vite… je crois que la lutte est au moins égale entre le mauvais catéchisme scientifique et le mauvais catéchisme religieux… » « Je pense que la Foi est une Science, c’est quelque chose qui se travaille… Je ne crois pas à la foi du charbonnier. » « J’ai envie de comprendre ce qu’on me dit avec les termes de la Foi et je n’arrive pas à le comprendre ! Je crois qu’il n’y a pas de quoi rire de s’apercevoir que quelqu’un qui est de bonne foi et qui peut se dire : ‘Qu’est-ce qu’ils entendent en disant que Jésus est le fils de Dieu ?’ Jésus a été un homme, tout le monde est d’accord. Il a eu une mère, tout le monde est d’accord. Il a dû avoir des chromosomes comme tout le monde ! Et puis, il est fils de Dieu ! Je ne dis pas non, mais je voudrais qu’on m’explique et je m’aperçois qu’on ne m’explique pas. Et je cherche et j’achète un gros bouquin énorme : le Catéchisme Catholique et je suis horrifié ! J’apprends là dedans que l’homme a été créé immortel par Dieu et qu’il est devenu mortel par le péché. Je voudrais comprendre comment quelqu’un pourrait imaginer que l’homme a été créé immortel et est devenu mortel après ! Ce n’est pas sérieux. Alors du coup, j’ai un peu une colère… Cette colère est la marque de quelqu’un qui a été déçu, de quelqu’un qui aurait bien aimé qu’on lui explique et qui a beau chercher, on ne lui explique pas et ce n’est pas parce qu’on se met à rire qu’on avance dans cette réponse à cette interrogation. S’il y a un sens au mot Dieu, pour moi, c’est le sens d’un besoin, d’une interrogation, pas le sens d’une affirmation. Je cherche, mais si on veut qu’il y ait la réconciliation qui était dans le titre, je crois qu’il faut – au moins – respecter la colère de l’autre. » _____________ Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 8 - LETTRE A UN AMI A PROPOS D’UN ARTICLE __________ « Œlenberg, lundi 7 juillet 2003 Cher ami, … J’ai noté les emplois suivants le long de ton article, qu’ils soient de toi ou des citations présentées : la science établie (la) science objective (opinion) scientifique un « scientifiquement correct » la science la science (revue) ‘Science’ une science sa science l’athéisme épistémologique tarit la science en même temps qu’il la trahit. Ce contrepoint est certainement très présent dans ton esprit et toi seul tu peux connaître s’il relève d’une perception consciente de l’ETRE de la science. Ton article arrive sur mon bureau en même temps qu’un article de l’abbé X… qui fut auteur d’un livre sur « Science et exégèse ». J’ai lu avec attention ce livre et je me suis aperçu que l’abbé définit avec précision les différents types d’exégèses pratiquées, mais que jamais il n’a défini ce qu’il met dans le mot science. Il parle sans cesse de la science sans que le lecteur puisse apprendre de quoi il s’agit dans la pensée de l’auteur ! Dans un autre article de lui reçu récemment, il renouvelle ce ‘jeu’ et parle de la science qui parfois devient d’ailleurs les sciences, mais le lecteur ne sait toujours pas quel sens il donne à cette entité. Voici que ton article vient de me porter vers l’idée suivante : la Science semble pouvoir être définie comme étant une entité qui est la globalité du savoir ou encore qui est la Vérité au niveau le plus absolu. Cette Vérité explique tout et elle est (pour nous qui sommes croyants en unique le Dieu) La Vérité au niveau de Dieu. Comme nous ne sommes pas Dieu, nous ne pouvons y avoir pleinement accès et il nous est interdit de connaître (par la raison) toute La Vérité de Dieu. Cette vérité explique tout, regroupe toutes les (sciences) c’est à dire tous les domaines qui sont le Monde de la Création. Selon ma pensée, au niveau de l’homme il y a en chacun une vérité qui est sa propre connaissance des choses de ce monde, sa propre perception, sa propre analyse. La vérité en chaque homme est – en fait – ce que l’on désigne par sa culture : il a appris, il a vécu, il a vu, il a entendu, il a retenu, il a amassé dans sa raison un ensemble de données qui sont sa vérité. Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 9 - Si je reprends la phrase conclusive de ton article : L’athéisme épistémologique tarit la science en même temps qu’il la trahit. je propose de la transformer en : L’athéisme épistémologique tarit la culture de chacun en même temps qu’il la trahit. ou encore : L’athéisme épistémologique viole la conscience de chacun. En d’autres termes, l’athéisme est une doctrine qui veut empêcher (= tarir) chacun de se référer à une pensée vers Dieu et trahit tout ce qui, pour nous, est la référence au Dogme : incitations, signes, gestes de Dieu vers chacun des hommes. La Foi d’un homme lui est personnelle (Voir ci-dessous) elle est selon sa réponse à l’ensemble des incitations que Dieu envoie vers chacun des hommes, car - nous ayant créés - Dieu est amour total et gratuit pour tous ceux qu’il a créés. La Foi n’est pas une entité globalisée exprimée par des rites obligatoires pour tous, elle est personnelle selon le degré de la Présence de Dieu en/pour/à/vers chacun des hommes. Ainsi, ma vérité est ma Foi, ma recherche, mon écoute, ma raison de vivre, mon engagement, ma présence ici et aujourd’hui. Ma vérité est aussi la continuelle recherche pour tendre vers La Vérité (de Dieu). Moi qui ai été créé à l’image de Dieu, ma vie est mon consentement à vivre en tendant vers la ressemblance que ma faiblesse d’homme m’empêche d’atteindre, mais que j’atteindrai après le passage à travers la mort pour la vie en LUI : Je me ferai devenir pour Lui ce que Lui voudra que je devienne pour Lui : Je consens ! _____________ Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 10 - SUR LA GRAVITATION UNIVERSELLE (Voir ci-dessus la page 3) « La formule fondamentale de la dynamique de Newton : F = k. M x M’ d² dit que deux masses M et M’ (la Terre et la Lune, par exemple) exercent l’une sur l’autre une force F proportionnelle au produit des masses : F = k. MxM’ et inversement au carré de la distance : d². (On pourrait, à la rigueur, expliquer le facteur « d² » du carré de la distance entre les deux masses, mais le fait que cette force d’attraction réciproque F soit égale au produit des deux masses : F = MxM’) n’est nullement prévisible et ne peut être déduit de rien, car il n’y a, dans l’espace, aucune « raison » pour qu’il en soit ainsi. Les planètes se comportent comme si elles étaient informées à distance de l’existence du soleil et de tous les autres corps matériels. Il y a même toutes les raisons du contraire. Cela ne peut se déduire de rien, et surtout pas de notre expérience ou de notre science a priori de l’espace lequel ne peut être que séparateur. C’est le type même d’une loi « induite », c'est-à-dire dérivée des faits qui la manifestent. Aussi n’est-elle nullement explicable et justifie-t-elle l’attitude de prudente réserve de son « inventeur » Newton lui-même, disant à son sujet : « Hypotheses non fingo », ‘je ne feins pas d’hypothèses’ au sujet de cette action à distance qui s’exerce sans intermédiaire visible. Mais on peut soutenir que, dans la mesure même où elle se soustrait à l’explication, elle s’offre à la compréhension : la gravitation est un mystère en pleine lumière, inexplicable mathématiquement, elle ne satisfait aucune des exigences de l’espace, elle les contredit plutôt, mais elle répond à une exigence beaucoup plus haute qui est celle même de la vie ; car c’est elle qui permet que la terre demeure à distance idéale du soleil, qui lui permet de recevoir la chaleur et l’énergie nécessaires aux vivants. Et de ce nouveau point de vue, elle devient alors aisément compréhensible, pour celui qui veut bien la reconnaître pour ce qu’elle est, ce que faisait d’ailleurs Newton lui-même : une expression du geste créateur. » (Dr Hubert Saget : La science et la foi) (Editeur : Dominique Guéniot - 1996 - Pages 87 et 88) Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 11 - L’ INCERTITUDE EN SCIENCE Lecteur ! Dans le Tome VIII, ‘Saint Marc et l’Alliance’, le dossier ‘Exégèse II’ (entre les pages 13 et 23) offre une « Lettre au lecteur » ; tu la reliras avec attention et, plus spécialement, la citation IV : « C'est à travers la recherche que l'homme atteint la Vérité. C'est pour cela que l'Eglise est convaincue qu'il n'y a aucune contradiction réelle entre science et foi. » (Jean-Paul II : déclaration dans Osservatore romano : 9 mai 1983) Ainsi peux-tu faire le constat que cette proximité des deux mots Vérité et science est comme l’invitation à suivre le chemin d’une étude humble et assidue par la lecture (Voir ci-dessous : La lecture) de la Bible, d’où le texte unissant étroitement les entités de cohérence et de cette Vérité que j’appelle Dieu. Dans la citation, je n’ai rien changé …car le mot science peut être lu comme portant en lui l’exégèse. Lorsque j’écrivis ceci, je fus amené à commenter : « Alors que l’exégète croit… L’opération d’exégèse n’est pas… L’exégète est donc mis face à… L'exégète diffère du mathématicien (celui des sciences : physique, etc..). Celui-ci croit trop souvent devoir 'contrôler sa science par son intelligence' alors que celui qui lit le texte en le vivant doit rester dans son humilité de spectateur auditeur consentant à s’intégrer totalement lui-même dans l’événement du récit. Ceci implique, pour lui, d'acquérir un très grand respect pour le Livre ». Je viens de rencontrer un article remarquable analysant l’incertitude des résultats de ‘la science’, ce qui est aussi la difficulté d’intégration en chacun de l’événement observé, vu, entendu, analysé, raisonné jusqu’à essayer de le reproduire. Le Pr. Jean-Jacques Duby donnait une conférence dont l’intitulé : L’indéterminisme, fatalité domestiquée 1. « L’incertitude quand ce n’est pas l’indéterminisme s’insinuent depuis un siècle en mathématiques et en physique : L’incertain a, dans la science, la place que Théodore de Banville accordait à la licence dans la poésie : « Il n’y en a pas. » ! Le Robert définit la science comme la « connaissance exacte, universelle et vérifiable exprimée par des lois ». Les scientifiques ont pour objectif de rechercher les invariants et les lois qui régissent les phénomènes : le fait scientifique établi, il n’y a plus de place pour l’incertitude … 2. « Nous devons savoir, nous saurons » était le cri de guerre du mathématicien allemand David Hilbert au début du XX° siècle. » C’est cette foi du charbonnier qui anime les scientifiques dans leur croisade contre l’incertain. Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 12 - ‘La vérité scientifique est une prédiction.’ (Bachelard) ‘Donnez-moi l’état du monde, je vous donnerai son état futur.’ (Laplace – 1773) ‘Les sciences morales appuyées comme les sciences physiques sur l’observation des faits, doivent atteindre au même degré de certitude.’ (Condorcet) Tout charbonnier qu’il était, Laplace s’était bien aperçu qu’il existe des phénomènes qu’on ne sait pas expliquer, qu’on ne sait même pas décrire… « Les phénomènes de la nature sont, le plus souvent, enveloppés de tant de circonstances étrangères, un si grand nombre de causes perturbatrices, qu’il est très difficile de les reconnaître. » ... L’idée fondamentale et étonnamment moderne de Laplace fut d’utiliser le calcul des probabilités : « En multipliant les observations et les expériences, les effets étrangers venant à se détruire réciproquement, les résultats moyens mettent en évidence les phénomènes et leurs éléments divers. » Cette démarche paraît évidente aujourd’hui. A l’époque, ce fut une fulgurance : le calcul des probabilités, dont les bases avaient été établies par Pascal dans les années 1650, servait essentiellement à calculer les chances des joueurs dans différentes jeux… La principale contribution de Laplace est d’avoir transformé les probabilités d’une simple technique d’analyse des rapports de chances favorables et défavorables, en un outil d’investigation mathématique… Le premier triomphe de cette démarche probabiliste est la mécanique statistique, l’œuvre du physicien autrichien Boltzmann en 1872… 3. Boltzmann n’a pas réduit l’incertain à zéro, mais il a découvert qu’il y a suffisamment de cas dans l’incertain pour énoncer des lois avec certitude. Notons cependant qu’il introduit un nouveau type de certitude scientifique : une certitude statistique ou probabiliste. Par exemple, Boltzmann montre que si l’on met en communication deux récipients contenant l’un de l’hydrogène, l’autre de l’oxygène, les deux gaz vont diffuser de manière homogène ; inversement, il y a une probabilité non nulle qu’un mélange d’hydrogène et d’oxygène se sépare spontanément entre hydrogène d’un côté et oxygène de l’autre, mais Boltzmann montre que cette probabilité est si faible que l’on peut être certain que cela n’arrivera pas, même en attendant des milliards d’années… 4. La mécanique statistique est un triomphe. Pourtant en économie et en sociologie il n’existe pas de lois ayant autant de succès. Serait-ce à cause du libre arbitre ? Le comportement humain est bien plus difficile à mettre en équations que le mouvement des planètes ou la thermodynamique : il n’est ni totalement déterminé, ni entièrement le fruit du hasard, les deux comportements que l’on sait bien modéliser. Appelez cela le libre-arbitre si vous voulez… Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 13 - 5. En logique, où les déductions s’enchaînent comme les perles d’un collier, l’incertain est-il exclu ? La logique mathématique semblait un bastion inexpugnable du déterminisme. Les mathématiciens de la fin du XIXe siècle, sous l’impulsion de Hilbert, s’étaient lancés dans la constitution d’un système purement formel, qui devait réduire les mathématiques à un enchaînement logique de signes… En 1931, Gödel donne le coup de grâce à l’ambition de tout formaliser et démontrer en mathématiques : son fameux théorème d’incomplétude montre qu’il existe en arithmétique des énoncés qui sont vrais mais qui ne sont pas démontrables… Dans le même élan, il montre qu’on ne peut pas démontrer que l’arithmétique n’est pas contradictoire et Church achève la mise à mort en prouvant qu’il n’existe pas de procédé automatique pour démontrer un théorème. (Voir : Hilbert / Gödel / La Vérité) Depuis ce jour, un mathématicien qui s’attaque à la démonstration d’un théorème ne peut plus être certain d’y arriver et il n’est pas certain non plus de ne pas aboutir à une contradiction… Même les mathématiques les plus formelles, même la branche la plus formelle des mathématiques – la logique – doivent laisser une place à l’incertain. 6. Pourra-t-on, un jour, tout calculer avec les ordinateurs ? Nous avons mentionné le résultat de Church sur l’indécidabilité de la logique des prédicats : il existe un algorithme qui reconnaîtra si une formule logique est vraie, mais qui ne s’arrêtera pas si elle est fausse. Vous arrêtez le calcul au bout de mille ans sans savoir si le théorème n’aurait pas été prouvé dans la seconde suivante ! (Revue « Pour la Science » n° 343 de mai 2006 aux pages 14 à 17) Dans ce même Tome VIII (Saint Marc et l’Alliance), au commencement de la Lettre au lecteur (page 14), la première citation installe le problème de l’intelligence de l’univers, c'est-à-dire du refus de l’indéterminisme, de l’incertitude , de l’indécidabilité dans le monde de la Création : « Vous trouverez surprenant que je pense que l'intelligence de l’univers... est un miracle ou un mystère éternel. Mais assurément, a priori, on s'attendrait à ce que le monde fût chaotique et impossible à appréhender, d'aucune manière... Et ici réside le point faible des positivistes et des athées professionnels qui se sentent heureux parce qu'ils pensent avoir vidé l'Ecriture non seulement de tout aspect divin mais aussi du miraculeux. Curieusement nous avons à nous résigner à reconnaître le <miracle> sans avoir aucun droit d'aller au-delà. Je me dois d'ajouter ce dernier point explicitement pour que vous ne pensiez pas qu'affaibli par l'âge, je me suis jeté dans les bras des prêtres. » (Cfr. : Albert Einstein : Lettre à Maurice Solovine du 30 mars 1952) (Gauthier Villars - Paris 1956) D’où la question : Quelle définition donne-t-on ordinairement pour : L A S C I E N C E ? Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 14 - . LA SCIENCE SELON EMILE LITTRE . . 1. Connaissance qu’on a de quelque chose : depuis : Selon divers besoins, il est une science d’étendre les liens de notre conscience par : Il n’y a que la science des choses, c'est-à-dire celle qui a pour but de satisfaire notre esprit par la connaissance du vrai, qui puisse avoir quelque solidité. jusqu’à : L’arbre de la science du bien et du mal, l’arbre du paradis terrestre dont Dieu avait interdit les fruits à Adam. 2. Ensemble, système de connaissances sur une matière : Toutes les sciences qui sont soumises à l’expérience et au raisonnement, depuis : doivent être augmentées pour devenir parfaites. jusqu’à : Science de raisonnement, science dans laquelle les vérités pourront être obtenues par le seul raisonnement, en partant de données admises, d’axiomes, de principes primitifs. 3. Savoir qu’on acquiert par la lecture et par la méditation : depuis : C’est mon sentiment qu’en faits, comme en propos, la science est sujette à faire de grands sots. jusqu’à : Le zèle de la science : voir zèle. 4. Terme de théologie : Science de simple intelligence, faculté par laquelle Dieu se connaît lui-même. Science de vision, celle qui fait connaître toutes choses à l’Etre suprême. Science moyenne, celle par laquelle Dieu apprécie les conséquences de telle ou telle cause. Science infuse, celle qui vient de Dieu par inspiration ou qu’on nous suppose donnée par la nature. Familièrement : Il croit avoir la science infuse se dit d’un homme qui se croit savant sans avoir étudié. 5. Connaissance de certaines choses utiles à la conduite de la vie, à celle des affaires. 6. Science du monde : L’art de se conduire avec les hommes pour tirer de leur commerce le plus grand avantage possible, sans s’écarter néanmoins des obligations que le monde impose à leur égard. 7. Science du cœur, jusqu’à quel point les romans de notre siècle ont poussé la science du cœur. 8. Terme de beaux-arts, tout ce qui peut se réduire en règles ou en préceptes 9. Terme de marine… Synonymes : Science et art : Au point de vue philosophique, ce qui distingue l’art de la science, c’est que la science ne s’occupe que de ce qui est vrai, sans aucun souci de ce qui peut être utile, et que l’art s’occupe seulement de ce qui peut être utile et appliqué. La science consiste surtout dans la théorie, l’abstraction, et l’art dans l’application, la pratique. Je note la dévaluation : depuis : 1. La science des choses, la connaissance du vrai interdites par Dieu. 2. La seule raison permet d’acquérir toutes les connaissances. jusqu’à : 3. La science est sujette à faire de grands sots. 4. L’intelligence simpliste, la vision, la science infuse qui vient de Dieu 5. La connaissance des affaires… 6. L’art de tirer le plus grand avantage des hommes… 7. Science du cœur les romans de notre siècle (Emile Littré : Dictionnaire de la langue française) _____________ Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 15 - LA LECTURE (Page 11 ci-dessus) _____________ Lecteur ! Ainsi peux-tu faire le constat que cette proximité des deux mots Vérité et science est comme l’invitation à suivre le chemin d’une étude humble et assidue par la lecture de la Bible. J’ai lu : « A des heures déterminées, il faut vaquer à une lecture déterminée… Il faut s’attarder dans l’intimité des maîtres choisis et l’âme doit se familiariser avec eux. Les Ecritures, demandent à être lues et pareillement comprises dans l’esprit qui les a dictées. Tu n’entreras jamais dans la pensée de Paul si, par l’attention suivie à le lire et l’application assidue à le méditer, tu ne t’imprègnes au préalable de son esprit. Jamais tu ne comprendras David, si ta propre expérience ne te revêt des sentiments exprimés par les psaumes. Ainsi des autres auteurs. Au reste, quel que soit le livre, l’étude et la lecture diffèrent autant l’une de l’autre que l’amitié de l’hospitalité, l’affection confraternelle d’un salut occasionnel. Il faut aussi chaque jour détacher quelque bouchée de la lecture quotidienne et la confier à l’estomac de la mémoire : un passage que l’on digère mieux et qui, rappelé à la bouche, fera l’objet d’une fréquente rumination ; une pensée plus en rapport avec notre genre de vie, capable de soutenir l’attention, d’enchaîner l’âme et de la rendre insensible aux pensées étrangères. De la lecture suivie, il faut tirer d’affectueux élans, former une prière qui interrompe la lecture. Pareilles interruptions gênent moins l’âme qu’elles ne la ramènent aussitôt plus lucide à la compréhension du texte. La lecture est au service de l’intention. Si vraiment le lecteur cherche Dieu dans sa lecture ; tout ce qu’il lit travaille avec lui et pour lui dans ce but et sa pensée rend captive ou asservit l’intelligence du texte en hommage au Christ. Mais s’il s’écarte de cette fin, son intention entraîne tout après elle. Il ne trouve alors rien de si saint de si pieux dans les Ecritures, qu’il n’arrive, par vaine gloire, perversion de sentiment ou dépravation d’esprit, à faire servir à sa malice et à sa vanité. C’est que la crainte du Seigneur doit être au principe de toute lecture des Ecritures : en elle s’affermit d’abord l’intention du lecteur ; de son sein jaillissent ensuite, harmonisés, l’intelligence et le sens du texte. » (Guillaume de Saint Thierry : Lettre aux frères du Mont-Dieu) (Sources chrétiennes 223 : n° 120 à 124 Paris Cerf / 2004) _____________ Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 16 - HILBERT / GÖDEL / LA VERITE (Page 12 ci-dessus) _____________ J'ai trouvé un article sur les mathématiques relatif aux suites (ou nombres) aléatoires : 1. « David Hilbert avait créé un alphabet constitué d'un nombre fini de symboles, une grammaire précise spécifiant les règles de construction d'une proposition sensée, une liste finie d'axiomes ou d'hypothèses de base et une liste finie de règles de déduction permettant d'obtenir des théorèmes à partir d'axiomes ou de théorèmes existants. Un tel langage, régi par de telles règles, est appelé un système formel. Un système formel est défini de manière si précise qu'il existe un procédé récursif ne faisant intervenir que des manipulations logiques et arithmétiques élémentaires qui permet de décider de la validité d'une démonstration. (Dans un tel système) il est théoriquement possible de dresser la liste de tous les théorèmes démontrables. » La généralité de cette proposition de méthodologie permet d'essayer de l'appliquer à l'exégèse de l'Ecriture visant à la connaissance de La Vérité, puisque celle-ci est, par définition, l'ensemble de toutes les propositions qui, relevant de la cohérence sont liées par leur appartenance à une globalité démontrable - ceci est la compatibilité. Chaque théorème (de la science mathématique) est l'énonciation d'une partie (infime) de la vérité mathématique ; la totalité des théorèmes (selon l'hypothèse de David Hilbert) devrait pouvoir être incluse dans un seul ensemble (ce qui est appelé système formel dans le texte ci-dessus) au-delà duquel il ne peut exister une quelconque autre proposition déduite (un quelconque autre théorème) puisque l'ensemble ainsi formé devrait contenir tous les théorèmes démontrables. La méthode d'exégèse (recherchée) implique la recherche d'un système formel au-delà duquel il ne peut y avoir d'autres morceaux de vérité puisque La Vérité, contenant toutes les propositions vraies, chacune de ces propositions est une partie de La Vérité tout en étant également et substantiellement La Vérité entière. Ainsi Dieu est-il à la fois le tout infini et la plus petite étincelle du plus minuscule de tous les feux : le buisson n'a ni devant ni face arrière et la voix qui parla à Moïse venait-elle du centre du buisson, du haut des cieux ou de partout qui l'entoure qui est un pas d'espace ? ... car la voix n'était d'aucun temps ! Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 17 - Le buisson ne se consumait pas : le temps n'avait aucune action sur lui et ne pouvait être mesurable selon une évaluation du volume des cendres produites. La voix n'avait aucun temps car elle prononça trois mots qui sont la loi de l'accomplissement : EHEYEH Je me ferai devenir pour toi אהיה asher EHEYEH que je me ferai devenir pour toi . אשר אהיה les deux mots 'extérieurs' de cette triade de mots prononcée (le premier et le dernier) sont identiques, ce qui ne permet pas à l'homme qui entend (à Moïse) de définir quel est le premier et quel est le dernier, car une telle définition aurait posé la référence du temps. La Parole de Exode III-14 est La Vérité que Moïse entend dans un système où ne semble exister ni lieu (pas d'espace) ni temps. La Vérité est Dieu et La Parole est Dieu : Dieu est en tout lieu et il est de tout temps (éternel). L'article sur les suites (ou nombres) aléatoires présente ensuite le théorème d'incomplétude de Gödel : 2. « Kurt Gödel a prouvé que le projet de David Hilbert n'était pas réalisable. Il a pour ce faire construit, dans le langage du système formel, une affirmation sur les nombres entiers positifs qui est à la fois vraie et indémontrable dans ce système. Quelles que soient sa taille et la manière dont il a été construit, un système formel ne peut inclure tous les théorèmes vrais : il est donc incomplet. La méthode de Gödel s'applique pratiquement à tous les système formels ; il en résulte la conclusion surprenante et fort inquiétante que l'on ne peut apporter de réponse définitive à la question : « Qu'est-ce qu'une démonstration juste ? » La démonstration du théorème d'incomplétude est fondée sur le paradoxe d'Epiménide le Crétois. Epiménide aurait affirmé : « Tous les crétois sont menteurs. » Ce paradoxe s'exprime plus généralement sous la forme de l'assertion : « La présente assertion est fausse » Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 18 - …laquelle est vraie si et seulement si elle est fausse et qui n'est par conséquent ni vraie ni fausse. Gödel a substitué au concept de vérité celui de démontrabilité ce qui l'a conduit à la phrase : « La présente proposition est indémontrable » …assertion qui, dans un système formel donné, est démontrable si et seulement si elle est fausse. Il en résulte que soit une proposition fausse est démontrable, ce qui est exclu, soit une proposition vraie est démontrable ce qui prouve que le système formel est incomplet. » (Tiré de : Les suites aléatoires par Gregory Chaitin) (Dossier(1) Pour la Science : Le Hasard - Avril 1996) Dans le cadre du présent travail, une conclusion a été explicitée à la fin de Pilate (tome XVI) dans les pages 180 et 181 : les évangiles (définis comme canoniques par l'Eglise = Mc, Mt, Lc et Jn) sont cohérents (en eux-mêmes) et compatibles (chacun avec les trois autres), ce qui est le critère de l'Inspiration. L'Ecriture doit être retenue comme étant la présentation de La Vérité (de Dieu) sous une forme que tout homme peut lire avec ses yeux (= voir) et lire à haute voix (= entendre). Le lecteur lit l'Ecriture et, par le moyen de la Grâce qu'il reçoit de Dieu (l'action de l'Esprit-Saint), il voit et entend les mots du texte, les expressions, les lexies, les séquences. L'Esprit aide tout lecteur à s'approcher de La Vérité du texte, mais toute la vérité contenue dans le texte est-elle reçue par l'homme ? : il est impossible d'apporter une réponse à une telle question ! D'où : « L'intelligence (de l'homme : sa raison) peut-elle d'elle-même connaître La Vérité (de Dieu) ? » A-/ Si une intelligence peut d'elle-même connaître (= avoir la totale connaissance de) La Vérité (de Dieu), cela ne peut être que si cette intelligence égale celle de Dieu, faisant ainsi que l'homme serait Dieu. Or, dans la question, les deux mots homme et Dieu ont été posés aux extrémités de la question en différence l'un par rapport à l'autre. Donc la présente énonciation A est fausse, puisque l'homme n'est pas Dieu : la réponse est : NON ! B-/ Si l'intelligence (de l'homme) peut affirmer d'elle-même que la réponse à la question est négative, c'est qu'elle a une certaine perception de La Vérité puisque la question porte sur (une partie) de La Vérité (de Dieu) : la réponse est : OUI ! Ainsi, la question énoncée ci-dessus, car il y a obligation de scinder les représentations contenues dans le mot l'homme et dans le mot Dieu, est indécidable et il n'y a aucune possibilité de connaissance par l'homme (= par lui-même) de (Tout ce qui EST) La Vérité. Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 19 - Reprenant la démarche proposée dans le texte 1, on déduit qu'aucune méthode d'exégèse de La Vérité ne peut être identifiable à un système formel et il ne peut pas exister, dans une méthode d'exégèse, de procédé récursif ne faisant intervenir que des manipulations logiques afin d'obtenir tout le contenu de La Vérité. (Extrait du Tome XVII : La connaissance de La Vérité / 1996) _______________________________________________________________ TOUJOURS … LE LIEU … L’ INCERTITUDE _____________ TOUJOURS … l’Eternel Son éternité Le temps ! « La caractéristique première de la foi chrétienne est d’être une foi en Dieu. Et ce qui caractérise la conception chrétienne de Dieu, c’est que ce Dieu est Quelqu’un qui parle Lui-même et à qui l’homme peut parler. Sa caractéristique est de se révéler par un discours et un agir avec lesquels Il se tourne vers l’homme. A son tour la révélation est faite pour appeler une réponse, autrement dit un discours et un agir de l’homme qui élargissent la révélation en un dialogue entre le Créateur et la créature et conduisent l’homme à l’union avec Dieu. C’est pourquoi la prière n’est pas à la frange du concept chrétien de Dieu, elle le caractérise. La Bible tout entière est un dialogue : d’une part révélation, discours et agir de Dieu et se laissant conduire par Dieu. Supprimer la prière, le dialogue et justement ce dialogue que les deux parties mènent réellement à bien, c’est annuler toute la Bible… Et il n’y a aucunement lieu de croire que la Bible est pour ainsi dire encore enfoncée dans une représentation mythique de l’univers… La philosophie grecque avait établi qu’on ne pouvait prier Dieu parce que l’Eternel, du fait de son éternité, ne peut entrer en rapport avec le temps… LE LIEU … des apparences ( l’absolu ) ( La personne ) La foi chrétienne s’est rangée, quant à la notion de Dieu, aux côtés des philosophes, des Lumières : les dieux sont des apparences, ils n’existent pas. Et ce que les philosophes appellent « l’être », le fondement ou même « Dieu », c’est précisément ce que les chrétiens appellent Dieu eux aussi. Ces derniers n’hésitent pas à dire que seul le Dieu des philosophes est aussi leur Dieu. Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 20 - L’ INCERTITUDE l’absolu la relation une « personne » Mais ce qui dans leur position est inouï, c’est qu’ils confèrent au Dieu des philosophes la qualité fondamentale propre aux dieux des religions : la relation à l’homme ; sous une forme absolue, il est vrai, dans la mesure où ils appellent Dieu le Créateur. C’est justement cette association paradoxale qui constitue la synthèse chrétienne, l’inouï et la nouveauté, mais aussi le risqué et le difficile de la position chrétienne dans l’histoire des religions : seul « l’absolu » est Dieu, mais cet absolu a précisément la qualité d’être relatif », relatio – Créateur et Révélateur ou, comme le dira brièvement la tradition ultérieure : une « personne », un quelqu’un qui se tourne vers la créature et vers qui la créature peut se tourner… » (Joseph Ratzinger : La célébration de la foi aux pages 16 à 18) (Pierre Tequi – Paris / Octobre 1995) « C’est le propre de la foi chrétienne de s’adresser au Dieu réellement existant, Créateur de toutes choses et fondement de tout l’être, et que de son côté ce Dieu se soit adressé à nous. Celui qui nie la métaphysique nie la création et nie ainsi la notion chrétienne même de Dieu. Vice versa, la croyance en une création est, elle aussi, maintenant comme autrefois, le fondement rationnel le plus fort de la notion chrétienne de Dieu et de son implication métaphysique. » ( d° : page 19) La personne « La personne de Dieu et celle de l’homme ne peuvent être dissociées. Si on ne rencontre dans les fondements de la réalité ni possibilité ni existence pour la personne, elle ne peut exister nulle part. Quant à la liberté, ou bien on trouve sa possibilité dans les fondements de la réalité ou bien elle n’est pas. C’est pourquoi la question de la prière et celle de la liberté comme celle de la personne, sont liées de la manière la plus étroite : c’est une réflexion sur le problème de la prière qui permettra de savoir si l’univers doit être pensé uniquement à partir du « hasard et de la nécessité » ou si la liberté et l’amour sont en lui des moments déterminants… ( d° : page 20) Le temps L’éternité, de par sa notion même, ne peut entrer en relation avec le temps, et le temps, du fait de la même logique n’a pas la possibilité d’agir sur l’éternité. Car, de par sa nature, l’éternité suppose l’invariabilité et une possession totale et intemporelle de l’être. Cependant que le temps, du fait de sa nature, est le changement, le variable. Il ne peut déterminer l’éternité à se renouveler – car alors celle-ci deviendrait temps. Et l’éternité ne peut s’engager dans le changement propre au temps, parce qu’alors elle perdrait sa qualité d’éternité. » ( d° : page 20) « Un monothéisme non trinitaire ne peut en fait guère résister à l’objection d’Aristote. Il lui faudra en définitive laisser subsister l’éternité et le temps comme des contraires inconciliables. Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 21 - Mais s’il n’y a pas de médiation possible entre les deux, c'est-à-dire s’il ne peut y avoir une relation réciproque et efficace entre temps et éternité, alors une éternité, si elle existait, n’aurait aucun intérêt pour l’homme. Cette éternité n’aurait alors pas de pouvoir dans l’univers et dans la vie humaine. C’est à cause de cette manière de voir que le monothéisme sous-jacent des religions archaïques a disparu pour aboutir à l’idée d’un deus otiosus (dieu oisif, désœuvré, qui ne fait rien, qui n’a pas le souci de l’homme). Ce dieu, pensait-on, existe mais il est séparé de l’homme par un abîme infranchissable et, comme il ne peut rien pour l’homme, il ne peut en définitive avoir non plus d’intérêt pour ce dernier. » ( d° : page 21) « Le monothéisme que le siècle des Lumières a voulu laisser subsister après la dissolution du mystère chrétien ne pouvait plus avoir d’existence. Le déisme n’est pas un produit nouveau du Siècle des Lumières, il est le retour du deus otiosus des religions mythiques Celui-ci ou bien aboutit aux dieux (Rome : la religion païenne), ou bien constitue la première étape menant à une renonciation totale à toute idée de Dieu (le mot de « laïcité » inséré dans la Constitution de la République française) … » ( d° : pages 20/21) Aristote confère une signification à la prière qui n’atteint pas Dieu : il l’interprète comme le fait de « cultiver ce qu’il y a de meilleur en nous-mêmes » … (elle) ne s’ordonne pas à la vérité, mais se contente de n’être que relation, relation qui s’adresse à ce qui n’est pas en relation avec nous … Cette « pure relation » est douteuse justement aussi en tant que relation : une relation sans réciprocité étant nulle et non avenue. … La prière biblique, de par sa nature, est relation entre personnes et, de ce fait, confirmation définitive de la personne. La possibilité fondamentale, pour l’homme, de parler à Dieu réside d’abord dans le fait que Dieu est Lui-même discours (c’est à dire : parole = Voir dans ce même Tome XX les deux dossiers : « L’aventure du langage » et « L’aventure de l’écrit » traitant l’un et l’autre de l’Alliance de la Parole et Dieu). ( d° : pages 22 à 25) C’est pourquoi la question de la prière et celle de la liberté comme celle de la personne, sont liées de la manière la plus étroite : c’est une réflexion sur le problème de la prière qui permettra de savoir … si la liberté et l’amour sont en lui des moments déterminants… « Jésus, Dieu participe au temps. De par sa participation, il agit dans le temps en tant qu’amour. En l’homme, Son amour agit comme une purification ; en tant que lieu d’identification, cet amour devient union… L’amour est la puissance que Dieu a sur le monde. Parce qu’il en est ainsi, il ne m’est pas possible de commencer à parler tout seul au Christ, sans tenir compte de l’Eglise… Il faut que ma prière, ma vie, mes souffrances, ma pensée pénètrent en tâtonnant dans Ses paroles. C’est cela précisément qui me transformera. Mais je n’ai pas le droit de renoncer à ces paroles qui m’ont été données, et qui certes ne manqueront pas de croître et de rester vivantes par ce qui s’y insérera de la prière et de la vie de tous. » ( d° : pages 31/32, puis 30) Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 22 - C’est pourquoi la question de la prière et celle de la liberté comme celle de la personne, sont liées de la manière la plus étroite : c’est une réflexion sur le problème de la prière qui permettra de savoir… si l’univers doit être pensé uniquement à partir du hasard… A ce moment précis de ma ‘recherche’, une phrase me fut soufflée*? (Jn XX-22) qui disait : « Il plane surtout comme une incertitude sur l’agir historique de Dieu et sur la relation entre Dieu et sa création. (Joseph Ratzinger : Un chant nouveau pour le Seigneur à la page 53) (Desclée – Paris / Mai 2005) Tout enfantement d’une idée arrive par les douleurs de l’enfantement, mais une fois qu’elle est née, on l’aime … jusqu’à ce qu’un nouvel enfantement arrive par les… …re-prendre la phrase… … car la vie est comme le cercle de cette phrase : Au commencement il y eut pour chaque homme son origine, sa naissance et ensuite, durant sa vie, il est amené à vivre sans cesse des nouvelles naissances. Ainsi s’accroît le « dossier de sa connaissance » qui, peu à peu, le rapproche de la vérité, sans pouvoir jamais l’atteindre, mais en prenant conscience qu’il y a toujours un écart, une incertitude, et avec cette espérance que, au jour final de sa vie, l’homme, étant affranchi de toute incertitude, pourra atteindre cette vérité en plénitude, car La Vérité est la ressemblance annoncée par Dieu au temps où Dieu créa l’homme à son image. La ressemblance attendue, désirée, espérée (c’est LA FOI en un ‘au-delà de la vie’) par celui qui a été créé, conçu, enfanté à l’image de Dieu, (pour le païen : ceci signifie : qui a reçu la vie par le hasard d’une prédestination) instaure réalise, confirme que lui, l’homme de foi va voir « la gloire de Dieu et Jésus se tenant à la droite de Dieu ». Alors il sait qu’il pourra dire : « Voilà que je contemple les cieux ouverts et le Fils de l’homme se tenant à la droite de Dieu. » L’homme créé à l’image sait que, au cours de son passage au travers de la mort, le hesed de Dieu le fera accéder à cette ressemblance qui sera, pour lui, la plénitude de sa conscience par l’anéantissement en lui de toute idée d’incertitude. Sa culture nouvelle forme reçue (la Nouvelle Alliance, don de l’amour de Dieu) le fera accéder à la connaissance de ce que, durant sa vie, il appela La Science, idéologie qui de son vivant était inaccessible au savoir scientifique des hommes. SELON EMILE LITTRE : L’incertitude : Qualité de ce qui est incertain… La plus grande partie de la philosophie n’est qu’un amas d’incertitude… L’incertitude des événements toujours plus difficile à soutenir que l’événement même. Syn. : Un esprit incertain est un esprit qui n’est pas certain de ce qu’il fera ; un esprit irrésolu est un esprit qui ne prend pas de résolution. Scientifique : Qui concerne la science. Les matières scientifiques. Hist. XIV° s. De ces parties une est scientifique ou spéculative et l’autre est raciocinative ou pratique (Oresme). Etym. Latin scientia, science et facere, faire. Ce mot, qui paraît avoir été créé au XIV° siècle signifie : qui fait la science, et c’est aussi le sens qu’il a chez Oresme. Mais, avec le sens que nous lui donnons, il serait mieux avec la finale al ou aire : sciential ou scientiaire. Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 23 - Ce que l’on appelle couramment la science est, en réalité, le catalogue de l’ensemble des perceptions que l’homme a du monde dans lequel il vit ; c’est le catalogue de tous les ‘savoir’ ou encore de tous les constats des cinq sens des hommes. Les six dossiers offerts dans les pages 11 à 13 ci-dessus affirment que la science n’est jamais accessible dans sa totalité et qu’il y a toujours, quelle que soit la branche étudiée, quelque rameau d’incertitude. Lecteur ! Ramené à toi-même, ceci peut s’énoncer de la façon suivante : La science est en réalité pour toi le catalogue de tout ton « savoir ». L’écart entre ta vérité (ta culture) et La Vérité (de Dieu) gît dans l’incertitude que nul homme ne peut franchir, frontière infranchissable pour l’homme comme le sont (dans la pensée païenne) les linges* et le suaire* , comme l’est (aussi), dans le jardin* , le monument nouveau dans lequel pas°-encore°* (le cadavre d’une) personne (n’)était ayant été posé. Jésus les a franchis : sublimation de Dieu qui s’est fait homme pour porter, dans le langage (la langue officielle) des hommes de leur temps, le message concrètement donné aux hommes que : ‘au jour ultime de toute vie terrestre, l’amour de Dieu pour l’homme est le gage de sa propre sublimation vers un face à face avec Dieu’. Ce gage, tu dois l’appeler certitude, car il est la suppression, la négation, la radiation (irradiation) de ce que, toi homme vivant dans le monde de la Création, tu appelas l’incertitude. « La science » a été éclairée par Les Lumières lorsque l’homme (païen philosophe athée) a décidé, par orgueil, de l’introniser déesse de tous les savoirs : (hérésie de gnose !) En l’affublant d’hypothèses (des fausses prophéties !) se voulant être « l’agir historique de la science » pour l’humanité (déshumanisée), l’homme ravale DieuIncarné au rang de… Faux–Messie! Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 24 - Lorsque l’homme proclame la science comme Grand Livre de la Sagesse et des Prédictions régissant le comportement qu’il croit devoir obligatoirement subir / auquel il est génétiquement soumis / et / qu’il se pense autorisé, au nom de la raison, à prophétiser toute chose, cette science est à la fois : Hérésie de prédestination et hérésie de gnose ! Lorsque La Science est source de méditation / contemplation / des divers « savoirs » constats que l’homme a faits en s’intégrant / corps et esprit / dans le Monde de la Création, cette Science est : Prière de l’homme à Dieu Créateur de toutes choses. _____________ Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 25 - La Foi d’un homme lui est personnelle (Page 9 ci-dessus) _____________ « Combien y a-t-il de chemins qui mènent à Dieu ? Autant qu’il y a d’êtres humains. Car même à l’intérieur de la même foi, le chemin de chaque homme est entièrement personnel. Nous avons la parole du Christ : ‘Je suis le chemin’. Ainsi, il y a au bout du compte un seul chemin et celui qui est en route vers Dieu est aussi sur le chemin de Jésus-Christ. (Sur le ‘chemin’ : voir dans le Tome VII/1 : Didaché à la page 35) Je suis très fermement persuadé que Dieu nous voit réellement et qu’il nous laisse notre liberté – et pourtant il nous conduit aussi. J’observe souvent que des choses qui vous paraissaient tout d’abord contrariantes, dangereuses, désagréables deviennent positives à un moment donné. On s’aperçoit soudain que c’était bien ainsi, que c’était un bon chemin. Pour moi, d’un point de vue pratique, cela signifie que ma vie ne se compose pas de hasards, mais que quelqu’un prévoit et me précède et pense à moi d’avance et arrange ma vie. Je peux me refuser à cela, mais je peux aussi l’accepter et je remarque alors que je suis vraiment conduit par une lumière « prévoyante ». Cela ne veut pas dire que l’homme soit complètement déterminé, mais que cette direction est justement un appel à sa liberté… J’ai eu très tôt le sentiment que Dieu a un projet pour chaque homme et, pour moi aussi, qu’une idée de Dieu est là, avec moi… » (Cardinal Josef Ratzinger : Le sel de la terre) (Flammarion – Cerf – 1997/2005 – Pages 33, 42 et 54) (Voir ci-dessous : Annexe : Et même une imprimante !) _____________ Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 26 - Annexe ET MÊME UNE IMPRIMANTE ! _____________ J’ai eu très tôt le sentiment que Dieu a un projet pour chaque homme et, pour moi aussi, qu’une idée de Dieu est là, avec moi… … voir ci-dessus page 25, et un jour, j’ai pensé que mon imprimante voulait jouer avec le hasard. Voici comment l’affaire arriva en ce temps-là : « Lorsque j’avais un assez long dossier a imprimer, je tenais compte de ce que, pour raison de liaison de l’ordinateur à l’imprimante, ceux-ci obéissent selon l’ordre reçu alors que j’aurais pu commander en faisant une erreur de manœuvre. Pour éviter d’être entraîné trop loin avant de m’apercevoir de mon erreur, j’avais alors l’habitude d’ordonner d’imprimer d’abord un nombre assez limité de pages, au maximum une dizaine, et j’alimentais l’imprimante feuille à feuille, pour éviter tout bourrage. Ce jour-là, après que trois feuilles eussent été imprimées, j’ai mis cinq feuilles vierges dans le bac d’alimentation et l’imprimante, aussitôt, a saisi un ensemble de quatre feuilles puis, quelques instants après, la cinquième feuille qui était en attente. Le hasard n’avait pas besoin d’intervenir : la machine se bloqua et je dus la mettre hors circuit électrique, puis l’ouvrir afin d’extraire de ses entrailles les cinq feuilles bloquées. Après remise en route ainsi qu’il convient, alors que j’alimentais l’imprimante feuille à feuille pour éviter tout nouveau bourrage, elle continua l’impression en cours et elle sortit deux feuilles illisibles. Lorsque j’ai eu conscience de l’erreur, j’ai, une nouvelle fois, arrêté l’imprimante ainsi que l’ordinateur, ce qui – automatiquement – réalise une mise générale à zéro. J’ai alors ensuite rebranché l’alimentation électrique de l’imprimante, puis celle de l’ordinateur et, avant même que je n’affiche le mot codé pour avoir accès aux touches de commande, l’imprimante s’est mise d’elle-même à fonctionner : elle a repris l’impression du dossier initialement commandé à partir de la première page et tout s’est déroulé normalement, Quelque temps après, le hasard m’a fait reprendre en mains les feuilles erronées imprimées. C’est alors que j’ai lu les quelques mots qui, au milieu d’un désert de textes en signes incompréhensibles, portaient en eux un message… La feuille ci-après est la reproduction stricte de ce que l’imprimante imprima : Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 27 - première page offerte par l’imprimante : Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 28 - au dos, la deuxième page offerte par l’imprimante : Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 ) SCIENCE ET VERITE - 29 - LE MESSAGE Référence du document : Tome XX = «ANA» Quelques figures singulières sur la première page : Référence : page 18 - citation Lc XXIV-17 - quatre ligne avant la fin de la page : (Voici le signe : le verbe anti-ballô est d’un emploi unique, ici, pour tout le N.T.) sur la deuxième page : Référence : page 17 - citation Ex XXI-18 - deuxième ligne dans cette citation : Le fils de l’homme doit être livré aux mains d’hommes pécheurs et être mis en croix puis : même citation - troisième ligne en dessous : et le troisème jour il doit se lever : ana-stênai... et il s’est attablé : kata-klithênai... et enfin : quelques lignes en dessous : La citation intermédiaire est la parole (Lc XXIV-7) que les deux ‘anges’ présents dans le monument° adressent aux femmes venues Lc XXIV-7 Mc VIII 31 Mc IX-31 Mc X-34 και τη τριτη ηµηρα και µετα τρεις ηµερας και µετα τρεις ηµερας και µετα τρεις ηµερας αναστηναι αναστηναι αναστησεται αναστησεται Je ne sais pas si l’imprimante avait en elle son projet… Ce jour-là j’ai été amené à faire le constat que ma vie ne se compose pas de hasards, mais que quelqu’un prévoit et me précède et pense à moi d’avance et arrange ma vie. Lecteur ! As-tu remarqué que l’évocation de ce texte a peut-être également été motivée par la faute d’orthographe ? * * * * * Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 )