l`importance de démistifier les troubles de l - Clinique St

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l`importance de démistifier les troubles de l - Clinique St
© Clinique ST-AMOUR (418) 834-9825
ÉCOLES SECONDAIRES
ORGANISMES COMMUNAUTAIRES
CONFÉRENCE – ATELIER
ou
PROGRAMME DE FORMATION
POUR LES PAIRS AIDANTS - ÉTUDIANTS
ET INTERVENANTS
ANOREXIE ET BOULIMIE
QUOI FAIRE ?
Clinique
ST-AMOUR
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PROGRAMME DE FORMATION
POUR LES PAIRS AIDANTS
Durée de la formation : 1 à 3 heures
Ou conférence selon vos besoins
Contenu de la formation
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Survol des troubles de l’alimentation
• Anorexie nerveuse
• Boulimie
• Compulsion alimentaire
• Origines et causes des troubles de l’alimentation
personnalité, famille,
société, culture, régimes
• Techniques d'intervention pour les pairs aidants
l’approche
• Vidéo
• Mise en situation
cas d'une élève atteinte
d’un trouble de l’alimentation
POUR FAIRE VENIR UN(E) INTERVENANT(E)
DANS VOTRE ÉCOLE COMMUNIQUEZ AVEC
M. CHRISTIAN DESJARDINS AU 418-834-9825
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L'IMPORTANCE DE DÉMISTIFIER LES
TROUBLES DE L’ALIMENTATION.
Par NATHALIE ST-AMOUR Inf.B. B.Sc.
L'anorexie nerveuse est un problème qui se développe
principalement à l'adolescence. Selon le National Eating
Disorder Organisation (NEDO, Tulsa), l'anorexie nerveuse
est un trouble psychiatrique reconnu par trois caractéristiques
dominantes. La première étant une recherche obsessionnelle
de la minceur et le maintien d'un poids anormalement bas,
c'est-à-dire au moins 15% en dessous du poids normal. La
deuxième caractéristique clé est la peur intense dont fait
preuve la personne anorexique de prendre du poids ou de
devenir obèse même lors de forte émaciation. Pour cette
personne, le corps et le poids deviennent le centre d'intérêt de
l'estime de soi (Bruch, 1973). La troisième caractéristique est
l'aménorrhée c'est-à-dire l'arrêt du cycle menstruel pendant
au moins trois cycles consécutifs. Toujours selon NEDO, il
existe deux catégories d'anorexie : celle des personnes qui
limitent strictement leur consommation de nourriture (de type restrictif) et celle des personnes
qui, en plus, ont des épisodes de compulsion alimentaire suivis de comportements de purge (de
type, "compulsion alimentaire/purge"). En ce qui a trait à l'anorexie dite "classique" (ou de type
restrictif), la perte de poids est atteinte par une diminution radicale de l'apport énergétique et/ou
par de l'hyperactivité physique visant une perte de poids. Les personnes atteintes de la deuxième
catégorie d'anorexie (type "compulsion alimentaire/purge") ont non seulement un poids
anormalement bas mais s'adonnent également à des épisodes de compulsion alimentaire (c'est-àdire l'ingestion d'une grande quantité d'aliments en un cours laps de temps et au cours duquel la
personne a le sentiment de perdre le contrôle sur sa consommation de nourriture.). Ces épisodes
sont suivis de comportements compensateurs (purge) visant à prévenir un gain de poids :
vomissements provoqués, l'usage abusif de laxatifs, de diurétiques ou autres médicaments, de
lavements et d'exercices physiques excessifs et éprouvants.
Même si la distribution de l'âge va de 8 à 40 ans, l'anorexie nerveuse demeure tout de même un
trouble apparaissant majoritairement à l'adolescence. Plusieurs études indiquent qu'il y a
actuellement une distribution bimodale avec deux pics à 14 et 18 ans. (Halmi et al., 1979). Les
résultats d'une étude canadienne ont par ailleurs démontré que 22,3% des étudiantes et 5,7% des
étudiants âgés de 12 à 20 ans ont des attitudes anorexiques selon le Eating attitude test (Leichner
et al.1986 ; Garner et Garfinkel, 1979).
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Les dernières statistiques d'ANAD (National Association of Anorexia Nervosa and Associated
Disorder, Illinois) nous donnent une idée de la répartition de l'âge de la maladie
Selon cet organisme :
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86 % rapportent avoir débuté la maladie avant l'âge de 20 ans dont :
10% rapportent avoir débuté la maladie à 10 ans ou moins ;
33% rapportent avoir débuté la maladie entre 11 et 15 ans ;
43% rapportent avoir débuté la maladie entre 16 et 20 ans.
Toujours selon ANAD :
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77% des personnes souffrant de trouble de l’alimentation rapportent la durée de leur
maladie de 1 à 15 ans réparti de la façon suivante :
30% rapportent la durée de leur maladie de 1 à 5 ans ;
31 % rapportent la durée de leur maladie de 6 à 10 ans ;
16 % rapportent la durée de leur maladie de 11 à 15 ans.
De plus, selon Statistique Canada (1993 ), 20% des personnes anorexiques mourront soit des
suites des complications de leur trouble de l’alimentation, soit par suicide. De façon générale, les
complications médicales qui surviennent au cours de l'anorexie sont principalement dues au
ralentissement métabolique induit par le jeûne provoqué (Kaplan et Woodside, 1987) et vont de
l'hypokaliémie à l'arrêt cardiaque, en passant par l'aménorrhée, l'hypotension, la bradycardie,
l'érosion de l'émail des dents, l'insuffisance rénale chronique et même dans certains cas, l'atrophie
cérébrale.
Au Québec, 65 000 jeunes entre 14 et 25 ans souffrent actuellement de troubles de l’alimentation
(Statistique Canada, 1993). De plus, on estime que 25% des jeunes d'âge universitaires se feront
vomir à un moment donné au l'autre afin d'éviter de prendre du poids (NEDO). Alors que dans les
années 60, les adolescentes désirant perdre du poids suivaient un régime ou s'adonnaient à de
l'activité physique, dans les années 80, les adolescentes désirant perdre du poids ont plus
tendance à compléter ces comportements par des pratiques drastiques tels que des vomissements
provoqués, le jeûne prolongé, l'utilisation abusive de laxatifs, de diurétiques ou de coupe-faim
(anorexiants) (Santé Canada, 1992). Ces tendances sont d'autant plus inquiétantes qu'elles sont
souvent les signes avant-coureurs de troubles de l’alimentation tels que l'anorexie nerveuse ou la
boulimie (Polivy et Herman, 1985).
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Actuellement, ces préoccupations face à l'image corporelle sont pratiquement deux fois plus
fréquentes qu'il y a 20 ans et elles se manifestent plus tôt (Wardle et Masland, 1990). Les
recherches identifient la présence de troubles de l’alimentation chez des enfants prépubères
(Hawley, 1985) ainsi que la préférence pour la minceur et une insatisfaction de son corps chez
des enfants aussi jeunes que 6 ans (Lerner & Gerbert, 1969). Dans une étude réalisée par Santé
Canada (1993), on a découvert :
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à 11 ans, 37% des élèves canadiennes affirment qu'elles changeraient leur apparence
physique si elles le pouvaient ;
à 13 ans ce pourcentage s'élève à 58% ;
à 15 ans ce pourcentage s'élève à 55%.
(Source : Santé Canada, 1993)
Des données de Santé Canada (1992) indiquent que de façon générale les jeunes filles
commencent à se préoccuper de leur poids et de leur alimentation entre l'âge de neuf et onze ans.
Une étude réalisée par Hill et al., (1992) révèle même qu'à l'âge de six et sept ans, les fillettes se
tourmentent déjà au sujet de leur poids.
Les coûts financiers et sociaux qu'engendre cette maladie sont immense. Perte d'emploi, abandon
des études, multiples hospitalisations, problèmes de santé important pour ne nommer que les plus
important. L'entourage parle également de l'enfer vécu au sein de la famille allant de la simple
dispute jusqu'au divorce. Les coûts financiers d'une hospitalisation s'élèvent à plusieurs milliers
de dollars. Comme on sait que la durée d'une hospitalisation varie d'une personne à l'autre et peut
s'étendre, dans certains cas, jusqu'à un an. De plus, le nombre de rechutes thérapeutiques sont
fréquentes.
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Sélection des candidats :
LES CARACTÉRISTIQUES DE LA CLIENTÈLE VISÉE
PAR LA FORMATION SONT LES SUIVANTES :
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Adolescents (es) et jeunes adultes (12 à 21 ans).
Étudiants(es) actuellement dans une école du Québec.
Sensibiliser à la cause et manifestant un intérêt pour les troubles de l’alimentation (tels
que l'anorexie, la boulimie et la compulsion alimentaire).
Dynamiques et prêts(es) à s'impliquer dans un projet de pairs aidant.
Désirant aider d'autres jeunes et créer des activités de sensibilisation à l'intérieur de
l'école.
Pré-requis: une personne ressource de l'école prête à participer à la formation puis à
s'impliquer et à apporter son support à la suite (l'infirmière de l'école, psychologue,
professeur, intervenants sociaux etc.).
♦ Critères d'exclusion : personnes vivant actuellement un trouble de l’alimentation et/ou l'ayant
vécu il y a moins de deux (2) ans.
LES OBJECTIFS D'APPRENTISSAGE DE LA FORMATION.
Dans le cadre de la planification de l'intervention éducative faite auprès des jeunes désirant
former un groupe de pairs aidants, les objectifs d'apprentissages sont les suivants :
A la fin de l'activité éducative,
1- Le jeune sera en mesure de faire la distinction entre l'anorexie nerveuse, la boulimie et la
compulsion alimentaire (domaine affectif du niveau de réception).
2- Le jeune nommera au moins dix(10) signes avant-coureurs de troubles de l’alimentation
discutés ensemble en identifiant s'il s'agit d'un problème d'anorexie, de boulimie ou de
compulsion alimentaire (domaine cognitif du niveau de l'acquisition de connaissances).
3- Le jeune sera capable d'expliquer dans ses propres mots cinq(5) complications fréquentes
associés aux troubles de l’alimentation tel que vu ensemble (domaine cognitif du niveau de
compréhension).
4- Lors d'une mise en situation, le jeune sera capable d'appliquer les conseils discutés ensemble
concernant l'approche d'une personne souffrant d'un troubles de l’alimentation (domaine
cognitif du niveau de l'application).
5- À l'aide d'une étude de cas, le jeune sera capable de découvrir les signes avant-coureurs du
troubles de l’alimentation présenté et de choisir de quelle façon il aurait pu intervenir
(domaine cognitif du niveau de l'analyse).