Le capital-risque européen à la recherche des futurs

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Le capital-risque européen à la recherche des futurs
Le capital-risque européen à la recherche des futurs Facebook et Apple
Epargne salariale: encours en
baisse en 2011
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"Les doutes demeurent sur la
solvabilité des banques espagnoles"
Capital-investissement- 24/04/2012 | 15:40 - 628 mots
Le capital-risque européen à la
recherche des futurs Facebook et
Apple
Du 9 au 11 mai, le European Tech Tour mettra en relation capital-risqueurs en
quête de pépites et start-up à la recherche de financements. Viadeo et
Spartoo, deux jolis succès de ces dernières années, ont déjà profité de ce
casting.
Le capital-risque européen part à la chasse aux start-up. Après une première étape
à Paris le 9 mai, l'association à but non lucratif European Tech Tour posera ses
valises en Belgique puis aux Pays-Bas, les 10 et 11 mai. Ce tour d'Europe des
Facebook et Apple de demain a été créé en 1998, en plein « boom » de l'Internet,
par le Suisse Sven Lingjaerde, co-fondateur de la société de capital-investissement
Endeavour Vision. Chaque année, dans une région d'Europe bien définie (France et
Benelux, Royaume-Uni-Irlande, Scandinavie, etc.) et durant deux jours et demi, le
Tech Tour joue le rôle de courroie de transmission entre une vingtaine de jeunes
pousses en quête de financements et une soixantaine de sociétés de capital-risque
comme Siparex, Sofinnova ou le fonds de « corporate venture » Intel Capital.
« Le secteur du capital-risque est très sélectif. Or il faut qu'au-delà des « success
stories », d'autres belles start-up puissent trouver des financements. C'est dans cet
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Le capital-risque européen à la recherche des futurs Facebook et Apple
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esprit qu'a été créé le European Tech Tour », explique François Lainée, coprésident du Tech Tour et directeur associé au sein de la société de capital-risque
Auriga Ventures.
Opérer sur un marché mondial et proposer une offre de rupture
Exemple avec Viadeo, qui, sans être Facebook, n'en est pas moins un joli succès.
Le réseau social professionnel français, qui avait pris part au Tech Tour 2009,
compte aujourd'hui 45 millions de membres, moins de huit ans après sa création,
et a levé ce mois-ci la coquette somme de 24 millions d'euros, auprès du Fonds
stratégique d'investissement (FSI) et de fonds du Moyen-Orient. Une trajectoire qui
fait se bousculer les start-up au portillon du Tech Tour. Une affluence d'autant
plus importante que la participation à cet événement est gratuite. Sur les quelque
200 dossiers reçus, le comité de sélection, composé de VCs (capitaux-risqueurs) et
de sociétés de hautes technologies, tous bénévoles (si si !), en a retenu 25.
Pour être sélectionnées, les start-up, au-delà de leur appartenance aux industries
de la high-tech, des green-tech et des med-tech (matériel médical), « doivent
opérer sur un marché important, européen voire mondial, et proposer une offre de
rupture », indique François Lainée. Et elles doivent voir grand tout de suite.
Comme Spartoo, qui avait participé au Tech Tour voici trois ans. Dès la création du
site Internet de vente de chaussures, en 2006, son patron, Boris Saragaglia, avait
pour ambition d'en faire un leader en Europe. Cinq ans plus tard, c'est le cas,
Spartoo étant présent dans 12 pays européens et réalisant un chiffre d'affaires de
l'ordre de 100 millions d'euros.
Les 25 start-up recherchent 100 millions d'euros environ
C'est dire si Spartoo et autre Viadeo pourraient être de bon conseil pour les startup qui « pitcheront » les investisseurs durant une vingtaine de minutes chacune,
du 9 au 11 mai, afin de tenter de lever des fonds. « Environ 20% des 25 start-up
sélectionnées réalisent un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros au moins, et sont
donc en quête de financement pour leur développement. A l'autre extrémité, un
tiers des sociétés sélectionnées recherchent du financement d'amorçage, soit deux
millions d'euros en moyenne. Au total, les 25 start-up devraient rechercher de
l'ordre de 100 millions d'euros, pour les 3 ans à venir », précise François Lainée.
Un speed investing » d'autant plus sélectif que les VCs ont de moins en moins
d'argent. En 2011, les fonds de capital-risque européens ont levé trois milliards de
dollars seulement, un montant en chute de près de 12% par rapport à 2010, selon
le cabinet Ernst & Young. La conséquence des nouvelles réglementations en
matière de capitaux propres qui pèsent sur les banques et les assureurs,
pourvoyeurs de fonds historiques du « venture », mais également de la
performance insuffisante des fonds de capital-risque, trop peu nombreux à
collectionner les pépites.
24/04/2012, 15:40 | http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/2012... 25.04.2012