Lancement du 1er tableau de bord économique de la Métropole
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Lancement du 1er tableau de bord économique de la Métropole
Lancement du 1er tableau de bord économique de la Métropole Nice Côte d’Azur Mercredi 18 avril 2012 à 11h30 Par Christian Estrosi Nous avons souhaité avec la Chambre de Commerce et d’Industrie mettre en place un observatoire socio-économique qui publie ses données deux fois par an afin de dresser un état économique au travers de 60 indicateurs. Il nous permettra ainsi de suivre et d’adapter notre stratégie. Cet observatoire est le résultat d’un travail partenarial : − avec la CCI Nice Côte d’Azur − avec l’ensemble des institutions et collecteurs statistiques participant à la vie économique de la Métropole Nice Côte d’Azur : URSAFF, Pôle Emploi, INSEE, CRT, Fédération des Promoteurs immobiliers, SEM des Cimes du Mercantour … Cet observatoire permet désormais de disposer d’indicateurs pertinents dans des thématiques tels que : − emploi − caractéristiques des entreprises : nombres, créations, activités − pôles de compétitivité − pôles de compétence économique − enseignement supérieur − tourisme − évènementiel et culture − transports − immobilier et logements − conjoncture économique des entreprises. L’objectif de cet outil inédit que j’ai souhaité mettre en place sur le territoire de la Métropole Nice Côte d’Azur est de disposer d’indicateurs publics nous permettant : − d’évaluer l’action engagée − d’être un outil de pilotage afin d’éventuellement corriger nos actions suivant leurs résultats − de faire reposer nos projets sur des éléments économiques objectifs et partagés − d’avoir sur l’économie de la Métropole un regard plus fin et plus pertinent. 1 I. L’industrie Elle est une bonne illustration d’une certaine méconnaissance que l’on a parfois de la réalité économique de notre Métropole. L’industrie représente en effet plus de 8 % de l’emploi sur le territoire métropolitain. Ce bon chiffre est certes inférieur de 4 points à la moyenne de la Région PACA mais celle-ci inclut notamment le complexe industriel pétrochimique de Fos-sur-Mer et de très grandes unités industrielles comme au Rousset ou à Marignane. Ce qu’il y a de plus remarquable s’agissant de l’emploi industriel au sein de la métropole c’est qu’il a augmenté de 4,5%, soit plus de 500 emplois supplémentaires, alors que la progression au niveau national est proche de 0 %. Ce bon chiffre métropolitain résulte avant tout de l’action des entreprises industrielles elles-mêmes, soutenues par la CCI, en rappelant néanmoins que je me suis efforcé de créer un climat propice à l’essor de ce secteur lorsque j’ai été élu maire de Nice puis président de la communauté urbaine devenue métropole, et bien entendu lorsque j’étais Ministre de l’Industrie. J’en rappelle quelques éléments : - au niveau national je pense en particulier au fonds de modernisation de l’équipement automobile, au fonds pour les biotechnologies, au Fonds Stratégique d’Investissement, et à la mobilisation autour du Livre Blanc de l’Industrie… - au niveau local je pense à l’effort de dynamisation que nous conduisons dans le cadre du dossier EcoCité par exemple, mais plus généralement au soutien de la métropole aux industries de pointe. Je pense aussi, et j’en en félicite les responsables, à la bonne gestion des zones industrielles du territoire de la Métropole, comme à Carros dont le maire prévoit d’ailleurs une densification du site dans son nouveau PLU - et bien entendu et avant tout, je l’ai dit, ces bons chiffres sont dus aux entreprises elles-mêmes et à de grands leaders comme Schneider, Arkopharma, Augier, Virbac, Ragni pour n’en citer que quelques uns. Nous allons continuer à accompagner ce mouvement. Parmi les pistes destinées à favoriser le développement de l’industrie dans la métropole on peut citer: - le développement de la visibilité et de la notoriété des entreprises de la Métropole à l’étranger : la Métropole est à cet égard dotée de la compétence de promotion internationale et elle contribuera ainsi, aux côtés de la CCI, à soutenir les entreprises industrielles dans leurs relations extérieures 2 − le lancement de la zone d’activité du Roguez va ouvrir de nouvelles perspectives de développement pour les entreprises du territoire qui pourront trouver sur ce site du foncier disponible pour leurs activités, − la création de la technopole urbaine de Nice Méridia qui a pour objectifs : o de renforcer les capacités du territoire en R&D par le partenariat entre université et monde de l’entreprise grâce notamment à l’Institut Méditerranéen du Risque, de l’Environnement et du Développement Durable (IMREDD) ou encore grâce à l’EcoCité Nice Côte d’Azur et ses 12 projets innovants qui associent institutions, grands groupes et PME locales, o d’offrir aux porteurs de projets les dispositifs favorisant la création d’entreprises : le Centre d’accueil des entreprises innovantes a ainsi créé 32 start-up soit 124 emplois depuis juillet 2008. II. Le tourisme Malgré les difficultés météorologiques hivernales, la fréquentation et le taux d’occupation hôtelier sur l’ensemble du territoire de la Métropole ont encore connu une évolution positive : − un taux d’occupation hôtelier de 62,8% en 2011, soit une augmentation de 3% par rapport à 2010, − la fréquentation étrangère a été également forte, caractérisant ainsi l’attractivité azuréenne : + 3,7% de taux d’occupation de clientèle étrangère en nuitées, pour un total de touristes étrangers dans nos hôtels de 56,3%. De même, l’aéroport Nice Côte d’Azur a connu en 2011 une forte croissance avec 8,5% de trafic en plus. Le trafic est ainsi repassé au-dessus de la barre des 10 millions de passagers. Cette bonne tenue du tourisme azuréen dans un contexte de crise économique et géopolitique doit être mise en relation avec : − l’activité évènementielle de la Métropole : o de grandes manifestations sportives récurrentes (Marathon, Iron Man, …) ou exceptionnelles (Europétanque…), et qui se poursuit en 2012 avec les Mondiaux de Patinage par exemple o de grandes manifestations culturelles comme le Nice Jazz Festival qui a enregistré presque 30 000 participants en 2011 contre 25 000 en 2010 ; le carnaval de Nice enregistre également une forte progression avec presque 185 000 billets émis soit 21,1% de croissance par rapport à 2010 − on peut citer aussi l’adaptation des équipements et les efforts qui ont été mis en œuvre par l’ensemble des hôtels pour améliorer l’accueil des touristes. 3 Conscients que le tourisme est un marché hyper concurrentiel entre les territoires, nous devons en effet en permanence améliorer la qualité des infrastructures d’accueil et d’activités touristiques. A cet égard, on peut citer : − Nice Stadium, la future infrastructure d’accueil de grandes manifestations sportives, avec notamment dès 2013 les jeux de la francophonie, et en 2016 l’accueil de rencontres internationales de football dans le cadre de l’Euro, − le futur parc des expositions du Grand Arénas : 75 000 m² de surfaces modulables correspondant au segment de grands évènements dont nous n’avons jamais bénéficié ou qui ont quitté notre ville ou notre département faute d’outils adaptés. Nous pouvons aussi citer la modernisation de nos infrastructures de transports qui rendront la Métropole Nice Côte d’Azur plus facilement accessible et permettront de s’y déplacer facilement : - ligne Est-Ouest du tramway - grand pôle multimodal du Grand Arénas - liaisons ferroviaires vers l’Italie - rénovation de la Gare Thiers - future LGV. Malgré ces efforts engagés et ces bons résultats, la Métropole Nice Côte d’Azur n’a malheureusement pas échappé à la dégradation de l’emploi qui touche l’ensemble des villes dans l’ensemble des pays développés à travers le monde : 10,1 % de chômeurs supplémentaires, notamment chez les 50 ans et plus. Il faut toutefois signaler, comme me l’a fait remarquer le président Bernard Kleynhoff, que la création d’emplois nouveaux a en revanche connu une hausse importante, ce qui est un signe très encourageant pour l’avenir. En tout état de cause, nous continuerons bien sûr notre politique en faveur de l’emploi au travers de l’ensemble du dispositif que la métropole a mis en place. Ce dispositif complet concerne aussi bien le PLIE, qui s’adresse à plus de 1200 bénéficiaires par an, que la mission locale pour l’emploi des jeunes qui accompagne l’insertion professionnelle de 8000 jeunes, ou encore la toute récente création du portail de l’emploi qui est une plate-forme web pour rapprocher les demandeurs d’emploi azuréens et les entreprises ou associations locales à la recherche de main d’œuvre. Je voudrais aussi citer la création par le conseil métropolitain du 13 avril 2012 d’une fonction de médiation pour l’emploi et les ressources humaines au sein de la métropole qui permettra notamment la participation financière de la métropole à la démarche de Gestion prévisionnelle des Emplois et des Compétences territorialisées de l’Eco-Vallée. L’engagement de la métropole dans cette 4 démarche représente ainsi 66% de l’effort financier total. La nécessité de cette démarche de GPEC territorialisée a été soulignée par un diagnostic élaboré par l’Etat auprès des entreprises de l’Eco-Vallée et qui a révélé leurs besoins d’être accompagnées dans leurs nécessaires mutations organisationnelles internes pour répondre aux nouveaux axes de développement de l’OIN, et tout particulièrement les technologies vertes et celles relatives à la ville intelligente. Mais nous soutenons également l’emploi par une politique de projets comme le Nice Stadium, la Coulée Verte, la nouvelle ligne de tramway, les actions de rénovation urbaine, la gare du Sud, la gare Thiers et bien entendu l’Eco-Vallée. Ces opérations apportent aux PME locales des nouveaux marchés aux retombées considérables. La Métropole Nice Côte d’Azur intègre aussi des clauses d’insertion permettant à des chercheurs d’emplois de se former et de travailler dans chacun de ces grands chantiers. A moyen terme, l’emploi devrait être fortement relancé par les projets économiques de l’Eco-Vallée avec une prévision de plus de 25 000 emplois avant 2026. III. Immobilier – Logement L’intérêt de l’observatoire est également de mettre à plat les données concernant le logement et l’immobilier d’entreprises. Dans le domaine du logement, on constate en 2011 une spectaculaire évolution de plus 100%, dans la construction de logement neufs ! Et de plus 84,5% dans les mises en ventes de logement neufs ! Cette tendance aboutit à une baisse notable de 11,9% du prix au m² pour les appartements mis en vente. Cela est notamment la conséquence de plus de 900 logements vendus aux bailleurs sociaux, signe révélateur de la volonté de la ville, de la métropole et de Côte d’Azur Habitat de développer la mixité sociale ainsi que de sa prise en compte par les promoteurs immobiliers. Le marché de bureaux bénéficie également d’une embellie notable : − En 2011, 35 700 m² de bureaux ont été placés soit une augmentation de 67,6%, ce qui replace Nice sur la carte nationale du marché de bureaux. Par une forte politique de l’offre, nous comptons améliorer encore cette performance, notamment sur le Grand Arénas où 320 000 m² de nouveaux bureaux sont prévus dans les 15 ans à venir. 5 Le marché de locaux d’activités n’a malheureusement pas suivi la même tendance, puisque l’année 2011 a enregistré une baisse de la demande placée de 21,8%. Cela est à mettre en rapport avec les prix élevés au m² sur la métropole, conséquence de l’absence d’offre nouvelle dans ce domaine depuis très longtemps. Ces données nous confortent dans les choix que nous avons engagés notamment sur la Baronne et le Vallon de Roguez : − la Baronne va développer l’offre de foncier d’activité et apporter une solution immobilière nouvelle permettant non seulement de donner aux professionnels de l’agroalimentaire et aux industriels de l’actuel MIN un outil performant, mais plus généralement d’élargir l’offre logistique, − le vallon du Roguez apportera une possibilité de développement aux entreprises déjà implantées sur le territoire de la Métropole, voire d’en attirer de nouvelles. Conclusion Depuis 2008, à travers toutes les actions que j’ai menées et que la Chambre de Commerce et d’Industrie a toujours soutenues, je n’ai eu qu’un objectif : favoriser l’investissement sur le territoire de la Métropole Nice Côte d’Azur, consolider notre tissu existant, diversifier notre économie, rayonner davantage et ainsi, au total, augmenter la richesse collective et créer des emplois. Dans un contexte de crise mondiale, l’une des plus dures et des plus importantes que nous ayons connues, l’audace et le courage dont font preuve tous les jours les entrepreneurs doit être souligné et salué. Les résultats de l’année 2011 le prouvent : l’économie Métropolitaine non seulement résiste mais progresse, sauf en matière de chômage malheureusement. Notre ambition, au travers de la stratégie de la Métropole, et notamment au travers des projets de l’Eco-Vallée, est de relancer l’emploi et même de le hisser à un niveau sensiblement supérieur dans les années qui viennent. 6