Dorian Gaudin - Galerie pact

Transcription

Dorian Gaudin - Galerie pact
Communiqué de presse
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Dorian Gaudin
Second offense
8 Sept. - 15 Oct. / Paris, France
pacte avec Gianni Motti (Galerie Perrotin)
Usine dans laquelle Dorian Gaudin réalise l’anodisation de ses oeuvres sur aluminium, NYC, USA, Courtesy pact
La galerie pact est heureuse de présenter la première exposition personnelle en Europe de l’artiste
franco-américain Dorian Gaudin, du 8 septembre au 15 octobre prochain. L’exposition mettra en
relation le travail de Gaudin avec celui de Gianni Motti, dont une pièce sera prêtée par la galerie Perrotin.
Le titre de l’exposition, « Second offense » (i.e « Récidive » en français) est un clin d’oeil à la violence
du mouvement de l’installation de Dorian Gaudin, vingt ans après le tremblement de terre revendiqué
par Gianni Motti en Rhône Alpes. Allusion à la seconde exposition personnelle de l’artiste, ce terme trouve par ailleurs écho dans les
tensions socio-politiques qui secouent actuellement les Etats-Unis -lieu de résidence de Gaudin.
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Communiqué de presse
« La fin est dans le commencement et cependant on continue »
Samuel Beckett, Fin de Partie, 1957, Ed. de Minuit
« Second offense » de Dorian Gaudin pourrait être une mise en scène du théâtre de l’absurde à
l’ère du tuning: l’interprétation ingénieuse d’un dialogue répétitif et percé de silences entre deux
aveugles paraplégiques aux mouvements limités (par exemple). Les vérins télescopiques en plus. L’espace de la galerie est transformé en scène contiguë où le visiteur devient spectateur, mis à
distance (et en danger) par le mouvement contrôlé mais brutal de cette mécanique anthropomorphe. L’artiste érige une surface noire et lisse qui combine l’élégance minimaliste des années 70 à l’humour
méta-mécanique des premières expérimentations d’art cinétique. John McCracken et la loi de
Murphy en somme, puisque tout ce qui monte, chez Gaudin, doit forcément redescendre.
Sa sculpture mobile à l’apparente simplicité est mue par un système aussi complexe que son effet
est déceptif : la surface se dresse à la verticale, fière, elle tente l’équilibre, cherche sa fonction,
avant de s’écraser lourdement au sol. Elle souffle, exhale un soupir, abandonne l’effort. Sorte de
machine célibataire qui peine à maintenir le désir, d’objet sisyphéen qui porte en lui sa propre fin
et rejoue en boucle sa faillite. Pour sa première exposition personnelle dans une galerie parisienne, Dorian Gaudin a choisi de faire
dialoguer son installation avec une pièce de Gianni Motti, Revendication, Terremoto, Rhône-Alpes, 1994.
À l’inverse de Gaudin, qui développe une ingénierie intriquée au service d’un effet limité, Motti
joue l’économie de moyens en proposant trois documents qui laissent entendre qu’il est responsable
d’un tremblement de terre. L’action de l’un comble le manque de l’autre. Et vice versa. Dans le
fond, les deux artistes théâtralisent le néant en jouant sur les échelles (physiques et médiatiques)
et sur la grandiloquence, un peu ridicule, d’un système qui fonctionne en vase clos.
Myriam Ben Salah
Dorian Gaudin (né en 1986 à Paris, France) vit et travaille à New York. Sa réflexion porte essentiellement sur l’installation et l’univers de la machine. Les travaux de Gaudin ont été présentés
dans des expositions de groupe, notamment à la galerie C.L.E.A.R.I.N.G à Bruxelles ; au DUMBO
Arts Centre de Brooklyn (NY, USA), au Palais de Tokyo à Paris, et récemment à Zurich, en parallèle de la Manifesta dans le cadre de l’exposition «Your memories are our future» curatée par le
Palais de Tokyo (Julien Fronsacq) dans les studios du producteur A-Crush. Sa première exposition
personnelle s’est tenue à la galerie Nathalie Karg, New York, en Février 2016. Son exposition à la
galerie pact à Paris sera son tout premier solo show en Europe.
galeriepact.com - [email protected]
Mardi - Dimanche de 11h à 19h
70 rue des Gravilliers 75003 Paris
pact
galerie_pact

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