Pour - Ville de Bobigny
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LE JOURNAL DE LA VILLE Portraits Des collégiens s’exposent à la Bib p. 13 PHOTOS : SANDRINE ROUDEIX BONJOUR BOBIGNY RÉUSSITE SOLIDAIRE Un succès ne vient jamais seul V i e s c ol a i r e e t © stephanie de boutray Les rencontres “Je réussis ma vie avec ma ville” ont démarré. Treize rendez-vous pour échanger et cultiver l’esprit d’entraide. P . 5 p é r i s c ol a i r e : Le temps de l’enfance Une série de rencontres pour redéfinir les rythmes scolaires. p a g e 2 HEBDOMADAIRE N° 665 SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013 ON EN PARLE < 2 VIE SCOLAIRE ET PÉRISCOLAIRE Place à la concertation L La Ville entame une série de rencontres afin d’établir son Projet éducatif local en vue de la réforme des rythmes scolaires qui prendra effet à la rentrée 2014. apprentissages des enfants. Le décret prévoit le retour à la semaine de quatre jours et demi avec une matinée de classe le mercredi matin, sauf dérogation pour le samedi matin. Les élèves bénéficieront toujours de 24 heures d’enseignement, mais auront trois heures d’activités périscolaires de plus à répartir dans la semaine. Il sera possible de les inclure après la pause déjeuner ou après 15 h 45, voire de les répartir en 1 h 30 sur deux jours. Une après-midi complète peut également être dévolue à ces activités périscolaires. Ce sont aux collectivités territoriales de choisir ces aménagements. Diagnostic. Le décret sur la réforme des rythmes scolaires incite ainsi les mairies à définir un Projet éducatif territorial (PEDT), mais ne le rend en aucun cas obligatoire. “On a surtout entendu parler d’horaires, de questions pratiques d’emplois du temps, mais pas du fond du problème. Du coup, il n’y a pas eu de débat sur le contenu de ces temps qui concernent d’abord les enfants”, re- marque l’adjointe à la maire chargée de l’enseignement. “Nous sommes favorables à la semaine de quatre jours et demi de classe, mais il n’y a pas eu assez de concertation. Si on veut construire un projet cohérent, il faut que tout le monde réfléchisse ensemble, et pas chacun dans son coin. Notre but est de permettre à un maximum de gens de maîtriser les enjeux éducatifs”, ajoute Laurence Blin. La municipalité entend ainsi réaliser un “vrai” diagnostic avec les points forts et faibles de la Ville sur les activités éducatives, sportives et périscolaires. Pour Laurence Blin, “les expériences menées dans les écoles Paul-Éluard, Paul-Vaillant-Couturier et Marcel-Cachin – qui alternent 45 minutes de soutien scolaire avec 45 minutes de loi- sirs – sont intéressantes” et obligent Éducation nationale et centres de loisirs à travailler de concert. Le PEDT se doit justement de garantir une continuité éducative entre les projets des écoles et les activités proposées aux élèves en dehors du temps scolaire. Co é d u c at i o n . D a n s c e contexte, la question des devoirs reste centrale. D’où un premier atelier sur ce sujet qui a rassemblé Daniel Verba, directeur de l’IUT de Bobigny, et Patrick Rayou, professeur en sciences de l’éducation à l’université de Paris-VIII. Dans un ouvrage* publié fin 2009, ce dernier reconnaît les “vertus cognitives” du travail écrit après la classe, mais fait en interne sous l’œil vigilant d’enseignants volontaires, comme les “études surveillées” auparavant. Les devoirs à la maison sont facteurs d’inégalités sociales et pourtant ils résistent aux nombreuses injonctions ministérielles de ne donner que des leçons. Parce qu’ils sont, selon Patrick Rayou, “l’un des rares objets qui circulent entre les familles et l’école”. Le second atelier, prévu le vendredi 31 mai à 18 h 30 au salon d’honneur, sera d’ailleurs dédié à la coéducation. La place des parents dans l’institution scolaire sera ainsi au centre du débat. Également convié à ce deuxième rendez-vous, Daniel Verba a écrit un ouvrage en 2006, toujours d’actualité, Échec scolaire : Travailler avec les familles (Dunod), dans lequel il rappelle combien l’école reste une forteresse pour les parents, notamment les plus défavorisés. Autre intervenant de ce vendredi, le psychologue Tim Greacen a quant à lui démontré que “la construction d’une relation positive entre parents et enseignants contribuait à la réussite scolaire de l’enfant”. Laurence Blin tient à souligner que “quelques écoles de la ville” ont mis en place “des groupes de paroles entre parents et enseignants”. Les débats sont ouverts. Frédérique Pelletier *Faire ses devoirs. Enjeux cognitifs et sociaux d’une pratique ordinaire, Patrick Rayou (sous sa direction), Presses universitaires de Rennes. Ces rencontres seront aussi l’occasion d’entendre la voix des enfants que l’on a peu écoutés nationalement. SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013 PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY a Ville mettra en place les nouveaux rythmes scolaires à la rentrée 2014. Un choix délibéré, voté en conseil municipal en février dernier afin de prendre le temps de consulter chacun des partenaires. Et il y en a beaucoup. Enseignants évidemment, enfants, parents d’élèves, éducateurs sportifs, animateurs, ATSEM, et associations d’éducation populaire ont déjà été invités à participer au premier atelier du 21 mai sur la question des devoirs après la classe. Cette réunion et d’autres à venir serviront à bâtir un “Projet éducatif local”. Un questionnaire sera également distribué aux enseignants et aux parents d’élèves le 8 juin lors d’un forum élargi à l’ensemble de la population. La psychologue, Claire Leconte, qui a conseillé Vincent Peillon sur cette réforme avant d’en critiquer son manque d’ambition, interviendra ce samedi-là. Ce sera aussi l’occasion d’entendre la voix des enfants que l’on a peu écoutés nationalement. Cette réforme, qui s’inscrit plus largement dans la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République, a pour but “la réussite de tous dans le premier degré” en favorisant une organisation de la semaine scolaire moins fatigante et plus favorable aux AC T UA L I T É S < 3 CANAL 93 © stephanie de boutray Boum contre le racisme Près de 200 enfants ont pris part à la fête. H abillée de lumières, une des salles de Canal 93 s’est transformée, mercredi après-midi, en discothèque réservée aux enfants. Pour la deuxième année consécutive, les centres de loisirs ont réuni “190 enfants issus des quartiers de la ville et du Conseil municipal des enfants autour d’une boum contre la discrimination et le racisme”, explique Senami Anani, directeur du centre de loisirs Victor-Hugo. Auparavant, les enfants âgés de 9 à 12 ans s’étaient penchés sur ce thème lors de discussions. Un projet né à la suite de “la visite de l’exposi- tion « Exhibitions : l’invention du sauvage » de Lilian Thuram au musée du quai Branly en 2012”, précise-t-il. En cette après-midi dansante, les petits enflamment la piste en reprenant la danse du cheval sur le Gangnam Style du chanteur sud-coréen Psy. Sur la scène, derrière les platines, le Dj mixe et crée une ambiance tropicale. Sous la chaleur des projecteurs, les filles dansent collé-serré sur les tubes de Colonel Reyel, Keen’v et Magic System. Quant aux garçons, certains entrent sur la piste en moonwalk, tandis que d’autres, paralysés par PSA AULNAY Sortie de grève la timidité, restent assis sur les chaises. “Il fait très chaud ! Moi, j’attends du Sexion d’Assaut pour danser”, se justifie Killian, 9 ans, accoudé au minibar. Invité via facebook, Abdel Sadi, premier adjoint à la maire, a souligné “l’engagement de l’équipe éducative” avant de s’adonner à quelques pas de danse. Élu au Conseil municipal des enfants, Hamza n’oublie pas le message de la fête cousu sur son bracelet gris. Il a par ailleurs choisi une citation de l’écrivain britannique H. G. Wells : “Notre vraie nationalité est l’humanité. Quelle que soit la couleur de notre peau, nous sommes tous égaux”, explique-t-il. À 10 ans, Nicolas voit déjà une autre forme de discrimination. “À l’école, les enfants ne sont pas tolérants. J’ai un ami malade du cancer. Il a dû se raser le crâne. Depuis, il est la risée de tous, il est rejeté. Pour moi, le fait de ne pas l’accepter, c’est discriminant”, confie-t-il attristé. Dernières chorégraphies et les enfants visionnent un court-métrage réalisé par la fondation Lilian Thuram, en se remémorant que la faiblesse de l’être humain est de stigmatiser les différences. D. Théobald A près quatre mois de grève, les salariés de l’usine PSA d’Aulnaysous-Bois ont voté, vendredi 17 mai, la fin de leur mouvement de protestation. Un communiqué de la CGT a annoncé la signature d’un protocole de fin de grève avec la direction garantissant l’annulation des poursuites pénales et des sanctions disciplinaires contre les grévistes, dont quatre avaient été licenciés. De son côté, la CGT abandonne son recours en justice contre le plan de sauvegarde de l’emploi, voté fin avril par la direction et les autres syndicats. Rodolphe Feger, syndicaliste CGT, évoque sa “fierté d’avoir réussi à tenir tête aux dirigeants de Peugeot pendant quatre mois”. “Ce sont eux qui ont fini par craquer. Certes, on n’a pas gagné sur toutes les revendications, mais on a obtenu le maximum de ce qu’on pouvait obtenir à 200”, poursuit le syndicaliste balbynien, satisfait de “la réintégration des camarades licenciés qui pourront bénéficier des mêmes conditions de départ que les autres grévistes”. Rodolphe Feger précise que la fin de la grève ne signifie pas pour autant la reprise du travail. Il y a encore des salariés en chômage technique puisque l’équipe d’après-midi est mise au repos jusqu’au 10 juin. Mardi 21 mai, “une fin de grève festive a été organisée dans l’usine avec la rencontre des deux équipes du matin et de l’après-midi”. Karim Nasri KARL-MARX Une nouvelle pharmacienne TOURNOI KKWET “C Il y a encore trop d’accidents sur la route, c’est important d’apprendre les règles de circulation”, annonce l’habitant de Saint-Denis. Arrivé en finale, il motive ses troupes avant de fouler la pelouse. “Pour l’instant, nous sommes confiants. On n’a fait qu’un match nul. On peut battre le Barça”, s’enthousiasme Loïc au poste d’attaquant. Après le coup d’envoi, les Marseillais dominent facilement le match. Gédéon ouvre le score mais le Barça ne tarde pas à égaliser. Match nul à une minute de la fin, l’épreuve des tirs au but s’amorce pour départager les adversaires. L’OM s’impose finalement 5 à 4. “La victoire, c’est grâce à notre esprit d’équipe. Nous avons gagné tous ensemble”, La pharmacie de Sarrah Cherrid (au milieu) devrait déménager rue Miriam-Makeba à l’automne. D © serge barthe e tournoi est en mémoire de tous ceux qui sont décédés brutalement sur la route”, pouvait-on lire à l’entrée du stade AugusteDelaune où s’est déroulée, dimanche dernier, la 12e édition du tournoi KKWet. Vingt équipes de foot, composées de joueurs âgés de 9 à 14 ans, ont pris part à cette compétition visant à pérenniser l’action de prévention routière auprès des Balbyniens. “Nous relayons l’information pour changer les comportements. La moto reste une plaie chez les jeunes”, lâche Smaïn Mohammedi, de l’association KKWet. Aujourd’hui, Gédéon s’improvise capitaine de l’Olympique de Marseille. “C’est la première fois que je viens ici. © Sylla Grinberg La prévention routière sur tous les terrains se félicite le capitaine. Outre les matchs de foot, des ateliers pédagogiques étaient proposés par la Croix-Rouge, l’association Vie Libre et les centres de loisirs. Les enfants ont notamment assisté à une simulation d’accidents réalisée par un cascadeur. Doriane Théobald epuis le 1er mai, une nouvelle pharmacienne est arrivée sur la dalle Karl-Marx. Sarrah Cherrid vient de reprendre l’officine tenue pendant 35 ans par M. Hoang. “J’arrive dans un quartier où les gens ont grandi avec leur pharmacien. Certains ont même pleuré en apprenant son départ à la retraite”, raconte la jeune femme, ravie de son nouveau point de chute. “Je constate une grande fidélité à la pharmacie. Il y a des habitués qui viennent de PaulÉluard malgré l’accès difficile à la dalle”, indique Sarrah SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013 Cherrid qui, depuis 2004, a exercé dans différentes villes de banlieue. Quand l’opportunité de reprendre une officine s’est présentée, elle n’a pas hésité à franchir le pas. Surtout que le projet de rénovation urbaine à Karl-Marx prévoit à terme le déménagement de la pharmacie au rez-de-chaussée du nouvel immeuble de l’OPH, à l’angle des rues BernardBirsinger et Miriam-Makeba. “Nous sommes dans l’attente de l’autorisation de l’Agence régionale de santé. Si tout va bien, on déménage en septembre.” Karim Nasri AC T UA L I T É S < 4 EN PHOTOS TRIBUNAL Vendredi 17 mai au TGI de Bobigny. “L evez la main droite et dites : je le jure”, commande la magistrate. Le témoin s’exécute et répond alors aux questions qui lui sont posées. Dans cette salle d’audience du tribunal de grande instance (TGI) de Bobigny, tout paraît normal : les juges et les avocats sont en tenue et le public est à l’écoute d’un procès qui se tient à la suite de la mort par overdose d’un toxicomane âgé de 35 ans. Trois adolescents y sont poursuivis pour homicide involontaire et trafic de stupéfiants. Mais la scène n’est pas si banale que cela : tout ici est purement fictif ! C’est en effet à l’initiative du Conseil départemental de l’accès au droit de la Seine-Saint-Denis (CDAD 93) que des collégiens du département ont participé, vendredi 17 mai, à des procès reconstitués. Les jeunes avaient planché en amont sur un dossier PHOTO : SERGE BARTHE d’instruction d’une vingtaine de pages, bâti sur un mélange d’affaires réelles. Il leur appartenait ensuite de construire plaidoiries, réquisitoires et témoignages. Objectif : leur faire appréhender un univers qu’ils connaissent finalement assez mal, ou alors seulement par le prisme déformant du cinéma ou des séries télévisées. Plusieurs élèves d’une classe de 4e du collège Georges-Martin d’Épinay-sur-Seine s’étaient ainsi réparti les rôles : avocats, accusés, témoins, procureur. Seule la juge qui préside est une vraie magistrate du TGI. “L’idée est de leur montrer comment la justice est rendue. Et – qui sait ? – cette journée va peutêtre faire naître des vocations parmi certains d’entre eux ?” indique Christine Renaud, la secrétaire générale du CDAD 93. Pour Rémy Heitz, le président du tribunal de Bobigny, “c’est une manière de leur faire accomplir un acte de citoyenneté, mais également l’occasion pour eux de sortir d’une vision manichéenne de la justice”. Daniel Georges Arivem. Après les réunions, les délégations et les pétitions, place à la fête. Les membres de l’association des riverains mobilisés contre le projet d’usine de TMB-méthanisation ont organisé, mercredi 15 mai, un moment festif pour “partager l’exceptionnel travail citoyen réalisé ensemble”. PHOTO : HENRI PERROT PHOTO : SYLLA GRINBERG Vrais élèves pour procès fictifs Hip-hop. Variation sur le thème culinaire par la compagnie Racines carrées. Une inventivité saluée par le public du festival Danse Hip Hop Tanz, samedi dernier à Pablo-Neruda. EN BREF confiés à l’entreprise La Moderne, se dérouleront de la mijuin et la mi-juillet. À terme, après la fin des constructions en cours dans le quartier, une aire de jeux définitive verra le jour. Vandalisme Vol au Hal’Shop “C’est écœurant”, “Inadmissible !”, “C’est grave, il n’a même pas ouvert qu’il se fait déjà cambrioler !” L’indignation des passants était palpable dimanche 19 mai au matin. Ils ne pouvaient retenir leur colère en découvrant la vitrine brisée de la supérette qui s’apprêtait à ouvrir rue Karl-Marx, au rez-de-chaussée de la nouvelle résidence Les terrasses d’Éole. Dans la nuit, des individus ont brisé la devanture “pourtant aux normes de ce qui se fait pour les commerces”, comme le signale M. Lahoucine, directeur d’exploitation de l’enseigne Hal’Shop, qui parle de bonbons et de quelques produits alimentaires dérobés. Cette intrusion nocturne risquait surtout de compromettre l’ouverture programmée pour le mercredi 22 mai. Le responsable de l’enseigne s’est donc mobilisé tout au long de ce week-end prolongé pour organiser la sécurisation des locaux et la réalisation des réparations. Mardi matin, de nouvelles marchandises ont été livrées par palettes entières et les salariés assuraient la mise en rayon. “Il y a encore l’étiquetage à réaliser”, relève M. Lahoucine. Il précise qu’excepté son rayon charcuterie halal, un magasin Hal’Shop offre toute la diversité de produits alimentaires que l’on peut trouver partout ailleurs. K. N. Pique-nique revendicatif Le Collectif de parents d’élèves du 93 organise un pique-nique festif et revendicatif, dimanche 26 mai au parc départemental GeorgesValbon à La Courneuve. Cette “garden-party” est l’occasion de poursuivre la mobilisation et de préparer la rentrée 2013. Rendez-vous à 12 heures. Le parcours sera fléché depuis les entrées Montjoie et Marville. PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY Prochainement, une aire de jeux provisoire pour les moins de 3 ans sera réalisée sur la sente Juliette-Drouet, dans le nouveau quartier HenriWallon. Les travaux, qui sont Maïma Lokho. Danses rythmées non-stop ! La piste de la salle Max-Jacob n’a pas désempli lors de la soirée festive organisée par l’association de femmes sénégalaises, samedi 18 mai. Travaux Pendant que se poursuit la création d’une rampe provisoire en bois dans les jardins de l’hôtel de ville, l’opération de démolition, dans la nuit du 28 au 29 mai prochain, d’une partie de la dalle en béton est engagée. Le chantier a été sécurisé et des saignées sont réalisées au marteau-piqueur pour délimiter la rampe à raser du parvis de l’hôtel de ville. PHOTO : SERGE BARTHE Aire de jeux Cyclo. Comme ici à Charmentray (77), 1er point de ravitaillement de la 1re course proposée (48 km), c’est en toute convivialité que les amateurs de cyclotourisme ont participé, dimanche, à la 4e édition de “La Balbynienne”. Deux autres distances étaient programmées (78 et 124 km) par l’association BoVéLo. SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013 AC T UA L I T É S < 5 ussitere Jusqu’au 28 juin, la ville de Bobigny organise une nouvelle série r éo s lidai de rencontres autour de la réussite. Votre journal reviendra TRAMWAY T1 Une pétition pour améliorer le service chaque semaine sur ces rendez-vous. CŒUR DE VILLE Soirée d’ouverture © stephanie de boutray de voir son court-métrage À cœur ouvert sélectionné au Short film corner du festival de Cannes. Le second, journaliste d’origine vénézuélienne, souhaite monter un webdocumentaire sur les femmes qui réussissent à Bobigny. C’est la maire elle-même qui a ouvert cette première salve de rendez-vous, mardi 14 mai à l’hôtel de ville. Pour l’occasion, d’anciens Balbyniens aidés par la Mission réussite solidaire depuis 2007 sont venus témoigner, à l’image d’Ayékoro Kossou. Tous n’ont pas été accrédités pour la Croisette, mais beaucoup se sont vu payer une partie de leur formation ; d’autres ont carrément trouvé du travail ou réalisé des projets personnels comme participer au Marathon de Paris. “Les gens qui viennent nous voir n’ont pas forcément besoin d’argent, ils veulent souvent des contacts”, a rappelé Gilles Béranger d’Adeziv (Association de la zone industrielle des Vignes), qui fait partie de la commission d’attribution des contrats. Ce soir-là, d’autres habitants – jeunes et moins jeunes – étaient venus chercher une aide financière pour suivre une formation. Beaucoup ont une fois encore confirmé la difficulté de trouver un stage, notamment en alternance. La soirée s’est close avec des rencontres individuelles, auprès d’agents municipaux notamment. Frédérique Pelletier © Sylla Grinberg C’ est ça aussi, les rencontres “Je réussis ma vie avec ma ville”. Une poignée de main et un numéro de téléphone échangés en off à la fin de la réunion. Quand il a entendu qu’Ayékoro Kossou avait signé un contrat de réussite solidaire qui lui a permis de revenir à ses premières amours, le cinéma, cet autre quadragénaire a vu en ce réalisateur, informaticien à la base, un allié potentiel. Le premier vient Le T1 victime de son succès et du manque de moyens. sagers, élus du département et militants du Front de gauche s’étaient donné rendezvous, jeudi 16 mai, devant le siège du Stif (le Syndicat des transports d’Île-de-France), situé rue de Châteaudun à Paris, pour faire part de leur mécontentement à propos du fonctionnement du T1. “L’augmentation du nombre d’usagers n’a jamais été accompagnée des moyens nécessaires, tant concernant le nombre de rames en circulation que des personnels affectés à leur maintenance”, était-il écrit dans une lettre qu’ils ont remise – en plus d’une pétition signée par plus de 3 000 personnes – à l’un des élus du Stif qui les a reçus en délégation. Les usagers sont en effet nombreux à dénoncer le nombre insuffisant de rames – de plus en plus vétustes – en circulation, ainsi que U PONT-DE-PIERRE Entre rêve et réalité © stephanie de boutray “A u jourd’hui, la majorité des demandes portent sur le concret. Dans les précédentes éditions, il y avait beaucoup plus de rêves dans les projets”, analyse Ali Maklouf, responsable de l’entreprise Citélum et l’un des premiers acteurs économiques à accompagner la municipalité dans le dispositif de Réussite solidaire. “À l’évidence, le climat de crise y est pour quelque chose dans cette quête de l’immédiateté”, commente pour sa part Serge Bocquet, conseiller municipal, à la fin de la rencontre qui a drainé une quarantaine de jeunes à la mairie de proximité Racine, jeudi 16 mai. À l’instar de Daniela, en terminale STG à Louise-Michel, venue rechercher un job d’été et “de l’aide pour trouver un patron en vue d’une formation en alternance dans les métiers du commerce”. Dans la salle, plusieurs personnes expriment le désir d’un travail pour les prochaines vacances, tel David, 18 ans, fort d’une “expérience de livreur”. Aline, 21 ans, est étudiante en 2e année à l’école d’infirmières de Bobigny. Elle est également en quête d’un job d’été : “Je pourrais trouver des vacations à Avicenne mais pour changer un peu, je préfère exercer ailleurs qu’à l’hôpital.” La future infirmière recherche aussi des informations sur les aides au permis de conduire. En formation de steward, Richard, 21 ans, espère néanmoins boucler la troisième partie de son Bafa. Pour cela, il compte trouver un financement auprès de la Ville. Pour les projets de profes- sionnalisation, notons celui de Jeffrey, 18 ans, en quête d’un patron pour que son rêve de boulanger devienne une réalité à l’issue d’un CAP de deux ans. Ou encore le choix d’une reconversion totale de dessinateur-projeteur à artisan-chocolatier que souhaite concrétiser Suleyman, à l’aube de ses 33 ans. “La Ville m’accompagne pour l’achat des ustensiles et de l’uniforme”, explique celui qui a bénéficié, en 2009, d’un coup de pouce pour réaliser son rêve : rallier la Turquie à vélo, soit 1 200 kilomètres parcourus en quinze jours. Karim Nasri les pannes récurrentes sur ce réseau. Bobigny était représentée ce jour-là par deux de ses élus, Benjamin Dumas et Diven Casarini. Pour ce dernier, “le T1, usé, est victime de son succès. Il importe donc que les pouvoirs publics répondent à la demande des usagers, pour la plupart issus des quartiers les moins favorisés. Il ne faudrait pas que notre département soit mis à l’index.” Plusieurs machinistes du T1 étaient là également. “Car les agents sont aussi des usagers”, fontils remarquer, en déplorant que “la ligne ait récemment été prolongée sans que l’on anticipe les problèmes de régularité que cela implique”. Eux aussi dénoncent donc le manque de moyens affectés à la plus ancienne ligne de tramway d’Île-de-France, qui fut inaugurée il y a vingt et un ans. Daniel Georges Travaux de maintenance La portion des voies du T1 reliant Saint-Denis à Bobigny va prochainement faire l’objet d’opérations de maintenance. Pour réduire la gêne occasionnée, deux phases de travaux sont prévues : la première va générer des interruptions de service entre les stations Théâtre-Gérard-Philipe et Hôtel-de-Ville-de-La-Courneuve les mardis soir à partir de 20 heures jusqu’au 2 juillet. Un service de bus de remplacement – siglé “Bus T1” – sera alors mis en place. À noter que le mardi 25 juin, c’est la portion située entre les stations La Courneuve-8-Mai-1945 et Pablo-Picasso qui sera concernée. Les interruptions de service dues à la seconde phase de maintenance – qui aura lieu durant les mois de juillet et août entre les stations La Courneuve-6 routes et La Courneuve-8-Ma-1945 – ne sont pas encore connues, indique la RATP. D. G. ussitere r éo s lidai Prochains rendez-vous Jeudi 23 mai à 19 heures, bibliothèque Elsa-Triolet. Mercredi 29 mai à 16 heures, Canal 93. SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013 VIE PRATIQUE <6 INFOS VILLE PERMANENCES 17 H -19 H 29 mai RESTAURANTS SCOLAIRES DU 27 AU 31 MAI Lundi 27 : carottes râpées, sauté de bœuf, purée, coulommiers, compote de fruits. Mardi 28 : salade de pommes de terre, sauté de dinde au curry, haricots beurre, fromage ail et fines herbes, fruit. Mercredi 29 : tomate au basilic, chili con carne et haricots rouges, riz, petits suisses, spéculoos. Jeudi 30 : salade de maïs, paupiettes de veau, carottes au jus, édam, fruit. Vendredi 31 : melon charentais, filet de poisson, ratatouille, fromage de brebis, tarte au chocolat. MAIRIE ANNEXE AILLAUD MAIRIE ANNEXE EPSTEIN MAIRIE ANNEXE RACINE ÉTAT CIVIL Mariage Weihui Huang et Xiaohu Zhang ● Sahayamalar Francis Figurado et Kirupainathan Sutharsan ● Ikram Labiod et Redouane Amirouche ● Yanhong Chen et Shaojing Fang ● Amrita Beeharry et Romesh Aukhajah ● Décès ● Josephe Anglio, née Bervin ● Monique Douce, née Guillemin ● Antoine Nabett MENUS Le Siresco entreprend la dernière phase des travaux de rénovation et de restructuration de l’unité de production culinaire de Bobigny du 13 mai au 5 juillet. Pendant cette période, les repas sont réalisés avec la contribution de l’unité de production d’Ivry-sur-Seine, en partenariat avec quatre autres syndicats intercommunaux et deux villes gestionnaires de cuisines. concours Bo bi gny fleurie BANDEAU indd 1 Leçon d’histoire, une jeune fille antillaise revit le passé colonial et l’histoire esclavagiste de son pays. Avec la participation de l’Association des Africains de Bobigny, de l’association Siguidia, de l’espace jeunes de la paroisse Saint-André et de la chorale des paroisses de Bobigny. 왘19 h : dépôt de gerbes de fleurs et intervention de Catherine Peyge. Déjeuner sur l’herbe Prochaines initiatives 12 juin JEUDI 23 MAI. Cérémonie en hommage aux victimes de l’esclavage et de la traite négrière 왘18 h 30 : hommage aux victimes de l’esclavage et de la traite négrière sur le parvis de l’hôtel de ville. Spectacle de la compagnie de la Pierre noire, Ouvrir à la bonne page : leçon d’histoire. À travers la mise en scène de la nouvelle de Maryse Condé, RETRAITÉS TOURISME 5 juin Commémoration Victimes de l’esclavages ● Vidéoconférence à la bibliothèque Elsa-Triolet sur “L’hôpital franco-musulman et son cimetière”. Samedi 25 mai à 15 h en partenariat avec le Cercle d’histoire locale. ● Journées de la rose à Chaalis. Samedi 8 juin. Tarifs : 32 €, non-adhérents : 34 €. 왘Office de tourisme de Bobigny – 125, avenue Jean-Jaurès. Tél. : 01 48 30 83 29. E-mail : offi[email protected]. Le CCAS propose aux retraités balbyniens un déjeuner gratuit sur l’herbe au parc de la Bergère le mardi 4 juin. Au programme : repas champêtre, animation dansante et promenade en péniche. Inscriptions obligatoires auprès du centre d’action sociale, à l’hôtel de ville ou dans les mairies de proximité. A contrario, la sortie au cœur de l’Armada de la liberté à Rouen, prévue le vendredi 7 juin, est complète. D’autres sorties sont programmées en Maison des parents BERLIOZ : ● Le samedi des parents : “La place des pères dans l’éducation”. SAMEDI 25 MAI À 14 H. Animée par l’association Saga. ● Petite enfance : “Mon enfant veut décider de tout !” MARDI 28 MAI À 17 H. Animée par Agnès Allal Rimbaud, psychologue clinicienne, et Pierrette Denelle, puéricultrice. ● Adolescence : “Les parents et la police, quel partenariat possible ?” JEUDI 30 MAI À 18 H. Animée par Georges Kritchmar et Sabine Jacques, thérapeutes familiaux de l’association Saga. ÉTOILE : ● “Penser à soi au quotidien, pas si facile !” JEUDI 6 JUIN À 9 H 30. Animée par Frida Livolsi Lainé, psychologue clinicienne. 왘Annexe de l’Étoile – 17, cité de l’Étoile. Tél. : 01 57 42 78 99. juin, juillet et août. 왘Renseignements au CCAS (1er étage de l’hôtel de ville) : 01 41 60 93 28 ou 01 41 60 93 29. Animations dans les foyers Le CCAS propose différentes animations dans les foyers. ● Foyer Ambroise-Croizat : fabrication et dégustation de pâtisserie le vendredi 31 mai à partir de 13 h 30. 왘Renseignements et inscriptions : 35, rue de Vienne (01 48 47 26 87). Résidence Gaston-Monmousseau : Journée du bien-être le vendredi 24 mai à partir de 9 h 30. Journée de détente avec massage des mains et de la tête, massage du visage, réflexologie. Inscription obligatoire à l’un des massages. Participation : 10 €. Fête de Monmousseau, le samedi 1er juin à partir de 11 h 30. Buffet froid et orchestre. Participation : 15 €. ● 왘Renseignements et inscriptions : 36, rue de la République (01 48 31 17 64). ENCOMBRANTS Collecte des déchets Le ramassage des déchets et leur traitement reviennent désormais à la communauté d’agglomération Est URGENCES PHARMACIE DE GARDE DIMANCHE 26 MAI Pharmacie Adeoti Zouari 60, RUE SAINT STENAY, DRANCY. TÉL. : 01 48 36 02 30. DIMANCHES, JOURS FÉRIÉS. >Maison médicale de garde de Bobigny et Drancy. Appeler le 15. 25, BD PAUL-VAILLANT-COUTURIER À DRANCY. ensemble. Un numéro vert, accessible aux habitants des neuf villes concernées, est mis en place. 왘Info déchets : 0 805 055 055 (appel gratuit depuis un poste fixe). Attention : ce numéro ne concerne que les questions de collecte des déchets. La propreté (balayage des rues, ramassage des feuilles, nettoyage des tags, déjections canines…) reste une compétence de la ville de Bobigny. 왘Contact propreté Bobigny : 01 70 32 42 00 ou 0 800 093 001 (appel gratuit depuis un poste fixe). DÉMOGRAPHIE Enquête de l’Insee L’Insee réalise une enquête sur le thème des ressources et des conditions de vie des ménages, jusqu’au 13 juillet 2013. L’enquête s’inscrit dans un dispositif statistique européen et porte sur les ressources et charges des ménages, les conditions de logement, ainsi que sur la formation, l’emploi et la santé des individus. À Bobigny, quelques ménages seront sollicités. Un enquêteur de l’Insee, chargé de les interroger, prendra contact avec certains d’entre vous. Il sera muni d’une carte officielle l’accréditant. L’enquête prend la forme d’un panel sur plusieurs années et certains des ménages concernés ont déjà participé aux collectes précédentes. Bulletin d’inscription À envoyer ou déposer à l’office de tourisme - 125 bis, rue Jean Jaurès - Bobigny - avant le 21 juin 2013 Nom et prénom Si adhérent n° Adresse Rue N° Bât. Étage Code postal Tél. Email Localisation du balcon Par rapport à l’entrée principale, avec les boîtes aux lettres, sur quel côté du bâtiment se situe votre réalisation ? (cocher) Appt. Ville S’inscrit au concours dans la catégorie Pavillon fleuri Balcon fleuri Cité ou résidence Commerce, entreprise, administration, institution Jardin d’école façade arrière façade gauche façade droite façade entrée principale 20/03/13 09:13 LES GENS D’ICI < 7 MARIE-ALINE DELAPORTE La bataille duraille Un peu par hasard, cette Balbynienne a un jour atterri à l’école Marie-Curie comme assistante administrative. Elle a dû se battre pour y rester… Portrait. M arie-Aline attend. “Le téléphone ne quitte pas ma poche.” Et elle bout d’impatience. “Je suis payée mais je ne peux pas travailler.” Une histoire de convention qui n’est pas encore signée*… Elle bout devant l’absurdité d’une situation qui la maintient dans la précarité. “Moi, je souhaiterais rester à temps plein, car il y a vraiment du boulot !” Depuis sept ans, elle travaille à l’école Marie-Curie. “Assistante administrative.” Un de ces “petits boulots” de l’Éducation nationale – ces emplois indispensables à la vie scolaire mais si souvent dépréciés. Modestie. Au début, ce boulot n’a rien d’une vocation. Après des années à alterner chômage et contrats à durée plus ou moins déterminée, Pôle emploi lui propose un jour un poste de secrétaire dans une école. “Je n’étais pas chaude”, avoue-t-elle aujourd’hui. Elle se rend à la journée d’information : c’était en 2007. “Depuis, je n’ai pas lâché.” Et elle s’est construit avec le temps un vrai attachement à ce rôle modeste et discret. Et aux enfants, que l’on voit grandir et changer au fil des ans. “Certains viennent me voir lorsqu’ils ont un chagrin ou une petite blessure. Je lâche tout, c’est la priorité.” Et c’est comme de dire que de travailler au sein d’une école, même lorsqu’on n’est pas enseignant, c’est d’abord accompagner l’enfant pour un bout de chemin. “Parfois, on se dit qu’on a bien réussi ! Pour certains on est inquiet aussi…” Marie-Aline découvre “l’envers du décor”, qu’elle n’avait jamais soupçonné en tant que parent d’élèves. Et ressent une vraie admiration pour les enseignants qui “sont là pour tout, qui ressentent les choses ; ça, c’est une vraie vocation, un travail de militant.” Galères. À cette mission, rien ne l’avait donc préparée. Elle en a pourtant connu des boulots : mais rien de comparable. Alors Marie-Aline raconte une vie faite de hauts et de bas. Employée administrative dans un centre de gestion, assistante dans un centre de formation, et même vendeuse en bijouterie ! Elle raconte ses quatre enfants, les galères qu’elle a partagées avec eux lorsqu’il était question d’affronter le monde de l’emploi. Entre intérim et apprentissage “chez des patrons qui n’enseignent rien !” “On nous dit qu’on est en train de fabriquer des “Tanguy”… mais comment faire ?” s’interroge-t-elle, en disant toute la difficulté des jeunes à construire leur vie. Elle raconte son quartier, PaulÉluard, où elle est arrivée en 1988 : “Je me sens chez moi…” Même si elle regrette “le manque de mélange entre les cultures”. Elle raconte son enfance “un peu rebelle” entre Stains et Drancy. “J’ai retrouvé mon père à 15 ans et je suis allée vivre chez lui.” C’était du côté de Mantes-la-Jolie. “Ça n’a pas plu à ma belle-mère…” dit-elle, avant de laisser s’installer un silence pudique. Encore aujourd’hui, “je n’accepte pas ce qui s’est passé”. Solidarité. Voilà donc la Balbynienne une fois de plus contrainte à l’attente. Suspendue à ce coup de fil qui tarde à arriver. Replongée dans les affres de cette rentrée 2011, lorsqu’elle a appris qu’elle était purement et simplement licenciée de l’Éducation nationale. “C’est arrivé trois jours après la rentrée.” Par un coup du fil, encore une fois. “On ne pouvait même pas discuter, on ne nous répondait “On ne peut pas faire l’école avec des personnels qu’on change tous les six mois. Les enfants ont besoin de stabilité.” même pas.” Et ce silence est sans doute ce qui la révolte le plus. Mais des pires moments peuvent naître les meilleurs souvenirs. En l’occurrence, ce seront ceux de la solidarité. Pendant qu’elle se démenait “toute seule à la maison”, les parents d’élèves s’organisaient, écrivaient une pétition, prenaient en main la résistance. Enseignants ou élus se joignent au mouvement. Et ce qui touche Marie-Aline, c’est de se sentir soutenue, SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013 reconnue – elle qui pensait ne pas compter, être transparente. “Je ne m’attendais pas à ça.” “Même si on est dans l’ombre, les parents savent bien qu’on est là. Je me suis rendu compte que mon boulot comptait.” Mobilisations. Délégations. L’école MarieCurie retrouve bientôt son assistante. Enfin, il faudra attendre encore quelques mois. Car entretemps, c’est Pôle emploi qui ne lui reconnaît plus le “profil” nécessaire pour un métier qu’elle exerce pourtant depuis cinq ans – et de nouveau la bagarre contre l’absurde reprend. “Je ne suis revenue qu’en février 2012.” Ju-jitsu. Depuis ? “Rien n’a changé” : toujours ces fichus contrats de six mois. Toujours à ne pas savoir de quoi les six prochains mois seront faits. Pourtant, “on ne peut pas faire l’école avec des personnels qu’on change tous les six mois. Les enfants ont besoin de stabilité.” À une époque, elle aurait hurlé, Marie-Aline. “J’étais du genre rageuse.” Comme cette fois où elle a littéralement jeté son CV à la tête d’un recruteur un rien trop inquisiteur. Elle ne ferait plus ça aujourd’hui. Peut-être grâce au sport, analyse-t-elle. Le ju-jitsu qu’elle découvre sur le tard – “pour moi c’est une question d’équilibre. Je recherche la beauté des gestes.” “Je suis devenue sage.” Et si elle continue à écrire régulièrement au ministre pour rappeler les précaires à son bon souvenir (un sentiment de révolte toujours intact), elle a appris à canaliser ses colères, à leur faire emprunter des chemins plus sereins. Sereine : c’est ainsi qu’elle souhaite poursuivre son chemin. Entourée des enfants de Marie-Curie qui sont devenus “[sa] fierté”. Stéphane Pariyski PHOTO : SYLLA GRINBERG *Depuis notre rencontre, elle a pu reprendre son travail. R E P O R TA G E < 8 Social. Une après-midi de permanence ordinaire avec Céline, bénévole au Mouvement pour la réinsertion sociale (MRS). L’antenne de Bobigny accueille les plus démunis des libérés de prison. Libres, mais seuls. Après la prison… L e rideau de fer qui libère la porte vient à peine d’être levé que la sonnette se fait déjà entendre. Céline fouille dans les gros classeurs verts étalés sur la table de la salle commune et en extirpe le dossier de Franck1. Elle le fait entrer le premier dans un bureau étroit, l’obligeant du coup à s’asseoir dos à la fenêtre. Enfin surtout à la vision de ses gros barreaux, de rigueur en rez-de-chaussée d’immeuble. Franck est sorti de Fleury-Mérogis il y a à peine une semaine : “Là, je réfléchis pas trop loin. Je fais les démarches, à temps plein, je pense qu’il me reste encore un mois de galère et qu’après, ça ira mieux. En entrant à Fleury, je savais que ce serait dur à la sortie, même pour une petite peine.” Franck a fait un mois et 27 jours de prison. Ça suffit pour acquérir certains réflexes. Comme d’avoir sur soi une masse de documents que les “accueillis” – c’est le nom que leur donne l’association – brassent à chaque question. Parce que même après une courte peine, reprendre sa place dans la vie du dehors implique souvent toute une liste de démarches. C’est pour les accompagner, les aider à classer les urgences que les bénévoles du MRS sont présents, trois fois par semaine. “Sorties sèches”. Accompagner les sortants de prison, le produit n’est pas très vendeur pour recruter des bénévoles. “Pourtant, dit Céline, c’est un bon poste d’observation de tous les dysfonctionnements de la société : ceux de l’éducation nationale et parentale, les jeunes délaissés qui partent à la dérive, le système des peines, leur justesse, et ce que produit la prison.” C’est un ancien juge d’application des peines qui S E M A I N E D U 2 3 AU 2 9 M A I 2 0 1 3 a créé le MRS. Au milieu des années 1970, il observait que le risque de récidive était 1,6 fois plus grand pour ceux qui sortent sans suivi, sans solution, en “sortie sèche”. Actuellement, ces sorties représentent 81 % des libérations2. Le projet d’insertion devrait être commencé et développé pendant le temps de détention, mais avec en moyenne 130 dossiers à suivre, les conseillers pénitentiaires d’insertion R E P O R TA G E et de probation ne font souvent que l’ébaucher. Même s’ils sont adressés là par les conseillers, au MRS, ce n’est pas l’institution qui écoute et oriente les libérés, mais des gens ordinaires ; ça change les rapports, ça permet d’établir la confiance. Vers l’autonomie. Ce n’est pas toujours facile. Sam a pris huit ans. Il n’a rien anticipé, rien demandé. Et à un détenu qui ne demande rien, on ne propose rien. Sam est très contrarié. “Je vois trop de monde, il faut tout redire à chaque fois, et je ne comprends pas tout, j’ai du mal à expliquer, je ne suis plus un jeune homme, j’ai 55 ans. Pourquoi je ne peux pas voir Malika?” Céline sort la fiche de suivi, reconstitue le parcours. Sam est venu avec des déclarations d’impôts à remplir. Pour Céline, c’est vite fait : un zéro dans la case et c’est tout. Nor- malement, Sam est suivi par le centre d’hébergement où il vit. Au MRS, il n’a qu’une simple domiciliation administrative, une adresse pour son courrier. Mais il a été déconnecté pendant des années et il se retrouve avec un empilement de dossiers administratifs à remettre à jour le plus vite possible, car le règlement de l’un dépend souvent du règlement de l’autre. Les bénévoles du MRS interviennent aussi en prison, pour un premier contact. Et éviter que le passage du monde de la justice et de la prison à celui de la vie quotidienne ne soit un rendezvous raté. Retrouver sa force d’initiative personnelle après la dépendance qu’implique la prison, demande d’avoir de la ressource. Et ceux qu’accueille le MRS sont les plus démunis. “On ne les prend pas par la main, on ne les emmène pas, dit Céline, on leur explique la marche à suivre, ça les aide à reprendre leur autonomie.” Écoute. L’an dernier, 105 personnes (98 % d’hommes) ont poussé la porte du MRS. Beaucoup venaient pour un hébergement, ils n’avaient plus de lien avec la famille, nulle part où aller. Le MRS gère cinq chambres d’hôtel à l’année et les loue pour six à huit semaines. Juste le temps de faire refaire ses papiers, déposer un dossier de RSA, chercher du travail, demander la CMU. Comment savoir ce qu’ils deviennent ensuite ? Céline détaille un groupe de 38 personnes suivies pendant plusieurs semaines. Huit ont désormais un logement à elles – et donc un travail –, cinq sont en centre d’hébergement avec un travail d’insertion, onze ont renoué avec la famille ou sont hébergées par des amis, trois ont été admises en centre de soins pour alcool ou toxicomanie, deux sont retournées en prison, deux autres sont en errance, et pour les sept dernières, on ne sait rien. Mais 100 % auront trouvé une écoute. Justement, Malika, la psychologue salariée de l’association, s’interroge. Un des hommes hébergé en chambre d’hôtel n’a pas appelé depuis deux semaines : “On s’en inquiète comme si on était leur propre famille, on se demande s’ils sont repartis en prison, ma- lades à l’hôpital… Surtout au début, il ne faut pas les lâcher.” Trois coups de fils plus tard, tout va bien, l’homme travaille toujours sur son chantier. Empathie. “On n’est pas là pour attendre un merci; du moment que les gens retrouvent leur dignité…” ajoute Céline. C’est rare, mais elle a l’exemple de “ce gaillard de 1,95 m suivi pendant plusieurs mois et qui au début s’effondrait en larmes, < 9 comme une sorte de tas de désespoir”, et qui a tenu à faire savoir qu’il s’en sortait. “Il y a plein de cas de figure parmi les gens qu’on voit. Certains ont fait des études, ils ont fait des bêtises, ils ne s’endurcissent pas tous dans la délinquance.” Trouver la bonne distance, “avoir de l’empathie mais ne pas tomber dans la compassion, être dans l’optimisme”, comme dit Céline, c’est af- Photos. Nous n’avons pas pu suivre les bénévoles du MRS à Fleury-Mérogis. Nous avons donc choisi d’accompagner ce reportage avec les photos que Grégoire Korganow réalise depuis 2011 pour le Contrôleur général des lieux de privation de liberté – les lieux d’enfermement en France. “J’essaie de saisir l’indicible, le temps qui s’arrête, la vie qui rétrécit, qui s’efface…” explique Grégoire Korganow. Il publiera l’ensemble de ce travail en 2015. Une infirmière écoute un détenu malade à travers la porte d’une cellule. S E M A I N E D U 2 3 AU 2 9 M A I 2 0 1 3 faire de temps, d’expérience. De formations aussi, que les bénévoles peuvent faire quand ils en ont le temps. En ce moment, ils tournent à une dizaine, certains en attendant de trouver un travail qui ne vient pas. C’est l’idée qui traverse l’esprit de Flavio. Depuis quelques minutes, il questionne Céline sur l’association qui lui loue sa chambre: “Je suis prêt à faire du bénévolat. En tant qu’ex-taulard, je connais les problèmes de l’intérieur. Et puis avant, j’étais aussi travailleur social.” Sylvie Spekter PHOTOS : GRÉGOIRE KORGANOW/CGLPL 1 - Les prénoms ont été modifiés. 2 - Selon les chiffres de la Conférence de consensus de la prévention de la récidive. WEB ville de Bobigny 2013 – graphisme Mai Huynh SPORT < 11 Football HANDBALL Défaite Un bilan mitigé Obligé de rejouer une rencontre arrêtée à la mi-temps en raison de vols dans les vestiaires balbyniens en mars dernier, l’ACB s’est incliné à Aulnay (1-0). Une défaite face au leader qui relègue les Balbyniens, toujours 2es, à neuf points. Avec tout de même un match en retard qui sera disputé le mercredi 22 mai chez le dernier, Drancy. La dernière journée de championnat prévue samedi n’y changera rien : les deux équipes seniors de l’ACB resteront dans leur division respective. Triathlon Longue distance PHOTO : JEAN-MICHEL SICOT PHOTO : JWILLY VAINQUEUR Le Balbynien est venu à bout du Grec Tzanos en finale. A près la double montée obtenue la saison dernière, les ambitions des deux équipes seniors de l’ACB n’étaient pas les mêmes à l’ouverture du championnat. Si les filles n’envisageaient qu’un maintien en Excellence régionale, les garçons visaient, eux, la montée au même niveau, ce qui leur aurait permis de quitter l’échelle départementale. Deux objectifs qui ont tenu la section en haleine durant toute la saison, pour ne parvenir au final qu’à un statu quo, alors qu’il ne reste qu’une journée à disputer. Les filles dans les temps L’équipe féminine (9e) a réa- lisé une saison en dents de scie avec un bilan de cinq victoires, un nul et quinze défaites, dont la dernière samedi (23-19) à Livry-Gargan, 7e. Une saison compliquée en raison notamment de plusieurs blessures de joueuses majeures, qui ont obligé les Balbyniennes à rester aux abords de la zone de relégation pendant de longues semaines. Les filles sont néanmoins allées chercher leur salut en remportant plusieurs rencontres face à des adversaires directs pour le maintien : Pierrefitte, Villierssur-Marne, Le Mée et Ivry. Ou tout du moins en parvenant à les devancer au goal-average particulier, dans le cas TENNIS Halys à Roland-Garros C e n’est pas encore son anniversaire – il fêtera ses 17 ans en octobre – mais pour Quentin Halys, c’est le plus beau des cadeaux. Le jeune Balbynien a en effet reçu une invitation pour participer, du mardi 21 au vendredi 24 mai, aux qualifications pour le tournoi principal de Roland-Garros. “Je ne m’y attendais pas trop et je suis super-content, a-t-il réagi. J’ai envie de profiter pleinement. C’est quelque chose d’incroyable et j’ai vraiment hâte d’y être pour tout donner.” Sans complexe et sans pression, grâce notamment à l’expérience emmagasinée lors des tournois du circuit senior auxquels il a déjà participé, Quentin Halys n’a pas manqué son entrée sur la terre battue parisienne en où chaque équipe a gagné une rencontre. “Depuis deux rencontres, on sait qu’on va se maintenir, confie l’entraîneur des Balbyniennes, Firmin Fazeuilh. On peut enfin souffler après cette saison difficile.” Les filles clôtureront leur championnat samedi par la réception de Blanc-Mesnil (4e), à 20 h à Wallon. Les garçons ratent la marche ! “Ils se sont tués tout seuls”, résume Fazeuilh, le directeur technique de l’ACB, quand il s’agit d’évoquer la saison de l’équipe masculine de l’ACB. Bien partis avec six succès consécutifs en entame de championnat, les Balbyniens ont ensuite connu de triomphant mardi matin du solide Taïwanais de 28 ans, Jimmy Wang, 150e joueur mondial (6-3, 6-4). Plus que deux succès et le jeune Balbynien serait alors qualifié pour le tableau principal de ce tournoi du Grand Chelem, au même titre que les Nadal, Federer et autre Djokovic… Au prochain tour, il sera de nouveau confronté à un joueur expérimenté de 28 ans, l’Indien Somdev Devvarman, classé 187e à l’ATP. Quel que soit le résultat, Quentin participera aussi au tournoi junior qui débutera le 3 juin, et où il espère faire mieux que son élimination en 8es de finale l’an passé (PHOTO). S. C. grandes difficultés quand il a fallu affronter les prétendants directs à la montée en région. Avec une double défaite contre Rosny (3e), une défaite et un nul contre Aulnay (2e) et un revers contre Villepinte (1er), la formation balbynienne s’est en effet rendue la tâche impossible, malgré un beau bilan de quatorze succès en 21 journées, insuffisant donc pour finir en tête. Il ne reste qu’une journée à l’ACB, 4e du classement à cinq points du fauteuil de leader, avec comme seul enjeu de pouvoir encore monter sur la 3e marche du podium. Une dernière rencontre de gala donc, puisque ce samedi à 18 h à Wallon, ce sera le leader Villepinte qui rendra visite aux Balbyniens. Un match qui aurait pu être la finale de ce championnat, offrant aux vainqueurs la montée, mais qui ne sera finalement disputé que pour l’honneur. Malgré cet échec, il faut rappeler que cette équipe a été recréée la saison dernière et que c’est déjà une victoire pour elle d’avoir atteint le haut du tableau. Et surtout d’avoir créé un groupe de jeunes joueurs prometteurs pour l’avenir, emmenés par leur capitaine Mohamed Benammou, 2e meilleur buteur du championnat avec 140 buts. Sans oublier le joli parcours en Coupe de France des équipes départementales, où ils ont atteint les 16es de finale après avoir passé quatre tours… Sébastien Chamois SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013 Premier triathlon de la saison sur distance olympique (1,5 km à la nage/40 km à vélo/13 km de course à pied) pour François Bertrand et Frédéric Paupert, respectivement 262e (2 h 52) et 264e (2 h 55) sur 550 participants. Paupert a d’autre part pris la 265e place sur 450 partants de la compétition Velostar, une course cycliste de 165 km parcourue en 6 h. Il participera par ailleurs le 1er juin aux Championnats du monde longue distance à Belfort (4 km à la nage, 120 km à vélo et 30 km de course à pied). Sprint Les triathlètes de l’ACB se sont également illustrés sur deux compétitions sur courtes distances (750 m à la nage/21 km à vélo/5 km de course à pied). Le samedi 11 mai à Versailles, pour la 1re étape du Championnat d’Île-de-France, avec la 185e place sur 393 partants de Tony Delabre (1 h 24) et la 380e place de Didier Baumgartner (2 h 02). Lors de la 2e étape organisée samedi à Verneuil, les deux compères se sont respectivement classés 49e (1 h 16) et 130e (1 h 30). Thomas Saillant a conquis une belle 47e place, synonyme de première place chez les jeunes. Athlétisme Les jeunes brillent Belle performance des jeunes athlètes de l’ACB engagés dimanche au 2e tour du Challenge Rousseau. Les deux relais 4 x 120 m poussines – composés de Dounia Abderrahmane, Sylia Ait Medjber, Laura Ciscar, Khétia Malulu, Thayri Bouaich, Sarah Lim, Nolwen Ndosala et Mina Bouaich – ont remporté leurs courses. Les benjamins Anissa Chamlong, Yann Tohon, Kimberly Linton et Yonathan Pies ont gagné le relais mixte. Sur demi-fond, Hugo Perrod (moustiques) a terminé second sur 600 m, tandis que la poussine Khétia Malulu a remporté le 1 000 m. LA SEMAINE DE BOBIGNY < 12 AGENDA JEUDI 23 MAI > MARDI 28 MAI CINÉMA Rue du Chemin-Vert. Tél. : 01 41 60 12 33/34. www.magic-cinema.fr. Tarifs : 6,5 €/4,5 € / 3,5 €. Carte UGC illimité acceptée. FRANCE, 2012, 1H32 RÉAL. : ERNESTO OÑA Héritier de la banque Berthier, Arnaud Dubois a plutôt une tête à se prénommer… Mohamed. D’ailleurs ne serait-il pas plutôt le fils de Saïd, l’ex-prof de tennis de sa mère à Djerba ? À la suite d’une dispute avec son père, il décide de quitter le nid douillet du Vésinet. Il croise alors le chemin de Mustafa, qui lui présente sa sœur Sabrina, dont Arnaud tombe immédiatement amoureux. Le seul moyen de la séduire est de lui laisser croire qu’il est un beur comme elle et qu’il s’appelle… Mohamed. Séances: JEU 20H30/VEN 12H, 20H30/SAM 16H30, 20H45/DIM 15H15/ MAR 20H30/MER 16H, 20H30. 왘Une vie simple (vo) CHINE, 2011, 1H59 RÉAL. : ANN HUI Au service d’une famille SAM 18H/DIM 17H15/LUN 18H15. 왘L’Intervallo (vo) ITALIE, 2012, 1H30 RÉAL. : LEONARDO DI COSTANZO Dans un bâtiment désaffecté d’un quartier populaire de Naples, Salvatore, un adolescent timide, est contraint par des boss de la Camorra de surveiller Veronica, une jeune fille effrontée. La relation entre les deux jeunes évolue et une certaine complicité s’instaure. Séances : JEU 20H45/VEN 18H15/ SAM 16H15, 20H15/LUN 20H30/ 왘Iron Man 3 USA-CHINE, 2013, 2H10 RÉAL. : SHANE BLACK Ciné Films courts… Tony Stark, l’industriel flamboyant qui n’est autre qu’Iron Man, est cette foisci confronté à un ennemi qui va attaquer sur tous les fronts. Lorsque son univers personnel est détruit, Stark se lance dans une quête acharnée pour retrouver les coupables. Il ne peut plus compter que sur ses inventions, son ingéniosité et son instinct pour protéger ses proches. Alors qu’il se jette dans la bataille, Stark va découvrir la réponse à la question qui le hante secrètement depuis si longtemps : est-ce l’homme qui fait le costume ou bien le costume qui fait l’homme ? Séances : JEU 18H/SAM 14H, 18H15/ DIM 17H30/LUN 20H15/MAR 18H. JEUNE PUBLIC 왘Jurassic Park 3D USA, 1993, 2H02 RÉAL. : STEVEN SPIELBERG Le cinéma se laisse croquer À pleine dent (moins quelques-unes tout de même) grâce au film de Keren Ben Rafael. La cinéaste y aborde non sans humour ses déboires dentaires, tandis qu’elle n’aspire qu’à s’amuser et vivre… Keren Ben Rafael filme son monde, les proches, les dentistes, et éclaire sur ce regard que les autres posent sur elle. La projection de cette œuvre qui a bénéficié en 2012 de l’Aide au film court du département de la Seine-Saint-Denis sera précédée de celle de L’aurore boréale. La réalisatrice y fait le récit d’un homme réveillant sa fille en pleine nuit afin d’assister à une aurore boréale… Avec Ana et Hippolyte Girardot. La soirée se poursuivra par une rencontre avec Keren Ben Rafael et se clôturera par un buffet de bonbons… MARDI 28 MAI À 20 H. 왘Magic cinéma – rue du Chemin-Vert à Bobigny. Tél. : 01 41 60 12 33. CONSERVATOIRE Concert apéritif La parenthèse musicale de la mi-journée sera consacrée à la musique de chambre, avec notamment la Sonate pour violon et piano n° 2 d’Edvard Grieg, par les instrumentistes du conservatoire Jean-Wiener. ENTRÉE LIBRE. MARDI 4 JUIN À 12 H 15 왘Hall d’Honneur de l’hôtel de ville – 31, avenue du Président-SalvadorAllende à Bobigny. MAR 18H15. ALIÉNOR 2013 - 05 49 62 69 00 - CRÉDITS PHOTOS : © PHOTODISC, THINKSTOCK.COM, JASMIN MERDAN, PHOTOPLUS07, NYUL, MURO, OLLY, HYUNSUSS, ASHWIN, SNOWWHITEIMAGES, JACEK FULAWKA, AAMON, HELDER ALMEIDA, © FOTOLIA.COM - MSK MORTEN SMIDT - © IMAGESOURCE.COM FESTIVAL Nuit Afrobeat Ne pas réveiller le chat qui dort… Le milliardaire John Hammond aurait dû s’en souvenir avant de se lancer dans le clonage de dinosaures. À partir d’une goutte de sang absorbée par un moustique fossilisé, John Hammond a réussi à faire renaître une dizaine d’espèces de dinosaures. Il s’apprête maintenant, avec la complicité du docteur Alan Grant et de son amie, à a ouvrir le plus grand parc à thème du monde… À PARTIR DE 12 ANS. Séances : VEN 18H/SAM 14H15/ du 18 au 25 mai Venez rencontrer des professionnels de la beauté, du bien-être et de la cosmétique. Produits diététiques et relaxants, huiles essentielles, produits naturels, parfums, accessoires pour se sentir mieux et plus belle, informations pratiques... de nombreux thèmes vous attendent. Et pourquoi ne pas vous offrir une manucure ou un maquillage flash ? Et n’oubliez pas que c’est la fête des Mères le dimanche 26 mai. Aussi notre Village est l’occasion rêvée de trouver le cadeau pour chouchouter les mamans, à tous les prix ! DIM 15H/LUN 18H. Notre marraine pour ce Village du bien-être et de la beauté est Laura Tenoudji.Venez la retrouver le jeudi 23 mai de 11 h 30 à 14 h 30 et le samedi 25 mai de 15 h à 17 h dans votre centre commercial. 왘Drôles de créatures Marraine : Laura Tenoudji Journaliste Télé Matin P PARKING 1000 PLACES www.bobigny2.com 37 MINUTES, À PARTIR DE 3 ANS Programme de sept courtsmétrages concocté par le Festival Cinéjunior. Déchaînement sonique déclenché par le WarmUp Show festival de Montreuil. Ce rendez-vous initié par l’association Les rares talents mêle concerts, projections, ateliers musicaux… Et une nuit afrobeat no limit. Le tout dans un nouvel espace, Le chinois. TARIFS : 12 (PRÉVENTE) ET 15 €. DU VENDREDI 24 MAI AU SAMEDI 1ER JUIN. 왘Le Chinois – 6, place du Marché à Montreuil. www.des-gens.net/ LE-WARM-UP-SHOW-FESTIVAL Tél. : 01 48 57 72 95. ENFANTS Les contes du c’est comme ça Florence Desnouveaux conte à merveille et s’en revient à Bobigny avec de nouvelles histoires folles cueillies au gré de ses voyages urbains… Ce sont “Les contes du c’est comme ça” ! ENTRÉE LIBRE. SAMEDI 1ER JUIN À 15 H. 왘Bibliothèque Elsa-Triolet – 4, rue de l’Union à Bobigny. Tél. : 01 48 95 20 56. Tél. : 01 48 31 16 62. ANIMATION Flamenco Plongée dans la culture du flamenco du côté de Ménilmontant avec Toca Madera. L’association consacre une journée à des ateliers de chant, de danse, de guitare, de rythme. Et un Cuadro Flamenco traditionnel en soirée. ENTRÉE LIBRE. VENDREDI 31 MAI DÈS 14 H 30. 왘Centre d’animation Les Amandiers – 120, rue des Amandiers, Paris 20e. Et aussi… Judith (le corps séparé) (JUSQU’AU 9 JUIN À 20 H 30, MC 93) Bal concert de Djeli Moussa (SAMEDI 25 MAI À 20 H, CANAL 93) Visite : ancienne gare de déportation (DIMANCHE 26 MAI À 14 H 30) Petitdéjeuner du livre (SAMEDI 25 MAI À 10 H 15, BIBLIOTHÈQUE ELSA-TRIOLET) Danse, danse ! (SAMEDI 1ER JUIN À 20 H 30, SALLE PABLO-NERUDA) SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013 PHOTO : HENRI PERROT 왘Mohamed Dubois bourgeoise depuis quatre générations, la domestique Ah Tao vit seule avec Roger, le dernier héritier. Producteur de cinéma, celui-ci dispose de peu de temps pour elle, qui continue de le materner. Le jour où elle tombe malade et doit s’installer dans une maison de retraite, les rôles s’inversent. Séances : JEU 18H15/VEN 12H, 20H15/ C U LT U R E < 13 EXPOSITION En bref Le moi de la photo Photo L’Humanité Les fonds photographiques du journal L’humanité sont ouverts pour la première fois au public : l’occasion d’approcher les techniques de conservation utilisées. Plus de deux millions d’images (négatifs, tirages…) retracent l’histoire du XXe siècle. Photographe et auteur (Les petites mères et Attendre), Sandrine Roudeix est en résidence in situ au collège Pierre-Sémard. Du 4 au 29 juin, elle présentera “Quatorze ans”, une exposition de photos réalisées avec les jeunes Balbyniens. 왘“De l’actu à l’archive : les photoreportages militants”, mardi 28 mai à 14h aux Archives départementales de la Seine-Saint-Denis. 18, avenue du Président-Salvador-Allende à Bobigny. Tarif : 6 €. Réservations : www.tourisme93.com. Atelier Coup de soleil numériques. Du coup, ils ont appris à manier le retardateur, acquis quelques principes de composition, de cadrage, de lumière. Une étape très ludique ; d’ailleurs ils se sont vraiment lâchés ! En revanche, lorsque je me suis mise à afficher dans la classe les 21 autoportraits et 25 portraits qui allaient constituer l’exposition, j’ai senti un flottement. Certains ont objecté qu’ils ne voulaient pas qu’on les voie ainsi. Échange, argumentation… au bout d’une heure en classe d’arts plastiques, ils ont fini par prendre conscience et accepter l’idée de devenir les sujets de l’ex- Quoi de MEIlleure ? PHOTO : SERGE BARTHE D trage, élaborant avec leurs enseignants les différentes étapes de réalisation. “L’idée était de filmer un métier enseigné dans l’établissement”, explique Frédéric Mesguish, l’un de leur prof. Dans le viseur de leur caméra, leurs camarades masculins en 2de année de bac pro Maintenance des équipements industriels, ainsi que leur professeur Youcef Zaoui. Le récit ? Alors qu’un groupe de copines part en shopping au centre commercial, l’esca- position à venir. Il y a souvent cette réticence, cette résistance avant l’exposition. Vous êtes également l’auteur de romans. Les collégiens ont-ils mis en mots leurs clichés ? On a parlé de mon métier de photographe et d’écrivain aussi, à travers Lola, le personnage de mon roman Attendre, qu’ils avaient lu. Qui était-elle ? Sa façon de se positionner dans la vie ? Une distance qui permettait d’aborder la question de l’identité. Plus tard, j’ai proposé que chacun réponde à un questionnaire de Proust que j’ai un peu modifié : ton lator qu’elles empruntent tombe en panne. Interviennent alors nos mécaniciens. Le court-métrage de trois minutes intitulé “MEIlleure” a été inscrit à la 6e session du concours pédagogique initié par le Canal des métiers et intitulé “Je filme le métier qui me plaît”. Mardi dernier, dans la salle de cinéma du Grand Rex et sous la présidence de la cinéaste Coline Serreau, avait lieu la remise des prix. Nominés, les lycéens de Bobigny ont fait le déplacement. S’ils n’ont pas remporté la récompense, ils se sont vu décerner un clap de bronze. M. D. dernier fou rire, ton regret, ton héros de fiction, ton héros dans la vie… Cette manière d’aller chercher chez eux une définition de leur identité s’est avérée bien plus intéressante que l’exercice qui consistait à leur demander de se décrire. La réponse n’allait pas audelà de : “Je suis brun, j’ai les yeux bleus”. Pour en revenir à l’exposition, chaque autoportrait sera accompagné d’un extrait de ce questionnaire de Proust. Quelle réflexion est la vôtre à l’issue de ce travail régulier avec les collégiens ? Ils ont rencontré un comédien, découvert avec lui le travail du corps, échangé avec un ethnologue sur les relations garçons-filles à travers les cultures… Tout cela va décanter en eux ; je pense que ce projet a permis de développer des amitiés entre filles et garçons, de créer une certaine cohésion dans la classe. Et puis ils vont être confrontés à un public lors de l’exposition, mais ils ne se rendent pas encore compte de cela… propos recueillis par Mariam Diop 왘“Quatorze ans”, exposition photographique de Sandrine Roudeix, du 4 au 29 juin à la bibliothèque ElsaTriolet. 4, rue de l’Union à Bobigny. Vernissage mardi 4 juin à 19h. Tél. : 01 48 95 20 56. SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013 La Fox Compagnie, en résidence à Bobigny, entend tuer la grisaille ambiante en éclaboussant de couleurs les lieux et jardins publics de la ville. De fabuleux épouvantails seront ainsi confectionnés lors d’un atelier d’arts plastiques avec les Balbyniens. 왘“Le bal des épouvantails”, du 3 au 8 juin de 16h à 19h devant le local de la compagnie. 1, rue de Luxembourg à Bobigny. Entrée libre. Renseignements au 01 48 96 85 85. Conférence Les cinq sens En compagnie de l’écrivain Jean-Christophe Bailly, les enfants se pencheront sur les cinq sens. Comment travaillent-ils et comment, avec eux, pourrionsnous être encore plus vivants ? Dès 10 ans. 왘 “Petite conférence”, samedi 25 mai à 15h au Nouveau théâtre de Montreuil. 10, place Jean-Jaurès à Montreuil. Tarif : 4 €. Site : nouveautheatre-montreuil.com. Rencontre Banlieue et révolte Hacène Belmessous, chercheur indépendant, est l’auteur de Sur la corde raide : le feu de la révolte couve toujours en banlieue, un essai adossé à une étude de terrain menée en 2011-2012 à Vitry et Grigny. Souffrance sociale, colère, territoires délaissés… Il en sera question lors d’une rencontre dédicace. 왘Débat avec Hacène Belmessous, jeudi 30 mai à 18h30 à la Librairie “La traverse”. 7, allée des Tilleuls à La Courneuve. Tél. : 01 48 36 67 41. PHOTO : DR 21 autoportraits et 25 portraits présentés à Elsa-Triolet. CINÉ ix filles ont rallié à la rentrée le dispositif “Nouvelles chances”, rattaché au lycée AlfredCostes. Dans le cadre du projet pédagogique de cette année, elles ont choisi de réaliser un court-mé- PHOTOS : SANDRINE ROUDEIX Bjb : Votre aventure photographique menée cette saison avec une classe de 4e du collège Pierre-Sémard va se clore avec l’exposition “Quatorze ans” sur l’identité… Sandrine Roudeix : Oui, l’identité vécue et l’identité projetée. Qui sommes-nous au fond de nous-mêmes ? Qui pensons-nous être ? Qui est-on aux yeux des autres ? C’est intéressant d’aborder ce thème avec des adolescents. Ils ont l’âge de ces questions existentielles et une certaine pudeur aussi. Comment a eu lieu votre rencontre ? Je les ai pris par surprise. Sans les connaître, je les ai photographiés dès le jour de la rentrée, dans l’idée de raconter comment en une année scolaire, leur identité, même visuelle, change : visage moins poupin, regard qui s’affirme, c’est manifeste ! Quelques mois plus tard, nous avons travaillé à partir de ces photos, chacun cherchant des mots qui pourraient les définir. Ils ont joué à se trouver des surnoms, un titre, comme on le ferait pour un roman. Les adolescents ont aussi réalisé un autoportrait, non ? Tout à fait ! Devant un décor imposé (celui de la rentrée), ils se sont pris en photo à l’aide de petits appareils À VOTRE SERVICE <14 PETITES ANNONCES - JEUX Tél. : 06 34 02 29 94, après 17 h si possible. LOCATION Loue appartement à Bobigny livré en juin 2011, 3 pièces avec interphone, vidéophone, parking, chauffage central, à 5 minutes du métro Pablo-Picasso, arrêt de tram juste en face, loyer : 1 100 €. Tél. : 06 24 76 29 34 ou 06 24 76 29 41. DONNE Particulier donne de la terre de remblais, environ 15 m3, provenant de son jardin, à Bobigny, entre Libération et La Ferme. Tél. : 06 34 02 29 94. EMPLOIS Dame sérieuse, proche du métro Pablo-Picasso, cherche enfant à garder à partir du mois de juillet, vient d’obtenir son Bafa. Travaille également les mercredis dans un centre de loisirs. Chèques emploi acceptés. Tél. : 07 88 22 22 70. Homme cherche tous travaux bâtiment (carrelage, rénovation…). Tél. : 06 19 80 37 56. Musicien donne cours de guitare pour débutants. Tél. : 06 72 68 17 21. Jeune homme de 38 ans propose ses services en jardinage, entretien de jardin (fournir simplement le matériel), trois ans d’expérience dans les espaces verts, prix négociables. Dame recherche heures de repassage à son domicile. Tél. : 06 52 64 34 30. Formatrice en secrétariat juridique et médical cherche poste similaire dans centre de formation, en cabinet ou à son domicile. Tél. : 07 60 75 39 23 ou 09 83 37 78 63. Dame sérieuse recherche heures de ménage et/ou repassage. Tél. : 07 53 69 29 54. Femme sérieuse recherche enfants à garder à leur domicile, les ramener de l’école ou bien s’occuper d’une personne âgée. Disponible à tout moment. Tél. : 09 50 56 44 79 ou 06 47 65 03 11. Plombier chauffagiste diplômé cherche des travaux de plomberie et sanitaire (installation ou réparation). Déplacement et devis sur place gratuit. Tél. : 06 63 88 09 86. Étudiant en architecture, patient, respectueux et attentif, recherche petits travaux en jardinerie, aide à domicile, aide en mathématiques, anglais et allemand. Tél.: 06 34 50 63 60. Étudiante propose soutien et encadrement personnalisés en mathématiques et anglais du CM1 à la terminale même en période de vacances. Également préparation aux examens du brevet, du bac et concours d’infirmier. Tél.: 06 95 40 96 99. E-mail : [email protected] Électricien, dix ans d’expériences, effectue vos travaux d’électricité, devis gratuit sur place. Tél.: 06 60 16 85 31. Dame sérieuse, proche du métro Pablo-Picasso, cherche enfant à garder à partir du mois de juillet, vient d’obtenir son Bafa et travaille également les mercredis dans un centre de loisirs. Chèques emploi acceptés. Tél.: 07 88 22 22 70. Étudiant en dernière année de licence en ingénierie propose des cours de mathématiques, physique/chimie, français et arabe (apprendre, lire, écrire), sérieux, ponctuel et pédagogue. Tél.: 06 28 69 49 99. Aide éducatrice donne cours du CP à la 3e de français, anglais, hébreu, français d’intégration, cours pour enfants hospitalisés, garde d’enfants de plus de 3 ans, sortie d’école, aide aux devoirs et garde de personnes âgées (dame de compagnie). Tél.: 07 60 75 39 23 ou 09 83 37 78 63. Sommier métal, lattes en bois, 90 cm + matelas + traversin, prix : 12 €. Chauffe-eau électrique, 75 litres, vertical, prix : 30 €. Tél. : 01 48 31 30 01. Sam. 8 juin 2013 14 h 30 > 16 h Salle Pablo Neruda Projecteur Super 8 pour collectionneur, en TBE, prix : 30 €. Robe de mariée, jamais servi + 1 paire de chaussures T. 38, prix : 40 €. Petit tapis de course, encombrement minimum, Power Tonus, électrique, prix : 20 €. Machine à coudre Singer, prix : 40 €. 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Bonjour Bobigny propose un service gratuit de publication de petites annonces réservé aux particuliers. Chaque annonce est diffusée sous la responsabilité exclusive de son auteur. Celui-ci certifie qu’elle est conforme à l’ensemble des dispositions légales et réglementaires en vigueur, et respecte les droits des tiers. Les annonceurs doivent fournir au moment du dépôt de leur annonce leur nom, prénom et adresse. La rédaction se réserve le droit de refuser toute annonce dont le caractère pourrait être contraire à l’esprit et à la vocation du journal. Ville de Bobigny 2013 - Graphisme : Lucas de Bruyn RUE DU CHEMIN-VERT, 93 000 BOBIGNY TÉL. : 01 41 60 78 00 FAX : 01 41 60 78 20 COURRIEL : bonjourbobigny@hotBONJOUR 9, mail.fr • DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : BERNARD SAINT-JEAN, RÉDACTEUR EN CHEF : STÉPHANE PARIYSKI (78 00), RÉDACTEUR EN CHEF BOBIGNY ADJOINT : KARIM NASRI (78 02), SECRÉTAIRE DE RÉDACTION, ICONOGRAPHIE : NICOLAS CHALANDON • DIRECTION ARTISTIQUE, RÉALISATION, ICONOGRAPHIE : ANNIE ARNAL • RÉDACTEURS : SÉBASTIEN CHAMOIS (78 07), MARIAM DIOP (78 06), FRÉDÉRIQUE PELLETIER (78 03), SYLVIE SPEKTER (78 04) • PHOTOGRAPHES : SERGE BARTHE, STÉPHANIE DE BOUTRAY, SYLLA GRINBERG, HENRI PERROT • SECRÉTARIAT : SYLVIA PILLON • ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : DANIEL GEORGES, DORIANE THÉOBALD • PICTOGRAMMES : JOCHEN GERNER • DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : CATHERINE PEYGE • DIFFUSION 01 41 60 78 00 • IMPRESSION : YDPRINT • PUBLICITÉ : STRATÉCOM (TÉL. : 01 49 46 29 46) (FAX : 01 49 46 29 40) • BONJOUR BOBIGNY EST TIRÉ À 22 500 EXEMPLAIRES SUR PAPIER 100 % RECYCLÉ. SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013 < 15 Opéra opaque, Plexus solaire. Reprendre son souffle, Julika Mayer. Mathilde, Stuffed Puppet theatre. PHOTOS : DR DÉCOUVERTE PANTIN Jeu de mains, jeu de malins P our une fois, les personnes âgées occupent la vedette. Évidemment, ce sont des marionnettes. Mais qu’importe, les créateurs de ces personnages à taille quasi humaine apportent un regard réaliste et teinté d’humour sur la vieillesse. Mathilde vient d’avoir 102 ans et pourtant, elle attend toujours son ancien amour Jean-Michel, qui lui avait promis de revenir. Elle vit désormais dans une maison de retraite où le directeur cherche d’abord à maximiser les profits de son entreprise. Neville Tranter, l’un des Non, la marionnette n’est plus l’apanage des enfants ! Pour preuve, cette 7e Biennale internationale des arts de la marionnette, dont Pantin tire une partie des ficelles. maîtres ès marionnettes, décortique ici au scalpel les rapports entre résidents et personnel soignant. Un vrai chirurgien au bistouri bien affûté. “On voulait vraiment qu’il se produise sur la ville. On a déjà accompagné plusieurs de ses projets. Ils sont jubilatoires”, s’enthousiasme Morgane Le Gallic, directrice du spectacle vivant à Pantin. Cet artiste australien, installé La Biennale à Pantin Le grand voyage, Judith Nab (Pays-Bas). Les enfants peuvent embarquer à bord d’un bus… Théâtre Au fil de l’eau – 20, rue Delizy à Pantin. M° Église-de-Pantin. Le 25 mai à 15 h 30, 16 h 30, 17 h 30 et 18 h 30, et le 26 mai à 15 h, 16 h, 17 h et 18 h. Tarifs B. Opéra opaque, Plexus Solaire (France/Norvège). La Dynamo – 9, rue Gabrielle-Josserand à Pantin. M° Aubervilliers-4 Chemins. Le 23 mai à 19 h 30, le 24 à 10 h et 14 h 30, et le 25 à 15 h 30. Dès 8 ans. Tarifs B. Mathilde, Stuffed Puppet Theater (Pays-Bas). Théâtre Au fil de l’eau. Le 23 mai à 21 h et le 24 à 19 h 30. Tarifs A. Les actualités, Cie de l’échelle et Les ateliers Denimo (France). Devant le théâtre Au fil de l’eau. Le 25 mai à 17 h et 20 h 30 et le 26 à 19 h. Tout public. Gratuit. Reprendre son souffle, Julika Mayer (France). Devant le théâtre Au fil de l’eau le 24 mai à 18 h. Au Parc Stalingrad (104, av. Jean-Lolive. M° Église-de-Pantin), le 25 mai à 17 h 30. Tout public. Gratuit. Théâtre de la marionnette à Paris. Tél. : 01 44 64 79 70 du mardi au vendredi de 14 h à 18 h 30. www.theatredelamarionnette.com. À Pantin, réservations au 01 49 15 41 70. TARIF A : 14, 10 ET 8. EUROS. TARIF B : 10, 8 ET 5 EUROS. à Amsterdam, avait laissé des traces indélébiles en 2009 au théâtre Au fil de l’eau avec Schicklgruber, le nom du père d’Adolf Hitler jusqu’à ses 40 ans. Neville Tranter et sa troupe de marionnettes du Stuffed Puppet Theatre y jouaient les dernières heures du dictateur. Un spectacle qui n’était carrément pas pour les enfants. Mathilde peut se voir à partir de 12 ans. Morgane Le Gallic défend aussi avec force l’intrusion de vieilles dames d’abord sur les berges du canal de l’Ourcq devant le théâtre Au fil de l’eau le vendredi 24 mai, puis au parc Stalingrad le samedi. Ces grandes marionnettes sont parfois assises sur un banc où elles se promènent au bras d’un beau jeune homme, un être de chair et de sang lui. “Nous voulions qu’il y ait des représentations gratuites pour les familles en extérieur. Nous avons pensé à Reprendre son souffle, de Julika Mayer, car nous avions été emballés par cette performance que nous avions vue à Rennes et Marseille autour des gares”, précise la directrice du spectacle vivant. il donne même parfois la réplique à sa marionnette tout en multipliant les rôles, comme dans Opéra opaque, à voir à la Dynamo ce soir, vendredi et samedi. Une diva d’un âge avancé elle aussi, En plein essor. Pantin est terrorise son manipulateur. associée depuis 2007 au “Le théâtre de marionnettes Théâtre de la marionnette à reste un art très visuel avec Paris pour abriter la Biennale peu de texte. À la base, c’était internationale des arts de la surtout des plasticiens qui s’y marionnette. Si les festivités intéressaient mais depuis une s’étendent cette année sur quinzaine d’années, il se dévele théâtre des Bergeries à loppe une transdisciplinarité avec les arts plastiques, le théâtre et Depuis le milieu des années 1970, le manipulateur surtout le cirque”, développe Pauline s’assume comme coméDavid, chargée dien à part entière. Il ne de communicase cache plus sur scène. tion au Théâtre de la marionnette Noisy-le-Sec et le Théâtre de de Paris, dont l’objectif est verdure à Montreuil début de développer les créajuin, Pantin a plus largement tions contemporaines pour la volonté politique de dé- adultes. Jusqu’alors sans fendre ce secteur peu connu lieux de spectacles fixes, du grand public, mais en l’association pourra enfin se plein essor. “Nous partageons poser à l’automne dans un la direction artistique et la théâtre, rue Mouffetard (Paprogrammation. Et de plus, à ris 5e). “La Biennale est pour l’année, nous accueillons des nous l’occasion de faire venir compagnies de théâtre de des compagnies du monde marionnettes”, souligne Mor- entier que l’on a envie de gane Le Gallic. Finie l’époque faire découvrir. C’est aussi une où le marionnettiste se vitrine”, ajoute Pauline David. cachait derrière sa marion- Et la marionnette a le vent en nette. Depuis le milieu des poupe. Les compagnies fleuannées 1970, le manipulateur rissent. Une petite quinzaine s’assume comme comédien sera ainsi à Pantin. Frédérique Pelletier à part entière. Il ne se cache plus sur scène. Au contraire, SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013 ACTU-ÉVÉNEMENT Sur le bitume, les danses ! reak, locking, lindy hop, headspin, krump, popping… N’en jetez plus, elles étaient toutes là ! Convoquées sur le bitume balbynien ce mercredi 15 mai, les danses urbaines ont opéré un joli retour aux sources, heurtant en rythme la terre hip-hop. Happés dès la gare routière par un haut-parleur tonitruant, les passants ont suivi, curieux, l’itinérance des danseurs. Rue du Chemin-Vert, ils investissaient les marches extérieures du centre commercial Bobigny 2. Devant un rideau de fer assuré d’être clos jusqu’aux calendes grecques, les jeunes danseurs ont enthousiasmé le public resté en contrebas pour les applaudir. Puis ce fut au cœur même de la laverie du nouveau quartier à Karl-Marx que B débuta une chorégraphie inédite sous le regard béat de quelques usagers du lieu. C’est qu’on ne lave pas souvent son linge en compagnie de danseurs. Mêmes surprises et sourires sur les quais du tramway et aux abords de la librairie. Quant aux enfants des centres de loisirs, c’est dans la cour de l’école GeorgesValbon qu’ils ont exhibé leurs pas, sous une musique à peine audible, le haut-parleur ayant lâché ses dernières forces. Applaudissements nourris. Ultime arrêt à l’espace Che Guevarra pour partager un verre et une gourmandise en toute amitié. Si ce ne fut pas la foule des grands soirs, certains attendent déjà la seconde invitation à sortir danser. Mariam Diop photos : henri Perrot SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013 < 16