Pour - Ville de Bobigny

Transcription

Pour - Ville de Bobigny
LE JOURNAL DE LA VILLE
Portraits
Des collégiens
s’exposent à la Bib
p. 13
PHOTOS : SANDRINE ROUDEIX
BONJOUR
BOBIGNY
RÉUSSITE SOLIDAIRE
Un succès ne
vient jamais seul
V i e
s c ol a i r e
e t
© stephanie de boutray
Les rencontres
“Je réussis
ma vie avec
ma ville” ont
démarré. Treize
rendez-vous
pour échanger
et cultiver
l’esprit
d’entraide. P . 5
p é r i s c ol a i r e :
Le temps de l’enfance
Une série de rencontres pour redéfinir les rythmes scolaires. p a g e
2
HEBDOMADAIRE N° 665 SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013
ON EN PARLE
< 2
VIE SCOLAIRE ET PÉRISCOLAIRE
Place à la concertation
L
La Ville entame une série de rencontres
afin d’établir son Projet éducatif local en vue
de la réforme des rythmes scolaires qui prendra
effet à la rentrée 2014.
apprentissages des enfants.
Le décret prévoit le retour à
la semaine de quatre jours
et demi avec une matinée de
classe le mercredi matin, sauf
dérogation pour le samedi
matin. Les élèves bénéficieront toujours de 24 heures
d’enseignement, mais auront trois heures d’activités
périscolaires de plus à répartir dans la semaine. Il sera
possible de les inclure après
la pause déjeuner ou après
15 h 45, voire de les répartir
en 1 h 30 sur deux jours. Une
après-midi complète peut
également être dévolue à
ces activités périscolaires. Ce
sont aux collectivités territoriales de choisir ces aménagements.
Diagnostic. Le décret sur la
réforme des rythmes scolaires incite ainsi les mairies
à définir un Projet éducatif
territorial (PEDT), mais ne le
rend en aucun cas obligatoire. “On a surtout entendu
parler d’horaires, de questions pratiques d’emplois du
temps, mais pas du fond du
problème. Du coup, il n’y a pas
eu de débat sur le contenu
de ces temps qui concernent
d’abord les enfants”, re-
marque l’adjointe à la maire
chargée de l’enseignement.
“Nous sommes favorables à
la semaine de quatre jours et
demi de classe, mais il n’y a
pas eu assez de concertation.
Si on veut construire un projet
cohérent, il faut que tout le
monde réfléchisse ensemble,
et pas chacun dans son coin.
Notre but est de permettre
à un maximum de gens de
maîtriser les enjeux éducatifs”, ajoute Laurence Blin. La
municipalité entend ainsi
réaliser un “vrai” diagnostic avec les points forts et
faibles de la Ville sur les activités éducatives, sportives et
périscolaires. Pour Laurence
Blin, “les expériences menées
dans les écoles Paul-Éluard,
Paul-Vaillant-Couturier et
Marcel-Cachin – qui alternent
45 minutes de soutien scolaire avec 45 minutes de loi-
sirs – sont intéressantes” et
obligent Éducation nationale
et centres de loisirs à travailler de concert. Le PEDT se doit
justement de garantir une
continuité éducative entre les
projets des écoles et les activités proposées aux élèves en
dehors du temps scolaire.
Co é d u c at i o n . D a n s c e
contexte, la question des devoirs reste centrale. D’où un
premier atelier sur ce sujet
qui a rassemblé Daniel Verba,
directeur de l’IUT de Bobigny,
et Patrick Rayou, professeur
en sciences de l’éducation
à l’université de Paris-VIII.
Dans un ouvrage* publié fin
2009, ce dernier reconnaît les
“vertus cognitives” du travail
écrit après la classe, mais fait
en interne sous l’œil vigilant
d’enseignants volontaires,
comme les “études surveillées” auparavant. Les devoirs
à la maison sont facteurs
d’inégalités sociales et pourtant ils résistent aux nombreuses injonctions ministérielles de ne donner que
des leçons. Parce qu’ils sont,
selon Patrick Rayou, “l’un
des rares objets qui circulent
entre les familles et l’école”.
Le second atelier, prévu le
vendredi 31 mai à 18 h 30 au
salon d’honneur, sera d’ailleurs dédié à la coéducation.
La place des parents dans
l’institution scolaire sera
ainsi au centre du débat.
Également convié à ce deuxième rendez-vous, Daniel
Verba a écrit un ouvrage en
2006, toujours d’actualité,
Échec scolaire : Travailler avec
les familles (Dunod), dans
lequel il rappelle combien
l’école reste une forteresse
pour les parents, notamment
les plus défavorisés. Autre
intervenant de ce vendredi,
le psychologue Tim Greacen
a quant à lui démontré que
“la construction d’une relation positive entre parents et
enseignants contribuait à la
réussite scolaire de l’enfant”.
Laurence Blin tient à souligner que “quelques écoles
de la ville” ont mis en place
“des groupes de paroles entre
parents et enseignants”. Les
débats sont ouverts.
Frédérique Pelletier
*Faire ses devoirs. Enjeux cognitifs
et sociaux d’une pratique ordinaire,
Patrick Rayou (sous sa direction),
Presses universitaires de Rennes.
Ces rencontres seront
aussi l’occasion
d’entendre la voix des
enfants que l’on a peu
écoutés nationalement.
SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
a Ville mettra en place
les nouveaux rythmes
scolaires à la rentrée
2014. Un choix délibéré, voté en conseil municipal en février dernier afin de
prendre le temps de consulter chacun des partenaires.
Et il y en a beaucoup. Enseignants évidemment, enfants,
parents d’élèves, éducateurs
sportifs, animateurs, ATSEM,
et associations d’éducation
populaire ont déjà été invités
à participer au premier atelier
du 21 mai sur la question des
devoirs après la classe. Cette
réunion et d’autres à venir
serviront à bâtir un “Projet
éducatif local”. Un questionnaire sera également
distribué aux enseignants
et aux parents d’élèves le
8 juin lors d’un forum élargi
à l’ensemble de la population. La psychologue, Claire
Leconte, qui a conseillé Vincent Peillon sur cette réforme
avant d’en critiquer son
manque d’ambition, interviendra ce samedi-là. Ce sera
aussi l’occasion d’entendre la
voix des enfants que l’on a
peu écoutés nationalement.
Cette réforme, qui s’inscrit
plus largement dans la loi
d’orientation et de programmation pour la refondation
de l’école de la République, a
pour but “la réussite de tous
dans le premier degré” en favorisant une organisation de
la semaine scolaire moins fatigante et plus favorable aux
AC T UA L I T É S
< 3
CANAL 93
© stephanie de boutray
Boum contre le racisme
Près de 200 enfants ont pris part à la fête.
H
abillée de lumières,
une des salles de Canal 93 s’est transformée, mercredi après-midi, en
discothèque réservée aux enfants. Pour la deuxième année consécutive, les centres
de loisirs ont réuni “190
enfants issus des quartiers de
la ville et du Conseil municipal des enfants autour d’une
boum contre la discrimination et le racisme”, explique
Senami Anani, directeur du
centre de loisirs Victor-Hugo.
Auparavant, les enfants âgés
de 9 à 12 ans s’étaient penchés sur ce thème lors de
discussions. Un projet né à la
suite de “la visite de l’exposi-
tion « Exhibitions : l’invention
du sauvage » de Lilian Thuram au musée du quai Branly
en 2012”, précise-t-il.
En cette après-midi dansante, les petits enflamment la piste en reprenant
la danse du cheval sur le
Gangnam Style du chanteur
sud-coréen Psy. Sur la scène,
derrière les platines, le Dj
mixe et crée une ambiance
tropicale. Sous la chaleur des
projecteurs, les filles dansent
collé-serré sur les tubes de
Colonel Reyel, Keen’v et
Magic System. Quant aux
garçons, certains entrent sur
la piste en moonwalk, tandis
que d’autres, paralysés par
PSA AULNAY
Sortie de grève
la timidité, restent assis sur
les chaises. “Il fait très chaud !
Moi, j’attends du Sexion d’Assaut pour danser”, se justifie
Killian, 9 ans, accoudé au
minibar.
Invité via facebook, Abdel
Sadi, premier adjoint à la
maire, a souligné “l’engagement de l’équipe éducative” avant de s’adonner à
quelques pas de danse. Élu
au Conseil municipal des
enfants, Hamza n’oublie pas
le message de la fête cousu
sur son bracelet gris. Il a par
ailleurs choisi une citation de
l’écrivain britannique H. G.
Wells : “Notre vraie nationalité est l’humanité. Quelle que
soit la couleur de notre peau,
nous sommes tous égaux”,
explique-t-il. À 10 ans, Nicolas
voit déjà une autre forme de
discrimination. “À l’école, les
enfants ne sont pas tolérants.
J’ai un ami malade du cancer.
Il a dû se raser le crâne. Depuis,
il est la risée de tous, il est rejeté. Pour moi, le fait de ne pas
l’accepter, c’est discriminant”,
confie-t-il attristé. Dernières
chorégraphies et les enfants
visionnent un court-métrage
réalisé par la fondation Lilian
Thuram, en se remémorant
que la faiblesse de l’être humain est de stigmatiser les
différences.
D. Théobald
A
près quatre mois de
grève, les salariés de
l’usine PSA d’Aulnaysous-Bois ont voté, vendredi
17 mai, la fin de leur mouvement de protestation. Un
communiqué de la CGT a
annoncé la signature d’un
protocole de fin de grève
avec la direction garantissant
l’annulation des poursuites
pénales et des sanctions
disciplinaires contre les grévistes, dont quatre avaient
été licenciés. De son côté, la
CGT abandonne son recours
en justice contre le plan de
sauvegarde de l’emploi,
voté fin avril par la direction et les autres syndicats.
Rodolphe Feger, syndicaliste
CGT, évoque sa “fierté d’avoir
réussi à tenir tête aux dirigeants de Peugeot pendant
quatre mois”. “Ce sont eux qui
ont fini par craquer. Certes, on
n’a pas gagné sur toutes les
revendications, mais on a obtenu le maximum de ce qu’on
pouvait obtenir à 200”, poursuit le syndicaliste balbynien,
satisfait de “la réintégration des camarades licenciés
qui pourront bénéficier des
mêmes conditions de départ
que les autres grévistes”.
Rodolphe Feger précise que
la fin de la grève ne signifie
pas pour autant la reprise
du travail. Il y a encore des
salariés en chômage technique puisque l’équipe
d’après-midi est mise au
repos jusqu’au 10 juin. Mardi
21 mai, “une fin de grève
festive a été organisée dans
l’usine avec la rencontre des
deux équipes du matin et de
l’après-midi”.
Karim Nasri
KARL-MARX
Une nouvelle
pharmacienne
TOURNOI KKWET
“C
Il y a encore trop d’accidents
sur la route, c’est important d’apprendre les règles
de circulation”, annonce
l’habitant de Saint-Denis.
Arrivé en finale, il motive
ses troupes avant de fouler
la pelouse. “Pour l’instant,
nous sommes confiants. On
n’a fait qu’un match nul. On
peut battre le Barça”, s’enthousiasme Loïc au poste
d’attaquant. Après le coup
d’envoi, les Marseillais dominent facilement le match.
Gédéon ouvre le score mais
le Barça ne tarde pas à égaliser. Match nul à une minute de la fin, l’épreuve des
tirs au but s’amorce pour
départager les adversaires.
L’OM s’impose finalement
5 à 4. “La victoire, c’est grâce
à notre esprit d’équipe. Nous
avons gagné tous ensemble”,
La pharmacie de Sarrah Cherrid (au milieu) devrait
déménager rue Miriam-Makeba à l’automne.
D
© serge barthe
e tournoi est en
mémoire de tous
ceux qui sont
décédés brutalement sur
la route”, pouvait-on lire à
l’entrée du stade AugusteDelaune où s’est déroulée, dimanche dernier, la 12e édition
du tournoi KKWet. Vingt
équipes de foot, composées
de joueurs âgés de 9 à 14 ans,
ont pris part à cette compétition visant à pérenniser
l’action de prévention routière auprès des Balbyniens.
“Nous relayons l’information
pour changer les comportements. La moto reste une
plaie chez les jeunes”, lâche
Smaïn Mohammedi, de l’association KKWet.
Aujourd’hui, Gédéon s’improvise capitaine de l’Olympique de Marseille. “C’est la
première fois que je viens ici.
© Sylla Grinberg
La prévention routière
sur tous les terrains
se félicite le capitaine. Outre
les matchs de foot, des ateliers pédagogiques étaient
proposés par la Croix-Rouge,
l’association Vie Libre et les
centres de loisirs. Les enfants
ont notamment assisté à
une simulation d’accidents
réalisée par un cascadeur.
Doriane Théobald
epuis le 1er mai, une
nouvelle pharmacienne est arrivée sur
la dalle Karl-Marx. Sarrah
Cherrid vient de reprendre
l’officine tenue pendant 35
ans par M. Hoang. “J’arrive
dans un quartier où les gens
ont grandi avec leur pharmacien. Certains ont même
pleuré en apprenant son
départ à la retraite”, raconte
la jeune femme, ravie de son
nouveau point de chute. “Je
constate une grande fidélité à la pharmacie. Il y a des
habitués qui viennent de PaulÉluard malgré l’accès difficile
à la dalle”, indique Sarrah
SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013
Cherrid qui, depuis 2004,
a exercé dans différentes
villes de banlieue. Quand
l’opportunité de reprendre
une officine s’est présentée,
elle n’a pas hésité à franchir
le pas. Surtout que le projet de rénovation urbaine à
Karl-Marx prévoit à terme le
déménagement de la pharmacie au rez-de-chaussée du
nouvel immeuble de l’OPH,
à l’angle des rues BernardBirsinger et Miriam-Makeba.
“Nous sommes dans l’attente
de l’autorisation de l’Agence
régionale de santé. Si tout va
bien, on déménage en septembre.”
Karim Nasri
AC T UA L I T É S
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EN PHOTOS
TRIBUNAL
Vendredi 17 mai au TGI de Bobigny.
“L
evez la main droite
et dites : je le jure”,
commande la magistrate. Le témoin s’exécute
et répond alors aux questions qui lui sont posées.
Dans cette salle d’audience
du tribunal de grande instance (TGI) de Bobigny, tout
paraît normal : les juges et
les avocats sont en tenue et
le public est à l’écoute d’un
procès qui se tient à la suite
de la mort par overdose
d’un toxicomane âgé de 35
ans. Trois adolescents y sont
poursuivis pour homicide
involontaire et trafic de stupéfiants. Mais la scène n’est
pas si banale que cela : tout ici
est purement fictif ! C’est en
effet à l’initiative du Conseil
départemental de l’accès au
droit de la Seine-Saint-Denis (CDAD 93) que des collégiens du département ont
participé, vendredi 17 mai,
à des procès reconstitués.
Les jeunes avaient planché
en amont sur un dossier
PHOTO : SERGE BARTHE
d’instruction d’une vingtaine de pages, bâti sur un
mélange d’affaires réelles. Il
leur appartenait ensuite de
construire plaidoiries, réquisitoires et témoignages. Objectif : leur faire appréhender
un univers qu’ils connaissent
finalement assez mal, ou
alors seulement par le prisme
déformant du cinéma ou des
séries télévisées. Plusieurs
élèves d’une classe de 4e
du collège Georges-Martin
d’Épinay-sur-Seine s’étaient
ainsi réparti les rôles : avocats, accusés, témoins, procureur. Seule la juge qui
préside est une vraie magistrate du TGI. “L’idée est de
leur montrer comment la
justice est rendue. Et – qui
sait ? – cette journée va peutêtre faire naître des vocations
parmi certains d’entre eux ?”
indique Christine Renaud, la
secrétaire générale du CDAD
93. Pour Rémy Heitz, le président du tribunal de Bobigny,
“c’est une manière de leur
faire accomplir un acte de
citoyenneté, mais également
l’occasion pour eux de sortir
d’une vision manichéenne de
la justice”. Daniel Georges
Arivem. Après les réunions, les délégations et les pétitions,
place à la fête. Les membres de l’association des riverains
mobilisés contre le projet d’usine de TMB-méthanisation
ont organisé, mercredi 15 mai, un moment festif pour
“partager l’exceptionnel travail citoyen réalisé ensemble”.
PHOTO : HENRI PERROT
PHOTO : SYLLA GRINBERG
Vrais élèves pour
procès fictifs
Hip-hop. Variation sur le thème culinaire par la compagnie
Racines carrées. Une inventivité saluée par le public du festival
Danse Hip Hop Tanz, samedi dernier à Pablo-Neruda.
EN BREF
confiés à l’entreprise La Moderne, se dérouleront de la mijuin et la mi-juillet. À terme,
après la fin des constructions
en cours dans le quartier, une
aire de jeux définitive verra le
jour.
Vandalisme
Vol au Hal’Shop
“C’est écœurant”, “Inadmissible !”, “C’est grave, il n’a même pas
ouvert qu’il se fait déjà cambrioler !” L’indignation des passants
était palpable dimanche 19 mai au matin. Ils ne pouvaient retenir
leur colère en découvrant la vitrine brisée de la supérette qui s’apprêtait à ouvrir rue Karl-Marx, au rez-de-chaussée de la nouvelle
résidence Les terrasses d’Éole. Dans la nuit, des individus ont brisé
la devanture “pourtant aux normes de ce qui se fait pour les commerces”, comme le signale M. Lahoucine, directeur d’exploitation
de l’enseigne Hal’Shop, qui parle de bonbons et de quelques produits alimentaires dérobés. Cette intrusion nocturne risquait surtout de compromettre l’ouverture programmée pour le mercredi
22 mai. Le responsable de l’enseigne s’est donc mobilisé tout au
long de ce week-end prolongé pour organiser la sécurisation des
locaux et la réalisation des réparations. Mardi matin, de nouvelles
marchandises ont été livrées par palettes entières et les salariés
assuraient la mise en rayon. “Il y a encore l’étiquetage à réaliser”,
relève M. Lahoucine. Il précise qu’excepté son rayon charcuterie
halal, un magasin Hal’Shop offre toute la diversité de produits
alimentaires que l’on peut trouver partout ailleurs. K. N.
Pique-nique
revendicatif
Le Collectif de parents
d’élèves du 93 organise un
pique-nique festif et revendicatif, dimanche 26 mai au
parc départemental GeorgesValbon à La Courneuve. Cette
“garden-party” est l’occasion
de poursuivre la mobilisation et de préparer la rentrée 2013. Rendez-vous à 12
heures. Le parcours sera fléché depuis les entrées Montjoie et Marville.
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
Prochainement, une aire de
jeux provisoire pour les moins
de 3 ans sera réalisée sur la
sente Juliette-Drouet, dans
le nouveau quartier HenriWallon. Les travaux, qui sont
Maïma Lokho. Danses rythmées non-stop ! La piste de la salle
Max-Jacob n’a pas désempli lors de la soirée festive organisée
par l’association de femmes sénégalaises, samedi 18 mai.
Travaux
Pendant que se poursuit la
création d’une rampe provisoire en bois dans les jardins
de l’hôtel de ville, l’opération
de démolition, dans la nuit
du 28 au 29 mai prochain,
d’une partie de la dalle en
béton est engagée. Le chantier a été sécurisé et des saignées sont réalisées au marteau-piqueur pour délimiter
la rampe à raser du parvis de
l’hôtel de ville.
PHOTO : SERGE BARTHE
Aire de jeux
Cyclo. Comme ici à Charmentray (77), 1er point de ravitaillement
de la 1re course proposée (48 km), c’est en toute convivialité
que les amateurs de cyclotourisme ont participé, dimanche,
à la 4e édition de “La Balbynienne”. Deux autres distances
étaient programmées (78 et 124 km) par l’association BoVéLo.
SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013
AC T UA L I T É S
< 5
ussitere Jusqu’au 28 juin, la ville de Bobigny organise une nouvelle série
r éo
s lidai de rencontres autour de la réussite. Votre journal reviendra
TRAMWAY T1
Une pétition pour
améliorer le service
chaque semaine sur ces rendez-vous.
CŒUR DE VILLE
Soirée d’ouverture
© stephanie de boutray
de voir son court-métrage À
cœur ouvert sélectionné au
Short film corner du festival
de Cannes. Le second, journaliste d’origine vénézuélienne,
souhaite monter un webdocumentaire sur les femmes
qui réussissent à Bobigny.
C’est la maire elle-même qui
a ouvert cette première salve
de rendez-vous, mardi 14 mai
à l’hôtel de ville. Pour l’occasion, d’anciens Balbyniens
aidés par la Mission réussite
solidaire depuis 2007 sont
venus témoigner, à l’image
d’Ayékoro Kossou. Tous n’ont
pas été accrédités pour la
Croisette, mais beaucoup se
sont vu payer une partie de
leur formation ; d’autres ont
carrément trouvé du travail
ou réalisé des projets personnels comme participer
au Marathon de Paris. “Les
gens qui viennent nous voir
n’ont pas forcément besoin
d’argent, ils veulent souvent
des contacts”, a rappelé Gilles
Béranger d’Adeziv (Association de la zone industrielle
des Vignes), qui fait partie
de la commission d’attribution des contrats. Ce soir-là,
d’autres habitants – jeunes et
moins jeunes – étaient venus
chercher une aide financière
pour suivre une formation.
Beaucoup ont une fois encore
confirmé la difficulté de trouver un stage, notamment
en alternance. La soirée s’est
close avec des rencontres
individuelles, auprès d’agents
municipaux notamment.
Frédérique Pelletier
© Sylla Grinberg
C’
est ça aussi, les
rencontres “Je
réussis ma vie
avec ma ville”.
Une poignée de main et
un numéro de téléphone
échangés en off à la fin de la
réunion. Quand il a entendu
qu’Ayékoro Kossou avait
signé un contrat de réussite
solidaire qui lui a permis de revenir à ses premières amours,
le cinéma, cet autre quadragénaire a vu en ce réalisateur,
informaticien à la base, un allié potentiel. Le premier vient
Le T1 victime de son succès et du manque de moyens.
sagers, élus du département et militants
du Front de gauche
s’étaient donné rendezvous, jeudi 16 mai, devant le
siège du Stif (le Syndicat des
transports d’Île-de-France),
situé rue de Châteaudun à
Paris, pour faire part de leur
mécontentement à propos
du fonctionnement du T1.
“L’augmentation du nombre
d’usagers n’a jamais été
accompagnée des moyens
nécessaires, tant concernant
le nombre de rames en circulation que des personnels
affectés à leur maintenance”,
était-il écrit dans une lettre
qu’ils ont remise – en plus
d’une pétition signée par
plus de 3 000 personnes – à
l’un des élus du Stif qui les a
reçus en délégation.
Les usagers sont en effet
nombreux à dénoncer le
nombre insuffisant de rames
– de plus en plus vétustes
– en circulation, ainsi que
U
PONT-DE-PIERRE
Entre rêve et réalité
© stephanie de boutray
“A
u jourd’hui, la
majorité des
demandes
portent sur le concret. Dans
les précédentes éditions, il y
avait beaucoup plus de rêves
dans les projets”, analyse Ali
Maklouf, responsable de
l’entreprise Citélum et l’un
des premiers acteurs économiques à accompagner la
municipalité dans le dispositif de Réussite solidaire. “À
l’évidence, le climat de crise y
est pour quelque chose dans
cette quête de l’immédiateté”,
commente pour sa part Serge
Bocquet, conseiller municipal, à la fin de la rencontre
qui a drainé une quarantaine
de jeunes à la mairie de proximité Racine, jeudi 16 mai. À
l’instar de Daniela, en terminale STG à Louise-Michel,
venue rechercher un job d’été
et “de l’aide pour trouver un
patron en vue d’une formation en alternance dans les
métiers du commerce”.
Dans la salle, plusieurs personnes expriment le désir
d’un travail pour les prochaines vacances, tel David,
18 ans, fort d’une “expérience
de livreur”. Aline, 21 ans,
est étudiante en 2e année
à l’école d’infirmières de
Bobigny. Elle est également
en quête d’un job d’été : “Je
pourrais trouver des vacations à Avicenne mais pour
changer un peu, je préfère
exercer ailleurs qu’à l’hôpital.” La future infirmière
recherche aussi des informations sur les aides au permis
de conduire. En formation
de steward, Richard, 21 ans,
espère néanmoins boucler la
troisième partie de son Bafa.
Pour cela, il compte trouver
un financement auprès de
la Ville.
Pour les projets de profes-
sionnalisation, notons celui
de Jeffrey, 18 ans, en quête
d’un patron pour que son
rêve de boulanger devienne
une réalité à l’issue d’un
CAP de deux ans. Ou encore
le choix d’une reconversion
totale de dessinateur-projeteur à artisan-chocolatier
que souhaite concrétiser
Suleyman, à l’aube de ses 33
ans. “La Ville m’accompagne
pour l’achat des ustensiles et
de l’uniforme”, explique celui
qui a bénéficié, en 2009, d’un
coup de pouce pour réaliser
son rêve : rallier la Turquie
à vélo, soit 1 200 kilomètres
parcourus en quinze jours.
Karim Nasri
les pannes récurrentes sur
ce réseau. Bobigny était
représentée ce jour-là par
deux de ses élus, Benjamin
Dumas et Diven Casarini.
Pour ce dernier, “le T1, usé,
est victime de son succès. Il
importe donc que les pouvoirs publics répondent à la
demande des usagers, pour la
plupart issus des quartiers les
moins favorisés. Il ne faudrait
pas que notre département
soit mis à l’index.” Plusieurs
machinistes du T1 étaient là
également. “Car les agents
sont aussi des usagers”, fontils remarquer, en déplorant
que “la ligne ait récemment
été prolongée sans que l’on
anticipe les problèmes de
régularité que cela implique”.
Eux aussi dénoncent donc le
manque de moyens affectés
à la plus ancienne ligne de
tramway d’Île-de-France, qui
fut inaugurée il y a vingt et
un ans.
Daniel Georges
Travaux
de maintenance
La portion des voies du T1 reliant Saint-Denis à Bobigny va prochainement faire l’objet d’opérations de maintenance. Pour réduire la gêne occasionnée, deux phases de travaux sont prévues :
la première va générer des interruptions de service entre les stations Théâtre-Gérard-Philipe et Hôtel-de-Ville-de-La-Courneuve
les mardis soir à partir de 20 heures jusqu’au 2 juillet. Un service
de bus de remplacement – siglé “Bus T1” – sera alors mis en place.
À noter que le mardi 25 juin, c’est la portion située entre les stations La Courneuve-8-Mai-1945 et Pablo-Picasso qui sera concernée. Les interruptions de service dues à la seconde phase de maintenance – qui aura lieu durant les mois de juillet et août entre les
stations La Courneuve-6 routes et La Courneuve-8-Ma-1945 – ne
sont pas encore connues, indique la RATP. D. G.
ussitere
r éo
s lidai
Prochains rendez-vous
Jeudi 23 mai à 19 heures, bibliothèque Elsa-Triolet.
Mercredi 29 mai à 16 heures, Canal 93.
SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013
VIE PRATIQUE
<6
INFOS VILLE
PERMANENCES
17 H -19 H
29 mai
RESTAURANTS SCOLAIRES
DU 27 AU 31 MAI
Lundi 27 : carottes râpées,
sauté de bœuf, purée, coulommiers, compote de fruits.
Mardi 28 : salade de pommes
de terre, sauté de dinde au
curry, haricots beurre, fromage ail et fines herbes, fruit.
Mercredi 29 : tomate au basilic, chili con carne et haricots
rouges, riz, petits suisses, spéculoos.
Jeudi 30 : salade de maïs,
paupiettes de veau, carottes
au jus, édam, fruit.
Vendredi 31 : melon charentais, filet de poisson, ratatouille, fromage de brebis,
tarte au chocolat.
MAIRIE ANNEXE AILLAUD
MAIRIE ANNEXE EPSTEIN
MAIRIE ANNEXE RACINE
ÉTAT CIVIL
Mariage
Weihui Huang et Xiaohu
Zhang ● Sahayamalar Francis Figurado et Kirupainathan
Sutharsan ● Ikram Labiod et
Redouane Amirouche ● Yanhong Chen et Shaojing Fang
● Amrita Beeharry et Romesh
Aukhajah
●
Décès
● Josephe Anglio, née Bervin
● Monique Douce, née Guillemin ● Antoine Nabett
MENUS
Le Siresco entreprend la dernière phase des travaux de
rénovation et de restructuration de l’unité de production culinaire de Bobigny du
13 mai au 5 juillet. Pendant
cette période, les repas sont
réalisés avec la contribution
de l’unité de production
d’Ivry-sur-Seine, en partenariat avec quatre autres syndicats intercommunaux et
deux villes gestionnaires de
cuisines.
concours
Bo
bi
gny
fleurie
BANDEAU indd 1
Leçon d’histoire, une jeune
fille antillaise revit le passé
colonial et l’histoire esclavagiste de son pays. Avec la
participation de l’Association
des Africains de Bobigny, de
l’association Siguidia, de
l’espace jeunes de la paroisse
Saint-André et de la chorale
des paroisses de Bobigny.
왘19 h : dépôt de gerbes de
fleurs et intervention de Catherine Peyge.
Déjeuner sur l’herbe
Prochaines
initiatives
12 juin
JEUDI 23 MAI. Cérémonie
en hommage aux victimes
de l’esclavage et de la traite
négrière
왘18 h 30 : hommage aux victimes de l’esclavage et de la
traite négrière sur le parvis
de l’hôtel de ville. Spectacle
de la compagnie de la Pierre
noire, Ouvrir à la bonne
page : leçon d’histoire. À travers la mise en scène de la
nouvelle de Maryse Condé,
RETRAITÉS
TOURISME
5 juin
Commémoration
Victimes de l’esclavages
● Vidéoconférence à la bibliothèque Elsa-Triolet sur
“L’hôpital franco-musulman
et son cimetière”. Samedi
25 mai à 15 h en partenariat avec le Cercle d’histoire
locale.
● Journées de la rose à Chaalis. Samedi 8 juin. Tarifs : 32 €,
non-adhérents : 34 €.
왘Office de tourisme de Bobigny –
125, avenue Jean-Jaurès.
Tél. : 01 48 30 83 29. E-mail :
offi[email protected].
Le CCAS propose aux retraités balbyniens un déjeuner
gratuit sur l’herbe au parc
de la Bergère le mardi 4 juin.
Au programme : repas champêtre, animation dansante et
promenade en péniche.
Inscriptions obligatoires
auprès du centre d’action sociale, à l’hôtel de ville ou dans
les mairies de proximité. A
contrario, la sortie au cœur
de l’Armada de la liberté à
Rouen, prévue le vendredi
7 juin, est complète. D’autres
sorties sont programmées en
Maison des parents
BERLIOZ :
● Le samedi des parents : “La place des pères dans l’éducation”. SAMEDI 25 MAI À 14 H. Animée par l’association
Saga.
● Petite enfance : “Mon enfant veut décider de tout !”
MARDI 28 MAI À 17 H. Animée par Agnès Allal Rimbaud,
psychologue clinicienne, et Pierrette Denelle, puéricultrice.
● Adolescence : “Les parents et la police, quel partenariat
possible ?” JEUDI 30 MAI À 18 H. Animée par Georges Kritchmar et Sabine Jacques, thérapeutes familiaux de l’association Saga.
ÉTOILE :
● “Penser à soi au quotidien, pas si facile !” JEUDI 6 JUIN À
9 H 30. Animée par Frida Livolsi Lainé, psychologue clinicienne.
왘Annexe de l’Étoile – 17, cité de l’Étoile. Tél. : 01 57 42 78 99.
juin, juillet et août.
왘Renseignements au CCAS
(1er étage de l’hôtel de ville) :
01 41 60 93 28 ou 01 41 60 93 29.
Animations
dans les foyers
Le CCAS propose différentes
animations dans les foyers.
● Foyer Ambroise-Croizat :
fabrication et dégustation de
pâtisserie le vendredi 31 mai
à partir de 13 h 30.
왘Renseignements et inscriptions :
35, rue de Vienne (01 48 47 26 87).
Résidence Gaston-Monmousseau :
Journée du bien-être le
vendredi 24 mai à partir de
9 h 30. Journée de détente
avec massage des mains et
de la tête, massage du visage,
réflexologie. Inscription obligatoire à l’un des massages.
Participation : 10 €.
Fête de Monmousseau, le samedi 1er juin à partir de 11 h 30.
Buffet froid et orchestre. Participation : 15 €.
●
왘Renseignements et inscriptions :
36, rue de la République
(01 48 31 17 64).
ENCOMBRANTS
Collecte des déchets
Le ramassage des déchets et
leur traitement reviennent
désormais à la communauté d’agglomération Est
URGENCES
PHARMACIE DE GARDE
DIMANCHE 26 MAI
Pharmacie Adeoti Zouari
60, RUE SAINT STENAY, DRANCY.
TÉL. : 01 48 36 02 30.
DIMANCHES, JOURS FÉRIÉS.
>Maison médicale de garde
de Bobigny et Drancy. Appeler
le 15.
25, BD PAUL-VAILLANT-COUTURIER
À DRANCY.
ensemble. Un numéro vert,
accessible aux habitants des
neuf villes concernées, est
mis en place.
왘Info déchets : 0 805 055 055 (appel
gratuit depuis un poste fixe).
Attention : ce numéro ne
concerne que les questions
de collecte des déchets. La
propreté (balayage des rues,
ramassage des feuilles, nettoyage des tags, déjections
canines…) reste une compétence de la ville de Bobigny.
왘Contact propreté Bobigny :
01 70 32 42 00 ou 0 800 093 001
(appel gratuit depuis un poste fixe).
DÉMOGRAPHIE
Enquête de l’Insee
L’Insee réalise une enquête
sur le thème des ressources
et des conditions de vie des
ménages, jusqu’au 13 juillet 2013. L’enquête s’inscrit
dans un dispositif statistique européen et porte sur
les ressources et charges
des ménages, les conditions
de logement, ainsi que sur
la formation, l’emploi et la
santé des individus. À Bobigny, quelques ménages
seront sollicités. Un enquêteur de l’Insee, chargé de les
interroger, prendra contact
avec certains d’entre vous.
Il sera muni d’une carte officielle l’accréditant. L’enquête
prend la forme d’un panel sur
plusieurs années et certains
des ménages concernés ont
déjà participé aux collectes
précédentes.
Bulletin d’inscription
À envoyer ou déposer à l’office de tourisme - 125 bis, rue Jean Jaurès - Bobigny - avant le 21 juin 2013
Nom et prénom
Si adhérent n°
Adresse
Rue
N°
Bât.
Étage
Code postal
Tél.
Email
Localisation du balcon
Par rapport à l’entrée principale, avec les boîtes
aux lettres, sur quel côté du bâtiment se situe
votre réalisation ? (cocher)
Appt.
Ville
S’inscrit au concours dans la catégorie
Pavillon fleuri
Balcon fleuri
Cité ou résidence
Commerce, entreprise, administration, institution
Jardin d’école
façade arrière
façade
gauche
façade
droite
façade entrée principale
20/03/13 09:13
LES GENS D’ICI
< 7
MARIE-ALINE DELAPORTE
La bataille duraille
Un peu par hasard, cette Balbynienne a un jour atterri à l’école Marie-Curie
comme assistante administrative. Elle a dû se battre pour y rester… Portrait.
M
arie-Aline
attend. “Le
téléphone
ne quitte pas
ma poche.” Et elle bout
d’impatience. “Je suis
payée mais je ne peux pas
travailler.” Une histoire de
convention qui n’est pas
encore signée*… Elle bout
devant l’absurdité d’une
situation qui la maintient
dans la précarité. “Moi,
je souhaiterais rester à
temps plein, car il y a vraiment du boulot !” Depuis
sept ans, elle travaille à
l’école Marie-Curie. “Assistante administrative.” Un
de ces “petits boulots” de
l’Éducation nationale – ces
emplois indispensables à
la vie scolaire mais si souvent dépréciés.
Modestie. Au début, ce
boulot n’a rien d’une vocation. Après des années
à alterner chômage et
contrats à durée plus ou
moins déterminée, Pôle
emploi lui propose un
jour un poste de secrétaire
dans une école. “Je n’étais
pas chaude”, avoue-t-elle
aujourd’hui. Elle se rend à
la journée d’information :
c’était en 2007. “Depuis,
je n’ai pas lâché.” Et elle
s’est construit avec le temps
un vrai attachement à ce rôle
modeste et discret. Et aux
enfants, que l’on voit grandir et changer au fil des ans.
“Certains viennent me voir
lorsqu’ils ont un chagrin ou
une petite blessure. Je lâche
tout, c’est la priorité.” Et c’est
comme de dire que de travailler au sein d’une école,
même lorsqu’on n’est pas
enseignant, c’est d’abord
accompagner l’enfant pour
un bout de chemin. “Parfois,
on se dit qu’on a bien réussi !
Pour certains on est inquiet
aussi…” Marie-Aline découvre
“l’envers du décor”, qu’elle
n’avait jamais soupçonné
en tant que parent d’élèves.
Et ressent une vraie admiration pour les enseignants qui
“sont là pour tout, qui ressentent les choses ; ça, c’est une
vraie vocation, un travail de
militant.”
Galères. À cette mission, rien
ne l’avait donc préparée. Elle
en a pourtant connu des
boulots : mais rien de comparable. Alors Marie-Aline
raconte une vie faite de hauts
et de bas. Employée administrative dans un centre
de gestion, assistante dans
un centre de formation, et
même vendeuse en bijouterie ! Elle raconte ses quatre
enfants, les galères qu’elle a
partagées avec eux lorsqu’il
était question d’affronter le
monde de l’emploi. Entre intérim et apprentissage “chez
des patrons qui n’enseignent
rien !” “On nous dit qu’on est
en train de fabriquer des “Tanguy”… mais comment faire ?”
s’interroge-t-elle, en disant
toute la difficulté des jeunes
à construire leur vie. Elle
raconte son quartier, PaulÉluard, où elle est arrivée en
1988 : “Je me sens chez moi…”
Même si elle regrette “le
manque de mélange entre les
cultures”. Elle raconte son enfance “un peu rebelle” entre
Stains et Drancy. “J’ai retrouvé
mon père à 15 ans et je suis
allée vivre chez lui.” C’était du
côté de Mantes-la-Jolie. “Ça
n’a pas plu à ma belle-mère…”
dit-elle, avant de laisser s’installer un silence pudique. Encore aujourd’hui, “je n’accepte
pas ce qui s’est passé”.
Solidarité. Voilà donc la Balbynienne une fois de plus
contrainte à l’attente. Suspendue à ce coup de fil qui tarde
à arriver. Replongée dans les
affres de cette rentrée 2011,
lorsqu’elle a appris qu’elle
était purement et simplement licenciée de l’Éducation
nationale. “C’est arrivé trois
jours après la rentrée.” Par un
coup du fil, encore une fois.
“On ne pouvait même pas
discuter, on ne nous répondait
“On ne peut pas
faire l’école avec
des personnels
qu’on change tous
les six mois.
Les enfants
ont besoin
de stabilité.”
même pas.” Et ce silence est
sans doute ce qui la révolte le
plus. Mais des pires moments
peuvent naître les meilleurs
souvenirs. En l’occurrence, ce
seront ceux de la solidarité.
Pendant qu’elle se démenait
“toute seule à la maison”, les
parents d’élèves s’organisaient, écrivaient une pétition,
prenaient en main la résistance. Enseignants ou élus
se joignent au mouvement.
Et ce qui touche Marie-Aline,
c’est de se sentir soutenue,
SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013
reconnue – elle qui pensait ne pas compter, être
transparente. “Je ne m’attendais pas à ça.” “Même
si on est dans l’ombre, les
parents savent bien qu’on
est là. Je me suis rendu
compte que mon boulot
comptait.” Mobilisations.
Délégations. L’école MarieCurie retrouve bientôt
son assistante. Enfin, il
faudra attendre encore
quelques mois. Car entretemps, c’est Pôle emploi
qui ne lui reconnaît plus
le “profil” nécessaire pour
un métier qu’elle exerce
pourtant depuis cinq ans
– et de nouveau la bagarre
contre l’absurde reprend.
“Je ne suis revenue qu’en
février 2012.”
Ju-jitsu. Depuis ? “Rien
n’a changé” : toujours
ces fichus contrats de six
mois. Toujours à ne pas
savoir de quoi les six prochains mois seront faits.
Pourtant, “on ne peut pas
faire l’école avec des personnels qu’on change tous
les six mois. Les enfants ont
besoin de stabilité.” À une
époque, elle aurait hurlé,
Marie-Aline. “J’étais du
genre rageuse.” Comme
cette fois où elle a littéralement jeté son CV à la tête
d’un recruteur un rien trop
inquisiteur. Elle ne ferait plus
ça aujourd’hui. Peut-être
grâce au sport, analyse-t-elle.
Le ju-jitsu qu’elle découvre
sur le tard – “pour moi c’est
une question d’équilibre. Je recherche la beauté des gestes.”
“Je suis devenue sage.” Et si
elle continue à écrire régulièrement au ministre pour
rappeler les précaires à son
bon souvenir (un sentiment
de révolte toujours intact),
elle a appris à canaliser ses
colères, à leur faire emprunter des chemins plus sereins.
Sereine : c’est ainsi qu’elle
souhaite poursuivre son chemin. Entourée des enfants de
Marie-Curie qui sont devenus
“[sa] fierté”.
Stéphane Pariyski
PHOTO : SYLLA GRINBERG
*Depuis notre rencontre, elle a pu
reprendre son travail.
R E P O R TA G E
< 8
Social. Une après-midi de permanence ordinaire avec Céline, bénévole
au Mouvement pour la réinsertion sociale (MRS). L’antenne de Bobigny
accueille les plus démunis des libérés de prison. Libres, mais seuls.
Après la prison…
L
e rideau de fer qui
libère la porte vient à
peine d’être levé que
la sonnette se fait
déjà entendre. Céline
fouille dans les gros classeurs
verts étalés sur la table de la
salle commune et en extirpe
le dossier de Franck1. Elle le
fait entrer le premier dans
un bureau étroit, l’obligeant
du coup à s’asseoir dos à la
fenêtre. Enfin surtout à la
vision de ses gros barreaux,
de rigueur en rez-de-chaussée d’immeuble. Franck est
sorti de Fleury-Mérogis il y a
à peine une semaine : “Là, je
réfléchis pas trop loin. Je fais
les démarches, à temps plein, je
pense qu’il me reste encore un
mois de galère et qu’après, ça
ira mieux. En entrant à Fleury,
je savais que ce serait dur à la
sortie, même pour une petite
peine.” Franck a fait un mois
et 27 jours de prison. Ça suffit
pour acquérir certains réflexes.
Comme d’avoir sur soi une
masse de documents que
les “accueillis” – c’est le nom
que leur donne l’association –
brassent à chaque question.
Parce que même après une
courte peine, reprendre sa
place dans la vie du dehors
implique souvent toute une
liste de démarches. C’est pour
les accompagner, les aider à
classer les urgences que les bénévoles du MRS sont présents,
trois fois par semaine.
“Sorties sèches”. Accompagner les sortants de prison, le
produit n’est pas très vendeur
pour recruter des bénévoles.
“Pourtant, dit Céline, c’est un
bon poste d’observation de
tous les dysfonctionnements
de la société : ceux de l’éducation nationale et parentale, les
jeunes délaissés qui partent à
la dérive, le système des peines,
leur justesse, et ce que produit
la prison.” C’est un ancien juge
d’application des peines qui
S E M A I N E D U 2 3 AU 2 9 M A I 2 0 1 3
a créé le MRS. Au milieu des
années 1970, il observait que
le risque de récidive était 1,6
fois plus grand pour ceux qui
sortent sans suivi, sans solution, en “sortie sèche”. Actuellement, ces sorties représentent 81 % des libérations2. Le
projet d’insertion devrait être
commencé et développé pendant le temps de détention,
mais avec en moyenne 130
dossiers à suivre, les conseillers pénitentiaires d’insertion
R E P O R TA G E
et de probation ne font souvent que l’ébaucher. Même
s’ils sont adressés là par les
conseillers, au MRS, ce n’est
pas l’institution qui écoute et
oriente les libérés, mais des
gens ordinaires ; ça change les
rapports, ça permet d’établir la
confiance.
Vers l’autonomie. Ce n’est pas
toujours facile. Sam a pris huit
ans. Il n’a rien anticipé, rien demandé. Et à un détenu qui ne
demande rien, on ne propose
rien. Sam est très contrarié.
“Je vois trop de monde, il faut
tout redire à chaque fois, et je
ne comprends pas tout, j’ai du
mal à expliquer, je ne suis plus
un jeune homme, j’ai 55 ans.
Pourquoi je ne peux pas voir
Malika?” Céline sort la fiche de
suivi, reconstitue le parcours.
Sam est venu avec des déclarations d’impôts à remplir. Pour
Céline, c’est vite fait : un zéro
dans la case et c’est tout. Nor-
malement, Sam est suivi par le
centre d’hébergement où il vit.
Au MRS, il n’a qu’une simple
domiciliation administrative,
une adresse pour son courrier. Mais il a été déconnecté
pendant des années et il se
retrouve avec un empilement
de dossiers administratifs à
remettre à jour le plus vite
possible, car le règlement de
l’un dépend souvent du règlement de l’autre. Les bénévoles
du MRS interviennent aussi
en prison, pour un premier
contact. Et éviter que le passage du monde de la justice
et de la prison à celui de la vie
quotidienne ne soit un rendezvous raté. Retrouver sa force
d’initiative personnelle après
la dépendance qu’implique la
prison, demande d’avoir de la
ressource. Et ceux qu’accueille
le MRS sont les plus démunis.
“On ne les prend pas par la
main, on ne les emmène pas,
dit Céline, on leur explique la
marche à suivre, ça les aide à
reprendre leur autonomie.”
Écoute. L’an dernier, 105 personnes (98 % d’hommes)
ont poussé la porte du MRS.
Beaucoup venaient pour un
hébergement, ils n’avaient
plus de lien avec la famille,
nulle part où aller. Le MRS
gère cinq chambres d’hôtel à
l’année et les loue pour six à
huit semaines. Juste le temps
de faire refaire ses papiers,
déposer un dossier de RSA,
chercher du travail, demander la CMU. Comment savoir
ce qu’ils deviennent ensuite ?
Céline détaille un groupe de
38 personnes suivies pendant
plusieurs semaines. Huit ont
désormais un logement à elles
– et donc un travail –, cinq sont
en centre d’hébergement avec
un travail d’insertion, onze ont
renoué avec la famille ou sont
hébergées par des amis, trois
ont été admises en centre de
soins pour alcool ou toxicomanie, deux sont retournées
en prison, deux autres sont
en errance, et pour les sept
dernières, on ne sait rien. Mais
100 % auront trouvé une
écoute. Justement, Malika, la
psychologue salariée de l’association, s’interroge. Un des
hommes hébergé en chambre
d’hôtel n’a pas appelé depuis
deux semaines : “On s’en inquiète comme si on était leur
propre famille, on se demande
s’ils sont repartis en prison, ma-
lades à l’hôpital… Surtout au
début, il ne faut pas les lâcher.”
Trois coups de fils plus tard,
tout va bien, l’homme travaille
toujours sur son chantier.
Empathie. “On n’est pas là pour
attendre un merci; du moment
que les gens retrouvent leur
dignité…” ajoute Céline. C’est
rare, mais elle a l’exemple de
“ce gaillard de 1,95 m suivi pendant plusieurs mois et qui au
début s’effondrait en larmes,
< 9
comme une sorte de tas de
désespoir”, et qui a tenu à faire
savoir qu’il s’en sortait. “Il y a
plein de cas de figure parmi
les gens qu’on voit. Certains
ont fait des études, ils ont fait
des bêtises, ils ne s’endurcissent
pas tous dans la délinquance.”
Trouver la bonne distance,
“avoir de l’empathie mais ne
pas tomber dans la compassion, être dans l’optimisme”,
comme dit Céline, c’est af-
Photos. Nous n’avons pas pu suivre les bénévoles
du MRS à Fleury-Mérogis. Nous avons donc choisi d’accompagner ce reportage avec les photos que Grégoire Korganow
réalise depuis 2011 pour le Contrôleur général des lieux de
privation de liberté – les lieux d’enfermement en France.
“J’essaie de saisir l’indicible, le temps qui s’arrête, la vie qui rétrécit, qui s’efface…” explique Grégoire Korganow. Il publiera
l’ensemble de ce travail en 2015.
Une infirmière
écoute un détenu
malade à travers la
porte d’une cellule.
S E M A I N E D U 2 3 AU 2 9 M A I 2 0 1 3
faire de temps, d’expérience.
De formations aussi, que
les bénévoles peuvent faire
quand ils en ont le temps. En
ce moment, ils tournent à une
dizaine, certains en attendant
de trouver un travail qui ne
vient pas. C’est l’idée qui traverse l’esprit de Flavio. Depuis
quelques minutes, il questionne Céline sur l’association
qui lui loue sa chambre: “Je suis
prêt à faire du bénévolat. En
tant qu’ex-taulard, je connais
les problèmes de l’intérieur. Et
puis avant, j’étais aussi travailleur social.” Sylvie Spekter
PHOTOS :
GRÉGOIRE KORGANOW/CGLPL
1 - Les prénoms ont été modifiés.
2 - Selon les chiffres de la Conférence de consensus de la prévention de la récidive.
WEB
ville de Bobigny 2013 – graphisme Mai Huynh
SPORT
< 11
Football
HANDBALL
Défaite
Un bilan mitigé
Obligé de rejouer une rencontre arrêtée à la mi-temps
en raison de vols dans les
vestiaires balbyniens en mars
dernier, l’ACB s’est incliné à
Aulnay (1-0). Une défaite face
au leader qui relègue les Balbyniens, toujours 2es, à neuf
points. Avec tout de même un
match en retard qui sera disputé le mercredi 22 mai chez
le dernier, Drancy.
La dernière journée de championnat prévue samedi n’y
changera rien : les deux équipes seniors de l’ACB resteront
dans leur division respective.
Triathlon
Longue distance
PHOTO : JEAN-MICHEL SICOT
PHOTO : JWILLY VAINQUEUR
Le Balbynien
est venu
à bout du Grec
Tzanos
en finale.
A
près la double
montée obtenue
la saison dernière,
les ambitions
des deux équipes seniors
de l’ACB n’étaient pas les
mêmes à l’ouverture du
championnat. Si les filles
n’envisageaient qu’un maintien en Excellence régionale,
les garçons visaient, eux, la
montée au même niveau,
ce qui leur aurait permis de
quitter l’échelle départementale. Deux objectifs qui ont
tenu la section en haleine
durant toute la saison, pour
ne parvenir au final qu’à un
statu quo, alors qu’il ne reste
qu’une journée à disputer.
Les filles dans les temps
L’équipe féminine (9e) a réa-
lisé une saison en dents de
scie avec un bilan de cinq
victoires, un nul et quinze
défaites, dont la dernière samedi (23-19) à Livry-Gargan,
7e. Une saison compliquée en
raison notamment de plusieurs blessures de joueuses
majeures, qui ont obligé les
Balbyniennes à rester aux
abords de la zone de relégation pendant de longues semaines. Les filles sont néanmoins allées chercher leur
salut en remportant plusieurs rencontres face à des
adversaires directs pour le
maintien : Pierrefitte, Villierssur-Marne, Le Mée et Ivry. Ou
tout du moins en parvenant
à les devancer au goal-average particulier, dans le cas
TENNIS
Halys à Roland-Garros
C
e n’est pas encore son
anniversaire – il fêtera
ses 17 ans en octobre
– mais pour Quentin Halys,
c’est le plus beau des cadeaux. Le jeune Balbynien a
en effet reçu une invitation
pour participer, du mardi 21
au vendredi 24 mai, aux
qualifications pour le tournoi principal de Roland-Garros. “Je ne m’y attendais pas
trop et je suis super-content,
a-t-il réagi. J’ai envie de profiter pleinement. C’est quelque
chose d’incroyable et j’ai vraiment hâte d’y être pour tout
donner.”
Sans complexe et sans pression, grâce notamment à
l’expérience emmagasinée
lors des tournois du circuit
senior auxquels il a déjà
participé, Quentin Halys n’a
pas manqué son entrée sur
la terre battue parisienne en
où chaque équipe a gagné
une rencontre. “Depuis deux
rencontres, on sait qu’on va se
maintenir, confie l’entraîneur
des Balbyniennes, Firmin Fazeuilh. On peut enfin souffler
après cette saison difficile.”
Les filles clôtureront leur
championnat samedi par la
réception de Blanc-Mesnil
(4e), à 20 h à Wallon.
Les garçons ratent
la marche !
“Ils se sont tués tout seuls”,
résume Fazeuilh, le directeur
technique de l’ACB, quand il
s’agit d’évoquer la saison de
l’équipe masculine de l’ACB.
Bien partis avec six succès
consécutifs en entame de
championnat, les Balbyniens ont ensuite connu de
triomphant mardi matin du
solide Taïwanais de 28 ans,
Jimmy Wang, 150e joueur
mondial (6-3, 6-4). Plus que
deux succès et le jeune Balbynien serait alors qualifié
pour le tableau principal de
ce tournoi du Grand Chelem, au même titre que les
Nadal, Federer et autre Djokovic…
Au prochain tour, il sera de
nouveau confronté à un
joueur expérimenté de 28
ans, l’Indien Somdev Devvarman, classé 187e à l’ATP.
Quel que soit le résultat,
Quentin participera aussi
au tournoi junior qui débutera le 3 juin, et où il espère
faire mieux que son élimination en 8es de finale l’an
passé (PHOTO). S. C.
grandes difficultés quand il
a fallu affronter les prétendants directs à la montée
en région. Avec une double
défaite contre Rosny (3e), une
défaite et un nul contre Aulnay (2e) et un revers contre
Villepinte (1er), la formation
balbynienne s’est en effet
rendue la tâche impossible,
malgré un beau bilan de quatorze succès en 21 journées,
insuffisant donc pour finir
en tête. Il ne reste qu’une
journée à l’ACB, 4e du classement à cinq points du fauteuil de leader, avec comme
seul enjeu de pouvoir encore
monter sur la 3e marche du
podium. Une dernière rencontre de gala donc, puisque
ce samedi à 18 h à Wallon, ce
sera le leader Villepinte qui
rendra visite aux Balbyniens.
Un match qui aurait pu être
la finale de ce championnat, offrant aux vainqueurs
la montée, mais qui ne sera
finalement disputé que
pour l’honneur. Malgré cet
échec, il faut rappeler que
cette équipe a été recréée la
saison dernière et que c’est
déjà une victoire pour elle
d’avoir atteint le haut du tableau. Et surtout d’avoir créé
un groupe de jeunes joueurs
prometteurs pour l’avenir,
emmenés par leur capitaine
Mohamed Benammou, 2e
meilleur buteur du championnat avec 140 buts. Sans
oublier le joli parcours en
Coupe de France des équipes
départementales, où ils ont
atteint les 16es de finale après
avoir passé quatre tours…
Sébastien Chamois
SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013
Premier triathlon de la saison sur distance olympique
(1,5 km à la nage/40 km à
vélo/13 km de course à pied)
pour François Bertrand et Frédéric Paupert, respectivement
262e (2 h 52) et 264e (2 h 55) sur
550 participants. Paupert a
d’autre part pris la 265e place
sur 450 partants de la compétition Velostar, une course
cycliste de 165 km parcourue en 6 h. Il participera par
ailleurs le 1er juin aux Championnats du monde longue
distance à Belfort (4 km à la
nage, 120 km à vélo et 30 km
de course à pied).
Sprint
Les triathlètes de l’ACB se sont
également illustrés sur deux
compétitions sur courtes distances (750 m à la nage/21 km
à vélo/5 km de course à pied).
Le samedi 11 mai à Versailles,
pour la 1re étape du Championnat d’Île-de-France, avec
la 185e place sur 393 partants
de Tony Delabre (1 h 24) et la
380e place de Didier Baumgartner (2 h 02). Lors de la 2e étape
organisée samedi à Verneuil,
les deux compères se sont
respectivement classés 49e
(1 h 16) et 130e (1 h 30). Thomas
Saillant a conquis une belle
47e place, synonyme de première place chez les jeunes.
Athlétisme
Les jeunes brillent
Belle performance des jeunes
athlètes de l’ACB engagés
dimanche au 2e tour du Challenge Rousseau. Les deux
relais 4 x 120 m poussines –
composés de Dounia Abderrahmane, Sylia Ait Medjber,
Laura Ciscar, Khétia Malulu,
Thayri Bouaich, Sarah Lim,
Nolwen Ndosala et Mina
Bouaich – ont remporté leurs
courses. Les benjamins Anissa
Chamlong, Yann Tohon, Kimberly Linton et Yonathan Pies
ont gagné le relais mixte.
Sur demi-fond, Hugo Perrod (moustiques) a terminé
second sur 600 m, tandis que
la poussine Khétia Malulu a
remporté le 1 000 m.
LA SEMAINE DE BOBIGNY
< 12
AGENDA
JEUDI 23 MAI > MARDI 28 MAI
CINÉMA
Rue du Chemin-Vert. Tél. : 01 41 60 12 33/34. www.magic-cinema.fr.
Tarifs : 6,5 €/4,5 € / 3,5 €. Carte UGC illimité acceptée.
FRANCE, 2012, 1H32
RÉAL. : ERNESTO OÑA
Héritier de la banque Berthier, Arnaud Dubois a plutôt
une tête à se prénommer…
Mohamed. D’ailleurs ne
serait-il pas plutôt le fils de
Saïd, l’ex-prof de tennis de
sa mère à Djerba ? À la suite
d’une dispute avec son père,
il décide de quitter le nid
douillet du Vésinet. Il croise
alors le chemin de Mustafa,
qui lui présente sa sœur Sabrina, dont Arnaud tombe
immédiatement amoureux.
Le seul moyen de la séduire
est de lui laisser croire qu’il
est un beur comme elle et
qu’il s’appelle… Mohamed.
Séances: JEU 20H30/VEN 12H,
20H30/SAM 16H30, 20H45/DIM 15H15/
MAR 20H30/MER 16H, 20H30.
왘Une vie simple (vo)
CHINE, 2011, 1H59
RÉAL. : ANN HUI
Au service d’une famille
SAM 18H/DIM 17H15/LUN 18H15.
왘L’Intervallo (vo)
ITALIE, 2012, 1H30
RÉAL. : LEONARDO DI COSTANZO
Dans un bâtiment désaffecté
d’un quartier populaire de
Naples, Salvatore, un adolescent timide, est contraint
par des boss de la Camorra
de surveiller Veronica, une
jeune fille effrontée. La relation entre les deux jeunes
évolue et une certaine complicité s’instaure.
Séances : JEU 20H45/VEN 18H15/
SAM 16H15, 20H15/LUN 20H30/
왘Iron Man 3
USA-CHINE, 2013, 2H10
RÉAL. : SHANE BLACK
Ciné Films courts…
Tony Stark, l’industriel
flamboyant qui n’est autre
qu’Iron Man, est cette foisci confronté à un ennemi
qui va attaquer sur tous les
fronts. Lorsque son univers
personnel est détruit, Stark
se lance dans une quête
acharnée pour retrouver les
coupables. Il ne peut plus
compter que sur ses inventions, son ingéniosité et son
instinct pour protéger ses
proches. Alors qu’il se jette
dans la bataille, Stark va découvrir la réponse à la question qui le hante secrètement depuis si longtemps :
est-ce l’homme qui fait le
costume ou bien le costume
qui fait l’homme ?
Séances : JEU 18H/SAM 14H, 18H15/
DIM 17H30/LUN 20H15/MAR 18H.
JEUNE PUBLIC
왘Jurassic Park 3D
USA, 1993, 2H02
RÉAL. : STEVEN SPIELBERG
Le cinéma se laisse croquer À pleine dent (moins quelques-unes
tout de même) grâce au film de Keren Ben Rafael. La cinéaste y
aborde non sans humour ses déboires dentaires, tandis qu’elle
n’aspire qu’à s’amuser et vivre… Keren Ben Rafael filme son
monde, les proches, les dentistes, et éclaire sur ce regard que
les autres posent sur elle. La projection de cette œuvre qui a
bénéficié en 2012 de l’Aide au film court du département de la
Seine-Saint-Denis sera précédée de celle de L’aurore boréale. La
réalisatrice y fait le récit d’un homme réveillant sa fille en pleine
nuit afin d’assister à une aurore boréale… Avec Ana et Hippolyte
Girardot. La soirée se poursuivra par une rencontre avec Keren
Ben Rafael et se clôturera par un buffet de bonbons…
MARDI 28 MAI À 20 H.
왘Magic cinéma – rue du Chemin-Vert à Bobigny. Tél. : 01 41 60 12 33.
CONSERVATOIRE
Concert apéritif
La parenthèse musicale de
la mi-journée sera consacrée
à la musique de chambre,
avec notamment la Sonate
pour violon et piano n° 2
d’Edvard Grieg, par les instrumentistes du conservatoire
Jean-Wiener. ENTRÉE LIBRE.
MARDI 4 JUIN À 12 H 15
왘Hall d’Honneur de l’hôtel de ville
– 31, avenue du Président-SalvadorAllende à Bobigny.
MAR 18H15.
ALIÉNOR 2013 - 05 49 62 69 00 - CRÉDITS PHOTOS : © PHOTODISC, THINKSTOCK.COM, JASMIN MERDAN, PHOTOPLUS07, NYUL, MURO, OLLY, HYUNSUSS, ASHWIN, SNOWWHITEIMAGES, JACEK FULAWKA, AAMON, HELDER ALMEIDA, © FOTOLIA.COM - MSK MORTEN SMIDT - © IMAGESOURCE.COM
FESTIVAL
Nuit Afrobeat
Ne pas réveiller le chat qui
dort… Le milliardaire John
Hammond aurait dû s’en
souvenir avant de se lancer
dans le clonage de dinosaures. À partir d’une goutte
de sang absorbée par un
moustique fossilisé, John
Hammond a réussi à faire renaître une dizaine d’espèces
de dinosaures. Il s’apprête
maintenant, avec la complicité du docteur Alan Grant
et de son amie, à a ouvrir le
plus grand parc à thème du
monde… À PARTIR DE 12 ANS.
Séances : VEN 18H/SAM 14H15/
du 18 au 25 mai
Venez rencontrer des professionnels de
la beauté, du bien-être et de la cosmétique.
Produits diététiques et relaxants, huiles
essentielles, produits naturels, parfums,
accessoires pour se sentir mieux et plus belle,
informations pratiques... de nombreux thèmes
vous attendent. Et pourquoi ne pas vous offrir
une manucure ou un maquillage flash ?
Et n’oubliez pas que
c’est la fête des Mères
le dimanche 26 mai.
Aussi notre Village est l’occasion rêvée de
trouver le cadeau pour chouchouter les
mamans, à tous les prix !
DIM 15H/LUN 18H.
Notre marraine pour ce Village
du bien-être et de la beauté est
Laura Tenoudji.Venez la retrouver
le jeudi 23 mai de 11 h 30 à 14 h 30
et le samedi 25 mai de 15 h à 17 h
dans votre centre commercial.
왘Drôles de créatures
Marraine : Laura Tenoudji
Journaliste Télé Matin
P
PARKING
1000 PLACES
www.bobigny2.com
37 MINUTES, À PARTIR DE 3 ANS
Programme de sept courtsmétrages concocté par le
Festival Cinéjunior.
Déchaînement sonique déclenché par le WarmUp Show
festival de Montreuil. Ce rendez-vous initié par l’association Les rares talents mêle
concerts, projections, ateliers
musicaux… Et une nuit afrobeat no limit. Le tout dans un
nouvel espace, Le chinois.
TARIFS : 12 (PRÉVENTE) ET 15 €.
DU VENDREDI 24 MAI
AU SAMEDI 1ER JUIN.
왘Le Chinois – 6, place du Marché
à Montreuil. www.des-gens.net/
LE-WARM-UP-SHOW-FESTIVAL
Tél. : 01 48 57 72 95.
ENFANTS
Les contes du
c’est comme ça
Florence Desnouveaux conte à
merveille et s’en
revient à Bobigny
avec de nouvelles
histoires folles
cueillies au gré
de ses voyages
urbains… Ce sont
“Les contes du
c’est comme ça” !
ENTRÉE LIBRE.
SAMEDI 1ER JUIN À 15 H.
왘Bibliothèque Elsa-Triolet –
4, rue de l’Union à Bobigny.
Tél. : 01 48 95 20 56.
Tél. : 01 48 31 16 62.
ANIMATION
Flamenco
Plongée dans la culture du
flamenco du côté de Ménilmontant avec Toca Madera.
L’association consacre une
journée à des ateliers de
chant, de danse, de guitare,
de rythme. Et un Cuadro Flamenco traditionnel en soirée. ENTRÉE LIBRE.
VENDREDI 31 MAI DÈS 14 H 30.
왘Centre d’animation
Les Amandiers – 120, rue des
Amandiers, Paris 20e.
Et aussi… Judith (le corps séparé) (JUSQU’AU
9 JUIN À 20 H 30, MC 93) Bal concert de Djeli Moussa
(SAMEDI 25 MAI À 20 H, CANAL 93) Visite : ancienne gare
de déportation (DIMANCHE 26 MAI À 14 H 30) Petitdéjeuner du livre (SAMEDI 25 MAI À 10 H 15, BIBLIOTHÈQUE
ELSA-TRIOLET) Danse, danse ! (SAMEDI 1ER JUIN À 20 H 30,
SALLE PABLO-NERUDA)
SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013
PHOTO : HENRI PERROT
왘Mohamed Dubois
bourgeoise depuis quatre
générations, la domestique
Ah Tao vit seule avec Roger,
le dernier héritier. Producteur
de cinéma, celui-ci dispose
de peu de temps pour elle,
qui continue de le materner.
Le jour où elle tombe malade
et doit s’installer dans une
maison de retraite, les rôles
s’inversent.
Séances : JEU 18H15/VEN 12H, 20H15/
C U LT U R E
< 13
EXPOSITION
En bref
Le moi de la photo
Photo
L’Humanité
Les fonds photographiques
du journal L’humanité sont
ouverts pour la première fois
au public : l’occasion d’approcher les techniques de conservation utilisées. Plus de deux
millions d’images (négatifs,
tirages…) retracent l’histoire
du XXe siècle.
Photographe et auteur (Les petites mères et Attendre), Sandrine
Roudeix est en résidence in situ au collège Pierre-Sémard.
Du 4 au 29 juin, elle présentera “Quatorze ans”, une exposition
de photos réalisées avec les jeunes Balbyniens.
왘“De l’actu à l’archive : les photoreportages militants”, mardi 28 mai à
14h aux Archives départementales
de la Seine-Saint-Denis. 18, avenue
du Président-Salvador-Allende à
Bobigny. Tarif : 6 €. Réservations :
www.tourisme93.com.
Atelier
Coup de soleil
numériques. Du coup, ils ont
appris à manier le retardateur, acquis quelques principes de composition, de cadrage, de lumière. Une étape
très ludique ; d’ailleurs ils se
sont vraiment lâchés ! En
revanche, lorsque je me suis
mise à afficher dans la classe
les 21 autoportraits et 25 portraits qui allaient constituer
l’exposition, j’ai senti un flottement. Certains ont objecté
qu’ils ne voulaient pas qu’on
les voie ainsi. Échange, argumentation… au bout d’une
heure en classe d’arts plastiques, ils ont fini par prendre
conscience et accepter l’idée
de devenir les sujets de l’ex-
Quoi de MEIlleure ?
PHOTO : SERGE BARTHE
D
trage, élaborant avec leurs
enseignants les différentes
étapes de réalisation. “L’idée
était de filmer un métier enseigné dans l’établissement”,
explique Frédéric Mesguish,
l’un de leur prof. Dans le
viseur de leur caméra, leurs
camarades masculins en
2de année de bac pro Maintenance des équipements
industriels, ainsi que leur
professeur Youcef Zaoui. Le
récit ? Alors qu’un groupe de
copines part en shopping au
centre commercial, l’esca-
position à venir. Il y a souvent
cette réticence, cette résistance avant l’exposition.
Vous êtes également l’auteur de romans. Les collégiens ont-ils mis en mots
leurs clichés ?
On a parlé de mon métier
de photographe et d’écrivain aussi, à travers Lola, le
personnage de mon roman
Attendre, qu’ils avaient lu.
Qui était-elle ? Sa façon de
se positionner dans la vie ?
Une distance qui permettait d’aborder la question de
l’identité. Plus tard, j’ai proposé que chacun réponde à
un questionnaire de Proust
que j’ai un peu modifié : ton
lator qu’elles empruntent
tombe en panne. Interviennent alors nos mécaniciens. Le court-métrage de
trois minutes intitulé “MEIlleure” a été inscrit à la 6e
session du concours pédagogique initié par le Canal des
métiers et intitulé “Je filme le
métier qui me plaît”. Mardi
dernier, dans la salle de cinéma du Grand Rex et sous
la présidence de la cinéaste
Coline Serreau, avait lieu la
remise des prix. Nominés,
les lycéens de Bobigny ont
fait le déplacement. S’ils
n’ont pas remporté la récompense, ils se sont vu décerner
un clap de bronze. M. D.
dernier fou rire, ton regret,
ton héros de fiction, ton
héros dans la vie… Cette
manière d’aller chercher
chez eux une définition de
leur identité s’est avérée
bien plus intéressante que
l’exercice qui consistait à
leur demander de se décrire.
La réponse n’allait pas audelà de : “Je suis brun, j’ai les
yeux bleus”. Pour en revenir
à l’exposition, chaque autoportrait sera accompagné
d’un extrait de ce questionnaire de Proust.
Quelle réflexion est la vôtre
à l’issue de ce travail régulier
avec les collégiens ?
Ils ont rencontré un comédien, découvert avec lui le
travail du corps, échangé
avec un ethnologue sur les
relations garçons-filles à travers les cultures… Tout cela
va décanter en eux ; je pense
que ce projet a permis de
développer des amitiés entre
filles et garçons, de créer une
certaine cohésion dans la
classe. Et puis ils vont être
confrontés à un public lors
de l’exposition, mais ils ne se
rendent pas encore compte
de cela… propos recueillis
par Mariam Diop
왘“Quatorze ans”, exposition photographique de Sandrine Roudeix, du
4 au 29 juin à la bibliothèque ElsaTriolet. 4, rue de l’Union à Bobigny.
Vernissage mardi 4 juin à 19h. Tél. :
01 48 95 20 56.
SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013
La Fox Compagnie, en résidence à Bobigny, entend tuer
la grisaille ambiante en éclaboussant de couleurs les lieux
et jardins publics de la ville. De
fabuleux épouvantails seront
ainsi confectionnés lors d’un
atelier d’arts plastiques avec
les Balbyniens.
왘“Le bal des épouvantails”, du 3 au
8 juin de 16h à 19h devant le local de
la compagnie. 1, rue de Luxembourg
à Bobigny. Entrée libre. Renseignements au 01 48 96 85 85.
Conférence
Les cinq sens
En compagnie
de l’écrivain
Jean-Christophe
Bailly, les enfants
se pencheront
sur les cinq sens.
Comment travaillent-ils et
comment, avec
eux, pourrionsnous être encore
plus vivants ? Dès
10 ans.
왘 “Petite conférence”, samedi
25 mai à 15h au Nouveau théâtre de
Montreuil. 10, place Jean-Jaurès à
Montreuil. Tarif : 4 €. Site : nouveautheatre-montreuil.com.
Rencontre
Banlieue
et révolte
Hacène Belmessous, chercheur indépendant, est l’auteur de Sur la corde raide : le
feu de la révolte couve toujours en banlieue, un essai
adossé à une étude de terrain
menée en 2011-2012 à Vitry et
Grigny. Souffrance sociale,
colère, territoires délaissés…
Il en sera question lors d’une
rencontre dédicace.
왘Débat avec Hacène Belmessous,
jeudi 30 mai à 18h30 à la Librairie
“La traverse”. 7, allée des Tilleuls à
La Courneuve. Tél. : 01 48 36 67 41.
PHOTO : DR
21 autoportraits
et 25 portraits
présentés à Elsa-Triolet.
CINÉ
ix filles ont rallié à la
rentrée le dispositif
“Nouvelles chances”,
rattaché au lycée AlfredCostes. Dans le cadre du
projet pédagogique de
cette année, elles ont choisi
de réaliser un court-mé-
PHOTOS : SANDRINE ROUDEIX
Bjb : Votre aventure photographique menée cette saison avec une classe de 4e du
collège Pierre-Sémard va se
clore avec l’exposition “Quatorze ans” sur l’identité…
Sandrine Roudeix : Oui,
l’identité vécue et l’identité
projetée. Qui sommes-nous
au fond de nous-mêmes ?
Qui pensons-nous être ? Qui
est-on aux yeux des autres ?
C’est intéressant d’aborder
ce thème avec des adolescents. Ils ont l’âge de ces
questions existentielles et
une certaine pudeur aussi.
Comment a eu lieu votre
rencontre ?
Je les ai pris par surprise.
Sans les connaître, je les ai
photographiés dès le jour
de la rentrée, dans l’idée de
raconter comment en une
année scolaire, leur identité, même visuelle, change :
visage moins poupin, regard
qui s’affirme, c’est manifeste ! Quelques mois plus
tard, nous avons travaillé à
partir de ces photos, chacun cherchant des mots qui
pourraient les définir. Ils ont
joué à se trouver des surnoms, un titre, comme on le
ferait pour un roman.
Les adolescents ont aussi
réalisé un autoportrait, non ?
Tout à fait ! Devant un décor
imposé (celui de la rentrée),
ils se sont pris en photo à
l’aide de petits appareils
À VOTRE SERVICE
<14
PETITES ANNONCES - JEUX
Tél. : 06 34 02 29 94, après 17 h si
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d’expérience dans les espaces
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de ménage et/ou repassage.
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devis gratuit sur place.
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vient d’obtenir son Bafa et travaille également les mercredis
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licence en ingénierie propose des
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ponctuel et pédagogue.
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Les annonceurs doivent fournir au moment du dépôt de leur annonce leur nom,
prénom et adresse. La rédaction se réserve le droit de refuser toute annonce dont
le caractère pourrait être contraire à l’esprit et à la vocation du journal.
Ville de Bobigny 2013 - Graphisme : Lucas de Bruyn
RUE DU CHEMIN-VERT, 93 000 BOBIGNY TÉL. : 01 41 60 78 00 FAX : 01 41 60 78 20 COURRIEL : bonjourbobigny@hotBONJOUR 9,
mail.fr • DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : BERNARD SAINT-JEAN, RÉDACTEUR EN CHEF : STÉPHANE PARIYSKI (78 00), RÉDACTEUR EN CHEF
BOBIGNY ADJOINT : KARIM NASRI (78 02), SECRÉTAIRE DE RÉDACTION, ICONOGRAPHIE : NICOLAS CHALANDON • DIRECTION ARTISTIQUE, RÉALISATION,
ICONOGRAPHIE : ANNIE ARNAL • RÉDACTEURS : SÉBASTIEN CHAMOIS (78 07), MARIAM DIOP (78 06), FRÉDÉRIQUE PELLETIER
(78 03), SYLVIE SPEKTER (78 04) • PHOTOGRAPHES : SERGE BARTHE, STÉPHANIE DE BOUTRAY, SYLLA GRINBERG, HENRI
PERROT • SECRÉTARIAT : SYLVIA PILLON • ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : DANIEL GEORGES, DORIANE THÉOBALD •
PICTOGRAMMES : JOCHEN GERNER • DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : CATHERINE PEYGE • DIFFUSION 01 41 60 78 00 • IMPRESSION :
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Reprendre son souffle, Julika Mayer.
Mathilde, Stuffed Puppet theatre.
PHOTOS : DR
DÉCOUVERTE
PANTIN
Jeu de mains, jeu de malins
P
our une fois, les
personnes âgées
occupent la vedette.
Évidemment, ce sont
des marionnettes. Mais
qu’importe, les créateurs
de ces personnages à taille
quasi humaine apportent
un regard réaliste et teinté
d’humour sur la vieillesse.
Mathilde vient d’avoir 102
ans et pourtant, elle attend
toujours son ancien amour
Jean-Michel, qui lui avait
promis de revenir. Elle vit
désormais dans une maison
de retraite où le directeur
cherche d’abord à maximiser les profits de son entreprise. Neville Tranter, l’un des
Non, la marionnette n’est plus l’apanage
des enfants ! Pour preuve, cette 7e Biennale
internationale des arts de la marionnette,
dont Pantin tire une partie des ficelles.
maîtres ès marionnettes,
décortique ici au scalpel les
rapports entre résidents et
personnel soignant. Un vrai
chirurgien au bistouri bien
affûté. “On voulait vraiment
qu’il se produise sur la ville.
On a déjà accompagné plusieurs de ses projets. Ils sont
jubilatoires”, s’enthousiasme
Morgane Le Gallic, directrice
du spectacle vivant à Pantin.
Cet artiste australien, installé
La Biennale à Pantin
Le grand voyage, Judith Nab
(Pays-Bas). Les enfants peuvent
embarquer à bord d’un bus…
Théâtre Au fil de l’eau – 20, rue Delizy à Pantin. M° Église-de-Pantin.
Le 25 mai à 15 h 30, 16 h 30, 17 h 30 et
18 h 30, et le 26 mai à 15 h, 16 h, 17 h
et 18 h. Tarifs B.
Opéra opaque, Plexus Solaire
(France/Norvège). La Dynamo –
9, rue Gabrielle-Josserand à Pantin. M° Aubervilliers-4 Chemins.
Le 23 mai à 19 h 30, le 24 à 10 h et
14 h 30, et le 25 à 15 h 30. Dès 8 ans.
Tarifs B.
Mathilde, Stuffed Puppet Theater
(Pays-Bas). Théâtre Au fil de l’eau.
Le 23 mai à 21 h et le 24 à 19 h 30.
Tarifs A.
Les actualités, Cie de l’échelle
et Les ateliers Denimo (France).
Devant le théâtre Au fil de l’eau.
Le 25 mai à 17 h et 20 h 30 et le 26 à
19 h. Tout public. Gratuit.
Reprendre son souffle, Julika
Mayer (France). Devant le théâtre
Au fil de l’eau le 24 mai à 18 h. Au
Parc Stalingrad (104, av. Jean-Lolive.
M° Église-de-Pantin), le 25 mai à
17 h 30. Tout public. Gratuit.
Théâtre de la marionnette à Paris. Tél. : 01 44 64 79 70 du mardi au vendredi
de 14 h à 18 h 30. www.theatredelamarionnette.com. À Pantin, réservations au
01 49 15 41 70. TARIF A : 14, 10 ET 8. EUROS. TARIF B : 10, 8 ET 5 EUROS.
à Amsterdam, avait laissé des
traces indélébiles en 2009
au théâtre Au fil de l’eau
avec Schicklgruber, le nom
du père d’Adolf Hitler jusqu’à
ses 40 ans. Neville Tranter et
sa troupe de marionnettes
du Stuffed Puppet Theatre y
jouaient les dernières heures
du dictateur. Un spectacle
qui n’était carrément pas
pour les enfants. Mathilde
peut se voir à partir de 12 ans.
Morgane Le Gallic défend
aussi avec force l’intrusion
de vieilles dames d’abord sur
les berges du canal de l’Ourcq
devant le théâtre Au fil de
l’eau le vendredi 24 mai, puis
au parc Stalingrad le samedi.
Ces grandes marionnettes
sont parfois assises sur un
banc où elles se promènent
au bras d’un beau jeune
homme, un être de chair et
de sang lui. “Nous voulions
qu’il y ait des représentations
gratuites pour les familles en
extérieur. Nous avons pensé
à Reprendre son souffle, de
Julika Mayer, car nous avions
été emballés par cette performance que nous avions vue
à Rennes et Marseille autour
des gares”, précise la directrice
du spectacle vivant.
il donne même parfois la
réplique à sa marionnette
tout en multipliant les rôles,
comme dans Opéra opaque,
à voir à la Dynamo ce soir,
vendredi et samedi. Une diva
d’un âge avancé elle aussi,
En plein essor. Pantin est terrorise son manipulateur.
associée depuis 2007 au “Le théâtre de marionnettes
Théâtre de la marionnette à reste un art très visuel avec
Paris pour abriter la Biennale peu de texte. À la base, c’était
internationale des arts de la surtout des plasticiens qui s’y
marionnette. Si les festivités intéressaient mais depuis une
s’étendent cette année sur quinzaine d’années, il se dévele théâtre des Bergeries à loppe une transdisciplinarité
avec les arts plastiques, le théâtre et
Depuis le milieu des années 1970, le manipulateur surtout le cirque”,
développe Pauline
s’assume comme coméDavid, chargée
dien à part entière. Il ne
de communicase cache plus sur scène.
tion au Théâtre
de la marionnette
Noisy-le-Sec et le Théâtre de de Paris, dont l’objectif est
verdure à Montreuil début de développer les créajuin, Pantin a plus largement tions contemporaines pour
la volonté politique de dé- adultes. Jusqu’alors sans
fendre ce secteur peu connu lieux de spectacles fixes,
du grand public, mais en l’association pourra enfin se
plein essor. “Nous partageons poser à l’automne dans un
la direction artistique et la théâtre, rue Mouffetard (Paprogrammation. Et de plus, à ris 5e). “La Biennale est pour
l’année, nous accueillons des nous l’occasion de faire venir
compagnies de théâtre de des compagnies du monde
marionnettes”, souligne Mor- entier que l’on a envie de
gane Le Gallic. Finie l’époque faire découvrir. C’est aussi une
où le marionnettiste se vitrine”, ajoute Pauline David.
cachait derrière sa marion- Et la marionnette a le vent en
nette. Depuis le milieu des poupe. Les compagnies fleuannées 1970, le manipulateur rissent. Une petite quinzaine
s’assume comme comédien sera ainsi à Pantin.
Frédérique Pelletier
à part entière. Il ne se cache
plus sur scène. Au contraire,
SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013
ACTU-ÉVÉNEMENT
Sur le bitume,
les danses !
reak, locking, lindy hop, headspin, krump, popping… N’en
jetez plus, elles étaient toutes
là ! Convoquées sur le bitume balbynien ce mercredi 15 mai, les danses
urbaines ont opéré un joli retour
aux sources, heurtant en rythme
la terre hip-hop. Happés dès la
gare routière par un haut-parleur
tonitruant, les passants ont suivi,
curieux, l’itinérance des danseurs.
Rue du Chemin-Vert, ils investissaient les marches extérieures du
centre commercial Bobigny 2. Devant un rideau de fer assuré d’être
clos jusqu’aux calendes grecques,
les jeunes danseurs ont enthousiasmé le public resté en contrebas pour les applaudir. Puis ce fut
au cœur même de la laverie du
nouveau quartier à Karl-Marx que
B
débuta une chorégraphie inédite
sous le regard béat de quelques
usagers du lieu. C’est qu’on ne lave
pas souvent son linge en compagnie de danseurs. Mêmes surprises
et sourires sur les quais du tramway
et aux abords de la librairie. Quant
aux enfants des centres de loisirs,
c’est dans la cour de l’école GeorgesValbon qu’ils ont exhibé leurs pas,
sous une musique à peine audible,
le haut-parleur ayant lâché ses dernières forces. Applaudissements
nourris. Ultime arrêt à l’espace Che
Guevarra pour partager un verre et
une gourmandise en toute amitié.
Si ce ne fut pas la foule des grands
soirs, certains attendent déjà la
seconde invitation à sortir danser.
Mariam Diop
photos : henri Perrot
SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2013
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