Article "Le Courrier" du 27 janvier 2009 par Thomas Turillon

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Article "Le Courrier" du 27 janvier 2009 par Thomas Turillon
MARDI 27 JANVIER 2009
CM
RUE DU
COMMERCE
9
TOURNAI-MARQUAIN
Le Succès du jour ? La France
La société « Marquette »
ouvre un magasin d’usine
à Marquain. On y trouve
aussi les biscuits du
nouveau propriétaire, le
« Comptoir des Flandres ».
쎲 HAINAUT OCCIDENTAL
Intermarché
à Frasnes
et à Templeuve
Un an plus ou moins après
l’inauguration d’un
« Intermaché » à Pecq par la
famille Ronse, l’enseigne
planche sur l’ouverture d’autres
magasins dans la région. Le
projet le plus abouti est celui
de Frasnes, route
d’Hacquegnies, entre le
rond-point des Fourmis et le
centre du bourg. Le permis de
bâtir a été refusé en raison de
récrimination de la part de
riverains. Une seconde
mouture, adaptée, sera bientôt
présentée.
Le collège communal de
Tournai a refusé un projet le
long de la rue de Roubaix, à
Templeuve. Mais Intermarché
persévère et introduira une
autre demande.
Dans la région de Celles (on
avait évoqué plus
particulièrement le village
d’Escanaffles), on n’en est
qu’au stade de l’étude de
marché, et il n’est pas certain
du tout qu’une moyenne ou
grande surface serait
économiquement viable dans
cette commune.
Philippe Marquette et Jean-Jacques
Desprets se partagent la direction
de la société tournaisienne
« Marquette » devenue cette
année 100 % française.
쎲 Ch risto ph e D E S A B L E N S
enommée depuis plus
d’un siècle en Belgique
grâce à ses délicieuses gaufres fourrées, les « Succès du
jour » à la vanille (90 % de la
production) ou à cassonade, la
société tournaisienne « Marquette & Fils » veut intensifier
son développement au cours
des prochaines années. Via un
magasin d’usine aménagé à
l’accueil du site de production,
rue du Serpolet à Marquain, et
par le biais d’une augmentation des chiffres à l’exportation.
C’est en tout cas l’objectif du
nouveau propriétaire, le holding familial français « Comptoir des Flandres ». Après avoir
repris le biscuitier « Eugène
Blond » (et ses Gaufrettes amusantes) en 2000, la « Biscuiterie
Dunkerquoise » (gaufres sèches pur beurre et flamandes
fabriquées à Bergues) en 2005,
et la confiserie Afchain (les fameuses Bêtises de Cambrai notamment) en 2006, le groupe a
décidé de compléter sa gamme
avec les gaufres tournaisiennes. « Nous avons ouvert des magasins sur les trois autres sites,
alors il est normal d’en lancer un
ici aussi, à Tournai, début février. Ce magasin aménagé dans
le hall d’accueil de la société sera
relativement modeste dans un
premier temps, mais il est appelé
à être beaucoup plus fourni à
l’avenir », insiste le nouvel administrateur-délégué, Jean-Jacques Desprets. On y trouvera
쎲 TOURNAISIS
Sixième Pass Régal
Chaque année, la gestion
centre-ville de Tournai édite
son « Pass Régal », petit guide
des bonnes tables du
Tournaisis. On annonce celui
de 2009, après une cinquième
édition qui avait couvert les
années 2007 et 2008. Les
restaurateurs qui souhaitent
être visible dans ce livret
gastronomique peuvent
contacter le 069/210 515.
ÉdA-178737
R
« Notre outil
n’est pas saturé ;
on pourrait sans
problème doubler
notre production. »
tous les biscuits et confiseries
produits par les quatre entreprises du « Comptoir des Flandres ». « Nous organiserons également de grandes ventes publiques
deux fois par an comme nous le
faisons ailleurs ».
Le retour
des « Bêtises de Tournai »
Comme ses trois autres sœurs,
la société tournaisienne occupe une vingtaine d’employés et ouvriers. L’objectif
de l’année 2009 est d’augmenter le chiffre d’affaires (2,2 millions € en 2008) en s’ouvrant
davantage au marché français
ainsi qu’à la grande exportation. « La gaufre Succès du Jour
est actuellement surtout vendue
en Belgique. Les opportunités de
s’ouvrir vers la France sont évidentes avec le Comptoir des Flandres, mais il y a aussi selon nous
de belles possibilités d’exporter notre production en Asie et en Amérique du Nord, quitte à lancer
d’autres gaufres pour s’adapter
aux goûts locaux. Notre outil
(NDLR : 10 000 gaufres à
l’heure) est loin d’être saturé, on
pourrait sans problème doubler
notre production », estime
M. Desprets.
Au moment où le renom de
la société Marquette va s’étendre au-delà de la frontière
belge, ses dirigeants comptent
par ailleurs relancer les fameux « Ballons de Tournai » et
« Bêtises de Tournai », bonbons jadis bien connus dans la
cité des Cinq clochers ; ils seront produits à Afchain, célèbre pour ses « Bêtises de Cambrai ». ■
Dans le giron
du « Comptoir
des Flandres »
Les « Ets Marquette & Fils »,
société familiale tournaisienne
centenaire créée en 2002,
était déjà partiellement
française depuis deux ans. En
février de cette année, le
« Comptoir des Flandres »
(Eugène Blond, La Dunkerkoise, Les Bêtises de Cambrai…) créé à Lambersart (F) au
début des années 2000 par
Sylvie et Vincent Duprez,
rachètera la totalité des
activités de l’entreprise belge.
Bernard Marquette, arrière
petit-fils du fondateur, a pris
sa retraite fin décembre 2008.
Philippe Marquette reste aux
commandes qu’il partage
désormais avec un autre
administrateur-délégué,
Jean-Jacques Desprets.
Traité comme un chien? Pas au Paradis!
« Le Paradis du chien »
traverse les saisons
depuis vingt-trois ans.
La clé de son succès :
l’amour des animaux
et du travail bien fait.
faire, je l’ai épaulé dans quelques tâches.
Aujourd’hui, on travaille à deux.
On se complète bien : lui fait les
grands chiens et moi, les autres.
J’assure les finitions aussi. Je les
parfume, je donne des croquettes, je
prodigue des conseils aux
clients… »
Des clients
de Bruxelles, Paris…
e Paradis du chien pouponne
les petits toutous et gâte les
gros matous de la Grand-rue
à Mouscron. À l’heure où des toiletteurs ouvrent puis ferment
leurs portes en l’espace de quelques mois, le salon de toilettage
couplé à la vente d’accessoires et
de nourritures fait figure de référence depuis 23 ans. La clé de la
réussite : l’amour des bêtes.
« On a ouvert la boutique le 5 janvier 1986. À la base, je voulais être
jockey. J’ai toujours aimé les animaux. Finalement, à 18 ans, je me
L
ÉdA 178383
쎲 Thom a s TURIL LO N
Si Poupette et Tyson sont les rois du « Paradis du chien », la clientèle
canine est traitée comme des princes par les Segard !
suis lancé dans le toilettage pour
chiens parce que c’était un nouveau
créneau, à la mode » indique Arnaud Segard, complété par son
épouse Odile : « On est tous deux
originaires de Villeneuve d’Ascq.
On a opté pour cette rue du Mont-à-
Leux car la location était moins
chère qu’en France et que c’est une
bonne rue commerçante. Je travaillais dans l’hôtellerie. Lorsque
j’ai accouché de mon fils Julien,
mon mari n’a plus voulu que je travaille. Pour ne pas rester sans rien
Le couple double la surface du
commerce en 2003 par le rachat
de la maison voisine. Un investissement qui lui permet de se
lancer dans le commerce de
chiots.
« Cela a duré trois ans. Les gens
voulaient un chien pas cher et tout
de suite. On a dû aller jusqu’à travailler avec un organisme de crédit.
Au bout d’une semaine, certains
ouvraient la porte et jetaient leur
chiot dans le magasin car ils n’en
voulaient déjà plus ! Comme un
jouet qu’on jette… On passait parfois des nuits avec des chiots mala-
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des qui nous revenaient car les propriétaires les soignaient mal. Bref,
cela a eu un impact sur notre moral et notre santé. On a donc préféré arrêter… »
Entre-temps, Arnaud a suivi
une formation chez Royal Canin afin de parfaire les conseils
auprès du client qui parcoure
parfois de nombreux kilomètres.
« La tendance générale veut que la
clientèle soit infidèle. Mais chez
nous, les gens reviennent souvent
après être allés voir ailleurs. On a
des Bruxellois, des Parisiens ou encore des gens de l’île de Ré qui attendent de venir dans leur famille
dans la région pour faire toiletter
leur chien chez nous » précise
Mme Segard qui a 70 % de sa
clientèle en provenance de
l’autre côté de la frontière.
Dernier point fort : la boutique
est ouverte tous les jours, de 9 à
19 h... ■
> Le paradis du chien, 74, Grand
Rue à Mouscron. 056 345 987