Technologie LED - LED Know-how
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Technologie LED - LED Know-how
Technologie LED 1 | 13 Technologie LED Une diode électroluminescente (LED), de l’anglais light-emitting diode, diode émettrice de lumière, est un composant semi-conducteur photoémissif dont les caractéristiques électriques correspondent à celles d’une diode. Si un courant électrique traverse la diode dans le sens du passage, elle émet de la lumière, du rayonnement infrarouge et même ultraviolet à une longueur d’onde dépendant du matériau semi-conducteur et du dopage. Le cristal semi-conducteur de nombreuses diodes luminescentes est soudé dans un support métallique au fond d’une cavité conique. Les faces intérieures de la cavité réfléchissent la lumière sortant des côtés du cristal. La soudure constitue un des deux raccords électriques du cristal. En même temps, elle absorbe la chaleur évacuée du fait que le cristal semi-conducteur ne transforme en lumière qu’une partie de la puissance électrique. Le support avec le réflecteur est, sur les diodes luminescentes à fil, un fil à section rectangulaire servant de raccord électrique. Contrairement à la pratique courante avec les composants électroniques, le fil de raccordement n’est pas en cuivre étamé mais en acier étamé. La conductivité thermique de l’acier est relativement faible, ce qui fait que le cristal n’est pas détruit par un échauffement excessif lorsque le composant est soudé sur une platine de circuits imprimés. La face supérieure du cristal n’est reliée au second fil de raccordement en acier que par un mince fil de bonding afin que le raccordement ne couvre qu’une très faible partie de la surface d’émission de lumière. La cathode (-) est marquée par un chanfrein à la coupe du socle du boîtier. Sur les diodes luminescente neuves, le raccord de cathode est en outre plus court (aide mémoire: cathode = court = chanfrein). Sur la plupart des diodes luminescentes, le réflecteur est la cathode, si bien que l’on peut se souvenir que le sens technique du courant est «indiqué» par la flèche que l’anode (+) constitue par sa forme. Dans de rares cas, la construction est inverse. Technologie LED 2 | 13 Les diodes luminescentes à haute puissance (H-LED) sont alimentées par des courants supérieurs à 20 milliampères. L’évacuation de chaleur pose des exigences particulières qui se traduisent par des formes spéciales de construction. La chaleur peut être évacuée par les fils d’alimentation, le réflecteur ou des conducteurs thermiques intégrés au corps de la diode. Une autre possibilité consiste à souder la puce de diode sur la platine par bondage direct (COB, chip on board) puis à l’enrober de masse de silicone. Cette construction est appliquée dans les affichages LED à très nombreuses diodes luminescentes. Ces sources lumineuses sont appelées dans le commerce spécialisé «COB-LED». Les diodes luminescentes à plusieurs couleurs se composent de plusieurs diodes (deux ou trois) dans un boîtier. La plupart du temps, elles ont une anode et une cathode communes ainsi qu’un raccord pour chaque couleur. En exécution à deux raccords, deux puces sont montées en antiparallèle. Suivant la polarité, l’une ou l’autre des diodes s’allume. Par variation du rapport d’impulsions d’un courant alternatif approprié, on peut réaliser une variation de couleur pratiquement continue. Principe de fonctionnement Le principe de fonctionnement d’une diode luminescente correspond à celui d’une diode semi-conductrice pn; les propriétés fondamentales sont donc les mêmes. Une grande différence réside dans le matériau semi-conducteur utilisé. Tandis que les diodes non luminescentes sont fabriquées en silicium, moins souvent en germanium ou en sélénium, le matériau de base des diodes luminescentes est un semi-conducteur direct, généralement un alliage de gallium comme semi-conducteur à liaison III-V. Un tel semiconducteur à liaison III-V se compose d’une combinaison de matériaux du groupe chimique principal III (métaux de terre rare et de bore) et V (groupe azote-phosphore) dont la combinaison présente la conductivité électrique des semi-conducteurs. Les semi-conducteurs de liaison III-V revêtent donc une grande importance dans les applications techniques de la technologie des semi-conducteurs. Ces semi-conducteurs III-V permettent de générer de la lumière à très faible longueur d’onde (dans le domaine UV) avec des diodes laser ou LED (applications: diode luminescente blanche, BLURAY-Disc, HD-DVD). Inversement, le matériau convient également à la fabrication de cellules solaires à très haut rendement (plus de 40%). Si une tension est appliquée à une diode semi-conductrice dans le sens du passage, les électrons passent du côté dopé n, à la jonction p-n. Après le passage vers le côté dopé p, l’électron passa à la plage de valence plus avantageuse du point de vue énergétique. Cette transition est appelée recombinaison car on peut l’interpréter comme la rencontre d’un électron dans la plage conductrice avec un électron de défaut (trou). L’énergie libérée lors de la recombinaison peut être fournie dans un semi-conducteur direct sous forme de lumière (photon). Couleurs et technologie Un choix judicieux des matériaux semi-conducteurs et du dopage permet de faire varier les propriétés de la lumière produite. Il est surtout possible d’influencer la plage spectrale et l’efficacité: Technologie LED • • • • • • • 3 | 13 Arséniure de gallium-aluminium (AlGaAs) – rouge (665 nm) et infrarouge jusqu’à 1000 nm de longueur d’onde Phosphure d’arséniure de gallium (GaAsP) et phosphure d’aluminium-indiumgallium (AlInGaP) – rouge, orange et jaune Phosphure de gallium (GaP) – vert Carbure de silicium (SiC) – première LED bleue commerciale; faible efficacité Séléniure de zinc (ZnSe) – émetteur bleu qui n’a cependant jamais atteint la maturité commerciale Nitrure d’indium-gallium (InGaN)/nitrure de gallium (GaN) – ultraviolet, violet, bleu et vert Les LED blanches sont généralement des LED bleues avec une couche de luminescence placée en avant servant de convertisseur de longueur d’onde (voir le chapitre sur les LED blanches) Divers procédés d’épitaxie sont employés dans la fabrication des semi-conducteurs LED. La couleur de diodes luminescentes dépend dans une large mesure de la largeur de bande du matériau semi-conducteur utilisé. La couleur correspond directement à une longueur d’onde donnée λ soit à l’inverse de la fréquence du rayonnement électromagnétique émis. Caractéristique spectrale Contrairement aux lampes à incandescence, les diodes luminescentes ne sont pas des radiateurs de chaleur. Elles émettent de la lumière dans une plage spectrale limitée, la lumière est pratiquement monochromatique. C’est pourquoi elles sont particulièrement efficaces dans la signalisation en comparaison d’autres sources lumineuses avec lesquelles des filtres absorbent la plus grande partie du spectre afin d’obtenir une caractéristique monochromatique. Pour les diodes luminescentes destinées à l’éclairage général, des diodes bleues sont généralement combinées à des substances fluorescentes. Outre le large spectre de la matière luminescente, elles possèdent une part de bleu à bande plus étroite (voir également le chapitre sur les sources lumineuses LED). Il n’a longtemps pas été possible de fabriquer des diodes luminescentes pour toutes les couleurs du spectre visible. Il n’était pas non plus possible d’utiliser des diodes vertes dans la signalisation routière étant donné que la technologie ne permettait pas le bleuvert exigé. Le développement de premières diodes luminescentes bleu-vert est dû aux travaux d’Isamu Akasaki en 1989, sur base du nitrure de gallium. La production en masse de diodes luminescentes bleu-vert, puis de diodes bleues a commencé en 1993. Caractéristiques électriques Les diodes luminescentes ont une courbe caractéristique courant-tension croissante de manière exponentielle et dépendante entre autres choses de la température. Le flux lumineux est pratiquement proportionnel au courant de service. La tension directe (tension aux bornes de la diode à par exemple 1/20 du courant maximum) intervient en service à courant constant, dépend de la température et il y a des écarts entre les Technologie LED 4 | 13 exemplaires – elle baisse à mesure que la température augmente comme c’est le cas de toutes les diodes à semi-conducteur. L’alimentation par une source à courant constant (généralement réalisée de manière approchée par une résistance en série) est donc importante pour une intensité lumineuse définie. L’alimentation directe depuis une source de tension est très risquée étant donné que le point de travail ne peur être réglé avec une précision suffisante par la tension pour le courant voulu par suite des tolérances de fabrication et de la dépendance de la température. Certains luminaires à batterie alimentent les diodes directement sur des sources primaires – on compte ici sur une résistance interne suffisamment élevée des batteries jointes en acceptant des tolérances de fabrication (voir également le chapitre exploitation, raccordement et élimination). Au cours de l’évolution, le rendement lumineux a été augmenté par optimisation des matériaux semi-conducteurs et de la géométrie du cristal. A partir des années 1990, cela a permis d’alimenter des LED par un courant très faible (low-current LED) tout en obtenant une clarté suffisante. La consommation maximale admissible des LED va de 2 mA (par exemple avec les LED montées en surface CMS ou low-current LED miniaturisées) en passant par 20 mA (LED standard) et jusqu’à 18 A (état de juin 2008) pour les LED à haute puissance. La tension de passage Uf (anglais forward voltage) dépend du matériau semi-conducteur qui détermine à son tour la couleur de lumière. Voici des points de référence pour la chute de tension: • • • • LED infrarouge: typ. 1,3 V (1,2 - 1,8) Rouge: 1,6 - 2,2 V Jaune, vert: 1,9 - 2.5 V Bleu, UV, blanc: typ. 3.4 V (3 - 4 V). La tension de blocage maximale admissible n’est généralement que de 5 volts. Propriétés optiques Les diodes luminescentes sont généralement encapsulées dans des polymères. Pour les LED à forte intensité lumineuse, on emploie également des boîtiers en verre ou en métal. Les boîtiers métalliques, la plupart du temps en aluminium, servent à évacuer la chaleur. Le corps en matière synthétique est souvent formé comme lentille et posé audessus du cristal. Il réduit l’angle limite de la réflexion totale et concentre le rayonnement sur un angle spatial plus petit et déterminable. Etant donné que le verre a en général un indice de réfraction plus élevé que la matière plastique et la résine synthétique, l’utilisation de lentilles en verre permet de concentrer encore davantage le rayonnement de la LED. Le verre non traité antireflets a cependant des pertes par réflexion plus élevées d’environ 10% également du fait qu’il ne touche pas directement le cristal. Un paramètre important d’une LED est l’angle d’ouverture . Etant donné que l’angle d’ouverture est limité, une LED ne rayonne, contrairement à une lampe à incandescence, que sur une surface partielle (par rapport à la surface Technologie LED 5 | 13 d’une sphère autour de la source de rayonnement placée au centre). Pour des éclairages à 360° à diodes luminescentes, il faut plusieurs diodes. Afin de déterminer le nombre de diodes nécessaires, on peut avoir recours à l’équation suivante dérivée de la calotte de sphère. désigne l’angle d’ouverture de la LED. LED Exemple: afin de réaliser une lampe forte à 360° au moyen de diodes luminescentes (paramètres: angle d’ouverture 55°, consommation 3,15 W et 160 lm = 50 lm/W (lumen par watt), il faut 18 diodes luminescentes (une LED à angle d’ouverture de 55° couvre à peu près un dix-huitième huitième d’une sphère). sphère). Pour une disposition correspondante des LED (par exemple sur une sphère en grillage), on obtient ainsi un corps lumineux de 2880 lm, avec une consommation de 54 W. Ce flux lumineux est comparable à celui d’une lampe à incandescence de 300 W. W Vieillissement On entend par durée de vie (dégradation de lumière) d’une LED le temps après lequel le rendement lumineux est tombé à 70% de la valeur initiale (valeur L70B50); quelques sources Internet parlent également de la fin de vie à 50% de la clarté initiale. Les diodes luminescentes faiblissent peu à peu mais ne tombent généralement pas brusquement en panne. Le vieillissement est pratiquement linéaire. La durée de vie dépend du matériau semi-conducteur conducteur utilisé, des conditions d’utilisation (chaleur, courant) et des changements individuellement tolérables de température de couleur des substances fluorescentes (les LED blanches ont une tendance bleutée). Les températures élevées (dues généralement à des courants élevés) abrègent considérablement la durée e de vie des LED. La durée de vie indiquée va de quelques heures pour les LED 5 W plus anciennes à plus de 100'000 heures (11,4 ans) pour les LED utilisées sous des courants faibles. Les LED actuelles de haute puissance sont généralement exploitées, pour obtenir obtenir un rendement lumineux maximum, à des points de travail pour lesquels leur durée de vie est de 15'000 à 30'000 heures. De bons fabricants de luminaires LED atteignent cependant des valeurs nettement meilleures grâce à une conception optimale de leurs systèmes et garantissent jusqu’à 100'000 heures de service exempt d’entretien. Ceci est obtenu par une sélection coûteuse de tous les composants (aussi bien des LED que des composants du circuit d’attaque). Les sources lumineuses LED en forme de lampe à incandescence incandescence disponibles dans le commerce sont données pour plus de 25'000 heures jusqu’à 45'000 heures. Des charges thermiques trop élevées dues à la forme de conception font que cette durée de vie n’est atteinte qu’avec de fortes réductions de clarté. Des Des systèmes complets développés de manière conséquente comme luminaires LED offrent des alternatives. Le vieillissement des LED est surtout provoqué par l’agrandissement des défauts dans le cristal, dû à des influences thermiques. Ces zones ne participent plus à la production de lumière. Il y a des transitions sans rayonnement. Dans le cas des LED GaN dans la Technologie LED 6 | 13 plage du bleu et de l’ultraviolet, on constate également un vieillissement des boîtiers en matière synthétique par la lumière à onde courte, donnant une lumière troublée. Sur ces LED et sur les LED blanches à haute puissance, la partie transparente du boîtier est quelquefois faite de silicone-caoutchouc, permettant d’atteindre une durée de vie de 100'000 heures. La solution est une construction thermiquement optimisée, dont on ne tient souvent pas compte. Cela entraîne des défaillances totales. Ces mauvais fonctionnements sont désignés par le terme anglais de Mortality (B) ou appelés défaillance totale. Si la fiche technique d’une LED indique par exemple B50 à 100'000h, cela veut dire que 50% de toutes les lampes sous test seront défaillantes par suite d'un défaut après 100'000 heures. Quelquefois, on indique également la valeur B10, c'est-à-dire la durée après laquelle 10% des lampes de test ne fonctionnent plus. Les causes les plus fréquentes de défaillance totale des luminaires LED sont cependant dues à l’alimentation secteur utilisée. Le problème ici, ce sont les condensateurs employés pour lisser la faible tension régulée, étant donné que ceux-ci sont sensibles à la chaleur et que leur vieillissement s’accélère de manière exponentielle à mesure que la température augmente. Souvent, ils sont même de qualité inférieure pour des raisons de prix. Cela provoque la défaillance de l’alimentation sans que les LED soient en cause. Une autre cause peut être un défaut de fonctionnement dû à des phénomènes de vieillissement dans les matériaux utilisés, par exemple des phénomènes de fatigue des raccords collés ou du fond. Cycles de commutation Sur la plupart des sources lumineuses de marque, la durée de vie en heures (durée de l'état allumé pendant la durée de vie) est indiquée sur l’emballage. Les lampes à incandescence ont une durée de vie d’environ 1'000 heures, les sources lumineuses à halogène d’environ 2'000 heures, les lampes à économie d’énergie d’environ 3'000 à 12'000 heures. Mais si les lampes à économie d’énergie sont allumées et éteintes plus de trois fois par jour, comme c’est la cas dans les entrées et cages d’escaliers avec des détecteurs de mouvement et des minuteries, la durée de vie indiquée sur l’emballage en heures d’allumage est souvent loin d’être atteinte étant donné que les lampes à économie d’énergie sans indication des cycles de commutation sur l’emballage ne sont construites que pour environ 3'000 cycles de commutation. Le critère limitatif, en cas d’allumages et d’extinctions fréquents, c’est la résistance à la commutation qui est indiquée en cycles de commutation sur l’emballage des sources lumineuses de qualité. Pour les très bonnes lampes à économie d’énergie, la résistance à la commutation est indiquée par le fabricant comme étant de 10'000 à 20'000 cycles. Pour une seule série de lampes à économie d’énergie un peu plus chère (Megaman Ingenium), le fabricant Megaman indique une résistance à la commutation de 600'000 cycles. Ces lampes à économie d’énergie sont le seul produit du genre à atteindre ou même à dépasser la durée des sources lumineuses LED. Mais contrairement aux LED qui éclairent immédiatement, ces lampes à haute résistance à la commutation prennent environ 15 secondes pour atteindre 60% du flux lumineux permanent. Un cycle de commutation consiste à allumer et à éteindre manuellement le courant du réseau. Technologie LED 7 | 13 Indépendamment de cela, la LED peut en outre être pulsée, les impulsions étant produites par l’électronique elle-même. Ces impulsions ne comptent pas parmi les cycles de commutation limitant la durée, qui, depuis 2012, sont généralement indiqués dans les spécifications du produit pour les bonnes sources lumineuses LED, mais font partie de la durée de service normal indiquée en heures. Une LED est nettement moins sensible aux cycles de commutation que les lampes à incandescence ou à économie d’énergie. Une variation est par exemple généralement obtenue par des commutations très rapides. Le facteur limitatif des cycles de sources lumineuses LED n’est pas la puce LED même mais l’électronique de ballast qui comprend l’alimentation secteur incorporée ou l’électronique de commande. Tous ces composants sont beaucoup plus sensibles aux commutations et par exemple aux variations de charge thermique qui en résultent que les LED mêmes qui supportent sans difficulté plusieurs millions de commutations. Les sources lumineuses LED sont en outre généralement beaucoup plus résistantes aux commutations, y compris l’électronique de ballast, que les lampes normales à économie d’énergie. Les indications des fabricants pour les sources lumineuses LED de qualité vont généralement de 50'000 à 1 million de cycles. Pour les sources lumineuses LED bon marché, la résistance aux commutations n’est souvent pas encore (état 2013) indiquée sur l’emballage. Dans de tels cas, il faut tabler sur une résistance aux commutations de l’ordre de grandeur de 20'000 cycles. Le fait que les sources lumineuses LED aient une résistance aux commutations beaucoup plus élevée que les lampes à économie d’énergie est également – outre la durée de vie plus longue en heures d’allumage et la meilleure efficacité lumineuse ou rendement lumineux en lumen par Watt – une des raisons pour lesquelles les LED sont dans la plupart des cas, malgré un prix plus élevé, plus économiques que les lampes à économie d’énergie ou à incandescence, ceci dans les applications depuis 2011 à longue durée d’allumage et nombreux cycles de commutation. LED blanches Afin de générer de la lumière blanche au moyen de diodes luminescentes, on a recours à divers procédés de mélange aditif de couleurs: • • Différentes puces (procédé rarement utilisé): des LED bleues sont combinées avec des jaunes ou avec des rouges et des vertes de manière que leur lumière se mélange et apparaisse ainsi blanche. Pour un meilleur mélange de lumière, il faut généralement des composants optiques supplémentaires. Pour des raisons pratiques, au moins les puces LED sont intégrées en un seul composant. Luminescence: une LED bleue ou UV est combinée à un matériau photoluminescent (matière colorante luminescente, substance fluorescente). Comme dans les tubes à fluorescence, cela permet de convertir une lumière à onde courte et haute énergie (lumière bleue et rayonnement ultraviolet) en lumière à onde longue. Le choix des substances luminescentes peut varier. Il est plus rare de combiner une LED UV avec plusieurs substances luminescentes différentes (rouge, vert et bleu), ce qui donne un bon rendu des couleurs jusqu’à plus de Ra = 90. L’utilisation de plusieurs matières colorantes augmente cependant le coût de production et réduit le rendement lumineux. Technologie LED 8 | 13 A des fins d’éclairage, on utilise par conséquent presque toujours une LED bleue combinée à une seule substance jaune, généralement de la poudre de granat d’yttriumaluminium dopée au cérium. Etant donné que les LED bleues ont le rendement le plus élevé (les LED UV moins de la moitié), c’est la méthode la plus économique pour produire de la lumière blanche par LED, mais avec l’inconvénient d’un léger bleuté de la lumière blanche. La part d’ultraviolet émise par les LED aux bords à onde courte de leur spectre est également largement convertie en lumière jaunâtre par la couche luminescente. • Diverses puces en combinaison avec la luminescence: les fabricants de LED de haute qualité pour l’éclairage des locaux utilisent désormais des LED blanches à luminescence combinées à des LED rouges de puissance afin d’obtenir un meilleur espace de couleur jusqu’au rouge. En partie, les LED bleues et rouges sont montées sous un capuchon luminescent du corps lumineux vissable. Dans les procédés de fabrication les plus courants pour LED blanches, du nitrure de gallium est déposé sur un support (substrat en saphir) de manière épitactique généralement par MOVPE. Cela donne la première couche du cristal semi-conducteur GaN. La couche émettrice de lumière se compose généralement d’InGaN dont la lumière bleue est partiellement convertie par la substance luminescente en lumière à onde longue. Dans un nouveau procédé [8] d dont les bases ont été développées en l’an 2000 à l’université Otto von Guericke à Magdeburg, le coûteux substrat en saphir est remplacé par du silicium.[société 9] Après une première couche AIN, le nitrure de gallium est déposé sur le silicium. De telles LED ne sont cependant efficaces que si le substrat de silicium absorbant la lumière est supprimé et remplacé par une couche hautement réfléchissante, généralement à base d’argent, comme c’est désormais le cas pour les LED à hautes performances sur substrats de saphir. Ce procédé permet d’utiliser pour la fabrication des LED les tranches de silicium beaucoup moins chères et à grande surface, ce qui simplifie considérablement l’opération consistant à détacher du substrat. Le type de revêtement en substance fluorescente est déterminant pour la qualité. Comme on le voit nettement sur le graphique en bas à gauche dans la moitié droite, la couche luminescente éclairant en moyenne dans le jaunâtre génère une lumière à très large bande, ce qui donne un spectre équilibré. D’autre part, le recouvrement avec les spectres de la plupart des substances colorantes rouges est mauvais, ce qui entrave le rendu des couleurs et donne un mauvais rendu du rouge, par exemple avec les LCD de couleur à rétro-éclairage par de telles LED blanches. En revanche, les LED RGB (reproduites au deuxième graphique depuis la gauche) génèrent trois pointes relativement étroites dans le spectre, ce qui représente de la lumière dans trois bandes de fréquence étroites. Malgré les problèmes à attendre avec les colorants à bande étroite, leurs rendu des couleurs est en général meilleur, ce qui se remarque surtout par des couleurs brillantes dans le rétro-éclairage de LCD de couleur – les longueurs d’onde traversantes des filtres de couleur des différents pixels monocolores des LCD peuvent être adaptées aux maxima d’émission des substances luminescentes. Différentes épaisseurs de couche de ces substances entraînent cependant une couleur de lumière non homogène qui dépend de la direction de rayonnement, surtout au bord. Technologie LED 9 | 13 Les LED blanches sont fabriquées comme des lampes à fluorescence également pour différents types (températures de couleur) de lumière blanche. Les catégories courantes sont la lumière «blanc froid» analogue à la lumière diurne (température de couleur 5500–6000 K) et la lumière «blanc chaud» qui ressemble à celle des lampes à incandescence (2700–3000 K). Tons pastels Etant donné l’utilisation possible en électronique de divertissement, surtout pour l’éclairage de claviers de téléphones mobiles et autres produits à la mode, on commence également maintenant à produire des LED surtout SMD en tons pastels. Pour cela, on procède essentiellement comme pour les LED blanches, sauf que la couche luminescente déposée sur la puce LED bleue n’est pas jaunâtre mais rougeâtre, ce qui donne une couleur rose («pink»). Pour obtenir un bleu pastel, il faut rendre la couche jaunâtre un peu plus mince que pour les LED blanches, de manière qu’une part plus importante de bleu traverse. Etant donné que les LED vertes comptent maintenant parmi les plus économiques, cela est également possible avec des puces vertes. Du fait que seule une lumière à haute fréquence peut faire rayonner de la lumière par une substance fluorescente à plus basse fréquence, ce qui est dû au décalage Stokes, il n’est pas possible d’exciter une substance à fluorescence bleue avec une LED rouge, l’inverse étant cependant possible. C’est pourquoi on ne peut utiliser, pour des LED à tons pastels, pratiquement que des puces des «couleurs» UV et bleu. Classification Dans de nombreux domaines d’application, des couleurs de lumière définies avec précision sont prescrites par des normes. Du fait du processus de fabrication, on peut constater des différences de couleur en comparaison directe parmi les LED du même type et du même fabricant. En général, tous les fabricants de LED indiquent les plages dans lesquelles leurs produits présentent des dispersions de valeurs. La subdivision en classes finement échelonnées est appelée binning (classification). Pour les LED blanches, cela comprend essentiellement ce qu’on appelle le «flux bin», la tension de seuil, le rendement lumineux ainsi que la plage plus ou moins teintée. Pour la couleur, on ne fait pas de distinction quant à la plage du mélange de couleurs (qui a tendance à être plus rouge, ou verte, ou bleue) mais à la température de couleur que présente la lumière de la LED pour le courant nominal. Les LED de couleur sont également proposées avec des tolérances spectrales sélectionnées. Des informations sur le «bin» (taux de sélection) et les propriétés correspondantes peuvent être empruntées aux fiches techniques des fabricants. Etat de la technique Rendement lumineux Technologie LED 10 | 13 Rendement lumineux maximum théorique pour convertisseurs lumineux monochromatiques. monochromatiques Les LED blanches les plus us efficaces atteignaient en février 2013 un rendement lumineux de 276 lm//W et, en septembre 2010 déjà, 250 lm/W. Cela n’est pas loin du maximum théorique (100% de puissance de rayonnement) à 6600 K (effet relativement froid) qui pour des raisons physiques physiques ne peut pas être supérieur à 350 lm/W. Le rendement dépend largement de la couleur de lumière, il est pour les LED à blanc chaud nettement inférieur à celui des LED à blanc froid. froid Etant donné que dans la mesure avec l’unité lumen les propriétés de l’œil humain sont prises en compte (voir courbe de sensibilité à la clarté), les LED atteignent des valeurs particulièrement élevées dans les couleurs du vert au jaune tandis que les LED bleues par exemple ont un résultat nettement inférieur. Pour le rendement purement p physique, c'est-à-dire dire la conversion d’énergie électrique en lumière, les LED bleues sont en général meilleures. Les rendements physiques atteignent actuellement jusqu’à plus de 30% par rapport à la LED blanche proprement dite, sans pertes dues à des ballasts ni à une optique éventuelle. Dans une étude internationale, des chercheurs de Belgique, de France et du Canada ont réussi à augmenter de jusqu’à 55% le rendement lumineux d’une LED conventionnelle au nitrure de gallium en l’équipant d’un revêtement revêtement ultérieur particulier imitant, par sa constitution, l’enveloppe extérieure des organes de vision de lucioles. lucioles Les LED disponibles dans le commerce ont actuellement (état de janvier 2014) un rendement lumineux allant généralement de 50 à 150 lm/W. Des Des LED présentant des valeurs nettement supérieures à la puissance nominale ne sont disponibles qu’avec des températures de couleur supérieures à 3500 K et/ou un indice de rendu des couleurs inférieur à Ra = 85. Cette plage concerne tout d’abord la LED seule. seule. Si elle est montée dans un corps lumineux ou une lampe, il faut tenir compte de pertes supplémentaires du fait du ballast nécessaire (rendement de 70 à 95%) et éventuellement de l’optique. Les sources lumineuses de marque atteignent actuellement (état de de janvier 2014), compte tenu de ces facteurs, en général 40 lm/W à 199 lm/W. Elles sont ainsi 3 à 10 fois supérieures aux lampes à incandescence conventionnelles (environ 10-14 10 lm/W), environ 2 à 6 fois plus efficaces que les lampes à halogène (environ 15-20 15 lm/W) et à peu près aussi efficaces que les tubes à fluoresce (environ 70-90 70 90 lm/W). lm/W Contrairement aux lampes à incandescence, l’efficacité des LED en service augmente avec une puissance inférieure à la puissance nominale. A la moitié du courant nominal (et donc juste la moitié de la puissance nominale), la plupart des LED ont un rendement lumineux supérieur de 10 à 30%. 30% Technologie LED 11 | 13 Puissance par LED Un autre paramètre est la puissance par unité: plus la puissance d’une LED isolée est élevée, moins bon est son rendement. rendement. Cela résulte d’effets quantiques aussi bien que d’une température plus élevée de la puce LED. Pour cette raison, dans de nombreuses applications, les LED sont utilisées non à la puissance nominale indiquée par le fabricant mais au-dessous. dessous. Cela augmente augmente l’efficacité énergétique et la température réduite prolonge la durée de vie des LED, tandis que la chaleur dissipée réduite facilite le refroidissement et ainsi la construction du luminaire. Il peut cependant être nécessaire d’utiliser pour cela plus de de LED afin d’obtenir la quantité de lumière voulue, ce qui peut éventuellement nécessiter une optique complexe. complexe Fabrication en masse Le rendement d’une LED fabriquée en masse subit certaines variations. Il y a des années déjà, des échantillons de laboratoire de LED à haut rendement ont été fabriqués en laboratoire et peu après annoncés comme produits de masse. Avec le «flux binning», il est sélectionné dans une production plusieurs classes de différents flux lumineux qui sont proposées à des prix variables. variables. Bien entendu, un fabricant fait sa publicité avec sa classe la plus élevée. On apprend indirectement, par le prix et la disponibilité de livraison, combien la part de la meilleure classe est petite par rapport à l’ensemble de la production. production Exploitation, itation, raccordement et élimination Symbole d’une diode luminescente La clarté d’une LED augmente en même temps que la consommation. Pour une température constante du semi-conducteur, semi conducteur, l’augmentation est à peu près proportionnelle. Le rendement baisse généralement généralement à mesure que la température augmente, c’est pourquoi le rendement lumineux baisse à la limite de puissance suivant le type de refroidissement. La LED vieillit plus rapidement jusqu’à la défaillance spontanée si la température du semi-conducteur semi dépasse environ 150°C pendant un temps prolongé. La courbe caractéristique courant-tension courant tension décrit la réaction d’un récepteur à une tension appliquée. Pour un récepteur ohmique, le courant augmente linéairement avec la tension. Une diode luminescente a une courbe caractéristique exponentielle, ce qui est typique pour les diodes à semi-conducteur. semi conducteur. De petites variations de tension entraînent de grandes variations de courant. courant Technologie LED 12 | 13 Courbe caractéristique d'une LED blanche (schématique) La figure à droite donne une représentation schématique de la courbe caractéristique courant-tension tension d’une diode luminescente. L’échelle est basée sur une diode blanche à haute puissance et courant nominal de 350 mA. Ce courant est accepté sous des conditions normales sans que l’on doive doive craindre un échauffement excessif du semisemi conducteur. On lit sur la courbe une tension de flux au courant nominal d’environ 3,4 V, ce qui correspond à une consommation de puissance d’environ 1 W. W Une LED ne peut être raccordée efficacement directement à une source de tension comme une batterie: Une LED blanche reste sombre par exemple en appliquant une tension de 2,4 V (deux accus NiMh de 1,2 V). A 3 V (deux cellules primaires alcalines au manganèse, piles du commerce non rechargeables), elle atteint tout tout juste 30% de la puissance nominale. Trois cellules d’accumulateur donnant au total 3,6 V font augmenter la consommation à plus de 150% et sans refroidissement actif, la LED est défaillante après peu de temps. La ligne rouge du diagramme marque une courbe courbe un peu différente, due aux propriétés variables entre les exemplaires des semi-conducteurs semi conducteurs ou à l’augmentation de température (à mesure que la température augmente, l’écart de bande et la tension de passage diminuent). Ainsi, le courant peut augmenter de de plus de 50% même pour une tension de passage maintenue constante. C’est pourquoi les LED sont exploitées uniquement avec des mesures de limitation du courant. courant Pour un temps très bref (µs à ms), les LED peuvent être alimentées avec des courants multiples du courant nominal permanent. Les LED à infrarouge surtout sont spécifiées pour cela. Une application typique de cette tolérance concerne les télécommandes à infrarouge dans lesquelles les LED sont pulsées à environ 40 kHz. La modulation de la puissance de lumière ou de rayonnement peut aller de plusieurs centaines de kilohertz à quelques 10 MHz suivant le type de LED. LED Elimination et recyclage En vertu de l’OREA, les sources lumineuses LED défectueuses doivent en Suisse être éliminées au recyclage des lampes. Dans les LED à arséniure de gallium comme semisemi conducteur, celui-ci ci est toxique et dangereux pour l’environnement, et en outre, le ballast incorporé contient d’autres composants électroniques, la quantité de substances nocives est cependant – comme pour les lampes compactes à fluorescence – faible en Technologie LED 13 | 13 comparaison des charges entraînées par la production. Le recyclage en principe possible de l’arséniure de gallium des LED (urban mining) n’est pas encore rentable en 2012. L’arséniure de gallium est également utilisé pour les LED de longueur d’onde supérieure à 570 nm. Les LED blanches ne contiennent pas d’arséniure de gallium toxique! Domaines d’application des LED Les domaines d’application découlent des propriétés techniques des LED comme radiateurs monochromatiques (couleurs individuelles) ou comme radiateurs spectraux (lumière blanche). Tandis que la lumière blanche sert presque exclusivement à des fins d’éclairage, la lumière colorée peut être utilisée à des fins de signalisation ou d’affichage ainsi que comme mélange additif pour des effets ou images. Il en résulte une multitude de domaines d’application, comme par exemple: Hôtellerie et restauration, ménages privés, magasins de vente, bâtiments industriels et publics, routes et espaces publics, installations sportives, véhicules de toutes sortes.