Mars 2014 - Société des horticulteurs amateurs de Nantes et région
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Mars 2014 - Société des horticulteurs amateurs de Nantes et région
La feuille d’Horti Bulletin de la Société des Horticulteurs Amateurs de Nantes et Région N° 253—MARS 2014 Dedans comme dehors, il ne fait pas beau, c’est le mois de mars, le mois du vent et des impôts. Le vent bientôt sera tombé, mais les impôts c’est toute l’année. OGDEN NASH (poète américain) Les Floralies du Champ de Mars Le Champ de Mars, ici en 1956, a accueilli les premières Floralies ; ce bâtiment polyvalent, à la place de l'actuel CIO, fut détruit en 1985. De tout temps, le pays nantais a été le théâtre de belles histoires. Nantes n'est pas à l'origine des Floralies ? Nantes n'est pas à l'origine de tout ! C'est en Belgique à Gand, que sont nées les premières floralies en 1955. Elles reçurent plus de deux millions de visiteurs. Lille et Valenciennes eurent l'honneur de réaliser les premières Floralies. Nantes les organisa du 28 avril au 8 mai 1956. TRAVAUX DU MOIS DE MARS Le mois de mars marque la fin de l’hiver et l’annonce du printemps. Les travaux de préparation du terrain peuvent reprendre. Remettez en ordre le jardin, épandez le compost et retirez les feuilles mortes et les tiges desséchées. 1 – Au jardin potager Refaites les bordures de ciboulette, thym, estragon, menthe, sarriette, etc< Semez en plein air : carottes, épinards, poireaux, radis, salsifis, et sous abri plus ou moins chauffé : aubergines, tomates, melons, courgettes... Plantez l’ail rose, l’échalote et les oignons de couleur (en pleine terre), des épinards, des crosnes, des fraisiers... 2 – Au jardin d’ornement Faîtes un grand nettoyage de printemps : vers la fin du mois de mars, commencez à enlever les protections hivernales Binez autour des plantes et désherbez. Attention, tous les bulbes ne sont pas encore sortis, maniez l’outil avec précaution. Taillez également les arbustes à floraison estivale : hibiscus, céanothes d’été, buddleia, ainsi que les rosiers Plantez les camélias, rhododendrons et azalées, Nettoyez et divisez les plantes vivaces, Semez sous abri les plantes annuelles (pavots, pois de senteur, clarkia, julienne de Mahon, mufliers, sauges, scabieuses, soucis, bleuets<) Mettez en place les dahlias, glaïeuls et lis, Scarifiez et terreautez les gazons, 3 – Au verger Terminez les plantations d’arbres fruitiers Poursuivez les tailles des pommiers, poiriers, groseilliers, vignes, pêchers, Désherber au pied des arbres et apportez une bonne couche de compost mûr. À quel endroit ? A l'emplacement de l'actuel CIO face à la cité des Congrès. Là, trônait la salle du Champ de Mars. Elle fut construite en 1935 et détruite cinquante ans plus tard. Les Nantais l'ont longtemps appelée le « Grand Palais ». Avant sa construction, il y avait un gigantesque terrain vague, encadré par la Loire, où s'y déroulaient des manifestations dont l'exposition de 1904. DEVINETTE nous présente une grosse racine. Nous devons deviner à quelle plante grimpante elle appartient. GILBERT a séché : Pas évident du tout au départ : cette racine est vraiment spectaculaire avec ses 90 cm de long et un diamètre de 16/18cm. Après avoir donné quelques précisions : une plante volubile, indigène dans nos haies et forêts, de la famille des cucurbitacées, produisant de petites fleurs blanc-jaunâtre, ensuite succèdent de jolies petites baies rouges. Déjà dans la salle on a entendu une réponse collégiale. Bravo. La bryone, Bryona dioïca ou Navet du diable ou encore Couleuvré Description : Plante grimpante, à tiges grêles, pouvant atteindre plusieurs mètres avec vrilles. Les feuilles alternes ; à nervation palmée; à 3 ou 5 lobes, les fleurs dioïques : les mâles en cloches, jaune-verdâtre et les femelles en grappes, blanc-verdâtre. La racine principale, charnue, volumineuse et toxique contient plusieurs principes. GILBERT Pourquoi Nantes et les Floralies ? Son passé horticole parle pour elle. Les serres de nos premiers jardins servirent d'infirmerie, un grand jardin des apothicaires se trouvait au cœur de la ville à la place du lycée Jules-Verne. Détail mais de taille, en 1687, le roi Louis XIV signait à Fontainebleau une ordonnance qui enjoignait aux capitaines des navires de Nantes d'apporter des graines et des plantes des colonies et des pays étrangers. Les Floralies de 1956 coïncidaient avec la commémoration du deuxième centenaire de la mort d'un grand botaniste nantais, l'amiral Barrin de la Galissonnière. Il a introduit le magnolia en France. Quant à la production du camélia, c'est une spécialité horticole nantaise. Il y en a même qui porte le nom de la poétesse Elisa Mercoeur. C'est aussi chez un horticulteur de la rue des Chalâtres qu'est née l'anémone double à fleur de chrysanthème. Voir la suite dessous la rubrique votre jardin au fil des jours Histoire : Autrefois la Bryone était regardée comme plante magique, associée à la magie blanche. Au XIIè siècle, le Navet du Diable passe pour augmenter la résistance à l’alcool. Utilisation : Elle est citée comme plante pouvant occuper une place ornementale sur les pergolas. Ce n’est pas une bonne idée. DANGER : l’absorption de quelques dizaines de baies suffirait à provoquer la mort d’un enfant. La racine peut provoquer par simple contact cutané des dermites. Aussi ETONNANT, cette racine toxique est donnée comme étant comestible après l’avoir râpée dans l’eau, tamisée; plusieurs fois lavée. Enfin dans la médecine populaire on s’en servait comme remède contre les rhumatismes et aussi de purgatif Merci Francis de nous avoir fait découvrir que la bryone possédait un tel appendice dans le sol PLANTE MYSTERE Je suis de la famille des Buxacées. Je me présente sous la forme d’un arbuste, pouvant atteindre 1 m à 1,20 m. Mon habitat naturel m’entraîne vers l’Himalaya et l’Afghanistan. Je suis un arbuste compact, drageonnant, formant un massif dense. Mes feuilles persistantes, oblongues, alternes, coriaces, entières et acuminées et vertes reluisent. Mes fleurs apétales, situées en petits groupes axillaires, de couleur blanche et très parfumées. Elles s’épanouissent dans le jardin d’octobre à mars. De septembre à novembre, ses fruits noirs, brillants décorent la plante. Des fruits restent exceptionnellement encore sur les plants. Les fruits de 3 à 5 mm de diamètre ne sont pas comestibles mais ils ne sont pas donnés comme étant toxiques. Propriétés, emploi : Il est intéressant pour différentes raisons : son feuillage présente un intérêt décoratif, sa floraison est durable et son parfum agréable. La fructification est aussi un atout. L’arbuste peut porter en même temps fleurs et fruits. Par ailleurs cet arbuste est très résistant à la sécheresse s’adapte parfaitement à mi-ombre sous les arbres. Il résiste également à des températures basses -11/12°. Autre avantage, on ne lui connait pas de maladie. Il est employé en massif, en isolé ou en pot. LES PROCHAINS RENDEZ-VOUS Atelier d’art floral avec Danielle POMA (02 51 80 82 49) Perfectionnement II & III jeudi 27 mars Initiation et créativité mercredi 19 mars Atelier : visite de Jardins Jeudi 13 mars : atelier de taille des arbres fruitiers au Jardin des Oblates animé par Marc DUPIN et Henri GUILLET - RDV à 14 H 30 devant l’entrée principale, rue de la Brianderie Vendredi 21 mars : visite du MIN avec Michel DERAME à 7 H. Inscription aux «Florimatinales». Le Parc de la Gaudinière—La collection de bulbes Ce sont près de 200 000 bulbes qui sont cachés sous les pentes du parc. Actuellement en floraison, jonquilles, narcisses, crocus, anémones ou muscari tapissent les pelouses du parc en une explosion de couleurs dans les tons jaunes, violets et bleus. AGENDA du Jardin des plantes (02 40 41 65 09) lundi 10 à 14 H- - A la découverte des oiseaux du Jardin Partez avec le spécialiste à la rencontre des oiseaux du Jardin et découvrez comment mésanges, rouges-gorges et autres «visiteurs à plumes» s’approprient la nature urbaine. lundi 17 à 14 H— Les plantes bizarres ou rares Une visite des serres et du jardin à la découverte de drôles de plantes telles que les lithops, les plantes mirmecophyles, et des raretés comme le pin wollemi. lundi 24 à 14 H - les camélias, une collection unique en France Partez avec le jardinier spécialiste à la découverte des camélias actuellement en fleurs. Il vous dira tout sur la collection de Nantes, reconnue collection nationale de référence PROCHAINES «FLORIMATINALES» : DIMANCHE 13 AVRIL 2014 09 H 15 10 H 00 10 H 30 Accueil, ouverture de la bibliothèque. Brèves de la Société, conseils et chronique horticoles LES PLANTES VIVACES AVEC CHRISTIAN CREPIN (conférence commune avec la Nantaise d’horticulture) Comment l’entretenir : l’arbuste se développe lentement, On peut le tailler après la floraison mais juste pour un équilibrage. La feuille d’Horti Autres espèces et cultivars : Sarcococca hookerianum humilis plus petit, Sarcococca.ruscifolia : fruits rouges, Sarcococca Saligna : moins résistant. Responsable de la publication le Président Jean-Luc WISLER Comité de rédaction le Conseil d’Administration Société fondée en 1886 - Association Loi 1901 - Membre du COMITÉ DES FLORALIES—NANTES bulletin de la SOCIÉTÉ DES HORTICULTEURS AMATEURS DE NANTES ET RÉGION 7 quai Henri Barbusse 44000 NANTES - 09 54 45 90 06 http//lashaner.free.fr/ LE COIN CUISINE CITRONS MOUSSEUX d’ERIC MAIO 4 citrons jaunes (si vous avez le possibilité de trouver des citrons de Menton, n’hésitez surtout pas, ce sont les meilleurs) 100 g de jus de citron jaune filtré 5 brins de mélisse ou à défaut de basilic 4 jaunes d'œuf 250 g de sucre semoule 4 g de maïzena 40 g de beurre 200 g de crème liquide 1. Préparer un sirop à la mélisse : faire bouillir dans une casserole 1 dl d'eau avec 150 g de sucre semoule, maintenir l'ébullition 2 minutes. Puis ajouter 5 brins de mélisse dans le sirop bouillant, retirer la casserole de la plaque de cuisson, couvrir et laisser infuser à température ambiante jusqu'à complet refroidissement. 2. Préparer une crème pâtissière au citron : faire bouillir 100 g de jus de citron jaune filtré avec 40 g de beurre. L'ébullition obtenue, retirer de la plaque de cuisson. 3. Fouetter énergiquement 4 jaunes d'œuf avec 100 g de sucre semoule jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Incorporer ensuite délicatement 4 g de maïzena, puis petit à petit, tout en mélangeant bien ajouter le jus de citron chaud. 4. Transvaser ensuite cette préparation dans la casserole, la porter à ébullition sur feu doux en fouettant énergiquement sans cesse, en prenant soin qu'elle n'attache pas aux parois. Dés que cette crème commence à bouillir, la débarrasser dans un saladier et la laisser refroidir à température ambiante. 5. Fouetter 200 g de crème liquide bien froide, dans un récipient placé dans un plus grand contenant des glaçons, jusqu'à ce qu'elle tienne entre les branches du fouet tout en prenant soin qu'elle reste souple. 6. Incorporer soigneusement et petit à petit la crème fouettée à la crème pâtissière au citron à l'aide d'une spatule. 7. Laver 4 citrons jaunes, les décalotter (réserver les chapeaux), réaliser une base à l'opposé afin de les stabiliser debout, et les évider complètement sans percer l'écorce. Les garnir ensuite de la crème mousseuse, disposer dessus les chapeaux, et les entreposer 1 H au réfrigérateur. 8. Servir et déguster ces citrons mousseux bien frais avec le sirop de mélisse froid, les accompagner de quelques biscuits à la cuillère par exemple à tremper dans le sirop Votre jardin au fil des jours : ce qu’il ne faut pas faire. Planter des topinambours si vous n’avez qu’un petit espace à leur offrir. Ce sont des plantes très envahissantes qui demandent au moins 5 à 6 m² pour bien se développer sans étouffer leurs voisines. Couper le feuillage des bulbes qui ont défleuri. Les bulbes ont besoin de l’activité photosynthétique des feuilles pour reconstruire leurs réserves nutritives qui leur serviront pour la floraison de l’année prochaine. Avoir peur de tailler ses géraniums qui ont hiverné au sous-sol, car ils portent de belles tiges. Si vous ne le faîtes pas, le port de la plante va rester dégingandé et ne retrouvera pas une silhouette trapue. Il faut couper les tiges à 10 cm de haut. Ce sont les soins que vous allez lui apporter, l’engrais, la lumière et l’arrosage qui vont faire se développer de belles tiges, porteuses de nombreuses fleurs. Semer son gazon trop tôt. Si les graines ne peuvent germer vite (il leur faut au moins 14°), les oiseaux vont s’en régaler et le semi va être à recommencer. Attendez que la terre se réchauffe pour procéder à vos premiers semis de gazon (vers le début du mois de mai). Acheter un rosier sous plastique, à racines nues, sans l’avoir soigneusement inspecté. En cette saison, il n’est pas rare de trouver des rosiers qui ont déjà commencé à démarrer sous plastique. Les pousses sont étiolées et ne produiront rien de bon pour la saison. Planter trop tôt les espèces à feuillage persistant. Attendez que la terre se réchauffe bien pour que la reprise se fasse vite. Se laisser emporter par l’enthousiasme quand vous commander des plantes. Si c’est la première fois que vous commander testez le fournisseur avec quelques plantes. Cela peut vous éviter de désagréables surprises. Suite des Floralies du Champs de mars Alors, ce Champ de Mars ? Ses 6 800 m2 étaient envahis par les fleurs, tout son parterre aussi, soit 50 000 m². Une vingtaine de nations y présentaient leurs collections d'azalées, de rhododendrons, de cyclamens ou d'hortensias. Le décorateur des lieux se nommait Henri Letestu et le commissaire général Roger Glotin ; celui-ci était le directeur du Jardin des Plantes. Et son fils, un certain Bernard, âgé de 8 ans, s'amusait comme un petit fou dans les travées. Le président de la République française se nommait alors René Coty. La manifestation comptait un tapis de 55 000 tulipes, une cité bretonne, des cactées, des «chasseurs d'orchidées» et même une reine de la télévision ! Une quoi ? Une reine de la télévision qui fut élue en 1956. C'était le début de l' ORTF à Nantes. Elle s'appelait alors Claudine Ory, et avait 17 ans à cette époque. C'est elle qui a été élue Reine de Nantes en 2009. Elle est la fille de Marcel Ory, alias Marcel Chicot, comédien et clown nantais, qui vit de nos jours dans le quartier Saint-Jacques et qui a fait les beaux jours de la Revue BONNE GARDE Depuis Névache nous découvrons les splendides lacs Laramon et Serpent avec une flore variée : daphné, primevère farineuse, saxifrages. Saint Crépin détient une forêt, intégralement protégée, de genévriers thurifères et près de la curieuse leuzée conifère, un lézard à tête bleue nous attendait. Sur Freissinières la discrète goodyère rampante voisine avec le très original épipogon sans feuille. A Boscodon, les cytises des Alpes nous accueillent de leurs jolies grappes d'or. Le mélampyre des bois est surprenant par ses couleurs et nous mène à la listère à feuilles en cœur, minuscule orchidée, tout comme la racine de corail. Le splendide sabot de Vénus, emblématique, nous gratifie de sa variété hypochrome. Pulsatille printanière Dans la vallée des Fonts de Cervières le mur des Aîtes nous conduit aux lacs noir de Cervières et Gignoux, bordés de pulsatille printanière, daphné camélée, ou bien cynoglosse des montagnes. En route pour le Col de l'Izoard, nous passons devant la Casse déserte ; les fleurs de mélèze à travers le soleil font ressortir une extraordinaire transparence. Le lac de l'Oule, en forme de cœur, est agrémenté de rubaniers à feuilles étroites. Dans la vallée de Névache la gentiane ponctuée et la gentiane jaune sont proches du lac Long protégé par la main de pierre. Le lac des Muandes, d'un bleu roi superbe, nous offre la saxifrage étoilée, l'orpin des infidèles et la busserole ou raisin d'ours. Sabot de Vénus En repartant de Ceillac, nous admirons la flambée des mélèzes rappelant les paysages canadiens. A travers cet exposé documenté aux jolies photos de plus de cent trente plantes, dont une trentaine d'espèces rares, nous avons découvert une magnifique région à la flore et aux paysages variés et merveilleux. UN PEU DE LECTURE LA BEAUTE DES ORCHIDEES d’ALFONS BURGER La culture des Orchidées tropicales ne doit aujourd'hui plus rebuter qui que ce soit. Celle-ci peut être couronnée de succès même en appartement, il suffit pour cela de savoir quel est leur biotope naturel et quelles sont les exigences, d'ailleurs peu considérables, susceptibles de convenir à leurs besoins. La sélection présentée dans cet ouvrage ne comprend que des orchidées acceptant les conditions climatiques d'un rebord de fenêtre. Les chapitres d'introduction précédant les descriptions des genres et espèces recommandés sont destinés à familiariser le lecteur avec le mode de vie compliqué des orchidées. Les principes biologiques déterminent les conditions les plus importantes pour leur culture. L'auteur, Alfons Bürger, orchidophile enthousiaste, sait toutefois distinguer parmi les espèces décrites ici celles qui conviennent davantage à l'amateur expérimenté et celles qui ne risquent pas de décevoir le novice. Ce livre peut être emprunté à la bibliothèque. « FLORIMATINALES » DU 9 FEVRIER 2014 FLORE ET PAYSAGES DES HAUTES ALPES PAR MARYVONNE LIRONDIERE Il nous est proposé d'effectuer, tel un randonneur, quelques balades au départ de Ceillac, dans le Queyras, où la flore est tout simplement merveilleuse. Près de l'église Sainte Cécile pousse la jusquiame noire aux fleurs jaunes veinées de violet. Nous saluons Milou, scieur de long, qui sonne également les cloches de l'église Saint Vincent et les belles ceillaquines, en habits traditionnels qui posent au son du cor des Alpes. Au fond de Chaurionde on découvre l'anémone à fleurs de narcisse, l'hépatique noble à la feuille en forme de foie, la tulipe australe et l'ancolie des Alpes. Au lac Sainte Anne l'on trouve : gentiane ciliée, pyroles à feuilles rondes, saules herbacés, et les doronics à grande fleurs qui nous surprennent par leur présence même sous Ancolie des Alpes l'eau. A la descente, nous admirons le lac Miroir, reflétant mélèzes et montagne. Les vallées du Cristillan et du Bois Noir se parent de lis Saint Bruno, grassette d'Arvet Touvet, chardon bleu ou Reine des Alpes, véronique d'Allioni, edelweiss, joubarbe des montagnes, botryche lunaire et présentent des pierres gravées attestant de l'alphabétisation précoce des habitants. Le Lac Miroir A l'Aval, outre les campanules barbues et en épi, le lis orangé, nous remarquons le très rare papillon Isabelle, l'un des plus grands d'Europe, protégé au niveau national Barbein nous fait l'honneur de la pivoine officinale. Le trèfle d'eau, magnifique plante aquatique au lac de Roue voit différentes sortes de libellules le courtiser et la potentille des marais nous offre ses très belles fleurs rouges. Papillon Isabelle A Réotier, la limodore ressemble à une grande asperge à la tige violacée et tient compagnie à la superbe campanule carillon. La fontaine pétrifiante est spectaculaire par sa forme. Plus loin, le lac de Siguret recèle des trésors botaniques : l'adonis flammé, l'orchis musc, l'épipactis des marais, le nénuphar blanc et surtout le très rare liparis de Loesel Pivoine officinale protégé par sa discrétion. Près du col Agnel poussent la gagée du Liotard, la renoncule de Küpfer, l'antennaire et les androsaces helvétiques. Depuis le col Vieux, nous descendons vers les lacs. La linaigrette, appelée également oreiller du pauvre, côtoie renoncule des glaciers, soldanelle et dryade ou thé des Alpes. Le lac Egorgéou nous offre ses méandres logeant le minuscule et rare orchis nain des Alpes, la llyodie tardive et les gentianes printanières et à feuilles courtes ainsi que le rare orpin rose aux fleurs rougeâtres ou verdâtres.