la légende des 13 crânes de cristal

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la légende des 13 crânes de cristal
LA LÉGENDE DES 13 CRÂNES DE CRISTAL
Au XIXème siècle, certains amateurs d'antiquités précolombiennes proposent dans leurs collections
des crânes de cristal qui deviennent rapidement très populaires. Présentés comme représentatifs des
cultures aztèque et maya, ils s’appuient sur une ancienne légende : il existerait au Mexique treize
crânes de cristal cachés lors de la conquête espagnole, quand ils seront réunis, ces objets transmis aux
anciens peuples par des extraterrestres ou des Atlantes, révéleront à l’Humanité sa mission et son
avenir. En effet, selon les amateurs de mystère et d’ésotérisme, les crânes de quartz seraient des
sortes de "super ordinateurs" contenant un savoir ancestral inestimable et dangereux.
Le crâne de cristal le plus connu à ce jour est celui de l'explorateur britannique Frederick MitchellHedges (1882-1959), découvert par sa fille adoptive Anna en 1924 dans les ruines d'un temple de la
cité maya de Lubaantun, au Belize. Comme c'est le jour de ses 17 ans et qu'elle a le droit de
participer aux fouilles archéologiques, certains soupçonnent qu'il s'agit d'un cadeau d'anniversaire
préparé à l'avance et non d'une découverte fortuite. D'autres disent détenir la preuve que le crâne a
été acheté lors d'une vente aux enchères chez Sotheby's en 1943, pour 400 livres sterling.
L'objet a par la suite été soumis à l'étude d’un laboratoire de Hewlett-Packard. Le rapport conclut
qu'il se trouve face à une «anomalie», si l'on tient compte des limitations techniques des civilisations
précolombiennes. En effet, il aurait fallu plusieurs centaines d'années de travail continu pour obtenir
ce résultat avec les outils dont disposaient les Mayas. Dans les années 1990, les crânes des musées
publics font l’objet d’expertises plus sérieuses dont les résultats indiquent qu’il s’agirait de créations
du XIXème siècle. Néanmoins, malgré la remise en question de leur authenticité, ceux de Paris et de
Londres sont toujours exposés au public et le monde New Age croit toujours en leur origine
surnaturelle ainsi qu’en leurs pouvoirs de guérison physique et spirituelle.
Voir aussi http://tinyurl.com/2mf3pr
Parmi les exemplaires les plus prestigieux,
citons le «crâne de Paris» (Musée du Quai
Branly) et le «crâne de Londres» (British
Museum), qui font l’objet de nombreux articles
sur internet. Longtempsconsidéréscomme des
chefs-d’oeuvreaztèques,ilsontétéstaillésavec
des outilseuropéensdans un cristalbrésilien.
Cependant,cesfauxdu XIXe siècleconservent
intactleurpouvoirde fascination.
Dans la religion aztèque et maya, les
représentations de crânes humains ne sont pas
rares. Dans ces cultures, la mort est une étape
nécessaire de la vie, une simple transition vers
l’au-delà. Ci-contre, la page 23 du Codex
Borgia représente l’inframonde. On peut
reconnaîtrelesquatrepointscardinaux(tibias),
quatre divinités mortes, quatre victimes de
sacrificeshumainset les 20 signes des jours
aztèques. Le crâne humain entouré de sang
représenteMictlantecuhtli, ledieudesenfers.

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