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DWI13107F_ExecutiveNote__01
Executive Notes
Février 2013
Le service mensuel "Executive Notes" est un lien direct et régulier entre nos clients et nos consultants. Plus qu'une
lettre d'information ou un fil de news, ces notes présentent, sous une forme synthétique, des analyses et des points
de vue en prise avec les sujets clés du moment.
Le Point de vue de…
 What's in store?
par Yves GASSOT, Directeur Général, IDATE
Agenda
 L'actualité de nos activités et de nos équipes .......................................................... p3
Research
 Stratégies tarifaires des Telcos ................................................................................ p4
 Très haut débit par satellite en Europe &Afrique ................................................... p11
 M2M........................................................................................................................ p16
DigiWorld Institute
 Privacy, Openness and Trust
...................................... p21
 Rethinking the Data ................................................................................................ p22
 DigiWorld Summit 2013 : avant-programme .......................................................... p25
(DigiWorld Economic Journal: COMMUNICATIONS &STRATEGIES)
What's in store?
Yves GASSOT
Directeur Général, IDATE
Essayons de réunir en ce début d'année quelques
sujets qu'il conviendra de particulièrement suivre en
2013 :
 les suites de l'intervention remarquée de la
Commissaire européenne Neelie Kroes en juillet
dernier, laissant entendre qu'une inflexion plus
favorable à l'investissement pourrait être retenue
dans la régulation des télécommunications en
Europe ;
 le lancement des débats sur les usages de la bande
des 700 MHz, que certains appellent "le deuxième
dividende numérique" ;
 la consolidation du marché des mobiles aux
États-Unis, avec la perspective de voir Sprint
redevenir un concurrent redoutable pour Verizon
Wireless et AT&T, sous l'effet des 20 milliards USD
que Softbank veut y investir et des fréquences que
lui apporterait Clearwire ;
 la capacité des opérateurs européens à freiner
l'effritement de leur chiffre d'affaires en monétisant
efficacement la qualité et la vitesse de la 4G, et le
multi-devices ;
 la réalisation des opérations de fusionsacquisitions
pressenties
dans
les
télécommunications
européennes,
ou
bien
l'accélération d'un mouvement d'infrastructure
sharing ;
 le rebond de Nokia et l'essor de Windows 8, mais
aussi l'accélération des fournisseurs chinois de
smartphones et le démarrage de l'option HTML5 de
Mozilla par Firefox ;
 le regain du VDSL face au FTTH, mais surtout face
au câble (Docsis 3.0) grâce au vectoring ;
 le lancement du TD-LTE et les spéculations sur la
vidéo sur LTE ;
Suivez nous sur :
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1
 la relance de China Mobile sur son marché
domestique sous l'effet d'iPhones à la norme TDSCDMA, en attendant le lancement du TD-LTE ;
 le déploiement de Netflix sur les principaux
marchés européens et son impact sur les chaînes
premium ;
les problématiques d'harmonisation fiscale des
leaders de l'OTT ;
Sur tous ces sujets – et à la relecture la liste paraît
bien restrictive! –, les équipes de l'IDATE vous
donnent rendez-vous pour partager leurs analyses, au
travers des études du nouveau catalogue 2013, du
programme des Recherches Collaboratives définies
avec les Membres (programme ci-dessous), et bien
sûr à l’occasion des événements DigiWorld de l'année.
 les progrès du cloud et du big data…
2013 Collaborative Research Programme
Le programme annuel des Recherche Collaboratives de l’année 2013 porte sur 4 thèmes, chacun donnant
lieu à une série de 3 workshops. Chaque thème est conduit comme une véritable étude, pilotée par son
équipe projet DigiWorld Institute et bénéficiant des contributions des participants constitués en groupe de
travail.
Personal Data
Comprendre les modèles économiques des données personnelles à travers trois questions clés : Quels sont les
environnements techniques et les données personnelles réellement disponibles ? Quels business models mettre en
place ? Comment se positionner au sein de l’écosystème pour capter la valeur ?
> Contact: Vincent Bonneau – [email protected] - +33 (0)4 67 14 44 53
Content as a Service
Explorer ces nouveaux modèles en confrontant les évolutions de la vidéo aux enseignements des secteurs du jeu
vidéo, de la musique et du livre.
> Contact: Gilles Fontaine – [email protected] - +33 (0)4 67 14 44 60
Quel projet pour l’Europe des télécoms ?
Réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour bâtir une Europe des télécoms au travers des interrogations suivantes
: Quels objectifs pour une politique européenne ? Quelles actions déjà engagées au niveau communautaire et aux
échelons nationaux ? Quel projet et quelles solutions pour demain ?
> Contact: Didier Pouillot – [email protected] - +33 (0)4 67 14 44 18
Smart City & Digital Living (2)
Créer un environnement de réflexion dans un climat de confiance pour mieux appréhender l’impact du numérique
sur l’organisation future de la cité et les relations entre les acteurs et leur territoire : collectivités, opérateurs,
industriels, acteurs institutionnels, associations d’utilisateurs, …
> Contact: Alain Veyret – [email protected] - +33 (0)4 67 14 44 21
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2
Agenda
Nos activités Consulting, Research et DigiWorld Institute se traduisent chaque mois par un programme de réunions et
d’évènements, dont certains sont réservés à nos membres et d’autres ouverts plus largement, et par la sortie de rapports d’études
ou de publications.
Upcoming DigiWorld Club Meetings
th
20 March
“Lessons from the last MWC”
with Anne Bouverot, GSMA
th
19 March
““Big data and eAdvertising” with Grégory
Gazagne, Managing Director Europe, Criteo
th
14 March
“Etno amendment”
DigiWorld Club Paris
13 February
“ TV Connectée : le meilleur des deux mondes”
with Olivier Huart, CEO TDF, hosted by TDF
DigiWorld Club London
12 February
“Vendor Relationship Management: a new way to
manage Personal Informations” with Alan Mitchell,
Strategy Director, Ctrl shift, hosted by Ofcom
Digital Executive Club
Brussels
13 December
“What is the place of cable operators in the
European broadband competition for the future,
facing the growth of mobile broadband and Video
OTT?" with Matthias Kurt, Ericsson, Executive
Chairman, Cable Europe, hosted by IBPT
th
th
th
Collaborative Research Programmes 2012
Each programme includes three seminars, departing from preparatory work performed by the dedicated DigiWorld Institute team,
and open to a maximum two representatives per programme. A final report will be handed out at the final debriefing.
st
 "Value of Personal Data" - (1 seminar: April) - contact: Vincent Bonneau, [email protected]
st
 "Smart City & Digital Living – year 2" - (1 . seminar: April) - contact: Alain Veyret, [email protected]
st
 "Which project for the Telecom in Europe?" (1 seminar: April) – contact: Didier Pouillot, [email protected]
st
 "New Economics of the Video products" (1 seminar: April) – contact: Gilles Fontaine, [email protected]
Upcoming DigiWorld Institute events
Annual Assembly DWI Corporate Members: (lunch) Friday 18th January 2013 - Hôtel Raphaël – Paris
Latest in-depth studies
DigiWorld Economic Journal
> Contact: Jeremy George - [email protected]
COMMUNICATION & STRATEGIES
 Traffic Management – Transparent caching (In-depth
market report, Jan. 2013)
 Cord-Cutting – Benchmark USA, Europe ready for takeoff? (In-depth market reports, Dec. 2012)
 World Internet Markets & Usages – Markets & Forecasts
(Dataset & Status report, Jan. 2013)
 World Video Game Market – Trends, Markets & Forecasts
(Dataset & Status report, Jan. 2013)
 Future
Communication Services – Telco & OTT
communication 2020 (In-depth market report, Dec. 2012)
> Sophie Nigon - [email protected]
 Development of ICT in Africa
(No. 86, Q2 2012)
 Internet of Things
(No. 87, Q3 2012)
 Privacy, Openness and Trust
(No. 88, Q4 2012)
 Open Innovation II
(No.89, Q1 2013)
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1. Stratégies tarifaires des Telcos
Quelles politiques tarifaires pour monétiser
des trafics en explosion ?
Sophie LUBRANO
Responsable du pôle "Usages"
Executive Summary du rapport
Stratégies tarifaires des Telcos
[email protected]
(Innovation Report, novembre 2012)
Points clés
Les stratégies de tarification sur réseaux fixes et mobiles s'inscrivent dans un contexte qui
présente des facteurs communs :
 une baisse tendancielle des prix, notamment sous l'effet de la règlementation ;
 une augmentation des trafics ;
 des investissements conséquents dans les réseaux Très Haut Débit, fibre ou LTE ;
 la concurrence des acteurs de l'Internet, avec notamment les services de VoIP et de
messagerie qui concurrencent directement le métier de l'opérateur.
Cependant, certains facteurs restent spécifiques, en particulier les limites du spectre
disponible pour les réseaux mobiles. De même, la subvention du terminal, les offres prépayées relèvent plus majoritairement du domaine du mobile tandis que le lien avec l'abonné
via la carte SIM lui est clairement propre.
Stratégies de tarification : du mobile vers le fixe
Du point de vue de la stratégie tarifaire, certaines tendances sont communes aux deux
marchés : les bundles fixe-mobiles, l'ajout des services à valeur ajoutée (notamment les
contenus) et l'émergence d'offres de priorisation de trafic.
Cependant, certaines stratégies tarifaires propres au marché mobile commencent à
apparaître sur le marché fixe, notamment le traffic cap : les opérateurs mobiles tendent
globalement à proposer des offres structurées selon le volume consommé (même si certains
opérateurs challengers continuent à proposer de l'illimité). Sur le marché fixe, face à une
augmentation exponentielle des trafics, les opérateurs commencent également à poser des
limites en volume. Les États-Unis sont pionniers en la matière, avec notamment les
volume caps des câblo-opérateurs et d'AT&T, mais certains opérateurs européens –
notamment au Royaume-Uni ou en Allemagne (Virgin Media, BT, Deutsche Telekom) – ont
mis en place ce type de restriction.
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Stratégies de tarification : du fixe vers le mobile
De manière symétrique, certaines tendances observées sur le fixe sont en train d'émerger
sur le marché mobile :
 une certaine "commoditisation" de la voix : la voix fixe, autrement séparée de l'accès
Internet, est de plus en plus souvent incluse dans les offres d'accès Internet fixe d'entrée
de gamme. De leur côté, les opérateurs mobiles contrecarrent les offres OTT avec des
forfaits illimités de voix, et également de SMS, y compris à l'international.
 La segmentation des offres d'accès fixe se fait principalement par niveau de débit, et cette
tendance est renforcée par le lancement des offres d'accès en fibre optique. Sur le marché
des services de données mobiles, on voit émerger certaines offres structurées par niveau
de débit, en particulier l'offre très innovante de Swisscom lancée en 2012.
 Enfin, les offres de data sharing lancées par Verizon et AT&T, qui permettent de partager
un abonnement entre plusieurs terminaux ; elles sortent de l'approche individuelle du
mobile pour aller dans une logique multi-terminaux multi-utilisateurs, pour un individu multiéquipé et/ou pour les membres de son groupe. Cette offre s'inscrit dans la logique du
partage de connexion de l'accès fixe avec des terminaux Wifi.
En conclusion, on peut observer une certaine convergence entre les positionnements
tarifaires fixes et mobiles.
Convergence des stratégies tarifaires sur les marchés fixe et mobile
Source : IDATE
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5
1.1.
Contexte
Les prix des services télécoms ont connu une tendance à la baisse depuis quelques années,
à la fois sous la pression des régulateurs, et du fait d'un durcissement de la concurrence,
avec notamment les offres OTT des acteurs de l'Internet. Parallèlement, les débits proposés
n'ont cessé d'augmenter, avec des investissements conséquents dans les réseaux (très)
haut débit fixes et mobiles. Selon l'OCDE, les prix moyens des accès haut débit fixe ont
1
baissé de 2% à 5% en deux ans, alors que le débit augmentait de 15% à 20% .
Dans ce contexte la fixation du prix est essentielle afin de maintenir les positions sur le
marché et préserver la marge.
1.2.
Stratégie tarifaire des services mobiles
1.2.1.
Grandes tendances
Le marché des services mobiles est marqué par les tendances suivantes en matière de
tarification :
 face à la pression concurrentielle des acteurs OTT, la voix et les SMS sont de plus en plus
souvent proposés en illimité, parfois même de manière systématique en dehors de l’offre
d’entrée de gamme. Comme sur le fixe, on assiste à une certaine "commoditisation" de la
voix.
 La différence entre offres prépayées et post-payées tend à s'amoindrir, avec notamment
des offres de forfaits bloqués qui permettent aux consommateurs de maîtriser leur budget.
Les opérateurs cherchent à pousser les offres post-payées, qui leur assurent des rentrées
régulières.
 Le subventionnement du terminal est une charge de plus en plus lourde pour les
opérateurs, qui essaient de faire davantage participer les abonnés, voire de dissocier
l'achat du terminal et la fourniture des services télécoms, notamment pour les offres
d’entrée de gamme. Cependant, le subventionnement semble devoir être maintenu sur les
terminaux haut de gamme, afin de fidéliser la clientèle haut de gamme des opérateurs.
1.2.2.
Les services de données mobiles
Le tiered pricing volume en tendance de fond, mais d'autres stratégies
innovantes
Concernant les services de données mobiles, on observe une tendance de fond vers des
stratégies de tiered pricing, principalement par niveau de volume consommé. Mais certains
opérateurs se distinguent :
 des opérateurs challengers tels que T-Mobile ou Sprint aux États-Unis continuent à
proposer des offres illimitées ;
 d'autres opérateurs proposent une offre unique, par exemple Free en France avec une
offre unique à 3 Go et une réduction des débits au-delà.
 Par ailleurs, certains opérateurs tels que Vodafone et O 2 en Allemagne combinent volume
et débit pour structurer leur offre. Swisscom a également lancé une offre innovante en la
matière, qui inclut des volumes de données illimités.
 Enfin, Verizon et AT&T ont lancé une offre de data sharing, avec voix et SMS illimités, et la
possibilité de partager le volume de données sur plusieurs terminaux et entre plusieurs
membres du foyer.
1
Source OCDE, entre 2008 et 2010
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Stratégies d'offres pour les services de données mobiles
Source : IDATE
Deux stratégies types pour le LTE
Le lancement des offres LTE est, pour les opérateurs mobiles, une opportunité d'augmenter
l'ARPU, avec deux types de stratégies : une stratégie de valorisation du LTE avec une
gamme spécifique – comme DoCoMo et sa gamme Xi –, ou une stratégie de continuité où
les offres LTE sont proposées au même tarif que les offres 3G.
Il semble par ailleurs qu’il y ait un lien entre la pénétration sur zone adressable et le type de
stratégie : les opérateurs ayant une faible pénétration sur les foyers éligibles à la fibre
choisissant plutôt la stratégie de continuité.
1.2.3.
Offres mobiles multi-terminaux
Les offres multi-terminaux sont de trois types :
 les offres familles, qui visent un groupe d'individus, typiquement les offres au volume à
partager ou les offres d'appels illimités entre membres du même groupe. Ces offres
concernent en premier lieu la voix.
 Les offres de partage de données, qui sont plutôt dans la logique d'un individu multiéquipé. Ces offres visent notamment à encourager les utilisateurs à utiliser leur tablette en
mode cellulaire plutôt qu'en mode Wifi. Dans cette catégorie, on trouve les offres multi-SIM
ainsi que les offres de mutualisation de l'accès mobile : mobile hotspot, sharing hub, offres
de tethering. Ces offres peuvent potentiellement intéresser un groupe d'utilisateurs, mais
sont plutôt orientées vers les individus multi-équipés.
 Les offres mixtes, qui visent à la fois l'individu multi-équipé et / ou son cercle familial. Ce
sont typiquement les offres de data sharing plans proposées par AT&T et Verizon.
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Stratégies d'offres multi-terminaux, selon le nombre d'utilisateurs et le type de terminaux
Source : IDATE
1.3.
Stratégie tarifaire des services fixes
1.3.1.
Grandes tendances
Le marché des services fixes est marqué par les tendances suivantes en matière de
tarification :
 les offres d'accès Internet sont principalement structurées par niveau de débit.
 Pour faire face à l'augmentation exponentielle des trafics, on observe une tendance
émergente à limiter le volume. Ce sont les opérateurs américains, notamment AT&T et
ComCast, qui ont initié le mouvement. Certains opérateurs européens ont mis en place ce
type de restriction, notamment au Royaume-Uni (BT, Virgin Media) et en Allemagne (Kabel
Deutschland, Deutsche Telekom). Les limitations peuvent être variables selon le type
d'offre souscrite, les créneaux horaires d'utilisation et même le type d'application (réduction
du débit pour les applications utilisant le P2P chez Virgin Media).
 Malgré la tendance à une segmentation par niveau de débit, les opérateurs ne garantissent
pas toujours la qualité de service. Dans certains cas, les services sont proposés avec une
offre unique et un débit maximum ("jusqu'à"). Cependant, comme sur le mobile, on observe
certaines initiatives visant à monétiser une meilleure qualité de service. Ces services, qui
peuvent constituer de nouvelles sources de revenus pour les opérateurs, exigent des
investissements conséquents dans les réseaux.
1.3.2.
Deux stratégies types de tarification de la fibre
La tarification de la fibre tend à répliquer l'approche tarifaire du haut débit fixe :
 une segmentation par niveau de débit, notamment chez les opérateurs les plus avancés ;
 des plafonds de limitation du trafic s’appliquent également, notamment chez les opérateurs
américains.
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L'articulation de la gamme haut débit / très haut débit se fait selon deux logiques :
 une stratégie de transition, où les offres de prix sont peu différenciées, avec pour objectif
de faire migrer rapidement les foyers éligibles et de faire augmenter l'ARPU par la suite.
Les opérateurs AT&T, Deutsche Telekom, BT, l'opérateur français Free, proposent ainsi
des offres fibre au même prix que les offres haut débit. Virgin Media va plus loin avec une
offre très incitative vers la fibre, à des prix inférieurs à ceux du haut débit.
 Une stratégie de valorisation, où l'écart est fort entre les offres HD et THD. Typiquement
Verizon propose une différence de 40 USD entre l'offre ADSL haut de gamme et l'offre
fibre d'entrée de gamme. Movistar en Espagne ou Telia en Suède, avec des offres fibre
"Premium", suivent également cette logique, de même qu'Orange France (à offre égale,
incluant ou non les appels vers les mobiles et la VOD, le tarif fibre est de 5 EUR supérieur
à celui du haut débit).
Mapping : Positionnement tarifaire comparé du haut débit et du Très haut débit (EUR)





(EUR)

Haut débit
10
20
30
40
50
60
70
Très haut débit
Source : IDATE d'après opérateur, offre d'accès Internet (incluant parfois la voix, la TV) –
Position des acteurs sur leur marché domestique
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1.4.
Bundles
Un autre aspect de la stratégie de tarification consiste à ajouter des services, soit sur le
métier de l'opérateur (voix fixe, accès Internet fixe, services mobiles), soit en ajoutant des
services à valeur ajoutée.
Cette partie de l'étude est traitée en détail dans l'étude "Multiplay : les nouvelles stratégies
d'offre" de l'IDATE (2012). En voici les principaux résultats.
 Le triple play est devenu une offre standard des opérateurs fixes (y compris les câbloopérateurs). En revanche, les opérateurs mobiles déclinent leurs stratégies triple play
selon le contexte concurrentiel. Par ailleurs, l'offre d'IPTV managée intégrée dans le triple
play est remise en question par certains acteurs, dans une logique d'optimisation des
ressources, notamment dans les zones non couvertes par le réseau. Les flux multicast
sont alors distribués via la TNT ou le satellite.
 Le quadruple play est encore une offre émergente, encore rarement proposée de manière
packagée. Les opérateurs historiques sont leaders en la matière, profitant de leurs filiales
mobiles. Pour les câblo-opérateurs, la situation est plus contrastée. L'ajout de l'offre mobile
pose la question de la convergence technique, organisationnelle et marketing, qui n'est pas
encore une réalité pour la plupart des opérateurs. Le déploiement du LTE pourrait
constituer un game-changer dans cet écosystème, en proposant un accès Internet unifié.
 La stratégie de contenu, avec des chaînes premium, de la VOD et un PVR, a été adoptée
par la majorité des opérateurs en triple play. Mais, en dehors de Comcast ou de Time
Warner Cable qui ont accès à des contenus à valeur ajoutée au sein de leur groupe, les
marges sont faibles, compte tenu du pouvoir de marché des producteurs de contenus,
notamment des grands studios américains. La monétisation des contenus pourrait être
surtout indirecte, en facturant au consommateur la qualité de service pour l'accès aux
contenus premium et/ou en proposant des services managés aux fournisseurs de
contenus.
 Les services "smart access" sont des services liés aux offres phares des opérateurs : "rich
communication", "digital home", "secure access". Ils représentent des opportunités de
services à forte marge pour les opérateurs avec des services proches de leur cœur de
métier, et des atouts face aux géants de l'Internet : les opérateurs peuvent notamment
s'appuyer sur leurs bases d'abonnés et sur les fonctionnalités de leurs réseaux.
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2. Très haut débit par satellite
Europe & Afrique : quelles perspectives
pour le marché résidentiel ?
Executive Summary du rapport
Très haut débit par satellite
(Market & Data Report, octobre 2012)
Maxime BAUDRY
Chef de projet, Coresponsable du
pôle Satellite
[email protected]
Principaux résultats
 Le haut débit par satellite a très fortement évolué ces dernières années, et l'on peut
désormais parler véritablement de très haut débit par satellite.
 Avec des débits approchant les 20 Mbps en voie descendante, d'importantes
limitations de trafic et des prix calqués sur ceux du DSL, le très haut débit par satellite
semble pouvoir s’attaquer aux zones grises peu ou mal desservies par les réseaux
haut débit terrestres.
 Il existe cependant de fortes incertitudes sur la concurrence future des réseaux LTE,
sur lesquels semblent miser à l’heure actuelle de nombreux gouvernements européens
pour réduire la fracture numérique.
 Face à un marché européen difficile où les bases d’abonnés satellite peinent à décoller,
le salut du très haut débit par satellite pourrait venir de la zone Afrique.
 Il existe un potentiel clair dans certains pays comme les pays du Maghreb, le Nigéria, le
Kenya ou l’Afrique du Sud. Cependant les barrières à l’entrée demeurent importantes
dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne.
Tout comme en Europe, le prix de l’équipement, le réseau de distribution et la
segmentation des offres seront déterminants.
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Figure 1 :
Prévisions d'abonnés résidentiels à une solution de très haut débit bidirectionnel
par satellite, 2012-2016
Source : IDATE
2.1.
Le marché européen du très haut débit par satellite
poursuit sa montée en débit
 Avec moins de 140 000 abonnés à la fin 2011, le marché du très haut débit par satellite
peine à décoller en Europe.
 La technologie satellitaire a pourtant réalisé d’énormes progrès ces dernières années,
passant d’un débit descendant moyen de 3 Mbps en 2008 à 10-18 Mbps en 2012, avec
des limitations de trafic passant de 2 Go à 10-20 Go, voire de l’illimité dans certains cas,
le tout à des tarifs calqués sur ceux du haut débit terrestre. De ce fait, le satellite apparaît
même en mesure de s’attaquer aux zones grises du DSL, qui lui paraissaient pourtant
encore inaccessibles il y a quelques années.
 Sur le front du très haut débit, la technologie satellitaire apparaît par contre de fait en
retard : alors que le FTTX, le LTE voire le LTE Advanced vont se déployer massivement
sur la période 2012-2020, avec des débits observés de 30 à 70 Mbps en voie descendante
(voire de 50 à 200 Mbps pour le LTE Advanced selon le nombre d’utilisateurs sur la
cellule), les développements satellitaires les plus poussés ne permettront de proposer
"que" 50 Mbps, et ce pas avant 2014-2015 au minimum.
 Il est très probable que, pour être en mesure de proposer de tels débits, la technologie
satellite évoluera vers d’autres bandes de fréquences plus hautes encore que la bande Ka.
 Les industriels ont d’ores et déjà commencé à étudier d’autres bandes de fréquences,
parmi lesquelles les bandes Q/V.
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Figure 2 :
Débits des abonnés DSL en zone rurale, par pays, en Europe en 2011
UNITED KINGDOM
SWEDEN
SPAIN
SLOVENIA
SLOVAKIA
ROMANIA
PORTUGAL
POLAND
NORWAY
NETHERLANDS
LITHUANIA
LATVIA
ITALY
IRELAND
HUNGARY
GREECE
GERMANY
FRANCE
FINLAND
ESTONIA
DENMARK
BULGARIA
BELGIUM
AUSTRIA
CZECH REPUBLIC
TURKEY
SWITZERLAND
0%
up to 512 kbps
20%
512 kbps-1Mbps
40%
1-2 Mbps
60%
2-8 Mbps
80%
8-30 Mbps
100%
> 30 Mbps
Source : IDATE
www.idate.org © IDATE 2012
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2.2.
L’Afrique, nouveau relais de croissance ?
 Le marché du haut débit fixe en Afrique demeure extrêmement restreint à l’heure actuelle,
avec une densité moyenne sur la zone de 3.4% des foyers à la fin 2011.
 Avec des infrastructures fixes limitées, les opérateurs misent tout sur le haut débit mobile,
qui est souvent déployé uniquement dans les zones urbaines les plus rentables.
 Cependant la zone a connu ces trois dernières années le déploiement important de câbles
sous-marins qui permettent une montée en débit des abonnés. On estime que l’Afrique
disposait d’une capacité de 22 Tbps à fin 2011 contre 4 Tbps à fin 2009.
 Le marché pour le très haut débit par satellite reste très difficile dans la plupart des pays
d’Afrique subsaharienne, avec des barrières à l’entrée très importantes parmi lesquelles on
peut citer : faibles ARPU, faible taux d’alphabétisation (30 à 40% de la population), faible
taux d’électrification (10% de la population en zone rurale) et faible pénétration de PC
(souvent inférieure à 5% des foyers)
 Le prix de l’équipement extrêmement élevé en raison des barrières douanières demeure
un handicap majeur.
 Dans ce contexte, seuls quelques pays nous semblent présenter un réel potentiel à court
terme, parmi lesquels l’Afrique du Sud, le Kenya, les pays d’Afrique du Nord et le Nigéria.
Table 1 :
Les câbles sous-marins africains déployés depuis 2009
Seacom
Cost
(millions USD)
EASSy
TEAMs
WACS
MainOne
GLO1
ACE
SAex
650
265
130
600
240
800
700
500
15 000
10 500
4 500
14 000
7 000
9 800
14 000
10 000
Capacity
(Tbps)
1.28
4.72
1.28
5.12
1.92
2.5
5.12
12.8
Completion
2009
2010
2009
2012
2010
2010
2012
2014
Length
(km)
Source : IDATE, d'après données entreprises
2.3.
Des perspectives de marché prometteuses
Sur la période 2012-2016, l'IDATE estime que le nombre d'abonnés haut débit par satellite
sur la zone Europe devrait croître au rythme annualisé de 29%, pour atteindre un total de
420 000 abonnés en 2016 contre près de 150 000 estimés à la fin 2012.
La plus forte croissance (100 000 abonnés à l’horizon 2016) sera enregistrée en Afrique,
zone dans laquelle l’infrastructure télécom est beaucoup plus limitée qu’en Europe.
Nous estimons que, sur cette zone, le lancement d’offres à 20-30 EUR par mois telles que
YahClick ou IP Easy devraient permettre de séduire une clientèle "Tier One" disposant de
revenus beaucoup plus élevés que la majorité de la population et désireuse de s’équiper
d’une solution d’accès haut débit fixe plus performante que leur connexion terrestre
traditionnelle, le tout pour un prix souvent moins élevé (hormis l’équipement qui reste très
cher en raison des barrières douanières, de l’ordre de 600 EUR). Il reste toutefois des
incertitudes sur ce marché, notamment sur l’évolution future des performances technicoéconomiques des infrastructures fixes suite au déploiement de nombreux câbles sousmarins et de projets de backbones terrestres financés par la Banque Mondiale.
www.idate.org © IDATE 2012
14
L’Europe de l’Est, où le potentiel de marché était pourtant plus élevé au premier abord, n’a
pas décollé, et les bases d’abonnés y restent très faibles. Plusieurs raisons peuvent
expliquer cet échec : la zone est un marché difficile avec des ARPU extrêmement bas,
rendant une rentabilité suffisante difficile à atteindre pour un opérateur de services
satellitaires. En outre, la plupart des pays ont misé sur les infrastructures mobiles (le LTE a
déjà été déployé dans de nombreux pays comme la Hongrie, la Lituanie ou la Pologne),
délaissant le satellite. Enfin, le réseau de distribution des opérateurs s’appuie sur de petites
sociétés, tandis qu’en Europe de l’Ouest, celui-ci est souvent basé sur de gros opérateurs
tels Orange, SFR, Swisscom ou Deutsche Telekom.
L’Europe de l’Ouest, pour sa part, n’a pas non plus enregistré de très forte croissance. Deux
pays, la France et l’Allemagne, continuent de représenter l’essentiel du parc d’abonnés,
tandis que les opérateurs ont pu acquérir rapidement des bases d’abonnés via des plans
gouvernementaux de réduction de la fracture numérique, comme ce fut le cas pour Avanti en
Écosse ou Eutelsat en Italie. Il semble cependant que le marché allemand perde désormais
des abonnés au profit d’autres technologies, notamment le LTE qui a été déployé dans les
zones rurales du pays.
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3. M2M
The Machine-to-Machine Market, 2012-2016
Samuel ROPERT
Senior Consultant
[email protected]
Executive Summary of the report
M2M
(Market & Data Report, November 2012)
Key findings
 The M2M market is growing very fast. In 2012, the cellular market is expected to
represent 140 million modules worldwide for a total market of 22 billion EUR (of which 5.1
billion EUR for connectivity). The annual growth of the M2M market was around 14% in
value and 36% in volume. Most revenues will come from software and IT services (around
two-thirds of total market value). The world M2M market should grow by 30% in volume, to
represent almost 370 million modules in 2015. Asia-Pacific should dominate Europe and
North America in volume only. Europe should still lead in value, followed by North
America.
 Over the next few years, the M2M market will clearly be driven by the three key
verticals of automotive, consumer electronics and utilities. However, while they will
theoretically drive the market, some barriers could obstruct growth in the M2M automotive
and utilities sectors. The global downturn does not explain the trend entirely. In the short
term, some applications in these key verticals are recurrently delayed (as with the eCall
regulation in Europe, and high-scale utilities deployments) and have a potential impact of
the traditional M2M market. Moreover, the utilities market is now seen as less attractive
with business opportunity being somewhat limited. In fact, most smart meters will be
connected to the cellular network through a concentrator and large utilities players will try
to leverage their negotiation power (quasi-monopsonic positioning) to drive down the unit
price. Finally, multiple M2M users are adopting a ‘wait and see’ position regarding the
world economic situation.
 The embedded SIM (known as eSIM) has animated the debate on M2M and beyond.
The principle of the embedded SIM refers to SIM cards welded into the modules at
manufacturing and the capacity for remote activation and provisioning over-the-air (OTA).
It provides overall the possibility of switching from one carrier to another one. It has been
designed for meeting client expectations (industrial performance improvements) but some
hurdles exist to the eSIM implementation in the M2M industry. The eSIM could be a strong
driver for market development but also a shoot in the telcos’ arm.
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Figure 3:
World M2M markets
(Million EUR)
12 000
10 000
8 000
Europe
6 000
North America
Asia-Pacific
4 000
2 000
0
2012
2013
2014
2015
2016
Source: IDATE
 The telcos are still looking for business opportunity beyond connectivity.
M2M offers them attractive opportunities, as, despite low and declining ARPU, projects
offer high lifetime value, reduced churn rate and average deals representing thousands of
SIM cards. Connectivity alone should represent 8.2 billion EUR in 2015 worldwide (3
billion EUR in Europe) and more than 5.7% of mobile data revenues for European telcos.
MVNOs are being pushed out of the market and are therefore repositioning themselves as
tool providers (platform providers), while module providers are challenged to break even in
a market where unit prices are falling.
3.1.
Continuous growth in M2M market
 In volume terms, the overall M2M market is growing very fast in all wireless markets and in
all regions. 136 million cellular modules are expected to be active by the end of this year.
Overall annual growth for the next four years should top 30% for cellular modules, reaching
372 million in 2016. By that time, M2M SIM cards will probably represent 4.5% of total SIM
cards (human and machine) worldwide and over 11% of total SIM cards in Europe.
 Growth is clearly lower in terms of value, because new applications are generally less
demanding in terms of bandwidth and/or of advanced features. In addition, a large share of
growth will come from major deployments by reference players in their respective industry
which should benefit from bulk purchasing. The worldwide cellular M2M market represents
22.2 billion EUR in 2012, with most revenues coming from software and IT services. It
should rise by 13% per year to reach 36 billion EUR in 2016.
 The connectivity market for mobile telcos represents 5.1 billion EUR worldwide for 2012
(over 34% for Europe 27). It should grow by a little over 15% per year during the next four
years.
 The software and IT services market share will remain stable (less than two-thirds of the
total market) over the next four years as the consumer M2M will represent a large share of
the total M2M market. Revenues from integration services in this market are very limited.
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 The main reasons associated with this dynamic growth in 2012 refer directly to the
consumer electronic devices sales and the Chinese boom.
 From 2015, China will overtake USA in terms of cellular modules installed. Between 2011
and 2016, the Chinese modules base will grow at 40% per year (CAGR).
3.2.
Automotive, consumer electronics and utilities verticals
will drive M2M market
 The growth of the wireless M2M market has been sustained mainly by a few major vertical
markets such as fleet management, industrial asset management, points of sale, and
security, plus vending machines in Japan. These applications are used mainly by
companies to reduce their costs and/or to comply with existing regulations. The business
models for these industries already offer clear ROI opportunities, principally through the
automation of activities that would otherwise be handled manually. Their adoption should
therefore continue, with limited impacts except lower usages due to the downturn.
 Consumer electronics (CE) is gaining traction in the M2M space. Consumer electronics
devices in the M2M field refer to connected devices for the mass market where connectivity
appears transparent to final users. In this category, the most successful devices are
connected e-readers, connected PNDs, photo frames and speed camera prevention
systems. It also includes connected games consoles. Some players such as AT&T and
Sierra Wireless are taking advantage of this promising market to generate extra revenues
in M2M.
 The impact of consumer M2M is so impressive that North America overtook Europe in
volume in 2010, thanks to CE devices. The rollout of consumer electronics devices will be
delayed in Europe, but Europe should overtake North America in volume by 2015.
 Automotive will lead the M2M market, in terms of cellular modules volume forecasts,
reaching 180 million units in 2016, with a 40% CAGR between 2011 and 2016. The second
vertical is consumer electronics, with a steady growth (15% CAGR between 2011 and
2016), reaching 61 million units in 2016. The third market, utilities, will top 54 million
cellular modules with the highest CAGR (60%) between 2011 and 2016. Moreover,
national-scale deployments are progressive in the time and some of them have already
been delayed.
- The automotive vertical will be a key driver mainly in terms of volume. In Europe, the
automotive industry is waiting for the eCall (emergency call system) regulation (from
2015) to equip the 20 million vehicles sold each year in Europe – all new cars will be
equipped with at least one cellular module. The market in value is still blurred as the
business model is not yet definite: there are multiple doubts around consumer willingness
to pay for such telematics/infotainment services. Mobile devices (phones and tablets) are
strong substitutes.
- This arrival of CE has had a great impact on M2M growth in general, and in modules
growth particularly. As they address the mass market, consumer electronics will dominate
in volume in a near future. However, for the time being, the connectivity used is very
limited, but this trend could change rapidly. Moreover, the lifetime of a CE device (a
Kindle, for example) is much lower than for an automated meter reading module, for
example. This will have an impact on the future module maker revenues because the
replacement frequency is higher with a CE module. Nevertheless, this growth hides the
traditional M2M hardware segment difficulties (downturn with a slower growth).
- The utilities market in electricity, water and gas, using AMR and promising Next Gen
smart grid applications, is also a key driver on the M2M space as it relates to many
millions of smart meters. However, not all smart meters will integrate a cellular module.
Most will be connected to the cellular network through a concentrator. We estimate that a
concentrator (with a cellular module) will be used to connect 30-50 smart meters in
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electricity and one for 200 for water and gas deployment. All the same, in comparison to
other verticals, the potential here is quite huge.
 Other markets have more niche potential and clearer business models, as is the case with
outdoor displays, wellness, or toys, for which people are used to paying.
 The healthcare market has not been yet the most enthusiastic adopter of M2M. Many
players are reluctant because of liability issues, and, even more so, due to the absence of
clear business models, a situation which relates to national considerations. In most cases,
M2M solutions would be used for preventive usages; major health insurance systems,
however, are medication-centred. Therefore, volumes are set to remain low, while
distribution channels are difficult to penetrate because no expert distributor is yet in place.
Wellbeing-based applications would be considered more as a driver for this vertical since it
is not hindered by any business model issue.
3.3.
eSIM card: danger for MNOs?
 Basically the principle of the embedded SIM, as the name implies, refers to SIM cards
welded into the modules at manufacturing – in other words, non-removable SIM cards.
 However, the extension of eSIM service is rooted in the capacity for remote activation and
provisioning over-the-air (OTA) and also to the possibility of switching from one carrier to
another, while still respecting contracted commitment length. The carrier could be a
different one (the white SIM concept), but it could also be a subsidiary of the carrier.
 Especially designed for industrial performance improvements (better resistance to extreme
temperature, machine vibrations…) that meet M2M client requirements, embedded SIM
technology can also bring business improvements, through savings on logistical costs
thanks to optimising supply chain costs.
 eSIM also introduces the challenge of switching operators, and then the need to integrate a
new role in the value chain in order to manage subscriptions. As a subscription manager,
the role still under discussion in the industry could be operated by MNOs or by third parties.
The subscription manager is responsible for activating and provisioning the embedded SIM
cards, meaning that this entity has access to the mobile operators’ credentials; they are
very critical data.
 The subsidiary carrier switching scenario could be a credible one, and implemented as it
does not introduce a huge change to the current situation (Vodafone One Global SIM
offering is quite similar, except for roaming costs) in a short and medium term. Multiple
tests have already taken place: during a trial in March 2012, Telefónica and China Unicom,
with the collaboration of Giesecke & Devrient (G&D), have proven a secure, pre-standard
system for remotely managing M2M SIMs subscription data based on the principles of the
embedded SIM.
 The white SIM scenario (switch from a carrier to another independent one) is not very
credible, even for the long term. Indeed, multiple MNOs have already claimed that they are
clearly opposed to this. The technology cannot work without their authorisation. The main
threat comes from the potential transfer of the concept to the smartphone world.
 While standardisation is not ready yet, the question for agnostic platform is definitely on the
table. The introduction of the embedded Universal Integrated Circuit Card (eUICC) and
overall the ability to change carrier seems to be becoming a potential game changer in the
M2M space.
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3.4.
Telcos still
connectivity
seeking
business
opportunity
beyond
 The M2M connectivity market and the associated business opportunity (as a growth relay)
are encouraging. By 2016, for mobile telcos, M2M could represent 1.1% of their revenues
for connectivity alone (around 2.2% of their mobile data revenues in Europe). Even if
ARPU is much lower, is already decreasing and will drop further with the development of
large-scale projects, the financial potential is positive for telcos as acquisition costs and
churn are also much lower and most deals represent several thousand units.
 Moreover, according to IDATE, the bulk of the market is represented by software and
associated IT services as M2M offers greater added value if it is connected to existing IT
systems. Indeed, it represents two-thirds of the total market. Major deployments therefore
involve traditional IT integrators using M2M building blocks supplied by telcos and module
providers. Telcos are strengthening their ecosystems to help their customers access
integrated solutions and one-stop shopping. They are all broadening their portfolio of
network services and related tools with an international offering and the latest ‘must-have’
(the module management platform) to meet the needs of business. Their positioning can
vary to a large degree.
 The opportunities are now rich enough for telcos to commit themselves wholeheartedly.
The leading players are Vodafone, Deutsche Telekom, Orange, Telenor, and Telefónica in
Europe, while China Mobile is now the dominant player in Asia. In North America, AT&T
leads the US market thanks to the consumer M2M market (leveraging its Kindle deal)
whereas Verizon Wireless still leads the traditional M2M market.
 Competition in M2M is going beyond the natural footprint of each player, as most value is
now coming from network access and such additional features as portal management or
specific SIM cards, rather than from bandwidth volume. Players can therefore position
themselves more easily on international markets. Now, beyond connectivity offering, telcos
are facing competition from players in other segments, such as module providers which are
also investing in the service business. Indeed, the Top 3 module players (Gemalto, Sierra
and Telit) now offer a module management platform, a competing offering.
 2012 has seen the formation of multiple alliances between telcos. TeliaSonera joined the
existing alliance between France Telecom (Orange) and Deutsche Telekom (T-Mobile)
now called Global M2M Alliance (GMA) that aims to provide an interoperable M2M service
across their European footprint. In July 2012, Telefónica formed alliance with operators
across the globe to develop a M2M product aimed at multinational with the Jasper Wireless
platform as a cornerstone. It will be recalled that Vodafone has the best global international
coverage of any operator. It is also a partner of Verizon Wireless (and a shareholder). The
main objective of these alliances is to cooperate on technological solutions designed to
provide a service to multinational customers requiring seamless M2M connections across
different regions. These formations are likely to lead to an ‘alliance war’, where a unique or
shared platform for global RFPs could be a must-have (driven by the eSIM development).
 In the other M2M segments, market consolidation is already occurring in the hardware
segment and several acquisitions are expected in the IT and application segment. Indeed,
the hardware segment saw strategic acquisitions occurring from the three top players
(Sagemcom by Sierra Wireless, Motorola by Telit, and, SensorLogic by Gemalto).
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No. 88, 4th quarter 2012
Dossier
Privacy, Openness and Trust
Edited by Vincent BONNEAU, Marc BOURREAU & Paul DE BIJL
Papers
An Online Survey Experiment on Ambiguity and Privacy
Alessandro ACQUISTI & Jens GROSSKLAGS
The Value of Personal Information
Evidence from Empirical Economic Studies
Moritz GODEL, Annabel LITCHFIELD & Iris MANTOVANI
Public Perception of the Data Environment and Information Transactions
A selected-survey analysis of the European public's views on the data environment and data
transactions
Dara HALLINAN & Michael FRIEDEWALD
Secondary Uses of Personal Identity Information:
Policies, Technologies and Regulatory Framework
Joseph K. ADJEI & Henning OLESEN
Online Privacy in Social Media:
A Conceptual Exploration of Empowerment and Vulnerability
Jo PIERSON
Interviews
Isabelle FALQUE-PIERROTIN, President, CNIL
Conducted by Vincent BONNEAU
Hal VARIAN, Chief Economist at Google
Conducted by Marc BOURREAU
Features
Regulation and Competition
 How to Build a Customer/Prospect Database Lawfully in France
Chloé TORRÈS & Emeline BISSONI
Use Logics
 Digital Trust: A Trade-off Between Privacy Protection and Usage Value
Sophie LUBRANO
 Rethinking Personal Data
Alan MITCHELL
(Read below the full paper)
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Rethinking Personal Data
Alan MITCHELL is Strategy Director at Ctrl-Shift,
the consumer empowerment specialists. He serves on
the Project Board of the UK Government's midata
initiative and on the Steering Committee of Harvard
Law School's Project VRM.
Alan MITCHELL
Ctrl-Shift, London
Now here's a straw in the wind: British retailer Tesco has created a new post within its
famous Clubcard loyalty scheme team. The job advertisement – for a 'product manager, My
Data' – says the successful candidate "will define the strategy to develop and support the
deployment of Group-wide capability to deliver market-leading products and games which
give our Clubcard customers simple, useful, fun access to their own data to help them plan
and achieve their goals."
Let's read that again: "give customers simple, useful, fun access to their own data to help
them plan and achieve their goals."
Now. This job is just one among thousands at Tesco. But it signals a sea-change in thinking
at the retail giant, one that heralds far reaching changes in how relationships between
customers and companies are managed.
It's commonplace nowadays for companies to view the data they hold about their customers
as a key strategic asset. The data represents a potential goldmine of insights into customer
attitudes, behaviours and trends, a tool for improved targeting of communications, a key to
building closer relationships with customers to drive customer loyalty, it's said. But behind
this view lies an assumption: that the data is being used as a tool in the hands of the
organisation, to further the organisation's purposes.
That's fine as far as it goes. But here, Tesco is saying something different. It's saying this
data could also be used as a tool in the hands of the customer. As a customer asset.
What happens if we start looking at customer data from the perspective of value to the
customer? The answer is: a whole new set of opportunities begins to open up. Tesco could
offer customers new services and apps that use their data to gain a better insight into their
own behaviours, to set budgets, goals and plans, to monitor progress towards these goals,
and to make better decisions about these plans and goals in the first place.
Tesco has spotted an opportunity to open up a new dimension of customer value and give
customers a good reason to stay with and recommend the brand. It's also building trust,
opening a new channel to connect with customers while encouraging them to volunteer
additional information such as 'what my future plans are'. All of this simply by re-using an
asset it already has.
Tesco's move is part of a much bigger rethink of the future of personal data. If we look at
data as a tool in the hands of individuals (as well as organisations), we also start thinking of
individuals as managers of their own data. This is an idea and an opportunity which is now
spreading rapidly.
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In the UK, a Government backed project called 'midata' is encouraging companies holding
data about customers to release this data back to customers in a portable, machine readable
form so they can use this data for their own purposes. The Government has announced
plans to provide individuals with a statutory right to the release of transaction and usage data
from early 2013. If approved, Article 18 of the EU's draft data protection legislation will
2
spread this right across the whole of Europe.
In parallel, there's now a flurry of activity around the new market for personal data stores –
personal data services which help individuals gather, store, collect, use and share their own
data in ways where they maintain control of their data. Research by Ctrl-Shift shows that 20
new personal data stores will have launched by the end of this year, with further launches –
some by large corporates – planned for 2013.
The research suggests that by 2016, fuelled by midata, personal data stores could host 100
million data sets for UK citizens: energy data, phone usage data, health records, financial
3
records, education records and so on. Personal data stores push a new consideration to
the top of the customer agenda: how to build trust and permission-based information sharing
relationships with customers, relationships which enable the ongoing exchange of structured
data?
Personal data stores are also opening new ways of thinking about old problems. For
decades, for example, companies have wrestled with the challenge of generating 'a single
view' of their customers. Yet, if we stop to think about it, this 'single view' demonstrates a
very organisation-centric perspective. In fact, 'a single view' is one particular organisation's
view of its particular dealings with the customer. Using a personal data store however,
individuals can build a genuine single view of their lives as a whole. I can store data not just
about the books I buy from Amazon (for example) but about the complete contents of my
library. Across every aspect of the individual's life, how valuable a data asset is that?
A key part of this transformation is the realisation that ultimately 'privacy' is no longer tenable
as a policy established centrally by organisations. Privacy is a personal setting. That's
because only the individual knows what information he or she is happy to share with whom,
for what purposes, under what circumstances. Privacy as personal setting shifts the focus of
debate from the content of the policy to the process by which individuals make and change
their settings, and how these settings are enforced.
Today's rethink of customer/company relationships doesn't stop there, however. Current
marketing operations are based on the assumption that sellers are always the active party,
the ones seeking out buyers. Advertising is about sellers sending messages to potential
buyers. But why not turn advertising on its head, so that buyers can signal their intentions to
buy to potential sellers? If this were to happen, sellers would know they were speaking to the
right people about the right things at the right time and many of the headaches, costs and
frustrations of the current system would evaporate at a stroke.
4
Entire books have been written about this idea. But now it's moving from theory to practice.
Heavyweight players – such as SWIFT, the international payments network – are now
building the infrastructure (called a Digital Asset Grid) needed to make 'intent casting'
5
processes work on a mass scale.
2
Clause 1 of Article 18 of the draft EU Data Protection regulations reads: "The data subject shall have the right,
where personal data are processed by automated means, to obtain from the controller a copy of data undergoing
processing in an electronic and structured format which is commonly used and allows for further use by the
data subject."
3
Personal Data Stores: A Market Review, Ctrl-Shift, 2012.
4
The Intention Economy, Doc Searls, Harvard Business Review Press, 2012.
5
See American Banker report: http://www.americanbanker.com/magazine/122_9/swift-reimagines-banks-role-in-
commerce-for-a-data-driven-future-1051886-1.html
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Each one of these developments – information as a tool in the hands of the individual,
individuals as managers of their own data, individuals as the natural points of integration of
information about their own lives, privacy as a personal setting, intent-casting – are part of a
bigger transformation. It can be summed up as the shift from CRM (customer relationship
management) to VRM or 'Vendor Relationship Management'.
CRM is the set of processes, tools, services and skills that companies use to manage their
relationships with their customers. VRM is the set of processes, tools, services and skills that
individuals and households use to manage their relationships with product and service
providers.
VRM and its core driver – empowering individuals as managers and users of their own data
– marks a root-and-branch transformation in how companies think about, and manage, their
relationships with their customers. Of course, it brings with it many potential pitfalls and
challenges. If VRM services are not 'simple, useful and fun' to use (as Tesco put it) their
market penetration will remain small. Personal data stores could become a target for hackers
attracted to rich new 'honeypots' of personal data. Given the financial incentives of better
access to personal data, we are likely to see many 'pretend' VRM services whose sales pitch
promises personal information empowerment but whose real business model is a new, more
sophisticated personal data landgrab.
Nevertheless, for those who grasp the potential of personal information empowerment, as
Tesco is beginning to do, many new opportunities beckon to add customer value, build
loyalty, and create new types of information sharing relationships with customers. And for
those that don't? Well, that remains to be seen.
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DigiWorld Summit - Global Positioning: Where the next big things are
seriously discussed…
The place to be:
• To understand upcoming disruptions and their impact on the Telecom-Internet-Media markets
• To enjoy stimulating debate and networking
• Benefit from international benchmarks and outside perspectives
• Establish strong and valuable business contacts, and meet the IT top decision-makers
The right mix between:
• Overviews and analysis from IDATE’s expert teams at the DigiWorld Institute
• Visions of top level executives from the ICT sectors
• Networking with key international decision-makers
• Strong commitment from both digital and public players
• Original contributions from high level academics and economists
A two-day congress organized around a main theme
Plenary Sessions
• Keynote Speakers
• Round-Tables
Executive Seminars (parallel sessions)
• Dedicated to the key issues of several ICT sectors
• Fixed/Mobile Convergence
• Content Delivery in the Cloud
• Internet Economics, Big Data and Privacy
• Smart Cities and Digital Living
• Video Game
• …
Associate events
• DigiWorld Business Convention (BtoB meetings) - Organized by Sud de France Développement
• Montpellier In Game (MIG) - Organized by Montpellier Agglomération
• S@TCOM - Organized by CNES and IDATE
• Networking Village

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