14 févrierSaint Valentin

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14 févrierSaint Valentin
Karneval, Fasching, Fasenacht, Fastnacht, Fasnet oder die 5. Jahreszeit
Carnaval ou la 5ème saison
Origines des fêtes de Carnaval
Le Carnaval est une survivance des Bacchanales, Lupercales, Saturnales romaines et des fêtes en l’honneur de
Dionysos en Grèce, des fêtes d’Isis en Egypte ou des Sorts chez les Hébreux. Ces fêtes se rattachaient aux
traditions religieuses de la plus haute Antiquité et célébraient le commencement de l’an nouveau et le réveil de la
nature.
A l’origine, le Carnaval était donc un rituel païen qui annonçait le passage de l’hiver au printemps, de la mort à la
vie. Les fêtes organisées avaient pour but de chasser les mauvais esprits de l’hiver en leur opposant des masques
inquiétants et en faisant beaucoup de bruit, pour qu’ils laissent la place aux bons esprits du printemps.
Pour les Anciens, l’année débutait en effet en mars et non en janvier. Le mois de mars était donc le premier mois
de l’année, le mois du renouveau de la nature et du réveil de la terre. Or, avant toute nouvelle création, le monde
doit retourner au chaos primordial pour se ressourcer. Ce chaos était représenté par le carnaval. Pendant
quelques jours, les esclaves devenaient les maîtres, les maîtres prenaient la place de leurs esclaves, ce qui était
habituellement interdit était alors permis.
Au Moyen Âge, l’Eglise a christianisé le calendrier et récupéré ces coutumes païennes, souvent en modifiant leur
nom : « Carne Levare Levamen » était en février la période où l’on mangeait pour la dernière fois de la cuisine
grasse, jusqu’au « Mardi Gras », avant d’entrer en quarantaine, appelée « quadragesima », mot qui a donné
ensuite « quaresimo » puis « carême », et qui désigne les quarante jours où l’on mange maigre jusqu’à Pâques.
Pour les Chrétiens, cette fête symbolise donc l’adieu aux plantureux repas avant le début de la période de jeûne
qu’est le Carême. Selon les régions et les coutumes, le Carnaval dure plus ou moins longtemps, mais il s’achève
partout le même jour : la veille du mercredi des Cendres, 40 jours avant Pâques.
Avant le sérieux du Carême, le Carnaval se présente encore aujourd’hui comme un temps de fête et de
folie pendant lequel il est possible de s’affranchir des règles et des contraintes de la vie quotidienne. On organise
des bals masqués, des défilés de chars dans les rues et des cortèges costumés : grâce aux déguisements et aux
masques, chacun peut changer de condition, les hommes se déguisent en femmes, les femmes en hommes, les
pauvres en rois, les enfants prennent la place des adultes. L’ordre social est bouleversé, le monde est à l’envers !
Le Carnaval en Allemagne
Pratiquement toute l’Allemagne fête le carnaval, mais il est particulièrement célébré dans les pays à majorité
catholique. Les centres traditionnels du carnaval sont la Rhénanie, à Cologne ou à Mayence, où il porte le nom de
« Karneval », Munich et la Bavière, où on l’appelle « Fasching » et la Forêt Noire et les pays alemaniques du Sud
où il est plutôt question de « Fastnacht » ou de « Fasnet ».
En Forêt Noire, et dans les pays alémaniques, on chasse l’hiver et les mauvais esprits à l’aide d’immenses masques
en bois sculptés, les rues se remplissent de démons et de sorciers ; les grands feux et les roulements terrifiants des
tambours évoquent les antiques chasses aux démons. Les batailles de confetti rappellent l’usage qu’avaient les
Anciens de répandre des graines de céréales et de riz pour relancer la fécondité de la terre.
A Cologne, en Rhénanie, le carnaval commence officiellement le 11.11 à 11h11 et connaît son point culminant en
février : ces fêtes sont si importantes qu’on leur a donné le nom de « 5ème saison », intermédiaire entre l’hiver et
le printemps ! Les gens se saluent en se disant « HELAU ! » ou « ALAAF ! ».
Pendant une semaine, « les fous » règnent en maîtres : on les appelle « die Narren » ou « die Jecken », ils
rappellent la liberté de critique dont les bouffons jouissaient au Moyen Âge auprès de leurs princes. On élit un
Prince et une Princesse du Carnaval : « der Faschingsprinz und die Faschingsprinzessin » qui organisent et
président toutes les manifestations.
Les huit jours de folie démarrent avec le carnaval des femmes ou « Weiberfastnacht » qui a lieu le jeudi de la
semaine précédant le mercredi des Cendres : les femmes ont tous les droits et font subir des brimades aux
hommes, le plus souvent en leur coupant leur cravate.
Le dimanche, chaque quartier organise son propre défilé avec masques et déguisements, c’est souvent le carnaval
des écoles et des enfants, ou « Kinderfasching ». Le lundi, « Rosenmontag » ou lundi des roses, est un jour férié
pour toutes les villes du Rhin et on peut voir des défilés immenses dans les rues pouvant atteindre jusqu’à 7 km !
Les spectateurs, eux-mêmes déguisés, sont inondés de confetti , de serpentins et de bonbons.
Le mardi, « Faschingsdienstag », dernier jour « gras », ont lieu les derniers défilés et on enterre Bacchus.
Souvent, on brûle également une immense figurine symbolisant l’hiver. A minuit, tout s’arrête, et le mercredi,
« Aschermittwoch », après un repas de poisson, on entre en carême, et on attend les fêtes de Pâques!