MUSÉE WÜRTH FRANCE ERSTEIN
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MUSÉE WÜRTH FRANCE ERSTEIN
MUSÉE WÜRTH FRANCE ERSTEIN - Janvier 2011 1 DOSSIER DE PRESSE CONTACTS Marie-France Bertrand Ligne directe : +33 (0)3 88 64 62 45 Mobile : +33 (0)6 24 57 00 22 E-mail : [email protected] Caroline Strauch Ligne directe : +33 (0)3 88 64 54 65 Mobile : +33 (0)6 21 06 35 85 E-mail : [email protected] MUSÉE WÜRTH FRANCE ERSTEIN - Janvier 2011 2 SOMMAIRE L’exposition 4 Biographie de l’artiste 6 Visuels 7 Catalogue 9 Programmation culturelle 12 Informations pratiques 14 MUSÉE WÜRTH FRANCE ERSTEIN - Janvier 2011 3 L’EXPOSITION L’exposition Anselm Kiefer dans la Collection Würth présente le fonds particulièrement riche des œuvres de l’artiste allemand, depuis ses œuvres de jeunesse jusqu’à aujourd’hui. Les choix d’acquisitions du collectionneur et fondateur du Groupe Würth, le Professeur Reinhold Würth, se sont en effet portés ces dernières années sur différents ensembles majeurs du travail de Anselm Kiefer. Organisée autour des thèmes du paysage héroïque, de la poésie et des cosmogonies, l’exposition se veut comme un parcours dans une géographie imaginaire, l’esquisse d’une cartographie des pensées historiques, poétiques ou encore philosophiques chères à l’artiste. Elle présente ainsi des œuvres de jeunesse marquées par ses interrogations sur la difficulté d’être un artiste allemand dans les années 1960-1970, vingt-cinq ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Anselm Kiefer appartient à cette génération de plasticiens qui évolue autour de la figuration et du retour au sujet (Richter, Baselitz, Immendorf, Lüpertz). Ces artistes se plongent dans les thèmes littéraires, philosophiques ou artistiques de la culture allemande souvent récupérés par le régime nazi. Cette mémoire qu’ils souhaitent se réapproprier est aussi une arme pour questionner la conscience collective longtemps silencieuse après la défaite de 1945. Les figures héroïques, les corps mutilés, les vastes paysages sont autant de symboles de cette nouvelle iconographie. Anselm Kiefer, né en mars 1945, fait le choix à la fin de ses études d’expérimenter physiquement le nazisme lors d’un voyage « d’occupation » à travers la France, l’Italie et la Suisse, à l’été 1969. L’artiste se met en scène dans une série d’autoportraits photographiques dans lesquels il effectue le salut nazi. Cet ensemble de photographies aboutira à la réalisation de livres d’artiste, puis en 1970 à une série de huit tableaux intitulés MUSÉE WÜRTH FRANCE ERSTEIN - Janvier 2011 4 Symboles héroïques. Il déclarera par la suite : « Il fallait que je fasse un petit bout de chemin pour comprendre la folie ». L'exposition révèle aussi un ensemble d’œuvres monumentales réalisées au cours des vingt dernières années, où l’on retrouve les matériaux de prédilection de l’artiste : plâtre, plomb, paille, plantes séchées, terre, bois ou encore la photographie. Le processus d'empilement et de transformation sur la couche picturale, d'objets, de matières et d'écriture qui caractérise le travail de création de Anselm Kiefer, crée une œuvre polysémique que le visiteur peut aborder librement, en ayant connaissance ou non des références érudites de l'artiste. Les vastes constellations d’étoiles, désignées par des numéros puisés dans les annuaires astronomiques ou dans la nomenclature de la Nasa, invitent en effet tout autant à la contemplation d'un passé ou d'un futur imaginaire, à la découverte des palais célestes de la Kabbale, qu'aux récits de la mythologie antique qui donnèrent leur nom à des systèmes stellaires. Le dialogue ininterrompu avec la poésie, en particulier celle de Ingeborg Bachmann et de Paul Celan, est pour Anselm Kiefer une source de stimulation intellectuelle et émotionnelle inépuisable, qui, le plongeant dans l'horreur de la Shoah, lui donne en même temps les moyens de survivre. MUSÉE WÜRTH FRANCE ERSTEIN - Janvier 2011 5 BIOGRAPHIE Peintre allemand, Anselm Kiefer est né en 1945 à Donaueschingen dans le BadeWurtemberg. Il étudie d’abord le droit, les langues et les littératures romanes, avant de s’orienter vers l’art en fréquentant les Ecoles des beaux-arts de Fribourg-en-Brisgau et de Karlsruhe. Après avoir travaillé à Buchen dans le Bade-Wurtemberg, il s’installe en France et travaille depuis 1993 à Barjac dans le Gard et depuis 2007 à Paris. L'œuvre d'Anselm Kiefer démarre sur une interrogation capitale : comment, après l'Holocauste, être un artiste qui s'inscrit dans la tradition allemande ? Ce travail existentiel de mémoire s'est élargi d'une quête spirituelle nourrie de grands mythes et de mystique kabbalistique. Pétri de culture, il mêle peinture, photographie, livres et sculptures. Fasciné par le judaïsme, Anselm Kiefer a, tout au long de son œuvre, exploré le thème de la Kabbale avec la même insistance que celui de la germanité. Ses œuvres font partie des collections des plus grands musées du monde. En octobre 2007, trois de ses œuvres (Athanor, une peinture de 11 mètres de haut, Danaë et Hortus conclusus, deux sculptures) entrent dans les collections du Louvre. Il a inauguré le programme Monumenta du Grand Palais à Paris en 2007, avec un travail qui rend hommage notamment aux poètes Paul Celan et Ingeborg Bachmann, mais aussi à Céline. En 2009, à l'occasion des célébrations des vingt ans de l'Opéra Bastille, l'institution commande à Kiefer la conception d'un spectacle musical avec récitant, intitulé Am Anfang dont il réalise le concept, la mise en scène, les décors et les costumes sur des textes bibliques de l'Ancien Testament. L’artiste a reçu le prestigieux Praemium Imperial Prize à Tokyo en 1999 et a été élu lauréat du Prix de la Paix des Libraires et Éditeurs allemands pour l’année 2008. Anselm Kiefer a été nommé titulaire de la chaire de Création artistique au Collège de France pour l’année académique 2010/2011. MUSÉE WÜRTH FRANCE ERSTEIN - Janvier 2011 6 VISUELS © Anselm Kiefer pour l’ensemble des œuvres Les femmes de l’Antiquité – Les Érinyes Die Frauen der Antike – Die Erinnyen 1995-1998 Technique mixte et fil de fer barbelé sur toile Collection Würth Inv. 6361 Photo : Philip Schönborn, München Bibliothek (mit Meteoriten) Bibliothèque (avec météorites) 1991 Livres en plomb, pierre en plomb, fil métallique et fer Collection Würth Inv. 8318 Photo : Margrit Olsen Les batailles navales de Velimir Chlebnikov Velimir Chlebnikov Seeschlachten 2005 Huile, émulsion, acrylique, plomb et plâtre sur toile Collection Würth Inv. 9166 Photo : Charles Duprat Himmelspaläste 1 (Hydra) Palais célestes 1 (Hydre) 2001 Huile, émulsion, acrylique, laque, plâtre et paille sur toile Collection Würth Inv. 7753 Photo : Margrit Olsen MUSÉE WÜRTH FRANCE ERSTEIN - Janvier 2011 7 Merkaba 2001 Huile, émulsion, acrylique, fil métallique, plâtre sur toile et objets en plomb Collection Würth Inv. 7754 Photo : Margrit Olsen Hercules Hercule 2002 Huile, émulsion, acrylique sur toile et plantes en plâtre Collection Würth Inv. 7755 Photo : Margrit Olsen Urd, Werdandi, Skuld 2007 Huile, émulsion, gomme-laque, terre sur bois, branches et chaise pliante Collection Würth Inv. 11117 Photo : Charles Duprat To be titled (Triptychon) À titrer (Triptyque) 2008 Huile, émulsion, acrylique, gomme laque, branches, fougères recouvertes de résine et plâtre sur toile Collection Würth Inv. 12378 Photo : Charles Duprat Les visuels haute définition sont téléchargeables sur le lien http://www.musee-wurth.fr/presse/ Nom d'utilisateur : pressemwfe Mot de passe : kiefer MUSÉE WÜRTH FRANCE ERSTEIN - Janvier 2011 8 CATALOGUE Catalogue de l’exposition Anselm Kiefer dans la Collection Würth Format : 21,5 x 26 cm, 112 pages Édition trilingue français/allemand/anglais Catalogue édité par Swiridoff Verlag / Musée Würth France Erstein Prix : 29 € Le catalogue comprend un essai « L’art comme le soleil » de Danièle Cohn, philosophe, professeur d’esthétique à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne. Extraits du texte de Danièle Cohn : « Pour qui regarde une première fois une œuvre d’Anselm Kiefer ou découvre une œuvre nouvelle, le choc est toujours là, l’incompréhension au premier abord également. Lourde de symboles, exigeant un glossaire, contenant souvent quelques mots écrits à la main, combinant les techniques et engrangeant les qualités de médiums divers sans pour autant les fusionner, ou même les « monter » pour leur donner une continuité sémantique et matérielle, une œuvre de Kiefer s’installe dans notre perception et comme un monument, et comme une trace mnésique individuelle, un souvenir d’un quotidien dans sa banalité. La peinture de Kiefer est cultivée, savante même. Elle est imprégnée de littérature et d’histoire de l’art, de musique et d’histoire de l’architecture, de philosophie et de science, de théologie et d’alchimie. » (…) « La peinture de Kiefer est une peinture substantielle en effet, dense. Les œuvres de Kiefer ne relèvent pas du pur visuel, de l’optique. Pour emprunter au sculpteur Adolf von Hildebrand la polarité conceptuelle qu’il a inventée et que Riegl et les autres tenants de la science de l’art ont développée, celle de l’optique et de l’haptique, le travail de Kiefer est du registre d’une peinture haptique (tactile). Dans les topographies que dessinent nos régimes sensoriels, avec leurs sources distinctes – vue, ouïe, odorat, toucher –, Kiefer construit des ponts, qui connectent nos systèmes d’orientation corporelle. Nous ressentons la troisième dimension, la consistance. Les surfaces qu’il produit ne sont pas planes, leurs reliefs nous guident vers des profondeurs cachées, des aspirations maintenues au secret, vers la verticalité qui est leur fondation. L’horizontalité partielle a chez Anselm Kiefer une verticalité. Les cartographies qu’il invente, ces cartes des étoiles, des continents, des époques, sont une manière de faire l’histoire, et non de la raconter, car on ne raconte que des histoires, pas l’histoire qui demeure inénarrable, invraisemblable, incroyable : l’histoire passe toujours notre MUSÉE WÜRTH FRANCE ERSTEIN - Janvier 2011 9 entendement, c’est pourquoi il nous faut des histoires, des contes, des fables, des tableaux, des musiques pour voyager de l’autre côté du miroir. » (…) « Anselm Kiefer noue ainsi son « lien de parenté »avec la poésie de Paul Celan, qui, avec Ingeborg Bachmann, est ce qui lui est le plus proche, sa filiation choisie. « Dein goldenes Haar, Margarete, Dein aschenes Haar, Sulamith ». Son tableau est dans un lien de parenté avec la Todesfuge de Paul Celan, il la cite, il l’écrit sur son tableau. » (…) Kiefer est moins dans la mélancolie que dans la Sehnsucht ; cette nostalgie qui anime est ferveur. Il y a un pathos de la nostalgie qui la dirige vers la mélancolie, mais si le registre de la Sehnsucht résonne avec la tristesse de la quête manquée, il est aussi celui de l’énergie qui bande la corde de l’arc dans une tonalité où l’intensité de l’élan prime la pesanteur, le poids de l’état d’âme. » (…) « Ruines, éléments de la destruction-reconstruction, ruines avec noms, noms propres, autres fragments. Il y avait Margarete, il y a aussi Siegfried, Brünnhilde, Kleist, Hölderlin, Goethe, le Dormeur du Val et tant d’autres. Il y eut, en abondance, un genre que le peintre Claude Lorrain porta à son sommet. On l’a caractérisé comme « paysage héroïque », peinture de paysage avec personnages, belle nature, forêts, clairières, fleuves avec des figures, souvent minuscules qui renvoient aux récits mythologiques, aux héros de la mythologie. Les champs avec moignons de blé, fleurs calcinées, branches d’arbres desséchées, les trames des constellations célestes et les réseaux de balises dans les mers des tableaux de Kiefer sont, à leur manière, des peintures de paysage. Ce sont souvent des paysages habités par les noms, inscrits dans ces noms, ou des paysages dont les noms émergent, fantômes cachés dans les reliefs des surfaces peintes que l’invocation du nom propre réveille, fait venir au jour en les ranimant, paysages écrits. » (…) « Ni Goethe, ni Hölderlin ne sont« nazis », pas plus que Bach, Beethoven ou Brahms, les trois B de la musique « allemande » comme les labellisait le régime hitlérien. Mais leur panthéonisation par le troisième Reich fait depuis lors partie d’eux. On a transformé des poètes, des artistes en héros de la germanité. Cette héroïsation a perverti, et la culture qui l’a acceptée comme un sauvetage, et les œuvres de ces poètes et de ces artistes qui ont été gangrenées. » (…) « Les ravages de ces opérations d’appropriation du passé, de la culture, nous « occupent » – c’est d’une Occupation qu’il s’agit – encore. Weimar aujourd’hui, c’est toujours et encore le classicisme allemand, c’est aussi Buchenwald. Peintre des figures de dos, des abbayes gothiques sous la neige, Caspar David Friedrich est devenu celui qui n’est pas « dégénéré », symbole d’un art allemand parce qu’en son temps il s’était opposé aux soldats de Napoléon et que pour cette raison, les nazis l’avaient adopté comme l’un des leurs. Dans les années soixante, l’urgence pour un jeune peintre est de donner une forme nouvelle à ces noms, pour qu’ils cessent d’être les symboles d’une identité collective, blasons d’une MUSÉE WÜRTH FRANCE ERSTEIN - Janvier 2011 10 héraldique douteuse. Se rappeler, comment se rappeler, que se rappeler, ces questions au coeur de la filiation que s’invente Kiefer le conduisent aussi sans détour à celle-ci : comment avoir aujourd’hui, après et avec Auschwitz, des héros ? Pour quoi faire ? Les héros avaient été faits pour qu’on les honore, les vénère, qu’on leur rende un culte. Là réside le danger, un des dangers du moins. » (…) « Comment alors penser les symboles héroïques ? Par urgence biographique (« ma biographie est celle de l’Allemagne »), Kiefer leur cherche une nouvelle forme expressive. Est-il un provocateur, quand il fabrique ces livres de Symboles héroïques ? La seule réponse possible est non. Les travaux appelés Symboles héroïques sont au départ des photographies prises à la fin des années soixante. Présentées pour passer le diplôme à l’Académie des beaux-arts de Karlsruhe, ces séries ont été des œuvres par lesquelles le scandale est arrivé. Kiefer en demeure aujourd’hui encore étonné, il récuse l’idée de provocation, et les désigne comme des « radiographies de son histoire ». » (…) « Kiefer chasse ses spectres. Avec ce travail qu’il nomme Occupations, il chasse ce qui l’occupe littéralement – jeune homme assailli par un occupant : le nazisme d’un pays et d’un peuple sur lequel les « années de plomb » ont étendu leur silence. » MUSÉE WÜRTH FRANCE ERSTEIN - Janvier 2011 11 PROGRAMMATION CULTURELLE Mardi 1er février à 20h Concert : « De la rosée sur la cendre », Lisa Erbès (violoncelle) et Corine Linden (comédienne) Œuvres de Bach, Britten, Erbès et textes de Ingeborg Bachmann et Paul Celan Dimanche 13 février à 17h Théâtre : « La route vers la Mecque » d’Athol Fugard Mise en scène de Jean-Marc Eder Cie Le Mythe de la Taverne Mardi 1er mars à 20h Théâtre musical : « 44, des bruyères sous la neige » Cie BAAL novo Mardi 8 mars à 20h Concert : Daniela Tsekova (piano) Programme Franz Liszt Samedi 19 mars Dimanche 20 mars Week-end de l’art contemporain • création acousmatique de Detlef Kieffer • performance danse de Fabrice Lambert Mardi 29 mars à 20h Projection du film « Allemagne année zéro » de Roberto Rossellini Mardi 5 avril à 20h Concert : Quatuor Florestan : « Résistances » (musique et lecture poétique) Mardi 12 avril à 20h Théâtre : « Un poignée de terre » de Claire Audhuy Cie Rodéo d’Âme Mercredi 13 avril à 11h et 15h30 Jeune public : « 2, rue Bulle » ie C Les Yeux comme des Hublots Samedi 14 mai de 18h à minuit Nuit des Musées Concert du Textur’Ensemble, dirigé par Pierre Hoppé MUSÉE WÜRTH FRANCE ERSTEIN - Janvier 2011 12 Mardi 17 mai à 20h Promenade littéraire dans l’exposition Textes de Hugo, Rimbaud, Kafka, Genet ie C Le Talon rouge Mardi 24 mai à 20h Concert : Jean Deplace (violoncelle) et Andrée Plaine (piano) Œuvres de Mendelssohn, Britten, Chostakovitch Mardi 7 juin Projection en avant-première du film-documentaire « Over your cities grass will grow » de Sophie Fiennes En partenariat avec ARTE Mardi 14 juin à 20h Lectures de textes d’Ingeborg Bachmann et de Paul Celan (en allemand) par Hermann Hirner Mardi 28 juin à 20h Concert : Anne-Cécile Litolf (piano) et Julia Rosenberg (récitante) Œuvres de C. Franck et Prokofiev, textes de Paul Celan Mardi 20 septembre à 20h Promenade littéraire dans l’exposition : « Femmes/Frauen » Textes de Magali Mougel Cie Les Yeux comme des Hublots MUSÉE WÜRTH FRANCE ERSTEIN - Janvier 2011 13 INFORMATIONS PRATIQUES Horaires Du mardi au dimanche de 11h à 18h Tarifs Normal : 5 € Réduit : 3 € (étudiants, seniors, groupes, carte Cezam) Gratuit : Pass Musées, groupes scolaires (uniquement sur réservation) Visites guidées Réservation au 03 88 64 79 10 ou par e-mail [email protected] Tarif : 90 € (maximum 25 personnes) Musée Würth France Erstein Z.I. ouest / rue Georges Besse BP 40013 F – 67158 Erstein cedex Tél. : + 33 (0) 3 88 64 74 84 Fax : + 33 (0) 3 88 64 74 88 www.musee-wurth.fr [email protected] MUSÉE WÜRTH FRANCE ERSTEIN - Janvier 2011 14