Dossier de presse - Musée Unterlinden

Dossier de presse
Extension du musée d’Unterlinden
Appel au mécénat
© Herzog & de Meuron
SOMMAIRE
Visuels disponibles pour la presse
p.3
Informations pratiques
p.7
Communiqué de presse
p.8
Le musée d’Unterlinden à Colmar
- Un lieu unique, des collections prestigieuses
- Colmar, ville d’art et d’histoire
p.9
Le nouveau musée d’Unterlinden
- l’extension du musée d’Unterlinden, une nouvelle ambition culturelle et
urbanistique
- des chiffres
- le calendrier des travaux
p.12
Le maître d’œuvre
- un projet architectural et urbain
- Herzog & de Meuron : un cabinet, des réalisations
p.13
Les acteurs du projet
- un engagement territorial majeur
- le plan de financement
p.18
Les mécènes
p.19
Extension du musée d’Unterlinden de Colmar
2
PLANCHE CONTACT
Visuels disponibles pour la presse
Extension du musée d'Unterlinden © Herzog & de Meuron
A. Plan du site - Herzog & de
Meuron
B. Vue de l’extension du musée (bains municipaux et
nouveau bâtiment) - Herzog & de Meuron
D. Vue du nouvel espace d’exposition destiné
e
collection du XX siècle - Herzog & de Meuron
F. Vue de l’ouest (ancien couvent, bains municipaux
et nouveau bâtiment) - Herzog & de Meuron
Extension du musée d’Unterlinden de Colmar
C. Vue depuis la nouvelle cour (bains municipaux
et nouveau bâtiment) - Herzog & de Meuron
E. Vue du nouveau hall d’entrée - Herzog & de
Meuron
G. Vue du sud (nouveau bâtiment) - Herzog & de
Meuron
3
© musée d'Unterlinden – Colmar
e
H. Vue du cloître, XIII siècle
J. Vue du retable d'Issenheim,
Nicolas de Haguenau et Grünewald,
1512-1516
M. Vue de la salle du Trésor des
Trois Épis
Extension du musée d’Unterlinden de Colmar
e
I. Vue du cloître, XIII siècle
K. Martin Schongauer, retable
d’Orlier, Annonciation, vers 1470
L. Vue de la salle des sculptures
autour de 1500
N. Henri Lebert, Vue du Fischboedlé,
ère
e
1 moitié du XIX siècle
4
O. Vue de la salle d’art moderne
P. Vue de la salle d’art moderne
Q. Joe Downing, Jour doucement la
nuit, 1976
R. André Lanskoy, La souscription
pour une attaque, 1967
S. Joe Downing, Sans titre, 2006
Extension du musée d’Unterlinden de Colmar
T. Vue extérieure du musée
d'Unterlinden
5
© Ville de Colmar
U. Vue de la façade des bains
municipaux
X. Vue de l’ancienne douane
Extension du musée d’Unterlinden de Colmar
V. Vue du quai de la poissonnerie
Y. Vue de la collégiale saint Martin
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INFORMATIONS PRATIQUES
Musée d’Unterlinden
1 rue d’Unterlinden – F-68000 Colmar
Tél. +33 (0)3 89 20 15 51
[email protected]
www.musee-unterlinden.com
Maître d’ouvrage
Maître d’œuvre
Gestionnaire du musée d'Unterlinden
Ville de Colmar
www.ville-colmar.fr
1, Place de la Mairie
BP 50528
F-68021 Colmar Cedex
Herzog & de Meuron
Rheinschanze 6
CH-4056 Basel
Société Schongauer
www.musee-unterlinden.com
1 rue d’Unterlinden
F - 68000 Colmar
Maire de Colmar
Gilbert Meyer
Président
Jean Lorentz
Contact Presse
Marie-Hélène Siberlin
[email protected]
Tél. +33 (0) 89 20 22 74
Extension du musée d’Unterlinden de Colmar
7
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
L’extension du musée d’Unterlinden, une nouvelle ambition culturelle et urbanistique
La Ville de Colmar a initié un ambitieux projet d’extension qui va permettre au musée d’Unterlinden de s’étendre dans les anciens bains
municipaux de Colmar, magnifique bâtiment inspiré de l’art nouveau (1906). Le projet prévoit son réaménagement, celui du musée actuel
situé à quelques mètres et la réalisation d’un bâtiment résolument contemporain, pendant de l’ancienne église du couvent des
Unterlinden.
Cette extension permet de multiplier par deux la surface actuelle du musée, pour la porter à près de 8000 m2. Les nombreux chefs-d’œuvre,
notamment d’art moderne, aujourd’hui conservés en réserve, pourront enfin être présentés au public grâce à une muséographie
innovante.
Le maître d’œuvre
L’ensemble est confié au cabinet d’architecture bâlois Herzog & de Meuron qui a reçu le Pritzker Architecture Prize en 2001 et qui a réalisé
notamment le Stade National de Pékin, le Schaulager à Bâle ou encore le Tate Modern à Londres.
Le financement
La Ville de Colmar, maître d’ouvrage de l’extension du musée d'Unterlinden est le financeur principal. Cette opération est retenue comme
intervention culturelle prioritaire dans le cadre du Contrat de projets État-régions 2007-2013. L’État, via le Ministère de la Culture et la
Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Alsace, ainsi que les collectivités territoriales (la Région Alsace et le Département du Haut
Rhin) ont convenu de soutenir l’extension du musée. La Société Schongauer, gestionnaire du musée d’Unterlinden, s’associe aux
institutions territoriales pour permettre sa réalisation. Le coût global du projet s’élève à 24,5 millions d’euros HT.
Le mécénat représente une autre source de financement à hauteur de 15%. Les entreprises et fondations peuvent soutenir ce projet
d’extension du musée d'Unterlinden. Des avantages fiscaux (loi du 1er août 2003 relative au mécénat) permettent une réduction d’impôt
sur les sociétés nationales de 60 % du montant du don. La cellule mécénat mise en place constituera l’interlocuteur privilégié pour les
mécènes qui souhaitent s’associer au futur musée d'Unterlinden.
Maître d’ouvrage
Gestionnaire du musée d'Unterlinden
Ville de Colmar
www.ville-colmar.fr
1, Place de la Mairie
BP 50528
F-68021 Colmar Cedex
Société Schongauer
www.musee-unterlinden.com
1 rue d’Unterlinden
F - 68000 Colmar
Maire de Colmar
Gilbert Meyer
Président
Jean Lorentz
Contact - musée d'Unterlinden
Presse Marie-Hélène Siberlin
Tél. +33 (0)3 89 20 22 74 – [email protected]
Extension du musée d’Unterlinden de Colmar
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LE MUSÉE D’UNTERLINDEN À COLMAR
Le musée d'Unterlinden : un lieu unique, des collections prestigieuses
Installé dans un ancien couvent du XIIIe siècle, classé au titre des Monuments Historiques en 1852, le musée
d’Unterlinden bénéficie d´un prestige considérable. Avec chaque année, plus de 200 000 visiteurs, il est, après le musée
Fabre de Montpellier, le deuxième musée des Beaux-Arts de province le plus fréquenté de France. Il a la particularité
d’être géré par une association de droit privé fondée en 1847 : la Société Schongauer. Dotée d’une autonomie
financière et administrative, elle s’est vue confier la gestion du musée lors de son ouverture en 1853.
Des visiteurs du monde entier viennent admirer le célèbre chef-d’œuvre de Grünewald, le retable d'Issenheim. Les
amateurs aiment se promener dans l’ancien cloître médiéval à la découverte des collections de peintures, de sculptures
et d’objets d’art du XIIe au XVIe siècle, d’arts décoratifs et d’arts et traditions populaires, d’art moderne et d’archéologie.
La peinture autour de 1500
Le musée est connu pour être une vitrine de l'art germanique en France avec sa remarquable collection de peintures de
la fin du Moyen Âge à la Renaissance. Les œuvres d'artistes du Rhin supérieur (Martin Schongauer, peintre colmarien
de la fin du XVe siècle) côtoient celles d'artistes travaillant en Bavière ou en Allemagne du Nord... Les peintures
d’inspiration purement religieuse de la fin du XVe siècle, laissent place à des images allégoriques telles la Mélancolie de
Lucas Cranach (1532).
La sculpture autour de 1500
La collection de sculptures en bois polychromé de la fin du gothique représente les trois principaux centres de
production du Rhin supérieur (Bâle, Colmar et Strasbourg). Son iconographie variée illustre la Passion du Christ, la Vie
de la Vierge ou celle des saints (Martyre de sainte Catherine, vers 1520, attribué à l’entourage du Maître H.L).
Le retable d'Issenheim
Le musée conserve un des chefs-d’œuvre de l’art occidental, le retable d'Issenheim (Grünewald pour les panneaux
peints et Nicolas de Haguenau pour les sculptures) réalisé entre 1512 et 1516 pour la commanderie des Antonins
d’Issenheim, située au Sud de Colmar. Cet établissement religieux et hospitalier soignait les malades atteints du feu de
saint Antoine, maladie causée par l’ergot de seigle, parasite de cette céréale. Ce retable impressionne le visiteur, tant
par son expressivité (Crucifixion) que sa modernité (Concert des Anges).
L'art moderne, section historique
Du tournant du XXe siècle à la première guerre mondiale sont présentées des œuvres d’artistes majeurs (Monet, Renoir,
Guillaumin, Delaunay, Bonnard, Derain) qui développent une conception nouvelle de la nature et de l'art mettant en
avant leurs recherches sur la lumière et la couleur.
Extension du musée d’Unterlinden de Colmar
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L'art moderne, de la figuration à l'abstraction
Le musée présente des œuvres illustrant les différents courants de l’abstraction : abstraction géométrique (Léger,
Kupka, Magnelli), lyrique (Manessier, Bissière, Viera Da Silva), gestuelle (Hantaï, Bazaine). D’autres tendances de
l’abstraction révèlent des œuvres à l’inspiration personnelle tels Bram van Velde, Poliakoff, De Staël.
L'archéologie
Elle permet de comprendre le passé de la région colmarienne – entre le Néolithique et la période mérovingienne – à
travers d'innombrables objets issus d'habitats ou d'ensembles funéraires. Parmi les pièces majeures : un rarissime
poignard en fer, un torque et un exceptionnel bracelet en or d'un prince celte, une mosaïque d'époque romaine, ainsi
que des parures en fer damasquinées d'argent et une pyxide en or de l'époque mérovingienne.
Les arts décoratifs
Les objets d’art invitent le visiteur à cheminer du Moyen Âge aux souvenirs de la Révolution et de l’Empire : la
céramique de l’Est de la France, les étains alsaciens, l’orfèvrerie déployée autour du trésor des Trois-Épis et un
ensemble exceptionnel d’armes de chasse et de guerre provenant de châteaux féodaux alsaciens. Les arts et traditions
populaires témoignent de la vie rurale et citadine en Alsace aux XVIIIe et XIXe siècles.
Extension du musée d’Unterlinden de Colmar
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Colmar, ville d’art et d’histoire
Préfecture du Haut-Rhin et capitale judiciaire de l’Alsace, Colmar est située au pied des Vosges, au cœur de la plaine du
Rhin. À 2h50 de Paris par TGV, moins d’une heure de Strasbourg, Fribourg (Allemagne) et Bâle (Suisse) par l’autoroute,
Colmar accueille plus de deux millions de visiteurs chaque année.
Ville natale d’Auguste Bartholdi, créateur de la Statue de la Liberté, Colmar a su conserver l’intégralité de son
patrimoine architectural. Chaque période historique s’y côtoie sans s’exclure, mise en lumière par un système de
valorisation nocturne du patrimoine : le Colmar médiéval, celui de la Renaissance, du XVIIIe siècle et le Colmar de
l’annexion allemande (fin XIXe - début XXe siècle). Parmi les villes alsaciennes importantes, Colmar est la seule à pouvoir
léguer autant de richesses aux générations à venir. Deux projets d’envergure vont encore l’enrichir : l’extension du
musée d’Unterlinden et l’installation de la médiathèque dans un bâtiment historique du XVIIIe siècle.
Capitale des Vins d’Alsace, Colmar, forte près de 70 000 habitants, a su tirer parti de ses avantages pour devenir une
ville dynamique sur tous les plans : industriel, éducatif (pôle universitaire), sportif, culturel et touristique.
Grâce à une palette de manifestations de premier plan, Colmar – « ville événement » –, assure un rôle moteur dans
l’animation régionale. La Foire-aux-Vins d’Alsace, étape incontournable pour les aoûtiens, draine plus de 250 000
visiteurs au Parc des Expositions et dans son théâtre de semi plein air (10 000 places) pour des concerts avec de grandes
stars mondiales.
Autre forte attractivité estivale : le Festival International dirigé par Vladimir Spivakov. Près de 10 000 amateurs de
musique classique s’y pressent durant la première quinzaine de juillet.
En septembre, en octobre puis en novembre, les festivals de jazz – l’un des meilleurs d’Europe –, celui du Film « 7 Jours
pour le 7ème Art » avec ses invités de marque du cinéma et de la télévision, et le Salon du Livre avec ses 20 000 visiteurs,
complètent l’affiche culturelle colmarienne.
À l’approche des fêtes de fin d’année, Colmar s’anime autour de cinq marchés de Noël thématiques dans des décors
féeriques.
Extension du musée d’Unterlinden de Colmar
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LE NOUVEAU MUSÉE D’UNTERLINDEN
L’extension du musée d’Unterlinden, une nouvelle ambition culturelle et urbanistique
La Ville de Colmar a initié un ambitieux projet d’extension qui va permettre au musée d’Unterlinden de s’étendre dans
les bains municipaux de Colmar, magnifique bâtiment inspiré de l’Art Nouveau (1906), situé en face du musée. En plus
de cette extension, le projet comprend la réalisation d’un bâtiment contemporain et le réaménagement du musée
actuel.
Cette extension va permettre de multiplier par deux la surface actuelle du musée, pour la porter à près de 8 000 m2. De
nombreux chefs-d’œuvre, notamment d’art moderne et contemporain, aujourd’hui conservés en réserve, pourront
enfin être présentés au public grâce à une muséographie innovante.
Avec son nouvel aménagement, le musée d’Unterlinden prend une forme contemporaine et audacieuse : celle d’un
musée largement modernisé, réaménagé et considérablement agrandi. Le projet d’extension invente un nouveau
musée, où l’éducation du regard et l’apprentissage de l’œuvre d’art sont au cœur du projet muséographique, où les
technologies d’information et de communication les plus récentes sont mises en place. Ce réaménagement met en
œuvre un musée ouvert et accessible à tous.
Cette opération représente un projet majeur pour l’urbanisme de la Ville de Colmar et l’attraction touristique de la
région Alsace. En plus d’être un enjeu culturel pour l’ensemble de la région, l’extension du musée d’Unterlinden se
présente comme un facteur de développement urbain, économique et de cohésion sociale.
Des chiffres
Coût de l’opération : 24,5 millions d’euros HT
Total des surfaces : 7 900 m2
Nombre de visiteurs attendus : 500 000 par an
Budget alloué à la culture par la Ville de Colmar : 16%
Calendrier des réalisations
2007-2009 : étude du projet et choix du maître d’œuvre, le cabinet Herzog & de Meuron
2010 : études architecturales
2011 : démarrage des travaux
Septembre 2013 : inauguration
Extension du musée d’Unterlinden de Colmar
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LE MAÎTRE D’ŒUVRE
Un projet architectural et urbain
Notre projet associe, de manière étroite et nécessaire, trois dimensions: urbaine, architecturale et muséographique. Le
musée d’Unterlinden, dans son architecture comme dans son contenu, participe de l’histoire de la ville. Nous
souhaitons rendre visible cette relation, dans une nouvelle synthèse architecturale qui permette de projeter le musée
dans le futur.
Colmar est une cité alsacienne qui semble tirée d’un livre d’images. En s’y promenant, le visiteur découvre des quartiers
pittoresques à l’atmosphère agréable, aux commerces et cafés accueillants. Pour un connaisseur en matière
d’architecture, cette promenade se révèlera également plaisante, mais fera apparaître certains doutes. Comment
distinguer le « vrai » du « faux » ? Comment distinguer le tissu original et historique de la ville de ce qui a été ajouté,
modifié ou reconstruit ? On perçoit clairement en certains lieux que des éléments du tissu architectural ont été arrachés
sans être remplacés, tels des dents manquantes dans une mâchoire.
Notre proposition s’intéresse en premier lieu à la place des Unterlinden, qui est actuellement un lieu de césure. Nous
souhaitons la redéfinir grâce à quelques interventions architecturales simples, tout en évitant les solutions modernistes
ou trop « design » telles que verrière, pont ou autre passerelle. Nous avons découvert une piste intéressante en
étudiant avec attention l’histoire du lieu. Nous avons tenté de reconstituer partiellement la disposition des bâtiments
qui composaient l’ensemble conventuel des Unterlinden, de part et d’autre du canal.
La municipalité envisage de rouvrir le canal de la Sinn sur la place des Unterlinden. Il était donc logique pour nous de
prolonger cet acte de restitution. Le lieu où se trouve actuellement le bâtiment des bains était autrefois la cour de
l’économat du couvent. Nous souhaitons faire réapparaître cette cour historique, en édifiant un bâtiment à l’arrière des
Bains, dont la forme et les dimensions seront semblables à celles de la Chapelle. La nouvelle cour constituera un ensemble
architectural d’un poids équivalent à celui du cloître médiéval des Unterlinden. Ces deux entités urbaines comparables se
feront face de part et d’autre de la place. Chacun de ces deux ensembles architecturaux bénéficiera d’une entrée
clairement définie sur la place, à laquelle l’ouverture du canal donnera un nouvel agrément paysager.
Afin que cette place des Unterlinden mérite réellement son nom, nous souhaitons également reconstruire la porte
historique et le bâtiment correspondant à l’ancien moulin. Ce bâtiment est la pièce manquante de la place dans sa
disposition actuelle. Il nous semble important d’édifier à cet emplacement un volume de taille mesurée, qui ne gêne pas
la perception du bâtiment des Bains. Son architecture sera résolument contemporaine, au sens où nous l’entendons: une
architecture qui s’inspire des formes et de la matérialité de l’architecture archaïque et traditionnelle, sans l’imiter.
Le musée a connu différentes phases de développement. Ses collections présentent des strates qui correspondent à une
histoire de la curiosité archéologique et de la muséologie. La phase actuelle doit permettre de rendre cette
stratification historique plus organique tout en indiquant une possibilité d’ouverture sur une modernité à venir, que,
par définition, on ne peut pas connaître.
Extension du musée d’Unterlinden de Colmar
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La chapelle abrite actuellement le retable monumental de Grünewald, qui constitue le point d’attraction principal du
musée. Le nouveau bâtiment destiné à l’art des XXe et XXIe siècles, édifié à l’autre extrémité du site, en symétrie de la
chapelle, nous permet de créer une scansion de trois espaces. À ces entités, perceptibles dans l’environnement urbain,
correspondent, dans le nouveau parcours muséographique, les temps forts de la collection.
Nous distinguons trois temps, architecturaux et muséologiques dans un environnement urbain :
Le premier temps correspond aux collections médiévales au rez-de-chaussée de l’ancien couvent, avec les œuvres de
Grünewald et celles de Schongauer. Sur cet ensemble médiéval viennent se superposer les éléments complémentaires
apportés par l’activité historique du musée. La présentation des collections archéologiques au sous-sol accentue encore
une épaisseur historique conforme à la nature du bâtiment.
Le deuxième temps est marqué par un bâtiment d’une toute autre nature: les anciens bains municipaux, édifiés au tout
début du XXe siècle. Plutôt que de chercher une jonction architecturale directe entre le bâtiment du cloître et celui des
bains, nous recréons une liaison urbaine, dans la continuité de la place de la Sinn.
Le troisième temps est constitué du nouveau bâtiment conçu pour faire pendant à la chapelle. Il accueillera les
collections des XXe et XXIe siècles ainsi que les expositions temporaires, qui peuvent activer et relier l’ensemble des
collections.
Cette scansion du Moyen Âge au XXe siècle correspond à l’histoire des collections et signale une nouvelle ambition, que la
clôture du musée dans l’ancien cloître a jusqu’à présent contenue. Le visiteur percevra immédiatement l’ambition du
projet : celle de participer d’un projet urbain. Au lieu de se limiter à une conception historique de la modernité, le musée
d’Unterlinden se donne des racines plus anciennes pour se projeter plus loin dans l’avenir.
Herzog & de Meuron, 2009
Extension du musée d’Unterlinden de Colmar
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Désignation
Extension du musée d’Unterlinden
Adresse
Place des Unterlinden, Colmar, France
Projet Concours
Août à Octobre 2009
Conception, développement
2010
Réalisation
2011 - 2013
Maître d’ouvrage
Ville de Colmar
Architectes
Architecte mandataire
Herzog & de Meuron, Bâle, Suisse
Founding Partners : Jacques Herzog, Pierre de Meuron
Senior Partner : Christine Binswanger
Architecte projet : Donald Mak (Associate)
Équipe projet : Yann Gramegna, Valentin Ott, Paul Vantieghem, Caesar
Zumthor
Architecte co-traitant
DeA architectes, Mulhouse, France
Guillaume Delemazure, François Schoeny, Marcelo Ercoli, Stéphane Houin
Bureaux d’études et consultants
Consultant en histoire de l’art
Jean-François Chevrier, historien d’art, assisté d’Élia Pijollet
Bureau d’étude structures
& fluides
COTEBA Est, Strasbourg, France
(Jérôme Bioud, Frédéric Meyer, Sébastien Ringeissen)
Économiste de la construction
C2Bi, Strasbourg, France
(Jean-Marc Haeberle)
Bureau d’étude acoustique
Echologos, Livry-Louvercy, France
(Dominique Noël)
Caractéristiques
Surface traitée
7 900 m2
Projet alliant la rénovation d’un ensemble conventuel du XIIIe siècle, de bains municipaux (1906) et la construction
d’une extension :
 Rénovation de la chapelle et du cloître (collections antérieures au XIXe siècle)
 Rénovation des anciens bains municipaux (collection du XIXe siècle)
 Nouveau bâtiment (collection du XXe et XXIe siècle / expositions temporaires)
 Connexion entre les différentes entités, réserve et logistique
Extension du musée d’Unterlinden de Colmar
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Herzog & de Meuron : un cabinet, des réalisations
Jacques Herzog et Pierre de Meuron, nés en 1950, diplômés d’architecture en 1975 de l’École polytechnique
fédérale de Zurich (ETH) fondent en 1978 leur agence qui devient en 1997 Herzog & de Meuron. Aujourd’hui l’agence
est gérée par les Founding Partners Jacques Herzog et Pierre de Meuron ainsi que les Senior Partners Christine
Binswanger, Ascan Mergenthaler et Stefan Marbach. Herzog & de Meuron emploie actuellement 340 collaborateurs,
qui travaillent sur plus de 30 projets répartis en Europe, Amérique du Nord et du Sud et Asie. La maison mère a son
siège social à Bâle et des filiales sont implantées à Hambourg, Londres, Madrid et New York.
Avec Jacques Herzog et Pierre de Meuron, Christine Binswanger est responsable du projet du musée
d’Unterlinden. Christine Binswanger est née en 1964. Diplômée de l’École polytechnique fédérale de Zurich (ETH), en
1990, elle entre en 1991 à l’agence Herzog & de Meuron. En tant que Partner (associé) dès 1994 elle mène entre autres
projets les Immeubles d’appartements, rue des Suisses, Paris 14ème (2000) ; le Walker Art Center à Minneapolis,
Minnesota, États-Unis (2005) ; la Nouvelle bibliothèque IKMZ BTU à Cottbus, Allemagne (2005) ; et 1111 Lincoln Road,
Miami Beach, États-Unis (2009). Actuellement elle conduit les projets de musées pour l’Espacio Goya Museo à
Saragosse, Espagne (2010) ; et pour le nouveau bâtiment du Miami Art Museum, en Floride (achèvement prévu en
2013) ; ainsi que divers projets urbanistiques comme le Plan de Développement Urbanistique pour la Ville de Burgos,
Espagne (2004) ; et le Masterplan pour Lyon Confluence, Lyon, France (2010).
Réalisations emblématiques
Herzog & de Meuron ont attiré l'attention au niveau international avec des projets tels que l'entrepôt Ricola à Laufen
(1987) ; Dominus Winery dans la Napa Valley, Californie, États-Unis (1998) ; Prada Aoyama à Tokyo, Japon (2003) ; le
Stade National de Pékin, site principal de déroulement des Jeux Olympiques de 2008, Chine (2008) ; et très récemment
la VitraHaus, une maison pour la présentation de la Vitra Home Collection à Weil am Rhein, Allemagne (2010).
Font partie des projets en cours l’Elbphilharmonie, le nouveau bâtiment de la Philharmonie de Hambourg, Allemagne
(achèvement prévu en 2011) ; et la planification, à Sao Paulo, d‘un complexe culturel et de danse le plus important du
Brésil (achèvement prévu en 2014). Les projets les plus récents inclus le nouveau siège social de BBVA à Madrid,
Espagne (achèvement prévu en 2013) ; le Projet Triangle, vision d‘avenir pour le Parc des Expositions de la Porte de
Versailles à Paris, France (achèvement prévu en 2014) ; ainsi que le développement du plan directeur pour l’Exposition
Universelle 2015 à Milan, Italie.
Projets de musées
La collection Goetz, une galerie pour une collection privée d’art moderne à Munich, Allemagne (1992), est le premier
édifice d’une série de musées salués par la critique internationale, comme le Küppersmühle Museum, qui abrite la
collection Grothe à Duisbourg, Allemagne (1999) ; Schaulager Basel, Fondation Laurenz, Münchenstein/Bâle, Suisse
(2003), un nouveau type d’espace pour l’art, un entrepôt pour le stockage ouvert d’œuvres d’art contemporain ; le
Young Museum à San Francisco, Californie, États-Unis (2005) ; le CaixaForum Madrid, Espagne (2008) ; TEA, Tenerife
Espacio de las Artes à Santa Cruz de Tenerife, Îles Canaries, Espagne (2008) ; et le Parrish Art Museum, Southampton,
New York (achèvement prévu en 2012). Le contrat, obtenu en 2008 pour le Musée d’Art Moderne de Kolkata, marquera
la réalisation du premier projet en Inde (achèvement prévu en 2013). Le projet de musée le plus ambitieux est sans
doute la conversion de la centrale électrique implantée au bord de la Tamise, dans le quartier londonien de Bankside,
Extension du musée d’Unterlinden de Colmar
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pour accueillir le Tate Modern, Angleterre (2000). En 2005, le Tate s’est de nouveau adressé à Herzog & de Meuron pour
la conception d’une extension des galeries d’exposition et le traitement des espaces extérieurs, Transforming Tate
Modern (achèvement prévu en 2012).
Herzog & de Meuron ont reçu de nombreux prix, parmi lesquels, en 2001, le Pritzker Architecture Prize, la plus haute
distinction en architecture. En 2007, ils se sont vu décerner la médaille d’or royale de l’Institut des architectes
britanniques, RIBA Royal Gold Medal et le Praemium Imperiale. Le travail de Herzog & de Meuron a été présenté dans de
nombreuses publications et expositions.
Extension du musée d’Unterlinden de Colmar
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LES ACTEURS DU PROJET
Un engagement territorial majeur
Cette réalisation d’envergure est rendue possible grâce à l’engagement de partenaires, tant publics et associatifs, que
privés.
La Ville de Colmar, maître d’ouvrage, est le financeur principal. Comptant près de 70 000 habitants et siège d’une
importante communauté d’agglomération, Colmar mise résolument sur la culture. Avec ses quatre musées, son théâtre
municipal, le Conservatoire à rayonnement départemental et le Centre dramatique régional « Comédie de l’Est », elle
propose une offre culturelle variée et de haute qualité.
La Société Schongauer, association à but non lucratif, responsable de la gestion du musée et de son extension, participe
directement, avec la Ville, au financement et à la réalisation du projet.
L’extension du musée d'Unterlinden a été retenue comme intervention culturelle prioritaire dans le cadre du Contrat de
projets État-régions 2007-2013. L’État et les collectivités territoriales (la Région Alsace et le Département du Haut Rhin)
se sont engagés à soutenir l’extension du musée. À ce titre, ce projet est un exemple de partenariat réussi entre les
collectivités et l’État.
Le plan de financement
Le coût global du projet s’élève à 24,5 millions d’euros HT. La Ville de Colmar, l’État, la Région Alsace, le Département
du Haut-Rhin et la Société Schongauer, prennent part au financement.
Le mécénat initié par la Société Schongauer représentera une part conséquente dans ce grand projet.
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LES MÉCÈNES
La Société Schongauer et le mécénat
La Société Schongauer assure la responsabilité de l’appel au mécénat et les relations avec les partenaires intéressés par
ce projet d’envergure. Fondations et grandes entreprises pourront associer leur nom à des espaces définis de
l’extension du musée.
En concertation avec le maître d’œuvre Herzog & de Meuron et la Société Schongauer, les mécènes pourront
déterminer la partie des réalisations auxquelles ils voudront s’identifier.
À côté de ce mécénat spécifique à la construction du musée, le Cercle des Mécènes Unterlinden, créé en 2008, continue le
remarquable travail effectué pour aider le musée dans son fonctionnement (acquisitions et restaurations d’œuvres
d’art, actions culturelles et communication).
Contact
Conservateur en chef du musée d’Unterlinden
Pantxika De Paepe
Tél. : +33 (0)3 89 20 15 53
[email protected]
Extension du musée d’Unterlinden de Colmar
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