Rapport d`activités 2013 - Association pour le Développement
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Rapport d`activités 2013 - Association pour le Développement
cultuel. Elle constitue également un formidable laboratoire marketing, car elle oblige nos chefs d’entreprises à concevoir des produits et des process qui conviennent à la diversité de la population. " L’industrie réunionnaise n’est pas née au XXème siècle : elle s’enracine beaucoup plus profondément, ce qui lui donne sa force. L’ADIR, indispensable tuteur, n’est pas sa génitrice, mais une marraine attentive, penchée depuis trois décennies sur le berceau d’un bébé gigoteur, longtemps chétif mais de plus en plus solide. Solide, mais toujours marqué par cette particularité, qui l’oblige à être, tel un Petit Poucet de l’Océan Indien, toujours plus imaginatif que d’autres : il est si loin si loin de tout …. " Ainsi se termine l’introduction du livre " 3O ans d’industrie à La Réunion " sous la plume de Daniel VAXELAIRE, publié par l’ADIR en novembre 2006. Les choses ont quelque peu changé depuis sa parution en novembre 2006 : mais à l’aube des 40 ans de l’ADIR, l’Industrie Réunionnaise reste très fragile. La crise économique mondiale a décuplé l’agressivité de l’importation en poussant les exportateurs européens à écouler le surplus de leurs productions sur nos marchés de délestage. Dans le même temps, la sévère diminution des incitations fiscales à la construction de logements a sévèrement ébranlé le secteur du bâtiment et par extension les secteurs industriels qui lui sont liés. Pourtant, de nouvelles opportunités s’offrent à nous. Elles sont notamment liées à notre position géo-politique et géo-économique, que la mondialisation a paradoxalement renforcée. Si cette dernière nous expose à une concurrence toujours accrue, elle nous situe aussi au centre de flux qui se développent, notamment entre l’Asie et l’Afrique et plus timidement au sein de la zone Océan Indien. La Réunion se situe aujourd‘hui à la convergence de problématiques qui dépassent largement notre périmètre relationnel historique. Dans ce grand brassage mondial des cultures et des modes de consommation, notre société plurielle est un exemple sur les plans culturel et Notre Gouvernance est également nécessairement originale. Nous sommes positivement contraints à l’harmonie des usages dans une île qui a l’honneur de voir une partie de sa superficie classée au Patrimoine de l’UNESCO. Cela nécessite une ingéniosité et une intelligence territoriale qui permette de combiner toutes les contraintes, écologique, sociales et économiques, dans un contexte de croissance démographique dont la transition n’est pas encore atteinte. Nous sommes donc obligés de transformer nos contraintes en opportunités, ce qui peut nous conférer une ambition légitime en termes d’exemplarité . Comment ? • En combinant notre exceptionnelle biodiversité avec le respect qu’on lui doit et l’usage intelligent qui peut en être fait : soulignons à cet égard, le projet ECO-EX, porté par le Pôle de compétitivité QUALITROPIC, seul projet des DOM à avoir été reconnu dans le cadre des investissements d’avenir. • En exploitant nos caractéristiques de "zone non interconnectée" pour être innovant dans les recherche de solutions énergétiques non fossiles. • En se battant pour que notre éloignement géographique soit gommé par un connexion haut débit qui nous permette d’optimiser nos compétences reconnues dans le domaine des TIC. Si elles sont séduisantes et mobilisatrices dans le moyen terme, ces opportunités nécessitent cependant que les 3 fondamentaux du développement industriel de La Réunion soient sanctuarisés : − un environnement des affaires propice à l’activité, − une stratégie partagée, − des outils adaptés. C’est au maintien et au renforcement de ces trois fondamentaux que l’ADIR consacre son énergie au quotidien, avec des convictions fortes : • • • • • On ne change pas la nature ; les handicaps structurels qui caractérisent les RUP, les DOM et La Réunion en particulier persistent : éloignement, géographie et climat perturbés, étroitesse du marché,…. A ceuxlà s’ajoute un environnement constitué de pays émergents ou en développement, aux enjeux certes colossaux mais à la capacité d’agir, d’investir et de consommer, encore limitée. La reconnaissance de ces handicaps et spécificités doit recevoir l’écoute et la détermination qu’ils méritent, à tous les niveaux, et trouver sa concrétisation sous forme de mécanismes de compensations qui ont été mis en oeuvre et doivent rester aussi pérennes que les handicaps qui les justifient. Les vertus de la production locale en termes de qualité, de proximité, de création de valeur, mais aussi comme vivier de l’innovation, doivent être partagées et réaffirmées à tous les échelons politiques et de la société civile. L’obligation de voir grand suppose que l’on nous donne d’abord les moyens de l’ambition partagée d’une meilleure pénétration du marché domestique, et d’un déploiement régional et d’innovations à l’échelle de nos marchés. La solidarité et la confiance envers les entrepreneurs doivent être sans cesse renforcées, aussi bien au niveau des politiques, quelle que soit l’échelle à laquelle ils évoluent, qu’au niveau de la population dans son ensemble. De son côté, l’industrie réunionnaise confirme sa volonté de relever les défis auxquels elle est confrontée et réitère son engagement en faveur d’une autonomie accrue en matière d’approvisionnement, basée sur une innovation produits et process continue et sur une adaptation permanente aux évolutions des habitudes, des exigences et des réglementations, pour autant qu’elles soient adaptées . La stratégie de l’ADIR est dans cette perspective fondée sur deux piliers : − la consolidation de l’ancrage territorial du tissu industriel, − le positionnement des entreprises à l’international. Jérôme ISAUTIER Président de l’ADIR L’ADIR Association loi 1901 Créée le 9 août 1975 pour la promotion des industries existantes et nouvelles à La Réunion sous le double patronage de la Préfecture et de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Réunion. Au service des industries de La Réunion 197 adhérents se répartissant ainsi : 161 entreprises industrielles, 4 entreprises de services à l’industrie, 14 organismes financiers et assurances, 1 organisme consulaire, 6 sociétés membres associés et 11 personnes physiques. • • • • • • Les missions de l'ADIR La promotion des industries locales, de leurs produits, des hommes qui y travaillent, Le maintien d'un dialogue constant avec les pouvoirs publics, pour créer un environnement favorable au développement industriel, La défense de l'intérêt collectif dans les négociations avec les différents acteurs du monde économique, L'engagement de moyens d'études et de recherches sur le développement industriel, L’accompagnement technique au service de la performance globale, L’organisation de formations. Les membres fondateurs Messieurs René BARRIERE, Maximin CHANEKI-CHUNE, Henri Emile CORNU, Rémi FASTRE, Abdéali I. GOULAMALY, Charles ISAUTIER, Sulliman MOGALIA, Raymond ODE, Marcel PERE, Alain PISSLER, Xavier THIEBLIN. BANQUE de la REUNION, BNCI-OI, BOURBON PLASTIQUES, CCIR (Chambre de Commerce et d'Industrie de la Réunion), COGEDAL, CORAL, Ets ISAUTIER, ISOPLAST, JEUMONT REUNION, SATEC, SEICAR MIKO, SODERE, SOREMA, SOCIETE SUCRIERE DU QUARTIER FRANÇAIS, SYNDICAT DES INDUSTRIES ALIMENTAIRES DIVERSES. Les présidents 1975 – 1981 : Xavier THIEBLIN, PDG du Groupe Quartier Français 1981 – 1987 : Abbdéali GOULAMALY, PDG du Groupe Océinde 1987 – 1989 : Raphaël CHANE-NAM, PDG du Groupe Chane-Nam 1989 – 1996 : Paul MARTINEL, PDG de CILAM 1996 – 1999 : Gérard DEBEUX, PDG de STMB 1999 – 2011 : Maurice CERISOLA, Directeur de Crête d’Or Entreprise Depuis 2011 : Jérôme ISAUTIER Directeur Général du Gpe Isautier 2 Environnement des affaires Au niveau communautaire Avec d’autres acteurs économiques, l’ADIR a rappelé aux instances locales, nationales et communautaires, les leviers du développement économique du territoire, en cohérence avec la stratégie de développement industriel local. Cette démarche a notamment été conduite avec l’appui d’EURODOM et en concertation étroite avec la Région Réunion et les services déconcentrés de l’Etat. dans les RUP. Au final, le nouveau Règlement d’Exemption par Catégorie permet d’accélérer les procédures pour les aides d’Etat en faveur des RUP, ce qui simplifie non seulement la tâche des administrations dans leur travail de négociation avec les instances communautaires, mais permet aux entreprises de voir la mise en œuvre des dispositifs de soutien au développement économique dans des délais plus rapides qu’auparavant. Positionner les entreprises à l’international et favoriser leur insertion régionale Pour consolider l’ancrage territorial du tissu industriel Priorité 1 : Politique de Cohésion Maintien des enveloppes financières des fonds structurels, en particulier les aides en faveur des investissements industriels et l’allocation spécifique "surcoûts". Priorité 2 : Politique fiscale Octroi de mer : renouvellement général du dispositif de différentiel avec certaines adaptations techniques nécessaires au contexte concurrentiel ; correction des dysfonctionnements induits par la réforme de 2004 et meilleure flexibilité en cohérence avec la réalité économique. A cet égard, l’année 2013 a été particulièrement chargée avec la participation de l’ADIR aux multiples réunions organisées par la Région, ayant décidé d’associer l’industrie au pilotage de sa réflexion stratégique et à la préparation des argumentaires techniques. L’exercice s’est progressivement intensifié pour atteindre un rythme particulièrement soutenu au cours de l’année 2014, pour justifier les différentiels attribués à environ 250 produits industriels locaux. Après une première prorogation du dispositif de juillet à décembre 2014, le marathon s’est encore accéléré, de nombreux adhérents ayant ainsi été sollicités pour permettre le travail d’analyse et de justification des équipes de l’ADIR, qui impose d’accéder à des données économiques précises auprès des entreprises. • Meilleure cohérence entre les politiques européennes, de cohésion d’une part (volet interne) et commerciales et de coopération d’autre part (volet externe) avec la prise en compte des stratégies régionales (notamment celle de la COI) et de l’équilibre des échanges (cfr APE). A cet égard, l’ADIR porte le projet d’élévation des standards de production des entreprises de la zone, par la valorisation des savoir-faire et normes européennes appliqués à La Réunion au bénéfice des entreprises de la zone Océan indien. • Sur le plan opérationnel, trois axes pourraient être approfondis : - En matière d’approvisionnement et de développement des échanges : élargissement du soutien financier "intrants – extrants" à toutes origines ou destinations, en particulier depuis/vers la zone Océan indien élargie. - En matière d’investissement : soutien communautaire à la réalisation de projets d’intérêt régionaux communs macro ou micro-économiques. - En matière de coopération et de transfert de savoir-faire : favoriser l’émergence de cadres normatifs régionaux calqués sur le modèle européen en s’appuyant sur l’expertise réunionnaise. Priorité 3 : Politique agricole et de la pêche Consolidation du POSEI Agricole et instauration d’un POSEI pêche au service de la structuration des filières, notamment l’interprofession ARIPA. Au niveau national Priorité 4 : Aides d’Etat Adaptation pour les RUP de la définition communautaire de la PME, et définition d’un cadre d’intervention spécifique des aides d’Etat • L’actualité nationale, suivie et relayée par la FEDOM, est marquée par deux éléments majeurs : Le Pacte national pour la Croissance, la compétitivité et l’emploi : 8 leviers et 38 mesures concrètes dont le "Crédit d’im- pôt pour la compétitivité et l’emploi" (le CICE) au centre de toutes les attentions. La question de sa vraie adaptation locale (eu égard par ailleurs au "recentrage" des exonérations de charges sociales) animera les débats entre l’Etat et les DOM pendant toute l’année 2013 pour se poursuivre en 2014. • L’adoption le 19 décembre du projet de loi de finances 2014 et le projet de loi de finances rectificative pour 2013 : l’élément majeur consiste en l’instauration d'un crédit d'impôt à l'investissement (imputation d'une partie de l'investissement sur l'impôt dû au titre de l'année de sa réalisation, restitution de l'excédent si l'impôt dû est inférieur à la partie imputée de l'investissement) qui se substitue en partie à la procédure de défiscalisation (obligatoire pour toutes les entreprises dont le CA, estimé au niveau des groupes, est supérieur à 20 millions d’euros). Au niveau local La raison d’être de l’ADIR est la promotion de la production locale. C’est pourquoi elle s’est engagée, ainsi que ses adhérents, de façon déterminée et citoyenne dans la démarche engagée par le Ministre des Outre Mer, à savoir le bouclier "qualité-prix" institué par la loi du 20 novembre 2012, de sorte que les produits locaux y occupent une place importante. et sa capacité à continuer à générer de la valeur ajoutée et donc de l’emploi. Le "prix à tout prix" nous condamne. La vraie arme contre la vie chère est l’emploi généré par l’activité. C’est dans cette perspective que l’ADIR a sollicité et obtenu de la part de la Préfecture l’extension du "Haut Conseil de la Commande publique" à la restauration collective, dont la première séance s’est tenue en décembre 2013. L’objectif est, via une meilleure connaissance et information mutuelle entre fournisseurs locaux et acheteurs publics, d’augmenter la part de la production locale dans la restauration collective. Dans le même état d’esprit, l’ADIR s’est associée, aux côtés d’autres acteurs à la démarche portée par la CGPME concernant la déclinaison nationale du Small Business Act, à savoir, à La Réunion "Stratégie du Bon Achat", dans le cadre de laquelle plusieurs conventions ont été signées en 2013 et 2014 : CINOR, Région Réunion, CHU, Elle a par ailleurs poursuivi ses échanges avec la grande distribution (FCD) pour soutenir les efforts des industriels visant à obtenir une place significative de ses produits dans les linéaires des grandes surfaces. Elle a enfin participé activement aux travaux de toutes les collectivités qui l’ont sollicitée en termes de développement de filières (AROP-FL, FRCA) et d’aménagement de zones d’activités (notamment avec le TCO). Conseil d’Administration 2014 Président Jérôme ISAUTIER Directeur Général du GROUPE ISAUTIER Dossiers suivis : Octroi de mer, dispositifs européens & déclinaisons locales, international & coopération, énergie, performance globale Vice-Présidents Abdéali GOULAMALY (GPE OCEINDE) Dossiers suivis : gestion de la chaine logistique (approvisionnements & transport) Daniel MOREAU (ROYAL BOURBON IND.) Dossiers suivis : chaîne logistique, marchés publics, filière fruits & légumes, innovation Trésorier Thierry TAYE (BIOALGOSTRAL) Dossiers : Prévention des risques industriels Trésorier-adjoint Gilles COUAPEL (DOM’EAU) Dossiers suivis : Relations internationales & insertion régionale Secrétaire Paul MARTINEL (GROUPE CILAM) Mais, la production locale ne peut se résigner à la seule logique du prix le plus bas, car il fait peser un risque majeur sur sa rentabilité Dossiers suivis : Ressources humaines, conditions de travail, " L’envie d’entreprendre " Secrétaire-adjoint Johnny LAW-YEN (SOLYVAL) Dossiers suivis : Filière Environnement Membres L’équipe de l’ADIR Secrétaire Générale Françoise DELMONT-DE PALMAS Octroi de mer, dispositifs européens et déclinaisons locales, dispositifs nationaux (FEDOM), relations GMS & Instance de concertation, innovation, coopération régionale et relations institutionnelles Chargé de Mission Appui aux Entreprises : Olivier SOL-DOURDIN Logistique, fret maritime, marchés publics, innovation, ingénierie financière, performance, ressources humaines & conditions de travail Chargés de Mission "Environnement" : Roxanne LOGE puis Laurent ADOLPHE (depuis avril 2014) Energie & MDE, Acerbat & matériaux BTP, prévention des risques industriels, déchets, eau Responsable Communication : Ania VAN DEN CRUYS Communication de l’association, Les Nouveaux Défis®, Nou la fé®, relations avec l’Education, Assistante Communication : Séverine LEPINAY Assistante - dossiers SLAI et FEDER : Julie MOUROUVIN Assistante-Comptable : Sylvie DURIEZ et Gaël PERIANDEMODELY (depuis sept. 2014) Assistante administrative : Hélène PERESINI Frédéric AUCHE (MASCARIN) Relations GMS & Instance de Concertation Maximin CHANE-KI-CHUNE (GROUPE QUOTIDIEN) Michel DIJOUX (GROUPE COFER) Philippe GUERIN (ENEZ DU & REUNIPECHE) Filière Pêche et Plan de Prévention des Risques Technologiques Guy HAGELAUER (CARTONNERIE DE LA REUNION) Ingénierie financière Alex HOW CHOONG (HCE) Filière Environnement & logistique Philippe LABRO (TEREOS) Innovation & ingénierie financière Yvan MAINIX (FIBRES IND.) Filière matériaux du BTP , Géocert®, Acerbat Pascal QUINEAU (SCEA CHEMIN D’EAU, OVOCOOP) Marchés publics 3 Déploiement régional L’ouverture de l’île et sa capacité à générer des échanges reposent sur deux piliers : − les moyens : en particulier de transport, − les partenaires. Les moyens de transport en général, et la logistique en particulier L’ADIR a également participé activement aux réunions de travail et aux commissions organisées par l’UMIR dont elle est membre avec une implication particulière sur les mécanismes de communication, concertation et déblocage rapide en cas de conflit. L’année 2013 a été caractérisée par plusieurs événements significatifs : Les partenaires • • • De fortes turbulences et une grande volatilité des tarifs maritimes ont amené la Commission Fret à remettre en question ses principes de fonctionnement. Comme les années précédentes, au terme d’une consultation des compagnies maritimes, elle a choisi l’une d’entre elle comme partenaire privilégié au bénéfice de ses adhérents, son objectif étant de leur garantir des tarifs intéressants. Les fortes perturbations du marché sur la deuxième moitié de l’année l’ont amenée à revisiter son fonctionnement et son mode opératoire pour l’année 2014 ; Les mouvements sur le Port, et la politique des compagnies en matière de délais de détention, l’ont incitée à travailler sur la supply chain, chantier qui se poursuivra dans les années à venir, vu la réorganisation du Port et les ambitions qu’il affiche ; La commission a par ailleurs poursuivi ses efforts au-delà du fret en termes d’optimisation des tarifs en reconduisant, au seul bénéfice de ses adhérents, une convention de partenariat avec une compagnie d’assurance maritime et une société de fret Industries agroalimentaires Nb adh. 60 Industries des boissons Industries de la viande & lait Pêche & ind. poisson Industries du sucre Autres ind. alimentaires/tabac 15 12 9 4 20 Papier, carton & imprimerie Industries chimiques & plastiques Matériaux de construction & Métallurgie Machines & équipement Industries diverses Récupération & recyclage Eau et énergie 14 21 • L’action de "compagnonnage industriel" avec le Syndicat des Industries malgaches (SIM), elle aussi financée par le FEDER et la Région Réunion, a été préparée courant 2013, pour connaître sa concrétisation en 2014 (pour mémoire elle comporte trois phases : 20 16 9 7 • Compagnonnage à Madagascar : la sensibilisation des industriels malgaches aux thématiques retenues effectuée par des industriels réunionnais qui visiteront les sites et animeront des séances de travail pour faire partager leur expérience et préparer la phase 2 (maîtrise de la demande en énergie, qualité, maintenance) • Réalisation de diagnostics par des experts réunionnais sur les trois thématiques retenues, avec remise de rapport et identification de pistes de coopération. • Compagnonnage à La Réunion : visites des industriels malgaches dans les industries réunionnaises pour apprécier en réalité la nature des actions qu’ils auront à mettre en oeuvre. Cette troisième phase se terminera par une séance de restitution générale en présence des partenaires institutionnels et la détermination des axes de coopération future. Le partenariat avec nos collègues de l’AMM (Association of Mauritian Manufacturers) se poursuit : • • Nous avons mené à son terme notre action d’assistance technique relative à l’accompagnement de notre homologue dans la mise en place de sa marque d’identification locale (dans le cadre d’un POCT, avec l’appui du FEDER et de la Région Réunion). Cette action est à resituer dans la volonté exprimée par les Présidents respectifs de l’ADIR, l’AMM (l’Ass. des Manufacturiers Mauriciens) et le SIM (Syndicat des industries malgaches) de travailler ensemble à l’élaboration d’une stratégie industrielle régionale, plutôt que de prendre le parti d’une attaque sur nos marchés domestiques respectifs. Notre collaboration sur le volet de la Maîtrise de la Demande en Energie (MDE) continue ; rappelons que notre implication et l’intérêt qu’elle a suscité chez nos collègues mauriciens ont retenu l’attention de l’AFD, qui a mené une étude sur les gisements d’économie d’énergie, puis de la COI Le relais et la participation aux initiatives du Club Export, notamment dans le cadre des missions organisées et des deuxièmes rencontres du Développement Durable RéunionMaurice. Typologie des adhérents L’ADIR fédère 200 adhérents en 2014 se répartissant en 167 entreprises industrielles, 6 entreprises de services à l’industrie, 10 organismes financiers & assurances, 1 organisme consulaire, 6 sociétés membres associés et 18 personnes physiques. Effectif salarié < 10 salariés 18% 10 à 19 salariés 21% 50 sal. &+ 18% 20 à 49 salariés 43% Niveau d’activités (CA en milliers d’€) 20 167 4 et de l’Etat mauricien. L’ADIR restera attentive à ce que cette graine qu’elle a semée génère des retours pour nos entreprises. express. <8M€ 11% 8 - 1,4M€ 15% 1,5 - 2,9M€ 22% 3 - 7,7 M€ 19% 15M€ + 16% 7,8-14,9M€ 17% Ancienneté des entreprises <5 ans 9% 6-10 ans 20% 11-15 ans 16% 16-20 ans 17% 21-30 ans 18% 31-40 13% >40 7% LES MEMBRES ADIR Les membres d’honneur R. BARRIERE, M. CERISOLA, R. CHANE-NAM, M. CHANE-KI-CHUNE, G. DEBEUX, A. GOULAMALY, P. MARTINEL, X. THIEBLIN. Les industries Agriculture, chasse, sylviculture AVIFERME, COUVEE D'OR, ELEVAGE DU PATELIN, ELEVAGE MAILLOT PIERRE MAXIMIN, SCEA CHEMIN D'EAU Pêche & Aquaculture ARMAS PECHE, ARMEMENT DES MASCAREIGNES, ARMEMENT ENEZ DU, CAP BOURBON, COMATA, LES ARMEMENTS REUNIONNAIS, SAPMER Industries alimentaires - Transformation & conservation de la viande : Fabrication de produits à base de tabac CORETAB Fabrication de textiles BOURBON BACHES Travail du bois & fabrication d'articles en bois BOURBON BOIS, COPOBOIS, FIBRES, MILLET OCEAN INDIEN, OSSATURE BOIS INDUSTRIE, RACINE CUBIQUE, SBR, SCIAGES DE BOURBON Industrie du papier et du carton CARTONNERIE DE LA REUNION, DOULUX, EMPREINTE LOCALE, ETIQ’OCEAN, PACK OI, SILF Imprimerie & reproduction d’enregistrements GRAPHICA, ICP ROTO, IMPRIMERIE CKC, NID IMPRIMERIE, PROJECT REPRO INDUSTRIE, ROTOCEAN, SAFI, SCANNER, SRIC Fabrication de matériel de transport CARROSSERIE INDUSTRIELLE BOURGAULT, LE MERLE CARROSSERIE INDUSTRIELLE Autres industries manufacturières - Fabrication de meubles : BAMB, BMC, EBENISTERIE VENCATACHELLUM, ISOPLAST, PROMOB, SOREPLAST - Réparation-installation de machines & équipements : EURL LOURME, HONORE OUTREMER, SOMIP Prod. & distribution d'électricité, de gaz & d'eau - Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné : ALBIOMA, CTBR, EDF, SOLEO - Captage, traitement et distribution d’eau : OTV, SAPHIR, VEOLIA EAU - Transformation & conservation de poisson, de crustacés et de mollusques : OCEANE DE PRO- Industrie chimique AIR LIQUIDE REUNION, AVIFUEL, CHRYSO MASCAREIGNES, COROI, ECOCHIMIE, EECA, EMIR, LA SEIGNEURIE, MAUVILAC, SIB, SOPECO, SRPP, TAKAMAKA INDUSTRIES Collecte, traitement & éliminations des déchets ; Récupération AC2V SERVICES, CRMM, CUB, CYCLEA, HCE, INTER’VAL, SOLYVAL, METAL REUNION, STAR - Transformation & conservation de fruits et légumes : SETAA, SORINORD - Fabrication d’huiles et graisses végétales et animales : SPHB - Fabrication de produits laitiers : CILAM, L’ILE Industrie du caoutchouc & des plastiques BOURBON COMPOSITES, BOURBON PLASTIQUES BATIMENT, BOURBON PLASTIQUES EMBALLAGES, FCI PLASTIPUR, PLAST OI, RECHAPAGE REUNION, REUNIPLAST, SODICO, VERLEO Les services à l’industrie - Travail des grains-Fabrication de produits amylacés : COGEDAL, SOBORIZ, SODERIZ, UCR - Fabrication de produits de boulangeriepâtisserie et de pâtes alimentaires : BOULAN- Fab. d’autres produits minéraux non métalliques DECOROC, DESIGN ALU, HOLCIM, JPP DISTRIBUTION, LAFARGE GRANULATS BETON REUNION, MGI PRODUCTION, PREFABETON, PREFABLOC, SIGEMAT, SCPR, SIPEC, SOREMIR CCIR CRETE D'OR ENTREPRISE, MAK YUEN INDUSTRIES, SALAISONS DE BOURBON, SVP, TRANSCOVI DUCTION, REUNIPECHE EN GLACE, SORELAIT GERIE YONG, PAINS ST-ROLAN - Fabrication d’autres produits alimentaires : EUROCANNE, MAISON AH-SOUNE, MASCARIN SAS, OVOCOOP, ROYAL BOURBON INDUSTRIES, RPS, SICRE, SNAF, SOGECCIR, SORETEC, STPA, SUCRERIE DE BOIS-ROUGE, SUCRIERE DE LA REUNION - Fabrication d'aliments pour animaux : NUTRIMA PRODUCTION, PROVAL, URCOOPA Fabrication de boissons BRASSERIES DE BOURBON, CHAN OU TEUNG (Ets), CHANE HIVE SA, CILAOS, COVINO, DISTILLERIE DE SAVANNA, DISTILLERIE JEAN CHATEL, DISTILLERIE RIVIERE DU MAT, EDENA, GRAND SUD PRODUCTIONS, ISAUTIER (Ets), RHUMS & PUNCHS ISAUTIER, RHUMS REUNION, SOGIM, SOREBRA Métallurgie ARCELORMITTAL CONSTRUCTION REUNION, CMOI, COFELY ENDEL REUNION, MOGATOLE, SERMETAL, SOLUBAT, SORETOLE, ZINC OI Fabrication de machines & équipements ARMA SUD REUNION, CANCE REUNION, CSR, DAL'ALU, GALVANISATION REUNION, JIPE REUNION, LACROIX OCEAN INDIEN, METAL PROTEC, MODUL’R, RUNTEK, SELF SIGNAL OI, SOCIETE MOREL FERMETURES, SOGAL OI Fab. équipements électriques et électroniques ALDES REUNION, COFER, DOM'EAU, EMR, GANY INDUSTRIES, GIORDANO INDUSTRIES OI, PROTEM, REUNI PUB ACTEMIUM, AXIMA, CENERGI DEVELOPPEMENT OCEAN INDIEN, COREM, COREX, SOREFROID Les autres adhérents Les personnes physiques P. BUISSON, V. CHANE-NAM, J.P. HAGGAI, S. HOARAU, J. ISAUTIER, Y. MAINIX, D. MOREAU, P. QUINEAU, J.M. RODRIGUEZ, X. THIEBLIN Les établissements financiers BFC OI, BNP PARIBAS REUNION, BR, BRED BANQUE POPULAIRE, CAISSE D’EPARGNE DE LA REUNION, CREDIT AGRICOLE DE LA REUNION, IEDOM, INGEPAR, NATIXIS FACTOR, VASCO Les membres associés ADEPTA, AGENCE FRANCAISE DE DEVELOPPEMENT, ARTIC, ORANGE, SEMIR, SRR Nouvel adhérent 2013 - Nouvel adhérent 2014 Adhérent sortant 2013 /2014 5 L’ADIR dans les instances Performance globale Instances EURODOM : Jérôme ISAUTIER FEDOM : Maurice CERISOLA Développement CESER : Jérôme ISAUTIER CLUB EXPORT : Gilles COUAPEL CRI : Secrétaire générale es qualité CRIESR : Secrétaire générale es qualité IEDOM Comité consultatif : Jérôme ISAUTIER Incubateur de La Réunion, comité de pilotage : Philippe LABRO TEMERGIE : Maurice CERISOLA Aménagement CIREST : Secrétaire Générale es qualité TCO : Secrétaire Générale es qualité SAR : Jérôme ISAUTIER SEMIR : Thierry TAYE TECHNOPOLE : Maurice CERISOLA Logistique Conseil Portuaire : Jérôme ISAUTIER, Abdéali GOULAMALY (suppl.) UMIR : Jérôme ISAUTIER Un des enjeux majeurs des PME/TPE de la Réunion en matière de compétitivité est l’optimisation de ses activités de production dans un contexte où les contraintes en amont et aval sont de plus en plus lourdes. Les hommes L’industrie ne serait rien sans les compétences humaines qui lui permettent de se développer au quotidien. L’ADIR accorde une attention toute particulière à ce sujet qui, dans son approche, ne relève en rien du dialogue social, réservé aux syndicats patronaux. Mais l’information sur les risques et la sécurité, en partenariat notamment avec l’ARVISE et la CGSS, ainsi que l’accompagnement de FACT "Fonds d’amélioration des conditions de travail", font partie du service qu’elle se doit de rendre à ses adhérents. Le coût d’approvisionnement Formation & ressources humaines AFDET : Secrétaire Générale es qualité ARGFP/OPCAREG : Secrétaire Générale es qualité ARVISE : Jérôme ISAUTIER Secrét. générale es qualité (suppl.) Comité Régional de l'Enseignement Agricole : Pascal QUINEAU COFIP : Maurice CERISOLA PROFIL Université : Maurice CERISOLA INTERMETRA Conseil d’Administration : Jérôme ISAUTIER L’ADIR, chef de file du combat pour le « fret zéro » depuis des dizaines d’années, suit de très près les mesures de soutien aux intrants – extrants, en particulier la mesure relative à l’acheminement des intrants productifs. BTP Agroalimentaire 6 L’acquisition de normes et de certifications introduisent l’obligation d’évolution permanente, ce que l’industrie réunionnaise a bien compris ; dans un monde en mouvement et dans une économie dynamique stimulée par une exigence accrue des consommateurs en termes qualitatifs. Il faut néanmoins veiller à ce qu’elles soient conformes à nos particularités et que l’excès ne nuise pas à l’activité. C’est la raison pour laquelle l’ADIR fut un partenaire actif et mobilisateur dans le cadre du colloque organisé par l’AFNOR, aux côtés du CRITT, de la CMAR, de la DIECCTE et du CRI. L’adaptation des normes est par ailleurs un des leviers majeurs de l’innovation à La Réunion, eu égard à sa singularité dans l’espace européen. L’innovation ACERBAT : Yvan MAINIX CER BTP : Yvan MAINIX ADEPTA : Jérôme ISAUTIER CDOA : Daniel MOREAU Pascal QUINEAU (suppléant) CORPAQ : Daniel MOREAU, Pascal QUINEAU (suppléant) CRAR (Comm. Régionale de l'Agricul. Raisonnée) : Pascal QUINEAU ESIROI : - François GAUVRIT (comité orientation) - Paul MARTINEL (CA) OCTROI : Pascal QUINEAU QUALITROPIC : Daniel MOREAU ARIFEL : Daniel MOREAU Canne : Philippe LABRO Viande et lait : Pascal QUINEAU Les normes Une cellule est dédiée à ce sujet, en relation permanente avec le service instructeur, et à disposition des adhérents sur la question. Des difficultés diverses liées au caractère novateur de ce dispositif ont entraîné des retards dans le cheminement des dossiers mais le caractère constructif des relations entre l’ADIR et le service instructeur permet à tout le moins de les expliquer et nous oeuvrons au quotidien pour que le dispositif gagne en efficience. Les structures en charge de l’innovation sont nombreuses à La Réunion ; l’ADIR s’associe de manière assidue à leurs réflexions et démarches pour les relayer auprès de ses adhérents : CRI, NEXA, QUALITROPIC, TECHNOPOLE. Elle a par ailleurs fourni sa contribution écrite dans le cadre de la rédaction de la S3. Un des axes porteurs, sur lequel La Réunion a une longueur d’avance et peut se positionner à l’international, est celui des matériaux et du bâti tropical. Qu’il s’agisse d’ACERBAT, dont les membres fondateurs sont l’ADIR, la CMAR et la CERBTP, ainsi que des organismes comme le CIRBAT, l’Ecole d’Architecture, le CAUE, l’IUT de Saint-Pierre, pour ne citer qu’eux, et les entreprises locales, l’expertise est patente, reconnue. Elle doit bénéficier d’un soutien spécifique pour faire décoller l’île à la face du monde en cette tendance de réchauffement climatique. La gestion environnementale et la prévention des risques L’industrie a une double, et lourde, responsabilité dans un territoire comme le nôtre : générer de l’activité et de l’emploi, et ce dans le respect d’un environnement fragile, sur un territoire exigu où les conflits d’usage sont multiples. Un travail de fond est mené au quotidien par l’ADIR sur les thématiques majeures, à la fois sur le plan réglementaire, mais aussi dans une perspective de développement à laquelle l’écologie industrielle et l’économie circulaire peuvent ouvrir des champs. Energie, déchets, eau et risques industriels font ainsi l’objet d’une veille continue et d’une participation assidue de l’Association à toutes les consultations ou manifestations relatives au Schéma Régional Air Energie Climat, au Plan de prévention de la gestion des déchets non dangereux piloté par le Conseil Général ainsi qu’à la Semaine du Développement durable mise en oeuvre par l’Etat. L’ADIR est également à l’écoute permanente des chefs d’entreprises et des QSE pour traiter les sujets qui les préoccupent ; ils ont été réunis en début d’année, afin de définir les priorités à traiter par l’association. Energie Dans le cadre des actions des industriels en matière de Maîtrise de la Demande en Energie, un focus particulier a été mis sur les Certificats d’économie d’énergie qui s’est matérialisé par la co-organisation d’un colloque par l’ADIR, l’ADEME et la SPL Energie auquel l’ATEE (Agence Technique Energie Environnement) avait fait le déplacement, et qui a accueilli plus de 150 personnes. La notion d’énergie en tant qu’actif est désormais partagée, et devrait faire l’objet d’échanges nourris avec l’ADEME, TEMERGIE et EDF en 2014. ASSOCIATION POUR LE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL DE LA RÉUNION Directeur de la Publication : M. ISAUTIER Conception et réalisation : ADIR 8 rue Philibert, BP 80327, 97466 Saint-Denis Cedex Tél 0262.94.43.00 Fax 0262.94.43.09 [email protected] www.ad ir.info www.labourseauxmateriaux.re Déchets Prévention des risques industriels 2013 a vu la mise en place d’une action collective "ECO-CONCEPTION" (réduction des emballages à la source) avec l’appui de l’ADEME ainsi que la naissance de la bourse aux matériaux en partenariat avec la CER-BTP, et le soutien financier de l’ADEME, et des entreprises HOLCIM, LAFARGE et SCPR. L’ADIR en tant que représentant du collège des riverains au sein du Comité de suivi de suite du Plan de prévention des risques de la SRPP, a très activement et très techniquement oeuvré pour que le projet de règlement prenne en considération le caractère économique fondamental de la ZI 1 du Port, analysant et relayant auprès de la DEAL toutes les problématiques spécifiques des adhérents afin d’en limiter au maximum les impacts dans un dossier d’une extrême sensibilité. Deux nouvelles filières REP ont vu le jour : la filière DEA (Déchets d’éléments d’ameublement) et DDS (déchets diffus spécifiques) dont l’ADIR a suivi l’évolution de même qu’elle a relayé les initiatives de ses adhérents sur tous les créneaux du déchet, qu’il s’agisse de recyclage des batteries, de stockage et d’expédition des déchets dangereux. Aux côtés de ses partenaires, en particulier le SICR, l’ADIR suit de près les initiatives de la COI en matière d’étude de gisement des déchets dans la zone. Elle assure l’AGORAH de sa collaboration dans le cadre de l’Observatoire des Déchets, sur base de son expérience en matière d’observatoire des déchets industriels. Eau L’accompagnement des entreprises dans le cadre de la campagne mutualisée relative à la RSDE (recherche de substances dangereuses dans l’environnement) s’est poursuivi avec l’intermédiation de l’ADIR entre la DEAL, les prestataires et les adhérents. Suite aux arrêtés qui seront publiés, une mutualisation des actions de suivi sera organisée. Quelles que soient les thématiques transversales évoquées ci-dessus, l’ADIR et son Conseil d’Administration ont une ligne de conduite : • Porter les intérêts défensifs et offensifs de ses adhérents, en collaborant de manière constructive avec les structures dédiées. • Eviter les doublons, optimiser les synergies et toujours aller de l’avant pour que la fierté de produire et de travailler soit partagée par le plus grand nombre. 7 Les Nouveaux Défis® Nos partenaires L’ADIR produit ce programme grâce au soutien de co-financeurs institutionnels, l’Europe et la Région Réunion, qui nous accompagnent depuis sa création et en collaboration avec son partenaire-diffuseur Antenne Réunion depuis 2011. L’émission bénéfice par ailleurs de l’appui de ses parrains : CCIR, EDF, Téréos Océan Indien, Banque de La Réunion, Mauvilac et Air France en 2013 (remplacé par Solar Réunion en 2014). Une dynamique Rythmé autour de 6 à 7 rubriques, ce programme s’axe sur la découverte de La Réunion sur 3 thématiques : • les entreprises et leurs savoir-faire, • les métiers et parcours professionnels • les enjeux de notre territoire. et différentes rubriques ponctuelles permettant également de montrer La Réunion dans toutes ses dimensions économique, géopolitique, sociale, touristique, environnementale. www.youtube.com/LesNouveauxDefis www.facebook/lesnouveauxdefis Les Nouveaux Défis®, l’émission économique télévisée produite par l’ADIR depuis 1998, a réalisé sa 15ème saison en 2013, avec un succès toujours au rendez-vous. Ce programme de télévision, basé sur la vulgarisation économique et la valorisation du savoir-faire réunionnais, présente dans un rythme dynamique, une succession de reportages de 5 minutes pour une durée totale de 40 minutes. Chacune des 10 émissions annuelles est diffusée en prime-time (20h) dernier mardi du mois*, rediffusée le vendredi de la semaine suivante en seconde partie de soirée et accessible dès le lendemain de la diffusion sur le portail d’Antenne Réunion. Dans un environnement du paysage audiovisuel réunionnais où les offres du "satellite" sont omniprésentes, le média télévision a nettement progressé en 2013 pour totaliser 60% (+9 pts) de pénétration tandis que les 8 dernières mesures annuelles s’établissaient autour de 50%, Dans ce contexte, l’impact des Nouveaux Défis s’est maintenu et affiche une pénétration de l’émission auprès de la population réunionnaise de 21% (22% en 2012) et une part de marché moyenne de 37% (43% en 2012 dû à l’augmentation de l’audience totale). ** Dans ce contexte, l’ADIR et son partenaire Antenne Réunion ont décidé de revoir la durée globale de l’émission afin de la faire "coller" aux formats actuels et aux nouveaux modes de "consommation" du média. Le programme a donc été reconstruit sur une durée de 40 minutes, permettant de faire progresser l’attention de nos téléspectateurs : ils sont désormais 2 fois plus nombreux à regarder l’émission en totalité (29% contre 14% ces 3 dernières années). La structure de l’audience des Nouveaux Défis® (typologie des téléspectateurs) n’enregistre aucune modification et reste proche de celle de la population réunionnaise : l’émission se caractérise depuis sa création par l’uniformité de sa pénétration auprès de TOUTE la population. Fin 2011, l’ADIR a créé une chaîne dédiée sur le site communautaire YouTube qui permet actuellement l’accès à 190 sujets et totalise plus de 350 abonnés. L’impact de cette chaîne sur internet s’est d’ailleurs développé grâce à l’amplification de notre communication sur la page Facebook de l’émission début 2014. Les 150 reportages disponibles en 2013 ont généré près de 70.000 visionnages ("vues"), amplifiant nettement l’impact de chaque sujet, qui devient communautaire et accessible à tous. Le réseau de partage Youtube devient également prescripteur puisqu’il est à l’origine de près de 64% des visionnages (via les suggestions). L’audience de la chaîne Les Nouveaux Défis vidéothèque on-line est composée d’un public essentiellement masculin (80%), métropolitains (52%), réunionnais (15%) mais aussi par les internautes du Magreb (15%). Pour capitaliser sur cette dynamique, la création d’un site internet dédié est en cours pour constituer une véritable vidéothèque de découverte de notre île, de son savoir-faire et de son dynamisme économique. * de février à juin et de juillet à novembre, bestof mi-décembre ** 3 études d’audience réalisées par Ipsos Océan Indien, le lendemain de l’émission auprès de 200 individus minimum, représentatifs de la population réunionnaise de plus de 18 ans. Quelques uns des sujets 2013 ... Février 2013 : Couvée d’Or, Takamaka Industries, Corail Hélicoptères, stockage énergie photovoltaïque Mars 2013 : Regénération de batteries, La Poste, Bourbon Plastiques Emballages, Sigemat Avril 2013 : Pole logistique Réunion, agrandissement piste aéroport R. Garros, Self Signal, ferronnier d’art Mai 2013 : Salaisons de Bourbon, filière cryptomeria, Sapef, JPP distribution, Juin 2013 , Spéciale Pêche : FAZSOI, Réunipêche, Océane de Production, Grand port maritime, filière pêche Aout 2013 : Campagne sucrière, Soleil Réunion, courses sur internet, concours Innovatropic, Association Globice Sept. 2013 : Nou la fé fête ses 4 ans, Galvanisation Réunion, Bioclimatik Octobre 2013 : Avifuel, production réunionnaise de spiruline, DAK industries Novembre 2013 : Block ICE, Sovelo, les ingénieurs Arts & Métiers, les huîtres réunionnaises 9 Sites ouverts en 2013 Agro-alimentaire CILAM (produits laitiers), Ovocoop (ovoproduits), Royal Bourbon Industries (conserverie, desserts, …), Salaisons de Bourbon (charcuterie & plats cuisinés), SCEA Chemin d'eau (oeufs), SPHB (huiles & sauce), Sucrerie de Bois-Rouge (sucre), Urcoopa (aliments pour animaux), Usine Sucrière du Gol (sucre). Boissons Brasseries de Bourbon (bières & BRSA), Covino (vins), Edena (eau), Ets Chan Ou Teung (BRSA), Distillerie de Savanna (rhums), Distillerie J. Chatel (punchs & spiritueux), Grand Sud Productions (BRSA), Rhums & Punchs Isautier (punchs & spiritueux). Produits du bâtiment Bourbon Bois Industries (bâtiments industrialisés), Galvanisation Réunion (galvanisation), Mauvilac (peintures), Métacolor (thermolaquage), Millet Océan Indien (menuiserie), Millet Portes et Fenêtres (menuiserie), Racine Cubique (structures en bois) , Sciages de Bourbon, SCPR (pierres artificielles) sur 2 sites, Sermetal (métallurgie), Soremir (vitrerie-miroiterie). Papier & carton Cartonnerie de La Réunion (carton), Doulux (ouate de cellulose), SILF (ouate de cellulose) Imprimerie & reproduction : Etiq'Ocean (étiquettes), Graphica, ICP Roto, NID (imprimeurs). Industries de la chimie Bourbon Composites (cuves, piscines), Bourbon Plastiques Emballages (emballages), COROI (produits phyto-sanitaires), Ecochimie (produits d'entretien), Verléo (rotomoulage) Equipement Dom'Eau Prestige (traitement de l'eau), Promob (mobilier bois), Réunipub (enseignes) Energie, eau et déchets Centrale Thermique de Bois-Rouge, Centrale Thermique du Gol, Civis-HCE (gestion des déchets), Cycléa (recyclage), Véolia Eau 10 Semaine de l’Industrie 2013 : inauguration et conférence de presse chez Millet Océan Indien avec le Préfet de La Réunion, visite de Galvacolor par le collège de la Marine Vincendo (St-Joseph) et d’Ovocoop par le collège de l’Etang St-Paul. Les jeunes et l’industrie Semaine de l’Industrie Pour la seconde édition de La Semaine de l’Industrie de 2012, l’ADIR avait proposé un vaste programme de plus de 150 visites dont seules 38 avaient pu se tenir, principalement en raison d’un manque de communication et d’un délai d’organisation trop court pour le milieu éducatif. Forte de ce constat, l’ADIR a su relever le challenge de l’édition 2013 de cette manifestation nationale organisée par le Ministère de l’Economie et de l’Industrie en proposant le plus vaste programme de portes ouvertes jamais réalisé. Près de 90 visites industrielles aux quatre coins de l’Ile du 18 au 22 mars ont permis à plus de 2.400 jeunes collégiens et lycéens de 60 établissements de découvrir 50 sites industriels et le monde de l’entreprise, démystifier la production et échanger avec des professionnels. Une manifestation également plébiscitée par les enseignants qui ont pu découvrir que l’industrie n’était pas qu’agro-alimentaire et que derrière chaque entreprise, même sans "grande marque" se cachait un savoir-faire et une volonté de partager cette passion de la fabrication, de la création … L’implication du Rectorat et des équipes pédagogiques tout autant que l’accueil et la disponibilité de nos adhérents sont à l’origi- ne de ce succès, auquel il convient d’associer la DIECCTE et La Région Réunion qui ont financé la communication de la manifestation et les transports des élèves. L’opération fut donc réitérée en avril 2014 avec moins de sites participants mais encore plus de visites : 100 portes-ouvertes de 34 sites sur 5 jours. Cette initiative des professionnels réunionnais n’est pas la seule en direction des jeunes ; ce rapprochement n’en est pas moins exceptionnel et primordial par son ampleur. Esprit d’entreprendre Grâce au relais de 4 ambassadeurs du concept l’Esprit d’Entreprendre initié par M. Martinel — Patrick Doressamy (Ovocoop), Marc Gautheron (Soboriz/SPHB), Pascal Ghiotto (Protem) et Guy Hagelauer (Cartonnerie de La Réunion) - 12 classes de 3ème des Collèges de la Pointe des Chateeaux et du Gol ont participé aux étapes de la création d’une entreprise industrielle et se sont initiées aux principes de gestion d’une entreprise, sur base de celui d’une famille. Un apprentissage pratique lié à leur vie quotidienne et, qui sait, plus tard pour entreprendre… Toutes ces initiatives à destination des jeunes sont présentées sur notre nouveau site www.jeunesetindustrie.re. Léanou booste Nou la fé® ! Nou la fé®, marque collective d’identification de la production locale développée par l’ADIR a fêté ses 5 ans en septembre dernier. Destinée à identifier les produits fabriqués à La Réunion, quels que soient le type de produit, la marque ou l’origine des matières premières, dans l’objectif d’influer sur le comportement d’achat des réunionnais, Nou la fé s’attache depuis 2009 à valoriser la valeur ajoutée de nos activités de production, notre savoir-faire et surtout l’emploi. Deux comités d’attribution de la marque collective ont permis d’accueillir 5 nouvelles entreprises représentant 6 marques (dont 3 parmi les entreprises déjà attributaires de Nou la fé) et 4 gammes de produits. Ces nouvelles attributions ont la particularité de valider l’entrée de produits de la construction et de l’équipement, permettant à la marque de prendre pied parmi la production non liée à la grande consommation. Anniversaire de Nou la fé avec les détenteurs L’année 2013 a également été marquée par la mise en place d’une nouvelle communication, permettant d’amplifier un discours économique tout en renforçant le capital sympathie de la marque. Nou la fé® a donc opté pour un nouveau ton de communication, plus interpellant, et a donné vie à un personnage — baptisé Léanou par les fans — chargé de véhiculer ce discours et de renforcer la complicité entre la marque et le public. Cela s’est traduit par 2 vagues de communication en télévision, en cinéma et une campagne d’affichage 4x3, suivies par la continuité du parrainage de l’émission RunStar initié en 2012 (concours musical diffusé sur Antenne Réunion). Avec cette nouvelle campagne, l’impact de la marque parmi la population s’est nettement amplifié, la mesure de notoriété affichant des résultats en hausse significative : la citation spontanée de Nou la fé® en tant que "marque d’identification de la production réunionnaise" pour 46% des personnes interrogées (+12 pts) et sa reconnaissance par 89% (+9 pts) d’entre elles (notoriété assistée). Une première mesure d’influence sur l’acte d’achat a été réalisée fin 2013 en parallèle de notre baromètre de notoriété. Elle laisse apparaître une influence de la marque sur l’acte d’achat pour 60% des personnes interrogées à prix et produits comparables. Ces mêmes personnes se déclarent prêtes à privilégier Nou la fé® à 60% si le produit local affiche un prix supérieur. Nou la fé® est actuellement portée par 26 entreprises, 74 marques et plus de 2.100 produits. La marque repère de la production locale ne s’adresse pas uniquement à l’agroalimentaire et aux produits de grande consommation puisqu’elle représente 48 secteurs d’activité différents allant de l’agroalimentaire, l’hygiène, le bazar, l’équipement jusqu’aux matériaux de construction. A retenir 26 entreprises, 74 marques 48 activités & plus de 2.100 produits Notoriété 89% Influence sur l’achat : 60% www.noulafe.re " Kan ou achèt, choisis Nou la fé, choisis La Réunion ! " Produits Nou la fé SORELAIT-DANONE yaourts Danone, Velouté et flans Dany • SALAISONS DE BOURBON boucherie-charcuterie Salaisons de Bourbon, plats cuisinés Le Traiteur de Bourbon, boucheriecharcuterie Porfine charcuteries Vermont et Ti’Volaille, poissons fumés Fumaisons de l’Océan Indien • TRANSCOVI boucheriecharcuterie Les Paysannes • REUNION PELAGIQUE poissons préparés Pêcheur Créole • AVIFERME oeufs Lustucru • STPA préparation surgelées La Belle Run • Légumes & fruits SANDHY BRASSERIES de BOURBON bières en bouteille verre et fûts Bourbon et sa gamme la Rousse, la Blanche, Métiss, Radler, Héritage. Boissons gazeuses en PET Coca-Cola, et ses déclinaisons light & Zéro, Dynamalt, Fanta, Splash, Sprite & Sprite Zéro Schweppes, Orangina, & Miss O • Eau de source EDENA • Rhum Charrette de RHUMS REUNION • gamme sirops MASCARIN • CHATEL Punchs, Les Inédits, Cubipunch, Esprit de Canne, Rhum Aromatisé, Fêt, Punch des Iles, Goyavlet et Les Arrangés COGEDAL farines & mixes grand public et professionnels Meunier de Bourbon • MASCARIN gamme chocolats • ROYAL BOURBON INDUSTRIES Royal Bourbon : haricots natu- rels, haricots cuisinés, plats cuisinés, condiments ; Maison Rama épices, herbes et aides culinaires ; Albius vanille, aides pâtissières, préparations pour desserts, confitures, desserts de fruits ; condiments CEB • SICRE cafés en sachet Le Lion • SOBORIZ riz et légumes secs Le Forban et Le Capricorne • SORETEC gamme moulu 250g Café Séga • SPHB Corbeille d’Or, huile, mayonnaise, ketchup, huile pimentée, sauce salade et rougail dakatine ; huiles Isio4, Frial, Alba et Lesieur tournesol. DOULUX papier toilette, rouleaux ménager, protections périodiques et serviettes de table Doulux, essuies-tout Maisonet et Doudou, papiers toilette Ouateco, Souity, changes-bébé Cabriol • SILF papiers toilette Doupéï, Ecodou, Maxiroll, Ekopéï, essuiestout Essuidou’péï et Maxidou’péï, papiers toilette et essuies-tout Maxi Compact et Soley, gamme professionnelle Doupéï Expert • sacs poubelle et sacs mode BOURBON PLASTIQUES EMBALLAGES Terreaux & scories JPP DISTRIBUTION • MASCARIN alcool à brûler La Fournaise • aliments pour chiens Kanéo de PETFOOD RUN ASR bonbonne Vivalo • Ballons & capteurs solaires DAK INDUSTRIES • gammes 32.5 & 42.5 de CIMENTS LAFARGE • SOCIETE MOREL FERMETURES rideaux métalliques & métallerie 11 18 l'économie LE JOURNAL DE Lundi 13 octobre 2014 Le Journal de l’Île JÉRÔME ISAUTIER « Les régions ultrapériphériques peinent à jouer leur rôle d'ambassadeurs auprès de l'Europe » A quelques jours de l'assemblée générale de l'Adir (Association pour le développement industriel de la Réunion), son président ausculte les relations entre l'Europe et les régions ultrapériphériques. S'il se félicite du maintien des enveloppes budgétaires, il s'inquiète, en revanche, de la multiplication «des décisions incohérentes» prises par Bruxelles et qui affectent directement l'économie des Rup. Si le CICE surmajoré n’est pas appliqué trè vite, nous demanderons au gouvernement de revenir sur le "recentrage" des charges sociales qui a coûté aux entreprises réunionnaises 90 millions d'euros. L'assemblée générale de l'Adir est consacrée cette année aux Rup avec cette question : « Faut-il subir ou agir ? » Les régions ultrapériphériques subissent-elles, à ce point, les règles européennes ? La Réunion doit effectivement se conformer à l'ensemble des règles de droit français qui elle-mêmes déclinent les directives européennes. Ces directives sont établies au profit du plus grand nombre, notamment en ce qui concerne l'environnement. Ces règles de bon sens sont malheureusement parfois incohérentes pour les petits territoires isolés que sont les Rup. À titre d'exemple, l'interdiction d'exportation des déchets industriels européens vers l'Afrique est logique pour protéger ce continent de délestages inappropriés. En revanche, le fait que les déchets industriels réunionnais ne puissent pas être traités en Afrique constitue une aberration, car nos très faibles volumes n'auraient en rien menacé ce continent alors qu'il nous faut aujourd'hui remonter ces déchets jusqu'en Europe à grand gaspillage d'empreinte carbone. Plus généralement, les Rup ont toujours du mal à trouver leur vraie place d'ambassadeurs de l'Union européenne dans leur océan respectif, que ce soit sur le plan diplomatique ou commercial. C'est pourquoi les Rup militent pour que le Groupe Interservice Rup, actuellement placé au sein de la DG Région comme si les Rup n'étaient qu'une énième région européenne, soit réaffecté directement auprès du président Junker. La multiplication des accords de libre échange signés actuellement par Bruxelles vous inquiète-t-elle ? Ces accords sont bien sûr une bonne chose à l'échelle européenne mais tous ceux qui sont signés avec les pays de la zone intertropicale élargie sont une menace directe pour les Rup et pour les Dom en particulier. En effet, les produits de ces pays ne concurrencent pas l'Europe continentale, mais sont exactement les même que ceux produits par les Dom. A titre d'exemple, l'ouverture de quotas d'importation de rhum sans droits de douane au profit du Vénézuela ou du Pérou et de beaucoup d'autres, fait à coup sûr reculer les ventes de rhum des Dom en Europe et en métropole. Les conséquences sur la production de nos usines sont évidentes et cela pourrait à terme nous amener à licencier des collaborateurs. L'absence d'étude d'impact sur les économies fragiles des Rup préalablement à la signature de tels accords est inadmissible. L'Adir, Eurodom, et nos députés européens se battent sans relâche contre cette situation, mais il faut bien l'admettre, c'est un peu le pot de terre contre le pot de fer. Le Medef mène actuellement une étude sur l'attractivité économique de La Réunion. Notre territoire donne-t-il envie, selon vous, à des investisseurs de s'installer ? De petits investisseurs spécialisés peuvent trouver intérêt à s'installer à la Réunion pour servir la population locale qui avec bientôt son million d'habitants constitue un embryon de marché industriel. Par contre, les grands groupes internationaux préfèrent localiser leurs structures qui visent les marchés africains, asiatiques ou américains sur des territoires dont la fiscalité est très largement plus attractive. Leur démarche est d'autant moins surprenante que ces pays bénéficient d'accords de non double imposition avec la France ou d'autres pays européens. L'évolution significative à la baisse de la fiscalité sera une condition sine qua non pour que les choses bougent réellement. Ce volontarisme fiscal devra être rigoureusement encadré pour attirer les secteurs d'activités sélectionnés au préalable et dont l'implantation serait en cohérence avec les capacités d'accueil de nos territoires. Je pense, à titre d'exemple, à l'assemblage de matériels médicaux à destination du marché africain, ou toute autre activité nécessitant de la main d'oeuvre qualifiée. A ce titre, le prochain déploiement accentué de la compagnie CMA CGM à la Réunion qui permettra une meilleure liaison avec le conti- nent africain constitue une opportunité qu'il faudra savoir exploiter. Ce projet doit dépasser le cadre portuaire, il doit devenir un projet de territoire. Vous rentrez d'une mission à Bruxelles consacrée aux régions ultrapériphériques et aux programmes opérationnels pour les six prochaines années. Les ultimes arbitrages rendus sont-ils rassurants ? La difficulté de ce genre d'exercice est la durée au cours de laquelle ces fonds devront aider au développe- ment de l'économie, de l'éducation, de la santé et tant d'autres secteurs. L'importance pour nous était double. D'une part, il fallait que l'enveloppe globale consacrée à nos territoires soit suffisante pour couvrir les besoins à venir. Il est difficile d'anticiper l'avenir, mais nous pouvons considérer que le maintien, voire le léger accroissement de l'enveloppe dans une période générale de récession est une première victoire collective. D'autre part, il nous faudra être collectivement intelligents pour que les fonds soient le moins Le Journal de l’Île INTERVIEW Lundi 13 octobre 2014 cloisonnés possible afin de pouvoir les réaffecter en fonction des besoins. La Réunion a toujours su faire des arbitrages sur les dernières années de programmation, je ne suis donc pas inquiet pour le futur. jardinerie, ou autres. La Réunion a très peu d'atouts industriels naturels, seule la volonté politique couplée à l'énergie des entrepreneurs lui permettra de progresser encore et de créer des emplois. La préservation de l'octroi de mer pour les six prochaines années règle-t-elle définitivement ce problème, ou faudra-t-il, en 2020, réinventer un nouveau mécanisme de protection de l'industrie locale ? Les handicaps de l'industrie réunionnaise sont parfaitement connus et désormais admis de tous, y compris de la Commission Européenne qui a été très pointilleuse pour éviter de surcompenser tel ou tel produit mais qui n'a, à aucun moment, remis en cause le principe d'exonération d'octroi de mer au profit de la production locale. Nos handicaps sont permanents : exiguïté du marché, éloignement des matières premières, surstocks nécessaires pour éviter les ruptures, gammes très larges pour réaliser suffisamment de chiffre d'affaires et couvrir les coûts fixes. Il est donc évident que le maintien d'une industrie à la Réunion sera conditionné à l'existence d'un dispositif, qu'on le qualifie de "protection" ou de "compensation de handicap". Une solution, parmi d'autres, serait d'imposer un taux minimum de présence des produits locaux dans les marchés des collectivités, que ce soit dans le BTP ou les cantines, ainsi qu'un taux minimum dans les enseignes de distribution, qu'elles soient alimentaires, de bricolage, de Le CICE sur majoré n'entrera en vigueur que si Bruxelles donne son feu vert. Le gouvernement ne joue-t-il pas la montre dans ce dossier ? Nous sommes vigilants sur le CICE à 9% qui semble acquis mais aussi sur le CICE à 12% pour les secteurs stratégiques de la Lodeom (agroalimentaire, tourisme, énergie environnement, TIC). Ce deuxième niveau n'est pas encore dans la loi de finances. A défaut, nous demanderons au gouvernement de revenir sur le "recentrage" sur les charges sociales du début d'année qui a coûté aux entreprises réunionnaises 90 millions d'euros et de déplacer de nouveau le curseur dans le sens inverse pour soutenir les secteurs stratégiques en leur permettant de nouveau de recruter des agents de maitrise et des cadres. A ce titre, nous plaidons également pour que les matériaux et procédés de construction adaptés à la zone intertropicale (résistance au soleil, aux vents forts, aux pluie diluviennes...) deviennent un nouveau secteur stratégique de la Réunion et bénéficient de l'ensemble des dispositions prévues dans la Lodeom. Ce nouveau secteur peut constituer une véritable mine de produits à exporter vers les autres pays de la zone intertropicale. Ainsi, la Réunion utiliserait intelligemment sa puissance de recherche pour prendre de l'avance sur ses voisins. A ce titre, nous soulignons la bonne initiative du gouvernement d'avoir accepté de repositionner le taux du Crédit Impôt recherche à 50% au lieu de 30%. Cela va certainement donner de l'énergie aux entrepreneurs pour innover encore plus à condition que cette mesure trouve réellement à s'appliquer dans les faits. Nous nous battons sans relâche contre certaines situations surréalistes, mais il faut bien l'admettre, c'est un peu le pot de terre contre le pot de fer Propos recueillis par Florent Corée "Nous avons encore beaucoup de combats à mener" Tous secteurs confondus l'industrie réunionnaise pèse plus de 2,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires et compte 7 500 salariés. La production réunionnaise a-t-elle définitivement trouvé sa place ? L'industrie à la Réunion est solide et fragile à la fois. A chaque fois que nous accueillons nos amis industriels des Antilles, ceux-ci sont époustouflés du niveau de développement industriel comparé au leur. En même temps, et à titre d'exemple, la moindre bagarre entre enseignes de la grande distribution peut amener l'une ou l'autre de ces dernières à importer massivement un produit pourtant fabriqué localement et déstabiliser l'une ou l'autre de nos industries. De même, la Commission Européenne a failli condamner des secteurs entiers de notre industrie en considérant que les exonérations d'octroi de mer dont bénéficiaient ces secteurs étaient insuffisamment justifiés. Pourtant, sur un plan macroéconomique, l'importation continue à progresser nettement plus vite que la production locale. Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir et beaucoup de combats à mener. Lors du dernier carrefour des communes la question des approvisionnements des établissements scolaires en produits locaux s'est à nouveau posée. En matière économique aussi, la préférence régionale est compliquée ? La prise de conscience est réelle, c'est une évolution significative et positive. La signature des documents de Stratégie du Bon Achat par diverses collectivités en est un signe. Il reste à traduire ces bonnes intentions dans les faits. Un observatoire de la part de la production locale, dans les assiettes, sur les chantiers et sur les linéaires est une nécessité. 19 24 > ECO ENTRETIEN Le Quotidien de la Réunion - lundi 13/10/14 JÉRÔME ISAUTIER, PRÉSIDENT DE L’ADIR « Nous sommes obligés de sortir du cadre si nous voulons avancer » L’Adir (Association pour le développement industriel de La Réunion) tiendra jeudi son assemblée générale annuelle. Dans une interview au Quotidien, son président depuis trois ans, Jérôme Isautier, dresse les bases d’une l’industrie locale plus forte. Critique vis-à-vis du projet de loi de Finances, il demande à l’Etat de favoriser l’accès des produits locaux aux marchés publics. – Jérôme Isautier, le thème de l’assemblée générale de l’Adir est « La Réunion, région ultrapériphérique de l’océan Indien : subir ou agir » ? Qu’allez vous répondre ? – Nous avons choisi l’Europe et les RUP comme thème car c’est l’échelle à laquelle nous pouvons encore bouger les lignes. Le but est de redonner une ambition à La Réunion et une raison d’espérer. La Réunion est une tête d’épingle au niveau européen mais c’est la seule (avec Mayotte) dans l’océan Indien, à proximité de l’Afrique, de l’Inde et de la Chine. Nous sommes dans ce barycentre et avons un coup à jouer. Jusqu’ici, La Réunion a été traitée de manière sociale avec une compensation de ses handicaps. En terme de perspectives, c’est peu encourageant. Nous réfléchissons donc à la manière pour La Réunion de trouver un sens et d’être utile à l’Europe. Diego Garcia a choisi d’être une base militaire. La Réunion pourrait être une base avancée pour les grands groupes européens. Elle ne peut pas devenir une terre industrielle au sens volumes-prix mais assurer le perfectionnement final de produits à forte technologie qui seraient ensuite exportés. Avec Eurodom (qui représente les acteurs économiques à Bruxelles, NDLR), nous allons essayer de faire en sorte que l’unité RUP repasse sous la tutelle directe du président de la Commission, JeanClaude Juncker. Je me félicite également des fonctions prises par le député européen Younous Omarjee. Elles doivent être un vecteur d’ambitions pour La Réunion. – Les enquêtes de conjoncture d’Ipsos et de l’Iedom lais- sent apparaître des signes de reprise de l’économie réunionnaise. Est-ce aussi le cas pour l’industrie ? – L’industrie est très diversifiée et il n’y a pas de réponse unique à votre question même si l’ensemble de l’économie de La Réunion est en grande souffrance. Les industries liées aux travaux publics, qui fournissent les matériaux, ont un peu d’espoir grâce au chantier de la nouvelle route du Littoral. Le bâtiment, en revanche, est très inquiet suite aux menaces qui planent autour du logement social. C’était le secteur qui gardait en survie le BTP ces derniers mois. Les choses vont mal mais tellement mal que le moindre souffle d’espoir pourrait améliorer la situation. La Réunion est une terre volcanique et fertile. Un peu de pluie et elle reverdit. L’industrie agroalimentaire tire mieux son épingle du jeu malgré les coups de boutoir répétés de la grande distribution. Sa force est d’être très diversifiée. Il y a très peu de mono–offres et donc une meilleure capacité de réaction. L’industrie agroalimentaire est celle qui va le moins mal. Mais ce n’est pour autant qu’elle va bien. Une économie en « grande souffrance » – L’actualité immédiate, c’est le projet de loi de Finances pour 2015. Répond il à vos attentes ? – Je n’ai pas vu de grandes perspectives dans ce budget. Il y a une mesure d’ambition pour les Dom : le passage de 30 à 50 % du crédit d’impôt recherche qui va donner du souffle aux industriels. Pour le reste, il s’agit surtout de mesures de compensation. Le CICE (crédit d’impôt compétitivité emploi, NDLR), futil surmajoré à 12%, ne viendra que compenser en partie le recentrage des exonérations de charges sociales sur les bas salaires. Nous serons néanmoins vigilants sur ce point. Si l’Etat n’est pas capable de convaincre les autorités compétentes (l’Union européenne, NDLR), il faudra qu’il revoit le plafond des exonérations de charges qui a été raboté l’an passé pour ne pas renier ses ambitions. Nous souhaitons par ailleurs que le BTP respectueux de l’environnement et adapté au climat tropical intègre les secteurs prioritaires de la Lodeom. « L’emploi flingué » – Lundi dernier dans nos colonnes, évoquant un changement de plafond de défiscalisation du Duflot Dom (logement intermédiaire), le président de la Fedom, Jean-Pierre Philibert, indiquait que « le non respect de la parole du président serait un casus belli » Etes vous en phase avec ce discours de fermeté ? – Nous soutenons le passage de 10 000 à 18 000 euros du plafond de défiscalisation dans le logement intermédiaire qui permettra de construire des T3 et des T4 répondant aux besoins des familles et non des T1 ou des T2. Il faut booster ce secteur et pour cela remanier le Duflot Dom (rebaptisé Pinel), qui a gommé les avantages différen- « L’Etat doit participer au bouclier qualité-prix » – Les négociations autour du troisième bouclier qualité-prix vont démarrer à la fin de l’année. Les industriels locaux joueront-ils le jeu comme les deux fois précédentes ? – Nos adhérents ont été convaincus de l’obligation morale de répondre présent dans une île où le coût de la vie est plus élevé qu’en métropole. Les producteurs locaux ont démontré leur responsabilité de citoyens. Ils ont joué le jeu au détriment de leurs intérêts économiques alors qu’ils subissent la pression des grandes surfaces. Cette implication des producteurs locaux va continuer mais il faut que l’Etat apporte sa pierre à l’édifice en augmentant ses commandes. A ce moment là, nous pourrons commencer à raisonner en terme de volumesprix. Nous ne sommes pas dans une position dogmatique. Nous participerons au troisième bou- L’Adir dénonce le « déréférencement » de certains produits locaux par les distributeurs. (Photo Emmanuel Grondin) clier qualité-prix mais nous demandons à l’Etat de participer également via la commande publique. – Les grandes surfaces se livrent depuis quelques mois à une guerre des prix. Certains industriels estiment que cela risque de « tuer » la production locale. Quelle est la position de l’Adir sur le sujet ? – La situation est plus prégnante que jamais. Il est plus facile pour un distributeur souhaitant récupérer de la marge et des parts de marché de pressurer un micro-industriel local qu’un géant national. Quelque chose de nouveau est néanmoins apparu à La Réunion : le déréférencement de produits, qui s’apparente à une sorte de fin du monde pour l’entreprise en question. L’industrie repose sur un équilibre très précaire fait d’une gamme large et de petits volumes. Si un produit représentant 15 % de son chiffre d’affaires est déréférencé, c’est l’ensemble de la mécanique qui s’écroule. La solution serait une présence minimale en linéaires avec un pourcentage minimum de produits locaux. ciateurs des Dom. En 2007, 1,2 milliard d’euros étaient investis à La Réunion dans le BTP privé. Cette part est tombée à 220 millions en 2013. Il y a eu une désertion qui a flingué l’emploi. Un changement de plafond de défiscalisation apportera une modeste amélioration mais ne permettra pas de retrouver l’ampleur des programmes des lois précédentes. – Depuis votre arrivée à la présidence de l’Adir en 2011, vous militez en faveur d’une place plus importante pour les produits locaux dans les appels d’offres. Ce combat porte-t-il ses fruits? – Notre bataille est plus globale. Elle vise en premier lieu à renforcer la place des produits locaux auprès du grand public. Notre marque Nou la fé obtient à cet égard de très bons résultats. Il y a une prise de conscience de la population réunionnaise de l’importance de ces produits locaux, qui sont créateurs d’emplois. En ce qui concerne les marchés publics, il y a là aussi une prise de conscience mais elle n’est pas encore suffisamment transformée en bons de commande. Il faut que le gouvernement donne instruction à ses préfets de prendre à bras le corps cette question des marchés publics afin d’y faire entrer davantage de produits locaux. On pourrait imaginer un pourcentage minimum de produits locaux dans Jérôme Isautier : « La Réunion est une terre volcanique et fertile. Un peu de pluie et elle reverdit ». (Photo Patrick Georget) les appels d’offre ou une règle imposant de s’approvisionner dans un rayon de 200 kilomètres sachant que Maurice est à 220 kilomètres. – On va vous accuser de protectionnisme... – Et alors ? Le résultat ce que qui a été mis en place, c’est que nous avons 30 % de chômeurs et des débuts d’émeutes. Au- jourd’hui, nous sommes obligés de sortir du cadre si nous voulons avancer. La ministre des Outre-mer et le préfet ont une responsabilité individuelle forte. C’est à eux de faire bouger les choses sans attendre que des députés s’occupent de nos problèmes. Entretien : Cédric BOULLAND Octroi de mer : ce à quoi La Réunion a échappé – La Commission européenne est sur le point de prolonger jusqu’en 2020 les différentiels d’octroi de mer entre les produits locaux et importés (lire notre édition de samedi). Comment accueillez vous cette nouvelle ? – Ce point d’étape est une victoire d’étape pour l’Adir qui a su mobiliser ses adhérents pour obtenir dans des délais souvent déraisonnables l’ensemble des éléments nécessaires. Nous avons ensuite fourni à la Région, pour relais vers l’Etat puis l’Europe, toutes les explications et argumentations attendues par l’instructeur européen. Ce dernier a compris que la concurrence était libre et même parfois farouche à la Réunion et que l’exonération totale ou partielle d’octroi de mer ne permettait à aucune de ces entreprises de s’endormir sur ses lauriers. – Que se serait-il passé si ces différentiels d’octroi de mer avaient été diminués? – Si l’Europe avait réduit la compensation des handicaps de secteurs emblématiques de la Réunion, ces derniers auraient vu leurs ventes s’effondrer. Par les temps de crise mondiale que nous connaissons, les grandes entreprises internationales sont toujours prêtes à saisir la moindre opportunité pour augmenter leur chiffre d’affaires sans la moindre considération pour la déstructuration du tissu industriel réunionnais. Des secteurs aussi emblématiques que les eaux en bouteille, les boissons aux fruits, la bière, l’huile entre autres auraient vu leurs ventes largement compromises et les entreprises concernées auraient été menacées dans leur survie avec des milliers d’emploi en jeu. Côté consommateur, il est désormais compris que l’industrie locale est un modérateur de prix. Les produits locaux ne sont pas en permanence les moins chers du fait des exportations « spot » des géants européens et mondiaux, parfois en dessous de leurs prix de revient. Mais ce qui est sûr, c’est que dès que la production locale a disparu, les prix s’envolent comme le dénoncent régulièrement les associations de consommateurs. Terrains stratégiques « gelés » au Port : « pas imaginable » – Que manque-t-il aujourd’hui à La Réunion pour créer davantage d’emplois industriels ? – L’import-substitution, modèle sur lequel nous avons bâti notre développement, n’est pas mort et il faut l’amplifier. L’idée est néanmoins de changer la donne en contribuant à faire émerger des niches à l’export. Il y a des possibilités, il faut les explorer. Nous avons un gros volume d’importa- tions qui fait que les compagnies maritimes nous regardent avec intérêt. A nous d’utiliser cela dans l’autre sens en ajoutant notre petite valeur dans chaque bateau. Le fait que CMA-CGM ait choisi La Réunion comme hub est un bon signal : il y a une prise de conscience des grands opérateurs mondiaux de la centralité maritime de La Réunion. Pour aller plus loin, il faudra que des entreprises indus- trielles s’installent à proximité des quais. Nous avons la chance d’avoir 80 hectares disponibles qui sont la propriété du conseil général. Il n’est pas imaginable que des terrains aussi stratégiques soient gelés. Il faut que l’Etat, la Région, le Département et la CCIR se mettent autour d’une table afin de travailler sur ce sujet. Nous plaidons en faveur d’un projet de territoire et pas seulement portuaire.