LES REQUINS DE LA COLERE
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LES REQUINS DE LA COLERE
LES REQUINS DE LA COLERE DIFFUSION MERCREDI 1er AVRIL 2015 À 20H50 © BONNE PIOCHE Documentaire de 90 minutes Réalisé par Jérôme Delafosse Produit par BONNE PIOCHE Avec la participation de c+ ÉDITO Il y a quarante ans, presque jour pour jour, un jeune réalisateur américain sortait son premier gros succès en salles, LES DENTS DE LA MER, ne se doutant pas qu’il allait générer à travers ce film une phobie des requins qui perdure de façon irrationnelle. Contrairement à Steven Spielberg, Jérôme Delafosse, le réalisateur des REQUINS DE LA COLÈRE, veut détricoter le tissu de superstition, d’angoisse et de dégout qui enferme depuis trop longtemps ces animaux magnifiques, par ailleurs chaînons essentiels de l’équilibre de nos océans. En réalité il serait bien utile, avant de condamner les requins pour délit de sale gueule, de se souvenir que le plus grand des prédateurs de notre planète bleue n’a pas d’aileron, mais deux bras et deux jambes. Diego Buñuel Directeur des documentaires DIRECTION DE LA COMMUNICATION PASCAL AZNAR 01 71 35 29 08 [email protected] AUDE BOUSSARIE 01 71 35 20 64 [email protected] CANALPLUS.FR Le requin est sans doute l’animal qui inspire le plus de peur alors qu’il apparaît finalement que ses attaques sont rarement mortelles. Pourtant chacune d’entre elles est surmédiatisée, bien plus que la crise écologique désastreuse que sa disparition engendrerait. Des Bahamas au Costa Rica en passant par les ports de pêche de Galice ou d’Indonésie, Jérôme Delafosse est parti à la rencontre de ces superprédateurs pour comprendre les dangers qu’ils représentent véritablement pour l’homme ; comment nous, consommateurs occidentaux, participons sans le savoir à leur massacre et en quoi ils sont pourtant indispensables à l’équilibre de notre planète. Un voyage ponctué de rencontres de personnalités qui ont consacré leur vie à la sauvegarde des requins, comme Erich Ritter, victime d’une attaque de requin et devenu spécialiste de l’interaction homme-requin ; Romain Chabrol, journaliste d’investigation ; Claire Nouvian, fondatrice de l’ONG Bloom ; ou encore Yann Perras, attaqué par un requin puis amputé d’une jambe, aujourd’hui engagé en faveur de leur sauvegarde, qui tentera de vaincre ses démons en plongeant au milieu d’une quarantaine de requins pour démontrer que la réconciliation homme-requin est possible. NOTE DE JÉRÔME DELAFOSSE Ils sont apparus sur terre il y a 420 millions d’années, sont vénérés comme des dieux par les sociétés du Pacifique depuis des millénaires, mais il aura fallu moins de cinquante ans à l’homme moderne pour les décimer. Cent millions de requins sont pêchés chaque année dans le monde et pourtant nous savons que leur disparition signifierait la fin de très nombreuses espèces, l’explosion d’autres, et aurait de lourdes conséquences pour l’humanité tout entière. Tous les spécialistes s’accordent à le dire : sans les requins, les écosystèmes marins sont voués à disparaître. Or les océans rendent des services écologiques indispensables : régulation du climat, recyclage de la moitié des gaz à effet de serre, production de 70 % de l’oxygène que nous respirons, c’est-à-dire plus que toutes les forêts tropicales combinées. Sauver les requins, c’est donc aussi nous sauver nous-mêmes. J’ai eu la chance de grandir au bord de la mer, et comme les marins, comme les pêcheurs, je vis grâce à la mer, je me sens citoyen de ce monde liquide qui compose 99 % de notre biosphère terrestre. C’est pour cette raison que j’ai décidé de m’engager dans une démarche citoyenne et responsable et, à ma façon et à mon niveau, de lutter contre la disparition des requins. À travers ce film j’ai voulu contribuer à la réhabilitation des requins, en partant à leur rencontre et en tentant de comprendre cette ambivalente relation entre l’homme et le requin, faite à la fois de peur et de fascination. J’ai voulu montrer, en naviguant dans les eaux troubles de la pêche industrielle, comment en consommant de simples conserves de thon ou des sushi nous participons sans le savoir à un massacre à grande échelle. J’ai proposé ce format mi-exploration, mi-investigation dans le but d’informer tout en éveillant les consciences. Mais la vraie force du film tient aux qualités de ses intervenants, des hommes et des femmes qui consacrent leur vie à lutter contre une pêche industrielle destructrice et pour laquelle les ressources naturelles, les animaux marins, ne sont que des biens de consommation. JéRÔME DELAFOSSE Réalisateur et scaphandrier professionnel, Jérôme Delafosse parcourt la planète depuis vingt ans à la découverte des océans. Il a participé aux fouilles archéologiques sous-marines du palais englouti de Cléopâtre en Alexandrie, plongé à 1 000 mètres en sous-marin à la découverte du peuple des abysses, et depuis 2007 il part à la rencontre des peuples de la mer et des grands fleuves pour l’émission LES NOUVEAUX EXPLORATEURS. Il est également auteur de deux romans parus aux éditions Robert Laffont, "Le Cercle de sang", traduit dans dix langues, et "Les Larmes d’Aral". Randall Arauz : environnementaliste engagé. En 2003, il fait voter une loi contre le finning, procédé de pêche dévastatrice et aujourd’hui illégale Avi Klapfer : explorateur de fonds marins Erich Ritter : victime d’une attaque de requin et spécialiste de l’interaction homme-requin. Romain Chabrol : journaliste d’investigation Yann Perras : victime d’une attaque; engagé en faveur des requins. NOTE DE PRODUCTION Avec Jérôme Delafosse, nous avons partagé de nombreux voyages à travers ses films tournés aux quatre coins des mers, des océans. Une collaboration étalée sur près de cinq ans, à la rencontre de celles et ceux qui en dépendent. Notre moteur fut toujours le même : poser un regard respectueux et bienveillant, où que nous soyons, pour comprendre ce lien séculaire et vital qui unit les hommes à l’élément liquide. Un lien composé de fascination et de crainte. De calme et de tempête. La mer et les océans ne laissent jamais insensibles. C’est donc tout naturellement que nous nous sommes intéressés aux requins. Un prolongement logique de ces aventures passées. Car qui mieux que ces sublimes créatures aurait le don de provoquer en nous cette dualité ? QUELQUES CHIFFRES Loin de nos regards, les requins se font massacrer. Et à travers ce massacre se joue aujourd’hui probablement l’une des plus grandes crises écologiques de notre temps dans une indifférence générale. Cette crise est universelle, réelle, et nous concerne intimement. Car la vie de près de trois milliards d’êtres humains est directement liée aux océans grâce à l’oxygène qu’ils dégagent. Et c’est de ce lien que nous avons voulu parler. Un lien de beauté et de respect nécessaire. Pour qu’un jour prochain, nos regards changent… Une image me restera de cette aventure intense qui s’est étalée sur plus de deux ans. Celle d’une femelle longimane de 4 mètres de long venant à ma rencontre. Face à face, au contact, à 20 mètres sous la surface translucide de Cat Island, aux Bahamas. Paisible. Sublime. Impressionnante. Sur plus de 500 espèces, à peine 5 représentent un éventuel danger pour l’homme. Je fus hypnotisé. Elle, désintéressée. Simplement… Alexandre Soullier Bonne Pioche On dénombre 10 attaques mortelles de requins par an dans le monde. 100 millions de requins sont pêchés chaque année dans le monde.