POÉSIE le romantisme

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POÉSIE le romantisme
POÉSIE
A LIRE / A RETENIR
Le romantisme
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Le romantisme est le mouvement qui incarne la liberté : c’est « le libéralisme en littérature ».
Cherchant l’évasion dans le rêve, dans l’exotisme (« Parfum exotique » de Charles Baudelaire),
il exalte le goût du mystère et du fantastique. Il réclame la libre expression de la sensibilité et
prône
le
culte
du
moi,
comme
il
est
dit
dans
la
préface
aux
Méditations
poétiques de Lamartine : « je n’imitais plus personne, je m’exprimais moi-même pour moimême ». Le romantisme se veut détaché de toute contrainte formelle car « aucune loi ne le
domine ». Il se veut infini, toujours à la recherche de l’essence de la nature humaine. Le
romantique est en quelque sorte un explorateur à la recherche des terres inconnues, où
pullulent des sensations et des pulsations nouvelles. C’est bien pour cela que seule sa poésie
« est infinie, comme elle seule est libre ». Non seulement elle se veut infinie, mais elle est la
« poésie universelle progressive », c’est-à-dire qu’elle mêle et fond tous les genres possibles
pour peu qu’ils soient imprégnés du sentiment romantique. « L’examen de l’homme est jusqu’à
présent le plus digne représentant du romantisme », disait Baudelaire. L’homme subissant les
fluctuations liées à son histoire, comment se peut-il qu’il demeure le même homme au fil des
siècles ? Ainsi, être romantique, c’est être le peintre des nouvelles couleurs humaines. Le
romantisme
est
donc
un
épanchement
intérieur,
il
est
« le
génie
qui
s’adresse
immédiatement à notre cœur ». Mais, le romantisme est aussi l’opposition à l’héritage
antique. La poésie romantique se veut créatrice et revient à l’étymologie du terme poiêsis en
grec qui signifie « création ». En effet, elle consiste dans l’acte de toujours pérenniser « le
faire », de toujours pérenniser la création. C’est en ce sens qu’elle s’oppose au classicisme, qui
n’est que l’écoute des poètes anciens, qui demeure figé dans son époque, qui ne peut apporter
aucun renouveau, aucune nouvelle âme à la littérature du XIX e siècle alors que « la littérature
romantique est la seule qui soit susceptible encore d’être perfectionnée, parce qu’ayant ses
racines dans notre propre soi, elle est la seule qui puisse croître et se vivifier de nouveau ».

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