d o s s i e r d e p r e s s e l e S i g n e , centre national du graphisme
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d o s s i e r d e p r e s s e l e S i g n e , centre national du graphisme Table des matières Avant-Propos ............................................................ p. 4 I. Le projet architectural 1. Le concept ................................................................ p.6 2. Organisation du bâtiment ......................................... p. 14 3. Fiche technique ......................................................... p. 22 4. Présentation de Polymago ........................................ p. 24 5. Présentation de l’agence Moatti – Rivière ................ p. 25 II. Le projet culturel 1. Qu’est ce que le graphisme ? .................................... p. 28 2. Les missions du Signe ............................................... p. 30 III. Les ambitions du signe à l’horizon 2020 1. « La Collection » (8 octobre 2016 – 8 janvier 2017) ... p. 34 2. La programmation d’octobre 2016 ............................ p. 36 (plaquette de présentation) IV. Visuels disponibles pour la presse 1. Visuels du bâtiment : © Michel Denancé ..................... p. 40 2. Visuels des affiches de l’exposition inaugurale ......... p. 42 « La Collection » (HD) V. Informations pratiques .................................................. p. 47 3 Avant-propos 4 E n me confiant la direction générale du Signe, centre national du graphisme en juillet dernier, la Ville de Chaumont mettait entre mes mains l’accompagnement de la naissance d’un équipement culturel inédit. C’est avec un immense honneur que j’aspire aujourd’hui à faire vivre le précieux outil architectural conçu par l’Agence Moatti-Rivière. Par ailleurs, je crois profondément en la centralité de la culture dans l’animation d’un territoire. L’implantation d’un lieu de culture, de connaissance, et de recherche, d’envergure nationale au cœur de la Ville de Chaumont témoigne de la volonté de la puissance publique d’assurer un accès à la culture au plus grand nombre. Créer un lieu entièrement dédié au graphisme répond tant à un besoin des acteurs du graphisme contemporain, qu’à une nécessité de sensibilisation des publics à une pédagogie du regard. Mes ambitions pour le Signe s’inscrivent dans cette double acceptation : ériger le Signe en lieu de référence du graphisme en France et à l’étranger, tout en induisant une dynamique nouvelle à la culture du design graphique, portée conjointement par les publics initiés et néophytes. Avec l’avènement de la Région Grand Est, le Signe bénéficiera de l’aura d’un maillage culturel territorial riche. Je considère l’implantation pérenne du Signe dans le réseau culturel régional, comme une condition sine qua non, de l’atteinte des objectifs de mon projet pour le Signe à l’horizon 2020. Héritière de la notoriété de vingt-cinq années de Festival international de l’affiche et du graphisme, je sais pouvoir compter sur le soutien des acteurs du graphisme, sans lesquels ce lieu n’aurait pu voir le jour. Mon défi consiste aujourd’hui à répondre avec pertinence à leurs attentes, en termes d’expositions, de création, d’innovation, de formation. Le Festival international de l’affiche et du graphisme, c’est également le symbole d’un engagement de longue date de la Ville de Chaumont, au service du rayonnement du graphisme. J’aspire à faire du Signe une fierté pour les chaumontais, et au-delà d’un équipement culturel, un lieu de vie prenant toute sa place dans leur quotidien. Le projet pluriannuel du Signe, centre national du graphisme est ambitieux : mon intime conviction est que l’exigence d’excellence, plus qu’une projection idéaliste, s’impose à nous comme un devoir à l’égard de ceux qui hier, aujourd’hui et demain, imaginent, créent, réinventent les images et signes de notre environnement visuel quotidien. Le fil rouge de l’élaboration du projet culturel sera la mise en partage d’une culture du design graphique, auprès de tous les publics : c’est précisément l’hétérogénéité et la diversité des visiteurs et habitants du Signe qui en feront sa richesse. Hélène Charbonnier, Directrice générale 5 I. Le projet architectural 1. Le concept • Note d’intention de l’agence - Alain Moatti 6 Le Signe est composé de grands plans posés dans la Ville. Il est une abstraction silencieuse prête à recevoir toutes les images. Un lieu de référence qui a du sens. Notre projet fait signe, de loin, de près. Le centre national du graphisme est lisible par la symbolique des formes qu’il emprunte aux supports du graphisme et par l’usage du lieu d’exposition qu’il propose à la Ville. L’architecture emprunte sa typologie à celle de l’univers du graphisme, aux objets et aux supports plans investis depuis toujours et jusqu’à aujourd’hui par cet Art : l’affiche, la feuille, la page, l’écran, le panneau... Ces grands plans sont réalisés en pierre. Ils composent les murs et les toitures du « Signe ». Ils sont rendus abstraits par leur minceur. Ils sont composés de panneaux de 12 cm d’épaisseur : pierre en parement et âme sont en nid d’abeille d’aluminium. Cette matière contemporaine offre à la pierre sa finesse et sa rigidité. Chaque grand plan reprend l’échelle des maisons mitoyennes de la Ville de Chaumont. Ces plans juxtaposés ou superposés se rapprochent ou s’éloignent. Entre eux s’installent de grands pans de verre. Pierre et verre composent des ensembles simples ou complexes pour répondre aux différents rôles des façades dans la rue. Un graphisme minimal comme épiderme de l’architecture. L’ensemble des interventions à l’intérieur du « Signe » exploite la « 2 dimensions » : le dessin, le trait, la ligne, le point et la couleur jouent sur les perceptions de l’espace, modifient les surfaces, leur rythme et les volumes. Avec la « 2 dimensions », la démarche graphique déploie toutes ses possibilités, elle révèle et relie les espaces par un langage commun. Le dessin en aplat monochrome (signes, formes et typographies) et la couleur (toute la palette) s’emploient à personnaliser les espaces intérieurs, du sol au plafond sans en changer la fonction d’origine. Ici, dans le centre national du graphisme, l’intervention graphique, dans son minimalisme, appartient délibérément à l’architecture, elle s’inscrit dans ses murs comme un filigrane, marque sa surface. Un lieu d’art contemporain inédit à vocation pédagogique et culturelle. Le Signe assume entièrement la centralité de son positionnement au cœur de la Ville de Chaumont et s’inscrit comme lieu de culture et de vie jouant un rôle auprès du public tout au long de l’année. Il est capable d’articuler l’alternance des publics et des programmations pendant le Festival biennal et en dehors du Festival. Le double enjeu de flexibilité et centralité se résout par la création de deux dynamiques en alternance, centrifuge et centripète. Pendant le Festival, le Signe est « centrifuge », le moteur qui propulse les visiteurs partout dans la ville, le lieu de départ de toute exploration. Sur le reste de l’année, le courant s’inverse en dynamique « centripète », qui attire vers soi visiteurs et habitants. Alain Moatti Architecte-Scénographe 7 • Approche architecturale et graphique – Interview croisée d’Alain Moatti et Juliette Weisbuch Polymago — Quel a été le point de départ de votre collaboration ? En 2009, Polymago fait la conception graphique de l’ouvrage « La promesse de l’image » consacré à l’agence Moatti-Rivière. Puis, en 2010, l’agence Moatti-Rivière a proposé à Polymago de répondre ensemble au concours pour les espaces d’accueil et de médiation du Louvre. — Quelle est votre vision commune ? Sur le projet et plus largement. JW : Je pense que c’est la recherche d’une forme nouvelle, différente à chaque contexte et adaptée à chaque projet qui nous est commune. L’envie de chercher puis d’élaborer une réponse qui nous surprenne nous-même. AM : Je crois que ce qui nous réunit c’est l’ambition de donner un visage reconnaissable au projet. À partir de ce moment peut se faire la rencontre avec un autre visage, celui du visiteur. Ici, dans ce bâtiment silencieux, les murs extérieurs et intérieurs attendent qu’on leur donne la parole ! — Quels concept et symbolique du lieu ? JW : Le concept graphique du centre national du graphisme, c’est l’idée d’une représentation, d’une lecture et d’une réinterprétation du monde visible qui passe par le signe. Et que son minimalisme, multiplie les regards et provoque le partage. AM : Le symbolique c’est ce qui permet de lier des éléments épars pour les réunir dans une forme qui s’ouvre sur de multiples niveaux de signification. Le symbole c’est ce qui signifie plusieurs fois. Par exemple : les murs en pierre du Signe sont à la fois la clôture, la protection du bâtiment, ils sont également, par leur finesse, une référence aux feuilles, plans, affiches... les supports traditionnels du graphisme. Ils utilisent la même matière que la banque existante, et par une invention technologique fait rentrer le projet tout entier dans la modernité. Enfin, leur gabarit permet de respecter l’échelle des maisons de la Ville de Chaumont. — Qu’avez-vous souhaité mettre en place dans ce lieu ? JW : La possibilité d’un Signe ! Et pour reprendre les mots de Jacques Rancière : « Une surface n’est pas seulement une composition géométrique de lignes. C’est une forme de partage du sensible ». AM : Un lieu unique qui offrirait des espaces d’exposition liés au regard, que l’on soit à l’intérieur ou à l’extérieur du Signe. De plus, l’espace d’exposition temporaire est fluide, sans limite précise, aux hauteurs sous plafond de 5 à 10 m permettant de multiples situations. On s’y déplace, non pas dans une géométrie architecturale volontaire mais dans un espace libre qui met également en scène des points de vue privilégiés et reconnaissables de la Ville de Chaumont : le parc, le donjon, les beaux arbres, le monument aux morts, les lointains du paysage...Le graphisme appartient avant tout au regard, mais ici, c’est le corps tout entier du visiteur qui est sollicité. 11 — Quel message doit-il en ressortir ? JW : Que le Signe est possible... et le partage aussi. Ce bâtiment recevra toutes les formes du graphisme, il s’offre à tous les regards, autant qu’il s’offre à la ville et lui renvoie son image. C’est un lieu qui devrait participer à « l’éducation du regard ». Il devrait être une fabrique à montrer et à lire le visible, une vitrine autant qu’un refuge pour la création graphique et pour ses auteurs. AM : Architecture et graphisme sont liés, ils appartiennent à l’espace public, à notre quotidien. L’un et l’autre se complètent pour nous rendre le monde possible, pour agir, rêver, contempler et comprendre... — En quoi le public a-t-il joué un rôle important dans vos décisions ? AM : Dans un espace culturel, c’est par le parcours que le public fait son chemin de la connaissance. De tous les outils de la connaissance que sont les livres, les films, internet etc... l’espace est le seul que l’on puisse partager ensemble. Ainsi c’est de cela qu’il s’agit : faire ensemble. C’est cela le point de départ du projet architectural ! 12 JW : Les questions sont les mêmes pour tous : comment perçoit-on le lieu dans la (sa) ville ? Comment on le regarde ? Comment on y entre ? Le parcourt ? Pourquoi y reste-t-on ? Qu’est-ce qui fait qu’on y revient ? Qu’on en parle ou qu’on y pense quand on est ailleurs ? Les missions du centre, – existantes ou à inventer – passent et passeront par l’usage public du lieu, indispensable à ses missions pédagogique et culturelle. — Pourquoi avoir choisi un graphisme minimaliste ? Quelle en est sa définition ? JW : Plus généralement, c’est une approche éthique et esthétique, elle vient en réaction à l’univers saturé d’images qui nous entoure. Le minimalisme isole la forme et donne de la force au Signe. Dans ce projet, le minimalisme est aussi une réponse au statut du centre : permettre la présentation et le renouvellement de tous les signes et de toutes les images sur toutes les surfaces extérieures du bâtiment, sans entraver la créativité et les diversités des interventions futures possibles et souhaitées, et sans prendre une ride sur le long terme. À l’extérieur, le marquage minimaliste s’inscrit sur la pierre comme un tatouage, indélébile mais discret à l’échelle du bâtiment. — En quoi vous êtes-vous inspirés de la Ville de Chaumont pour mener à bien ce projet ? AM : Le projet architectural avait pour ambition de garder la même matière que la banque existante, la pierre, et de l’entraîner dans une mise en œuvre ambitieuse. Nous avions la volonté de rester dans le gabarit de deux étages des maisons mitoyennes du centre. Côté gare, le projet est assez fermé par de grands murs en pierre. En effet, la proposition urbaine était de faire accéder le public au centre par la cour d’entrée, qui est aussi un lieu d’exposition extérieur. Le projet s’installe au cœur de la ville en créant des liens avec sa périphérie, rentrant ainsi en résonance avec la ville tout entière. JW : Le souhait était de raccrocher le lieu à sa ville autant qu’à sa mission. C’est ainsi qu’est née l’idée de « l’alphabet des formes chaumontaises ». Nous avons dessiné un ensemble de 86 signes, issus pour moitié du patrimoine de la ville (son architecture, ses traditions, son histoire) et pour moitié du patrimoine graphique international (en puisant dans l’exceptionnelle collection d’affiches de la ville). Ces signes s’inscrivent en silhouettes de toutes tailles, sur les murs intérieurs, les sols et les plafonds du bâtiment. 13 2. Organisation du bâtiment • Description et fonctionnalités Le nouveau bâtiment s’inscrit au cœur de la Ville de Chaumont, dans la réflexion globale du secteur de la gare et « dans et près » de l’ancien bâtiment de la Banque de France. Il s’agissait de rénover la Banque de France et d’utiliser au mieux son potentiel lié au nouveau projet, de mettre les fonctions d’exposition temporaire et permanente ainsi que leur logistique dans un nouveau bâtiment fonctionnel et symbolique du centre national du graphisme. La façade baroque de l’ancienne Banque de France se retrouve blottie dans les surfaces modernes. Le vide actif de leur face-à-face offre au centre et à la ville une cour d’entrée, lieu de rencontre et d’exposition, en continuité de la future Place des Arts, l’espace public s’invite donc au cœur du projet. Il donne accès à l’espace d’accueil, et offre des vues sur les circulations et des percées sur les espaces d’exposition. La majorité des façades de l’extension est constituée de feuilles de pierre en parement qui viennent se fixer aux voiles structurels de béton armé isolé par l’extérieur. Dans les interstices de ces feuilles, des châssis vitrés de grandes dimensions sont disposés en léger retrait. Entre les murs de béton brut ; les failles vitrées permettent des échanges visuels avec l’extérieur. Le niveau fini du sol en rez-de-chaussée est en continuité avec celui de la rue. Ces failles cadrent les éléments remarquables de la ville. 14 Les espaces fonctionnels du Signe sont répartis entre l’ancienne Banque de France et l’extension contemporaine selon leur compatibilité d’échelle et le niveau de performance attendu, tant technique que spatiale : — l’accueil des publics, l’atelier de sérigraphie, les workshops, les centres de ressources et de formation en préfiguration, l’administration, sont situés dans le bâtiment existant ; — les expositions et leurs dépendances logistiques sont dans la construction neuve. Les espaces d’exposition sont tous à vocation temporaire avec des saisonnalités différentes. Ces espaces constituent un volume non linaire, une sorte de paysage intérieur. Ce sont des volumes dont les hauteurs oscillent entre 4,80m au 1er étage et de 5,80m à 10,50m au rez-de-chaussée. Le point de vente et l’espace café sont disposés en continuité de l’espace d’accueil. C’est un lieu d’échange et de convivialité, qui se veut lieu de vie, mais également un lieu de présentation en continue, on peut s’y asseoir, débattre, découvrir. Ici, tout objet peut être questionné, interrogé et animé. On peut également accéder au Signe par ce café, qui devient aussi un espace du quartier des « Arts », avec la cour d’entrée du Signe, les cinémas et les lieux d’expositions de la ville... 15 Le plateau : un espace modulable de 350 m2 au premier étage bénéficiant d’une terrasse panoramique. Le café : un espace de 70 m2, avec un mobilier design dessiné et choisi par l’architecte. La galerie : un espace modulable de 350 m2 au premier étage, accessible par l’escalier central ou par un ascenseur, bénéficiant d’une terrasse panoramique jouxtant l’espace. 16 Deux salles de formation : des lieux lumineux pouvant respectivement recevoir 15 et 20 personnes. Un atelier d’impression et de sérigraphie : une salle pour initier aux techniques d’impression et à la sérigraphie, équipée d’outils à la pointe. 17 • Intervention graphique et signalétique Les murs tramés L’intervention graphique, dans son minimalisme, appartient délibérément à l’architecture. Elle s’inscrit dans ses murs comme un filigrane, marque sa surface. Deux trames de points, régulières et orthogonales recouvrent ainsi les murs extérieurs du Signe. Les petits points noirs, proposent un usage rigoureux ou aléatoire, mais infini, de l’ensemble des surfaces offertes par l’architecture. Nous avons imaginé que toutes sortes d’expérimentations visuelles allaient pouvoir se développer sur ces canevas verticaux, à l’échelle monumentale des grands murs, ou à une dimension plus intimiste entre 4 points (la base de la trame étant le format A5). Sur deux grands murs, un système d’accroche soudé dans les points en périphérie (tous les 1,20m) permet de tendre des câbles, pour l’affichage extérieur. Il permet la fixation de bâches de tailles et de matériaux différents (impression jet d’encre sur pvc, filets, micro-perforé, spi...). Autour du bâtiment, à chaque angle, placé à la hauteur d’une plaque de rue traditionnelle, le nom du lieu « centre national du graphisme » s’inscrit en petits caractères, trouvant sa juste place dans le rythme des points. 18 Intervention sur les sols La mosaïque devient pixel : les sols d’origine de la Banque de France sont partiellement conservés sur la surface d’accueil. Un carrelage noir et blanc en débordement sur les tesselles colorées d’origine, vient composer des formes graphiques abstraites et figuratives. Signalétique Des messages défilent sur quatre caissons d’affichage lumineux derrière la vitre, dans le passage entre la Banque de France et les espaces d’exposition. Ce support permet, depuis l’intérieur, de donner une information ponctuelle et facilement renouvelée à l’extérieur du Signe dans la cour et depuis la cour. Le mouvement des mots constitués de points lumineux fait écho aux points indélébiles qui animent les murs de pierre. Dans le prolongement de la trame extérieure, une seule ligne horizontale de points pénètre à l’intérieur du bâtiment et trace, le long des murs, un fil d’Ariane en pointillés. Cette signalétique minimaliste guide le visiteur dans les différents espaces et étages du Signe grâce aux mots qui s’immiscent entre les points de cette ligne, nommant les lieux, indiquant les services et les circulations. Cette succession de points permet également le repère et l’alignement des images, des tracts et des affiches. Dans les escaliers : chaque étage est annoncé par un imposant numéro en adhésif noir permanent posé sur les contre-marches. 20 Typologie des « formes chaumontaises » On retrouve les 86 signes en silhouettes noires sur les murs intérieurs, les sols et les plafonds du bâtiment, réinterprétant les nombreux éléments du patrimoine architectural et culturel chaumontais. Ils témoignent dans le lieu, de l’histoire et de l’actualité de la ville, les mêlant sans hiérarchie à des signes emblématiques de l’histoire internationale du graphisme. Deux QR codes inscrits à jamais en tesselles noires dans le sol du lieu donnent accès à l’origine de chaque signe, via le site internet du Signe. — La terrasse belvédère : sur la terrasse, le visiteur a accès à un point de vue exceptionnel sur la ville et la vallée. Neuf grandes silhouettes noires provenant des « formes chaumontaises » et marquées au pochoir sur les murs de pierre, permettent une lecture symbolique du paysage chaumontais. — Les plafonds peints : chacune des silhouettes épouse un plafond. Elles sont peintes à échelle monumentale, en trois couleurs distinctes pour rythmer l’enfilade des salles. — Les murs de l’ancienne Banque de France : sur des papiers peints, l’abstraction des points fait place à un paterne de silhouettes qui reprend l’ensemble des « formes chaumontaises ». Ces motifs noir sur blanc qui recouvrent les murs coté couloir changent de taille d’une salle à l’autre. — Les carrelages des toilettes : une série de plus de 220 silhouettes d’hommes et de femmes a été sérigraphiée sur les carreaux des toilettes. Chaque silhouette renvoie à celle d’un(e) habitant(e) de la ville ou celle d’un(e) graphiste ou ami(e)s qui ont bien voulu se prêter au jeu de la prise de vue. L’anonymat du pictogramme universel des toilettes est ainsi remplacé par un ensemble d’hommes et de femmes tous différents et tout à fait identifiables. 21 3. Fiche technique Maître d’ouvrage : Ville de Chaumont (52000) Missions : architecture, muséographie, graphisme et signalétique Financement : coût total du projet estimé à environ 9 500 000 euros Livraison : 2016 Équipe de maîtrise d’œuvre : - Agence Moatti - Rivière (architecture et muséographie) - Polymago (graphisme et signalétique) - RFR (BET structure) - Inex (BET fluides) - Les sentinelles des collections (conservation préventive) - Bureau Michel Forgue (économie de la construction) - Vincent Taurisson (multimédia et audiovisuel) - Lumières Studio (concepteur lumière) - Avel (acoustique) Les principales entreprises : - Curot (Gros œuvres) - SMAC (Étanchéité) - Ateliers de France (Structure métallique, bardage pierre) - Ronzat SAS (Pavage pierre) - Manchin (Menuiserie extérieure, serrurerie) - Cofely Axima (Chauffage, ventilation et climatisation) - Kabox (Impression, marquage graphique) - SAS Devaux (Mobilier, mobilier scénographique) 22 Surfaces : - Surface utile : 2 460 m2 - Espaces d’accueil : 255 m2 - Espace d’exposition du 1er étage (la Galerie) : 310 m2 - Espace d’exposition du rez-de-chaussée (le Plateau) : 685 m2 - Atelier de sérigraphie : 175 m2 - Centre de formation : 370 m2 - Centre de ressources : 190 m2 - Administration : 240 m2 - Logistique : 175 m2 Matériaux de façades : Les « feuilles » de pierre sont faites d’un complexe de bardage de 120 mm composé d’un parement en pierre naturelle de 5mm, collées sur un nid d’abeille en aluminium par l’intermédiaire de fibres de verre imprégnées de résine époxy. Le complexe comporte sur sa face arrière des inserts noyés dans la résine permettant la fixation de renforts en tôle pliée en Z. Type de pierre : pierre calcaire Moka crème Dimensions : 120 x 240 cm Menuiseries extérieures : acier Intérieur : murs structurels et sol en béton brut. 23 4. Présentation de Polymago Juliette Weisbuch dirige Polymago depuis 1985. L'agence conçoit et crée des identités visuelles, des campagnes d’information, des éditions, des affiches, des expositions et des signalétiques. La pratique de l’atelier est avant tout une attitude, qui se manifeste par la singularité de l’écoute, de la réponse et par l’expérience des métiers et des techniques du design graphique. Ses créations s’appliquent à composer les mots, les images et les signes pour enrichir la portée imaginaire du message. Sa démarche tend à prouver que la réalité d’une image ne s’estime pas seulement par des paramètres esthétiques, qu’elle procède aussi d’une demande sociale, d’une pensée plastique et d’une éthique. Il n’y a pas de réelle communication sans engagement et participation. Depuis trente ans, la réunion des sensibilités et des savoirfaire des différents membres de l’équipe et des intervenants constitue la richesse et la qualité de l’approche créative de l’agence. La pluridisciplinarité de l’équipe et sa faculté à exploiter toute la palette des pratiques du design graphique et de la communication visuelle garantissent la pertinence et l’originalité des réponses de l’agence. www.polymago.fr 24 5. Présentation de l’agence Moatti – Rivière « L’imaginaire, l’émotion, la sublimation du programme et l’histoire des lieux sont les points de départ de tout projet » Alain Moatti. L’agence Moatti - Rivière créée en 2001, est née d’une rencontre, celle d’Alain Moatti, architecte et scénographe, et d’Henri Rivière (1965-2010), architecte designer. Le savoir-faire de l’agence se situe dans le croisement de l’architecture, l’architecture d’intérieure, la scénographie et le design. Il est complété par une grande technicité dans la transformation de la matière, les technologies de l’image et de la modélisation numérique, et du développement durable. Dans tous les domaines traités, l’identité du client est centrale. Réaliser un siège d’entreprise, un musée pour une ville, inventer un concept pour un centre commercial ou encore réaliser le vivre-ensemble pour un bâtiment de logement demande la même attention tant pour l’identité de l’utilisateur final que pour le lieu dans lequel on construit. En 2001, Jean-Paul Gaultier désigne l’agence pour métamorphoser un hôtel particulier parisien en maison de haute couture. Dès lors, elle est invitée à de nombreux et prestigieux concours publics et privés ; et son talent est reconnu par des noms incontournables du monde de la culture, de la mode, de l’hôtellerie et de la restauration (Yves Saint Laurent, Galeries Lafayette, Baccarat, le Chef Yannick Alléno). L’agence Moatti - Rivière est intervenue sur des lieux culturels chargés d’histoire et à haute valeur symbolique : le Musée Champollion à Figeac (2007), l’Historial Charles-de-Gaulle à l’Hôtel National des Invalides à Paris (2008), la Cité internationale de la dentelle et de la mode à Calais (2009), le Musée des Arts décoratifs et de la Mode à Marseille (2013), le réaménagement du 1er premier étage de la Tour Eiffel (2014) le Signe, centre national du graphisme à Chaumont (2016). Depuis 2010 l’agence est active en France et à l’étranger (Chine, Espagne, Bahreïn), les projets se multiplient, ouvrant le champ au domaine du logement, aux équipements commerciaux et à l’immobilier d’entreprise. Des nombreux prix et récompenses sont venus couronner le parcours créatif de l’agence : Alain Moatti a été reçu à l’Académie d’Architecture en 2012; l’agence a été nominée au Prix Mies van der Rohe et au Prix de l’Equerre d’argent pour le Musée Champollion, au Mapic Awards et au World Architecture Festival Award pour le 65 Croisette et a reçu le prix du Trophée Designer’s Days pour l’exposition Baccarat. En 2015 l’agence a reçu Les Rubans du Patrimoine, prix décerné au Musée des Arts Décoratifs et de la Mode à Marseille, ainsi que le Prix Versailles décerné au centre commercial Bourse à Marseille. www.moatti-riviere.com 25 Quelques références de l’agence Moatti – Rivière architecture et scénographie : MINISTERE DE LA CULTURE TOUR EIFFEL - 1ER ETAGE BANQUE DE FRANCE Paris, France Royaume du Bahreïn Paris, France Réaménagement, salle polyvalente, commerces Réalisation du Ministère de la Culture Centre de conférence, espace bureaux, restaurants GALERIES LAFAYETTE CENTRE BOURSE Marseille (13), France Lyon Bron, France Extension et réhabillage façade du centre commercial Restructuration et extension des Galeries Lafayette TOUR EIFFEL 1ER TOUR EIFFEL 1ERETAGE ETAGE Tour Eiffel - 1er --étage Paris, Paris,France France 65 CROISETTE Cannes, France Ensemble de 8 boutiques sur la Croisette MINISTERE MINISTERE DE LACULTURE CULTURE Ministère deDE la LA Culture Royaume RoyaumeduduBahreïn Bahreïn Réalisation de Royaume du Bahreïn Réalisationdu duMinistère Ministère delalaCulture Culture MUSEE INTERNATIONALE DE LA DENTELLE ETRéalisation DE LA MODE du Ministère deCHAMPOLLION la Culture Réaménagement, salleCITE polyvalente, commerces MINISTERE DE LA CULTURE TOUR EIFFEL - 1ER ETAGE Réaménagement, Réaménagement, sallepolyvalente, polyvalente,commerces commerces Paris, France salle Calais, France Figeac, France Réhabilitation et extension d’une usine du XIXè. Salles exposition, auditorium, boutique, bureaux, restaurant Réhabilitation et reconversion d’un bâtiment du XIVè 180 Logements Réalisation du Ministère de la Culture Royaume du Bahreïn Paris, France Réaménagement, salle polyvalente, commerces Montreuil, France Construction de 6 immeubles de 180 logements RESIDENCE ETUDIANTE 180 LOGEMENTS JEAN-PAUL GAULTIER Construction de 164 logements, commerces, parkings Construction de 6 immeubles de 180 logements Réhabilitation et reconversion d’un bâtiment du XIXè Bagnolet, France 25 Montreuil, France BAN BA Paris, ParisF Cent Cen BAN Paris, F Centr Paris, France Quelques références de l’agence Moatti-Rivière architecture et scénographie 65 65C Cannes CENTRE CENTREBOURSE BOURSE Marseille (13), France GALERIES GALERIESLAFAYETTE LAFAYETTE Lyon Bron, France Extension Extensionetetréhabillage réhabillagefaçade façadedu ducentre centrecommercial commercial Restructuration Restructurationetetextension extensiondes desGaleries GaleriesLafayette Lafayette Ense Ens GALERIES LAFAYETTE 65 C Restructuration et extension des Galeries Lafayette Ensem Marseille (13), France CENTRE BOURSE Centre Bourse Marseille (13), France Marseille France Extension et(13), réhabillage façade du centre commercial Extension et ré-habillage façade du centre commercial Lyon Bron, France Lyon Bron, France MINISTERE DE LA CULTURE BANQUE DEFrance FRANCE Banque de Réalisation du Ministère de la Culture Paris,de France Centre conférence, espace bureaux, restaurants Royaume du Bahreïn 26 Paris, France Centre de conférence, espace bureaux, restaurants Canne Cannes, Ensemble de 8 boutiques sur la Croisette tte TOUR EIFFEL - 1ER ETAGE MINISTERE DE LA CULTURE BANQUE DE FRANCE Réaménagement, salle polyvalente, commerces Réalisation du Ministère de la Culture Centre de conférence, espace bureaux, restaurants Paris, France Royaume du Bahreïn Paris, France 65 Croisette Cannes, France Ensemble de 8 boutiques MUSEE CHAMPOLLION sur la Croisette Figeac, France ELLE ET DE LA MODE Salles exposition, auditorium, boutique, bureaux, restaurant CENTRE BOURSE GALERIES LAFAYETTE Marseille (13), France Lyon Bron, France Extension et réhabillage façade du centre commercial Restructuration et extension des Galeries Lafayette Réhabilitation et reconversion d’un bâtiment du XIVè 65 CROISETTE Cannes, France Ensemble de 8 boutiques sur la Croisette MUSEE CHAMPOLLION Musée Champollion Figeac, France Figeac, France Réhabilitation et reconversion d’un bâtiment du XIVè Réhabilitation et reconversion d’un bâtiment du XIVe CITE INTERNATIONALE DE LA DENTELLE ET DE LA MODE MINISTERE DE LA CULTURE MUSEE CHAMPOLLION Réhabilitation et extension d’une usine du XIXè. Salles exposition, auditorium, boutique, bureaux, restaurant Réhabilitation et reconversion d’un bâtiment du XIVè Réalisation du Ministère de la Culture Centre de conférence, espace bureaux, restaurants Calais, France Royaume du Bahreïn Paris, France JEAN-PAUL GAULTIER Jean-Paul Gaultier Paris, France 180 LOGEMENTS Montreuil, France Construction de 6 immeubles de 180 logements arkings BANQUE DE FRANCE Figeac, France MINISTERE DE LA CULTURE TOUR EIFFEL - 1ER ETAGE Paris, France Réhabilitation et reconversion d’un bâtiment du XIXè Réhabilitation et reconversion d’un bâtiment du XIXe Paris, France Royaume du Bahreïn Réaménagement, salle polyvalente, commerces Réalisation du Ministère de la Culture BANQUE Paris, France Centre de c ues références de l’agence Moatti-Rivière architecture et scénographie RESIDENCE ETUDIANTE 180 LOGEMENTS JEAN-PAUL GAULTIER Construction de 164 logements, commerces, parkings Construction de 6 immeubles de 180 logements Réhabilitation et reconversion d’un bâtiment du XIXè Bagnolet, France Montreuil, France Quelques références de l’agence Moatti-Rivière architecture et scénographie JEAN-PAUL GAULTIER Paris, France Réhabilitation et reconversion d’un bâtiment du XIXè Moatti-Rivière Galeries Lafayette GALERIES LAFAYETTE Bron, France phieLyon rcial Paris, France Lyon Bron, France Restructuration et extension Restructuration et extension des Galeries Lafayette des Galeries Lafayette CENTRE BOURSE GALERIES LAFAYETTE 65 CROIS Marseille (13), France Lyon Bron, France Extension et réhabillage façade du centre commercial Restructuration et extension des Galeries Lafayette Ensemble de Cannes, France 65 CROISETTE Cannes, France Ensemble de 8 boutiques sur la Croisette CITE INTERNATIONALE DE LA DENTELLE ET DE LA MODE MUSEE Réhabilitation et extension d’une usine du XIXè. Salles exposition, auditorium, boutique, bureaux, restaurant Réhabilitatio Cité internationnale de la dentelle et de la mode Calais, France Calais, France Réhabilitation et extension d’une usine du XIXe. Salles exposition, auditorium, boutique, bureaux, restaurant 27 Figeac, France II. Le projet culturel La création le Signe, centre national du graphisme au cœur de la Ville de Chaumont s’inscrit dans une double logique : valoriser Chaumont, érigée légitimement en berceau historique du graphisme grâce au legs Dutailly, tout en proposant une réponse institutionnelle aux enjeux artistique, politique et économique auxquels est confronté le graphisme contemporain. L’aura du Festival a témoigné au cours de ces vingt-cinq années d’existence de la capacité de la Ville de Chaumont à recevoir un évènement honorant le graphisme en tant qu’art à part entière : un art issu de savoir-faire artistique et technique, traversé par les sciences humaines. L’inauguration du Signe vise ainsi à mettre en lumière l’engagement chaumontais dans le rayonnement local, national et international du graphisme, tout en formalisant la question de la visibilité d’un art demeurant mal connu du grand public. Il s’agit aujourd’hui pour celui-ci de s’ériger en véritable ambassadeur du design graphique, en favorisant l’émergence d’une pédagogie du regard, à une époque où les signes orientent la presque totalité de nos actes. 28 1. Qu’est ce que le graphisme ? La portée politique, économique et publique contemporaine du graphisme exige une redéfinition du sujet. En effet, le graphisme répond à des sens multiples. le Signe, centre national du graphisme permettra de disposer d’un lieu adapté à la culture, l’usage et l’histoire des signes & du design graphique. L’évolution actuelle vers la terminologie du design(er) graphique impose une prise en compte du travail en amont de la création des formes, la mise en place d’une relation autour du sujet et de méthodes de travail adéquates. En le réduisant à son essence, le graphisme est l’art de rendre visible un contenu, d’accorder un fond ou message à communiquer à la forme que va prendre sa communication. Ce langage artistique communicant est emprunt tant d’enjeux économiques inhérents à la sphère commerciale que d’enjeux artistiques. Le Signe aspire à proposer une vaste offre culturelle de qualité pour valoriser cet art complexe. Le projet culturel du Signe repose ainsi sur l’expertise d’une vingtaine de personnalités, membres d’un Conseil d’orientation scientifique et culturel. Désigné par le Conseil d’administration sur proposition du Directeur général, ce Conseil définit les orientations des activités de médiation, de conservation, de ressources, de formation et de recherche. 29 2. Les missions du Signe • Le premier équipement culturel entièrement dédié au design graphique le Signe, centre national du graphisme assume entièrement la centralité de son positionnement au cœur de la ville et s’inscrit comme lieu de culture et de vie, jouant un rôle auprès du public tout au long de l’année. Le Signe proposera ainsi une offre culturelle de qualité, répondant à une diversité de publics, avec un pic d’activité à l’occasion du Festival international de l’affiche et du graphisme. Les activités du Signe seront gérées par un Groupement d’intérêt public à vocation culturelle, à l’horizon 2017. Constitué entre le Ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Chaumont et la Région Grand Est, ce Groupement symbolise la volonté des institutions locales, régionales et nationales d’agir de concert pour le développement d’une culture du design graphique. Il a pour objet de contribuer au rayonnement du graphisme grâce à un ensemble d’actions et de services, en favorisant une connaissance et une prise en considération accrue de la discipline ; ainsi que d’assurer la protection et la valorisation des collections d’affiches et d’objets graphiques de la ville de Chaumont, et la sensibilisation des publics à sa pertinence historique et artistique. Ainsi, il s’agit de réunir dans ce Groupement une action culturelle et artistique qui impose également comme ambition d’intégrer des réalités professionnelles, économiques, pédagogiques, politiques et territoriales. Autant de domaines où une culture du regard est nécessaire. Loin d’être un simple musée, le Signe aspire à intégrer en son sein une pluralité de missions participant du rayonnement du design graphique. C’est un lieu de travail, de lecture, de recherche, de création, d’innovation, d’édition, de formation, de médiation, de conservation, d’expositions, de ressources et de convivialité, adressé aux néophytes, aux designers et aux porteurs de la commande graphique. 30 • Une politique des publics adaptée à sa diversité (médiation, formation, recherche) Le ciblage d’un public hétérogène est constitutif de l’identité du Signe. La politique des publics se fonde sur une distinction entre le public spécialiste, initié ou sensibilisé et le public non-spécialiste, non-initié. Le Signe, centre national du graphisme aspire à rendre accessible le graphisme aux publics non-spécialistes en lui fournissant les clefs de compréhension de la discipline. Il a également vocation à devenir un lieu culturel de référence pour les acteurs du design graphique contemporain (enseignants et chercheurs, étudiants designers et publics initiés). Par ailleurs, la formation constitue un socle de la raison d’exister du lieu, bâti pour transmettre et donner à apprendre. La formation renvoie tant à des formations des commanditaires aux enjeux du graphisme, qu’à des actions d’approfondissement des formations des graphistes, notamment en lien avec des projets spécifiques. le Signe, centre national du graphisme a vocation à soutenir, accompagner et favoriser la commande graphique en proposant un service de mise en relation entre décideurs politiques et/ou économiques, et graphistes. — Publics scolaires : participer de la pédagogie du regard et de la construction du sens & développer le sens de l’observation, la sensibilité, l’imagination, le goût de l’expérimentation, les capacités techniques. — Visiteurs libres : favoriser les échanges improvisés, sous l’impulsion d’outils de médiation pensés pour une public pluriel. — Publics spécifiques : conception des activités élaborés avec des associations & intervenants spécialisés. — Commanditaires potentiels : actions de sensibilisation, conseil et accompagnement auprès des commanditaires & incitation à l’inscription du graphisme dans la démarche entrepreneuriale. — Enseignants & chercheurs : le Signe, un outil à la disposition des enseignants & soutien aux projets de recherche en cours. — Étudiants designers : lieu d’expression, de découverte, d’échange et d’apprentissage. 31 • Assurer la conservation et la diffusion de la collection de la Ville de Chaumont, tout en l’enrichissant Le Festival international de l’affiche et du graphisme a permis à l’équipe actuelle du Signe, centre national du graphisme d’acquérir un socle de compétences solide dans la gestion et la conservation du patrimoine graphique. Chaumont fait figure d’institution dans le développement d’une politique des collections propre aux objets produits par la discipline. La Ville de Chaumont met à disposition du Signe sa collection d’affiches, labellisée « Musées de France ». Les missions de conservation comprennent : — Le traitement, l’inventaire et le récolement ; — Le respect des conditions de conservation propres aux objets imprimés sur papier ; — La régie ; — La conservation préventive ; — La restauration (constats, transports, conditions de présentation). 32 La mission de conservation exige une synergie avec les missions de numérisation et de documentation des collections. le Signe, centre national du graphisme s’est doté d’une nouvelle base de données, MuseumPlus, conforme aux attentes des gestionnaires de collection et de documentation. MuseumPlus sera le principal outil de gestion, de diffusion et de consultation des collections & ressources. Enfin, le Signe, centre national du graphisme contribuera à la réflexion sur les spécificités de la conservation et du traitement des objets du design graphique (problématiques inhérentes à la production artistique « reproductible »), à l’échelle nationale et internationale. L’objectif de diffusion d’une culture du design graphique passera notamment par le développement d’une politique active d’édition, papier et numérique. Il s’agira de créer une « officine éditoriale », un open lab, et d’y associer les étudiants, les universitaires, les critiques, et bien sûr, les graphistes. • Un nouvel outil culturel au service de la dynamique territoriale Dans le cadre de son dessein de diffusion de la connaissance du graphisme auprès de tous les publics, le Signe, centre national du graphisme impulsera une dynamique d’expositions dans et hors les murs. Il bénéficie d’un outil architectural privilégié, jouissant de deux espaces d’exposition. — L’espace du rez-de-chaussée, le Plateau, d’une surface de 650 m2, accueillera deux grandes expositions par an durant quatre mois chacune. Le Plateau accueillera également des expositions hybrides, sur des temps plus courts, co-construites avec les acteurs locaux et régionaux. Ces projets intermédiaires permettront d’associer pleinement les chaumontais à l’élaboration de l’offre culturelle du Signe. — L’espace du premier étage, la Galerie, d’une surface de 300 m2, permettra la présentation d’expositions de deux à trois mois, soit trois à quatre expositions annuelles. La Galerie permettra de découvrir les collections par le biais d’évènements thématiques ou dédiés à un artiste, avec des commissariats renouvelés à chaque projet. La ville de Chaumont bénéficie d’une expérience des expositions itinérantes, hors les murs. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de diffusion et de rationalisation des productions, permettant de répondre aux demandes spécifiques des écoles d’arts, établissements scolaires, bibliothèques et centres d’art. Tout ceci grâce à un ensemble d’activités « déspatialisés » : lieu virtuel de ressources, conseil, documentation, expertise, producteur d’expositions itinérantes et d’éditions, co-organisateur de rencontres et de conférences, membre de projets de recherche. L’équipement, lieu physique et lieu programmateur, s’adresse en premier lieu à un public local, dans le cadre de la mise en œuvre des missions de service public participant de l’offre culturelle et du dynamisme de la région. Il s’agit de faire du Signe, centre national du graphisme, le lieu de référence de la discipline graphique. La diversité de l’offre culturelle, adaptée à un public hétérogène, constitue une chance pour le territoire chaumontais, et plus largement, pour celui de la région Grand Est en devenir. Le bâtiment conçu par l’agence Moatti-Rivière offre les conditions de création d’un lieu de partage et de rencontre, où lien social et démocratisation culturelle sont abordés de concert. Cet équipement permet également la matérialisation d’un engagement chaumontais ancien dans le développement de la culture du design graphique en France. Le temps du festival s’inscrira pleinement dans la construction de la programmation du Signe. 33 III. Les ambitions du signe à l’horizon 2020 1. « La Collection » (8 octobre 2016 – 8 janvier 2017) le Signe, centre national du graphisme bénéficie d’un équipement de 2900 m2 et d’une surface d’exposition de 1000 m2 sur deux niveaux. Le bâtiment offre ainsi des conditions idéales de présentation des 300 œuvres des collections conservées par la Ville de Chaumont, bénéficiant de l’appellation « Musées de France », qui seront présentées lors de l’exposition inaugurale. Près de 300 affiches seront présentées, l’occasion pour les visiteurs de voyager à travers les exceptionnelles collections d’affiches de la ville. Les affiches anciennes et contemporaines sont présentées conjointement, par le biais d’un parcours de visite qui privilégie la découverte et le plaisir des images. L’exposition aborde autant les enjeux esthétiques et techniques de la création que des problématiques sociales, culturelles, politiques et commerciales, à travers des îlots thématiques. La présentation témoigne ainsi de la diversité et de la qualité des affiches conservées. En faisant la part belle aux auteurs et en s’arrêtant sur les moyens mis en œuvre par les graphistes, l’exposition questionne l’identité de la collection. Elle invite à la rencontrer et à la regarder. 34 — 2016 — « La Collection » EXPOSITION INAUGURALE 8 OCTOBRE 2016 – 8 JANVIER 2017 © Vincent Perrottet 35 2. La programmation d’octobre 2016 (plaquette de présentation) 36 37 IV. Visuels disponibles pour la presse 1. Visuels du bâtiment : ©Michel Denancé 40 2. Visuels des affiches de l’exposition inaugurale « La Collection » (HD) Anonyme (France), Alcazar tous les soirs, fin XIXe Collection Dutailly, Ville de Chaumont 42 Roman Cieslewicz, Amnesty International, 1975 Collection Ville de Chaumont Matthies Holger, Carmen, Stadttheater Oberhausen, 1989 Collection Ville de Chaumont Niklaus Troxler, Dying Trees, 1992 Collection Ville de Chaumont Henning Wagenbreth, Children are the rythm of the world, 2002 - Collection Ville de Chaumont 43 Frédéric Teschner, Plein Soleil, 2009 Collection Ville de Chaumont 44 Mathias Schweizer, Living Box, Frac des Pays de la Loire, 2008 Collection Ville de Chaumont Théophile-Alexandre Steinlen, La Traite des Blanches, 1899 Collection Dutailly, Ville de Chaumont Felix Pfaeffli, Suuns, Südpol, 2011 Collection Ville de Chaumont 45 Dmitry Kavko, Festival des cultures contemporaines de Moscou, 2005 Collection Ville de Chaumont Henri de Toulouse-Lautrec, Reine de joie, 1892. Collection Ville de Chaumont 46 Flag, Der Kriminalfilm, Museum für Gestaltung Zürich, 2012. Collection Ville de Chaumont Anonyme, Maison des 15-20, Pantalons sur mesure, fin du XIXe Collection Dutailly, Ville de Chaumont V. Informations Pratiques - Adresse : 1 place Émile Goguenheim (rebaptisée Place des Arts en 2017) 52000 Chaumont - Horaires d’ouverture : Mercredi & Jeudi : 13h-19h Vendredi & Samedi : 11h-21h Dimanche : 11h-17h Accueil de groupes sur réservation les lundis, mardis et mercredis matin reservation@ centrenationaldugraphisme.fr - Tarification : gratuité pour tous durant toute la période de l’exposition inaugurale NB : la politique tarifaire sera déterminée par les instances de gouvernance du Groupement d’intérêt public, dès sa création, en janvier 2017. - Contacts locaux : Lucie Bayer, chargée des relations institutionnelles, du rayonnement territorial et de la veille stratégique [email protected] +33 (0)3 25 35 79 03 +33 (0)6 48 60 19 65 www.cig-chaumont.com - Relations avec la presse : Agence Première Victoire Birembaux [email protected] +33 (0)6 67 40 02 60 www.agencepremiere.com 47 www.cig-chaumont.com twitter : @leSigne_cng facebook : Chaumont Design Graphique