d o s s i e r d e p r e s s e l e S i g n e , centre national du graphisme

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d o s s i e r d e p r e s s e l e S i g n e , centre national du graphisme
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l e S i g n e , centre national du graphisme
Table des matières
Avant-Propos ............................................................ p. 4
I. Le projet architectural
1. Le concept ................................................................ p.6
2. Organisation du bâtiment ......................................... p. 14
3. Fiche technique ......................................................... p. 22
4. Présentation de Polymago ........................................ p. 24
5. Présentation de l’agence Moatti – Rivière ................ p. 25
II. Le projet culturel
1. Qu’est ce que le graphisme ? .................................... p. 28
2. Les missions du Signe ............................................... p. 30
III. Les ambitions du signe à l’horizon 2020
1. « La Collection » (8 octobre 2016 – 8 janvier 2017) ... p. 34
2. La programmation d’octobre 2016 ............................ p. 36
(plaquette de présentation)
IV. Visuels disponibles pour la presse
1. Visuels du bâtiment : © Michel Denancé ..................... p. 40
2. Visuels des affiches de l’exposition inaugurale ......... p. 42
« La Collection » (HD)
V. Informations pratiques .................................................. p. 47
3
Avant-propos
4
E
n me confiant la direction
générale du Signe, centre national
du graphisme en juillet dernier, la Ville
de Chaumont mettait entre mes mains
l’accompagnement de la naissance
d’un équipement culturel inédit. C’est
avec un immense honneur que j’aspire
aujourd’hui à faire vivre le précieux outil
architectural conçu par l’Agence
Moatti-Rivière.
Par ailleurs, je crois profondément
en la centralité de la culture
dans l’animation d’un territoire.
L’implantation d’un lieu de culture,
de connaissance, et de recherche,
d’envergure nationale au cœur
de la Ville de Chaumont témoigne
de la volonté de la puissance publique
d’assurer un accès à la culture au plus
grand nombre.
Créer un lieu entièrement dédié au
graphisme répond tant à un besoin des
acteurs du graphisme contemporain,
qu’à une nécessité de sensibilisation
des publics à une pédagogie du regard.
Mes ambitions pour le Signe s’inscrivent
dans cette double acceptation :
ériger le Signe en lieu de référence
du graphisme en France et à l’étranger,
tout en induisant une dynamique
nouvelle à la culture du design
graphique, portée conjointement
par les publics initiés et néophytes.
Avec l’avènement de la Région Grand
Est, le Signe bénéficiera de l’aura
d’un maillage culturel territorial riche.
Je considère l’implantation pérenne du
Signe dans le réseau culturel régional,
comme une condition sine qua non,
de l’atteinte des objectifs de mon projet
pour le Signe à l’horizon 2020.
Héritière de la notoriété de vingt-cinq
années de Festival international
de l’affiche et du graphisme, je sais
pouvoir compter sur le soutien des
acteurs du graphisme, sans lesquels
ce lieu n’aurait pu voir le jour. Mon défi
consiste aujourd’hui à répondre avec
pertinence à leurs attentes, en termes
d’expositions, de création, d’innovation,
de formation.
Le Festival international de l’affiche
et du graphisme, c’est également
le symbole d’un engagement
de longue date de la Ville de Chaumont,
au service du rayonnement
du graphisme. J’aspire à faire du Signe
une fierté pour les chaumontais,
et au-delà d’un équipement culturel,
un lieu de vie prenant toute sa place
dans leur quotidien.
Le projet pluriannuel du Signe, centre
national du graphisme est ambitieux :
mon intime conviction est que
l’exigence d’excellence, plus qu’une
projection idéaliste, s’impose à nous
comme un devoir à l’égard de ceux qui
hier, aujourd’hui et demain, imaginent,
créent, réinventent les images
et signes de notre environnement
visuel quotidien.
Le fil rouge de l’élaboration du projet
culturel sera la mise en partage d’une
culture du design graphique, auprès
de tous les publics : c’est précisément
l’hétérogénéité et la diversité des
visiteurs et habitants du Signe
qui en feront sa richesse.
Hélène Charbonnier,
Directrice générale
5
I. Le projet architectural
1. Le concept
• Note d’intention de l’agence - Alain Moatti
6
Le Signe est composé de grands plans
posés dans la Ville. Il est une abstraction
silencieuse prête à recevoir toutes les
images.
Un lieu de référence qui a du sens.
Notre projet fait signe, de loin, de près.
Le centre national du graphisme
est lisible par la symbolique des
formes qu’il emprunte aux supports
du graphisme et par l’usage du lieu
d’exposition qu’il propose à la Ville.
L’architecture emprunte sa typologie
à celle de l’univers du graphisme, aux
objets et aux supports plans investis
depuis toujours et jusqu’à aujourd’hui
par cet Art : l’affiche, la feuille, la page,
l’écran, le panneau...
Ces grands plans sont réalisés
en pierre. Ils composent les murs
et les toitures du « Signe ». Ils sont
rendus abstraits par leur minceur.
Ils sont composés de panneaux
de 12 cm d’épaisseur :
pierre en parement et âme sont en nid
d’abeille d’aluminium. Cette matière
contemporaine offre à la pierre
sa finesse et sa rigidité. Chaque grand
plan reprend l’échelle des maisons
mitoyennes de la Ville de Chaumont.
Ces plans juxtaposés ou superposés
se rapprochent ou s’éloignent.
Entre eux s’installent de grands pans
de verre. Pierre et verre composent des
ensembles simples ou complexes pour
répondre aux différents rôles
des façades dans la rue.
Un graphisme minimal comme
épiderme de l’architecture.
L’ensemble des interventions
à l’intérieur du « Signe » exploite
la « 2 dimensions » : le dessin, le trait,
la ligne, le point et la couleur jouent sur
les perceptions de l’espace, modifient
les surfaces, leur rythme et les volumes.
Avec la « 2 dimensions »,
la démarche graphique déploie toutes
ses possibilités, elle révèle et relie
les espaces par un langage commun.
Le dessin en aplat monochrome (signes,
formes et typographies) et la couleur
(toute la palette) s’emploient
à personnaliser les espaces intérieurs,
du sol au plafond sans en changer
la fonction d’origine.
Ici, dans le centre national
du graphisme, l’intervention graphique,
dans son minimalisme, appartient
délibérément à l’architecture,
elle s’inscrit dans ses murs comme
un filigrane, marque sa surface.
Un lieu d’art contemporain inédit
à vocation pédagogique et culturelle.
Le Signe assume entièrement
la centralité de son positionnement
au cœur de la Ville de Chaumont
et s’inscrit comme lieu de culture
et de vie jouant un rôle auprès du public
tout au long de l’année. Il est capable
d’articuler l’alternance des publics
et des programmations pendant
le Festival biennal et en dehors
du Festival.
Le double enjeu de flexibilité
et centralité se résout par la création
de deux dynamiques en alternance,
centrifuge et centripète.
Pendant le Festival, le Signe est
« centrifuge », le moteur qui propulse les
visiteurs partout dans la ville,
le lieu de départ de toute exploration.
Sur le reste de l’année, le courant
s’inverse en dynamique « centripète »,
qui attire vers soi visiteurs et habitants.
Alain Moatti
Architecte-Scénographe
7
• Approche architecturale et graphique
– Interview croisée d’Alain Moatti et Juliette Weisbuch Polymago
— Quel a été le point de départ
de votre collaboration ?
En 2009, Polymago fait la conception
graphique de l’ouvrage « La promesse
de l’image » consacré à l’agence
Moatti-Rivière. Puis, en 2010,
l’agence Moatti-Rivière a proposé
à Polymago de répondre ensemble
au concours pour les espaces d’accueil
et de médiation du Louvre.
— Quelle est votre vision commune ?
Sur le projet et plus largement.
JW :
Je pense que c’est
la recherche d’une forme nouvelle,
différente à chaque contexte
et adaptée à chaque projet
qui nous est commune.
L’envie de chercher puis d’élaborer
une réponse qui nous surprenne
nous-même.
AM :
Je crois que ce qui nous
réunit c’est l’ambition de donner
un visage reconnaissable au projet.
À partir de ce moment peut
se faire la rencontre avec un autre
visage, celui du visiteur. Ici,
dans ce bâtiment silencieux,
les murs extérieurs et intérieurs
attendent qu’on leur donne
la parole !
— Quels concept et symbolique du lieu ?
JW :
Le concept graphique
du centre national du graphisme,
c’est l’idée d’une représentation,
d’une lecture et d’une réinterprétation du monde visible
qui passe par le signe.
Et que son minimalisme, multiplie
les regards et provoque le partage.
AM :
Le symbolique c’est ce qui
permet de lier des éléments épars
pour les réunir dans une forme
qui s’ouvre sur de multiples niveaux
de signification. Le symbole
c’est ce qui signifie plusieurs fois.
Par exemple : les murs en pierre
du Signe sont à la fois la clôture,
la protection du bâtiment,
ils sont également, par leur finesse,
une référence aux feuilles, plans,
affiches... les supports traditionnels
du graphisme. Ils utilisent la même
matière que la banque existante, et
par une invention technologique fait
rentrer le projet tout entier
dans la modernité. Enfin,
leur gabarit permet de respecter
l’échelle des maisons de la Ville
de Chaumont.
— Qu’avez-vous souhaité mettre
en place dans ce lieu ?
JW :
La possibilité d’un Signe !
Et pour reprendre les mots
de Jacques Rancière : « Une
surface n’est pas seulement une
composition géométrique de lignes.
C’est une forme de partage du
sensible ».
AM :
Un lieu unique qui offrirait
des espaces d’exposition liés
au regard, que l’on soit à l’intérieur
ou à l’extérieur du Signe.
De plus, l’espace d’exposition
temporaire est fluide, sans limite
précise, aux hauteurs sous plafond
de 5 à 10 m permettant de multiples
situations. On s’y déplace, non pas
dans une géométrie architecturale
volontaire mais dans un espace libre
qui met également en scène
des points de vue privilégiés
et reconnaissables de la Ville
de Chaumont : le parc, le donjon,
les beaux arbres, le monument
aux morts, les lointains
du paysage...Le graphisme
appartient avant tout au regard,
mais ici, c’est le corps tout entier
du visiteur qui est sollicité.
11
— Quel message doit-il en ressortir ?
JW :
Que le Signe est possible...
et le partage aussi. Ce bâtiment
recevra toutes les formes
du graphisme, il s’offre à tous
les regards, autant qu’il s’offre
à la ville et lui renvoie son image.
C’est un lieu qui devrait participer
à « l’éducation du regard ». Il devrait
être une fabrique à montrer et à lire
le visible, une vitrine autant qu’un
refuge pour la création graphique
et pour ses auteurs.
AM :
Architecture et graphisme
sont liés, ils appartiennent à l’espace
public, à notre quotidien.
L’un et l’autre se complètent
pour nous rendre le monde possible,
pour agir, rêver, contempler
et comprendre...
— En quoi le public a-t-il joué un rôle
important dans vos décisions ?
AM :
Dans un espace culturel,
c’est par le parcours que le public
fait son chemin de la connaissance.
De tous les outils de la connaissance
que sont les livres, les films, internet
etc... l’espace est le seul que l’on
puisse partager ensemble.
Ainsi c’est de cela qu’il s’agit : faire
ensemble. C’est cela le point
de départ du projet architectural !
12
JW :
Les questions
sont les mêmes pour tous : comment
perçoit-on le lieu dans la (sa) ville ?
Comment on le regarde ? Comment
on y entre ? Le parcourt ? Pourquoi y
reste-t-on ? Qu’est-ce qui fait qu’on
y revient ? Qu’on en parle ou qu’on
y pense quand on est ailleurs ?
Les missions du centre, – existantes
ou à inventer – passent
et passeront par l’usage public
du lieu, indispensable à ses missions
pédagogique et culturelle.
— Pourquoi avoir choisi un
graphisme minimaliste ? Quelle en
est sa définition ?
JW :
Plus généralement, c’est une
approche éthique et esthétique,
elle vient en réaction à l’univers
saturé d’images qui nous entoure.
Le minimalisme isole la forme
et donne de la force au Signe.
Dans ce projet, le minimalisme
est aussi une réponse au statut
du centre : permettre la présentation
et le renouvellement de tous les
signes et de toutes les images
sur toutes les surfaces extérieures
du bâtiment, sans entraver
la créativité et les diversités
des interventions futures possibles
et souhaitées, et sans prendre
une ride sur le long terme.
À l’extérieur, le marquage
minimaliste s’inscrit sur la pierre
comme un tatouage, indélébile mais
discret à l’échelle du bâtiment.
— En quoi vous êtes-vous inspirés
de la Ville de Chaumont pour mener
à bien ce projet ?
AM :
Le projet architectural avait
pour ambition de garder la même
matière que la banque existante,
la pierre, et de l’entraîner dans une
mise en œuvre ambitieuse.
Nous avions la volonté de rester
dans le gabarit de deux étages
des maisons mitoyennes du centre.
Côté gare, le projet est assez fermé
par de grands murs en pierre.
En effet, la proposition urbaine était
de faire accéder le public au centre
par la cour d’entrée, qui est aussi
un lieu d’exposition extérieur.
Le projet s’installe au cœur
de la ville en créant des liens
avec sa périphérie, rentrant ainsi en
résonance avec la ville tout entière.
JW :
Le souhait était de raccrocher le lieu à sa ville autant
qu’à sa mission. C’est ainsi qu’est
née l’idée de « l’alphabet des formes
chaumontaises ». Nous avons dessiné
un ensemble de 86 signes, issus
pour moitié du patrimoine de la
ville (son architecture, ses traditions,
son histoire) et pour moitié du
patrimoine graphique international
(en puisant dans l’exceptionnelle
collection d’affiches de la ville).
Ces signes s’inscrivent
en silhouettes de toutes tailles, sur
les murs intérieurs, les sols et les
plafonds du bâtiment.
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2. Organisation du bâtiment
• Description et fonctionnalités
Le nouveau bâtiment s’inscrit
au cœur de la Ville de Chaumont,
dans la réflexion globale du secteur
de la gare et « dans et près »
de l’ancien bâtiment de la Banque
de France. Il s’agissait de rénover
la Banque de France et d’utiliser
au mieux son potentiel lié au nouveau
projet, de mettre les fonctions
d’exposition temporaire et permanente
ainsi que leur logistique dans
un nouveau bâtiment fonctionnel
et symbolique du centre national
du graphisme.
La façade baroque de l’ancienne
Banque de France se retrouve blottie
dans les surfaces modernes. Le vide
actif de leur face-à-face offre au centre
et à la ville une cour d’entrée, lieu
de rencontre et d’exposition,
en continuité de la future Place
des Arts, l’espace public s’invite donc
au cœur du projet. Il donne accès
à l’espace d’accueil, et offre des vues
sur les circulations et des percées
sur les espaces d’exposition.
La majorité des façades de l’extension
est constituée de feuilles de pierre
en parement qui viennent se fixer
aux voiles structurels de béton armé
isolé par l’extérieur. Dans les interstices
de ces feuilles, des châssis vitrés
de grandes dimensions sont disposés
en léger retrait. Entre les murs de béton
brut ; les failles vitrées permettent
des échanges visuels avec l’extérieur.
Le niveau fini du sol en rez-de-chaussée
est en continuité avec celui
de la rue. Ces failles cadrent les
éléments remarquables de la ville.
14
Les espaces fonctionnels du Signe
sont répartis entre l’ancienne Banque
de France et l’extension contemporaine
selon leur compatibilité d’échelle
et le niveau de performance attendu,
tant technique que spatiale :
— l’accueil des publics, l’atelier
de sérigraphie, les workshops,
les centres de ressources
et de formation en préfiguration,
l’administration, sont situés
dans le bâtiment existant ;
— les expositions et leurs
dépendances logistiques sont
dans la construction neuve.
Les espaces d’exposition sont
tous à vocation temporaire avec
des saisonnalités différentes.
Ces espaces constituent un
volume non linaire, une sorte
de paysage intérieur. Ce sont
des volumes dont les hauteurs
oscillent entre 4,80m au 1er étage
et de 5,80m à 10,50m
au rez-de-chaussée.
Le point de vente et l’espace café
sont disposés en continuité de l’espace
d’accueil. C’est un lieu d’échange et de
convivialité, qui se veut lieu de vie, mais
également un lieu de présentation en
continue, on peut s’y asseoir, débattre,
découvrir. Ici, tout objet peut être
questionné, interrogé et animé.
On peut également accéder au Signe
par ce café, qui devient aussi un espace
du quartier des « Arts », avec
la cour d’entrée du Signe, les cinémas
et les lieux d’expositions de la ville...
15
Le plateau : un espace modulable
de 350 m2 au premier étage bénéficiant
d’une terrasse panoramique.
Le café : un espace de 70 m2,
avec un mobilier design dessiné
et choisi par l’architecte.
La galerie : un espace modulable
de 350 m2 au premier étage,
accessible par l’escalier central ou par
un ascenseur, bénéficiant d’une terrasse
panoramique jouxtant l’espace.
16
Deux salles de formation :
des lieux lumineux pouvant
respectivement recevoir
15 et 20 personnes.
Un atelier d’impression
et de sérigraphie : une salle pour initier
aux techniques d’impression et à la
sérigraphie, équipée d’outils à la pointe.
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• Intervention graphique et signalétique
Les murs tramés
L’intervention graphique, dans son
minimalisme, appartient délibérément
à l’architecture. Elle s’inscrit dans ses
murs comme un filigrane, marque
sa surface. Deux trames de points,
régulières et orthogonales recouvrent
ainsi les murs extérieurs du Signe. Les
petits points noirs, proposent un usage
rigoureux ou aléatoire, mais infini, de
l’ensemble des surfaces offertes par
l’architecture.
Nous avons imaginé que toutes sortes
d’expérimentations visuelles allaient
pouvoir se développer sur ces canevas
verticaux, à l’échelle monumentale
des grands murs, ou à une dimension
plus intimiste entre 4 points (la base
de la trame étant le format A5).
Sur deux grands murs, un système
d’accroche soudé dans les points
en périphérie (tous les 1,20m) permet
de tendre des câbles, pour l’affichage
extérieur. Il permet la fixation de bâches
de tailles et de matériaux différents
(impression jet d’encre sur pvc, filets,
micro-perforé, spi...).
Autour du bâtiment, à chaque angle,
placé à la hauteur d’une plaque de rue
traditionnelle, le nom du lieu « centre
national du graphisme » s’inscrit en
petits caractères, trouvant sa juste place
dans le rythme des points.
18
Intervention sur les sols
La mosaïque devient pixel : les sols
d’origine de la Banque de France sont
partiellement conservés sur la surface
d’accueil. Un carrelage noir et blanc en
débordement sur les tesselles colorées
d’origine, vient composer des formes
graphiques abstraites et figuratives.
Signalétique
Des messages défilent sur quatre
caissons d’affichage lumineux derrière
la vitre, dans le passage entre la Banque
de France et les espaces d’exposition.
Ce support permet, depuis l’intérieur,
de donner une information ponctuelle
et facilement renouvelée à l’extérieur
du Signe dans la cour et depuis la cour.
Le mouvement des mots constitués
de points lumineux fait écho aux points
indélébiles qui animent les murs
de pierre.
Dans le prolongement de la trame
extérieure, une seule ligne horizontale
de points pénètre à l’intérieur
du bâtiment et trace, le long des murs,
un fil d’Ariane en pointillés.
Cette signalétique minimaliste guide
le visiteur dans les différents espaces
et étages du Signe grâce aux mots
qui s’immiscent entre les points de cette
ligne, nommant les lieux, indiquant
les services et les circulations.
Cette succession de points permet
également le repère et l’alignement
des images, des tracts et des affiches.
Dans les escaliers : chaque étage
est annoncé par un imposant numéro
en adhésif noir permanent posé sur les
contre-marches.
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Typologie des « formes chaumontaises »
On retrouve les 86 signes en silhouettes
noires sur les murs intérieurs, les sols
et les plafonds du bâtiment,
réinterprétant les nombreux éléments
du patrimoine architectural et culturel
chaumontais. Ils témoignent
dans le lieu, de l’histoire et de l’actualité
de la ville, les mêlant sans hiérarchie à
des signes emblématiques de l’histoire
internationale du graphisme.
Deux QR codes inscrits à jamais en
tesselles noires dans le sol du lieu
donnent accès à l’origine de chaque
signe, via le site internet du Signe.
— La terrasse belvédère : sur la terrasse, le visiteur
a accès à un point de vue exceptionnel sur la ville
et la vallée. Neuf grandes silhouettes noires provenant
des « formes chaumontaises » et marquées au pochoir
sur les murs de pierre, permettent une lecture
symbolique du paysage chaumontais.
— Les plafonds peints : chacune des silhouettes
épouse un plafond. Elles sont peintes à échelle
monumentale, en trois couleurs distinctes pour
rythmer l’enfilade des salles.
— Les murs de l’ancienne Banque de France :
sur des papiers peints, l’abstraction des points
fait place à un paterne de silhouettes qui reprend
l’ensemble des « formes chaumontaises ». Ces motifs
noir sur blanc qui recouvrent les murs coté couloir
changent de taille d’une salle à l’autre.
— Les carrelages des toilettes : une série de plus
de 220 silhouettes d’hommes et de femmes a été
sérigraphiée sur les carreaux des toilettes.
Chaque silhouette renvoie à celle
d’un(e) habitant(e) de la ville ou celle
d’un(e) graphiste ou ami(e)s qui ont
bien voulu se prêter au jeu de la prise
de vue. L’anonymat du pictogramme
universel des toilettes est ainsi remplacé
par un ensemble d’hommes
et de femmes tous différents et tout
à fait identifiables.
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3. Fiche technique
Maître d’ouvrage :
Ville de Chaumont (52000)
Missions : architecture, muséographie,
graphisme et signalétique
Financement : coût total du projet
estimé à environ 9 500 000 euros
Livraison : 2016
Équipe de maîtrise d’œuvre :
- Agence Moatti - Rivière
(architecture et muséographie)
- Polymago
(graphisme et signalétique)
- RFR (BET structure)
- Inex (BET fluides)
- Les sentinelles des collections
(conservation préventive)
- Bureau Michel Forgue
(économie de la construction)
- Vincent Taurisson
(multimédia et audiovisuel)
- Lumières Studio (concepteur lumière)
- Avel (acoustique)
Les principales entreprises :
- Curot (Gros œuvres)
- SMAC (Étanchéité)
- Ateliers de France (Structure
métallique, bardage pierre)
- Ronzat SAS (Pavage pierre)
- Manchin (Menuiserie extérieure,
serrurerie)
- Cofely Axima (Chauffage, ventilation
et climatisation)
- Kabox (Impression, marquage
graphique)
- SAS Devaux
(Mobilier, mobilier scénographique)
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Surfaces :
- Surface utile : 2 460 m2
- Espaces d’accueil : 255 m2
- Espace d’exposition du 1er étage
(la Galerie) : 310 m2
- Espace d’exposition du
rez-de-chaussée (le Plateau) : 685 m2
- Atelier de sérigraphie : 175 m2
- Centre de formation : 370 m2
- Centre de ressources : 190 m2
- Administration : 240 m2
- Logistique : 175 m2
Matériaux de façades :
Les « feuilles » de pierre sont faites
d’un complexe de bardage de 120
mm composé d’un parement en
pierre naturelle de 5mm, collées
sur un nid d’abeille en aluminium
par l’intermédiaire de fibres de
verre imprégnées de résine époxy.
Le complexe comporte sur sa face
arrière des inserts noyés dans la résine
permettant la fixation de renforts en
tôle pliée en Z.
Type de pierre :
pierre calcaire Moka crème
Dimensions : 120 x 240 cm
Menuiseries extérieures : acier
Intérieur : murs structurels
et sol en béton brut.
23
4. Présentation de Polymago
Juliette Weisbuch dirige Polymago
depuis 1985.
L'agence conçoit et crée des identités
visuelles, des campagnes d’information,
des éditions, des affiches,
des expositions et des signalétiques.
La pratique de l’atelier est avant tout
une attitude, qui se manifeste
par la singularité de l’écoute,
de la réponse et par l’expérience
des métiers et des techniques du design
graphique. Ses créations s’appliquent
à composer les mots, les images et les
signes pour enrichir la portée imaginaire
du message. Sa démarche tend
à prouver que la réalité d’une image
ne s’estime pas seulement
par des paramètres esthétiques,
qu’elle procède aussi d’une demande
sociale, d’une pensée plastique
et d’une éthique. Il n’y a pas de réelle
communication sans engagement
et participation. Depuis trente ans,
la réunion des sensibilités et des savoirfaire des différents membres
de l’équipe et des intervenants
constitue la richesse et la qualité
de l’approche créative de l’agence.
La pluridisciplinarité de l’équipe
et sa faculté à exploiter toute la palette
des pratiques du design graphique
et de la communication visuelle
garantissent la pertinence et l’originalité
des réponses de l’agence.
www.polymago.fr
24
5. Présentation de l’agence Moatti – Rivière
« L’imaginaire, l’émotion,
la sublimation du programme et
l’histoire des lieux sont les points
de départ de tout projet »
Alain Moatti.
L’agence Moatti - Rivière créée en 2001,
est née d’une rencontre, celle d’Alain
Moatti, architecte et scénographe, et
d’Henri Rivière (1965-2010), architecte
designer.
Le savoir-faire de l’agence se situe
dans le croisement de l’architecture,
l’architecture d’intérieure, la
scénographie et le design. Il est
complété par une grande technicité
dans la transformation de la matière,
les technologies de l’image et de
la modélisation numérique, et du
développement durable.
Dans tous les domaines traités,
l’identité du client est centrale. Réaliser
un siège d’entreprise, un musée pour
une ville, inventer un concept pour un
centre commercial ou encore réaliser
le vivre-ensemble pour un bâtiment de
logement demande la même attention
tant pour l’identité de l’utilisateur
final que pour le lieu dans lequel on
construit.
En 2001, Jean-Paul Gaultier désigne
l’agence pour métamorphoser un hôtel
particulier parisien en maison de haute
couture. Dès lors, elle est invitée à
de nombreux et prestigieux concours
publics et privés ; et son talent est
reconnu par des noms incontournables
du monde de la culture, de la mode,
de l’hôtellerie et de la restauration
(Yves Saint Laurent, Galeries Lafayette,
Baccarat, le Chef Yannick Alléno).
L’agence Moatti - Rivière est intervenue
sur des lieux culturels chargés d’histoire
et à haute valeur symbolique : le Musée
Champollion à Figeac (2007), l’Historial
Charles-de-Gaulle à l’Hôtel National
des Invalides à Paris (2008), la Cité
internationale de la dentelle et de la
mode à Calais (2009), le Musée des Arts
décoratifs et de la Mode à Marseille
(2013), le réaménagement du 1er
premier étage de la Tour Eiffel (2014) le Signe, centre national du graphisme
à Chaumont (2016).
Depuis 2010 l’agence est active en
France et à l’étranger (Chine, Espagne,
Bahreïn), les projets se multiplient,
ouvrant le champ au domaine
du logement, aux équipements
commerciaux et à l’immobilier
d’entreprise.
Des nombreux prix et récompenses
sont venus couronner le parcours créatif
de l’agence : Alain Moatti a été reçu
à l’Académie d’Architecture en 2012;
l’agence a été nominée au Prix Mies
van der Rohe et au Prix de l’Equerre
d’argent pour le Musée Champollion,
au Mapic Awards et au World
Architecture Festival Award pour
le 65 Croisette et a reçu le prix
du Trophée Designer’s Days pour
l’exposition Baccarat. En 2015 l’agence
a reçu Les Rubans du Patrimoine, prix
décerné au Musée des Arts Décoratifs
et de la Mode à Marseille, ainsi que
le Prix Versailles décerné au centre
commercial Bourse à Marseille.
www.moatti-riviere.com
25
Quelques références de l’agence
Moatti – Rivière architecture
et scénographie
:
MINISTERE DE LA CULTURE
TOUR EIFFEL - 1ER ETAGE
BANQUE DE FRANCE
Paris, France
Royaume du Bahreïn
Paris, France
Réaménagement, salle polyvalente, commerces
Réalisation du Ministère de la Culture
Centre de conférence, espace bureaux, restaurants
GALERIES LAFAYETTE
CENTRE BOURSE
Marseille (13), France
Lyon Bron, France
Extension et réhabillage façade du centre commercial
Restructuration et extension des Galeries Lafayette
TOUR
EIFFEL
1ER
TOUR
EIFFEL
1ERETAGE
ETAGE
Tour
Eiffel
- 1er --étage
Paris,
Paris,France
France
65 CROISETTE
Cannes, France
Ensemble de 8 boutiques sur la Croisette
MINISTERE
MINISTERE
DE
LACULTURE
CULTURE
Ministère
deDE
la LA
Culture
Royaume
RoyaumeduduBahreïn
Bahreïn
Réalisation
de
Royaume
du
Bahreïn
Réalisationdu
duMinistère
Ministère
delalaCulture
Culture
MUSEE
INTERNATIONALE DE LA DENTELLE ETRéalisation
DE LA MODE
du Ministère
deCHAMPOLLION
la Culture
Réaménagement, salleCITE
polyvalente,
commerces
MINISTERE DE LA CULTURE
TOUR EIFFEL - 1ER ETAGE
Réaménagement,
Réaménagement,
sallepolyvalente,
polyvalente,commerces
commerces
Paris,
France salle
Calais, France
Figeac, France
Réhabilitation et extension d’une usine du XIXè. Salles exposition, auditorium, boutique, bureaux, restaurant
Réhabilitation et reconversion d’un bâtiment du XIVè
180 Logements
Réalisation du Ministère de la Culture
Royaume du Bahreïn
Paris, France
Réaménagement, salle polyvalente, commerces
Montreuil, France
Construction
de 6 immeubles
de 180 logements
RESIDENCE ETUDIANTE
180 LOGEMENTS
JEAN-PAUL GAULTIER
Construction de 164 logements, commerces, parkings
Construction de 6 immeubles de 180 logements
Réhabilitation et reconversion d’un bâtiment du XIXè
Bagnolet, France
25
Montreuil, France
BAN
BA
Paris,
ParisF
Cent
Cen
BAN
Paris, F
Centr
Paris, France
Quelques références de l’agence Moatti-Rivière
architecture et scénographie
65
65C
Cannes
CENTRE
CENTREBOURSE
BOURSE
Marseille (13), France
GALERIES
GALERIESLAFAYETTE
LAFAYETTE
Lyon Bron, France
Extension
Extensionetetréhabillage
réhabillagefaçade
façadedu
ducentre
centrecommercial
commercial
Restructuration
Restructurationetetextension
extensiondes
desGaleries
GaleriesLafayette
Lafayette
Ense
Ens
GALERIES LAFAYETTE
65 C
Restructuration et extension des Galeries Lafayette
Ensem
Marseille (13), France
CENTRE
BOURSE
Centre
Bourse
Marseille (13), France
Marseille
France
Extension et(13),
réhabillage
façade du centre commercial
Extension et ré-habillage façade
du centre commercial
Lyon Bron, France
Lyon Bron, France
MINISTERE DE LA CULTURE
BANQUE
DEFrance
FRANCE
Banque de
Réalisation du Ministère de la Culture
Paris,de
France
Centre
conférence, espace bureaux, restaurants
Royaume du Bahreïn
26
Paris, France
Centre de conférence,
espace bureaux, restaurants
Canne
Cannes,
Ensemble de 8 boutiques sur la Croisette
tte
TOUR EIFFEL - 1ER ETAGE
MINISTERE DE LA CULTURE
BANQUE DE FRANCE
Réaménagement, salle polyvalente, commerces
Réalisation du Ministère de la Culture
Centre de conférence, espace bureaux, restaurants
Paris, France
Royaume du Bahreïn
Paris, France
65 Croisette
Cannes, France
Ensemble
de 8 boutiques
MUSEE CHAMPOLLION
sur la Croisette
Figeac, France
ELLE ET DE LA MODE
Salles exposition, auditorium, boutique, bureaux, restaurant
CENTRE BOURSE
GALERIES LAFAYETTE
Marseille (13), France
Lyon Bron, France
Extension et réhabillage façade du centre commercial
Restructuration et extension des Galeries Lafayette
Réhabilitation et reconversion d’un bâtiment du XIVè
65 CROISETTE
Cannes, France
Ensemble de 8 boutiques sur la Croisette
MUSEE
CHAMPOLLION
Musée
Champollion
Figeac, France
Figeac,
France
Réhabilitation
et reconversion d’un bâtiment du XIVè
Réhabilitation et reconversion
d’un bâtiment du XIVe
CITE INTERNATIONALE DE LA DENTELLE ET DE LA MODE
MINISTERE DE LA CULTURE
MUSEE CHAMPOLLION
Réhabilitation et extension d’une usine du XIXè. Salles exposition, auditorium, boutique, bureaux, restaurant
Réhabilitation et reconversion d’un bâtiment du XIVè
Réalisation du Ministère de la Culture
Centre de conférence, espace bureaux, restaurants
Calais, France
Royaume du Bahreïn
Paris, France
JEAN-PAUL
GAULTIER
Jean-Paul
Gaultier
Paris, France
180 LOGEMENTS
Montreuil, France
Construction de 6 immeubles de 180 logements
arkings
BANQUE DE FRANCE
Figeac, France
MINISTERE DE LA CULTURE
TOUR EIFFEL
- 1ER ETAGE
Paris,
France
Réhabilitation
et reconversion
d’un bâtiment du XIXè
Réhabilitation et reconversion
d’un bâtiment du XIXe
Paris, France
Royaume du Bahreïn
Réaménagement, salle polyvalente, commerces
Réalisation du Ministère de la Culture
BANQUE
Paris, France
Centre de c
ues références de l’agence Moatti-Rivière
architecture et scénographie
RESIDENCE ETUDIANTE
180 LOGEMENTS
JEAN-PAUL GAULTIER
Construction de 164 logements, commerces, parkings
Construction de 6 immeubles de 180 logements
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Bagnolet, France
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architecture et scénographie
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Paris, France
Réhabilitation et reconversion d’un bâtiment du XIXè
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Galeries Lafayette
GALERIES
LAFAYETTE
Bron, France
phieLyon
rcial
Paris, France
Lyon Bron, France
Restructuration
et extension
Restructuration et extension
des Galeries Lafayette
des Galeries Lafayette
CENTRE BOURSE
GALERIES LAFAYETTE
65 CROIS
Marseille (13), France
Lyon Bron, France
Extension et réhabillage façade du centre commercial
Restructuration et extension des Galeries Lafayette
Ensemble de
Cannes, France
65 CROISETTE
Cannes, France
Ensemble de 8 boutiques sur la Croisette
CITE INTERNATIONALE DE LA DENTELLE ET DE LA MODE
MUSEE
Réhabilitation et extension d’une usine du XIXè. Salles exposition, auditorium, boutique, bureaux, restaurant
Réhabilitatio
Cité internationnale
de la dentelle et de la mode
Calais, France
Calais, France
Réhabilitation et extension d’une usine
du XIXe. Salles exposition, auditorium,
boutique, bureaux, restaurant
27
Figeac, France
II. Le projet culturel
La création le Signe, centre national
du graphisme au cœur de la Ville
de Chaumont s’inscrit dans une double
logique : valoriser Chaumont, érigée
légitimement en berceau historique
du graphisme grâce au legs Dutailly,
tout en proposant une réponse
institutionnelle aux enjeux artistique,
politique et économique auxquels est
confronté le graphisme contemporain.
L’aura du Festival a témoigné au cours
de ces vingt-cinq années d’existence
de la capacité de la Ville de Chaumont
à recevoir un évènement honorant
le graphisme en tant qu’art à part
entière : un art issu de savoir-faire
artistique et technique, traversé
par les sciences humaines.
L’inauguration du Signe vise ainsi
à mettre en lumière l’engagement
chaumontais dans le rayonnement local,
national et international du graphisme,
tout en formalisant la question
de la visibilité d’un art demeurant
mal connu du grand public.
Il s’agit aujourd’hui pour celui-ci
de s’ériger en véritable ambassadeur
du design graphique, en favorisant
l’émergence d’une pédagogie
du regard, à une époque où les signes
orientent la presque totalité
de nos actes.
28
1. Qu’est ce que le graphisme ?
La portée politique, économique
et publique contemporaine
du graphisme exige une redéfinition
du sujet. En effet, le graphisme répond
à des sens multiples. le Signe, centre
national du graphisme permettra de
disposer d’un lieu adapté à la culture,
l’usage et l’histoire des signes &
du design graphique.
L’évolution actuelle vers la terminologie
du design(er) graphique impose une
prise en compte du travail en amont
de la création des formes, la mise
en place d’une relation autour du sujet
et de méthodes de travail adéquates.
En le réduisant à son essence,
le graphisme est l’art de rendre visible
un contenu, d’accorder un fond
ou message à communiquer à la forme
que va prendre sa communication.
Ce langage artistique communicant est
emprunt tant d’enjeux économiques
inhérents à la sphère commerciale que
d’enjeux artistiques. Le Signe aspire
à proposer une vaste offre culturelle de
qualité pour valoriser cet art complexe.
Le projet culturel du Signe repose
ainsi sur l’expertise d’une vingtaine
de personnalités, membres d’un Conseil
d’orientation scientifique et culturel.
Désigné par le Conseil d’administration
sur proposition du Directeur général,
ce Conseil définit les orientations des
activités de médiation, de conservation,
de ressources, de formation
et de recherche.
29
2. Les missions du Signe
• Le premier équipement culturel entièrement
dédié au design graphique
le Signe, centre national du graphisme
assume entièrement la centralité de
son positionnement au cœur de la ville
et s’inscrit comme lieu de culture et de
vie, jouant un rôle auprès du public tout
au long de l’année. Le Signe proposera
ainsi une offre culturelle de qualité,
répondant à une diversité de publics,
avec un pic d’activité à l’occasion
du Festival international de l’affiche
et du graphisme.
Les activités du Signe seront gérées
par un Groupement d’intérêt public
à vocation culturelle, à l’horizon 2017.
Constitué entre le Ministère de la
Culture et de la Communication,
la Ville de Chaumont et la Région
Grand Est, ce Groupement symbolise
la volonté des institutions locales,
régionales et nationales d’agir de
concert pour le développement d’une
culture du design graphique.
Il a pour objet de contribuer
au rayonnement du graphisme grâce
à un ensemble d’actions et de services,
en favorisant une connaissance
et une prise en considération accrue
de la discipline ; ainsi que d’assurer
la protection et la valorisation des
collections d’affiches et d’objets
graphiques de la ville de Chaumont,
et la sensibilisation des publics
à sa pertinence historique et artistique.
Ainsi, il s’agit de réunir dans
ce Groupement une action culturelle
et artistique qui impose également
comme ambition d’intégrer
des réalités professionnelles,
économiques, pédagogiques,
politiques et territoriales.
Autant de domaines où une culture
du regard est nécessaire.
Loin d’être un simple musée, le Signe
aspire à intégrer en son sein une
pluralité de missions participant
du rayonnement du design graphique.
C’est un lieu de travail, de lecture,
de recherche, de création, d’innovation,
d’édition, de formation, de médiation,
de conservation, d’expositions, de
ressources et de convivialité, adressé
aux néophytes, aux designers et aux
porteurs de la commande graphique.
30
• Une politique des publics adaptée à sa diversité
(médiation, formation, recherche)
Le ciblage d’un public hétérogène
est constitutif de l’identité du Signe.
La politique des publics se fonde
sur une distinction entre le public
spécialiste, initié ou sensibilisé
et le public non-spécialiste, non-initié.
Le Signe, centre national du graphisme
aspire à rendre accessible le graphisme
aux publics non-spécialistes en lui
fournissant les clefs de compréhension
de la discipline. Il a également vocation
à devenir un lieu culturel de référence
pour les acteurs du design graphique
contemporain (enseignants et
chercheurs, étudiants designers
et publics initiés).
Par ailleurs, la formation constitue
un socle de la raison d’exister du lieu,
bâti pour transmettre et donner
à apprendre. La formation renvoie tant
à des formations des commanditaires
aux enjeux du graphisme, qu’à des
actions d’approfondissement des
formations des graphistes, notamment
en lien avec des projets spécifiques.
le Signe, centre national du graphisme
a vocation à soutenir, accompagner
et favoriser la commande graphique
en proposant un service de mise en
relation entre décideurs politiques
et/ou économiques, et graphistes.
— Publics scolaires : participer
de la pédagogie du regard
et de la construction du sens &
développer le sens de l’observation,
la sensibilité, l’imagination,
le goût de l’expérimentation,
les capacités techniques.
— Visiteurs libres : favoriser les
échanges improvisés, sous l’impulsion
d’outils de médiation pensés pour une
public pluriel.
— Publics spécifiques : conception des
activités élaborés avec des associations
& intervenants spécialisés.
— Commanditaires potentiels :
actions de sensibilisation, conseil
et accompagnement auprès des
commanditaires & incitation
à l’inscription du graphisme
dans la démarche entrepreneuriale.
— Enseignants & chercheurs : le Signe,
un outil à la disposition des enseignants
& soutien aux projets de recherche
en cours.
— Étudiants designers : lieu
d’expression, de découverte,
d’échange et d’apprentissage.
31
• Assurer la conservation et la diffusion de la collection
de la Ville de Chaumont, tout en l’enrichissant
Le Festival international de l’affiche
et du graphisme a permis à l’équipe
actuelle du Signe, centre national
du graphisme d’acquérir un socle de
compétences solide dans la gestion et la
conservation du patrimoine graphique.
Chaumont fait figure d’institution dans
le développement d’une politique des
collections propre aux objets produits
par la discipline. La Ville de Chaumont
met à disposition du Signe sa collection
d’affiches, labellisée « Musées de
France ».
Les missions de conservation
comprennent :
— Le traitement, l’inventaire
et le récolement ;
— Le respect des conditions
de conservation propres
aux objets imprimés sur papier ;
— La régie ;
— La conservation préventive ;
— La restauration (constats,
transports, conditions
de présentation).
32
La mission de conservation exige
une synergie avec les missions de
numérisation et de documentation
des collections. le Signe, centre
national du graphisme s’est doté
d’une nouvelle base de données,
MuseumPlus, conforme aux attentes
des gestionnaires de collection
et de documentation. MuseumPlus
sera le principal outil de gestion,
de diffusion et de consultation
des collections & ressources.
Enfin, le Signe, centre national du
graphisme contribuera à la réflexion
sur les spécificités de la conservation
et du traitement des objets du design
graphique (problématiques inhérentes
à la production artistique
« reproductible »), à l’échelle nationale
et internationale.
L’objectif de diffusion d’une culture
du design graphique passera
notamment par le développement
d’une politique active d’édition, papier
et numérique. Il s’agira de créer une
« officine éditoriale », un open lab,
et d’y associer les étudiants,
les universitaires, les critiques,
et bien sûr, les graphistes.
• Un nouvel outil culturel au service de la dynamique territoriale
Dans le cadre de son dessein
de diffusion de la connaissance
du graphisme auprès de tous les
publics, le Signe, centre national
du graphisme impulsera une dynamique
d’expositions dans et hors les murs.
Il bénéficie d’un outil architectural
privilégié, jouissant de deux espaces
d’exposition.
— L’espace du rez-de-chaussée,
le Plateau, d’une surface de 650 m2,
accueillera deux grandes expositions
par an durant quatre mois chacune.
Le Plateau accueillera également des
expositions hybrides, sur des temps
plus courts, co-construites avec les
acteurs locaux et régionaux.
Ces projets intermédiaires
permettront d’associer pleinement
les chaumontais à l’élaboration
de l’offre culturelle du Signe.
— L’espace du premier étage,
la Galerie, d’une surface de
300 m2, permettra la présentation
d’expositions de deux à trois mois,
soit trois à quatre expositions
annuelles. La Galerie permettra de
découvrir les collections par le biais
d’évènements thématiques ou dédiés
à un artiste, avec des commissariats
renouvelés à chaque projet.
La ville de Chaumont bénéficie d’une
expérience des expositions itinérantes,
hors les murs. Cette démarche s’inscrit
dans une volonté de diffusion et
de rationalisation des productions,
permettant de répondre aux demandes
spécifiques des écoles d’arts,
établissements scolaires, bibliothèques
et centres d’art. Tout ceci grâce
à un ensemble d’activités
« déspatialisés » : lieu virtuel
de ressources, conseil, documentation,
expertise, producteur d’expositions
itinérantes et d’éditions,
co-organisateur de rencontres
et de conférences, membre
de projets de recherche.
L’équipement, lieu physique et lieu
programmateur, s’adresse en premier
lieu à un public local, dans le cadre
de la mise en œuvre des missions
de service public participant
de l’offre culturelle et du dynamisme
de la région. Il s’agit de faire du Signe,
centre national du graphisme, le lieu
de référence de la discipline graphique.
La diversité de l’offre culturelle,
adaptée à un public hétérogène,
constitue une chance pour le territoire
chaumontais, et plus largement, pour
celui de la région Grand Est en devenir.
Le bâtiment conçu par l’agence
Moatti-Rivière offre les conditions
de création d’un lieu de partage
et de rencontre, où lien social
et démocratisation culturelle
sont abordés de concert.
Cet équipement permet également
la matérialisation d’un engagement
chaumontais ancien dans le
développement de la culture
du design graphique en France.
Le temps du festival s’inscrira
pleinement dans la construction
de la programmation du Signe.
33
III. Les ambitions du signe
à l’horizon 2020
1. « La Collection » (8 octobre 2016 – 8 janvier 2017)
le Signe, centre national du graphisme
bénéficie d’un équipement de 2900 m2
et d’une surface d’exposition
de 1000 m2 sur deux niveaux.
Le bâtiment offre ainsi des conditions
idéales de présentation des 300 œuvres
des collections conservées
par la Ville de Chaumont, bénéficiant
de l’appellation « Musées de France »,
qui seront présentées lors
de l’exposition inaugurale.
Près de 300 affiches seront présentées,
l’occasion pour les visiteurs
de voyager à travers les exceptionnelles
collections d’affiches de la ville.
Les affiches anciennes
et contemporaines sont présentées
conjointement, par le biais
d’un parcours de visite qui privilégie
la découverte et le plaisir des images.
L’exposition aborde autant les enjeux
esthétiques et techniques de la création
que des problématiques sociales,
culturelles, politiques et commerciales,
à travers des îlots thématiques.
La présentation témoigne ainsi de la
diversité et de la qualité des affiches
conservées. En faisant la part belle aux
auteurs et en s’arrêtant sur les moyens
mis en œuvre par les graphistes,
l’exposition questionne l’identité
de la collection. Elle invite
à la rencontrer et à la regarder.
34
— 2016 —
« La Collection » EXPOSITION INAUGURALE
8 OCTOBRE 2016 – 8 JANVIER 2017 © Vincent Perrottet
35
2. La programmation d’octobre 2016
(plaquette de présentation)
36
37
IV. Visuels disponibles
pour la presse
1. Visuels du bâtiment : ©Michel Denancé
40
2. Visuels des affiches de l’exposition inaugurale
« La Collection » (HD)
Anonyme
(France),
Alcazar tous les
soirs, fin XIXe
Collection Dutailly,
Ville de Chaumont
42
Roman Cieslewicz,
Amnesty International, 1975
Collection Ville de Chaumont
Matthies Holger, Carmen,
Stadttheater Oberhausen, 1989
Collection Ville de Chaumont
Niklaus Troxler,
Dying Trees, 1992
Collection Ville de Chaumont
Henning Wagenbreth,
Children are the rythm of the world,
2002 - Collection Ville de Chaumont
43
Frédéric Teschner,
Plein Soleil, 2009
Collection Ville de Chaumont
44
Mathias Schweizer, Living Box,
Frac des Pays de la Loire, 2008
Collection Ville de Chaumont
Théophile-Alexandre Steinlen,
La Traite des Blanches, 1899
Collection Dutailly,
Ville de Chaumont
Felix Pfaeffli,
Suuns, Südpol,
2011
Collection Ville
de Chaumont
45
Dmitry Kavko, Festival des
cultures contemporaines de
Moscou, 2005
Collection Ville de Chaumont
Henri de Toulouse-Lautrec,
Reine de joie, 1892.
Collection Ville de Chaumont
46
Flag, Der Kriminalfilm, Museum für
Gestaltung Zürich, 2012.
Collection Ville de Chaumont
Anonyme, Maison
des 15-20, Pantalons
sur mesure, fin du XIXe
Collection Dutailly,
Ville de Chaumont
V. Informations Pratiques
- Adresse :
1 place Émile Goguenheim
(rebaptisée Place des Arts en 2017)
52000 Chaumont
- Horaires d’ouverture :
Mercredi & Jeudi : 13h-19h
Vendredi & Samedi : 11h-21h
Dimanche : 11h-17h
Accueil de groupes sur réservation les
lundis, mardis et mercredis matin
reservation@ centrenationaldugraphisme.fr
- Tarification : gratuité pour tous
durant toute la période de l’exposition
inaugurale
NB : la politique tarifaire sera
déterminée par les instances de
gouvernance du Groupement d’intérêt
public, dès sa création, en janvier 2017.
- Contacts locaux :
Lucie Bayer, chargée des relations
institutionnelles, du rayonnement
territorial et de la veille stratégique
[email protected]
+33 (0)3 25 35 79 03
+33 (0)6 48 60 19 65
www.cig-chaumont.com
- Relations avec la presse :
Agence Première
Victoire Birembaux
[email protected]
+33 (0)6 67 40 02 60
www.agencepremiere.com
47
www.cig-chaumont.com
twitter : @leSigne_cng
facebook : Chaumont Design Graphique

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