Rossana Sussarellu TITRE de la THÈSE Mécanismes

Rossana Sussarellu
TITRE de la THÈSE
FINANCEMENT
Mécanismes cellulaires et moléculaires de la réponse au
stress oxydant chez un mollusque, l’huître Crassostrea gigas.
Allocation de recherche MRT (Octobre 2007-septembre 2010)
Directeur de thèse
Dario Moraga (HDR)
Dans les dernières décades les écosystèmes côtiers ont été soumis à une augmentation de la
pollution anthropogénique à cause des contaminants toxiques (hydrocarbures, pesticides, métaux lourds)
et d’autres stress environnementaux (hypoxie, variations de température, salinité). Ces xénobiotiques ont
une capacité à générer des effets toxiques directs et indirects chez les organismes exposés, qui
convergent tous vers la production de radicaux libres toxiques au niveau cellulaire, ce qui est connu sous
le terme plus général de stress oxydatif. Au niveau cellulaire, le stress oxydatif est une réponse
généraliste aux polluants et aux facteurs de stress, due à un déséquilibre dans la production des espèces
réactives de l’oxygène (ROS). Certaines sources de stress peuvent causer des modifications de la
structure des populations par une mortalité différentielle des individus portant des génotypes
spécifiques, ou aussi par une adaptabilité des organismes différentielle. C’est par exemple le cas des
mortalités estivales, observées à partir des années ‘80 chez l’huître Crassostrea gigas sur la côte
atlantique française, en particulière pendant l’été. La cause est imputée à une combinaison des plusieurs
facteurs environnementaux et biologiques. Dans le cadre du programme MOREST on a montré que la
résistance aux mortalités estivales a une large base génétique et une forte héritabilité du caractère. Deux
groups des huîtres ont été donc sélectionnés (« R » résistants et « S » sensibles), apparemment les
huîtres S ont un investissement majeur dans la reproduction et elles ont aussi une production des ROS
majeure par rapport aux individus R.
L’étude des mécanismes de stress oxydatif générés par ces facteurs environnementaux (hypoxie,
hyperoxie, sulfures,..) chez C. gigas sera abordée en milieu contrôlé, sur des individus résistants et
sensibles aux mortalités estivales au niveau génomique et cellulaire. Cette double approche utilisera les
techniques des microarrays et Q-PCR pour étudier les réponses au stress oxydatif au niveau du
transcriptome, et au niveau cellulaire le dosage des ROS (espèces réactives de l’oxygène) sur
l’emolinphe, des dosages enzymatique et des autres molécules antioxydants seront utilisée pour évaluer
les niveaux de stress et les éventuelles différentes stratégies de réponse chez les individus sensibles et
résistants.
Les objectifs de la thèse sont la recherche des gènes marqueurs de stress oxydant, des
biomarqueurs de résistance ou sensibilité chez les lignées R/S, des réseaux de gènes cibles de stress
oxydant (hypoxie, hyperoxie, sulfures…). Ces études pourraient d’un côté caractériser des marqueurs
génétiques potentiellement utilisables dans le futur pour le monitorage environnemental et de l’autre
côté, peut être identifier des nouveaux mécanismes de réponse au stress dans les organismes marines.
Collaborations éventuelles ou
rattachement à un programme
- Gis Génomique Marine
- Rex Marine Genomic Europe (Fish and Shellfish node)
Génopôle Ouest «Génome, adaptation et environnement :
Approche multi-spécifique du stress oxydatif »
- ANR « GENANIMAL » Cg Physiogene. Bases moléculaires
des fonctions Physiologiques de l’huître Crassostrea gigas :
interactions .hôte/pathogène/milieu.
- GIS Europôle MER (Axe I Génomique et chimie bleue),
Oxygenes « l’analyse transcriptionnelle et fonctionnelle de
l’impact de la reproduction sur les équilibres énergétique et
oxydatif de l’huître creuse Crassostrea gigas » (IFREMERIUEM), 2008-2010.