Lire le tract - CGT Air France

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N° 13 ‐ Roissy, 03/2016
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Alexandre de Juniac est passé,
l’emploi a trépassé.
Bon vent et à jamais…
La nouvelle est tombée, froide, brutale, à l’image du personnage. Alexandre de Juniac a décidé de
quitter son poste de PDG d’Air France-KLM à l’été.
Pour être sincère, dès l’annonce de son départ, notre première réaction fut un rictus de satisfaction,
voire une franche marrade. La greffe Alexandre de Juniac n’a jamais pris à Air France ni même à Air
France-KLM. Côté français comme hollandais, Alexandre de Juniac a suscité crispations et rancœurs.
Cet énarque, en provenance directe du Cabinet de Christine Lagarde, alors ministre de l’économie et
des finances, a été mis en place par le gouvernement Sarkozy et adoubé par le gouvernement Hollande. Seulement quelques mois après son arrivée à Air France, il était élu Manager de l’année 2012
et sa belle médaille lui était remise par Moscovici, ministre socialiste, qui déclarait « aimer la méthode
Juniac ». A la lecture du projet de loi “El Khomri” on comprend mieux pourquoi !
Nous n’avons pas oublié la brutalité avec laquelle il a appliqué sa méthode ni les mensonges qui ont
accompagné les milliers de suppressions d’emploi à Air France depuis son arrivée.
Transform - Air France devait concurrencer Emirates en 2015…
Lorsqu’il annonce le plan Transform en janvier 2012, Alexandre de Juniac a fait des promesses qu’il
n’a pas tenues.
• Avec « son » plan, Air France devait intégrer le peloton de tête des compagnies aériennes les plus
profitables. Raté.
• Il ne devait y avoir qu’un seul plan de départs volontaires. Nous en sommes à 5…
• Il devait y avoir une clause de retour à meilleure fortune. A la place nous avons subi le plan Perform.
Perform - Un deuxième plan social d’ampleur maquillé en plan de
croissance
Rappelez-vous ce mot qui fut un élément de langage omniprésent dans l’entreprise durant plusieurs
mois : bottom-up. Partout dans l’entreprise il devait y avoir de la CON-CER-TA-TION ! Ce fut un bide
monumental et en guise de concertation, nous avons du avaler un deuxième plan unilatéral de réduction des coûts et d’attrition de l’emploi Air France.
En 4 ans et demi de présidence (Af puis AFKL), son obsession aura été de réduire les coûts, enfin ceux
des salariés…
Juniac et le sens de l’amitié
Depuis qu’il a été nommé à la holding, Alexandre de Juniac n’a eu de cesse de faire venir des copains.
Par doses homéopathiques certes mais les arrivées à la holding sous sa présidence se sont succédées
à un rythme régulier : Adeline Challon-Kemoun, Pierre-François Riolacci, Jacques Lepape, Guillaume
Hecketsweiler, Nina Jonsson et tout dernièrement Xavier Broseta, l’ancien DRH d’Air France qui a
connu quelques problèmes textiles au mois d’octobre dernier.
Juniac et les conflits sociaux - Autisme et violence
Les pilotes sauront certainement de quoi nous parlons dans ce petit chapitre… Le conflit de septembre 2014 restera dans les annales, il faudrait même l’enseigner dans les écoles de management sur
le registre : Voici ce qu’il ne faut surtout pas faire !
La condescendance, l’autoritarisme, le mensonge et les manipulations se sont invités dans notre entreprise. Souvenez-vous des manifestations « spontanées » de salariés, de la création d’une Transavia
européenne en plein conflit sur Transavia France, ou de l’exposition à la presse de mesures sensées
être proposées aux pilotes lors d’une séance de négos à venir.
La méthode Juniac en plein conflit social, ça attise les braises et ça met de la tension là où il n’y en a
surtout pas besoin.
Royaumont, la goutte d’eau (millésimée)
Souvenez-vous, c’était il y a 15 mois. Des propos inadmissibles et rétrogrades sortaient de la bouche
de Juniac lors d’une petite sauterie très privée à l’Abbaye de Royaumont dans le Val d’Oise. Au menu
de son intervention : acquis sociaux et travail des enfants !
Même Gattaz, le président du MEDEF, semblait gêné. C’est vous dire…
Nous espérons que ce départ volontaire de Juniac coûtera moins cher à Air France que celui des
10 000 emplois détruits sous sa présidence…
Vous l’aurez compris, nous ne regretterons pas Monsieur de Juniac et nous souhaitons bon courage
à ses futurs collaborateur à l’IATA (Association Internationale du Transport Aérien).
Pour autant, nous ne sommes pas nés de la dernière pluie et nous savons
que son ou sa successeur sera chargé de mettre en œuvre une politique
toute aussi dangereuse. A nous, salarié(e)s d’Air France, de montrer au
futur PDG notre volonté farouche de préserver nos emplois et nos conditions de travail.

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