CIN-1101 Cinéaste II Rem. : Les cinéastes de la démesure

Transcription

CIN-1101 Cinéaste II Rem. : Les cinéastes de la démesure
Département des littératures
Faculté des lettres
Professeur invité : Richard Bégin
Session : Hiver 2010
CIN-1101 — CINÉASTES II
« Les cinéastes de la démesure »
La démesure : « Comment prétendrait-on la saisir? La réfléchir ne signifie-t-il pas pour la
pensée faire l’expérience, non de sa propre impuissance, mais de l’immensurable et protéiforme
puissance de ce qu’elle affronte et qui ne sera jamais pour elle un objet? S’il est un trait commun
à toutes les approches de la démesure, c’est ce défi qu’elle représente aussi bien pour la pensée
qui tente de l’arraisonner que pour l’expérience vivante qui en fait l’épreuve. » (Étienne Tassin,
avant-propos à « La démesure », Revue Épokhè, n° 5, 1995)
Le fantastique : « Tout le fantastique est rupture de l’ordre reconnu, irruption de l’inadmissible
au sein de l’inaltérable légalité quotidienne. » (Roger Caillois, Au cœur du fantastique, Paris,
Gallimard, 1965)
Le sublime : « Si je persiste à trouver sublime un spectacle qui, en soi, ne le mérite pas, c’est
que je me sens dépendant d’une destinée qui me dépasse, pressentiment d’une finalité
suprasensible. » (Marc Jimenez, Qu’est-ce que l’esthétique, Paris, Gallimard, 1997)
L’horreur : « Il y a, dans l’abjection, une de ces violentes et obscures révoltes de l’être contre ce
qui le menace et qui lui paraît venir d’un dehors ou d’un dedans exorbitant, jeté à côté du
possible, du tolérable, du pensable. C’est là, tout près mais inassimilable. Ça sollicite, inquiète,
fascine le désir qui pourtant ne se laisse pas séduire. Apeuré, il se détourne. Écoeuré, il rejette. »
(Julia Kristeva, Pouvoirs de l’horreur, Paris, Seuil, 1980)
Objectifs généraux :
L'objectif premier de ce cours est de lier entre elles des réalisations cinématographiques
susceptibles d’exprimer différents aspects liés aux notions de fantastique, d’horreur, de sublime
et de grotesque, et de concevoir le cinéma comme médium privilégié dans la définition du
concept de démesure.
De plus, le cours vise à :
- permettre aux étudiants/es de mesurer l’influence esthétique de certaines œuvres sur
l’ensemble du langage cinématographique ainsi que sur l’histoire du cinéma.
- initier les étudiants/es à considérer le cinéma dans son ensemble comme un objet de
réflexion.
- comprendre le cinéma comme une forme d’expression de la pensée.
Contenu général :
Dans le cadre du cours « Cinéastes II », des œuvres auxquelles on est en mesure de reconnaître
un « esprit » démesuré seront abordées. À partir de ce corpus, nous tenterons de définir, entre
autre, les notions de défamiliarisation, d’étrangeté, de baroque, de dystopie, de fantastique et
d’horreur. Nous étudierons, de manière anachronique, l’expression de certains cinéastes ainsi
que les formes de pensée qu’ils ont su inventer.
Échelle de conversion de notes
A+ = 96-100
A = 90-95
Excellent :
B+ = 82-84
B = 78-81
Très bon :
C+ = 72-74
C = 68-71
Bon :
A– = 85-89
B– = 75-77
C– = 65-67
Passable :
Insuffisant :
D+ = 61-64
E = 0-54
D = 55-60
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