COMPTE RENDU GRS Valtech

Transcription

COMPTE RENDU GRS Valtech
COMPTE RENDU
OBSERVATOIRE RÉGIONAL
DES DÉCHETS INDUSTRIELS EN MIDI-PYRÉNÉES
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GRS Valtech
16 NOVEMBRE 2005
PRESENTATION DE LA STRUCTURE
GRS Valtech représente la branche Sites et Sols pollués du groupe VEOLIA
Environnement. Son activité est centrée sur la dépollution des sols. Un des exemples
de traitement réalisé est, sur Toulouse, la désorption thermique sur le site de Grande
Paroisse.
Le marché de la dépollution en France est de plus en plus important du fait du
développement de la réhabilitation des friches industrielles à des fins immobilières.
La répartition géographique des sites de traitement de terres polluées (diapositive 7)
présente le projet de site de Bordères sur l’Echez comme complémentaire aux
implantations existantes.
Les activités de GRS Valtech se font aujourd’hui de plus en plus sur des plateformes
spécialisées et non plus sur site.
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PRESENTATION DU PROJET
La technique utilisée est celle de la biodégradation. C’est un processus naturel. Les
microorganismes dégradent les hydrocarbures présents dans les terres traitées. Le
temps de séjour des terres sur la plateforme sera de 6 à 8 mois.
La provenance géographique des terres polluées envisagée dur le site de Bordères
sur l’Echez concerne les régions Midi-Pyrénées, Aquitaine, Limousin et Poitou
Charente.
Le plan du biocentre est présenté dans les diapositives 10 et 11.
Les conditions d’acceptation :
Les terres ne seront acceptées sur le centre qu’après analyses (des métaux, des
hydrocarbures, etc.) par un laboratoire agréé, sur tests de lixiviation et sur terre
brute. Les critères devront correspondre aux prescriptions de l’arrêté préfectoral.
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La procédure d’acceptation est la suivante :
• Entretien préalable avec le client : historique de la pollution, études de sol
réalisées par un bureau d’étude ;
• Envoi d’une fiche d’identification ;
• Envoi d’un échantillon représentatif (1 échantillon par lot) ;
• Réalisation des analyses de contrôle par un laboratoire agréé ;
• Validation par l’exploitant de la faisabilité technique ;
• Remise d’un CAP (Certificat d’Acceptation Préalable).
Exploitation de la plate-forme :
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•
•
•
A leur arrivée, les terres sont contrôlées puis stockées dans un hangar, à l’abri
des intempéries, par lots.
Elles subissent ensuite un pré-traitement qui consiste à mélanger ces terres
avec des nutriments spécialement dosés, dont la nature et la quantité sont
fonction du taux de pollution, de la nature des terres et du type de polluant.
Ce mélange permet :
ƒ d'intégrer les nutriments aux terres,
ƒ d’aérer la structure des terres,
ƒ de casser les agrégats.
Le traitement proprement dit consiste à disposer les terres pré-traitées en
andains, sur et sous un liner PEHD étanche, équipé au préalable d’un système
d’aération et d’un massif drainant.
Les eaux pluviales du site sont collectées dans un bassin dimensionné pour
une pluie décennale et injectées dans le biotertre de façon à maintenir le taux
d’humidité nécessaire à la survie des microorganismes.
Le suivi du traitement est réalisé par un technicien spécialisé. Les contrôles réalisés
concernent :
- la température (elle peut monter jusqu’à 60°C au centre du biotertre en été),
- les taux de CO2 et O2,
- la concentration en hydrocarbures.
En fin de traitement, les terres devront répondre aux exigences de l’arrêté du 31
décembre 2004 (critères d’admission en installation de stockage pour déchets
industriels inertes). Plusieurs exutoires pourront donc être utilisés :
- CET de classe II ONYX à BENAC
- Autre CET de classe II,
- centre de stockage de déchets inertes.
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DEBAT
B. Bonnefoy, ARPE : la présentation faite par l’équipe de GRS Valtech ce jour est très
théorique et pourrait être relative à n’importe quel site. De nombreux thèmes n’ont
pas été abordés, notamment les questions de bruit, d’odeurs, de trafic, de nuisances
par rapport au voisinage. En résumé, il manque tout ce qui concerne l’implantation
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géographique du site et l’impact environnemental de cette implantation. Quelle est la
capacité prévue du centre ?
JM. Brun, GRS Valtech : le dossier de demande d’autorisation ICPE est basée sur une
capacité de 25 000 tonnes par an. Le gisement est difficile à évaluer, cependant il a
déjà été constaté que lorsque ce type de plateforme ouvre les tonnages apparaissent
sur le marché.
R. Muth, GRS Valtech : Il est vrai que la présentation de ce jour est une présentation
de principe du projet.
F. Mazzoleni, AHPCVSE : les techniciens de GRS Valtech effectuent eux-mêmes les
contrôles à l’arrivée des terres polluées. Qui effectue l’étalonnage des appareils de
mesure ?
R. Muth, GRS Valtech : Les analyses avant acceptation sont réalisées par un
laboratoire agréé. Concernant les contrôles réalisés sur site, les appareils sont
étalonnés par des organismes habilités selon une procédure d’étalonnage décrite
dans le plan d’assurance qualité.
F. Mazzoleni, AHPCVSE : Y-a-t-il une action mécanique prévue lors du traitement,
telle qu’un retournement des andains afin d’optimiser l’oxygénation ?
R. Muth, GRS Valtech : Les terres subissent un pré-traitement à l’intérieur d’un
bâtiment. Ensuite vient la construction du biotertre au sein duquel est réalisée une
aération forcée. Il n’y a aucun retournement lors de la phase de traitement. La
diffusion de l’air n’est pas optimum dans le biotertre, cependant, en terme
d’exploitation, cette méthode comportant le moins de manipulation des terres
entraîne le moins d’impacts sur l’environnement. En fin de traitement, des sondages
et prélèvements aléatoires sont effectués (échantillonnage multipoints) et analysés
par un laboratoire agréé.
B. Bonnefoy, ARPE : Est ce que la DRIRE a déjà examiné ce dossier ? Serait-il
possible d’avoir leurs premières remarques sur ce projet ?
A. Barafort, DRIRE Midi-Pyrénées : Quatre types de remarques ont principalement
été formulées. La première concerne l’acceptation des terres. Il a été demandé de
réaliser, en complément des tests d’acceptation sur le lixiviat, des mesures de la
teneur en différents composants sur le déchet brut. Pour ces dernières, il a été
demandé à GRS Valtech de faire des propositions. La deuxième remarque concerne
la séparation des différentes eaux sur le site : séparation des eaux susceptibles d’être
souillées par contact direct avec les terres (et devant être recyclées) des autres eaux.
La troisième remarque concerne l’absence d’étude sur le bruit. Enfin, la dernière
remarque porte sur le bâtiment qui est couvert mais non fermé sur tous les côtés.
L’exploitant devrait plutôt prévoir un bâtiment fermé avec mise en dépression et
filtration de l’air sur charbon actif afin d’éviter la diffusion des pollutions à l’extérieur.
L’avis de la DRIRE concernant ce dossier a été adressé à l’exploitant le 09 novembre
2005.
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F. Mazzoleni, AHPCVSE : Quel sera le coût du traitement ?
JM. Brun, GRS Valtech : Le coût du traitement sera compris entre 40 et 65 € la tonne
élimination finale (CET ou réutilisation) comprise.
B. Bonnefoy, ARPE : Quel est le montant des investissements prévus ?
JM. Brun, GRS Valtech : de 700 à 750 000 €.
Michel Henry, UMINATE : Combien d’emploi seront créés ? Quelle sera la superficie
du site ?
JM. Brun, GRS Valtech : Le fonctionnement du site nécessitera l’emploi de deux
personnes à temps plein. L’emprise du site sera de 9 000 m², bâtiment compris.
G. Garcia, SITA rémédiation : GRS Valtech fera-t-il appel à un laboratoire externe
pour les analyses d’acceptation préalable des terres pollluées ? Comment sera
réalisée l’aération forcée du biotertre si celui-ci est bâché ?
R. Muth, GRS Valtech : Les analyses seront effectuées par un laboratoire extérieur
agréé. L’aération du biotertre est réalisée via des évents ou des drains.
F. Mazzoleni, AHPCVSE : Concernant la provenance des terres, il a été évoqué la
notion de proximité. Les régions Limousin et Poitou Charente ne sont pas forcément
les plus proches du département des Hautes Pyrénées.
R. Muth, GRS Valtech : Les terres de Midi-Pyrénées seront traitées en priorité. La
provenance des terres fait partie des remarques de l’inspection des installations
classées.
JE. Aubert, LMDC : A qui incombe la responsabilité des terres après traitement ?
A. Barafort, DRIRE Midi-Pyrénées : Le producteur reste responsable du déchet même
après son traitement.
G. Mortier, UFC Que Choisir 82 et Midi-Pyrénées : Par quels modes de transport les
terres parviendront-elles au site de traitement ?
JM. Brun, GRS Valtech : Par voie routière uniquement, comme 98% des terres
transportées pour traitement en Europe.
JM Labrue, DRIRE 65 : Il faut rappeler également que la SNCF se désengage dans le
cadre du frêt.
D. Mailhes, PSI : Quelles sera la capacité de stockage ?
R. Muth, GRS Valtech : de l’ordre de 11 000 tonnes.
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G. Garcia, SITA rémédiation : La plateforme de traitement est-elle adossée à un
exutoire final ? Y-a-t-il déjà des seuils de définis concernant les métaux sur les terres
brutes ?
JM. Brun, GRS Valtech : Il n’y a pas d’exutoire unique pour les terres traitées.
A. Barafort, DRIRE Midi-Pyrénées : Il n’y a pas de seuils réglementaires pour les
métaux à ce jour. Cependant il parait utile d’en fixer afin de garantir la sécurité
puisque les terres pourront, après traitement, être dirigées vers une classe III. La
DRIRE a donc fait la demande à GRS Valtech pour qu’une proposition soit faite en ce
sens.
B. Bonnefoy, ARPE : Malgré les échanges de ce jour, il reste difficile aux membres de
l’ORDIMIP de ce faire une idée précise du cadre environnemental dans lequel est
réalisé ce projet. De nombreuses questions restent en suspend et, si GRS Valtech en
est d’accord, le projet pourrait être présenté ultérieurement devant ce même groupe
de travail de façon plus complète.
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