Document guide de la citation Fichier

Du bon usage de la citation
On ne peut pas tout inventer ni attendre que notre seule autorité rende crédible tout ce que
nous disons. C’est pourquoi nous avons besoin de mentionner la source qui donne autorité
(dans les deux sens du terme, soit l’auteur et la crédibilité) aux chiffres, aux faits, aux
raisonnements que nous citons. Et attention aux abus : un argument d’autorité n’en n’est pas
un ; la citation ne dispense donc pas de réfléchir ou d’expliquer, elle permet seulement de
conférer aux informations brutes une crédibilité à laquelle l’auteur seul ne peut prétendre.
Mais attention : les productions de l’esprit sont protégées au titre de la propriété intellectuelle.
De ce fait, la copie ou plagiat est un délit susceptible de poursuites pénales et disciplinaires.
Toutefois la législation instaure un droit de (courte) citation. L’université se doit de préparer ses
étudiants à l’usage raisonné de la citation, qui contribue de manière déterminante à la qualité
de leur argumentation et donc de leurs productions écrites.
Le droit de citation
La directive 2001/29/CE du 22 mai 2001 mentionne, dans son article 5, un droit de citation —
« afin de rendre compte d'événements d'actualité » ou « à des fins de critique ou de revue » —
assortie la « réserve d'indiquer, à moins que cela ne s'avère impossible, la source, y compris le
nom de l'auteur. » En droit français, le code de la propriété intellectuelle dispose que (art L1225 CPI) : « Lorsque l'œuvre a été divulguée, l'auteur ne peut interdire : […] 3º Sous réserve que
soient indiqués clairement le nom de l'auteur et la source : a) Les analyses et courtes citations
justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d'information de
l'œuvre à laquelle elles sont incorporées ». Dans la pratique, la jurisprudence a limité ce droit
de courte citation à 10% du support de l’œuvre (10% d’une page, 10% de la durée ou du format
de numérisation…).
A l’école comme à l’université…
Le format des citations varie selon les disciplines, mais toutes partagent des principes
communs : on attend des étudiants qu’ils les appliquent. Si vous hésitez, si vous avez des
questions sur le manière et le moment pour citer, demandez à l’enseignant responsable de la
matière : le bon usage de la citation est une part essentiel de votre apprentissage à l’université.
Et si vous hésitez à citer ou non, mieux vaut être trop prudent et trop explicite en reconnaissant
ses emprunts.
La citation
Toute citation, quelque brève qu’elle soit, doit être placée entre guillemets. Elle doit être
accompagnée (dans le corps du texte ou en note) de la mention explicite de la source, c’est-àdire du nom de l’auteur, du titre de l’ouvrage cité, de l’édition et du numéro de page. Tout ce
qui n’est pas de vous doit être reconnu comme tel.
Modifier une citation
On peut modifier le texte d’une citation pour tenir compte de la structure grammaticale
particulière d’une phrase, il suffit de mettre entre crochets le texte ainsi modifié. Par exemple, si
on hésite sur les propos de Don Diègue, on peut les mettre au conditionnel et se demander s’il
« [n’aurait] donc tant vécu que pour cette infamie [… e]t ne [se serait] blanchi dans les travaux
guerriers… » (citation originale : « N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? Et ne me suisje blanchi… »). La paraphrase ou le résumé n’exonèrent pas de du devoir de citer ses sources,
avec mention explicite dans le corps du texte ou en note. En particulier, une excuse maintes
fois entendue, selon laquelle la mémoire d’un texte qu’on a lu depuis longtemps s’est effacée
tandis qu’on en aurait gardé des bribes, n’est pas recevable. L’étudiant est responsable de sa
prise de notes, qu’il doit organiser de manière à pouvoir reconnaître les textes qu’il a mobilisés.
Les idées et les faits
Les idées, les faits même, quand ils sont empruntés, doivent être accompagnés de leur
référence, dans le corps du texte ou en note, même quand l’étudiant a retravaillé sur la
description des faits et des idées qu’il a empruntés. Evidemment les idées, les faits, les formules,
les informations considérées comme du domaine public, de la connaissance commune, ne
nécessitent pas forcément d’être attribuées à un auteur (et ce n’est parfois pas possible).
Comme la notion de connaissance commune varie suivant les disciplines, on recommande de
prendre l’avis d’un enseignant en cas de doute.
Notes et bibliographie
Toutes les sources qui ont été mobilisées pour la préparation d’un devoir ou d’un rapport
doivent apparaître dans la bibliographie, à moins que l’enseignant qui a donné le travail n’ait
donné des instructions écrites contraires (par exemple pour demander que seules les œuvres
citées figurent en bibliographie). Toutefois, la mention en bibliographie ne dispense pas d’une
reconnaissance adéquate de la citation, avec, à chaque fois, guillemets et mention particulière
de l’emprunt. Idem, la paraphrase ou la modification de quelques mots ne dispense pas de
mentionner l’auteur, le titre, etc. La dette vis-à-vis du texte original doit être parfaitement
identifiée.
Sources électroniques et autres
L’exigence de reconnaissance des sources ne vaut pas que pour les vieux livres, elle s’étend à
tous les supports, y compris les images téléchargées sur le web, et tout ce qui se copie/colle
depuis un CD, un courriel, etc. Si vous avez un doute sur la manière de citer, demandez à
l’enseignant responsable du devoir, mais vous devez au moins mentionner le nom de l’auteur et
le site avec la date de votre visite.
Tout ce qui fait l’objet d’une évaluation doit citer ses sources
Fautes liées à l’usage des citations redevables de la commission disciplinaire
Plagiat
Il s’agit de l’usage d’une source externe sans une reconnaissance appropriée. Par « source
externe », on entend n’importe quel type de document, publié ou non, dont l’auteur est une
personne distincte de l’étudiant.
Usage multiple d’un document sans autorisation
A défaut d’une autorisation écrite, il n’est pas possible de réutiliser le texte d’un devoir qui a été
rendu et déjà évalué dans quelque institution d’enseignement que ce soit.
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