DOSSIER de candidature à un poste de chercheur

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DOSSIER de candidature à un poste de chercheur
Frédéric Gimello-Mesplomb (CNRS) - Projet de recherche CEMCA-MEXICO
DOSSIER
de candidature à un poste de chercheur-pensionnaire dans un
institut de recherche du Ministère des Affaires étrangères
Centre d’Etudes Mexicaines et Centraméricaines (Mexico)
postes : N111 - N112 - N105
Présenté par :
Frédéric GIMELLO-MESPLOMB
Chercheur au CNRS
(Centre de Recherches sur l’Action Politique en Europe)
UMR 6051 - Institut d’Etudes Politiques de Rennes - Université de Rennes 1
Année 2004
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Frédéric Gimello-Mesplomb (CNRS) - Projet de recherche CEMCA-MEXICO
PROJET DE RECHERCHE
ANALYSE COMPAREE DES POLITIQUES PUBLIQUES DE
SOUTIEN A L’AUDIOVISUEL AU MEXIQUE ET DANS LES
PAYS D’AMERIQUE CENTRALE : VERS L'ETABLISSEMENT
D’UNE EXCEPTION CULTURELLE LATINE ?
Genèse du projet
Le Mexique est un pays qui, pour des raisons qui tiennent davantage à des hasards de
parcours, m’a intéressé et continue à m’intéresser sans pour autant que l’occasion se soit
présentée d’adapter mes thèmes de recherche à son cadre politique et culturel. La première
rencontre date de l’année 1999. Alors que j’étais étudiant à l’Université de Californie, à
Berkeley, l’occasion m’a été offerte de suivre des cours sur l’un des campus de l’UC, à Los
Angeles. J’ai alors découvert la région du nord du Mexique lors d’un séjour à San Diego. De
retour en France, les séjours se sont ensuite succédés chaque fois qu’une occasion se
présentait. Certains, prolongés, dans plusieurs états (Veracruz, Oaxaca, DF) m’ont permis
d’appréhender la diversité du pays, de ses coutumes, ainsi que son système d’enseignement
supérieur. En 2001, une proposition m’était faite de rejoindre le Centre de Langues de
l’Université de Veracruz pour lequel j’avais préparé un module de français destiné à des
étudiants de niveau élémentaire, et en 2003 le département relations internationales de
l’Université del Mar, à Huatulco (Oaxaca), situé sur la côte sud du Pacifique m’invitait à ses
séminaires qui réunissent des chercheurs des universités de la région (Université del Istmo
notamment). Chaque séjour a été l’occasion d’apprendre un peu plus sur le système
universitaire mexicain, de connaître l’implantation thématique et géographique des
laboratoires de mon champ de recherche, et de comparer les découpages disciplinaires avec
ceux réalisés dans notre discipline, en France. La fréquentation des bibliothèques
universitaires, et notamment celle de l’UNAM, m’a permis de découvrir l’étendue de la
production scientifique mexicaine sur des domaines encore peu explorés en France dans le
domaine des médias (exception culturelle, globalisation, mondialisation), ouvrages pourtant
déjà anciens en Amérique latine ! La surprise a été d’autant plus grande que la plupart des
ouvrages, même si des différences d’approches fondamentales sont a relever dans
l’interprétation de certains concepts (voir ci-dessous), font fréquemment référence aux
théoriciens de la culture et de la communication d’origine européenne, et française
notamment (Christian Metz, Pierre Bourdieu, Erik Neveu, Armand Mattelart…). J’avais donc
en projet de travailler sur ce matériau. Lorsque le CEMCA a lancé un appel au recrutement
de trois chercheurs-pensionnaires, en août 2003, le terrain était déjà arpenté, et il ne restait
plus qu’à formaliser le projet, ce qui est fait aujourd’hui au travers ce document.
Le déclencheur du projet : La coopération scientifique bilatérale franco-mexicaine
dans le domaine de la recherche sur les médias : Le premier colloque franco-mexicain
en Sciences de la communication (2002).
Le colloque franco-mexicain des sciences de l’information et de la communication est né
dans un premier temps de facteurs personnels et aléatoires ayant joué un rôle majeur dans
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la rencontre entre chercheurs mexicains et français travaillant sur le même sousdomaine des sciences politiques : les sciences de l’information et de la communication. Les
institutions ont ensuite joué leur rôle. Les deux associations scientifiques (l’Association
française des chercheurs en sciences de l’information et de la communication et son
homologue mexicaine, l’Asociación Mexicana de Investigadores de la Comunicación) qui ont
présidé à Mexico les premières rencontres, en 2002, ont estimé que les échanges
scientifiques entre leurs membres présentaient un intérêt suffisamment fort pour pouvoir se
prolonger par l’édition d’actes. Les institutions officielles mexicaines et française ont accepté
de soutenir matériellement la publication. Ces textes ont permis de faire le point sur l’état de
la recherche en France et au Mexique dans trois domaines distincts :
ƒ
l’étude des médias audiovisuels (radio et télévision),
ƒ
les questions soulevées par l’approche des identités et des cultures dans leur
lien avec la communication,
ƒ
le champ des technologies d’information et de communication.
Les communautés des chercheurs français et mexicains ont prévu de se revoir à nouveau,
sans, pour l’instant, avoir entamé les démarches nécessaires à la mise en œuvre d’une
seconde rencontre. La présence d’un scientifique français du domaine sur le terrain, affecté
au CEMCA, pourrait contribuer à augmenter les chances d’organiser une seconde rencontre,
à nouveau au Mexique, et en y associant le CEMCA. Ce projet s’insère donc dans la
continuité des travaux et contacts entrepris de part en d’autre depuis 2002, en s’appuyant
sur les réseaux d’institutions et de contacts ayant contribué au succès de la première
rencontre, de façon a fertiliser les échanges issus de ce début de collaboration.
Intérêt scientifique du projet :
1/ Les recherches sur les médias au Mexique et en France : de nombreux points
de convergence
Les situations du Mexique et de la France offrent plusieurs points de convergence, produits
de la géographie et de l’histoire.
Chacun à leur manière, le Mexique et la France ont tissé et tissent des liens de coopération
et d’échange avec les Etats-Unis, voisin et allié. Or, dans les deux communautés, les
recherches sur les industries de la communication ont à se déterminer fondamentalement
par rapport aux positions de ce voisin important. L’obligation de cultiver sa différence
culturelle, une certaine préoccupation identitaire, constitue, dans de telles situations, un
fonds commun qui unit au-delà des distances géographiques.
L’histoire a, par ailleurs, tissé des liens profonds entre la France et le Mexique, tous deux
latins, et de tradition laïque et démocratique.
Une longue coopération universitaire et culturelle (Alliance Française), fondée sur l’échange
de chercheurs et l’octroi de bourses d’études de doctorat et post-doctorat par les services du
Ministère français de la recherche et ses homologues mexicains, le CONACYT, a fait que de
nombreux responsables et universitaires mexicains ont eu l’occasion d’étudier et de travailler
en France. La plupart des enseignants en sociologie de l’UNAM sont d’anciens docteurs de
l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales) de Paris. De même, dans les
départements des sciences politiques et des sciences de l’information de l’UNAM, de
nombreux chercheurs travaillant sur les médias, comme Florence Toussaint, ont une
connaissance du système français. Ce facteur explique leur connaissance de la langue et
des travaux français qui surpasse celle que, majoritairement (excepté des cas isolés comme
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Armand Mattelart), les Français ont du terrain mexicain et de l’Amérique centrale dans le
même domaine. Cette coopération a tissé des liens culturels profonds. Qu’il s’agisse de
télévision, de politiques de soutien au cinéma, de l’utilisation des technologies d’information
et de communication dans la mise en place de la démocratie locale, les rencontres du 1er
colloque franco-mexicain ont permis de confronter, de valider, d’élargir les points de vue
grâce à l’afflux d’informations nouvelles et au dialogue noué.
Le premier intérêt scientifique de notre projet repose, en grande partie, sur la poursuite des
échanges entrepris depuis 2002. L’absence de chercheurs francophones dans le domaine
des sciences de l’information et de la communication dans la zone Mexique/Amérique
centrale pourra être comblée et permettra de prolonger les projets (projet d’échanges entre
l’Université de Rennes 1 - IUT de journalisme de Lannion - et la faculté des sciences de
l’information de l’UNAM, piloté par Denis Ruellan et Roselyne Ringoot). Ce prolongement
sera concrétisé via la constitution d’un réseau réunissant scientifiques francophones et
latino-américains sur les médias et la réalisation d’un site web spécifiquement dédié à ces
échanges. Ce réseau trouvera un lieu d’ancrage, de réunion et de réflexion dans le cadre du
séminaire « Les médias en Amérique latine » compris dans le volet « animation du centre de
recherche », et prévu pour fonctionner en 2005 et 2006.
2/ Les recherches sur les médias au Mexique et en France : des
découpages disciplinaires distincts riches d’enseignements
Le second intérêt repose sur les connaissances qui jailliront de la comparaison entres les
pays étudiés, des méthodologies et des approches qui seront choisies. Dans un certain
sens, nous pouvons concevoir les pays étudiés, séparés géographiquement, mais unis par
des éléments sociaux et culturels communs, comme se traduisant ou qui pourraient se
traduire par des avantages dans certains pôles d’excellence (industries culturelles, secteur
audiovisuel) au sein d’un marché global. Ceci est l’envergure (culturelle et marchande en
même temps) qu’on a voulu donner, avec toutes ses ambiguïtés, au concept d’« espace »
(culturel, audiovisuel, latino-américain, francophone, anglophone). Il faudrait faire remarquer
que ces différences sont communes et aléatoires comme celles du concept même au sein
de pays précis : géographie variable, objectifs, régulation et accords variables, identités
culturelles, avantages comparés à vérifier… La définition de notre champ de recherche
repose donc sur un découpage disciplinaire et sémantique précis que son application à
l’espace latino-américain demande de revisiter.
Ainsi, la définition du champ d’un projet de recherche, question familière pour des
scientifiques français, renvoie à notre exception culturelle disciplinaire. Quelles relations
établir en effet dans nos échanges franco-mexicains entre los estudios de comunicación et
les sciences politiques d’une part, les sciences de l’information et de la
communication d’autre part ? Si le découpage disciplinaire diffère d’un pays à l’autre, il est
cependant possible d’en résumer les grandes tendances :
a) Le développement des technologies d’information et de communication justifie de
plus en plus aux yeux des chercheurs français la convergence croissante entre
l’étude des médias et les questions de classement, d’accès et de stockage de
l’information.
b) Le découpage institutionnel mexicain et latino-américain, moins restrictif, se
rapproche des sciences politiques en ambitionnant traiter les enjeux de la
globalisation qui découlent des échanges de produits audiovisuels (notamment
américains) à l’échelon planétaire.
Pour résumer l’approche scientifique de l’étude des médias offre deux lignes de
perspectives :
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a) La préservation des identités devant le développement des industries culturelles
(approche mexicaine et latino-américaine)
b) Le développement de l’accès aux technologies de l’information (approche
française) au sein de ces industries culturelles
Tout en respectant ces deux approches, les passerelles sont possibles avec les Ciencias
políticas de l’UNAM ou avec l’ingénierie pédagogique informatique de Monterrey, plus axée
sur les nouvelles technologies, au sein d’une ville qui fait figure de « Silicon valley »
mexicaine et qui se positionne à la pointe des avancées technologiques.
Une fois posé le problème des limites de la discipline, un second cas de figure est constitué
par les concepts à utiliser pour étudier le champ. Mattelart et Neveu (1996 et 2003) ont
exploré, dans le cadre de leurs travaux sur les cultural studies, quelques pistes
symptomatologies. De leurs travaux, couplés à la lecture de théoriciens des cultures et
civilisations latines, il ressort qu’une partie purement épistémologique s’avère indispensable.
Si les points de convergence sont nombreux, on trouve des découpages disciplinaires
distincts associés à des acceptions proches de certains termes usuels de notre discipline.
Des termes sémantiquement proches peuvent avoir des implications théoriques opposées,
qu’il sera intéressant de confronter. Seule la connaissance des écrits de l’autre culture
permet d’identifier les malentendus possibles. C’est le cas, notamment, des concepts
expliquant les phénomènes de pouvoir, exprimés par domination, globalisation, et
hegemonia.
Les relations entre le Nord et le Sud, singulièrement entre l’Amérique du Nord et l’Amérique
latine, sont marquées par le pouvoir économique, culturel et militaire du Nord. Cette inégalité
marque tous les champs qu’étudient les sciences de la communication : médias
audiovisuels, presse, identité, cultures, TIC, etc. La relation de pouvoir repose sur une
violence, manifeste ou masquée, réelle ou symbolique et une inégalité entre le dominant et
le dominé dans les théories de la domination telle qu’elle est décrite par exemple dans les
écrits des années 1980 de Armand Mattelart, qui comparait métaphoriquement la domination
exercée par les satellites de télécommunications au napalm. Plus généralement, dans le
cadre d’une théorie de la domination, les opprimés que décrit la théorie marxiste subissent
une oppression dont ils veulent se libérer. Ils sont opprimés et éventuellement aliénés.
Or, la “hegemonia” décrit cette relation inégalitaire en lui associant une ambivalence
fondamentale. Le dominé subit certes le pouvoir de l’hégémonie, mais il est aussi séduit par
le dominant, rêve de prendre sa place. L’hégémonie nord-américaine fait que le Latinoaméricain subit certes la domination des États-Unis mais il est en même temps séduit par le
modèle transmis. Il agit pour l’intégrer et participer lui-même de cet univers hégémonique,
comme le suggère Martín-Barbero. Et il s’incorpore une partie de la culture du dominant en
la faisant sienne (donc sans s’aliéner). Au Mexique, certains chercheurs ont relevé que la
privatisation de la télévision publique (Imevision) en 1993 était une conséquence a priori de
son intégration dans le TLC (Crovi-Druetta 1995, 1997), et qu’à celle-ci s’ajoute une
libéralisation de la régulation sur les concentrations et sur la propriété étrangère des
industries culturelles mexicaines sur la demande insistante des « majors » d’Hollywood. La
dérégulation « à la mexicaine » serait un métissage entre la dérégulation aux États-Unis et
les processus suivi ailleurs, notamment en Europe : le retrait de l’État relèverait du second et
de la première l’introduction de la concurrence (même si elle est réduite), face au monopole
commercial de Televisa. C’est également la lecture faite par Roberto Amaral et Elisabeth
Rondelli du modèle latino-américain dans « Medios de comunicacion de masas y poder en
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America Latina », dans lequel prédominerait un modèle autoritaro-archaique hollywoodien
qui commande par rapport à la modernisation des médias du sud1.
Les implications théoriques de ces concepts sont fondamentales. Dans le champ des
sciences de l’information et de la communication, selon que la relation aux programmes
audiovisuels produits par le Nord et les États-unis et diffusés par les médias de masse
(télévisions) sur le continent latino-américain sera décrite comme une relation de domination
ou d’hégémonie, le chercheur s’attachera davantage à déceler des phénomènes d’aliénation
(théorie du pouvoir) ou l’intégration des produits médiatiques aux cultures populaires
(théories de l’hégémonie). Les questions d’identité sont bien sûr au cœur de ces
divergences.
D’autres distinctions sémantiques laissent entrevoir un projet de recherche qui pourrait
apporter une meilleure connaissance sur la façon dont les deux cultures pensent la
dimension culturelle des produits médiatiques. Les termes de consumo cultural en espagnol
et de pratiques culturelles en français suggèrent un autre type d’approche. Le consumo
cultural est un concept défini longuement par Jesus Martin-Barbero, Nestor Garcia Canclini,
Guillermo Orozco2. C’est la réalité socio-économique qui diffère. Dans le cas d’Etats forts
intervenant par le biais de politiques publiques on peut s’imaginer qu’il existe des pratiques
culturelles qui ne relèvent pas uniquement de la consommation. Mais, là où le secteur privé
est majoritairement implanté, la conscience du coût, donc de l’aspect « consommation », est
plus vive.
Parler de consommation culturelle, c’est, en se rattachant à un courant des Cultural studies/
estudios culturales (Neveu/Mattelart) assumer le fait que toute pratique culturelle (fût-elle la
promenade dans un parc, la navigation sur Internet, l’entrée dans un musée gratuit,
l’assistance à un office religieux, le choix d’une émission de télévision...) représente la
consommation d’un produit qui a un coût social et nécessite un investissement. Leur
fréquentation est donc une consommation, même si dans les pays du Nord le rôle plus
important des politiques publiques entretient la notion de pratiques culturelles (gratuites) qui
ne correspondraient pas à un travail de production. Dès que les politiques publiques sont
plus faibles, l’illusion de la gratuité disparaît et le concept de consommation culturelle
remplace celui de pratiques culturelles. Cette distinction, schématisée ici, est tout aussi
importante que les distinctions sémantiques évoquées plus haut afin d’éviter les écueils
lexicologiques.
D’autres glissements sémantiques semblent signaler des perceptions éloignées l’une de
l’autre. S’agissant des politiques publiques, on parle davantage, dans la littérature consacrée
au sujet par les pays d’Amérique latine, de gobierno (gouvernement) là où en France on
évoquera plus globalement le rôle de l’Etat. L’assimilation de l’Etat à l’équipe qui exerce le
pouvoir s’expliquerait par des raisons politiques (traditions étatiques différentes) mais fait
construire des analyses qui reposent sur des concepts différents3. De même, la recherche en
communication latino américaine développera souvent un concept de « culture urbaine »,
concept quasiment inexistant en France. Les chercheurs travaillant sur les médias ont sur ce
sujet des conceptions différentes qui restent à explorer car elles touchent à l’intime des
pratiques culturelles des deux continents et de la fascination ou non à l’objet médiatique
produit par la télévision.
1
: Amaral R. et Rondelli E. (1996), Medios de comunicacion de masas y poder en America Latina, Telos n° 47,
septiembre.
2
Soekel G (dir.), 1999, El consumo cultural en America latina, Convenio Andres Bello, Bogota, 460 p. Voir en
particulier la première partie : Aproximaciones teorico-metodologicas.
3
Voir notamment les travaux de Pierre Muller sur les politiques publiques.
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3/ l’observation d’un « marché commun » de la telenovela dans les pays
d’Amérique latine
La « telenovela » représente la grande révolution audiovisuelle de l’Amérique latine des
années 90. Il s’agit de feuilletons sentimentaux à rebondissements tournés avec peu de
moyens, en vidéo, et voués exclusivement à la télévision. Pour Daniel Mato, chercheur à
l’université centrale du Venezuela, l’impact socioculturel des telenovelas est significatif,
davantage encore que les recettes réalisées à l’exportation. En effet, les telenovelas sont
produites en premier lieu pour leurs marchés nationaux respectifs. Le pari consiste à couvrir
les coûts de production au niveau du marché local. D’après l’enquête qu’il a réalisée auprès
des sociétés de production, les publicités diffusées au cours des telenovelas constituent les
plus gros revenus des chaînes concernées, ce qui sous-tend toute leur programmation,
tandis que les revenus des exportations représentent un pourcentage infime du montant total
des ventes de publicité sur le marché local (8% pour Radio Caracas Televisión y Venevisión
au Venezuela, 5% pour Televisa au Mexique et 2,5% pour TV Globo au Brésil). Les revenus
de la commercialisation internationale sont bien inférieurs aux coûts de production par
épisode (entre 15 000 et 100 000 dollars). De plus, le prix de vente varie d’un pays à l’autre,
en fonction du nombre de postes de télévision par habitant, du pouvoir d’achat de la
population et surtout des dépenses en publicité télévisuelle du pays. En 1998, les prix
d’achat en dollars de telenovelas importées se situaient, pour un épisode d’une heure, entre
7 000 et 9 000 dollars en Espagne, 2 250 et 5 000 sur les chaînes hispaniques des EtatsUnis et entre 1 200 et 1 500 à Hong-Kong. En comparaison, la série américaine Dynastie a
été vendue au prix de 20 000 dollars l’épisode à une chaîne privée britannique, 1 500 dollars
à une chaîne norvégienne et 50 dollars à celles de Zambie et de Syrie.
Si les chiffres générés par la vente des épisodes restent modestes, la massification de la
diffusion de ces produits culturels en langue espagnole dans toute l’Amérique latine ainsi
qu’à l’étranger est certainement l’impact le plus intéressant. Daniel Mato a évalué le total des
exportations des telenovelas produites par Televisa, au Mexique, en 1997, à 100 millions de
dollars», chiffre qui se situe juste en dessous des exportations de la BBC et qui se positionne
assez près des meilleures exportations de produits télévisuels des grandes multinationales
du secteur (500 millions de dollars chacune pour la Warner Bros, Paramount et Universal).
La dynamique de la mondialisation dans le secteur audiovisuel s’est traduite par un
accroissement de la diffusion internationale des telenovelas, qui ont trouvé de nouveaux
marchés en Asie et dans les pays arabes. Selon TV Globo, la crise financière de l’année
2001-2002 a augmenté la demande des pays asiatiques en général: il est en effet plus
rentable d’acheter un produit fini que de le réaliser localement.
Le troisième intérêt scientifique de notre projet consiste en une évaluation de l’impact socioéconomique de la telenovela dans les pays d’Amérique centrale, qui prendra en compte les
processus d’adhésion des publics et les réactions des pouvoirs publics. Cette recherche sera
effectuée en collaboration avec Daniel Mato (Profesor titular del Centro de Investigaciones
Postdoctorales, Facultad de Ciencias Económicas y Sociales, Universidad Central de
Venezuela) et Laura Márquez Elenes (Universidad Regiomontana, Escuela de
Comunicación, Mexique). Elle s’appuiera sur un séjour à l’antenne du CEMCA au Guatemala
et fera l’objet d’une publication distincte (si possible dans la Revue Mexicaine de
Communication), probablement avant la fin du projet lui-même, ou dans la dernière année.
LE PROJET DE RECHERCHE :
Comparer les politiques de soutien à l’audiovisuel, évaluer les impacts
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Sur le plan méthodologique, et à la lumière de la littérature sur la globalisation des échanges
économiques et culturels Nord/Sud nous avons pris le parti de considérer le Mexique et les
pays de la zone Amérique centrale et des Caraïbes comme une zone « tampon » avec le
reste de l’Amérique latine dans le cadre de la diffusion de programmes audiovisuels
américains, qui jouissent d’un taux de pénétration particulièrement important dans les pays
du Sud (Brésil, Argentine, Chili, notamment). Xavier Guérard, attaché audiovisuel à
l’ambassade de France au Brésil a ainsi noté que le cinéma américain a réalisé plus de 90%
de part de marché au brésil en 20024, et les chiffres varient peu pour certains pays de langue
espagnole. Il semble, bien que les chiffres restent encore à établir avec précision, que plus
on remonte vers le Nord, plus la résistance au taux de pénétration des produits américains
est forte. Notre espace d’observation comprendra donc les pays qui s’étendent du Mexique à
l’extrémité de l’Amérique centrale (Belize, Costa-Rica, Salvador, Guatemala, Honduras,
Nicaragua, Panama et Dominique).
Objectif du projet
L’objectif de ce projet de recherche est d’établir une cartographie comparée du Mexique et
des pays d’Amérique centrale et caribéenne en ce qui concerne les politiques publiques en
faveur du développement de l’audiovisuel (cinéma, télévision, nouveaux médias) dans le
contexte concurrentiel qui est celui de la diffusion massive des images produites par
Hollywood sur les marchés latino-américains. Les politiques locales de financement de la
production seront comparées et évaluées selon deux critères : d’une part l’impact du produit
financé sur les audiences (cinéma et TV), d’autre part la définition des genres et des
esthétiques majoritairement soutenues par les états. Les efforts entrepris depuis quelques
années pour la constitution de lieux de sauvegarde et de restauration du patrimoine
cinématographique (cinémathèques de Mexico, du Belize et du Guatemala), les tentatives de
mise en place de dispositifs de financement automatique des industries audiovisuelles, ainsi
que les mécanismes libéraux adoptés pour favoriser l’exportation de productions latines à
destination des pays francophones ou anglophones (« telenovelas ») seront également
comparés, au même titre que les discours tenus par les pays dans les négociations
transnationales autour des questions de diversité culturelle. L’objectif du projet trouve déjà
réponse, pour une large part, dans ce travail de veille scientifique sur des pays dont on ne
possède à ce jour, que peu de données.
Hypothèse
Sans pour autant négliger d’autres secteurs des industries culturelles, notre intérêt se
portera davantage sur le cinéma et l’audiovisuel du secteur public des pays étudiés. A défaut
de service public audiovisuel, les processus de soutien financier émanant des pouvoirs
publics à destination de l’industrie privée seront abordés. En effet, le cinéma et l’audiovisuel
ont cristallisé au cours des cinquante dernières années, tant en Europe qu’en Amérique
latine, les actions de mobilisation des milieux intellectuels et des mouvements sociaux. Les
médias de masse ont été la cible de certaines revendications politiques et culturelles : les
notions de « service public audiovisuel» ou d’« exigence culturelle » de la part des médias
ont été réaffirmées avec force au début des années 90, tandis que la notion « d’exception »
en matière de culture imprégnait plus que tout autre (plus que le livre ou la musique par
exemple) le secteur audiovisuel, assimilant les biens produits pour le cinéma et la télévision
à des services « non marchands » protégés par une clause d’exception appelée par
l’UNESCO en 1999 et définie dans ses contours en 2003. La ratification de cette clause par
les pouvoirs publics nationaux soulève quelques questionnements : la résistance à la
diffusion des produits audiovisuels américains passe-t-elle effectivement dans les pays
d’Amérique centrale par des politiques publiques volontaristes, permettant l’établissement
4
Media Bresil, magazine de l’actualité de l’audiovisuel au Brésil, publié par l’ambassade de France, n° 20, février
2003.
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d’un dispositif de promotion de la diversité culturelle ? Si oui, quels sont les enjeux culturels
locaux versus les enjeux internationaux (diplomatie, exception culturelle) qui conduisent les
états à élaborer une ou des politiques d’exception en faveur du cinéma et de l’audiovisuel ?
Appliquée aux terrains que constituent les pays d’Amérique Centrale et caribéenne, qui sont
des pays « neufs » ou en tout cas ayant connu une évolution des médias qui n’excède pas
une cinquantaine d’années, les réponses à ces questions peuvent révéler un certain nombre
de différences identitaires de première importance.
Méthodologie et plan de travail
a) Collecte et remontée d’information sur les pays (de 6 mois à 1 an)
Deux méthodes sont envisagées :
ƒ
La première méthode est inspirée de celle actuellement utilisée pour la réalisation de
l’Atlas Mondial de la Société de l’Information coordonné par Emmanuel Eveno
(Université Toulouse II) : un scientifique est chargé, dans chaque pays, de la
collecte d’informations. Dans le cadre de notre projet, les scientifiques sont choisis
au sein de l’association latino-américaine des chercheurs en sciences de
l’information et de la communication. L’avantage que présente cette méthode est la
fiabilité des sources et la bonne connaissance du terrain, à la fois culturelle et
linguistique, mais aussi scientifique, puisque le chercheur en charge d’un pays traite
son propre domaine d’investigation. L’objectif est de faire remonter l’information par
les universitaires adhérent de l’ALAIC (Association Latino-américaine des
Chercheurs en sciences de l’Information et de la Communication – affiliée à l’IAMCR
- International Association for Media and Communication Research) actuellement en
poste dans les facultés des pays étudiés via une « fiche-pays » sur laquelle un
certain nombre d’indicateurs seront demandés (taux de pénétration des films
américains, couverture TV, accès aux nouvelles technologies, dispositifs publics…).
Les indicateurs demandés sont identiques pour tous les pays étudiés. Le congrès
annuel de l’ALAIC sera l’occasion de centraliser les fiches, d’en solliciter d’autres et
d’animer le petit réseau des chercheurs en faisant le point au cas par cas sur
l’avancée des travaux et les objectifs attendus.
ƒ
La seconde méthode, qui n’est pas nécessairement substituable à la première, est la
création d’un site Internet et d’un forum de discussion destiné à animer le réseau des
chercheurs participant à la collecte de ces fiches, en permettant de communiquer par
télé-travail avec les scientifiques actuellement répartis dans les diverses zones
géographiques. La remise des fiches s’effectue alors « en ligne ». Il n’y a pas de
réunion du réseau excepté le travail télématique. Au fur et à mesure de l’arrivée des
fiches, les résultats sont mis en ligne et commencent à alimenter la banque de
données qui servira à la rédaction de l’ouvrage final. Ce travail s’effectue en étroite
collaboration avec les chercheurs en télécommunication du CIDE (Centro de
Investigación y Docencia Económicas A.C.) dans le cadre des travaux prospectifs sur
mes médias.
b) comparaison avec d’autres sources d’information (3 mois) et recueil de
connées sur les « telenovelas » (3 mois)
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ƒ
Les données recueillies sont comparées avec les quelques sources d’information
actuellement disponibles (bureaux audiovisuels des ambassades, TVFI, littératures
locales). La durée est relativement courte puisque ce travail de collecte de sources
« alternatives » a déjà été effectué, au CEMCA, durant la période de remontée des
fiches par les chercheurs membres de l’ALAIC, période durant laquelle le
coordinateur du projet ne peut intervenir directement. C’est durant cette période que
le travail d’analyse de l’impact économique des telenovelas s’effectuera en
collaboration avec Laura Márquez Elenes et Daniel Mato. Les données recueillies,
les contacts pris, la familiarisation progressive avec la littérature sur le sujet,
prépareront le traitement des données qui remonteront progressivement des pays
étudiés. Quelques séjours dans certains pays où des politiques publiques originales
sont mises en place sont prévus afin de réaliser des entretiens.
c) observation du traitement médiatique de l’exception culturelle (4 mois)
ƒ
Phase d’analyse des discours médiatiques : l'analyse discursive des mots d'ordre,
des appels à la défense de la diversité culturelle ou les positions prises sur le sujet de
l’avancée hollywoodienne dans les pays étudiés peuvent générer des données qui
permettront de contribuer à la compréhension des stratégies de construction des
discours identitaires autour de la culture audiovisuelle et des phénomènes de
cohésion que ces discours entretiennent avec les identités nationales. La
méthodologie employée ici est classique : analyse de la presse, recueil d’articles,
traitement de ces données avec des outils logiciels d’analyse lexicale automatique
(ALCESTE, PROSPERO) afin de faire ressortir les occurrences. Le traitement
statistique des données pourra s’effectuer en quelques jours, en France, au sein
d’unités de recherche du CNRS récemment équipées en outils d’analyse (l’IREIMAR
et le CRAPE, à Rennes).
d) phase de valorisation (de 6 mois à un an)
ƒ
Production d’articles et d’un ouvrage prospectif en langue française rassemblant les
données recueillies dans les pays, et qui offrira une « Géographie des politiques
audiovisuelles en Amérique centrale ». Le choix a été fait de publier également en
langue espagnole, dans des revues du champ (voir chapitre « valorisation » du
projet) pour faire fructifier les contacts qui se seront déjà noués dans le cadre du
séminaire « les médias en Amérique latine », partie intégrante de ce projet et
auxquels auront contribués les homologues mexicains.
ƒ
La phase de valorisation comprend également la contribution à l’organisation du 2d
colloque franco-mexicain des sciences de l’information et de la communication (voir
chapitre « animation du centre de recherche » du projet) qui permettra de faire un
bilan du projet et d’en présenter publiquement le principales conclusions.
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Frédéric Gimello-Mesplomb (CNRS) - Projet de recherche CEMCA-MEXICO
CALENDRIER DE TRAVAIL
Collecte d’informations par les
chercheurs de l’ALAIC –
Collecte d’informations par le
coordinateur du projet collaboration avec le CIDE
(Centro de Investigación y Docencia
1 - 6 mois
Duré
e
Duré
e
Duré
e
1 - 6 mois
1 - 6 mois
1 - 6 mois
Económicas A.C.)
L’impact économique des
« telenovelas »
(dont 5 semaines à l’antenne du
CEMCA au Guatemala)
Observation du traitement
médiatique de l’exception
culturelle (dont 4 semaines à
Duré
e
l’antenne du CEMCA au Guatemala)
Valorisation générale du projet
Séminaire « les médias en
Amérique latine »
Valorisation des travaux
produits dans le cadre du
séminaire
2d Colloque franco-mexicain
des sciences de l’information et
de la communication
Duré
Duré
e
e
Duré
Duré
e
e
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Frédéric Gimello-Mesplomb (CNRS) - Projet de recherche CEMCA-MEXICO
INSTITUTIONS ET CONTACTS AVEC LESQUELS
LE CHERCHEUR PENSE COLLABORER
1/ Institutions de recherche :
ƒ
CENTRO DE INVESTIGACIÓN EN COMUNICACIÓN E INFORMACIÓN (CINCO)
Instituto Tecnológico y de Estudios Superiores de Monterrey, Campus Monterrey
Aulas 5-209M, Ave. Eugenio Garza Sada 250, Col. Tecnológico
64849 Monterrey, N.L. Tel. 8158-22-68
Dr. José Carlos Lozano Rendón (coordinador del CINCO) [email protected]
ƒ
CIDE - CENTRO DE INVESTIGACIÓN Y DOCENCIA ECONÓMICAS A.C.
Programa de investigación en telecomunicaciones
resp. Ernesto Piedras y Mariana Cruz
Carretera México- Toluca 3655
Col. Lomas de Santa Fe 01210 México, D.F.
Conmutador: 5727-98-00 Lada sin costo: 01 800 0214293
Correo electrónico : [email protected]
ƒ
CENTRO DE ESTUDIOS DE LA COMUNICACIÓN (CEC)
UNIVERSIDAD NACIONAL AUTÓNOMA DE MÉXICO (UNAM)
Facultad de Ciencias Políticas y Sociales Federico Dávalos Orozco
Pr Rafael C .Reséndiz Rodríguez (director)
[email protected]
Dr Delia Crovi Druetta
[email protected]
Pr Dávalos Orozco Federico
[email protected]
Dr Florence Alcaraz Toussaint
[email protected]
ƒ
UNIVERSIDAD LATINOAMÉRICA
CENTRO DE ESTUDIOS EN CIENCIAS DE LA COMUNICACIÓN
C. Jesús Cuevas Sanchez (director general)
Valle No. 23, COL. Jardines del Pedregal, Alvaro Obregon, D.F. C.P.01900
2 / autres organismes et associations scientifiques :
ƒ
BUREAU AUDIOVISUEL DE L’AMBASSADE DE FRANCE A MEXICO
Agregado de cooperación audiovisual
Claude Chassaing (52 55) 91 71 97 50)
Correo electrónico: [email protected]
ƒ
AMIC (ASOCIACIÓN MEXICANA DE INVESTIGADORES DE LA COMUNICACIÓN)
Calle Juan Sánchez Azcona #539
Col. del Valle. , C.P. 03100, México D.F.
55-23-72-85 / 55-23-72-96 / 56-82-42-83 (FAX)
Correo electrónico : [email protected]
ƒ ALAIC (ASOCIACION LATINOAMERICANA DE INVESTIGADORES DE LA
COMUNICACIÓN)
División de l’IAMCR - International Association for Media and Communication Research
Facultad de Periodismo y Comunicación Social
Universidad Nacional de la Plata -UNLP, Buenos Aires, Argentina.
Alfredo Alfonso: [email protected]
Teléfonos: 54 - 221 – 4236778 / 84 / 4224090 / 4224015
int:121 Alaic:55 – 11- 3091-4082
Correo electrónico : [email protected]
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Frédéric Gimello-Mesplomb (CNRS) - Projet de recherche CEMCA-MEXICO
VALORISATION SCIENTIFIQUE DES RESULATS
supports de publication envisagés
1/ Publication dans des revues scientifiques à comité de lecture :
ƒ
langue française
TRACE
Revue du CEMCA
MEXICO/Ambassade de France, Service de la Valise Diplomatique
128 bis, rue de l’Université, 75351 Paris 07 SP
POLITIX
Revue des sciences sociales du politique
Presses de Sciences Po
44, rue du Four, 75006 Paris, France
PROBLEMES D’AMERIQUE LATINE
La documentation Française
Responsables de collection : Marie-France Prévôt-Schapira (Univ. Paris VIII) et Javier Santiso
l'IEG, 16 rue de la Grange Batelière, Paris 75009
[email protected]
ƒ
langue espagnole
PENSAMENTO COMUNICACIONAL LATINOAMERICANO
Revista científica electrónica.
Ediciones trimestrales (octubre/enero/abril/julio)
Dirección: www.umesp.com.br/unesco/pcla/index.htm
Publicada por: Cátedra UNESCO/UMESP de Comunicación
Universidade Metodista de São Paulo - Brasil
en conjunto con la Asociación Latinoamericana de Investigadores
de la Comunicación (0)5.61.21.7.17
ESTUDIOS POLITICOS
revista del Centro de Estudios Políticos
Facultad de Ciencias Políticas y Sociales
UNAM Circuito Cultural "Mario de la Cueva" Edificio "E", 2° Piso,
CP 04510, Ciudad Universitaria, México, DF
REVISTA MEXICANA DE CIENCIAS POLÍTICAS Y SOCIALES
División de Estudios de Posgrado de la Facultad de Ciencias Políticas y Sociales de UNAM
Facultad de Ciencias Políticas y Sociales
CP 04510, Ciudad Universitaria, México, DF
REVISTA MEXICANA DE COMUNICACIÓN
Omar Raúl Martínez, director
Correo electrónico: [email protected]
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Frédéric Gimello-Mesplomb (CNRS) - Projet de recherche CEMCA-MEXICO
2/ Publication dans des revues de vulgarisation ou d’accès plus large :
RAZON Y PALABRA
revista de comunicación del Tecnológico de Monterrey, Campus Estado de México
Atizapán de Zaragoza Carr. Lago de Guadalupe KM 3.5
Col Margarita Maza de Juárez CP 52926 Aulas VI Tercer Piso
TELS: (52) (55) 58 64 56 13 Y (52) (55) 58 64 55 55 ext: 3166
CINEMAS D’AMERIQUE LATINE
Revue annuelle de l'Association
Rencontres Cinémas d'Amérique latine de Toulouse
ARCALT
49, rue du Taur
31000 Toulouse
Tél. 33-(0)5.61.23.55.79
STUDIES IN HISPANIC CINEMA
SBarry Jordan, editor
Dept of Media and Cultural Production
Clephan Bldg
De Montfort University
Leicester LE 1 9BH (GB)
Tel: +44 (0) 116 257 7267 - Fax: +44 (0) 116 257 7199
Email: [email protected]
3/ Publication d’un ouvrage dans une collection de référence du champ disciplinaire :
EDITIONS DU CEMCA
collection « ciencia política y economía »
Sierra Leona 330
Lomas de Chapultepec, 11000 Mexico DF
CNRS EDITIONS
collection « Amérique latine Pays ibériques »
Directeur de collection : Claude Bataillon
15, rue Malebranche
75005 Paris France
L’HARMATTAN
collection « Recherches et documents Amérique latine »
Directeurs de collection : Joëlle Chassin, Idelette Muzart Fonseca dos Santos, Pierre Ragon, Denis
Rolland.
11, Rue de l’Ecole Polytechnique
75005 Paris
Editions SYLLEPSE
Collection « Coyoacán »
Directeurs de collection : Hugo Moreno et Yves Sintomer
41, rue Jean-Pierre Timbaud
75011 Paris
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Frédéric Gimello-Mesplomb (CNRS) - Projet de recherche CEMCA-MEXICO
PROJET D’ANIMATION SCIENTIFIQUE DU CEMCA DANS
LE CADRE DU PROJET DE RECHERCHE
1/ LANCEMENT D’UN SEMINAIRE DE RECHERCHE COMMUN CEMCA - CIDE - UNAM
« LES MEDIAS EN AMERIQUE LATINE »
1. De février à juillet 2005 : lancement d’un séminaire mensuel « les médias en
Amérique latine », tous les premiers jeudis du mois, au CEMCA, ouvert aux
étudiants en doctorat sciences politiques mention sciences de l’information et de la
communication de la UNAM. Le séminaire est assuré en alternance par des
intervenants mexicains et francophones spécialistes des médias en Amérique latine.
Le programme annuel des sujets et des intervenants s’effectue en coordination avec
l’attaché audiovisuel auprès de l’ambassade de France à Mexico, Claude
Chassaing, le responsable su programme de recherche sur les télécommunications
du CIDE et le directeur du centre de recherche en communication de l’UNAM. La
programmation reste souple. Elle peut être modifiée en fonction de l’actualité ou de
l’organisation d’un événement pour accueillir un intervenant. La coordination du
séminaire et son organisation logistique est assurée par le chercheur-pensionnaire,
au CEMCA.
2. Novembre 2005 : Publication collective des textes des chercheurs intervenus lors
du séminaire dans un numéro thématique de la revue TRACE (revue publiée depuis
1986 par le CEMCA).
3. Janvier - juillet 2006 : Reprise du séminaire
4. Décembre 2006 : Coédition du numéro de TRACE avec les presses de la faculté des
sciences politiques de la UNAM.
5. Courant 2007/2008 : Publication d’une « Cartographie des médias en Amérique
centrale », regroupant les principaux résultats du programme de recherche dans la
collection « science politique et économie » du CEMCA, à CNRS Editions ou aux
éditions Syllepse.
2/ CONTRIBUTION A L’ORGANISATION D’UN SECOND « COLLOQUE FRANCOMEXICAIN DES SCIENCES DE LA COMMUNICATION » AU CEMCA (2006)
Sous l’égide du Ministère mexicain des Affaires étrangères (Secretaria de relaciones
exteriores), le premier colloque franco mexicain de Sciences de la communication
(Mexico, 8-10 avril 2002) avait permis de nouer des liens forts entre la communauté
des chercheurs francophones et les chercheurs mexicains travaillant dans le domaine
des sciences de l’information et de la communication5.
5
Thème proposé : Culture, Identité et Communication. Regards franco mexicains en Sciences de l’Information et
de la Communication ou Culture, Identité et Communication au XXIe siècle : Penser la communication à partir
d’une perspective franco-mexicaine, les conséquences des technologies d’information et de communication sur
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Frédéric Gimello-Mesplomb (CNRS) - Projet de recherche CEMCA-MEXICO
Le comité scientifique était composé de Gilberto Giménez (UNAM), Carmen Gómez
Mont (AMIC/UNAM/ITESM), Geneviève Jacquinot (Paris 8), Guy Lochard (Paris 3),
Patricia Maldonado (AMIC/UNAM/IPN), Jesús Martín-Barbero (ITESO), Bernard
Miège (Université Grenoble 3), Raymundo Mier ( UAM), Bruno Ollivier (Université des
Antilles et de la Guyane), Remy Rieffel (Institut Français de Presse, Université Paris
2). Le comité d'organisation était composé de Carmen Gomez-Mont (AMIC, CINTIC)
et Bruno Ollivier (Vice Président de la SFSIC, relations internationales).
Cette rencontre a été reçue par trois institutions d'enseignement et de recherche
mexicaines, qui ont accepté de prendre en charge l'organisation matérielle des
travaux et la réception des congressistes : le département de Sciences politiques de
l'UNAM, l'Instituto Mora et le campus de México de l'Instituto tecnológico de
Monterrey ITESM. L'Institut Latino américain de Communication Educative, ILCE,
département de la recherche, avait pour sa part, organisé l'événement de clôture. Ce
colloque a eu lieu avec l'aide de CONACYT (México), du Ministère mexicain des
Affaires étrangères et du Service Culturel et de coopération de l'Ambassade de
France à México.
Dans le cadre du volet « animation » que comporte notre projet de recherche, nous
proposons, en étroite collaboration avec l’association et les partenaires de la
première édition, et en y associant le CEMCA et le bureau audiovisuel de
l’ambassade de France, l’organisation de la seconde édition du colloque franco
mexicain de Sciences de la communication. Il pourrait se tenir au CEMCA, à la fin
des deux années du séminaire consacré aux médias (2006), ce qui permettrait de
faciliter les échanges avec les intervenants et nourrir les groupes de travail sur les
sujets débattus lors du séminaire. Les actes du colloque pourraient être publiés aux
éditions du CEMCA.
La faisabilité de ce projet est importante puisqu’il s’inscrit dans la continuité
d’échanges scientifiques déjà existants et d’une organisation logistique éprouvée en
date récente (2002). Nous tirerons notamment les expériences de la première édition
pour travailler, avec les divers partenaires, sur ce nouveau projet.
3/ CREATION D’UN SITE WEB DEDIE AU RESEAU DE CHERCHEURS CORRESPONDANTS
DANS LES PAYS ETUDIES
Création d’un site Internet et d’un forum de discussion destiné à animer le réseau des
chercheurs participant à la collecte de ces fiches. La remise des fiches s’effectue alors
« en ligne ». Il n’y a pas de réunion du réseau excepté le travail télématique. Au fur et à
mesure de l’arrivée des fiches, les résultats sont mis en ligne et commencent à
alimenter la banque de données qui servira à la rédaction de l’ouvrage final.
4/ PROJETS PONCTUELS
les systèmes d’information et de communication dans un monde engagé dans un processus de globalisation
constituent une préoccupation commune aux chercheurs en communication français et mexicains.
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Frédéric Gimello-Mesplomb (CNRS) - Projet de recherche CEMCA-MEXICO
1. Dans le cadre du festival de cinéma franco-mexicain organisé par le bureau
audiovisuel de l’ambassade de France : table-ronde sur l’impact économique des
médias avec les participants habituels du séminaire.
2. Dans le cadre de la Fête de la science : projection de films scientifiques de l’IRD
Mexico, du CNRS et de la cinémathèque du Ministère des affaires étrangères
commentés par des chercheurs, pour un large public. (lieu : CEMCA ou IFAL)
3. Reprise du forum de discussion entre chercheurs francophones travaillant sur les
médias en Amérique latine créé lors du premier colloque franco mexicain de
Sciences de la communication : http://listes.martinique.univ-ag.fr/wws/info/sfsic-amic
(le forum est inactif depuis la fin du colloque, en 2002).
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Frédéric Gimello-Mesplomb (CNRS) - Projet de recherche CEMCA-MEXICO
SEMINAIRE DE RECHERCHE « LES MEDIAS EN AMERIQUE LATINE »
Programme proposé
1. Jean-Claude Moyret, ambassadeur de France en République Dominicaine, ancien Directeur de
Cabinet du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (1989-1996), ancien Directeur de l'Audiovisuel
extérieur et des techniques de communication au MAE (1996-2001).
« Quelle stratégie pour l’audiovisuel dans les représentations du Ministère des Affaires étrangères
en Amérique latine»
2.
Lic. Laura Márquez Elenes (Universidad Regiomontana, Escuela de Comunicación, Mexique) :
« analyse sémiotique du langage des telenovelas »
3.
Daniel Mato (Professeur, Centro de Investigaciones Postdoctorales, Facultad de Ciencias
Económicas y Sociales, Universidad Central de Venezuela):
« L’impact économique et cultural des telenovelas sur le continent latino-américain »
4.
Ernesto Piedras (Coordinateur de du programme de recherche en télécommunications du CIDE)
y Mariana Cruz (CIDE - Centro de Investigación y Docencia Económicas) « Las
Telecomunicaciones en México: Hacia una Sociedad de la Información…sin Información? »
5.
Lic. Laura Márquez Elenes (Universidad Regiomontana, Escuela de Comunicación, Mexique) :
«México frente a la globalización: políticas audiovisuales para promover y proteger su diversidad
cultural »
6.
José Carlos Lozano Rendón (Director de las carreras de Licenciado en Ciencias de la
Comunicación, Cátedra Televisa en el ITESM, Monterrey)
« La recherche en sciences de l’information et de la communicacion à l’ITSEM de Monterrey :
l’expérience de la Cátedra Televisa depuis 1999»
7.
Gaëtan Tremblay (Professeur, co-directeur du GRICIS, Université du Québec à Montréal)
« Bilan du projet Monarque. Étude comparée des industries québécoises et mexicaines de
l'audiovisuel »
8.
Eugenio Rivera (CIDE Centro de Investigación y Docencia Económicas) Présentation de son
ouvrage : "Nueva Economía, Gobierno Electrónico y Reforma del Estado: Chile a la luz de la
experiencia internacional", FLACSO - Editorial Universitaria, Santiago de Chile (2003).
9.
Florence Toussaint (Professeur, Faculté des sciences politiques de l’UNAM)
« Le développement des télévision latines dans les années 90 : la spectacularisation du sport »
10. Delia Crovi Druetta (Professeur, Faculté des sciences politiques de l’UNAM)
« Le développement des télévisions éducatives dans les pays d’Amérique Centrale : un nouveau
marché de la culture audiovisuelle »
11. Néstor García Canclini (anthropologiste, chef du département culture urbaine à l’UNAM,
professeur invité aux universités de Stanford et Sao Paulo)
« Industries audiovisuelles et compétitivité économique : le problème du doublage des voix latines
en anglais »
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Frédéric Gimello-Mesplomb (CNRS) - Projet de recherche CEMCA-MEXICO
12. Table-ronde : « Que televisión universitaria por la ciudad de Mexico? »
Participants :
ƒ
ƒ
ƒ
Pr. Maria Esther Navarro Lara (UNAM – Faculté des sciences politiques)
Pr. Hugo E. Carmona Islas (UNAM – Faculté des sciences de l’éducation)
Pr. Margarita Munos Rubio (ENM) et Dr Alvaro Sanchez Gonzáles
Modérateurs :
ƒ
ƒ
Arq. Alejandro Navarro Arenas (UNAM - Faculté d’architecture – Académia
multidisciplinaria de medios de comunicación)
Claude Chassaing et Frederic Gimello-Mesplomb
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Frédéric Gimello-Mesplomb (CNRS) - Projet de recherche CEMCA-MEXICO
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