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G uide d’achat MESURES MÉCANIQUES La surveillance des machines tournantes ▼ Oros Les machines tournantes jouent un rôle souvent stratégique dans un procédé de fabrication. A l’image d’une presse dans une papeterie ou d’une turbine dans une centrale électrique, elles font partie de ces équipements que l’on ne peut pas se permettre d’immobiliser à tout moment. Pour prévenir les défaillances, il existe heureusement des outils de surveillance puissants, tels que l’analyse vibratoire, la thermographie ou l’analyse des lubrifiants. A condition bien sûr de les utiliser à bon escient et d’en connaître les limites. Car s’il est relativement simple de détecter un défaut, réaliser une analyse approfondie pour connaître les risques qu’il présente est encore souvent une affaire de spécialistes. Que l’on fasse appel à un prestataire de services ou pas, il y a une démarche rigoureuse à adopter, et quelques pièges à éviter… T urbines, pompes, moteurs, compresseurs, alternateurs, centrifugeuses, ventilateurs… toutes ces machines, que l’on dit “tournantes”, ont un point commun : elles comprennent des organes en rotation. Suivant les cas, il peut s’agir de structures relativement simples,constituées d’un seul arbre en rotation à travers un ou plusieurs roulements, ou de machines plus complexes composées de plusieurs arbres tournant à des vitesses de rotation différentes… Mais ce qui caractérise avant tout ces machines, c’est qu’elles sont composées d’organes fragiles (roulements et engrenages, notamment) soumis à des contraintes mécaniques importantes et à des environnements industriels difficiles. Les sources de défaillance sont donc multiples : l’écaillage d’un roulement, la rupture d’une dent d’un engrenage, le désalignement d’un des axes, etc. MESURES 757 - SEPTEMBRE 2003 Lorsque la machine joue un rôle vital dans la production (c’est le cas par exemple d’une presse dans le domaine de l’imprimerie, d’un broyeur de cimenterie ou encore d’une centrifugeuse dans un réacteur chimique…), ces défauts peuvent s’avérer lourds de conséquences. Pour éviter des arrêts de production imprévus et les pertes économiques qui en découlent, il faut surveiller en permanence ces équipements et “traquer” tous les signes précurseurs de défauts avant qu’il ne soit trop tard. Pour cela, il existe une grande variété de techniques. L’analyse vibratoire est la plus connue et la plus largement employée. Il faut dire qu’elle permet à elle seule de détecter pratiquement tous les défauts susceptibles d’apparaître dans les machines tournantes. Un balourd, un jeu, un défaut d’alignement, un roulement usé ou endommagé… se traduisent par une variation des efforts internes que subit la machine, et donc à une modification de son comportement vibratoiL’essentiel re. En plaçant des accéléromètres aux endroits Analyse vibratoire, analyse où se transmettent ces d’huiles, thermographie efforts (c’est-à-dire sur infrarouge et analyse acoustique sont les principales les paliers des méthodes de surveillance machines), on peut des machines tournantes alors suivre l’état de san Toutes ne permettent pas té de l’équipement. « La de “voir” les mêmes types méthode présente trois gros de défauts, ni de réaliser un avantages : les mesures sont diagnostic approfondi pour en connaître l’origine et la faciles à prendre,les défauts sont gravité détectés à un stade précoce,et il est possible de réaliser un dia- Avant de choisir, il faut bien cerner la criticité de sa gnostic approfondi pour en machine, et définir le type connaître l’origine », soude surveillance qu’elle ligne Philippe Poizat, nécessite. chef de produits Main- 77 Guide d’achat mal à la surface de l’équipement. La thermographie permet de réaliser des mesures à distance, et d’obtenir instantanément une image thermique de la zone inspectée. Enfin, il existe d’autres méthodes, moins répandues que les précédentes mais néanmoins intéressantes. Citons par exemple l’analyse acoustique, qui permet de détecter tout bruit anormal à l’aide de microphones placés (le plus souvent) à distance de l’équipement, ou le contrôle ultrasonore, qui permet de détecter des défauts de faible amplitude à haute fréquence (tels que l’initiation de la dégradation d’un roulement). Qui ? Quoi ? Comment ? Lesquelles ? En priorité, les équipements critiques jouant un rôle essentiel dans le procédé de fabrication, les machines susceptibles de connaître des défaillances assez fréquentes, les machines de grosse puissance ayant nécessité de lourds investissements, etc. : compresseurs, turbines, chaudières, moteurs, pompes, alternateurs, centrifugeuses, ventilateurs… ● Dans quels domaines ? Papeterie (presse, sécheurs…), sidérurgie, cimenterie (broyeurs), automobile (machines d’usinage, machines outils, etc.), chimie et pétrochimie (centrifugeuses, pompes…), etc. ● Pourquoi ? Pour mieux connaître les modes de défaillance des équipements critiques, anticiper un dysfonctionnement susceptible de nuire à la sécurité des personnes ou des équipements, améliorer la disponibilité des machines, effectuer des réparations au moment le plus opportun, et donc optimiser les opérations de maintenance… ● Comment ? Par surveillance vibratoire, par analyse des lubrifiants, par thermographie infrarouge ou encore par ultrasons… ● tenance Conditionnelle chez 01dB Acoustics &Vibration. Bref, c’est un peu “la” méthode incontournable… Autre outil de surveillance, l’analyse des lubrifiants.Appliquée à toutes les machines pourvu qu’elles contiennent un fluide (huile ou graisse) que l’on peut prélever, la méthode consiste à “faire parler” les particules d’usure drainées par le lubrifiant afin d’en déduire l’état de l’équipement. L’analyse d’un échantillon de quelques dizaines de millilitres d’huile (prélevé à l’aide de petites seringues ou lors d’une vidange) peut alors suffire à révé- Quelle méthode choisir ? ler l’usure anormale de l’un des composants, le mauvais état d’un filtre, ou encore la dégradation du lubrifiant (suite à une oxydation, à une pollution, à une température d’utilisation trop élevée, etc.). À côté de la surveillance vibratoire et de l’analyse des lubrifiants, la thermographie infrarouge suscite un intérêt encore récent dans le domaine de la maintenance. Jusqu’alors réservée au contrôle d’installations électriques, elle est depuis peu utilisée dans la surveillance des machines tournantes pour détecter les défauts qui se manifestent par un échauffement anor- Entre ces différentes méthodes, le choix n’est curieusement pas si difficile. « Chaque méthode a son champ d’applications privilégié, explique M. Poizat (01dB Acoustics &Vibration). C’est pourquoi elles entrent rarement en concurrence ». L’analyse vibratoire, par exemple, convient aux défauts liés à la cinématique et à la structure de la machine, mais dans une plage de fréquence déterminée (située généralement entre quelques hertz et plusieurs dizaines de kHz). Elle couvre alors les défauts structurels (basse fréquence), les défauts spécifiques aux roulements (à plus haute fréquence), ainsi que la majorité des dysfonctionnements les plus courants (qui se situent souvent en deçà de 5 kHz). En dehors de cette plage de mesure, on utilise d’autres méthodes. « Au-delà de 20 kHz, il est souvent préférable de réaliser un contrôle par ultrasons ou par thermographie infrarouge », indique Daniel Beaujon, gérant de dBI (société de services en analyse vibratoire et acous- Principales méthodes de détection Type de défauts Analyse vibratoire Analyse d’huiles Thermographie IR Analyse acoustique Déséquilibres, balourd Oui Oui Défauts spécifiques aux roulements Défauts spécifiques aux engrenages Défauts de courroies Défauts d’alignement Défauts liés à la lubrification : - dégradation de la qualité de l’huile Oui Oui Oui Oui Oui (s’il y a un échauffement) Oui (s’il y a un échauffement) Oui Oui Oui Oui Non Jeux, défauts de serrage Non (sauf s’il y a usure) Non (sauf s’il y a usure) Oui Oui Non Non Oui (s’il y a une résonance) Oui Oui Oui Non - manque d’huile Défauts de nature électrique ou électromagnétique Défauts liés aux écoulements (pour pompes et machines hydrauliques) 78 Non (sauf paliers fluides) Oui Oui Oui Non Oui Oui Non Oui Oui Oui Oui Oui Non Non Oui MESURES 757 - SEPTEMBRE 2003 Guide d’achat 01 dB Acoustics & Vibration Certains collecteurs de données sont de véritables analyseurs de vibrations.Dotés des principales fonctions d’analyse (FFT, enveloppe, kurtosis…), ils permettent de visualiser des spectres et de réaliser un premier diagnostic “au pied des machines”. tique). Il en est de même avec l’analyse acoustique, qui se limite à la détection de bruits dans des fréquences audibles. Tout dépend donc des défauts que l’on souhaite détecter… Ainsi, « dans le cas d’un défaut de roulement, qui commence à se manifester à haute fréquence puis se déplace à une fréquence de plus en plus faible (avec une énergie croissante) au fur et à mesure de sa dégradation,les ultrasons vont permettre de réaliser une détection à un stade plus précoce que l’analyse vibratoire ou l’analyse acoustique, précise Sébastien Bonnes, consultant chez Emerson Process Management. Et lorsque la dégradation du roulement se manifeste en zone audible, il est souvent trop tard ». De même, les défauts liés au phénomène de cavitation ou aux écoulements de fluides, qui se manifestent à basse fréquence, sont détectés par un contrôle ultrasonore… Du côté de l’analyse d’huiles, c’est un peu la même démarche. « Elle permet d’abord de s’assurer que l’huile joue bien son rôle, indique M. Poizat (01dB Acoustics &Vibration), autrement dit que ses caractéristiques physico-chimiques (sa viscosité, par exemple) ne sont pas altérées,et ne vont pas nuire au bon fonctionnement de l’équipement ». D’autre part, les particules présentes dans l’huile vont révéler l’usure anormale d’un ou de plusieurs organes. Ou alors la présence d’une pollution extérieure (des poussières dues au mauvais état d’un filtre, par exemple) avant que celle-ci n’entraîne l’usure d’un élément. Dans ce cas, « la détection est plus précoce que des méthodes telles que l’analyse vibratoire,qui ne détecte que la conséquence de la pollution », indique Laurent Chapelot, ingénieur conseil chez EMS (société spécialisée dans l’analyse des huiles). La contre-partie, « c’est que l’on a besoin des débris d’usure! Mais il peut très bien survenir des dysfonctionnements qui ne génèrent pas assez de particules pour être détectés… », poursuit M. Chapelot (EMS). Inutile alors d’espérer détecter A voir aussi un balourd, un jeu ou encore un défaut d’ali- Sur internet… gnement s’ils n’engen- http://www.maintexpert.com (portail de la maintenance) drent pas l’usure d’un http://jcbweb.free.fr composant… (portail de la maintenance) D’autre part, pour que l’analyse des débris http://www.afim.asso.fr (site de l’AFIM) d’usure (par un comptage de particules, par http://www.institutthermographie.com exemple) soit significati(site de l’institut de la ve, il faut qu’elle soit thermographie) appliquée à des machines http://www.plantpeu polluées dans leur maintenance.com état normal (c’est le cas (pour de nombreux articles sur la maintenance) par exemple des machines hydrauliques). …et dans Mesures « Sinon,comment être sûr que “Conjuguez l’émission acoustique et la vibration” les particules que l’on compte (n°725, mai 2000) sont bien dues à une pollution “La surveillance et le diaanormale ? », interroge gnostic vibratoires” (n°735, M. Chapelot (EMS). mai 2001) Tout dépend aussi de la “Les roulements, des comvitesse de dégradation posants à surveiller de du composant. « En théoprès” (n°754, avril 2003) rie, il est possible d’utiliser l’analyse d’huile pour détecter un défaut de roulements, puisqu’il se manifeste par des débris d’usure.Mais en pratique,il faut savoir que la défaillance d’un roulement se produit en deux ou trois heures.Donc même si l’on effectue l’analyse au bon moment, il est souvent trop tard pour agir à temps », nuance Alain Ridard, consultant au Cetim (CentreTechnique des Industries Mécaniques) de Saint-Étienne. Il en est de même pour la thermographie infrarouge. « En règle générale,si la tem- Quelle méthode choisir ? Principaux avantages Principales limitations Champ d’applications privilégié Analyse vibratoire - Détection de défauts à un stade précoce - Possibilité de réaliser un diagnostic approfondi - Autorise une surveillance continue - Permet de surveiller l’équipement à distance (télémaintenance) - Spectres parfois difficiles à interpréter - Dans le cas de la surveillance continue, installations relativement coûteuses Détection des défauts de tous les organes cinématiques de la machine (balourd, défauts d’alignement, jeux, etc.) et de sa structure Analyse d’huiles - Détection d’une pollution anormale du lubrifiant, avant que celle-ci n’entraîne une usure ou un échauffement - Possibilité de connaître l’origine de l’anomalie par analyse des particules - Ne permet pas de localiser précisément le défaut - Nécessite de prendre de nombreuses précautions dans le prélèvement de l’échantillon Contrôle des propriétés physico-chimiques du lubrifiant, détection d’un manque de lubrification, analyse des éléments d’usure, analyse de contamination par le process (étanchéité), etc. Thermographie IR - Permet de réaliser un contrôle rapide de l’installation - Interprétation souvent immédiate des résultats - Détection de défauts à un stade moins précoce que l’analyse vibratoire - Contrôle limité à ce que “voit” la caméra (échauffements de surface) - Ne permet pas de réaliser un diagnostic approfondi Détection de tous les défauts engendrant un échauffement (manque de lubrification en particulier) Analyse acoustique - Permet de détecter l’apparition de défauts audibles - Autorise une surveillance continue - Sensibilité au bruit ambiant - Diagnostic souvent difficile à réaliser - Problèmes de répétabilité des mesures Détection d’un bruit inhabituel pouvant ensuite être analysé par analyse vibratoire MESURES 757 - SEPTEMBRE 2003 79 Guide d’achat pérature d’un roulement augmente,c’est qu’il est déjà très dégradé ! On a donc très peu de temps devant soi », indique M. Poizat (01dB Acoustics &Vibration). C’est ce qui explique d’ailleurs que certains fournisseurs aient développé leur propre outil de surveillance des roulements. Chez SPM Instrument ou Prüftechnik,par exemple,on préconise la méthode dite “d’onde de choc”. Son principe est basé sur l’utilisation d’un capteur dont la bande passante est centrée sur la fréquence des chocs émis par le roulement. On ne surveille alors que les défauts provenant de ce composant (voir notre numéro d’avril 2003). On le voit, il n’existe pas de méthode universelle permettant de détecter de manière assez précoce tous les types de défauts que l’on est susceptible de rencontrer sur une cier l’importance, voire même pour en connaître les causes. Dans ce cas, comment faire?Tout dépend d’abord de la complexité de la machine. Si elle est composée d’un seul palier ou d’un nombre restreint de roulements, l’origine de l’anomalie est bien souvent trouvée de manière intuitive.Mais lorsque la machine présente une structure plus complexe, l’intuition ne suffit plus. Dans ce cas, il existe différentes méthodes de diagnostic. L’analyse vibratoire est encore celle qui permet à elle seule de réaliser un diagnostic complet de l’état de la machine. Mais il ne suffit plus de connaître la valeur du niveau global des vibrations en différents points de l’équipement. Le diagnostic nécessite d’étudier des spectres, et bien souvent de faire machine tournante. La méthode idéale consiste alors souvent à réaliser un “savant mélange” des techniques pour en exploiter la complémentarité. « Dans le cas d’un moteur entraînant un alternateur,par exemple,il est courant d’utiliser l’analyse d’huiles pour surveiller l’état du moteur,et la surveillance vibratoire pour détecter un éventuel dysfonctionnement de l’alternateur », préciseYves Delay, spécialiste services chez Rockwell Automation. Détection ou diagnostic ? Mais attention, la surveillance des machines tournantes ne se limite pas à détecter la présence d’un défaut. Bien souvent, il est nécessaire de pouvoir réaliser un diagnostic approfondi pour le localiser précisément (et remplacer l’organe endommagé), en appré- Un aperçu de l’offre Société (représentant) ou prestataire de service 01dB Acoustics & Vibration Anticipation & Maintenance Avio (HGH Systèmes Infrarouges) Bently Nevada Brüel & Kjaer Vibro Brüel & Kjaer Vibro (Dynae) Campbell Scientific Cedip CEMB (Testwell) Cetim Cincinnati (HGH Systèmes IR) Commtest (Survitec) Commtest (Testwell) CSI : voir Emerson Data Physics (Actidyn Systèmes) dBI De Kerac Delphin (Assig) Diagtech Dias (Impac) Dynae Electrophysics (Laser 2000) Emerson Process Management EMS Energocontrol (Signaltech) Entek (Dynae) Flir Systems Gould & Nicolet(2) Hofmann Reutlinger Iotech (SM2i) 80 Services ou produits proposés Analyse vibratoire Analyse d’huiles Thermographie IR Analyse acoustique Instruments Systèmes de Logiciels Prestation Instruments Prestation Caméras Prestation Instruments de Prestation pour suivi surveillance de services portables de services de services suivi continu de services périodique continue ou périodique ● ● ● ● ● (1) ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● (1) En contact avec l’équipement. - (2) Distribué également par AmtechData. ● ● ● ● MESURES 757 - SEPTEMBRE 2003 Guide d’achat appel à des outils sophistiqués de traitement du signal (kurtosis, cepstre, analyse d’enveloppe, etc.). Ceux-ci permettent entre autres d’identifier sur le spectre un certain nombre de fréquences caractéristiques, qui révèlent la présence et l’origine des défauts. L’analyse cepstrale, par exemple, recherche les “périodicités cachées” d’un spectre. Elle peut donc révéler la présence de défauts induisant des chocs répétitifs (les défauts de roulements ou d’engrenages, les jeux, etc.). Avec de l’expérience et une compétence assez poussée en traitement du signal, on peut de même déduire des différents outils d’analyse que l’anomalie provient d’un défaut d’alignement,d’un balourd,d’un roulement… et localiser précisément l’organe endommagé. L’analyse vibratoire est également très utilisée en complément des autres méthodes, lorsque celles-ci ne suffisent pas à réaliser un diagnostic. « Sur une image thermique,par exemple,il est difficile de savoir si l’échauffement que l’on voit est dû à un problème de lubrification ou à un défaut de roulement, indique Julien Fuchs, ingénieur technico-commercial chez Flir Systems. Pour savoir d’où vient le défaut, nous conseillons alors d’associer la thermographie à un diagnostic par analyse vibratoire ». De même, l’analyse d’huile détecte de manière précoce l’usure d’un organe, que l’on peut ensuite localiser par une analyse vibratoire. Quant à l’analyse acoustique, « elle offre souvent une résolution fréquentielle trop faible pour pouvoir localiser précisément le défaut », indique M. Beaujon (dBI). « La vocation de la mesure globale en continu du bruit ou des vibrations, c’est d’être un “chien de garde”, résume Guy Duchamp, gérant d’Anticipation & Maintenance (qui fournit des instruments de surveillance acoustique). Elle remplace le mécanicien qui collait son oreille à un tournevis en contact avec la machine pour en détecter un bruit inhabituel ». Enfin, si l’on veut connaître l’origine d’un défaut par analyse d’huiles, il faut réaliser différents traitements de l’échantillon prélevé. La plupart des analyses sur site ne permettent que de détecter une pollution anormale ou de contrôler les principales caractéristiques du lubrifiant (viscosité, indice d’acide, teneur en eau, etc.). « Pour aller plus loin,on réalise des analyses en laboratoire par spectrométrie ou ferrométrie,indique M. Chapelot (EMS). La spectrométrie permet d’identifier la nature des particules métalliques de petite taille Un aperçu de l’offre Société (représentant) ou prestataire de service Services ou produits proposés Analyse vibratoire Analyse d’huiles Thermographie IR Analyse acoustique Instruments Systèmes de Logiciels Prestation Instruments Prestation Caméras Prestation Instruments de Prestation pour suivi surveillance de services portables de services de services suivi continu de services périodique continue ou périodique Irisys (Synergys Technologies) Land Infrarouge LMS Mikron (Impac) MMF (AllianTech) Monitran (Survitec) Morgan-Cupex Müller-BBM Norisko Oros Polytec (Polytec PI) Prüftechnik Raytek Raytheon (BFI Optilas) Rockwell Automation Entek SDT (Synergys Technologies) Sites SKF Sony Precision Technology (Assig) SPIM Industries SPM Instrument Survitec Svantek (Signaltech) Testwell Tribofilm Industries Trig-Tek (AllianTech) Vernolab Vibrasoft (Survitec) Vibro-Meter Wuhan Guide (Polytec PI) MESURES 757 - SEPTEMBRE 2003 ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● 81 Guide d’achat L’usine de Merck au Puy-en-Velay, un exemple typique MSD A l’usine de chimie fine des laboratoires MSD (Merck Sharp & Dohme-Chibret) du Puy-en-Velay, la surveillance des machines tournantes s’est imposée, petit à petit, comme une nécessité. Il faut dire que ce site (qui produit environ 200 tonnes de principes actifs par an et emploie plus de 200 personnes, dont une vingtaine au service maintenance), dispose d’un parc de 570 machines tournantes, dont de nombreux équipements jouant un rôle essentiel dans le procédé de fabrication (centrifugeuses, broyeurs, moteurs de groupes frigorifiques, etc.). Pour assurer une disponibilité optimale de ces machines, l’usine a mis en place deux grands types de maintenance : une maintenance curative (dans 20 % des cas) pour les équipements les moins critiques, et une maintenance préventive pour les autres machines. Cette dernière se répartit en maintenance réglementaire (issue d’exigences propres aux usines du groupe MSD), systématique, et, depuis 1998, conditionnelle. Bien sûr, « cette répartition n’a pas été adoptée “du jour au lendemain”, témoigne Hervé Félix, chef du service Engineering, Mainte- nance & Utilités chez MSD. L’idée de mettre en place une maintenance conditionnelle, par exemple, s’est imposée à nous lorsqu’un moteur de 350 kW appartenant à un groupe frigorifique est tombé en panne. La rupture d’un simple roulement avait alors nécessité le démontage complet du moteur et la réparation avait coûté pratiquement le prix d’un moteur neuf ! ». Les machines tournantes sont surveillées de manière périodique (au cours de rondes plus ou moins fréquentes) ou suivies en continu. « Tout commence généralement par une analyse de criticité, explique M. Félix. Les différents services techniques de l’usine listent les pannes susceptibles de survenir sur chaque équipement, et en examinent toutes les conséquences dans leurs domaines respectifs (production, qualité, maintenance, etc.). C’est ainsi que l’on décide qu’un équipement “critique” (en termes de sécurité ou de qualité du produit) doit être par exemple contrôlé une fois par semaine ». Quant au choix de la méthode de surveillance, il s’est porté, de manière assez naturelle, vers l’analyse vibratoire. « Nous avions déjà une expérience dans ce domaine, indique M. Félix. Par le passé, un des broyeurs de l’usine, qui tombait en panne trop fréquemment, avait fait l’objet d’une étude spectrale. Celle-ci avait révélé un échauffement lié à des pièces hors tolérance. (moins de 5 µm), et la ferrométrie est utilisée pour les particules plus importantes (jusqu’à 300 µm) ». Mais l’affaire serait trop simple si elle se limitait à choisir une ou plusieurs méthodes d’analyses. Sur ce sujet, les fournisseurs et prestataires de service sont unanimes : la surveillance d’un parc de machines tournantes est un vrai métier. Elle conduit à réaliser de nombreux choix stratégiques, et à mettre en place une démarche rigoureuse. Etape après étape... « Il faut d’abord commencer par identifier,dans son parc de machines,celles qui sont les plus stratégiques de la chaîne de production, conseille M. Poizat (01dB Acoustics &Vibration). Il peut très bien s’agir de machines de faible puissance et peu onéreuses que l’on ne peut pas se permettre d’immobiliser pendant une heure ». Il peut aussi s’agir d’équipements que l’on doit surveiller en continu pour des raisons de sécurité, ou de machines coûteuses qui pourraient être endommagées si l’on attendait la panne pour remplacer les éléments défec- 82 En reprenant l’usinage de ces pièces, le problème a disparu… ». Dans la plupart des cas, le service maintenance dispose d’une compétence suffisante pour interpréter les résultats des analyses vibratoires. Mais il s’adresse aussi parfois à un prestataire de services. « C’est ainsi que nous avons fait appel à la société Dynae pour interpréter un problème qui apparaissait sur une de nos centrifugeuses. Dans certaines conditions de débit et de vitesse de rotation du bol, deux phénomènes vibratoires distincts apparaissaient : un balourd et un “anneau liquide” à la surface du produit. La société a alors proposé de placer une instrumentation à demeure sur la centrifugeuse afin de suivre l’apparition de ces phénomènes. En faisant varier les paramètres de process (débit, vitesse de rotation…), nous avons compris que ces problèmes étaient dus à une capacité d’essorage trop faible par rapport au débit d’alimentation ». Depuis cette expérience, toutes les centrifugeuses de l’usine sont surveillées de manière continue... Enfin, parallèlement à l’analyse vibratoire, le service maintenance emploie l’analyse d’huiles (pour contrôler une fois par an la qualité des lubrifiants), et la thermographie infrarouge, pour surveiller les installations électriques et détecter d’éventuelles fuites thermiques dans les bâtiments de stockage de l’usine. tueux. Ou même de machines dont on sait qu’elles tombent en panne assez fréquemment… Quoi qu’il en soit, « il s’agit là d’une étape essentielle, indique M. Poizat. Car il ne sert à rien de vouloir tout surveiller d’un coup ». M. Delay (Rockwell Automation) fait la même analyse. « Quelles sont les machines que l’on doit surveiller,et que veut-on voir?Voilà les questions à se poser »… Une fois les machines vitales identifiées, il faut mettre en place le système de surveillance adapté. « Cela demande toute une organisation,aussi bien au niveau du personnel que du matériel et du logiciel », estime M. Poizat (01dB Acoustics &Vibration). Au niveau du matériel, il existe, on s’en doute, une large variété d’instruments de surveillance. Rien que pour l’analyse vibratoire, la gamme s’étend du simple vibromètre ou collecteur de niveau global portable à l’analyseur multivoie à poste fixe, en passant par les collecteurs-analyseurs de données, et les analyseurs multivoies sur PC portables… Le choix dépend, là encore, du type de résultats que l’on veut obtenir :A-t-on besoin d’une simple mesure de vibrations ou d’un spectre? A-t-on besoin de différentes fonctions de diagnostic? Doit-on archiver de nombreux résultats? Souhaite-t-on aussi collecter d’autres données que les mesures vibratoires (la température, la vitesse de rotation…) ? Et pour quel budget? Car si l’on trouve des collecteurs-analyseurs de données entre 7 000 et 15 000 euros, il faut compter de l’ordre de 1000 euros par voie de mesure pour un système fixé à demeure sur la machine (mais ce dernier nécessitera aussi moins de coût humain). Tout dépend aussi et surtout du type de surveillance que l’on doit réaliser. L’équipement doit-il être suivi de manière périodique ou continue? Pour certaines méthodes, la question ne se pose pas. En thermographie infrarouge ou en analyse d’huiles, par exemple, la surveillance est nécessairement périodique. Mais il n’en est pas de même pour l’analyse vibratoire. Dans ce cas, c’est à l’industriel d’adapter son mode de surveillance à son besoin et au type de machines qu’il doit MESURES 757 - SEPTEMBRE 2003 Guide d’achat déçus de la technique », souligne M. Delay (Rockwell Automation). Fournisseurs et prestataires de service mettent notamment en garde contre une généralisation des problèmes rencontrés. Pour M. Chapelot (EMS), « un même résultat n’entraîne pas forcément le même diagnostic!Tout dépend de la machine,de ses conditions de fonctionnement, d’environnement,etc. Et deux machines semblables installées sur un même site peuvent avoir un comportement et une usure totalement différents ».M. Bonnes (Emerson Process Management) fait la même analyse. « Chaque cas est un cas particulier! Il nous faut souvent définir avec le client un La surveillance des machines tournantes est souvent réalisée par analyse vibratoire.Le technicien de type de surveillance personnalisé ». maintenance effectue alors des “rondes” au cours desquelles il relève les principaux paramètres de Attention aussi à ne pas suivi de l’état des machines. sous-estimer les difficultés. « Il ne faut pas vouloir acheter un outil de surveillance se M. Delay (Rockwell Automation). simple,en pensant que l’on pourra tout faire avec,et que Tous les fournisseurs et prestataires vous le l’interprétation des résultats sera plus facile! Car il y a diront : pour interpréter correctement un forcément des anomalies que l’on ne verra pas », préci- spectre vibratoire, une image thermique ou Emerson Process Management suivre. « Dans le cas de machines très stratégiques, ou dont on sait qu’elles connaissent des défaillances assez fréquentes, on choisira des systèmes de surveillance à poste fixe », souligne M. Poizat (01dB Acoustics &Vibration). Le suivi continu se justifie aussi par des raisons de sécurité. «Tout dépend de la criticité des machines.Certaines d’entre elles (des turboalternateurs,de gros compresseurs…) doivent pouvoir être automatiquement arrêtées dès que leurs niveaux vibratoires dépassent un certain seuil.Dans ce cas,les capteurs sont installés à demeure sur les paliers », indique M. Delay (Rockwell Automation). Il y a aussi des cas où l’on préfère automatiser la collecte des données pour des raisons d’accessibilité aux machines, ou de pénibilité de la prise de mesures (dans des environnements industriels difficiles). A l’inverse, on utilise un suivi périodique pour des machines qui tombent rarement en panne, pour des dégradations qui n’évoluent pas vite, et pour les cas où l’on pense qu’un contrôle tous les mois, ou tous les deux mois, suffira… « Cela suppose donc que l’on ait fait,dès le départ,une analyse de criticité des défauts », souligne M. Delay (Rockwell Automation). Reste ensuite à adapter la fréquence des contrôles au type de machine et au budget que l’on peut y consacrer. Car tout est une question d’équilibre entre les risques potentiels et le coût du contrôle. « En général, il y a toujours plus de risques lors de la mise en route d’une machine, précise M. Poizat (01dB Acoustics &Vibration). Il est donc conseillé de faire des contrôles assez rapprochés au début,puis de continuer avec des contrôles plus espacés.Ensuite,si l’on voit une dégradation,il faut à nouveau rapprocher les contrôles ». De nombreux pièges à éviter Une fois que l’on a déterminé les machines à surveiller et le suivi qu’elles nécessitent, il ne reste qu’à initialiser la surveillance sur site. Machine par machine, il faut alors choisir où l’on pose les capteurs (le plus simple étant de fixer un accéléromètre par palier), déterminer les paramètres que l’on souhaite suivre, et fixer des seuils de référence. « Cela permet de déterminer un niveau d’usure “normal”et de réaliser des diagnostics plus précis par la suite », souligne M. Chapelot (EMS). Il faut aussi prendre en compte toute la cinématique de la machine (tel moteur tourne à telle vitesse, il est couplé à tel réducteur, qui lui-même a tel roulement, etc.). Une fois que le système de surveillance est installé, on peut enfin en optimiser le suivi (en améliorant le paramétrage, la définition des fréquences de contrôle…), ou même l’étendre à d’autres équipements… Ceci dit, même en adoptant la meilleure des démarches, on n’est jamais à l’abri d’un certain nombre d’écueils. « Il m’arrive encore de voir du matériel neuf dans les placards, et de rencontrer des MESURES 757 - SEPTEMBRE 2003 83 Guide d’achat les résultats d’une analyse d’huiles, il faut de l’expérience. « C’est à force d’en faire! Pour interpréter soi-même un spectre vibratoire, il faut au minimum avoir travaillé sur le sujet tous les jours pendant cinq ans! », estime M. Beaujon (dBI). De même, en thermographie infrarouge, « il y a quelques pièges à éviter.S’il n’y a rien de plus simple que l’utilisation de la caméra, il faut savoir quelle est la signature thermique des défauts que l’on recherche », indique M. Delay (Rockwell Automation). Conscients de ces difficultés, de nombreux industriels s’appuient sur l’expérience de prestataires de services. « A moins qu’ils aient vraiment une compétence poussée dans ce domaine,nous leur conseillons toujours de se faire aider »,indique M. Poizat (01dB Acoustics &Vibration). Certains industriels font appel aux prestataires au tout début du projet (pour les analyses de criticité et le choix du système de surveillance le plus adapté), d’autres demandent une expertise ponctuelle, d’autres encore confient la totalité de la surveillance au prestataire. Les industriels peuvent lui envoyer par mail tous les résultats des analyses, et c’est le prestataire qui donne son diagnostic… « Nous pouvons aussi leur envoyer un fichier indiquant quel point mesurer,quel paramètre relever,etc.Ils l’intègrent alors dans leur collecteur de données et vont faire une ronde avec.Une fois celle-ci ter- minée,ils déchargent toutes les mesures et nous les envoient », indique M. Poizat (01dB Acoustics & Vibration). Autre exemple, Emerson Process Management assure (à travers la solution “e-fficiency”qu’il commercialise depuis 6 mois) la surveillance de la performance des équipements. « Nous établissons un modèle thermodynamique des équipements critiques,nous définissons leur performance (par exemple via des diagrammes de puissance/vapeur) et nous comparons cette performance à celle de nos modèles.Les informations sur la performance des équipements sont ensuite à disposition de l’industriel dans un environnement Internet », indique M. Bonnes (Emerson Process Management). Marie-Line Zani Pour en savoir plus 01dB Acoustics & Vibration Tél. : 04 72 52 48 00 - Fax : 04 72 52 47 47 Diagtech Tél. : 03 88 51 56 82 - Fax : 03 88 51 56 70 Polytec PI Tél. : 01 48 10 39 30 - Fax : 01 48 10 08 03 Actidyn Systèmes Tél. : 01 30 16 05 30 - Fax : 01 30 16 05 33 Dynae Tél. : 04 74 99 07 10 - Fax : 04 74 99 04 91 Prüftechnik Tél. : 03 27 25 52 33 - Fax : 03 27 25 55 69 AllianTech Tél. : 01 47 90 77 77 - Fax : 01 47 33 32 20 Emerson Process Management Tél. : 04 72 15 98 00 - Fax : 04 72 15 98 99 Raytek Tél. : 01 64 53 15 40 - Fax : 01 64 53 15 44 AmtechData Tél. : 06 87 69 83 77 - Fax : 01 30 53 67 29 EMS Tél. : 04 90 25 00 34 - Fax : 04 90 25 33 75 Rockwell Automation (Entek) Tél. : 01 30 67 72 00 - Fax : 01 34 65 32 33 Anticipation & Maintenance (produits Mecason) Tél. : 04 42 82 80 50 - Fax : 04 42 82 80 86 Flir Systems Tél. : 01 41 33 97 97 - Fax : 01 47 36 18 32 Signaltech Tél. : 01 46 33 91 07 - Fax : 01 43 54 36 41 Gould & Nicolet Tél. : 01 64 86 45 45 - Fax : 01 64 86 45 46 Sites Tél. : 01 41 39 02 00 - Fax : 01 41 39 02 01 HGH Systèmes Infrarouges Tél. : 01 60 11 01 41 - Fax : 01 60 11 33 24 SKF Reliability Systems Tél. : 01 30 12 75 98 - Fax : 01 30 12 75 25 Hofmann Reutlinger Tél. : 01 60 19 13 14 - Fax : 01 60 19 18 72 SM2i Tél. : 01 34 89 78 78 - Fax : 01 34 89 54 53 Impac Tél. : 03 88 98 98 01 - Fax : 03 88 98 97 32 SPIM Industries Tél. : 03 26 87 37 71 - Fax : 03 26 09 35 91 Land Infrarouge Tél. : 01 34 62 05 45 - Fax : 01 30 56 51 12 SPM Instrument Tél. : 01 30 17 30 30 - Fax : 01 30 17 30 31 Laser 2000 Tél. : 01 30 80 00 60 - Fax : 01 30 80 00 40 Survitec Tél. : 04 78 22 23 53 - Fax : 04 78 22 73 56 LMS Tél. : 01 69 35 19 20 - Fax : 01 69 35 19 45 Synergys Technologies Tél. : 03 89 08 32 72 - Fax : 03 89 08 32 73 Morgan-Cupex Tél. : 03 89 21 09 60 - Fax : 03 89 41 24 17 Testwell Tél. : 01 39 73 02 54 - Fax : 01 39 73 25 78 Müller-BBM Tél. : 01 30 50 50 90 - Fax : 01 30 50 72 40 Tribofilm Industries Tél. : 05 46 56 75 75 - Fax : 05 46 56 97 26 Norisko Tél. : 05 55 43 89 04 - Fax : 05 55 43 84 98 Vernolab Tél. : 01 69 74 81 00 - Fax : 01 69 09 49 74 Oros Tél. : 04 76 90 62 36 - Fax : 04 76 90 51 37 Vibro-Meter Tél. : 01 43 70 02 02 - Fax : 01 43 70 02 76 Assig Tél. : 01 48 59 00 42 - Fax : 01 48 59 43 17 Bently Nevada Tél. : 02 40 72 99 44 - Fax : 02 40 72 99 46 BFI Optilas Tél. : 01 60 79 59 26 - Fax : 04 67 87 56 38 Brüel & Kjaer Vibro Tél. : 01 69 90 63 86 - Fax : 01 64 57 02 45 Campbell Scientific Tél. : 01 69 29 96 77 - Fax : 01 69 29 96 65 Cedip Tél. : 01 60 37 01 00 - Fax : 01 64 11 37 55 Cetim Tél. : 03 44 67 30 00 (Centre de Senlis) Tél. : 02 40 37 36 35 (Centre de Nantes) Tél. : 04 77 79 40 42 (Centre de Saint-Étienne) CSI (voir : Emerson Process Management) dBI Tél. : 03 89 08 95 75 - Fax : 03 89 08 95 70 De Kerac Tél. : 04 42 83 27 88 - Fax : 04 42 98 02 01 84 MESURES 757 - SEPTEMBRE 2003