Transmettre, sans l`oublier EXPOSITION
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Transmettre, sans l`oublier EXPOSITION
région Jeudi 24 décembre 2015 oron Le Messager ARTISANAT PALÉZIEUX-VILLAGE COURT ORONI Transmettre, sans l’oublier KIDS VOICE TOUR 2015 La Maladière Centre à Neuchâtel a accueilli, dimanche dernier, la demi-finale du Kids Voice Tour 2015. Quatorze candidats romands ont dû se démarquer en chantant un titre devant un jury de professionnel composé du chanteur Michael Jones, du chanteur valaisan Cabry, du producteur musical Paul Sutin et de la représentante de la radio RTN Nathalie De Martin. Les sept lauréats s’affronteront à nouveau sur la scène de la finale télévisée, qui aura lieu le 20 février prochain. A la clé: le gagnant du Kids Voice Tour 2015 remportera un voyage à Los Angeles, lors duquel il enregistrera un titre original écrit et composé par Mauricio Guerrero, producteur de Shakira et Paul Sutin. Parmi les sept finalistes se trouve Chaima Essabbahi, 14 ans, d’Oron qui s’est présentée sur la scène du concours à Caroline Centre. Anastacia Gaillard-Lombordo (14 ans) de Montreux est la candidate qui s’est qualifiée lors de l’étape au Centre Oron-arc-en-ciel. Mess. Un bruit sourd – le mouvement répétitif du marteau sur l’enclume – résonnait vendredi dernier dans la forge de Palézieux. Des maréchaux-ferrants se sont en effet réunis pour réaliser un bouquet de la Saint-Eloi. Explications. V endredi peu après 13 h – près des foyers de charbon au centre de la forge de Palézieux-Village – une dizaine de maréchaux-ferrants et leurs apprentis s’activaient pour réaliser un bouquet de la Saint-Eloi (lire encadré ci-dessous). Le propriétaire – de l’unique forge subsistant dans la localité – François Corboz retrace l’histoire de sa rencontre avec la tradition. «Il y a une année, j’ai loué l’endroit à Julien Gillier, se souvient avec une bribe d’émotion le Palézien. A son arrivée, ses amis s’étaient réunis pour réaliser un bouquet de la Saint-Eloi, afin d’honorer son installation à la forge.» Mais le jeune homme meurt subitement au printemps dernier. VAUDI Hommage à Julien Ses amis, Alexandre Valet et les autres décident donc de poursuivre la tradition – initiée une année plus tôt - en invitant six apprentis romands à se joindre à eux. «Nous voulions créer une cohésion au sein du groupe. L’occasion d’une certaine manière de rendre hommage à Julien et d’échanger dans un autre cadre que celui du travail ou des cours», commente Alexandre Valet, maréchal-forgeron à Nyon. Et François Corboz d’ajouter: «Un bon apprenti doit savoir exécuter un fer à cheval en entier. Ils acquièrent en effet un coup d’œil et de main. Ces derniers leurs seront utiles pour toutes leurs réalisations.» Parce que dans la réalité, les maréchaux-ferrants travaillent davantage à l’extérieur de la forge. 5 Des maréchaux-ferrants ont transmis, vendredi dernier à Palézieux-Village, leur savoir-faire à six apprentis romands De plus en plus, les fers à chevaux sont ainsi préalablement façonnés en usine. L’artisan doit terminer par l’ajustement de ce dernier sur le sabot de l’animal. «Notre profession a bien évolué. Les matériaux et les techniques sont bien différents», souligne François Corboz. Tous les maréchaux-ferrants présents s’accordent toutefois sur le fait que leur profession n’est pas prête de disparaître avec le nombre important de chevaux (100000) qui subsiste en Suisse. Valentin Jordil VJ Histoire du bouquet de la Saint-Eloi Le bouquet de Saint-Eloi est une tradition française. Le nom est donné à la pièce réalisée par un maréchal-ferrant lorsqu’il se met à son compte. «Chacun des maréchaux-ferrants réalise un fer à cheval. Ces derniers sont ensuite assemblés pour créer une grande œuvre», raconte François Corboz, le propriétaire de la forge de Palézieux-Village. Cette pièce met ainsi en avant différentes techniques. «Traditionnellement, l’ensemble est suspendu au-dessus de l’entrée de l’atelier» ajoute-t-il. Le nom provient de Saint-Eloi, le saint patron des ouvriers qui se servent d’un marteau comme les orfèvres, les métallurgistes et donc les maréchaux-ferrants. VJ ÉLECTIONS COMMUNALES «Une voix, un choix»: c’est avec ce message que le Conseil d’Etat vaudois entend inviter les électeurs d’origine étrangère à participer à la vie démocratique du canton. A l’approche des élections communales générales du 28 février 2016, un dépliant a été envoyé à plus de 96000 personnes d’origine étrangère qui disposent des droits politiques sur le plan communal. Il fournit toutes les informations utiles destinées à faciliter leur accès au scrutin: présentation des autorités communales, de leurs droits et des modalités de vote. Le gouvernement incite également les communes à tenir compte de la présence de nouveaux électeurs étrangers dans leur communication. Le dépliant est donc mis à leur disposition, ainsi qu’une présentation si elles souhaitent organiser des séances d’informations. Mess. EXPOSITION ORON-LA-VILLE CINÉMA ORON-LA-VILLE En voiture tout le monde! Au-delà des légendes Du samedi 26 décembre au dimanche 3 janvier, le Train des fêtes posera ses rails au centre sportif d’Oron-la-Ville pour la troisième fois. Le réseau de trains miniatures enchantera les visiteurs durant neuf jours de 10 h à 18 h. Rencontre avec le modéliste et passionné Jean-Michel Mayor. Samedi soir, la réalisatrice Fabienne Mathier présentera son premier long métrage Winna – Chemin des âmes, au cinéma d’Oron-la-Ville à 20 h. Ce film documentaire témoigne des croyances d’une vie après la mort, ancrées dans la culture valaisanne. W «L ’installation est très conséquente, elle pèse près de deux tonnes et compte cent vingt éléments! Le montage prend donc deux jours, et pas moins de six bénévoles, raconte Jean-Michel Mayor, modéliste. Dès samedi matin, il présentera sa collection de trains miniatures au centre sportif d’Oron-la-Ville pour la troisième fois. Le réseau de près de 130 mètres occupera les lieux jusqu’au dimanche 3 janvier, et sera ouvert au public tous les jours de 10 h à 18 h. «Nous nous renouvelons pour chaque édition, poursuit Jean-Michel Mayor. Cette année, il y aura une nouvelle gare conçue par un de mes amis.» Cette impressionnante collection – qui ne cesse de grandir – est l’œuvre du modéliste passionné qui ne compte pas les heures. «Je ne regarde jamais la télé, plaisante-t-il. Alors je prends du temps dans mon atelier pour mettre au point mes locomotives. La dernière m’a pris six mois de travail.» Mordu dès le berceau Le virus, il l’a depuis ses plus tendres années, où le train miniature était un jouet indispensable pour un petit garçon. «Dans les années 50-60, tous les enfants avaient leur petit train électrique, poursuit Jean-Michel Mayor présentera, du 26 décembre au 3 janvier au centre sportif d’Oronla-Ville, son réseau de trains miniatures OB l’Oronais. Puis les modèles sont devenus plus rares, et donc plus chers, car d’une gamme supérieure.» Aujourd’hui retraité, Jean-Michel Mayor est resté un grand enfant, mais avec plus de jouets. Il possède une trentaine de locomotives, et près de quatre-vingts wagons, qui seront presque tous présents au centre sportif. «Les fêtes de fin d’année sont donc l’occasion de sortir tout ce matériel des cartons et de le faire vivre», se réjouit le passionné, qui organise souvent des expositions au-delà des frontières suisses, mais n’emporte jamais son attirail en entier. Une activité touche-à-tout Pleine de succès, l’animation attire près de 3000 visiteurs chaque année, et enchante les petits comme les grands. «Le modélisme est un hobby qui touche à tous les domaines et tous les corps de métier, de la peinture à la soudure en passant par la menuiserie», reprend le créateur. Inspirés de trains régionaux, ceux du circuit sont basés sur des voies métriques de 45 mm, ce qui représente une échelle de 1/22. S’ils ne sont pas des copies conformes de la réalité, Jean-Michel Mayor se plaît à arpenter le réseau ferroviaire du pays à la recherche d’idées. «Comme tous les amateurs, je prends souvent le train, rit-il. Si mes créations rappellent une gare existante, ce n’est que pur hasard. Je préfère créer un monde imaginaire. De cette manière, personne ne peut me dire ce qui est faux ou non!» Oriane Binggeli inna signifie qu’une pauvre âme – de la procession des morts – vient de toucher un être vivant. C’est le titre du premier long métrage de Fabienne Mathier, qui aborde le sujet de la vie après la mort. Elle présentera son film documentaire samedi soir à 20 h au cinéma d’Oronla-Ville. «L’idée est venue de ma première profession de psychothérapeute, avoue Fabienne Mathier, réalisatrice. J’ai travaillé avec des personnes en fin de vie, et je me suis moi-même beaucoup posé de questions.» Dans ce reportage, qui a déjà fait plus de 11000 entrées, une petite fille en mission pour son professeur part à la re- cherche de témoignages sur ces vieilles traditions surnaturelles. «C’est le seul élément de fiction du film», précise la réalisatrice. Devant la caméra, des gens font part de leur expérience avec l’au-delà, parfois en revenant sur le lieu des événements. «Ces personnes abordent des sujets très intimes pour eux, qui touchent les sensibilités et ne laissent pas indifférents», poursuit Fabienne Mathier. Le canton aux treize étoiles sert de toile de fond à son reportage. C’est dans les montagnes et le folklore valaisan que la réalisatrice trouve son inspiration et sa documentation sur le sujet. «Il existe de nombreuses légendes sur la procession des morts qui sont ancrées dans la culture locale, reprend-elle. Les Valaisans sont plus proches de la nature que dans le reste de la Suisse, et ces légendes vont de pair avec le relief.» Ainsi, outre les témoignages, les montagnes sont les actrices principales du long métrage. Oriane Binggeli ■ Plus d’infos sur www.winna.ch Dans Winna, une petite fille part à la rencontre de gens qui ont eu des expériences avec DR des défunts