DES SUJETS DE RÉFLEXION POUR LE MILIEU DE L`ÉDUCATION

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DES SUJETS DE RÉFLEXION POUR LE MILIEU DE L`ÉDUCATION
DE S S U J E T S D E R É F L E X I ON POUR LE MILIEU DE L’ÉDUCATION :
« C E N ’ E S T PA S TO U T L E MONDE QUI SAIT C’EST QUOI UN
BA R B, H E IN M A M A N ? »
Deborah Foster
L
es dernières décennies ont vu se multiplier les modèles
familiaux. En dépit de ces bouleversements, la recherche
demeure non équivoque : les familles s’en tirent mieux
dans des collectivités humaines, où elles ont le soutien d’amitiés
profondes et profitent de bons services, y compris d’écoles qui
montrent de la sollicitude pour leurs enfants. Toutes les régions du
Canada connaissent depuis peu un « gayby-boom » (des couples
gais ou lesbiens qui choisissent de fonder une famille) (Dunne
2000). Résultat, il y a, parmi les enfants qui entrent à l’école, un
nombre grandissant d’élèves venant de familles nucléaires intactes
qui ont toujours été dirigées par deux mamans ou deux papas.
Le présent article donne un bref compte rendu de cette partie de
mes recherches de doctorat sur les familles lesbiennes « planifiées »
en Alberta qui a trait aux enfants d’âge scolaire. J’appelle ces familles
familles lesbiennes planifiées parce qu’elles sont formées de deux
femmes qui s’identifient comme non hétérosexuelles et qui ont
décidé ensemble de concevoir et d’élever un ou plusieurs enfants.
Les éducatrices et éducateurs trouveront dans les paragraphes qui
suivent, en particulier dans les histoires racontées par ces familles,
de nombreux sujets et situations sur lesquels il vaut la peine de
réfléchir et qui méritent d’être abordés dans les classes d’éducation
sanitaire.
Il s’est fait très peu de recherche à ce jour sur les familles lesbiennes
et les interactions qu’elles ont avec le système scolaire. Les
travaux existants attirent l’attention sur des problèmes telles la
stigmatisation, la marginalisation et la violence qui surviennent
lorsqu’un couple ou un membre du couple « révèle son lesbianisme »
à l’école ( Jeltova et Fish 2005; Lindsay et autres 2006; Kroeger 2006).
On ne s’étonnera donc pas d’y lire que de nombreux parents
choisissent de ne pas informer l’école de leur orientation homosexuelle
de crainte que leur enfant ne soit victime d’intimidation ou d’autres
formes de discrimination dans son milieu scolaire (Lindsay et
autres 2006). Lindsay et ses coauteurs (2006) ont constaté que
les familles lesbiennes adoptent une des trois stratégies suivantes
à l’école de leur enfant : la confidentialité (elles restent invisibles
par volonté délibérée – « mon orientation ne regarde que moi »),
la divulgation sélective (seules quelques personnes sont mises dans
la confidence) et la fierté (tout le monde est au courant de leur statut
de famille lesbienne). En général, les études portant sur la réussite
des élèves insistent sur la nécessité d’une interaction efficace entre
parents et école pour que les élèves obtiennent de bons résultats
(Esler, Godber et Christenson 2002); en conséquence, lorsque les
parents se font invisibles, l’interaction devient difficile et, dans bien
des cas, le rendement de l’enfant en souffre. On a donc constaté
que les enfants issus de familles « fières » de leur statut de famille
homoparentale ont tendance à mieux réussir en classe, même si,
paradoxalement, les études montrent que ce sont eux qui subissent
le plus d’intimidation en raison de cette affirmation des parents
(Vanfraussen et autres 2002). Fait intéressant, toutefois, en quantité,
l’intimidation dont ils sont l’objet n’est pas plus importante que celle
que subissent d’autres enfants dans l’école; la différence c’est qu’on
s’en prend à eux à cause de l’orientation sexuelle de leurs parents
plutôt que pour d’autres raisons (Vanfraussen et autres 2002).
Des recherches antérieures ont souligné deux choses : premièrement,
les familles lesbiennes planifiées sont différentes des familles
hétérosexuelles (intactes, monoparentales ou reconstituées) et
des familles où l’un des parents « s’est montré au grand jour » et
a quitté son conjoint hétérosexuel après la naissance de l’enfant;
deuxièmement, à peu près toutes les différences relevées mettent
en évidence le fait que les enfants élevés dans des familles gaies ou
lesbiennes fonctionnent mieux que les autres (Stacey et Biblarz 2001).
Les chercheuses ont constaté que c’est dans la capacité de prendre
soin des enfants, de les aimer et de les soutenir que la différence
s’exprime et que ces facteurs importent davantage que l’orientation
sexuelle des parents. Les études montrent que les enfants élevés
dans des familles lesbiennes acquièrent une identité sexuelle
culturellement « normale », adoptent le rôle « normalement » assigné
à leur sexe et ont avec leurs pairs des relations « normales »; ils ont
aussi des scénarios de jeu « normaux » ainsi qu’un développement
affectif et comportemental « normal »; ils sont également entourés
d’une plus grande chaleur humaine, ont un attachement plus
profond à leur famille et se considèrent (et sont aussi considérés
par les autres) comme plus sympathiques, plus affectueux et moins
agressifs que les autres enfants. Au surplus, la mère non biologique,
dans les familles lesbiennes, s’investit passablement plus dans son
rôle de parent que le père biologique dans une famille hétérosexuelle
(Stacey et Biblarz 2001; Lambert 2005).
Douze mères ayant huit enfants au total (quatre d’âge scolaire et
quatre tout-petits) ont pris part à l’étude faisant l’objet du présent
article. Les enfants d’âge scolaire étaient tous des garçons et avaient
entre sept et quatorze ans. Ces familles avaient toutes spontanément
divulgué leur statut de famille homoparentale à l’école de leur enfant.
Les interviews ont été réalisées autour de la table de la cuisine,
et la famille au complet était présente. Chaque personne a été invitée
à dresser individuellement le portrait de sa famille, puis à refaire
l’exercice en groupe. Dans l’intervalle entre les deux, on a demandé
à la famille de raconter des histoires la concernant. Les familles
étaient libres de relater tout ce qui leur apparaissait pertinent au
sujet d’elles-mêmes. Toutes celles qui comptaient des enfants en âge
de fréquenter l’école ont parlé des expériences qu’elles avaient eues
avec le système scolaire, et, dans la plupart des cas, ce furent de
bonnes expériences.
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| DES SUJETS DE RÉFLEXION |
Deux couples ont fait le récit d’expériences que leurs enfants avaient
eues au jardin d’enfants ou à la maternelle. Les mères de Sky ont
raconté que des enfants qui fréquentaient l’école de leur fils et qui
étaient issus de familles hétérosexuelles intactes étaient venus leur
rendre visite et leur avaient dit combien ils enviaient Sky d’avoir
deux mamans. Ils trouvaient Sky (qui a aujourd’hui 10 ans) vraiment
chanceux d’avoir ainsi deux personnes pour le border dans son lit le
soir, deux personnes pour lui préparer des biscuits et deux personnes
pour lui dire qu’elles l’aimaient. Interrogés à ce sujet, les enfants
avaient affirmé que seule leur maman faisait ces choses, pas leur
papa. L’éducatrice de maternelle de Sky avait aussi demandé à ses
parents d’apporter des livres sur les enfants qui ont deux mamans
afin que, pendant l’unité d’apprentissage sur les familles, les élèves
puissent entendre parler de tous les types de famille représentés
dans la classe.
Barb et Karen se sont pour leur part souvenues du jour où leur
fils Kory (aujourd’hui âgé de 14 ans) est revenu de l’école en se
posant des questions sur la composition de sa famille. Karen était
allée chercher le petit à l’école, et il lui avait demandé « Tout le
monde a une maman, hein maman?… Et tout le monde a aussi un
papa, hein?… Mais ce n’est pas tout le monde qui a une Barb, pas
vrai?… [Et] il n’y a pas beaucoup de monde qui sait c’est quoi une
Barb, hein maman? » Lorsqu’elle lui a répondu qu’effectivement la
plupart des gens ignorent ce qu’est une Barb, elle a pu lire dans ses
yeux qu’elle venait de le délester d’un poids immense. Karen a eu
le sentiment que c’est à ce moment précis qu’il a su qu’il n’était pas
« fou » et que, même si les autres familles avaient une maman et
un papa, lui il avait une maman et une Barb. Et c’était tout à fait
correct ainsi, même si la plupart des grandes personnes n’arrivaient
pas à comprendre.
Karen a poursuivi en disant que, lorsqu’était venu le temps pour
Kory de commencer l’école, elles avaient décidé de l’inscrire dans
une école catholique de langue française parce qu’elles avaient
elles-mêmes un vécu catholique et qu’elles souhaitaient voir leur fils
apprendre le français. Le choix leur avait paru évident et approprié
malgré les préoccupations exprimées par des amis et des membres
de leur famille. Or les mères de Kory ont déclaré que, pendant les
huit années où Kory a fréquenté l’école, elles n’ont jamais eu de
problèmes. Bon, certaines mères du comité chargé de la vente de
pâtisseries à l’école ont tiqué un peu, mais cela mis à part, tout s’est
toujours déroulé à merveille. Elles avaient donné le numéro de
cellulaire de Barb en cas d’urgence; elles participaient les deux aux
activités de l’école et se présentaient à toutes les réunions parentspersonnel enseignant. Sur le formulaire d’inscription de leur fils,
elles avaient simplement rayé le mot père et inscrit deux fois le
mot parent. Maintenant que Kory est entré au premier cycle du
secondaire, les deux femmes doutent que quiconque à l’école savait
qu’il avait deux mères. Karen pense que leur fils est un adolescent
typique qui aime faire comme si ses parents n’existaient pas. Ce n’est
pas qu’il veuille garder cela secret; c’est simplement qu’il vieillit et
qu’il commence à prendre ses distances par rapport à ses parents.
En revanche, Barb et Karen continuent toutes les deux de participer
aux activités de l’école.
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Louis, qui avait aussi 14 ans au moment de l’interview, avait connu
une expérience différente de celle de Sky et de Kory. Il avait subi
l’intimidation d’autres élèves de son école à cause de la composition
particulière de sa famille, et cela avait miné son estime de soi et sa
confiance en soi. Même si les problèmes se sont atténués avec les
années, les membres de la famille avaient encore certains détails
frais à la mémoire. « Un tas de personnes [à l’élémentaire] faisaient
comme si je n’existais pas, et aussi d’autres trucs du genre, parce que
vous étiez lesbiennes », a dit Louis pendant l’interview. D’un ton
triste, sa mère, Brittney, a raconté ce qui suit : « Quand il allait à
l’école, les parents des autres enfants disaient : “Je te défends de jouer
avec lui parce que sa mère est lesbienne” ». Les deux femmes ont
aussi évoqué la fois où Louis, à son retour de l’école, avait demandé
s’il avait la permission de dire aux autres élèves que Monica était
sa tante ou une amie vivant à la maison. Voyant que l’intimidation
homophobe perturbait Louis, le couple lui avait répondu qu’il
pouvait faire tout ce qui lui paraissait nécessaire pour ne pas être mis
en quarantaine. Ce qu’il y a d’étrange, c’est que Liam, le jeune frère
de Louis (qui avait 7 ans au moment de l’interview), n’avait jamais
subi ce genre d’intimidation, bien qu’il eût fréquenté les mêmes
écoles. Les deux femmes ont raconté que c’était même comique
parfois, lorsqu’elles parlaient à des élèves de l’école ou à quelqu’un
de la direction; elles s’entendaient demander « Un instant... c’est
laquelle de vous deux la mère? » Il y avait aussi des enfants qui
venaient à elles et qui demandaient « Est-ce que tu es la mère de
Liam? », mais ils étaient en même temps tout mêlés, car, la fois
suivante, ils disaient « Euh… est-ce que c’est toi la mère de Liam? »
Et Liam de répondre alors, imperturbable : « Oui, elle, c’est mon
autre mère. »
Louis a aussi parlé d’un incident qui s’est produit lorsqu’il était en
7e année; une institutrice lui avait demandé, devant ses nouvelles
et nouveaux camarades de classe, si son père accepterait de servir
d’entraîneur pour l’équipe de basket-ball. Louis avait alors déclaré
qu’il n’avait pas de père, et l’institutrice en avait déduit qu’il venait
d’une famille désunie et que c’était sa mère la chef de famille.
Étant donné le degré d’intimidation qu’il avait subi dans le passé, il
n’avait rien fait pour la détromper.
En résumé, la majeure partie des enfants ont vécu une expérience
heureuse au sein du système scolaire albertain. Tous réussissaient
bien à école. Comme le révèlent aussi d’autres études, il est arrivé
que certains enfants issus de familles lesbiennes déclarées soient
victimes d’intimidation homophobe.
Portée de la recherche pour le personnel enseignant
et les écoles
Les personnes qui fournissent des services de première ligne aux
familles ont des leçons à tirer de la recherche. L’ensemble des divers
spécialistes doivent se rendre compte que, malgré un certain nombre
de similitudes entre enfants issus de familles hétérosexuelles et
enfants provenant de familles lesbiennes (plus particulièrement de
familles lesbiennes planifiées), il existe bel et bien des différences.
Les récits entendus de la bouche des couples interrogés et de leurs
| DES SUJETS DE RÉFLEXION |
enfants étaient pour la plupart des histoires de bonne intégration,
mais il vaut la peine de souligner que, chaque fois qu’un récit racontait
une histoire d’exclusion, de marginalisation, de stigmatisation ou
d’intimidation, la discrimination était le fait de personnes choquées
par l’homosexualité des parents. Comme Stacey et Biblarz (2001)
le font remarquer, beaucoup des différences observées sont à
l’avantage des enfants élevés par des couples lesbiens, mais il existe
aussi quelques différences uniques qui peuvent sembler desservir les
familles lesbiennes planifiées. Toutes les personnes qui travaillent
auprès de ces couples et de leurs enfants ont la possibilité de les
aider à se sentir les bienvenus dans leurs écoles, leurs collectivités et
leurs institutions sociales en veillant à ce que les énoncés de ligne
de conduite, le matériel comme les formulaires d’inscription et les
autres types de publications destinés aux parents et aux enfants
ne viennent, par mégarde, exclure, marginaliser ou stigmatiser les
familles lesbiennes planifiées. Les écoles et le personnel enseignant
pourraient employer un langage inclusif lorsqu’ils parlent des
parents des élèves en utilisant, justement, le mot parents au lieu
de père et mère. Un exemple concret évoqué par les familles pour
mesurer leur niveau d’intégration ou d’exclusion par rapport à
un service, ce sont les formulaires d’inscription de l’organisation.
Si, au départ, on présume de l’hétérosexualité des parents en
demandant les noms du père et de la mère, les familles lesbiennes
planifiées savent qu’elles ont de bonnes chances de ne pas être
perçues comme une vraie famille et elles choisiront peut-être de
rester invisibles dans l’école.
Le personnel enseignant pourrait prendre sur lui de veiller à ce
qu’il n’y ait pas de discrimination à l’endroit de ces couples et de
leurs enfants en raison du type de famille auquel ils appartiennent.
La Charte canadienne des droits et libertés ainsi que la législation
albertaine en matière de droits de la personne protègent tous les
modèles de familles sans exception. L’Alberta Teachers’ Association
a été la première association d’enseignantes et d’enseignants au
Canada à réviser son code de déontologie (1998) pour protéger
personnel enseignant, élèves et familles de la discrimination fondée
sur l’orientation et l’identité sexuelles (www.teachers.ab.ca/NR/
rdonlyres/85653D2F-2630-4546-B53C-09C841B25BC5/0/
CreatingSafeCaringandInclusiveSchoolsforLGBTStudents.
pdf ). L’Alberta Teachers’ Association a travaillé en collaboration
avec l’organisme The Society for Safe and Caring Schools and
Communities (SACSC) pour produire une documentation
détaillée sur le sujet (www.sacsc.ca/Projects_Dealing%20With%2
0Homophobia.htm) et www.teachers.ab.ca/Issues+In+Education/
Diversit y+and+Human+Rights/S exual+O r ientation/).
Dealing with Homophobia: Resources for school communities
in Alberta et Sexual orientation and gender identity expliquent
en détail aux écoles, aux conseils scolaires, aux collectivités et aux
familles comment rendre les milieux plus accueillants envers tous
les types de familles. L’ensemble des ressources proposées peuvent
être d’une grande utilité pour ceux et celles qui travaillent auprès
des familles lesbiennes.
Des séances de sensibilisation devraient être offertes à tous
les spécialistes qui ont affaire à des familles homoparentales.
Par exemple, on évitera les affirmations qui laissent entendre que,
dans la société dominante, on comprend vraiment ce que cela veut
dire appartenir à une famille lesbienne planifiée; les formules du
genre « je sais comment tu te sens » sont donc à proscrire, car elles
peuvent donner l’impression qu’on banalise les sentiments des
personnes qui vivent au sein de ces familles. La plupart des lois
ont été modifiées de manière à ne plus faire de distinction entre
familles hétéroparentales et familles homoparentales, seulement les
attitudes et les pratiques sont souvent en retard sur la législation,
et c’est pourquoi la formation professionnelle est si importante.
Dans bien des cas, les politiques et les pratiques de première ligne
n’ont pas suivi ces changements d’ordre supérieur.
En conclusion, toutes les personnes qui travaillent auprès des
familles gaies et lesbiennes et de leurs enfants ont la possibilité de
les aider à se sentir les bienvenus dans leurs écoles, leurs collectivités
et leurs institutions sociales en veillant à ce que les énoncés de ligne
de conduite, le matériel comme les formulaires d’inscription et les
autres types de publications destinés aux parents et aux enfants
ne viennent, par mégarde, exclure, marginaliser ou stigmatiser les
familles lesbiennes planifiées.
Bibliographie
DUNNE, G. « Opting into motherhood: Lesbians blurring the
boundaries and re-defining the meaning of parenting and kinship ».
Journal of Gender and Society, 2000, vol. 14(1), p. 11-35.
ESLER, A., Y. GODBER, et S. CHRISTENSON. « Best practices
in supporting home-school collaboration ». Dans A. Thomas et
J. Grimes (Éd.), Best practices in school psychology (4e éd., p. 389-412).
Washington (D.C.) : National Association of School Psychologists,
2002.
JELTOVA, I. et M. FISH. « Creating school environments
responsive to gay, lesbian, bisexual, and transgendered families:
Traditional and systemic ». Journal of Educational and Psychological
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KROEGER, J. « Stretching performances in education: The impact
of gay parenting and activism on identity and school change ».
Journal of Educational Change, 2006, Vol. 7, p. 319-337.
LAMBERT, S. « Gay and lesbian families: What we know and
where to go from here ». The Family Journal: Counselling and Therapy
for Couples and Families, 2005, vol. 13(1), p, 43-51.
LINDSAY, J., A. PERLESZ, R. BROWN, R. McNAIR, D.
DE VAUS et M. PITTS. « Stigma or Respect: Lesbian-parented
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p. 1059-1077.
SOCIETY FOR SAFE AND CARING SCHOOLS AND
COMMUNITIES (SACSC), (s.d.). Dealing with homophobia:
Resources for school communities in Alberta. Article extrait du site
http://www.sacsc.ca/Projects_Dealing%20With%20Homophobia.
htm (29 janvier 2007).
Suite à la page 32
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| RELEVÉ DE NOTES |
Ce n’est pas compliqué de voir à ce que nos enfants obtiennent
la nourriture qui nourrit leur cerveau! Voici un test que vous
réussirez sûrement avec brio!


Que pouvons-nous faire?
Pour bien apprendre, les enfants doivent bien manger.
Pour permettre aux jeunes Canadiennes et Canadiens de bien
partir dans la vie, nous devons nous assurer qu’ils ont accès
à des petits déjeuners, à des collations et à des dîners nutritifs.
Une bonne nutrition commence à la maison, mais elle devrait
continuer à l’école.
C’est pourquoi POUR APPRENDRE SANS FAIM a créé une
liste de vérification comportant des conseils sur la nutrition pour
aider les familles, les enseignantes et les enseignants ainsi que les
travailleuses et les travailleurs et bénévoles du milieu de l’éducation
en matière de nutrition à enseigner et à soutenir les principes
d’une saine alimentation auprès des enfants et des ados.
•
•
•
•
•
•
Conseils pratiques pour s’assurer que les enfants mangent
santé pour être bollés!
Je peux aider en posant les gestes suivants :
•
•
•
•
Faire participer mes enfants à toutes les activités liées à
la nourriture – de l’épicerie à la cuisine à la table de la
salle à manger.
Laisser participer mes enfants à la planification du
menu en leur demandant de suggérer un ou deux de
leurs plats préférés.
Aider mes enfants à comprendre ce qu’ils mangent
en leur montrant à lire les étiquettes des emballages
d’aliments.
Garder à leur disposition divers choix d’aliments santé,
comme :

un bol de fruits frais en plein centre du
réfrigérateur ou sur le comptoir
•
•
des légumes coupés et trempettes pour la collation
après l’école
des contenants de lait, de yogourt, etc. adaptés aux
mains des enfants pour qu’ils puissent se servir
Servir de modèle de comportement et essayer de
nouveaux aliments avec mes enfants.
Encourager la consommation d’eau comme meilleure
façon d’étancher la soif (plutôt que les boissons aux
fruits ou gazeuses).
Afficher une copie du Guide alimentaire canadien pour
manger sainement sur mon réfrigérateur pour rappeler
à tout le monde de manger des aliments des quatre
groupes alimentaires chaque jour.
Préparer des dîners nutritifs.
M’assurer que les repas sont des activités familiales en
éteignant le téléviseur et en mangeant avec les enfants.
Me renseigner pour savoir comment la nutrition est
enseignée à l’école de mon enfant. (Visitez l’école à
l’heure du dîner. Si votre école semble être un endroit
où l’on encourage une saine alimentation, exprimez
votre satisfaction. Si ce n’est pas le cas, parlez aux autres
parents, à l’association parents-maîtres et à la direction
de l’école.)
M’impliquer à l’école de mes enfants pour m’assurer que
les enfants ont accès à des choix alimentaires santé.
Commencer un programme de « petits déjeuners » ou
de « collations » à l’école pour m’assurer que tous les
enfants commencent la journée bien nourris et prêts à
apprendre. (Visitez le site www.breakfastforlearning.ca
pour plus de renseignements.)
Pour en savoir plus
Pour obtenir plus de renseignements et de données de recherche sur
la nutrition chez les enfants d’âge scolaire ainsi que des ressources
et des conseils utiles, visiter : www.breakfastforlearning.ca.
Suite de la page 25
STACEY, J. et T. J. BIBLARZ. « (How) Does the sexual orientation of parents matter? » American Sociological Review, 2001, vol. 66,
p. 159-183.
VANFRAUSSEN, K., I. PONJAERT-KRISTOFFERSEN et A. BREWAEYS. « What does it mean for youngsters to grow up in a
lesbian family created by means of donor insemination? » Journal of Reproductive and Infant Psychology, 2002, vol. 20(4), p. 237-252.
WELLS, K. et L. M. TSUTSUMI. Creating safe, caring and inclusive schools for LGBTQ Students: A guide for counsellors, Edmonton
: Society for Safe and Caring Schools and Communities, 2005. Article extrait du site http://www.teachers.ab.ca/NR/rdonlyres/
85653D2F-2630-4546-B53C-09C841B25BC5/0/CreatingSafeCaringandInclusiveSchoolsforLGBTStudents.pdf (29 janvier 2007).
WELLS, K. Sexual orientation and gender identity, 2006. Article extrait du site http://www.teachers.ab.ca/Issues+In+Education/
Diversity+and+Human+Rights/Sexual+Orientation/ (29 janvier 2007).
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