ANNE ET PATRICK POIRIER
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ANNE ET PATRICK POIRIER
ANNE ET PATRICK POIRIER Dossier de presse Exposition à L’Isle-sur-la-Sorgue du 4 juillet au 11 octobre 2009 Hôtel Campredon Maison René Char « RUINES ET MÉMOIRE « Notre voyage, de paysages en paysages, dévastée, et nous avons été marqués dès de ruines en jardins, sans cartes ni boussoles, l’enfance par le sentiment de l’extrême FRA- a commencé en 1966, il y a plus de quarante GILITÉ des êtres et des choses, de la Culture ans, sans que nous réalisions la durée ni la et de la Nature. Sentiment qui s’est confirmé au cours de notre vie dure encore. Un voyage et de nos expériences, sans cartes au cours et que nous essayons duquel nous découvrons d’exprimer de lentement les lieux et les différentes dans signes de notre mémoi- travaux. re culturelle. Au cours donc, sa fragilité et sa duquel nous accumulons valeur, mais aussi son notes, les documents, les nos Mémoire architecture et sa structure, à travers diverses métaphores visuelles photographies, les livres 1 La façons « ensemble les traces, les Secret, photographie diasec, 2008 portée de ce voyage, qui et carnets de fouilles, tels des archéologues et spatiales, tel sera le fil conducteur de cette obstinés, poussés par une immense curiosité exposition, qui rassemblera des travaux de pour cette faculté essentielle qui nous constitue différentes périodes et de natures diverses et qui a pour nom la MÉMOIRE. Nous sommes jusqu’à aujourd’hui. » nés dans un monde en ruines, dans une Europe ANNE ET PATRICK POIRIER tes. Refusant les rôles conventionnels de « sculpteur » et de « peintre », ils endossent ceux, interchangeables selon Fragility, photographie diasec Après leurs études à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs et de nombreux voyages en Orient, Moyen-Orient et aux Etats-Unis, Anne et Patrick Poirier passent trois ans à la Villa Medicis à Rome. Dès le début de leur séjour, ils décident de travailler ensemble. Abandonnant leur ego respectif, ils réunissent leurs idées, leurs sensibilités, et leurs travaux signés en commun deviennent les fruits de ce partage. Ce ne sont plus des artistes solitaires travaillant dans leur atelier en quête d’un langage personnel, mais des voyageurs, arpenteurs de sites, découvreurs de civilisations, de religions et de cultures différen- les circonstances, d’ « archéologue » et d’ « architecte ». Il ne s’agit plus d’une recherche formelle, mais, par une approche artistique des sciences humaines, d’un voyage dans la MÉMOIRE qu’ils considèrent comme une valeur fondamentale, base de toute intelligence entre les êtres et entre les sociétés. Enfants de la guerre, ils dénoncent la FRAGILITÉ des civilisations et des cultures, et leur esthétique est souvent celle du FRAGMENT, de la RUINE, de la CATASTROPHE. Artistes pluridisciplinaires, ils ne s’interdisent l’usage d’aucun mode d’expression. E n plus de quarante ans de travail commun, ils ont eu des expositions particulières dans les musées et les galeries les plus impor- tants, parmi lesquels : Neue Galerie-samlung Ludwig, Aachen (1973) ; Berliner Kunstverein, Berlin (1977) ; C A P C, Bordeaux (1977) ; Centre Georges Pompidou, Paris (1978) ; Palais des Beaux Arts, Bruxelles (1978) ; MOMA New York (1979) ; PS1, New York (1980) ; Festival d’Automne, Chapelle Saint Louis de la Salpetrière, Paris (1983) ; Chiesa San Carpoforo, Milan (1984) ; The Brooklyn Muséum, New York (1984) ; Muséum Moderner Kunst, Vienne (1993) ; the Getty Research Institute, Los Angeles (2001). Ils ont participé à nombre d’événements internationaux majeurs tels que : Biennale des Jeunes, Paris (1973) ; Biennale de Venise (1976,1980,1984) ; Documenta Kassel (1977) ; Biennale d’Istanbul (1987) ; Festival de Vienne, Autriche (1991) ; Biennale de Lyon (2000) Biennale de La Havane (2006). Leurs œuvres font partie de nombreuses collections publiques et privées à travers le monde. Ils vivent et travaillent aujourd’hui à Lourmarin en Provence. « Fouiller et construire, telles ont été nos prati- toute tranquillité sur des sites archéologiques et ques communes et complémentaires. Au début des des lieux de mémoire : Ostia Antica, Isola Sacra, années 70, lorsqu’il fallait indiquer sa profession Sélinunte, Domus Aurea, Villa Adriana, Caprarola, sur les passeports, Anne avait inscrit : « Architecte », Villa Lante, Villa Pamphili, mais aussi Tikal, Mundo et Patrick : « Archéologue ». Perdido etc…, en rapportant chaque fois notre Ces identités usurpées, que nous avions adoptées moisson de notes, de plans, de photographies, par jeu, et pour nous ouvrir les portes de certains de collectes diverses et d’idées nouvelles pour lieux difficiles d’accès, sont bientôt devenues nos tenter de comprendre et de nous représenter cette moyens d’expression privilégiés. La fiction est fuyante Mémoire. » devenue réalité. Munis de ces documents mensongers, nous avons pu travailler longuement en ANNE ET PATRICK POIRIER 2 VISUELS 1 1. Un monde qui se fait sauter lui-même ne permet plus qu’on lui fasse le portrait, néon, 2008 2. Fabrique de mémoire, néon, 2006 3. Giardino paradiso, photographie diasec 4. La fabrique de la mémoire, détail, 2008 2 3 3 4 4 AUTOUR DE L’EXPOSITION Ateliers d’expression artistique pour le jeune public Avec le service Enfance Jeunesse de la Ville et dans le cadre du « Pass vacances été 2009 » mini-stages (8-12 ans) Les 15 et 16 juillet - 29 et 30 juillet - 13 et 14 août, de 15 à 17 h. Renseignements et inscription auprès du service Enfance Jeunesse de la Ville au 04 90 38 77 60. Ateliers d’expression artistique (6-12 ans) Mercredi 16 septembre - les samedis 26 septembre et 10 octobre, de 15 à 17 h. Tarifs : 3 euros par enfant et par séance ; gratuit pour les enfants L’Islois, places limitées, réservation conseillée au 04 90 38 17 41. Ateliers animés par l’association « Communicart » De l’âme, photographie diasec, 2008 LES NUITS DE LA POÉSIE Jeudi 16 juillet - « La troisième rive » 17 h 30 : Vibrations inouïes des bols sacrés et des gongs d’Asie. Projection du film « Alain Kremski. À la source du son » suivie d’un échange avec le musicien Alain Kremski. [Entrée libre sur réservation] 22 h : Poèmes de Zéno Bianu, dits par l’auteur, avec Alain Kremski aux bols chantant tibétains. « Zéno Bianu, ou la poésie pour s’avanturer au plus profond de soi - au delà de soi. Sa poésie singulière et polyphonique vibre et résonne aux bols bouddhiques d’Alain Kremski. Un mandala sonore.» [Entrée payante] Vendredi 17 juillet - « Ruines et mémoire » 19 h à 22 h 30 : Ouverture de l’exposition et rencontre avec les artistes Anne et Patrick Poirier. [Entrée libre sur réservation] Samedi 18 juillet - « À propos de villes imaginaires » 21 h 30 : Lecture par Jean Londre de l’Immortel de Jorge Luis Borges et de poèmes de l’antiquité grecque traduits par Marguerite Yourcenar, suivie d’un entracte. 23 h : Concert de musique traditionnelle d’Iran. Djamchid Chemirani et Dariush Talaï. [Entrée payante] RENSEIGNEMENTS ET RESERVATIONS au 04 90 38 17 41 Exposition VERTIGES / VESTIGES d’Anne et Patrick Poirier Du 4 juillet au 30 septembre 2009 Invités par le Conseil général de Vaucluse, le célèbre couple présente une création sur la mémoire individuelle et collective, de ses traces, de ses failles et de ses mécanismes. Il y a les yeux, il y a le temps, il y a les ruines, les chemins du souvenir et l’énergie magique d’une femme et d’un homme en quête de sens. Une exploration du temps et de l’espace. Chapelle Saint Charles - Domaine Départemental Rue Saint Charles à Avignon [Entrée libre tous les jours de 12h à 18h - Fermé le mardi] 5 © Photo Studio JPVC L’hôtel Donadéï de Campredon est une belle demeure du XVIIIe siècle en partie protégée au titre des Monuments Historiques depuis 1979. Il a été édifié en 1746, le long de l’actuel quai Frédéric-Mistral, pour Charles-Joseph de Campredon, membre d’une vieille famille de propriétaires terriens dont les origines remontent au XIVe siècle. Les plans en furent commandés à Esprit-Joseph Brun. Architecte L’Islois de grand talent, on lui doit de nombreuses réalisations à L’Isle-sur-la-Sorgue, mais aussi à Aix-en-Provence et à Marseille, le château Borély en particulier. Présentant une façade sur la rue et une autre sur le jardin, l’hôtel de Campredon déploie une belle architecture pleine d’équilibre sur trois niveaux. L’élégante fontaine, au fond du jardin, est due à Jean-Ange Brun. L’hôtel a été vendu le 18 janvier 1865 par le Marquis de Lespine, héritier des Campredon, aux religieuses de Saint-Charles. Acquis par la ville en 1978, il a été restauré avec l’aide du Conseil Général de Vaucluse pour y abriter le Musée-bibliothèque René Char inauguré en 1982. Cette activité n’ayant pu se poursuivre, l’Association Campredon Art et Culture a proposé au public par la suite de nombreuses expositions d’art moderne et contemporains consacrées au grands noms du XXème siècle. Maison René Char Entre 1928 et 1988, année de sa mort, il a publié régulièrement des recueils de poésie, multipliant ses interventions dans des revues littéraires ou artistiques, développant ses amitiés avec les grands artistes et écrivains contemporains : Braque, Mirò, Picasso, Staël, Éluard, Camus, ... Son inspiration est souvent imprégnée de sa terre nourricière : la Sorgue, le Ventoux, ...et tous les lieux proches parcourus. Reconnu de son vivant comme l’un des plus grands poètes de son temps, René Char, dont les oeuvres ont été traduites dans plus de vingt langues, méritait qu’un lieu de mémoire lui fût consacré à L’Isle sur la Sorgue. L’hôtel Donadéï de Campredon, accueille à présent la Maison René-Char. Ce beau lieu voué aux grandes expositions, propose en plus de cette activité, un étage complet à la découverte de l’écrivain, avec une exposition permanente et la présentation de son cabinet de travail. © Photo Massimo Quendolo et Hirochi Maeda Si L’Isle-sur-la-Sorgue appuie aujourd’hui sa renommée sur sa qualité de petite ville animée, sur le pittoresque d’être bâtie sur l’eau, sur la brocante et l’antiquité au point de s’élever au rang de capitale, elle s’enorgueillit également d’être la ville natale du poète René Char. Il y naquit en 1907, y passa toute sa jeunesse et reviendra y vivre ses années de maturité. Après avoir été un temps « locataire » du surréalisme, il a mené un combat exemplaire dans la Résistance sous le nom de Capitaine Alexandre. © Photo Massimo Quendolo et Hirochi Maeda © Photo Studio JPVC Hôtel Campredon 6 ANNE ET PATRICK POIRIER Horaires Ouverture au public du mardi au dimanche de 10 h à 13 h et de 15 h à 19 h Fermeture des caisses à 18 h 30 Tarifs Normal : 6, 20 Euros Réduit : 5, 20 Euros (étudiants, groupes de 10 personnes minimum ) Gratuit pour les L’Isloises et les L’Islois, les chômeurs, les Rmistes, les moins de 14 ans (hors groupes scolaires) Les personnes à mobilité réduite Groupes scolaires (hors L’Isle) : 26 Euros par classe Atelier jeune public : 3 Euros par enfant et par séance Gratuit pour les enfants L’Islois Catalogue de l’exposition « L’atelier de Anne et Patrick Poirier » Thalia Edition En vente sur place Contacts Hôtel Campredon – Maison René Char 20, rue du Docteur Tallet – BP 500 38 84801 L’Isle-sur-la-Sorgue cedex Direction : Muriel Catala Administration : Christine Adamantiadis Tél. (+33) (0)4 90 38 17 41 Fax (+33) (0)4 90 38 58 10 e-mail : [email protected] www.maison-renechar.fr Service Culture de la Ville Tél. (+33) (0)4 90 38 67 81 Fax (+33) (0)4 90 38 58 10 e-mail : culture@ mairie-islesurlasorgue.fr Prochaines expositions « Henriette Grindat, photographies, novembre 2009 – février 2010 » « Enki Bilal, mars – juin 2010 » En couverture, ANNE ET PATRICK POIRIER, Fabrique de mémoire, néon, 2006 - ADAGP Paris 2009 pour les œuvres d’ANNE ET PATRICK POIRIER - Service Communication Mairie de L’Isle-sur-la-Sorgue, Lucile Retourné - Imprimé par CTR Exposition organisée par la Ville de l’Isle-sur-la-Sorgue Du 4 juillet au 11 octobre 2009 Hôtel de Campredon – Maison René Char 20, rue du Docteur Tallet 84800 L’Isle-sur-la-Sorgue