Le fantastique enchantant

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Le fantastique enchantant
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Trente ans plus
tard, «Pink
Floyd The Wall»
n’a rien perdu
de sa verve.
page réalisée Par
stéphanie billeter
théâtre
Entrer
dans la ronde
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cinéma
Pris dans la toile
Les films rock
au NIFFF
(app IPC Scanner).
cinéma
A
Le fantastique enchantant
A
mour, humour, les «deux issues» contre la
perdition de l’âme humaine, selon Valentin
Rossier, nouveau directeur du théâtre de
l’Orangerie. Pour l’ouverture de la saison estivale, il a
ainsi choisi La ronde, de Schnitzler, qui fit scandale en
1902. Dix couples, joués par sept comédiens (dont Rossier
et Olivia Csiky Trnka, photo) font parler le désir, de la
jeunesse à l’âge mûr. Epurée à l’envi, la mise en scène
met en lumière le texte, férocement drôle, furieusement
moderne, désespérément éternel. _
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▶ La ronde, d’Arthur Schnitzler, mise en scène Valentin Rossier,
jusqu’au 15 juillet, 1 h 30, théâtre de l’Orangerie,
www.theatreorangerie.ch
Dès vendredi 6 juillet, le Festival du film fantastique de Neuchâtel
a prévu frissons et cha nsons, avec deux rétrospectives pop et choc.
T
rente ans et pas une ride.
Blade Runner ? Aussi,
oui, mais le NIFFF
a opté pour Pink Floyd The
Wall et s’octroie par la même
occasion une rétrospective
des plus enchantantes
des comédies musicales
fantastiques. L’occasion de se
retrouver «confortablement
engourdi» devant donc
Pink Floyd The Wall, d’Alan
fête
Ruée à la Cité
P
artager. C’est sans doute
ce qui définit le mieux
le rendez-vous estival
des Lausannois. Et cette année
plus que jamais. Raccourci
en jours, le Festival de la Cité
invite les habitants à participer.
Et pas seulement autour des
bars. De la troupe qui transmet
des messages à vélo au karaoké
géant, chacun peut faire parler
Parker, et constater que ses
effets demeurent identiques.
L’occasion de voir et revoir les
délicieux films subversifs que
sont Forbidden Zone (par le
groupe du depuis com­positeur
hollywoodien Danny Elfman)
et Cannibal! The Musical (par
les depuis créateurs de South
Park).
L’autre rétrospective de cette
12e édition porte sur le faux
documentaire d’horreur, dont
Cannibal Holocaust a ouvert
la voie et dont The Blair Witch
Project s’est fait le chantre.
Parmi les plus récents encore
inédits (et encore surprenants
malgré un potentiel limité par
le récit), le festival présente
Lovely Molly, d’Eduardo
Sanchez (coréalisateur de
Blair Witch), et Rec3, de Paco
Plaza. On y croit. _
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▶ NIFFF, du
6 au 14 juillet,
à Neuchâtel,
www.nifff.ch
jeux de mots
son sens artistique. Côté
scène, le choix est aussi vaste
que l’envie de célébrer l’été.
Certains en profitent pour
transcender leur répertoire,
comme le duo CocoRosie
(photo) qui remplace ses
accents électro par un orchestre
indien (vendredi 13). _
▶ Festival de la Cité, Lausanne, du
10 au 15 juillet, www.festivalcite.ch
le voir sortir de l’ombre, se mouvoir,
même respirer, sa présence est une
évidence. Nouveau visage sous la cagoule
de Spider-Man, Andrew Garfield lui donne (enfin)
une existence, aussi bien en Peter Parker, postado torturé, qu’en super-héros araignée, dont il
reproduit la gestuelle avec grâce. Tout le casting
est d’ailleurs à l’avenant de cette version 2012 qui
met en relief ce qui fait la force et l’émotion du
comics. Normal, l’humain est au centre du récit,
tout comme le fait que chacun de nos gestes,
aussi anodin soit-il, a une répercussion sur autrui.
L’effet araignée, sans nul doute. Oubliées dans les
précédentes versions, deux figures, qui sont, qui
font ce que devient Spider-Man, retrouvent ici une
place de choix, à savoir Gwen Stacy (Emma Stone),
son grand amour, et New York, sa ville. Quelle
meilleure raison d’aller se faire une toile? _
▶ The Amazing Spider-Man, de Marc Webb, en salle
dès le 4 juillet.
C’est entendu
Paroles, paroles
A voix haute
Inspiré par la bourde de
l’ancien ministre Frédéric
Lefebvre, l’éditeur JeanLoup Chiflet a réuni les
dérives de langage
entendues par les
libraires, comme: «Ma
femme aimerait J’attends
un enfant mais elle ne sait
pas de qui.» A dévorer.
Chroniqueur au Figaro,
de Montety croque un
mot par jour, le mot du
jour. Avec humour. Avec
curiosité. Avec sagacité.
Les voici répertoriés dans
un ouvrage à prendre sur
la plage, pour étoffer son
vocabulaire entre
coquillages et crustacés.
Le jeu de mots est un art
de la langue qui demande
souplesse et dextérité. Les
exemples de Lech Kimo
donneront de la matière
aux plus timides, pour
oser passer à l’acte sous la
tonnelle. A haute voix, afin
de savourer le jeu.
▶ Zadig et Voltaire
et autres perles de
librairie, Chiflet&Cie.
▶ Encore un mot,
d’Etienne de
Montety, Chiflet&Cie.
▶ Les momies, ça ne fait plus
bander!, de Lech
Kimo, coll. Petit livre
d’humour.
Photos: NIFFF et DR
en

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