La monarchie absolue de droit divin Claude Blocquaux, 2006

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La monarchie absolue de droit divin Claude Blocquaux, 2006
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La monarchie absolue de droit divin
Claude Blocquaux, 2006
LEXIQUE
Absolutisme : régime politique dans lequel tous les pouvoirs sont sous l’autorité du seul chef de l’Etat, qui détient
donc la souveraineté.
Arianisme : doctrine chrétienne d’Arius (prêtre d’Alexandrie, vivant aux IVe – Ve siècles) niant la divinité du Christ.
Cette doctrine est condamnée par le concile de Nicée (325) et devient donc pour l’Eglise une hérésie, qui se
répand en Orient et en Occident aux IVème et Vème siècles.
Baptême : sacrement qui, en effaçant le péché originel, marque l’entrée dans l’Eglise chrétienne de la personne
qui le reçoit.
Capacité : juridiquement, aptitude légale, à avoir des droits et des devoirs et à pouvoir les exercer, qualité d’une
personne qui est en état de comprendre, de faire, faculté.
Concile : assemblée d’évêques et de théologiens qui décident des questions de doctrine et de discipline
ecclésiastique ; assemblée des évêques de l’Eglise catholique.
Dragonnades : sous Louis XIV, persécution pratiquée comme moyen de conversion des protestants : elles
consistaient à faire loge chez les protestants des soldats (dragons) avec droit pour ces derniers de se livrer à
toutes sortes de saccages et de sévices.
Droit divin : doctrine du XVIIème siècle, d’après laquelle le roi tient son autorité souveraine de Dieu.
Etat : entité politique constituée d’un territoire délimité par des frontières, d’une population et d’un pouvoir politique
institutionnalisé. Titulaire de la souveraineté, il personnifie juridiquement la Nation.
Etats provinciaux : sous l’Ancien Régime, dans les pays d’Etats, assemblée des représentants des trois ordres
(Clergé, Noblesse, Tiers-Etat) d’une province.
Gallicanisme : doctrine qui a pour objet la défense des franchises de l’Eglise de France à l’égard du Saint-Siège.
Humanisme : doctrine qui place la personne humaine et son épanouissement au-dessus de toutes les autres
valeurs. Mouvement de la Renaissance, caractérisé par un effort pour relever la dignité de l’esprit humain et le
mettre en valeur, et un retour aux sources gréco-latines.
Inaliénabilité : caractère de ce qui ne peut être saisi, cédé, aliéné, vendu ; interdiction et impossibilité de
transmettre à autrui la propriété d’un bien d’un droit.
Légitimité (différent de « légalité ») : qualité de ce qui est fondé en droit, en justice, en équité.
Liberté : possibilité d’agir sans contrainte, de se mouvoir sans gêne ni entrave physique, d’agir, de penser, de
s’exprimer selon ses propres choix ; pouvoir d’agir, dans une société organisée, selon sa propre détermination,
dans la limite de règles.
Liberté de conscience : droit de choisir et de pratiquer la religion de son choix, ou de ne pas avoir de religion
Et
Liberté d’opinion, d’expression, de pensée, de presse : droit d’exprimer librement ses pensées, ses opinions et
de les publier ; équivaut en partie à la liberté de conscience.
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Liberté individuelle : droit reconnu à l’individu d’aller et venir sans entraves sur le territoire national ; pouvoir que
la loi reconnaît aux individus dans divers domaines.
Lois coutumières : ensemble des règles juridiques établies par l’usage, la tradition, et ayant force de loi.
(Rédigées au XVème siècle, les anciennes coutumes ont été abrogées par le Code civil en 1804). Usage juridique
consacré par une longue pratique et sanctionné par les juges.
Loi divine : ensemble de règles exprimant la volonté de Dieu ; les préceptes positifs donnés par la révélation.
Loi d’Etat : règle impérative et immuable ayant pour objet la conservation de l’Etat.
Lois fondamentales : dans la France de l’Ancien Régime, ensemble des règles coutumières qui limitaient le
pouvoir absolu, la souveraineté du roi, et qu’ils ne pouvaient modifier ; elles gravitaient autour de deux concepts :
la continuité de l’Etat (transmission du pouvoir royal) et l’indépendance de la couronne.
Loi naturelle : les sentiments moraux et les principes de justice qui règnent entre les hommes indépendamment
de toute loi écrite ; ensemble des règles de conduite fondées sur la nature même de l’homme et de la société.
Monarchie : régime politique dans lequel le chef de l’Etat est un monarque, roi ou empereur héréditaire.
Monarchie absolue : régime politique où le pouvoir du monarque n’est contrôlé par aucune autre pouvoir ; la
monarchie absolue, en vigueur en France sous l’Ancien Régime, était en fait limitée par les lois fondamentales du
royaume.
0nction : rite qui consiste à toucher une partie du corps ( front, mains, par exemple) avec les saintes huiles pour
bénir ou sacrer, pour conférer la grâce de Dieu pour lutter contre le mal ou contre la maladie.
Parlements : dans la France du Moyen Age et de l’Ancien Régime, institution judiciaire, administrative et
politique ; ils enregistrent des textes législatifs émanant du roi ; ils peuvent exercer le droit de remontrance.
Primogéniture : antériorité de naissance entre frères et sœurs entraînant autrefois certains droits au profit de
l’aîné ; dans la monarchie française d’Ancien Régime, droit d’aînesse pour la transmission du pouvoir royal.
Privilèges : droits, avantages particuliers possédés par quelqu’un, par un groupe social, et que les autres n’ont
pas ; prérogatives accordées à un individu ou à une collectivité, en dehors de la loi commune.
Régale : ensemble des droits qu’avaient les rois de France su les diocèses sans titulaires.
Religionnaire : adepte de la religion réformée, protestant.
Sacre : cérémonie par laquelle l’Eglise consacre un souverain, un évêque ; cérémonie religieuse pour le
couronnement d’un souverain.
Sacré : qui a rapport au religieux, au divin ; caractère de ce qui transcende l’humain, à qui ou à quoi on doit un
respect absolu, qui s’impose par sa haute valeur ; qui appartient à un domaine inviolable et qui fait l’objet d’une
vénération religieuse.
Souveraineté : autorité suprême, d’un monarque, d’une nation.
Souveraineté nationale : principe de droit public français selon laquelle la souveraineté, jadis exercée par le roi,
l’est aujourd’hui par les représentants du peuple.
Souveraineté populaire : principe selon lequel la souveraineté appartient directement ou non à l’ensemble des
citoyens.
Théologie : étude concernant la divinité et plus généralement la religion ; étude des questions religieuses fondée
sur les textes sacrés, les dogmes, la tradition.
Tyrannicide : assassinat d’un tyran ; personne qui tue un tyran.
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LEXIQUE ELABORE A PARTIR DES OUVRAGES SUIVANTS :
- Dictionnaire Littré en 4 volumes, (1957), Editions Monte Carlo
- Dictionnaire thématique Histoire - Géographie, de BRAND Denis et DUROUSSET Maurice, (1989),
Editions Dalloez-Sirez
- Le petit Larousse illustré, (2003), Paris
- Le Robert illustré d’aujourd’hui en couleur, (1997), France-Loisirs, Paris
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