Poème / François

A la mémoire de François Gouget
Une haute stature, épaules un peu voûtées,
La tête droite, d’un large chapeau coiffée
Ou mèche grisonnante au vent ébouriffée,
La démarche légèrement oscillante
A cause d’une hanche récalcitrante :
C’était François !
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Vrai jurassien, la figure bien colorée,
Un visage anguleux par le temps buriné,
Un large sourire toujours très radieux,
Une grande bonté brillant au fond des yeux,
Le regard avenant, mais aussi malicieux :
C’était François !
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Par tous les temps et en tout lieu, il a mené
Des groupes de promeneurs en randonnée ;
Tous les chemins et sentiers de Franche Comté
Il a foulé avec plein de vivacité ;
De nombreux abris sous roche, il a hantés :
C’était François !
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Que de sites grandioses il a parcourus
Par le monde entier, curieux, jamais repu,
Toujours innovant, quittant le sentier battu,
Allant du soleil des grands déserts africains
Jusqu’aux froides glaces des sommets himalayens :
C’était François !
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Et, par un soir de cet automne qu’il aimait tant,
Le voyage prit fin définitivement :
Le grand corps épuisé a quitté le chemin.
Les randonneurs sont submergés par le chagrin ;
A Raids Vingt cinq, on est devenu orphelin.
Adieu François !
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P.Tribillon octobre 2008