diagnOstics EMplOis pROspEctifs ciblés paRtagés

Transcription

diagnOstics EMplOis pROspEctifs ciblés paRtagés
diagnostics Emplois
Prospectifs Ciblés Partagés
dans le domaine maritimo-portuaire
Activités nautiques,
sportives et de croisière
Activités des grandes familles
professionnelles portuaires
Réalisation ORM : Inthavong (Somoudom)
& Dumortier (Anne-Sophie)
décembre 2015
www.mdemarseille.fr
L’Observatoire Régional des Métiers est un acteur au service de l’action publique
régionale dans le champ de l’emploi et de la formation.
C’est un lieu de production de connaissances objectives et opérationnelles, un lieu
d’échanges rassemblant des partenaires aux postures et aux intérêts différents et
un acteur à l’écoute des attentes de ses commanditaires, allant :
• de la production de données de cadrage à la formulation de préconisations ;
• de la réalisation de diagnostics à la conduite de véritables évaluations ;
• de la production de données statistiques à la réalisation d’études ad hoc
mobilisant des méthodes d’enquêtes quantitatives et qualitatives.
L’ORM est une association financée dans le cadre du Contrat de Plan État-Région
et présidée par les partenaires sociaux.
La Maison de l’Emploi de Marseille construit et anime un partenariat local, de la
gouvernance au terrain. Elle recherche les complémentarités et les cohérences
entre tous les acteurs, au service d’une politique de l’emploi efficace, visible et
lisible.
La MDEM a un rôle d’animation et de coordination des démarches
d’accompagnement des mutations économiques et des projets de développement
local sur son territoire. Soutenue par la Ville de Marseille et la Direccte Bouchesdu-Rhône, elle anime des actions de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des
Compétences Territoriale, ayant les objectifs suivants :
• accompagner les entreprises dans leurs stratégies RH face aux mutations
économiques ;
• contribuer à la sécurisation des parcours professionnels des actifs, des
demandeurs d’emploi et des salariés ;
• promouvoir l’offre du territoire et faire émerger des réponses innovantes.
La mise en place d’une prospective des secteurs d’activités, des entreprises et des
territoires permet d’anticiper et d’adapter le plus en amont possible, les métiers,
les qualifications, les emplois et les actifs. C’est l’objectif que se fixe la Maison de
l’Emploi de Marseille et notamment au travers de ce diagnostic.
SOMMAIRE
L’ESSENTIEL ........................................................................................................................................................... 4
PARTIE I : ANALYSE DES EMPLOIS DU DOMAINE MARITIMO-PORTUAIRE ............................................................. 5
INTRODUCTION ........................................................................................................................................................................ 6
MÉTHODOLOGIE ...................................................................................................................................................................... 8
DOMAINE D’ACTIVITÉS NAUTIQUES, SPORTIVES ET DE CROISIÈRE ...................................................................................... 10
DOMAINE D’ACTIVITÉ DES GRANDES FAMILLES PROFESSIONNELLES PORTUAIRES ............................................................ 13
DIAGNOSTIC EMPLOI FORMATION DES DEUX DOMAINES D’ACTIVITÉ ................................................................................ 18
ENJEUX ET PISTES D’ACTIONS ................................................................................................................................................ 20
PARTIE II : PRÉSENTATION DES MÉTIERS DU DOMAINE MARITIMO-PORTUAIRE ..................................................22
MÉTIERS SÉLECTIONNÉS DES ACTIVITES NAUTIQUES, SPORTIVES ET DE CROISIERE ........................................................... 23
Fiche 1 : Moniteurs et éducateurs sportifs ..................................................................................................................... 24
Fiche 2 : Indépendants gestionnaires de spectacles ou de service récréatif de nature variée ..................................... 29
Fiche 3 : Agents des services commerciaux des transports de voyageurs et du tourisme ............................................ 32
Fiche 4 : Autres agents et hôtesses d'accompagnement (transport, tourisme) ............................................................ 34
MÉTIERS SÉLECTIONNÉS DES ACTIVITES DES GRANDES FAMILLES PROFESSIONNELLES PORTUAIRES................................ 36
Fiche 1 : Ingénieurs et cadres techniques de l’exploitation des transports................................................................... 37
Fiche 2 : Responsables d'exploitation des transports de voyageurs et de marchandises (non cadres) ....................... 39
Fiche 3 : Responsables commerciaux et administratifs des transports de marchandises (non cadres) ....................... 40
Fiche 4 : Employés administratifs d'exploitation des transports de marchandises ...................................................... 41
Fiche 5 : Techniciens commerciaux et technico-commerciaux, représentants en services auprès d'entreprises ou de
professionnels (hors banque, assurance, informatique) ............................................................................................... 43
Fiche 6 : Dockers.............................................................................................................................................................. 44
Fiche 7 : Officiers et cadres navigants techniques de la marine marchande ................................................................. 46
Fiche 8 : Matelots de la marine marchande, capitaines et matelots timoniers de la navigation fluviale (salariés)..... 48
Fiche 9 : Agents non qualifiés des services d'exploitation des transports..................................................................... 49
BIBLIOGRAPHIE ....................................................................................................................................................51
LISTE DES PERSONNES RENCONTRÉES ..................................................................................................................53
LISTE DES SIGLES ..................................................................................................................................................54
ANNEXES ..............................................................................................................................................................55
3
L’ESSENTIEL
Le maritimo-portuaire est un domaine structurant pour le territoire de Marseille Provence Métropole.


Il est porteur d’enjeux de développement économique et de qualifications.
Il regroupe de multiples activités économiques en interaction avec un impact sur l’emploi et sur
la formation à mieux cerner.
Des différences et des convergences en matière d’emploi entre le domaine d’activités nautiques,
sportives et de croisière, et le domaine d’activités des grandes familles professionnelles portuaires




Des conditions d’emploi plus instables liées à la structure productive et à la saisonnalité pour les
activités nautiques, sportives et de croisière.
Des femmes plus présentes dans les métiers d’agents de services commerciaux, d’accueil,
d’administration dans les deux domaines.
Des métiers ouverts aux faibles niveaux de formation et aux jeunes notamment dans les grandes
familles professionnelles portuaires (employés administratifs des transports de marchandises,
dockers, matelots, agents non qualifiés des services d’exploitation des transports).
Un accès à l’emploi plus difficile dans certaines activités (par exemples les guides, les dockers, les
lamaneurs, les pilotes).
Des enjeux d’emploi et de formation à prendre en compte dans l’évolution du système maritimoportuaire



L’enjeu de mobilité professionnelle intersectorielle.
L’enjeu d’élargissement des compétences et de montée en qualification.
L’enjeu de mobilisation des dispositifs de formations.
4
PARTIE I : ANALYSE DES EMPLOIS DU DOMAINE MARITIMO-PORTUAIRE
5
INTRODUCTION
Contexte du domaine maritimo-portuaire

Un domaine structurant
En lien avec les activités industrielles, de transport-logistiques et des services, le maritimo-portuaire est
considéré comme une filière stratégique et porteuse pour le territoire de Marseille Provence Métropole.
Dans ce sens, au niveau national, le ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie a
présenté la stratégie nationale de relance portuaire1, comprenant trois axes majeurs : construction de
solutions logistiques intégrées, politique industrielle renforcée, rôle accru d’aménageur et de gestionnaire
d’espace. Cette nouvelle stratégie permettra aux ports de prendre plus d’ampleur et de sortir des limites
de leur territoire (projeter les hinterlands2, engager une coopération dans des structures de façade
maritime ou d’axe fluvial).
Au niveau du territoire marseillais, la Charte Ville Port (2013) présente un cadre d’action et de dialogue
avec les acteurs des territoires liés à l’activité portuaire. Le port s’engage à s’ouvrir à la ville tandis que le
territoire soutient le développement des bassins de Marseille. Les retombées de l’activité d’un port
s’exercent sur de nombreux secteurs d’activités. Ses interactions avec l’environnement économique sont
porteuses de dynamisme. Ainsi, la présence d’un port dans une région structure certes les réseaux
terrestres mais la qualité de ces derniers n’est pas sans conséquences sur le développement du trafic d’un
port3. Sur le bassin ouest, une convention ZIP (Zone industrialo-portuaire) a été signée en 2008 entre
l’État, le Conseil départemental, la Communauté d’Agglomération du pays de Martigues, le Syndicat
d’Agglomération Nouvelle Ouest Provence, Pôle Emploi et le Grand port maritime de Marseille (GPMM)
lesquels s’associent avec les entreprises pour faciliter leur installation ou leur extension.
Selon cette convention, il s’agit d’offrir aux demandeurs d’emploi une perspective d’emploi dans les
métiers des quatre grands secteurs concernés par les projets du Port Autonome de Marseille et
représentés dans les entreprises de la ZIP de Fos sur Mer : construction, logistique, industrie et maritimoportuaire.

Un domaine regroupant de multiples activités économiques
Les activités maritimes et portuaires font partie intégrante de l’histoire du territoire Marseillais. Elles
couvrent un large champ d’activités économiques (la pêche, la plaisance, le tourisme, le commerce, les
transports, la logistique, les industries (pétrochimie, industrie agro-alimentaire), la réparation navale, les
services divers …) qui se déclinent en de nombreux métiers (affréteur, transitaire, de logistique, nautisme,
loisirs, …).
A l’instar de l’ensemble des activités économiques, les activités maritimes et portuaires sont confrontées
au retournement de conjoncture. L’activité du GPMM a connu une chute importante en 2009, sous l’effet
de la crise économique et de ses répercussions, notamment sur la sidérurgie et l’industrie pétrolière. En
2015, les perspectives de croissance sont plutôt favorables selon les professionnels.
Dans un contexte d’évolution économique des filières du maritime et du portuaire, il est important de
cerner les activités économiques stratégiques, de comprendre leurs enjeux en matière d’emploi et
1
Stratégie nationale portuaire, ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, octobre 2013.
L'hinterland désigne la zone d'influence et d'attraction économique d'un port, c'est-à-dire la zone qu’un port approvisionne ou
dont il tire ses ressources. En savoir plus sur http://www.glossaire-international.com.
3 L’impact de l’activité portuaire sur le transport terrestre et la logistique en PACA, Insee, PAM, 2000.
2
6
d’identifier les leviers d’action permettant leur développement.
Commande
Les principaux objectifs de l’étude sont :


Identifier avec les partenaires, des activités économiques et des métiers ciblés dans le domaine
maritime et portuaire en développement qui représentent un enjeu pour l’emploi sur le territoire
MPM élargi à la métropole.
Produire des éléments d’aide à la décision pour les acteurs institutionnels, économiques et
professionnels sur les questions liées à l’emploi (par exemple, le marché du travail, les conditions
d’exercice, les facteurs d’évolution de l’emploi) et au développement des compétences (par
exemple, le besoin des entreprises et des salariés, les dispositifs de formation).
Acteurs impliqués
Ce travail a été commandité par la Maison de l’Emploi de Marseille en lien avec d’autres acteurs présents
dans le comité de pilotage comme la Ville de Marseille, l’AGAM, la Direccte, le GPMM, l’UMF, La Touline,
la CCIMP, Pôle emploi. Ces acteurs ont été à la fois observateur, contributeur et ressource pour les
diagnostics réalisés. Ils ont partagé la démarche, participé à des réunions et des ateliers de travail.
Des professionnels et des entreprises ont été enquêtés (par exemple : pilote, agent maritime, employé
administratif, docker, Scop des lamaneurs, Club de la croisière). D’autres acteurs ont participé aux ateliers
sur les emplois portuaires, et sur les emplois nautiques, sportives et de la croisière (par exemples :
Fédération française de voile, organismes de formations, entreprises, armateur).
Cela a permis à l’ORM d’identifier et d’analyser les activités économiques et les métiers ciblés. L’étude
préalable de l’AGAM relative au domaine d’activité maritimo-portuaire a fourni des éléments sur le
territoire MPM élargi à la métropole car ces deux territoires sont interconnectés surtout sur la question
maritimo-portuaire (bassins est et ouest).
Choix de deux domaines d’activité par le comité de pilotage
Deux grands domaines d’activité ont été retenus. Il s’agit :
- Pour un premier ensemble d’activité « les grandes familles professionnelles portuaires ».
- Pour un second ensemble d’activités liées au tourisme et aux loisirs, « les activités nautiques, sportives
et de croisières ». Les activités sous-marines, non industrielles sont incluses dans les activités nautiques
et sportives.
Ces deux domaines ont été choisis compte-tenu de leurs enjeux en termes d’emploi c’est-à-dire de
potentiel de création d’emploi et de mobilité professionnelle. Les questions sur leur accessibilité et sur la
mobilité des actifs ont été approfondies dans les ateliers de travail.
7
MÉTHODOLOGIE
Une approche quantitative et qualitative des emplois

La première étape nécessite d’identifier les contours des domaines d’activité, de définir les
activités à analyser, de choisir un ensemble de métiers emblématiques (cœur de métiers et hors
métiers transversaux) et représentant un enjeu en termes de développement d’emploi et de
mobilité professionnelle. A partir de là, une exploitation de données quantitatives des emplois
dans les métiers choisis a été développée.
L’ORM a approché les domaines économiques à partir d’éléments produits par l’AGAM mais
également d’autres sources d’informations provenant des acteurs économiques et experts du
domaine. Ainsi, les données quantitatives ont été recueillies sur l’emploi, le marché du travail, la
formation principalement auprès de l’INSEE, du GPMM, de l’UMF, de La Touline, du Club de la
croisière de Marseille de la CCIMP, de Pôle emploi, de la Direccte.

La seconde étape a pour objet de recueillir et d’analyser des informations complémentaires, des
caractéristiques qualitatives des métiers étudiés et leurs évolutions sur les emplois à étudier : les
qualifications, les compétences, les formations, les exercices et visions du métier, les mobilités
professionnelles, les facteurs d’évolution du métier, les besoins de qualifications des entreprises,
l’état du marché du travail.
Pour ce faire, l’ORM a réalisé des entretiens individuels auprès d’acteurs (Scop des Lamaneurs, le
Club de la croisière, le Pôle Mer, La Touline) et professionnels du maritimo-portuaire (docker,
pilote, agent maritime, expert maritime, agent d’exploitation, formateurs) et a organisé des
ateliers de travail composés de professionnels et d’institutionnels (chefs d’entreprise, Fédération
française de voile, UMF, GPMM …). Ce travail a donné lieu à la production de 13 fiches métiers et
a permis de dégager des enjeux en termes d’évolution des métiers et des qualifications.
8
Choix des grands
domaines
d’activités
par les
membres du
comité de
pilotage
ÉTAPE 1
Identification des
métiers
emblématiques des
activités avec des
membres du
comité de pilotage
Détermination des
activités à intégrer
dans chaque grand
domaine d’activités
avec des membres du
comité de pilotage
Analyse statistique
des évolutions
d’emploi et
caractéristiques des
métiers
ÉTAPE 2
Organisation des
ateliers de travail
pour chaque
grand domaine
d’activités
ÉTAPE 3
9
Rédaction du
diagnostic en
intégrant les travaux
des ateliers
ÉTAPE 4
Analyse quantitative et qualitative des métiers
Les deux grands domaines d’activité retenus :
- les grandes familles professionnelles du portuaire
- les activités nautiques, sportives et de croisières
ÉTAPE 1
ÉTAPE 1
Délimitation du périmètre d’étude
Le schéma de la démarche méthodologique
DOMAINE D’ACTIVITÉS NAUTIQUES, SPORTIVES ET DE CROISIÈRE
Les étapes de la délimitation du domaine des activités nautiques, sportives et de croisières
ÉTAPE 1
ÉTAPE 1
ÉTAPE 1
Choix des domaines
d’activités par les
membres du comité
de pilotage
Détermination des
activités à intégrer dans
chaque grand domaine
d’activités avec des
membres du comité de
pilotage
Identification des métiers
emblématiques des
activités avec des
membres du comité de
pilotage
Les activités nautiques, sportives et de croisières (en NAF 732 postes)
- Transports maritimes et côtiers de passagers
- Location et location-bail d'articles de loisirs
- Location et location-bail de matériel de transport par eau
- Activités des agences
- Activités de voyagistes
- Enseignement de disciplines sportives et activités de loisirs
- Gestion d'installations sportives
- Activités de club de sports
- Autres activités liées au sport
Les métiers des activités nautiques et sportives et de croisières sélectionnés (en PCS 427 postes)
- Indépendants gestionnaires de spectacles ou de service récréatif de nature variée (dont les
loueurs de bateaux)
- Moniteurs et éducateurs sportifs
- Agents des services commerciaux des transports de voyageurs et du tourisme
- Autres agents et hôtesses d'accompagnement (transport, tourisme)
Le croisement entre les « métiers (PCS4) et les activités économiques (codes NAF) ci-dessus permet
d’identifier et de retenir les métiers emblématiques du domaine. Le choix des métiers s’est opéré en
tenant compte notamment des critères tels que les métiers emblématiques, la pertinence au regard de
l’analyse de la relation emploi-formation, l’importance en effectif. Les métiers transversaux ont été
enlevés.
Tableau 1 : Les PCS présentes le domaine d’activités nautiques, sportifs et de la croisière dans les
Bouches-du-Rhône
PCS
Libellé
Indépendants gestionnaires de spectacles ou de service récréatif de nature variée (dont les
227a
loueurs de bateaux)
424a Moniteurs et éducateurs sportifs
546b Agents des services commerciaux des transports de voyageurs et du tourisme
546e Autres agents et hôtesses d'accompagnement (transport, tourisme)
Source : Insee RP 2011, traitement ORM
4
Effectifs
403
3 158
1 232
311
PCS : professions et catégories socioprofessionnelles
10
Résumé des grandes caractéristiques des emplois dans les métiers étudiés




Des emplois plus instables et des conditions de travail plus difficiles que dans le portuaire.
La part de CDI et des temps complets dans les métiers choisis sont plus faibles que ceux du
portuaire.
Les femmes en majorité dans les métiers à dominante accompagnement et commerciale.
Elles sont très majoritaires à exercer dans les métiers d’agents et hôtesses d’accompagnement,
des services commerciaux des transports de voyageurs et du tourisme. En revanche, elles sont
minoritaires chez les indépendants gestionnaires de spectacles ou de service récréatif, ainsi que
dans les métiers de moniteurs et éducateurs sportifs.
La part des professionnels ayant plus de 50 ans est plus élevée chez les indépendants
gestionnaires de spectacles ou de service récréatif que chez les agents des services commerciaux
des transports de voyageurs et du tourisme et chez les moniteurs et éducateurs sportifs.
Des niveaux différents de diplôme selon les métiers exercés.
Plus de la moitié des indépendants gestionnaires de spectacles et de service récréatif a un niveau
de diplôme inférieur au Bac. Cette proportion est nettement plus faible chez les moniteurs et
éducateurs sportifs où près des trois quarts des professionnels ont un niveau de diplôme
supérieur ou égal au Bac. Pour les agents des services commerciaux des transports de voyageurs
et du tourisme, ainsi que pour les autres agents et hôtesses d’accompagnement, la part du niveau
de diplôme Bac est élevée.
Les problématiques repérées




L’évolution démographique des professionnels. La question de l’anticipation des départs à la
retraite et du renouvellement des ressources humaines pourraient se poser avec acuité chez les
indépendants gestionnaires de spectacles et de service récréatif varié.
La mobilité professionnelle. Cette question se pose notamment chez les moniteurs sportifs avec
la recherche d’un élargissement des qualifications pour une plus grande mobilité vers des emplois
au croisement du sport et du maritime (capitaine 200).
L’évolution des qualifications dans la plupart des métiers étudiés.
Pour les moniteurs et éducateurs sportifs, près des trois quart des professionnels ont un diplôme
de niveau Bac et plus sachant que le niveau IV de formation reste le niveau pivot de l’insertion
professionnelle. Pour les indépendants gestionnaires de spectacles ou de service récréatif de
nature variée, le niveau de diplôme des professionnels est en élévation avec davantage de
personnes titulaires du bac et d’un diplôme universitaire. Il en est de même pour les autres agents
et hôtesses d'accompagnement (transport, tourisme) qui connaissent une très forte
augmentation des diplômes supérieurs. La structure des diplômes des agents des services
commerciaux des transports de voyageurs et du tourisme connaît une forte augmentation des
titulaires du Bac signifiant une plus large ouverture de ces emplois au niveau Bac.
Des besoins en ressources humaines dans les métiers d’accueil et d’accompagnement. Avec
l’augmentation du nombre de croisiéristes sur Marseille, les compagnies de croisières expriment
par exemple, une demande de métiers de guide et d’accompagnateur. Le rapprochement des
besoins des entreprises et des organismes de formation de proximité pourrait répondre aux
besoins en ressources humaines et aux exigences de montée en qualification des
employeurs.
11
Descriptif du domaine d’activité
L’activité des croisières dans ce domaine, connait un essor important depuis plus de 10 ans sur Marseille5.
Elle profite à l’emploi local en occupant aujourd’hui 3 000 emplois salariés dans les activités exercées par
les agents, les croisiéristes, ainsi que dans les activités induites (commerce, service, hôtellerierestauration, culture, loisirs, sport …).
Les progrès de cette activité enregistrés sur Marseille résultent des adaptations de l’offre, des actions
commerciales, des infrastructures portuaires, ainsi que de l’implication d’instances comme le Club de la
Croisière6. Marseille a quadruplé son trafic en 10 ans pour dépasser les 700 000 croisiéristes en 2010. Ce
chiffre est de 1 500 000 croisiéristes en 2015.
Le souci des armateurs d’attirer une clientèle française vers des ports d’embarquement situés en France,
a aidé Marseille à devenir le port de tête de ligne pour les croisiéristes français en Méditerranée. Marseille
comme les autres ports du sud bénéficie de son statut de port d’escale, de transit et de tête de ligne. Les
escales des paquebots ont des retombées économiques directes et indirectes. Ces escales nécessitent
l’intervention de nombreux acteurs. Celles obligatoires des pilotes, des lamaneurs pour la saisie et la
fixation des haussières lors de l’arrimage du navire, d’un agent consignataire chargé de la prise en charge
au port du navire, de l’équipage et des passagers, et les remorqueurs (mais à un moindre niveau). Les
prestations à quai sont relativement modestes. Les retombées indirectes sur le commerce et le tourisme
local sont plus importantes. Selon une étude des CCI, elles auraient représenté pour Marseille, 72 millions
d’euros en 2008 (soit 135 euros par croisiériste) et l’impact social de 430 emplois (à plein temps).
Des axes de progrès sont ici à suivre comme la poursuite du développement et l’adaptation des offres de
services (par exemple, les excursions) ; l’adaptation des moyens humains et techniques aux exigences de
ce nouveau produit touristique (par exemple, l’amélioration les compétences des professionnels de la
vente [dans les agences de voyages (cf. fiche 3)], de l’accompagnement [accompagnateur de groupes,
guides (cf. fiche 4]) ; le développement d’infrastructure à l’accueil des grands paquebots, et l’affirmation
du rôle de port d’embarquement.
Les activités nautiques et sportives7 (notamment les activités de voile et plongée) sont historiques à
Marseille8. Elles impactent aussi de leur côté d’autres secteurs d’activités (industrie, recherche, services
aux entreprises …). Elles bénéficient d’une bonne image auprès des locaux et des touristes, et d’un
environnement favorable (géographique, économique, politique). Les activités sportives d’encadrement
et d’enseignement parmi lesquelles les activités sportives, représentent 4 300 professionnels dans les
Bouches-du-Rhône.
Ces professionnels évoluent aussi bien dans le secteur associatif (clubs sportifs affiliés aux fédérations
françaises sportives) que dans le secteur marchand (travailleurs indépendants et sociétés marchandes).
5
Conseil National du Tourisme, Essor prometteur des croisières en France, ministère de l’économie, l’industrie et de l’emploi,
cession 2010.
6 Voir l’annexe 1.
7 Voir annexe 2.
8 Dumortier A-S., Les métiers des sports du littoral en PACA, Collection Études ORM, n°19, Septembre 2012.
12
DOMAINE D’ACTIVITÉ DES GRANDES FAMILLES PROFESSIONNELLES PORTUAIRES
Les étapes de la délimitation du domaine des activités des grandes familles professionnelles portuaires
ÉTAPE 1
ÉTAPE 1
ÉTAPE 1
Choix des grands
domaines d’activités
par les membres du
comité de pilotage
Détermination des
activités à intégrer dans
chaque grand domaine
d’activités avec des
membres du comité de
pilotage
Identification des métiers
emblématiques des
activités avec des
membres du comité de
pilotage
Les activités des grandes familles professionnelles portuaires (en NAF 732
postes)
- Armements / affrètement
- Agents maritimes et consignataires
- Transitaires / commissionnaires
- Transitaires NVOCC
- Manutention portuaire et dockers
- GPMM
- Pilotage, remorquage, lamanage, avitaillement
Les métiers des activités des grandes familles professionnelles portuaires sélectionnés (en
PCS 427 postes)
- Ingénieurs et cadres techniques de l'exploitation des transports
- Officiers et cadres navigants techniques de la marine marchande
- Techniciens commerciaux et technico-commerciaux, représentants en services auprès
d'entreprises ou de professionnels (hors banque, assurance, informatique)
- Responsables commerciaux et administratifs des transports de marchandises (non cadres)
- Responsables d'exploitation des transports de voyageurs et de marchandises (non cadres))
- Employés administratifs d'exploitation des transports de marchandises
- Dockers
- Matelots de la marine marchande, capitaines et matelots timoniers de la navigation
fluviale (salariés)
- Agents non qualifiés des services d'exploitation des transports
En croisant les PCS avec le domaine d’activité des grandes familles professionnelles portuaires, le tableau
ci-dessus conduit à identifier 9 métiers susceptibles d’être analysés. Le choix des métiers s’est opéré en
tenant compte-compte notamment des critères tels que les métiers emblématiques, la pertinence au
regard de l’analyse de la relation emploi-formation, l’importance en effectif. Les métiers transversaux ont
été enlevés.
Les 9 métiers choisis pour cette étude figurent parmi les 16 métiers les plus présents dans ce domaine
d’activité économique. Ils rassemblent 23 % des effectifs du domaine d’activité.
13
Tableau 2 : Les PCS présentes le domaine d’activité des grandes familles professionnelles portuaires
dans les Bouches-du-Rhône
PCS
Effectifs
%
641a Conducteurs routiers et grands routiers (salariés)
3 439
15 %
643a Conducteurs livreurs, coursiers (salariés)
3 027
13 %
546c Employés administratifs d'exploitation des transports de marchandises
1 209
5%
218a Transporteurs indépendants routiers et fluviaux, de 0 à 9 salariés
954
4%
389a Ingénieurs et cadres techniques de l'exploitation des transports
685
3%
466b Responsables commerciaux et administratifs des transports de marchandises (non cadres)
645
3%
466a Responsables commerciaux et administratifs des transports de voyageurs et du tourisme (non cadres)
579
2%
466c Responsables d'exploitation des transports de voyageurs et de marchandises (non cadres)
565
2%
Techniciens commerciaux et technico-commerciaux, représentants en services auprès d'entreprises ou
463d
de professionnels (hors banque, assurance, informatique)
552
2%
389c Officiers et cadres navigants techniques de la marine marchande
495
2%
652b Dockers
492
2%
656a Matelots de la marine marchande, capitaines et matelots timoniers de la navigation fluviale (salariés)
486
2%
542a Secrétaires
481
2%
373d Cadres des autres services administratifs des petites et moyennes entreprises
418
2%
676a Manutentionnaires non qualifiés
386
2%
676d Agents non qualifiés des services d'exploitation des transports
Autres PCS du domaine d’activité des grandes familles professionnelles portuaires dans les Bouches-duRhône
Total des effectifs dans les grandes familles professionnelles portuaires
383
2%
8 724
37 %
23 520
100 %
Source : Insee RP 2011, traitement ORM
14
Résumé des grandes caractéristiques des emplois dans les métiers étudiés




Les femmes en majorité dans les métiers à dominante accompagnement et commerciale.
Les femmes sont majoritaires dans les métiers à dominante administrative et commerciale
(employés administratifs d'exploitation des transports de marchandises, techniciens
commerciaux et technico-commerciaux). Elles sont minoritaires sur les postes de responsables.
Leur part est extrêmement faible dans les métiers techniques (dockers, matelots).
Des professionnels plus âgés parmi les ingénieurs et cadres techniques de l'exploitation des
transports, responsables d'exploitation des transports de voyageurs et de marchandises (non
cadres). La part des plus de 50 ans dans ces métiers représente entre 1/5 à ¼ du personnel. Les
questions de l’anticipation des départs à la retraite et du renouvellement des ressources
humaines, ainsi que d’une plus grande ouverture dans ces métiers aux plus jeunes peuvent être
posées.
Certains métiers ouverts aux faibles niveaux de qualification. Les métiers étudiés connaissent
une élévation parfois conséquente du niveau de diplôme. Le diplôme de référence dans la plupart
d’entre eux relève de l’enseignement supérieur. Cependant certains métiers comme ceux des
dockers et des agents non qualifiés des services d'exploitation des transports sont
majoritairement ouverts aux non diplômés mais cette réalité diminue. Le diplôme d’entrée reste
le niveau V et permet d’accueillir les personnes peu qualifiées.
Des emplois plus stables et de bonnes conditions de travail. Globalement les contrats de travail
à temps complet sont privilégiés. La norme d’emploi reste le salarié en CDI pour la quasi-totalité
des métiers choisis. Les matelots sont ceux où il y a le plus de CDD mais l’évolution des contrats
temporaires est à la baisse depuis 2006.
Les problématiques repérées




La démographie des professionnels à prendre en compte. La question de l’anticipation des
départs à la retraite et du renouvellement des ressources humaines pourraient se poser avec
acuité chez les Ingénieurs et cadres techniques de l’exploitation des transports, les responsables
d'exploitation des transports de voyageurs et de marchandises (non cadres).
L’évolution des qualifications dans la plupart des métiers étudiés.
Le niveau de diplôme des professionnels est en élévation avec davantage de personnes titulaires
du bac et d’un diplôme universitaire. Cela atteste d’un besoin plus important de qualification des
entreprises mais également d’une gestion renouvelée des ressources humaines basée sur la
polyvalence et la mobilité des salariés. Les emplois administratifs et commerciaux sont davantage
touchés. La formation continue pourrait être davantage mobilisée par les entreprises.
De nouvelles législations pouvant bousculer certains métiers. Les nouvelles lois (loi Macron, lois
européennes) vont ouvrir le marché vers plus de concurrences par le biais d’un assouplissement
de la règlementation. Elles impacteront les pratiques de gestions actuelles des entreprises et par
conséquent les emplois (par exemple dans les métiers du déclarant en douane).
Une mobilité professionnelle liée à la proximité de certaines activités. De par leur contenu de
travail et leur rôle dans le fonctionnement économique et administratif du port, certains métiers
se retrouvent dans presque toutes les activités qui composent le domaine les grandes familles
professionnelles portuaires (les employés administratifs d'exploitation des transports de
marchandises ; les ingénieurs et cadres techniques de l'exploitation des transports ; les
responsables commerciaux et administratifs des transports de marchandises (non cadres) ; les
techniciens commerciaux et technico-commerciaux, représentants en services auprès
d'entreprises ou de professionnels (hors banque, assurance, informatique) ; les responsables
d'exploitation des transports de voyageurs et de marchandises (non cadres).
Ces professionnels sont présents notamment dans les secteurs de l’armement-affrètement, des
transitaires-commissionnaires et des agents maritimes-consignataires. Ces trois secteurs sont en
15
interrelation forte. Les professionnels qui ont à développer et à dynamiser l’exploitation des
transports sont eux-mêmes de fait en contact permanent. Ils possèdent un socle de compétences
commun et ont pour la plupart suivi un parcours de formation proche voire similaire. Leurs
compétences peuvent être transférables d’une activité à l’autre. Moyennant une période
d’adaptation, la mobilité professionnelle d’un segment d’activité à un autre est possible.
Descriptif du domaine d’activité
L’activité de l’armement et de l’affrètement. L'armateur est le propriétaire, l'exploitant ou l'affréteur
d'un ou de plusieurs navires. Il conclut les contrats de transport ou d'affrètement et se charge de
l'exploitation commerciale du navire en mer et dans les ports. Son activité est le transport maritime des
marchandises ou des passagers9. L'armateur doit équiper le navire en combustibles et en vivres, assurer
les réparations du navire, le faire contrôler par des sociétés de classification spécialisées, recruter
l'équipage et tout particulièrement le capitaine. Le terme « armement » recouvre 4 significations :
- au sens strict, l'armement est l'opération qui consiste à équiper un navire pour qu'il soit capable
d'effectuer son expédition maritime ;
- au sens large, il équivaut au métier exercé par l'armateur, c'est-à-dire l'exploitation commerciale du
navire ;
- l'armement peut désigner une compagnie de navigation ;
- l'armement peut enfin représenter l'ensemble des armateurs. Ce mot est employé pour caractériser la
totalité des navires battant pavillon français par exemple.
L’activité d’agent maritime et de consignataire. Le consignataire est le mandataire salarié de l’armateur.
Il agit au nom et pour le compte de son mandant, l’armateur, pour les besoins du navire et de ce qu’il
transporte. Il effectue toutes les opérations que l’armateur exécuterait lui-même s’il était sur place ou
auxquelles le capitaine pourrait procéder (loi du 3 janvier 1969, décret du 19 juin 1969 et article 51 du
décret du 31 décembre 1966) :
- au départ, il réceptionne la marchandise et émet les connaissements (documents de transport maritime)
; à l’arrivée, il la livre au destinataire ;
- il pourvoit aux besoins normaux du navire et de l’expédition, prépare l’escale, assiste le navire pendant
l’escale, gère tous les problèmes consécutifs à l’escale ;
- il assure la gestion des supports ou unités de transport multimodaux de la marchandise (conteneurs,
remorques routières, remorques esclaves…) pour le compte de son armateur ;
- il reçoit tous actes judicaires ou extra judiciaires destinés à l’armateur que le capitaine est habilité à
recevoir ;
- il accomplit toute autre mission confiée par l’armateur.
Le consignataire peut être également agent maritime. Dans le cadre de cette fonction, il est notamment
chargé de la négociation et de la conclusion des contrats, de la gestion des finances, de la recherche de
fret, de la mise en place d'une politique commerciale, de contacts avec la clientèle, de relations avec les
autorités en charge des problèmes maritimes et ce, dans la zone qui le concerne. L'étendue de son pouvoir
de représentation est déterminée par le contrat de mandat signé par l'armateur (agents portuaires,
agents généraux, etc.) (UMF, 2015).
L’activité de transitaire – commissionnaire, de transitaires NVOCC. Le commissionnaire de transport est
un organisateur de transports multimodaux. Il procède, en son nom et sous sa responsabilité, au transport
des marchandises qui lui sont confiées par le chargeur, importateur ou exportateur, en choisissant luimême les différents modes et moyens de transports et les transporteurs dont il a besoin. Il a une
obligation de résultat envers son client, ce qui le différencie du transitaire qui lui n’a qu’une obligation de
moyen. Ce dernier utilise les voies et moyens que lui indique son client. La profession de commissionnaire
9
La synergie portuaire, Annuaire 2015, Union Maritime et Fluviale de Marseille-Fos.
16
de transport est réglementée : elle travaille sous autorisation délivrée par la Direction Régionale de
l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (cf. UMF, 2015).
L’activité de manutention portuaire et de dockers. La manutention est l'ensemble des opérations de
chargement et de déchargement des navires marchands dans les ports de commerce. Dans la chaîne
logistique, elle est de la responsabilité des entrepreneurs de manutention (ou manutentionnaires),
également appelées stevedores dans le Nord de la France ou acconiers dans le Sud. Ces derniers sont des
entreprises privées, qui, en France, louent aux ports autonomes ou ports de commerce les outils (grues,
portiques) et les personnels affairants : grutiers et ouvriers de maintenance. Ils recrutent également pour
chaque opération les dockers, intervenant à bord des navires et à quai. Les marchandises déchargées sont
ensuite entreposées chez des stockeurs, soit dans des hangars, soit sur des terre-pleins, ou bien
directement post acheminées chez le destinataire.
La convention collective nationale française régissant la profession se nomme « Manutention portuaire Ouvriers dockers professionnels mensualisés, intermittents, occasionnels ». D'autres textes s'appliquant
à la profession comme les conventions de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) sur le travail dans
les ports, sur la sécurité et l'hygiène dans les manutentions portuaires.
L’activité de remorquage, pilote, lamanage, GPMM, avitaillement. Il s’agit de l’ensemble des
activités auxiliaires des transports par eau selon la définition de l’Insee (Codes NAF : 5222Z). Les activités
emblématiques sont notamment le remorquage, le pilotage, le lamanage, l’avitaillement.
Le remorquage : Il consiste à assister le navire, en le tractant, le poussant ou le freinant, à l’aide d’une ou
plusieurs remorques, lorsque celui-ci ne peut accoster ou partir seul d’un port. Le capitaine du navire
commande la prestation de remorquage à la capitainerie du port qui la transmet à la station de
remorquage.
Le pilotage : Le pilote de port, (à ne pas confondre avec le pilote hauturier), est un conseiller et un
assistant technique du capitaine lors de l’arrivée d’un navire au port. Il connaît parfaitement le port qui
lui est dédié, ses particularités techniques, l’organisation et la communication avec les différents services
au navire. C’est de plus un expert de la manœuvre des navires de toutes tailles. Il devient donc la référence
du capitaine lors de l’approche et des manœuvres d’accostage, d’appareillage ou de remorquage du
navire.
Le pilotage a été rendu obligatoire par les nations maritimes pour protéger les chenaux et les installations
portuaires ainsi que pour participer à la sécurité et à la police de la navigation maritime.
En vertu des directives européennes, les pilotes sont tenus de signaler à l’autorité portuaire ainsi qu’à
l’autorité maritime toutes les défaillances qu’ils constatent, en matière de sécurité, sur les navires pilotes
(UMF, 2015).
Le lamanage : L'amarrage d'un navire est la dernière phase d'une manœuvre d'accostage. Il consiste à le
maintenir contre un quai, à l'aide d'aussières (ou amarres), de longs cordages de diamètres variables selon
la taille du navire, capelées d'une part au quai sur des bittes ou des anneaux, et d'autre part sur le navire,
à l'avant et à l'arrière. Le lamaneur assure l’ensemble des opérations d’amarrage et de démarrage des
navires escalant dans un port (UMF, 2015).
L’avitaillement : Il consiste à fournir à un navire ses approvisionnements de voyage (vivres et matériel de
rechange, carburant, matériel divers).
17
DIAGNOSTIC EMPLOI FORMATION DES DEUX DOMAINES D’ACTIVITÉ
1/ Eléments liés à l’emploi

Le marché du travail inégalement ouvert selon les secteurs d’activité
Un marché du travail plus ou moins ouvert selon les activités et les règles professionnelles. L’accès
est difficile et/ou limité avec à termes des questions sur le renouvellement de la main-d’œuvre :
dockers, lamaneurs, pilotes, guides. L’accès à l’emploi est plus ouvert pour les agents maritimes,
les transitaires, les techniciens commerciaux.
Certains métiers sont plus ouverts aux femmes, aux jeunes, aux faibles niveaux de qualification
(employé administratif d’exploitation, technicien commercial). Force est de constater une lente
évolution des femmes dans certains métiers du portuaires (ingénieurs et cadres techniques de
l’exploitation des transports, responsable d’exploitation des transports, dockers, officiers et
cadres navigants techniques de la marine marchande, matelots, agents non qualifiés des services
d’exploitation des transports).
Une hausse du niveau de diplômes des professionnels et du coup des métiers de moins en moins
ouverts aux non-diplômés. Selon un observateur, « il y a un effet de génération avec des jeunes
embauchés plus diplômés ».
Pas de difficultés exprimées en matière de recrutement dans les métiers portuaires. Dans une
enquête sur les besoins spécifiques en personnel menée par le GPMM auprès d’entreprises
portuaires, des tendances sur les métiers les plus demandés se révèlent. Elles corroborent avec
les entretiens individuels et collectifs réalisés dans le cadre de nos diagnostics. Selon cette
enquête, pour les professions portuaires, 30 % des demandes portent sur de la main-d’œuvre
opérationnelle regroupant l’ensemble des familles d’agents (d’exploitation, transitaires, de
manutention, caristes, …). Sont également importants, les besoins en commerciaux (15 %) et en
déclarant en douane (11 %).

Des conditions d’exercice du métier favorable
Certains métiers sont plus pénibles que d’autres car plus physiques mais dans la grande majorité
les conditions de travail sont bonnes (emplois stables : CDI, temps complet, statut de salarié). Il
est à noter que les CDI sont un peu plus en retrait chez les matelots (8 personnes sur 10 ont un
CDI) par rapport aux autres professions portuaires étudiées.
Selon un responsable, la réforme de 2008 relative aux grands ports maritimes a eu des effets
positifs sur les trafics maritimes. A partir de 2011, les grèves ont été moins importantes, et le
regain des activités a entrainé une augmentation de CDI en 2011.
Les questions de saisonnalité se posent moins que dans le domaine des activités nautiques,
sportives et de croisière. L’élévation des qualifications vers plus de polyvalence est moins évoquée
contrairement aux activités nautiques, sportives et de croisière.

Les facteurs d’évolution du métier
Plusieurs facteurs rentrent en ligne de compte dans le débat sur l’évolution de l’emploi à savoir :
les nouvelles lois sur la libéralisation de l’économie, le nouveau code des douanes de l’Union (qui
impactera le métier des déclarants en douanes), les nouvelles technologies, la situation
économique, la stratégie des entreprises.
La dimension infra territoriale est également à prendre en compte sur la situation d’emploi et du
marché du travail. Une distinction est à faire entre Marseille et Fos. La dynamique des embauches
n’est pas la même. L’éloignement géographie de Fos rend globalement difficile les recrutements
et entraine des problèmes de transports. Il peut être un frein à certaines catégories de salariés.
18
2/ Eléments liés à la formation

Le besoin des entreprises
L’évolution des qualifications dans la plupart des métiers étudiés est soulignée. Cela est observé
à travers les données quantitatives.
Pour le GPMM, la réforme de 2008 relative aux grands ports maritimes n’a pas entrainé
d’évolution majeure dans le contenu des missions. Les changements sont surtout liés aux normes
sécuritaires, à l’activité en développement. Pour accompagner ces évolutions, la formation est un
levier nécessaire pour améliorer la qualité du travail (par exemple dans le commercial, le
traitement des passagers …). La prise en compte des questions de compétitivité, de transition
énergétique par les acteurs du maritimo-portuaire demande un renforcement des professions
intellectuelles et des compétences en management.

Le besoin des salariés
Un souhait de monter en qualification notamment pour les salariés les plus jeunes. L’articulation
des activités portuaires et la proximité de certains métiers favorisent la mobilité professionnelle.
De par leur contenu de travail et leur rôle dans le fonctionnement économique et administratif
du port, certains métiers se retrouvent dans toutes les activités qui composent le domaine les
grandes familles professionnelles portuaires (par exemple, les employés administratifs
d'exploitation des transports de marchandises ; les ingénieurs et cadres techniques de
l'exploitation des transports ; les responsables commerciaux et administratifs des transports de
marchandises …).
Plus que la mobilité, l’élargissement des qualifications vers des activités maritimes est exprimé
par des moniteurs sportifs (moniteurs de voile, moniteurs de plongée subaquatique).

L’offre de formation
Il existe une offre de formation de proximité sur le territoire.
Selon les professionnels du portuaire, la formation professionnelle continue n’est pas assez
utilisée. Cela peut être lié à l’organisation et la disponibilité du personnel dans les entreprises, à
la culture des entreprises. Une connaissance plus complète des besoins de formations
professionnelles est à construire. Les OCPA permettraient d’apporter des éclairages.
Par ailleurs, il faut davantage informer les publics sur les métiers. Par exemple sur les métiers de
niveau Bac +2 : déclarant en douane, métiers techniques, transports. Ces derniers sont peu connus
et pas toujours attractifs. Des actions de communication permettraient une meilleure
connaissance de ces métiers et en amélioreraient l’image.
Au-delà des intitulés des formations, on doit penser métiers « les jeunes ne pensent pas agent
maritime, agent transitaire ».
Concernant les activités nautiques, sportives et de croisière, des formations liées à la marine
(Capitaine 200 …) ouvrent des perspectives d’emploi des moniteurs sportifs à bord de navires de
plaisance, de club de croisières locales.
19
ENJEUX ET PISTES D’ACTIONS
1/ Mieux connaître la relation formation - emploi
 L’enjeu de veille et d’observation sur les métiers s’avère primordial. Il permet de suivre entre
autre, l’évolution du contenu des métiers, des modes de sélection au recrutement. La veille est
nécessaire pour les professionnels de l’orientation et de la formation professionnelle. Il demande
de construire une connaissance partagée à partir de différentes approches : l’activité économique,
les spécificités du territoire, les filières de formation.


Un éclairage sur les qualifications est primordial dans l’analyse des mutations économiques. Or
dans le domaine du maritimo-portuaire, les réflexions entre le développement économique et les
enjeux de qualification sont très souvent séparées alors qu’elles devraient être davantage
articulées. Par ailleurs, la mise en forme d’éléments quantitatifs et qualitatifs sur l’emploi pourrait
être plus consolidée, actualisée et partagée.
Aussi, il paraît important de développer un système de veille et d’observation des emplois et des
formations dans ce domaine. Concernant les deux domaines d’activités étudiés, les éléments de
diagnostic soulignent ainsi la nécessité de suivi d’un certain nombre d’indicateurs par exemple,
l’évolution des emplois, leurs caractéristiques dans les métiers choisis (l’évolution
démographique avec la problématique du renouvellement des ressources humaines, l’équilibre
femmes-hommes, l’évolution des qualifications). D’autres données sont à suivre également, car
pouvant interférer sur les stratégies des entreprises. Il s’agit de l’impact des nouvelles lois
nationales et européennes (par exemple, la libéralisation de l’économie dans certains secteurs
touchant celui du lamanage, les nouveaux codes des douanes impactant les métiers des
commissionnaires douaniers).
2/ Valoriser les passerelles entre les acteurs et les secteurs pour une plus grande mobilité des
professionnels
 L’enjeu de mobilité professionnelle apparaît dans les deux domaines d’activités. Il peut s’appuyer
sur un élargissement des qualifications afin d’accéder à d’autres activités. Il peut également
s’appuyer sur la transférabilité des compétences pour une mobilité intersectorielle. Des réflexions
sur des formations bi-qualifiantes pourraient favoriser ces mobilités.


Dans les deux domaines d’activités étudiés, la mobilité est questionnée souvent à mi-parcours
professionnels (usure professionnelle, besoin d’évoluer dans l’emploi …). Elle pourrait davantage
être prise en compte et accompagnée. Dans le domaine d’activités nautiques, sportives et de
croisière, cette question se pose chez les moniteurs sportifs avec la recherche d’un élargissement
des qualifications pour une plus grande mobilité vers des emplois au croisement du sport et du
maritime. Dans le domaine d’activité des grandes familles professionnelles portuaires, certains
professionnels de secteurs différents (agents maritimes, transitaires …) possèdent un socle de
compétence commun et ont pour la plupart suivi un parcours de formation proche voire similaire.
Leurs compétences peuvent être transférables d’une activité à l’autre. Moyennant une période
d’adaptation, la mobilité professionnelle d’une activité à un autre est possible mais pas toujours
valorisée.
Une mobilisation plus forte des acteurs institutionnels, de l’économie, de la formation et de
l’emploi (branches professionnelles, fédérations sportives, acteurs AIO, OPCA, partenaires
sociaux, intermédiaires de l’emploi) contribueraient à une meilleure mobilité professionnelle des
salariés.
20
3/ Développer la réactivité en matière d’emploi et de qualification face aux enjeux économiques
 L’enjeu d’anticipation des emplois afin de maintenir l’activité doit être omniprésent compte-tenu
de la concurrence. Des conditions sont à réunir parmi lesquelles le dialogue. Dans les activités de
croisière sur Marseille par exemple, le Club de la croisière peut avoir le rôle de facilitateur pour
développer des lieux d’échanges entre les professionnels de l’accompagnement (guides …) et les
compagnies en matière de besoins d’emploi et de compétence. La journée Top Cruise qu’il
organise, va dans ce sens lorsqu’il met en relation le milieu de la croisière et de la formation
(sensibilisation des élèves et des professeurs). Des nouveautés sont apparues en 2015 : une
formation de vente de croisière en petit comité auprès des compagnies ; une réunion d’information
sur la croisière à destination des prestataires locaux.


Pour faire venir les bateaux de croisières sur Marseille, de nombreuses actions ont été
développées : développement d’actions commerciales, élargissement des infrastructures
portuaires, l’adaptation des services portuaires. Par rapport à la problématique des croisières,
deux critères importants sont à souligner : la qualité de l’intervention (adaptée à la demande du
client) et la disponibilité des professionnels (être en nombre suffisant). Le bateau de croisière est
en relation avec deux acteurs : l’agent maritime et l’agent réceptif. L’agent maritime s’occupera
des activités liées à l’escale portuaire (lamaneur, pilote, MPCT, formalités douanières, police, …).
L’agent réceptif s’occupera de l’accueil des croisiéristes. Il organise les excursions, les transferts
vers le centre-ville (shuttle). Il commande les autocars, les guides. Il réservera ces derniers au
dernier moment selon la demande des croisiéristes. Cela demande de la réactivité des
professionnels face aux besoins grandissants des croisiéristes.
Avec l’augmentation de l’activité de la croisière, les questions sur le nombre et la qualité des
emplois dans les activités induites sont posés pour garantir leur croissance. Des réponses doivent
être trouvées en matière d’adaptation des ressources humaines aux besoins des compagnies.
4/ Mobiliser davantage la formation professionnelle
 L’enjeu de mobilisation des dispositifs de formations existantes. Il demande une mobilisation
plus forte des dispositifs de formation existants et des acteurs économiques, institutionnels, de la
formation, ainsi qu’un développement des lieux de concertation entre professionnels.


Les éléments de diagnostic montrent une évolution des qualifications dans la plupart des métiers
étudiés suscitée par les mutations de l’économie, des technologies, des normes de sécurité, et
l’arrivée de jeunes plus diplômés sur le marché du travail en plus grand nombre.
Cela nécessite néanmoins une période de professionnalisation importante (par exemple, la
connaissance et la culture du domaine maritimo-portuaire). Certains professionnels jugent la
formation des nouvelles recrues encore trop généraliste. Paradoxalement, la formation
professionnelle continue semble peu mobilisée par les entreprises.
La réforme de la formation professionnelle pourrait répondre aux besoins de formation des
salariés et de qualification des entreprises (formations courtes et modulaires, utilisation du CPF).
Elle interroge l’offre de formation présente sur le territoire.
Au-delà des informations produites sur les formations disponibles par les acteurs tels que l’UMF,
La Touline, la Région …, la question de l’adaptation, de l’organisation et des moyens d’une
formation de proximité est posée.
21
PARTIE II : PRÉSENTATION DES MÉTIERS DU DOMAINE MARITIMO-PORTUAIRE
Les fiches suivantes s’appuient sur des travaux de l’ORM, des recherches bibliographiques, des données
quantitatives, des entretiens individuels et des ateliers de travail auprès d’acteurs du domaine maritimoportuaire.
22
MÉTIERS SÉLECTIONNÉS DES ACTIVITES NAUTIQUES, SPORTIVES ET DE CROISIERE
23
Fiche 1 : Moniteurs et éducateurs sportifs
Enjeu de mobilité professionnelle
L’éducateur sportif (ou moniteur/animateur sportif) enseigne sa ou ses disciplines de prédilection à
différents publics tout en veillant à leur sécurité. Il propose des séances récréatives ou des entraînements
visant la performance (hors établissement scolaire). Il peut avoir le statut de salarié, de travailleur
indépendant ou cumuler les statuts surtout pour les encadrants des sports de nature. Sur le littoral
marseillais et ses environs, on trouve notamment les moniteurs de plongée et moniteurs de voile qui
feront l’objet d’un développement spécifique ci-après.
3158 moniteurs et éducateurs sportifs sont présents dans les Bouches-du-Rhône en 2011.
Moniteurs et
éducateurs
sportifs
Tous métiers
Les femmes
35 %
48 %
Les moins de 25 ans
17 %
9%
Les plus de 50 ans
22 %
27 %
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
28 %
40 %
Les niveaux Bac
37 %
20 %
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
35 %
40 %
Les CDI
48 %
76 %
Les temps complets
65 %
82 %
Les non-salariés
20 %
12 %
Bouches-du-Rhône
Les caractéristiques de l’emploi
Les femmes occupent plus d’un tiers des
emplois. Du fait de la nature même du
métier les plus de 50 ans sont moins
présents, et à l’inverse les moins de 25 ans
sont mieux représentés.
Près des trois quart des professionnels ont
un diplôme de niveau Bac et plus car le
niveau IV de formation est le niveau pivot
pour exercer le métier.
Les conditions d’emploi sont marquées par
moins de CDI et de temps complets que la
moyenne compte-tenu de la saisonnalité
de la plupart des disciplines sportives du
littoral.
Source : Insee RP 2011, traitement ORM
Évolution du métier en PACA
Moniteurs et éducateurs sportifs
2006
2011
Évolution
Les femmes
29 %
31 %
+ 2 pts
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
44 %
40 %
- 4 pts
Les niveaux Bac
37 %
36 %
- 1 pt
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
19 %
24 %
+ 5 pts
Les CDI
43 %
41 %
- 2 pts
Les temps complets
72 %
69 %
- 3 pts
Les non-salariés
26 %
30 %
+ 4 pts
Les tendances de l’emploi
Le niveau de diplôme des moniteurs
sportifs tend à augmenter ; la part des
diplômés du supérieur augmente de 5
points entre les deux recensements.
(DEJEPS ou STAPS).
La création du statut d’autoentrepreneur a
eu un impact sur la croissance des nonsalariés car ce statut est de plus en plus
privilégié par les encadrants sportifs.
Source : Insee RP 2006, 2011, traitement ORM
Le métier s’exerce avec différentes certifications. Le niveau pivot est le niveau IV : BEES 1 ou BPJEPS (voir
la liste des sigles). Le titulaire du BEES 1 est davantage un technicien qu’un animateur. Il peut donc
entrainer les équipes de compétition. Le diplômé BPJEPS activités nautiques mention voile encadre et
anime des activités de découverte et d’initiation, incluant les premiers niveaux de compétition en voile.
Au-delà de 12 miles nautiques d’un abri, il a aussi la possibilité d’encadrer en croisière au sein d’une
flottille et sous la responsabilité d’un chef de flottille. Les titulaires de DEJEPS et DESJEPS s’orientent
davantage sur les métiers d’entrainement.
24
Zoom sur le moniteur de voile
Remarque préalable : En PACA, on compte 154 établissements affiliés à la ligue régionale de voile. 52
clubs sont répertoriés dans les Bouches-du-Rhône (pour 12 500 licenciés en 2014).
Plus de 200 moniteurs de voile exercent dans les Bouches-du-Rhône (chiffre en évolution importante
depuis 2008). 53 % sont permanents (dont 8 % d’emplois aidés). Parmi les saisonniers, 6 sur 10 travaillent
plus de 12 semaines par an. En moyenne, il y a 4 emplois à temps plein par club parmi les 8 contrats de
travail.
Le moniteur de voile enseigne, encadre une ou plusieurs
disciplines que recouvre la voile (planche à voile, dériveur,
multicoque, croisière). Il accompagne parfois des marins plus
aguerris dans le perfectionnement de leur pratique. Il
s’occupe aussi du matériel et de sa bonne utilisation
(conformité, adaptation à la situation, hygiène et sécurité).
Profil des moniteurs de voile
Part des femmes
Part des moins de 30 ans
Part des plus de 50 ans
Âge médian
Part des monoactifs sportifs
22 %
29 %
14 %
35 ans
75 %
Sources : Les métiers des sports du littoral en PACA, ORM 2012
Les salariés de petites structures et les indépendants sont amenés à assurer seuls la responsabilité
technique des activités.
Ce métier est exercé par des salariés qui travaillent généralement dans des clubs de voile associatifs ou
municipaux. Ils sont alors placés sous la responsabilité d’un chef de base. Depuis quelques années,
certains s’installent avec le statut d’indépendant.
La majorité exerce avec un diplôme de niveau IV (BEES1 ou BPJEPS). Néanmoins, un quart d’entre eux
exerce avec un CQP (diplôme créé en 2008).
Comment s’exerce le métier ?
Le métier de moniteur de voile est sans doute le plus emblématique des métiers des sports du littoral de
par le nombre très élevé de saisonniers, mais aussi de professionnels permanents évoluant dans les écoles
de voile, dont beaucoup fonctionnement à l’année. L’éventail d’activités que peut exercer le moniteur de
voile est large : la voile scolaire ; la voile habitable ; la voile légère ; l’école de sport ; les activités de
substitution, pour les moniteurs de voile multi-diplômés voile, canoë-kayak, kitesurf, etc. Le stand up
paddle (hors vague) fait partie des prérogatives du moniteur de voile.
Le personnel d’un club de voile est composé de personnel permanent et de travailleurs occasionnels : les
administratifs (secrétaire, agent d’accueil, comptable) ; le directeur (pour les grandes structures) ; le chef
de base (qui joue parfois le rôle de directeur pour les petites structures) ; les moniteurs permanents (très
polyvalents) ; les intervenants occasionnels qui travaillent le week-end ; les moniteurs saisonniers qui
viennent en renfort les mercredis après-midi ou l’été.
Les salaires varient en fonction du poste occupé, du diplôme et de l’ancienneté. Deux conventions
collectives nationales sont généralement en vigueur : celle du sport très majoritaire et celle de
l’animation.
Les tranches de salaire moyen observées dans les structures enquêtées en 2012
Poste occupé
Salaire net régulièrement observé
Saisonniers
1 200€ + prime de précarité + congés payés
Moniteur CDI annualisé
1 500€ hors saison* sur 12 mois
Moniteur entraineur
1 800€ hors saison sur 12 mois
Chef de base
1 700€ à 2000€ sur 12 mois
Directeur de structure
Très variable : 1 800€ à 2 500€ sur 12 mois
Sources : Les métiers des sports du littoral en PACA, ORM 2012
25
Qui exerce ce métier (le profil des moniteurs) ?
Les moniteurs de voile permanents sont majoritairement des hommes. Les femmes rassemblent un
cinquième des effectifs (même répartition que chez les licenciés), soit une représentation supérieure que
dans la plupart des autres disciplines nautiques. Ces professionnels sont plutôt originaires de familles de
cadres moyens - cadres supérieurs. Ils appartiennent le plus souvent à la tranche d’âge des 25-35 ans, et
sont titulaires d’un BEES 1 ou d’un BPJEPS activités nautiques option voile (ces dernières années) afin
d’encadrer de façon autonome.
Pendant longtemps, les moniteurs étaient des pratiquants de longue date (sportifs voire compétiteurs)
affiliés à la fédération française de voile depuis leur plus jeune âge, avec une expérience bénévole
régulière. La plupart passaient le diplôme fédéral de moniteur de voile pour pouvoir accéder au métier
durant les vacances scolaires en tant que moniteur saisonnier. La compétence technique et sportive
prévalait sur la compétence d’animation.
Ce profil de sportif très technique demeure encore majoritaire parmi les professionnels mais la rénovation
des diplômes, et donc le passage d’une filière BEES 1, BEES 2, BEES 3 à la filière BPJEPS, DEJEPS, DESJEPS
fait apparaître de nouveaux arrivants plus « animateurs » que « techniciens » :
- de plus en plus de jeunes entrent en formation sans réelle expérience fédérale. Ils ont connu et pratiqué
la voile en famille (plus souvent en planche à voile ou croisière côtière). Ils ont peu ou pas côtoyé les clubs
de voile et ne maîtrisent pas toujours la technique au même niveau ;
- certains pratiquants qui ont passé la quarantaine souhaitent se reconvertir professionnellement dans la
voile. Ils s’engagent alors dans une formation BPJEPS activité nautique option voile avec le certificat de
spécialisation de croisière côtière ; leur objectif étant de monter leur propre structure de voile/croisière.
Les saisonniers étaient auparavant titulaires d’un diplôme de moniteur fédéral de voile (délivré par la
Fédération française de voile). Depuis 2008, ils sont en possession de CQP assistants animateurs de voile.
Ils animent et initient à la pratique de la voile durant les périodes de congés scolaires et universitaires,
sous l’autorité d’un titulaire d’une certification professionnelle reconnue. Les saisonniers sont, pour la
plupart, des jeunes qui ne se destinent pas spécialement au métier de moniteur. Ils continuent leurs
études dans des secteurs plus ou moins éloignés du sport et travaillent durant l’été dans la voile.
Les possibilités de mobilité professionnelle
Concernant les moniteurs professionnels, les conditions d’exercice ont beaucoup évolué au cours des
dernières décennies. Leur professionnalisation a permis de faire d’une passion un métier. Les moniteurs
permanents sont nombreux avec de réelles opportunités d’évolution professionnelle (passage de
moniteur à chef de base puis responsable de structure) si le parcours de formation est bien construit.
L’association de compétences techniques et pédagogiques à des compétences de gestion est de plus en
plus recherchée pour les chefs de base et les responsables de structures. Dès lors, les évolutions de
carrière sont possibles. Les moniteurs s’orientent vers la formation, la gestion de structure ou se
spécialisent dans l’évènementiel.
Certains moniteurs envisagent même de monter leur propre structure (principalement commerciales) ce
qui est un phénomène récent dans le monde de la voile.
Les moniteurs de voile non permanents qui n’arrivent pas à obtenir un emploi stable à temps plein en
tant qu’encadrants s’engagent davantage dans une activité d’entretien et de réparation de matériels
motorisés et non motorisés. Ils peuvent aussi s’orienter vers l’évènementiel ou éventuellement dans les
activités de compétition. D’autres vont faire de la maintenance de bateaux sur les chantiers navals de la
région.
Zoom sur les moniteurs de plongée subaquatique
26
Remarque préalable : dans les Bouches-du-Rhône, on compte 121 structures rattachées à la FFESSM. Ces
structures sont de deux types :
 257 associations affiliées ;
 77 structures commerciales agréées (SCA).
Les structures commerciales ne sont pas obligées d’être affiliées à la fédération mais, en réalité, elles
choisissent de le faire pour l’image et la sécurité des pratiquants (l’affiliation est aussi un engagement
moral de la part de la structure de respect de la sécurité, d’actualisation des connaissances techniques,
protection de la faune et de la flore, etc.).
300 moniteurs de voile exercent dans les Bouches-du-Rhône (chiffre en évolution importante depuis
2008). Neuf sur dix exercent avec un diplôme de niveau IV (BEES1).
Qu’est-ce qu’un moniteur de plongée subaquatique ?
Le moniteur de plongée professionnel a pour prérogative spécifique l’organisation des cours de plongée
subaquatique c'est-à-dire qu’il peut initier, animer, enseigner la plongée en scaphandre, la plongée libre
(apnée), la nage avec palmes, etc. et encadrer les pratiquants en toute sécurité. Concrètement, il assure
les baptêmes de plongée, organise des promenades et des randonnées subaquatiques pour le club ou la
société qui l’emploie.
La plongée subaquatique (plongée en scaphandre, en tous lieux, et en apnée, en milieu naturel et en fosse
de plongée) est un sport exercé en environnement spécifique donc soumis à l’article L212-2 du code du
sport. Le moniteur qui enseigne cette discipline à titre professionnel en milieu naturel doit, au minimum,
être titulaire d’un diplôme délivré par le ministère des sports (BEES 1 ou DEJESP).
Chiffres-clefs moniteurs de plongée
Profil des moniteurs de plongée
Part des femmes
17 %
Part des moins de 30 ans
6%
Part des plus de 50 ans
25 %
Âge médian
43 ans
Part des monoactifs sportifs
89 %
Sources : Les métiers des sports du littoral en PACA, ORM 2012
Dans une structure professionnelle, tous les clients doivent être encadrés par des BEES. Le diplôme fédéral
de niveau IV (MF1) ne peut pas être rémunéré ni indemnisé.
La plupart des structures marchandes ont été créées par des personnes en reconversion professionnelle
qui ont fait de leur passion un deuxième métier. Monter une telle société demande des fonds conséquents
car il est nécessaire d’acheter le matériel et le(s) bateau(x). Au départ, le gérant assure seul l’activité de
plongée puis embauche des saisonniers en pleine saison.
Comment s’exerce le métier ?
Le métier de moniteur de plongée n’est pas facile compte-tenu de la faible employabilité des salariés (en
termes de possibilités d’emploi et de durée d’emploi), de l’exigence de la discipline (du point de vue de la
disponibilité et des conditions physiques) mais aussi de la faible rémunération. Ces trois éléments
entrainent un turnover important des moniteurs salariés. De plus, en France métropolitaine, les
embauches se font principalement sur des contrats saisonniers de 4 mois ou, au mieux, de mars à octobre.
Même en PACA, ce travail reste saisonnier, excepté dans certaines grosses structures commerciales ou
associatives, telles que l’UCPA, qui travaillent avec des CDD et des CDI. Les rares salariés permanents y
assurent alors l’entretien des bateaux et du matériel durant l’hiver.
En moyenne, la durée d’activité d’un moniteur (qui n’a pas sa propre structure) est de trois ans. Les jeunes
qui sortent de formation espèrent travailler aux Antilles. Beaucoup de moniteurs français vont travailler
27
dans les départements, territoires d’Outre-mer ou à l’étranger car les diplômes français sont renommés
être de qualité :
« Pour durer dans le métier, il est nécessaire d’être biqualifié et pas que dans le domaine sportif. Par
exemple, on peut être moniteur et travailleur hyperbare. On peut travailler dans les ports, dans la marine
(qui forme des plongeurs professionnels ou dans la marine marchande), passer les diplômes de la marine,
etc. »
« En plongée, la culture de la pluriactivité n’est pas très développée. Les moniteurs jonglent avec la mobilité
géographique et le chômage pour vivre. Ils ont une mobilité géographique importante mais pas une
mobilité sectorielle, ce qui pose notamment un problème de logement… »
L’allongement des périodes d’activité a toutefois permis à certaines associations et sociétés commerciales
de constituer une équipe de moniteurs permanents polyvalents.
Conformément à la convention collective nationale du sport, les contrats de travail des salariés
permanents sont des CDI annualisés de 35 heures. Ainsi, les moniteurs travaillent beaucoup en été (48
heures maximum par semaine) et récupèrent les heures supplémentaires quand la saison est terminée.
L’accumulation de ces heures permet d’être en récupération pendant les mois d’hiver. Le salaire moyen
d’un moniteur est de 1 200€ à 1 300€ par mois pendant 12 mois (hors prime).
Qui exerce ce métier ?
Deux profils très différents se démarquent parmi les moniteurs de plongée.
 Le jeune qui est entré en formation plongée pour la discipline sans réel projet professionnel. Ces
jeunes hommes ou femmes, de plus en plus nombreux, effectuent des missions saisonnières un
peu partout. Ils sont très mobiles géographiquement tant qu’ils peuvent faire de la plongée. Ces
jeunes restent rarement très longtemps dans le métier mais cette expérience permet de voir plus
clair en l’avenir, leur permet d’avancer dans la construction de leur projet professionnel.
 Le second profil est celui de la personne en reconversion. En PACA, on trouve beaucoup de
militaires, anciens scaphandriers, qui ont suivi la formation BEES 1 pour avoir une activité
professionnelle après l’armée. Ces personnes, de plus de quarante ans en moyenne, ont
généralement déjà accumulé un capital pour assurer leur avenir. Ils font de la plongée par passion
en sachant que vivre de cette activité n’est pas évident. Parmi ces moniteurs, nombreux sont ceux
qui sont mariés ou ayant une vie professionnelle plus stable que le premier profil. Ils sont donc
moins mobiles géographiquement et sont plus attachés à leur territoire.
Les possibilités de mobilité professionnelle
Passer du statut de moniteur saisonnier à moniteur permanent est déjà une première évolution mais elle
n’est pas donnée à tout le monde. Peu accèdent à ce statut car les professionnels peuvent se lasser des
conditions d’exercice très exigeantes.
Ouvrir sa propre structure peut être une autre étape dans la vie professionnelle. Elle l’est déjà pour les
personnes qui se reconvertissent dans la plongée mais aussi pour les moniteurs de plongée qui souhaitent
accéder à l’indépendance. Cependant, cette étape sous-entend une préparation financière et technique
importante.
Une autre évolution possible est de devenir instructeur fédéral dans une structure commerciale. Elle
permet d’avoir des horaires un peu plus stable mais là encore les places sont rares.
28
Fiche 2 : Indépendants gestionnaires de spectacles ou de service récréatif de nature variée
Enjeu d’élargissement des compétences
L’activité des professionnels indépendants consiste à gérer ou organiser des spectacles ou des services
récréatifs de nature variée. Cette activité est fréquemment exercée en qualité de commerçant. L'activité
décrite est centrée sur l'exercice d'une fonction de direction, même si cette dernière s'accompagne d'une
participation matérielle effective à la réalisation du spectacle ou de l'activité récréative. Parmi les
professions assimilées nous trouvons le loueur de bateaux.
403 de ces professionnels sont présents dans les Bouches-du-Rhône en 2011.
Indépendants
Tous
métiers
Les femmes
34 %
48 %
Les moins de 25 ans
6%
9%
Les plus de 50 ans
27 %
27 %
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
53 %
40 %
Les niveaux Bac
22 %
20 %
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
25 %
40 %
Les CDI
0%
76 %
Les temps complets
76 %
82 %
Les non-salariés
100 %
12 %
Bouches-du-Rhône
Les caractéristiques de l’emploi
Les femmes occupent plus d’un tiers des
emplois dans ce métier. Du fait de l’objet
même du métier, la part des mois de 25
ans est faible. La majorité des
professionnels a un niveau de diplôme
inférieur au Bac. Cela peut signifier que
l’expérience professionnelle est critère
important pour le développement de
projets et l’exercice du métier. Le statut
d’indépendant augmente les risques
d’instabilité et de fragilité de l’emploi.
Trois quarts des effectifs travaillent à
temps complet. Par définition, il n’y a pas
de CDI et de statut de salarié.
Source : Insee RP 2011, traitement ORM
Évolution du métier en PACA
Indépendants gestionnaires de
spectacle et de service récréatif
2006
2011
Évolution
Les femmes
29 %
34 %
+ 5 pts
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
67 %
57 %
- 10 pts
Les niveaux Bac
14 %
19 %
+ 5 pts
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
19 %
24 %
+ 5 pts
Les CDI
0%
0%
0 pt
Les temps complets
84 %
73 %
- 11 pts
Les non-salariés
100 %
100 %
0 pt
Les tendances de l’emploi
Les femmes sont un peu plus nombreuses
à exercer ce métier même si elles restent
encore minoritaires. Le niveau de diplôme
possédé par les professionnels est en
élévation avec davantage de personnes
titulaires du bac et d’un diplôme
universitaire. L’arrivée de professionnels
plus diplômés peut contribuer à cette
évolution. L’instabilité de l’emploi
augmente avec moins de travail à temps
complet.
Source : Insee RP 2006, 2011, traitement ORM
Le métier s’exerce avec différents niveaux de diplôme et notamment les niveaux inférieurs au Bac.
La grande majorité des professionnels exerce ce métier avec un niveau de diplôme relativement faible.
Mais cette situation est en retrait. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette tendance nouvelle comme
par exemple l’arrivée d’encadrants sportifs dans les activités maritimes. La plupart ont au minimum un
niveau Bac. Certains moniteurs s’installent avec le statut d’indépendant. Le passage d’une activité
d’encadrement sportif vers le pilotage d’un bateau demande d’avoir une formation de Capitaine 200. La
formation professionnelle maritime permet de travailler sur les bateaux de plaisance. Cette double
compétence et qualification donne aux encadrants sportifs plus d’opportunités professionnelles en
élargissant leur champ d’activités. Ces diplômes sont couramment recherchés par les employeurs.
29
Zoom sur l’élargissement des qualifications des moniteurs sportifs vers celles du maritime
Cette partie permet de faire le lien entre les métiers d’encadrants sportifs et ceux du maritime tels que
les activités de croisières locales. Elle souligne les enjeux de mobilité des encadrants sportifs, l’apport
d’une double compétence.
1/ Le développement des activités des croisières locales présentes sur Marseille
Les activités liées au tourisme représentent une part importante des emplois de l’économie maritime.
Elles sont dynamiques contrairement à d’autres comme la pêche [cf. observatoire national de la mer et
du littoral]. Sur le territoire marseillais, les croisières locales s’inscrivent également dans ce contexte
favorable (augmentation du nombre de touristes, diversité des prestations, environnement naturel
d’exception …). Si un grand nombre de touristes ne s’aventurent pas loin du littoral, les activités en eau
libre sont en plein essor. La navigation de plaisance devrait enregistrer une croissance de 2 à 3 % par an.
Le secteur de la croisière est également en expansion [cf. Odyssea, Fédération Française des Ports de
Plaisance, CE]. D’après le dirigeant d’une entreprise de transport maritime, la petite croisière développe
des activités locales de promenade en mer, ainsi que des sorties de voiliers. A Marseille, elle attire 100 000
passagers par an pour des visites touristiques (par exemple les navettes le Frioul, le Château d’If à partir
du Vieux Port). Elle emploie beaucoup de marins possédant le diplôme (ou brevet) Capitaine 200.
2/ Des passerelles entre les métiers d’encadrants sportifs et ceux du maritime
Le contexte économique lié au développement de la croisière locale créée des opportunités d’emploi dans
les activités du loisir et du tourisme. Cela pose des questions en termes d’évolution des qualifications.
La formation professionnelle maritime ouvre des possibilités de travailler sur les bateaux de plaisance
pour des personnes en situation de mobilité ou pas. La multi-qualification sport et maritime des
professionnels est couramment recherchée par les agences.
Le titulaire d’un Capitaine 200 avec quelques mois de navigation peut devenir officier et commander un
bateau. Le diplôme capitaine 200 voile restreint est fait pour les moniteurs de voile qui veulent s’orienter
vers les promenades en bateau, ou vers un commandement de bateau (moins de 12 m de bateau de jour).
Ce développement des compétences correspond à un élargissement de l’offre de club sportif pour
répondre à la demande touristique mais aussi aux besoins d’activité des professionnels (encadrant sportif
…). Le titulaire d’un BPJEPS peut aussi passer le CS croisière pour étendre ses prérogatives.
Le certificat de base à la sécurité peut également être évoqué. C'est la formation minimale pour être
employé sur un navire, par exemple comme hôtesse, cuisinier, ... Il s’agit de prescriptions minimales
obligatoires pour la formation de familiarisation en matière de sécurité et pour la formation de base pour
tous les gens de mer. Norme de compétence minimale spécifiée en matière de techniques individuelles
de survie.
Cette double compétence est de plus en plus indispensable pour la vie des clubs, de plus en plus en
difficulté car les municipalités suppriment les activités de voile dans les écoles. Parallèlement, pour
répondre à la demande croissante touristique (tourisme national et local surtout) qui souhaite des balades
en voilier, la double compétence est davantage recherchée par les encadrants sportifs que par les
matelots.
3/ Les diplôme des métiers d’encadrants sportifs et du maritimes
Capitaine 200
A l'issue de la formation Capitaine 200 Capacitaire, la personne est capable d’assurer des fonctions de
responsabilités sur des unités armées au commerce ou à la pêche, navire de jauge brute inférieure à 200
UMS (de l'anglais Universal Measurement System, représente le volume intérieur d’un bateau) et/ou des
fonctions de mécanicien sur des unités de moins de 250 kW et ne s'éloignant pas à plus de 20 milles des
côtes.
Le Brevet de Capitaine 200 Voile
Il permet de naviguer, dans les fonctions de capitaine, second capitaine, ou d’officier chargé du quart à la
passerelle, à bord des navires de plaisance de jauge brute inférieure à 200 armés avec un rôle d’équipage,
30
dans les situations suivantes : navires à utilisation collective (NUC) naviguant à l’intérieur des eaux
territoriales françaises ; navires à voile, ne transportant pas plus de 12 passagers ; navires à moteur, ne
transportant pas plus de 12 passagers et n’allant pas à plus de 60 milles des côtes.
Le BPJEPS activités nautiques, option monovalent voile.
Jeunesse et sport (enseignement, encadrement sportif)
Le titulaire du BPJEPS Activités Nautiques « Monovalent Voile » encadre les activités de multicoque,
dériveur, croisière (jusqu’à 12 milles d’un abri) et planche à voile pour tout public et sur tout lieu de
pratique de l’activité. Au-delà de 12 milles d’un abri, le moniteur peut encadrer en croisière au sein d’une
flottille et sous la responsabilité d’un chef de flottille, possédant les diplômes requis.
Préparation du CS Croisière validant le BPJEPS Voile Habitable
- Prérogatives : ce certificat permet d’encadrer la croisière au large, jusqu’à 200 Milles d’un abri, et
d’être Chef d’Escadre d’une escadre comprenant des encadrants titulaires du seul BPJEPS.
- Conditions d’accès : le CS Croisière est ouvert aux titulaires d’un BPJEPS Monovalent Voile.
Il s’agit d’une spécialisation technique (navigation en solitaire), théorique (météo, navigation),
technologique (moteur, gréement, structure) du support habitable, en plus des renforcements des
domaines de compétences liés à la croisière : Rôles du Chef de Bord, Navigation, Gestion humaine,
Avitaillement...
4/ Les problèmes repérés
La distinction n’est pas toujours évidente entre l’encadrant sportif et le titulaire du capitaine 200. On peut
souligner une difficulté de l’État à mettre au clair les contours de ces deux métiers qui sont parfois très
proches. De même pour la jurisprudence qui n’est pas claire non plus.
De plus en plus de formés capitaine 200 ont du mal à travailler car la formation est ouverte à tous. « Il y a
trop de diplômés et il y a de plus en plus de personnes qui ne connaissent pas le monde marin, qui ne sont
jamais allées sur un bateau ». On est donc sur une problématique de recrutement à l’entrée en formation
(même problème pour les formations sportives, voile). Il faut former les gens à la culture de la mer. Il
serait intéressant de travailler sur un SAS de découverte des métiers de la mer, « de développer des offres
de préformation au milieu » selon un professionnel.
En revanche, les contraintes administratives sont de plus en plus fortes du côté des affaires maritimes.
L’obligation de recyclage pour les Capitaine 200 est un frein à l’emploi car beaucoup n’ont pas les moyens
de payer cette formation.
- Il faut distinguer le pré-requis professionnel et les aptitudes professionnelles. Une secrétaire dans un
club de voile doit aussi connaitre la culture de la mer. Elle doit intégrer cette culture pour exercer
correctement son travail administratif au-delà de l’obtention de son diplôme. Il ne suffit pas d’avoir
un diplôme pour bien exercer une fonction.
- Les règlementations changent tout le temps. Capitaine 200 pour les petits bateaux. Il semble qu’il va
y avoir de nouvelles règles. Il y a un jeu d’ajustement permanent face à jeu de lobbying fort. Çà change
la donne en termes de métiers. Le filtre des affaires maritimes est en plus différent de celui du filtre
fiscal ce qui complique les choses.
- On est face à deux métiers règlementés pour lesquels il y a des passerelles. il est important d’instaurer,
de conserver les pré-requis d’entrée en formation et d’intégrer dans la formation la culture du milieu
maritime.
- On observe une évolution du public accueilli. Public d’août (tourisme de masse) n’a pas les mêmes
attentes et la même attitude que les autres publics. L’accueil de ce public est plus compliqué. Il faut
une formation de gestion de foule pour faire face à l’évolution de comportement du public.
31
Fiche 3 : Agents des services commerciaux des transports de voyageurs et du tourisme
Enjeux de conditions d’emploi et de qualification liée aux mutations technologiques
Les agents de services commerciaux des transports de voyageurs et du tourisme sont des salariés du
secteur privé, chargés des opérations administratives et commerciales de vente de titres de transport, de
réservation, d'enregistrement des bagages et des passagers. Parmi les professions les plus typiques, on
trouve l’agent d'escale, l’agent de comptoir (transport, tourisme), l’employé de réservation. Parmi les
professions assimilées sont présents : l’agent commercial (transport, tourisme), le chef de comptoir, le
coordinateur d'escale, l’employé d'agence de voyages, le vendeur (transport, tourisme), le vendeur de
voyages sur brochures, le vendeur en agence de voyages.
1232 de ces professionnels sont présents dans les Bouches-du-Rhône en 2011.
Agents des
services
commerciaux
Tous
métiers
Les femmes
67 %
48 %
Les moins de 25 ans
18 %
9%
Les plus de 50 ans
14 %
27 %
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
32 %
40 %
Les niveaux Bac
32 %
20 %
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
36 %
40 %
Les CDI
86 %
76 %
Les temps complets
75 %
82 %
Les non-salariés
0%
12 %
Bouches-du-Rhône
Les caractéristiques de l’emploi
Les emplois dans ce métier sont très
majoritairement occupés par des femmes
(plus de deux tiers des emplois). Les jeunes
sont davantage recrutés dans ce métier. Ils
y sont surreprésentés. A l’inverse, les plus
de 50 ans sont ici très peu présents.
Le niveau de diplôme des professionnels
est élevé. Plus des deux tiers d’entre eux
ont un diplôme de niveau Bac et plus
correspondants à des DUT et des BTS
(tourisme, management, techniques de
commercialisation).
Les conditions d’emploi sont marquées par
plus de CDI et peu de temps complets.
Source : Insee RP 2011, traitement ORM
Évolution du métier en PACA
Agents des services commerciaux des
transports de voyageurs et du tourisme
2006
2011
Évolution
Les femmes
63 %
63 %
0 pt
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
34 %
32 %
- 2 pts
Les niveaux Bac
25 %
32 %
+ 7 pts
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
41 %
36 %
- 5 pts
Les CDI
86 %
83 %
- 3 pts
Les temps complets
85 %
77 %
- 8 pts
Les non-salariés
0%
0%
0 pt
Les tendances de l’emploi
La part des femmes reste largement
majoritaire. Elle n’a pas évolué en cinq ans.
En revanche, la structure des diplômes a
changé durant cette période avec une
forte augmentation des titulaires du Bac.
Ce métier ouvre davantage des possibilités
d’emploi aux personnes ayant le niveau
Bac avec en contrepartie, des conditions
d’emploi
moins
avantageuses
qu’auparavant : moins CDI et d’emploi à
temps complet.
Source : Insee RP 2006, 2011, traitement ORM
Si l’on peut exercer ce métier avec un niveau Bac, les BTS et les licences pro sont appréciés des
employeurs. Par exemple, au niveau bac + 2, les BTS tourisme, les BTS management des unités
commerciales ; au niveau bac + 3, la licence pro spécialisées commercialisation de produits touristiques,
e-tourisme ou distribution touristique. Les actions de formation de proximité dans le BTS tourisme
existent dans différents établissements (La Cadenelle, Charles Péguy à Marseille ; Saint Vincent de Paul à
Nice).
32
Zoom sur les conseillers / conseillères en voyages
Qu’est-ce qu’un conseiller / conseillère en voyages ?
Dans une agence de voyages ou en office de tourisme, le conseiller en voyages enregistre, propose et
organise des séjours. Fortement concurrencé par Internet, c'est sa capacité à donner des conseils
appropriés qui constitue sa valeur ajoutée [Onisep].
Plusieurs tâches doivent être assurées : répondre à la demande des clients (vente de voyage adapté à la
demande du client, réservation auprès des voyagistes, d’hôtel, de restauration, de croisière …) ; vendre
des produits autour des séjours (les agences de voyages diversifient leurs ventes, avec des guides de
voyages …) ; apporter du conseil sur mesure (à l'heure d'Internet et des ventes directes, le conseiller en
voyages doit apporter le « plus » qui fera la différence).
Les compétences requises sont de plusieurs ordres : au service des clients (connaissance des produits et
des destinations, assistance pour les formalités, maîtrise les outils informatiques pour les réservations) ;
résistant au stress (disponible, dynamique et souriant), avec la concurrence des réservations en ligne, la
qualité de son accueil est essentielle pour continuer d'attirer et de fidéliser la clientèle ; curieux et
bilingue.
Où s’exerce le métier ?
Le conseiller en voyages exerce le plus souvent dans une agence distributrice de voyages, en agence en
ligne ou sur un plateau d'affaires. Dans ce dernier cas, il est toujours en relation avec la clientèle par
téléphone. Il peut aussi travailler dans une agence spécialisée où souvent il accueille les touristes
étrangers.
Plutôt réguliers hors saison, les horaires de travail sont souvent très lourds à partir du mois de mars. Selon
le lieu d'exercice, l'activité peut se poursuivre le samedi, le dimanche et les jours fériés, parfois en horaires
décalés. C'est notamment le cas pour les conseillers qui exercent au sein d'agences en ligne, accessibles
7 jours sur 7.
Comment s’exerce le métier ?
Certaines agences de voyages n'hésitent pas à consacrer une partie de leur budget à former leurs
conseillers sur le terrain. Au programme : visites de nouveaux hôtels, suivis sur place de l'évolution des
structures d'accueil, information sur les nouveaux lieux culturels..., le tout dans un pays ou une zone
géographique donnés.
Menacée par les ventes sur Internet, la fonction de billetterie et de voyages d'affaires va diminuer de plus
en plus. La profession mise sur le développement du conseil personnalisé fourni par le conseiller en
voyages auprès de la clientèle pour maintenir sa fonction.
Qui exerce ce métier ?
La profession attire les jeunes conseillers. Mais le décalage entre l’attrait des voyages et la réalité du
travail, fait que certains ne restent pas longtemps en poste. D'où une mobilité importante sur le poste de
conseiller en voyages. De plus, le salaire, peu élevé par rapport au niveau de recrutement (bac + 2),
accentue les départs précoces.
33
Fiche 4 : Autres agents et hôtesses d'accompagnement (transport, tourisme)
Enjeux d’emploi liés à la saisonnalité et la concurrence
Les agents et hôtesses d'accompagnement (transport, tourisme) sont chargés d'assister les voyageurs au
cours de leurs déplacements terrestres ou maritimes, en vue d'assurer leur sécurité, leur confort et leur
agrément. Elles peuvent dans certains cas assurer à cet effet des tâches hôtelières. Parmi les professions
les plus typiques, nous trouvons l’hôtesse de bord (sauf transports aériens). Parmi les professions
assimilées nous trouvons : l’agent d'accueil (accompagnement, transports ou tourisme), l’hôtesse
(accompagnement, transports ou tourisme, sauf transports aériens).
311 de ces professionnels sont présents dans les Bouches-du-Rhône en 2011.
Autres agents
et hôtesses
Tous
métiers
Les femmes
73 %
48 %
Les moins de 25 ans
12 %
9%
Les plus de 50 ans
24 %
27 %
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
30 %
40 %
Les niveaux Bac
16 %
20 %
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
53 %
40 %
Les CDI
66 %
76 %
Les temps complets
57 %
82 %
Les non-salariés
0%
12 %
Bouches-du-Rhône
Les caractéristiques de l’emploi
Les femmes se trouvent très largement
majoritaires dans ce métier. De par l’objet
du métier, près d’un quart des
professionnels a plus de 50 ans.
Le niveau de diplôme des professionnels
est élevé. 7/10 d’entre eux possèdent un
diplôme de niveau Bac et plus. Certains
emplois (par exemple, des guideconférenciers) nécessitent des formations
longues (en langues, connaissances
culturelles et historiques …).
Les professionnels ont des conditions
d’emploi plutôt instables (peu de CDI et de
temps complet) et une activité liée à la
fréquentation touristique.
Source : Insee RP 2011, traitement ORM
Évolution du métier en PACA
Autres agents et hôtesses
d’accompagnement (transport,
tourisme)
2006
2011
Évolution
Les femmes
77 %
68 %
- 9 pts
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
27 %
19 %
- 2 pts
Les niveaux Bac
25 %
22 %
- 3 pts
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
48 %
59 %
+ 11 pts
Les CDI
45 %
60 %
+ 15 pts
Les temps complets
45 %
52 %
+ 7 pts
Les non-salariés
0%
0%
0 pt
Source : Insee RP 2006, 2011, traitement ORM
Les tendances de l’emploi
Durant la période 2006 – 2011, la part
élevée des femmes en emploi dans ce
métier recule établissant ainsi une
meilleure répartition sexuée. La structure
des diplômes connait une nette
transformation avec une affirmation forte
des diplômes supérieurs. De même, les
conditions d’emploi ont évolué vers plus
de stabilité (importante hausse des CDI et
des contrats à temps complet). L’évolution
favorable de l’économie touristique a eu
des effets positifs sur les situations
d’emploi (cf. la croissance de l’activité des
croisières).
Certains métiers sont ici règlementés. Celui de guide-conférencier nécessite l’obtention d’un diplôme. Il
faut avoir la licence professionnelle de guide-conférencier (bac+3), avoir une licence en art, histoire de
l’art, Beaux Arts ou l’École du Louvre puis passer une habilitation dont les conditions sont différentes selon
le niveau du candidat (Licence, Master, BTS). Ce statut est actuellement sous le coup d’une réforme qui a
harmoniser et simplifier les dénominations officielles.
34
Zoom sur les guides
Qu’est-ce qu’un guide-conférencier ?
Le guide-conférencier est chargé de l'accueil des touristes français et étrangers pour des visites de
monuments, musées, sites historiques, villes et régions. Le métier de guide-conférencier remplace
aujourd’hui les quatre formes d’exercice qui permettaient jusqu’alors la conduite des visites commentées
dans les musées et monuments historiques (guide-interprète régional et national, guide-conférencier des
villes et pays d’art et d’histoire, conférencier national).
Où s’exerce le métier ?
La fonction de guide peut s'exercer aussi bien dans le cadre d'entreprises de tourisme (agences de
voyages, office de tourisme...) que d'organismes culturels (musées, châteaux...) ou encore de façon
indépendante. Le guide-conférencier vit au rythme des saisons touristiques, sa disponibilité doit être
totale et les rentrées financières ne sont pas toujours très régulières. En plus de son sens du contact, il
doit avoir l’esprit commercial pour démarcher les éventuels employeurs.
Les guides sont en contact avec les agences d’intérim. Ils peuvent avoir le statut d’auto-entrepreneur,
travaillé avec l’office du tourisme. Il existe un volant de guides qui travaillent avec l’office du tourisme.
Comment s’exerce le métier ?
Le guide-conférencier permet aux visiteurs de découvrir et d'apprécier le patrimoine culturel et
architectural français. Pour exercer son activité, il doit avoir une bonne culture générale, des
connaissances approfondies en histoire, histoire de l'art, ethnographie et linguistiques. C’est aussi un
travail de relations publiques avec les responsables ou propriétaires des sites pour obtenir les
autorisations nécessaires. Certaines excursions sont à élaborer de toutes pièces en fonction d’un public
spécifique. Pendant la visite elle-même, le guide-conférencier doit s’adapter aux centres d’intérêt de son
public, respecter les contraintes de temps et parfois, à l'issue de la visite, animer un débat. Dans le cas
d'excursions ou de circuits de plusieurs jours, le guide-conférencier peut être amené à veiller à
l'organisation matérielle : hôtellerie, restauration..., il est alors guide-accompagnateur.
Qui exerce ce métier ?
De par son expérience professionnelle et son carnet d’adresses, le guide interprète peut devenir cadre
commercial chez un tour opérateur ou une agence de voyage.
Le guide interprète est souvent rémunéré à la journée. Un salarié gagne entre 150 et 200 € brut par jour.
Un guide interprète, travailleur indépendant peut percevoir 260 à 280 € bruts par jour.
C’est un métier souvent précaire (contrats courts) ou exercé en libéral avec une rémunération à la
prestation. Le milieu du travail est concurrentiel. Il doit faire face aux besoins en termes d’emploi et au
développement de l’industrie du tourisme.
35
MÉTIERS SÉLECTIONNÉS DES ACTIVITES DES GRANDES FAMILLES PROFESSIONNELLES
PORTUAIRES
36
Fiche 1 : Ingénieurs et cadres techniques de l’exploitation des transports
Enjeu de mobilité professionnelle
Les ingénieurs et cadres techniques de l’exploitation des transports sont chargés, dans une entreprise du
transport ou dans une autre entreprise, d'organiser et de réaliser le déplacement physique des produits,
des marchandises ou des voyageurs. Parmi les professions assimilées nous trouvons : l’agent consignataire
(cadre), l’agent maritime (cadre), l’agent transitaire (cadre), le cadre d'exploitation, le cadre shipping.
685 de ces professionnels sont présents dans les Bouches-du-Rhône en 2011.
Ingénieurs et
cadres
techniques
Tous
métiers
Les femmes
27 %
48 %
Les moins de 25 ans
5%
9%
Les plus de 50 ans
23 %
27 %
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
14 %
40 %
Les niveaux Bac
19 %
20 %
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
67 %
40 %
Les CDI
97 %
76 %
Les temps complets
97 %
82 %
Les non-salariés
0%
12 %
Bouches-du-Rhône
Les caractéristiques de l’emploi
Les femmes sont peu nombreuses dans ce
métier. Elles représentent plus d’un quart
des emplois.
La part des plus de 50 ans est élevée avec
près d’un quart des emplois.
Le niveau de diplôme des professionnels
est élevé en lien avec les qualifications
demandées. Plus des deux tiers d’entre eux
ont un diplôme de niveau Bac et plus.
Les professionnels ont des conditions
d’emploi très stables avec une quasitotalité des emplois en CDI, à temps
complet et composés uniquement de
salariés.
Source : Insee RP 2011, traitement ORM
Évolution du métier en PACA
Ingénieurs et cadres techniques de
l'exploitation des transports
2006
2011
Évolution
Les femmes
25 %
24 %
- 1 pt
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
24 %
18 %
- 6 pts
Les niveaux Bac
23 %
18 %
- 5 pts
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
53 %
64 %
+ 11 pts
Les CDI
98 %
96 %
- 1 pt
Les temps complets
97 %
97 %
0 pt
Les non-salariés
0%
0%
0 pt
Les tendances de l’emploi
La part des femmes en emploi dans ce
métier est minoritaire et reste inchangée
durant la période 2006 – 2011.
La structure des diplômes s’est fortement
modifiée
avec
une
augmentation
importante des diplômes de formation
supérieure (+ 11 points), niveau de
diplôme de plus en plus demandé par les
employeurs.
Les conditions d’emploi sont stables.
Source : Insee RP 2006, 2011, traitement ORM
Le métier s’exerce avec différentes certifications pouvant être obtenues à partir de dispositifs de
formation initiale ou continue. Ainsi par exemple, l’université développe des formations en transport pour
le secteur (du Bac +2 au Bac 5) ; l’IUT Gestion Logistique et Transport (DUT GLT d’AMU) ; le BTS de
transport, de commerce international ; le CDMT (Centre de Droit Maritime et des Transports à Marseille
à AMU) ; l’ITIP (Institut National des Transports Internationaux et des Ports rattaché au CNAM) ; l’EPCM
(École Pratique de Commerce de Marseille) intégrée à la CCIMP ; l’ISTELI Marseille (Institut Supérieur du
Transport Et de la Logistique Internationale). La CCIMP et Kedge Business School développent une
formation menant à un master de Manager transport logistique et commerce international.
37
Zoom sur l’agent maritime
Qu’est-ce qu’un agent maritime ?
Il représente l’armateur sur un port. Il agit pour le compte de ce dernier. Il organise les escales. Il recrute
le fret maritime d’un point de vue commerciale. Sa performance de l’agent maritime est jugée sur sa
capacité de gérer le temps d’escale. Il doit prévoir les opérations du navire en se mettant en lien avec les
acconiers pour déterminer les travaux. Pour réduire le temps d’escale, il doit déterminer le nombre de
mouvement (transport de container …), le nombre de vacation (temps de travail), coordonner les
acconiers, gérer le temps de travail et du déroulement de l’escale. En parallèle, le consignataire de navire
va répondre aux besoins du navire en termes d’avitaillement.
La finalité du travail de l’agent maritime est d’assurer une mission du connaissement maritime. Le
connaissement est le document de transport maritime le plus fréquemment utilisé. Il assume un triple
rôle de preuve : preuve des termes du contrat de transport, de la réception de la marchandise par le
transporteur et de l’état de la marchandise au moment de l’embarquement. Il est exigé à l’arrivée pour
le retrait de la marchandise.
Où s’exerce le métier ?
Sur le port, l’agent maritime peut travailler pour un seul armateur. Il peut également représenter plusieurs
armateurs sous un nom d’entreprise différent. Dans ce cas, il sera un agent tiers. Aujourd’hui, de plus en
plus d’armateurs développent en interne cette action. Selon un professionnel, « plus généralement, il
s’occupe de gérer les intérêts des petites compagnies maritimes n’ayant pas les moyens ou l’ambition de
s’implanter en son nom propre dans un port ou un pays. Il fonctionne comme une compagnie maritime
lambda, les tâches étant relativement similaire ».
Comment s’exerce le métier ?
L’agent maritime va initier une action commerciale auprès des transitaires. Il va faire la promotion de la
ligne maritime autour de la fréquence de navires, du délai de mer, du transbordement. Deux notions à
retenir dans le cadre de ce métier : le service et le prix. Il est en relation avec de nombreux professionnels
tels que l’armateur ; le commissionnaire transport, le transitaire ; les transporteurs (route, fer, …) ; les
entreprises de manutention (acconiers, opérateurs de terminaux) ; les sociétés de lamanage … ; le
conducteur en douane (courtier …) ; l’assureur ; l’expert maritime ; les tribunaux ; la douane ; l’autorité
portuaire ; le capitaine du port ; le PAF (police de l’air et des frontières).
Qui exerce le métier ?
Le métier s’exerce avec différentes certifications pouvant être obtenues à partir de dispositifs de
formation initiale ou continue (voir plus haut).
Aujourd’hui, l’emploi est surtout ouvert aux diplômés (Bac et plus). Selon un responsable « beaucoup
d’employeurs partent du principe que l’embauche d’un jeune plus qualifié est intéressant car moins
coûteux. Mais cela est à nuancer selon les activités. Par exemple, le transitaire paie mieux les jeunes ».
Certaines compétences sont indispensables comme la maîtrise de l’anglais. « Les formations restent
encore trop généralistes. Elles demandent à être plus professionnalisante ».
En matière d’embauche, les stages en entreprise peuvent déboucher sur un recrutement bien que le
marché du travail soit un peu moins dynamique avec moins de turn-over, d’opportunité pour les
professionnels et pour jeunes.
Les transitaires et les agents maritimes ont un même environnement de travail.
38
Fiche 2 : Responsables d'exploitation des transports de voyageurs et de marchandises (non
cadres)
Enjeu d’élévation des qualifications
Il s’agit de personnels non cadres chargés d'organiser et de contrôler l'exploitation optimale d'un parc de
véhicules ou de matériel de transport ou de réguler l'écoulement du trafic. Parmi les professions
assimilées nous trouvons : l’affréteur (sauf employé), le courtier en affrètement (sauf cadre), le
responsable d'affrètement (sauf employé), le responsable d'exploitation des transports (marchandises,
voyageurs) (sauf cadre).
565 de ces professionnels sont présents dans les Bouches-du-Rhône en 2011.
Responsables
d’exploitation
des transports
Tous
métiers
Les femmes
18 %
48 %
Les moins de 25 ans
6%
9%
Les plus de 50 ans
22%
27 %
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
45 %
40 %
Les niveaux Bac
22 %
20 %
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
33 %
40 %
Les CDI
97 %
76 %
Les temps complets
97 %
82 %
Les non-salariés
0%
12 %
Bouches-du-Rhône
Les caractéristiques de l’emploi
Les femmes sont peu nombreuses dans ce
métier. Elles représentent moins de 1/5
des emplois.
La part des plus de 50 ans est plutôt élevée
avec un peu plus de 1/5 des emplois.
Le niveau de diplôme est marqué par une
forte présence des niveaux de diplôme
inférieure au Bac soit 45 % des
professionnels en emploi.
Les professionnels ont des conditions
d’emploi très stables avec une quasitotalité des emplois en CDI, à temps
complet et composés uniquement de
salariés.
Source : Insee RP 2011, traitement ORM
Évolution du métier en PACA
Responsables d’exploitation des
transports de voyageurs et de
marchandises (non cadres)
2006
2011
Évolution
Les femmes
15 %
19 %
+ 4 pts
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
53 %
48 %
- 5 pts
Les niveaux Bac
24 %
23 %
- 1 pt
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
23 %
29 %
+ 6 pts
Les CDI
97 %
97 %
0 pt
Les temps complets
96 %
97 %
+ 1 pt
Les non-salariés
0%
0%
0 pt
Les tendances de l’emploi
Durant la période 2006 – 2011, une légère
hausse de l’emploi féminin s’opère. Les
femmes restent néanmoins minoritaires
dans le métier (près de 20 % des effectifs).
La structure des diplômes change avec une
forte augmentation des diplômes
supérieurs (notamment des diplômes
universitaires de 1e cycle).
Les conditions d’emploi sont bonnes et
stables.
Source : Insee RP 2006, 2011, traitement ORM
Le métier s’exerce avec différentes certifications (DUT de Gestion Logistique et Transport à l’IUT ; BTS de
transport, de commerce international ; Licence professionnelle management et droit du transport
maritime (AMU). En formation continue, l’AFPA de Marseille propose une formation de technicien
supérieur du transport aérien et maritime. Selon un professionnel, « les compagnies maritimes offrent un
large éventail d’emplois comme l’agent d’exploitation, le « booker », l’opérateur navire. Il y a aussi le
service transport routier et les commerciaux ». Ces métiers sont recherchés par les employeurs.
39
Fiche 3 : Responsables commerciaux et administratifs des transports de marchandises (non
cadres)
Enjeu d’attractivité du métier, et d’évolution de la règlementation
Ce sont des salariés de niveau maîtrise des transports de marchandises, chargés des problèmes
administratifs et des relations commerciales avec la clientèle. Ils effectuent, à ce titre, diverses opérations
administratives d'organisation, d'enregistrement ou de traitement des litiges. Ces personnels peuvent
consacrer une partie de leur activité à des tâches d'exploitation, mais ces dernières ne constituent pas
normalement leur activité dominante. La profession la plus typique est le déclarant en douane. Parmi les
professions assimilées nous trouvons : l’agent consignataire, l’agent de transit, l’agent maritime, le
commissionnaire agréé en douane, le commissionnaire de transport, le consignataire maritime, le
technicien de transit, transitaire.
645 de ces professionnels sont présents dans les Bouches-du-Rhône en 2011.
Responsables
commerciaux et
administratifs
Tous
métiers
Les femmes
49 %
48 %
Les moins de 25 ans
5%
9%
Les plus de 50 ans
10 %
27 %
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
22 %
40 %
Les niveaux Bac
23 %
20 %
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
55 %
40 %
Les CDI
92 %
76 %
Les temps complets
93 %
82 %
Les non-salariés
0%
12 %
Bouches-du-Rhône
Les caractéristiques de l’emploi
Les femmes se trouvent quasiment à part
égale avec les hommes dans ce métier
comme dans la plupart des métiers
commerciaux et administratifs.
Ce métier est davantage exercé par de
jeunes professionnels confirmés. Seul 1/10
des personnes en emploi ont plus de 50
ans.
Le niveau de diplôme est élevé. Plus de la
moitié des professionnels possède un
diplôme supérieur au Bac.
Les conditions d’emploi sont très stables
avec une quasi-totalité de CDI et de temps
complet L’ensemble de ces professionnels
ont un statut de salariés.
Source : Insee RP 2011, traitement ORM
Évolution du métier en PACA
Responsables commerciaux et
administratifs des transports de
marchandises (non cadres)
2006
2011
Évolution
Les femmes
34 %
48 %
+ 14 pts
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
38 %
25 %
- 13 pts
Les niveaux Bac
24 %
24 %
0 pt
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
38 %
51 %
+ 13 pts
Les CDI
94 %
91 %
- 3 pts
Les temps complets
95 %
94 %
- 1 pt
Les non-salariés
0%
0%
0 pt
Source : Insee RP 2006, 2011, traitement ORM
Les tendances de l’emploi
L’emploi féminin a connu une très forte
hausse dans ce métier (+ 14 points) durant
la période 2006 - 2011. Le métier s’est
ouvert aux femmes. Leur part équivaut
presque à celle des hommes.
La structure des diplômes a également
changé avec une élévation générale du
niveau de diplôme. Elle se traduit plus
précisément par une diminution des
personnes peu ou pas diplômées et une
augmentation
des
diplômés
de
l’enseignement supérieure. Les conditions
d’emploi restent bonnes avec un très léger
retrait des personnes en CDI.
Le métier s’exerce avec différentes certifications (DUT de Gestion Logistique et Transport; BTS de
transport, de commerce international ; Licence professionnelle management et droit du transport
maritime (AMU). En formation continue, l’AFPA de Marseille propose une formation de technicien
supérieur du transport aérien et maritime. Selon un professionnel, « le consignataire d’un navire, c’est
celui qui est sur place à quai pour s’assurer que tout se passe bien, déchargement et chargement. Dans
une grande compagnie, ce service est assuré par le service des opérations navires ».
40
Fiche 4 : Employés administratifs d'exploitation des transports de marchandises
Enjeu d’élévation des qualifications et de mobilité professionnelle
Il s’agit de salariés du secteur privé effectuant les opérations administratives liées à l'enregistrement et
l'expédition des marchandises : enregistrement, vérification et élaboration de document. Parmi les
professions les plus typiques nous trouvons : l’affréteur ; l’agent de l’affrètement ; le consignataire. Parmi
les professions assimilées nous trouvons : l’agent de transit ; l’employé de consignation ; l’employé de
service affrètement ; l’employé de transit international ; le transitaire.
1209 de ces professionnels sont présents dans les Bouches-du-Rhône en 2011.
Employés
administratifs
d’exploitation
Tous
métiers
Les femmes
57 %
48 %
Les moins de 25 ans
17 %
9%
Les plus de 50 ans
16 %
27 %
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
37 %
40 %
Les niveaux Bac
28 %
20 %
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
35 %
40 %
Les CDI
88 %
76 %
Les temps complets
88 %
82 %
Les non-salariés
0%
12 %
Bouches-du-Rhône
Les caractéristiques de l’emploi
Les femmes sont majoritaires dans ce
métier.
Les professionnels sont jeunes avec peu de
personnes en emploi de plus de 50 ans.
La structure du niveau de diplôme des
professionnels est marquée par une part
élevée des niveaux de diplôme inférieur au
Bac (plus d’un tiers des effectifs). Ce métier
est ouvert aux personnes de faible niveau
de qualification et aux jeunes.
Les conditions d’emploi sont stables avec
une large majorité d’emplois en CDI et à
temps complet.
Les professionnels sont composés
uniquement de salariés.
Source : Insee RP 2011, traitement ORM
Évolution du métier en PACA
Employés administratifs d’exploitation
de transport de marchandises
2006
2011
Évolution
Les femmes
53 %
55 %
+ 2 pts
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
48 %
45 %
- 3 pts
Les niveaux Bac
24 %
24 %
0 pt
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
27 %
31 %
+ 4 pts
Les CDI
90 %
88 %
- 2 pts
Les temps complets
86 %
89 %
+ 3 pt
Les non-salariés
0%
0%
0 pt
Les tendances de l’emploi
L’équilibre sexué des emplois est respecté
avec une légère augmentation de la part
des femmes dans ce métier.
La structure des diplômes a également
changé avec une élévation générale du
niveau de diplôme.
Les conditions d’emploi restent bonnes et
stables sur la période 2006 - 2011.
Source : Insee RP 2006, 2011, traitement ORM
Ce métier est ouvert aux faibles niveaux de qualification. Si plus d’un tiers des professionnels possèdent
un diplôme inferieur au Bac, voire aucun diplôme, d’autres exercent le métier avec un DUT de gestion
logistique et de transport ou un BTS de commerce international.
41
Zoom sur les employés d’un service Fret
Qu’est-ce que le métier d’assistant Fret ?
Ce métier a été choisi pour illustrer l’activité d'un employé administratif d'exploitation des transports de
marchandises.
Ce professionnel évolue au sein d’un service Fret. Il enregistre et rentre les marchandises, les remorques
informatiquement tous les jours dans des cargos mix – routiers – passagers. Il s'occupe des formalités
douanières éventuelles. Il a également une mission de conseil auprès des clients et interlocuteurs dans le
but d'assurer le bon déroulement (documentaire, sécuritaire...) des opérations de
chargement/déchargement.
Où s’exerce le métier ?
Le métier peut s’exercer dans une variété d’établissements selon le type de marchandises et le niveau de
territoire (national ou international). L’entreprise dans laquelle travaille notre salarié, intervient au niveau
national et international. Elle assure des transports entre la Corse, le continent et d’autres destinations
internationales. Notre professionnel travaille au sein d’une équipe composée d’un responsable Fret, de
deux responsables embarquements, de plusieurs assistants Fret et assistants Quai.
Comment s’exerce le métier ?
Toutes les entreprises du secteur n'offrent pas les mêmes conditions d’emploi. Dans le cas de notre
salarié, les conditions d’emploi sont plutôt bonnes : CDI, temps plein, 14e mois, tickets restaurants,
mutuelles, intéressement ....
On peut être embauché avec un faible niveau de diplôme sur les postes à l'exploitation puisque cela reste
en général de la saisie informatique. En ce qui concerne les postes à responsabilité c'est possible aussi à
condition d'être expérimenté, bien souvent l'expérience va primer sur le diplôme lors d'une embauche.
Qui exerce le métier ?
Les hommes sont majoritaires au sein du service dans lequel évolue notre professionnel. La plupart
d’entre eux a plus de 50 ans. D’après l’enquêté, les femmes sont plus présentes dans les autres
compagnies. Les postes de direction sont fréquemment confiés à des hommes (hormis pour les ressources
humaines). Le départ à la retraite est à 65 ans. Il y a peu de turnover car les conditions de travail sont
bonnes.
Un effort est réalisé dans la formation interne en management, accueil clientèle, commerciale. Cette
montée en qualification répond aux besoins d’une meilleure gestion des ressources humaines et qualité
des services rendus. La formation interne permet en outre, une plus grande polyvalence et mobilité des
salariés. Elle donne aux plus diplômés et aux plus jeunes des perspectives d’évolution. Les mobilités
professionnelles peuvent s’effectuer au sein de l’entreprise mais aussi vers d’autres secteurs des
transports : routiers, ferroviaires, aériens, fluviaux.
42
Fiche 5 : Techniciens commerciaux et technico-commerciaux, représentants en services auprès
d'entreprises ou de professionnels (hors banque, assurance, informatique)
Enjeu de professionnalisation
Ce sont des salariés non cadres chargés de prospecter une clientèle de professionnels ou d'entreprises
pour leur présenter ou leur vendre des services produits par l'entreprise qui les emploie. Parmi les
professions assimilées nous trouvons : le conseiller commercial (services auprès d'entreprises) ; le
représentant (transports) ; le représentant en services.
552 de ces professionnels sont présents dans les Bouches-du-Rhône en 2011.
Techniciens
commerciaux
Tous
métiers
Les femmes
59 %
48 %
Les moins de 25 ans
13 %
9%
Les plus de 50 ans
16 %
27 %
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
21 %
40 %
Les niveaux Bac
24 %
20 %
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
55 %
40 %
Les CDI
89 %
76 %
Les temps complets
85 %
82 %
Les non-salariés
0%
12 %
Bouches-du-Rhône
Source : Insee RP 2011, traitement ORM
Les caractéristiques de l’emploi
Les
majoritaires dans
dans ce
ce
Les femmes
femmessont
sonttrèsmajoritaires
métier
métier.(6 personnes sur 10).
Le
des professionnels
est jeune.
Lesprofil
professionnels
sont jeunes
avec peu de
La structure du niveau de diplôme des
personnes en emploi de plus de 50 ans.
professionnels est marquée par une part élevée
La structure du niveau de diplôme des
des niveaux de diplôme supérieure au Bac (plus
professionnels
est marquée par une part
de la moitié des effectifs).
élevée
des
niveaux
de diplôme
inférieur
au
Les conditions d’emploi
sont stables
avec une
Bac
(plus
d’un
tiers
des
effectifs).
Ce
métier
large majorité d’emplois en CDI et à temps
est ouvert aux personnes de faible niveau
complet.
Les
professionnelsetsont
de qualification
auxcomposés
jeunes. uniquement
de
Lessalariés.
conditions d’emploi sont stables avec
une large majorité d’emplois en CDI et à
temps complet.
Les professionnels sont composés
uniquement de salariés.
Évolution du métier en PACA
Techniciens commerciaux et technicocommerciaux, représentants en service
auprès des entreprises ou de
professionnels (hors banques …)
2006
2011
Évolution
Les femmes
56 %
59 %
+ 3 pts
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
24 %
21 %
- 3 pts
Les niveaux Bac
25 %
25 %
0 pt
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
51 %
54 %
+ 3 pts
Les CDI
89 %
90 %
+ 1 pt
Les temps complets
86 %
85 %
- 1 pt
Les non-salariés
0%
0%
0 pt
Les tendances de l’emploi
L’équilibre sexué des emplois est respecté
bien qu’une augmentation de la part des
femmes dans ce métier est à noter durant
la période 2006 - 2011.
La structure des diplômes n’a guère changé
avec toutefois une légère élévation du
niveau de diplôme de 2e cycle.
Les conditions d’emploi restent bonnes et
stables sur la période étudiée.
Source : Insee RP 2006, 2011, traitement ORM
Le métier est ouvert aux jeunes et aux diplômés. Les technico-commerciaux accèdent au métier par leur
diplôme (BTS, DUT TC) pour se spécialiser ensuite. Les métiers techniques peuvent de leur côté évoluer
vers le commercial.
Les besoins en emploi de commerciaux et d’assistants commerciaux sont importants selon une enquête
du GPMM. Les entreprises recherchent des personnes confirmées. Selon un professionnel, « la
concurrence est de plus en plus forte entre les différents acteurs et secteurs et l’augmentation du
transport maritime mondial en sont certainement la cause ».
43
Fiche 6 : Dockers
Enjeu d’accès à un premier niveau de formation
Les dockers sont des ouvriers chargeant ou déchargeant les bateaux, ou effectuant certaines
manipulations à terre dans les ports maritimes. Leur profession est régie par la loi d'organisation de la
manutention portuaire du 6 septembre 1947. Parmi les professions les plus typiques nous trouvons le
docker. Parmi les professions assimilées nous trouvons : le cariste docker ; docker (camionneur, cariste,
occasionnel).
492 de ces professionnels sont présents dans les Bouches-du-Rhône en 2011.
Dockers
Tous
métiers
Les femmes
2%
48 %
Les moins de 25 ans
5%
9%
Les plus de 50 ans
21 %
27 %
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
74 %
40 %
Les niveaux Bac
17 %
20 %
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
9%
40 %
Les CDI
95 %
76 %
Les temps complets
97 %
82 %
Les non-salariés
0%
12 %
Bouches-du-Rhône
Les caractéristiques de l’emploi
Le métier est fermé aux femmes. Elles y
sont quasi absentes.
La part des plus de 50 ans est élevée avec
plus de 1/5 des emplois.
La structure du niveau de diplôme des
professionnels est marquée par une part
élevée des niveaux de diplôme inférieur au
Bac (3/4 des effectifs).
Les conditions d’emploi sont stables avec
une quasi-totalité des emplois en CDI et à
temps complet.
Les professionnels sont composés
uniquement de salariés.
Source : Insee RP 2011, traitement ORM
Évolution du métier en PACA
Dockers
2006
2011
Évolution
Les femmes
0%
2%
+ 2 pts
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
81 %
72 %
- 9 pts
Les niveaux Bac
13 %
19 %
+ 6 pts
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
6%
9%
+ 3 pts
Les CDI
92 %
92 %
0 pt
Les temps complets
91 %
95 %
+ 4 pts
Les non-salariés
0%
0%
0 pt
Source : Insee RP 2006, 2011, traitement ORM
Les tendances de l’emploi
Les femmes sont quasi inexistantes dans ce
métier. La situation n’a guère changé
durant la période 2006 – 2011.
Le métier est ouvert aux non diplômés. Les
niveaux de diplôme Bac et plus sont en
augmentation.
Le diplôme d’entrée reste le niveau V et
permet d’accueillir les personnes peu
qualifiées.
Les conditions d’emploi restent bonnes et
stables sur la période étudiée.
« On ne charge pas les bateaux sans manutentionnaire ». Le métier recouvre différents aspects et
spécialités (manutention, conducteur d’engins, entreposage, sécurité des marchandises). Il est ouvert aux
faibles niveaux de qualification mais peu porteur d’emplois selon les professionnels rencontrés.
AFTRAL (ex-AFT IFTIM à Marseille) propose des formations réservées aux entreprises de manutention
portuaire des CQP d’ouvrier docker (1e niveau, chef de manœuvre, spécialisé conducteur d’engins de
manutention portuaire …).
44
Zoom sur les dockers
Qu’est-ce que le métier de docker ?
Le métier de docker était régi par la loi du 6 septembre 1947 jusqu’en 1993. Selon une personne enquêtée
« C’est une profession hyper protégé ». A cette époque, les dockers professionnels détenteurs de la carte
G étaient tous des dockers journaliers. La carte G garantissait des indemnités journalières s’il n’y avait pas
de travail (« un peu comme les intermittents du spectacle »).
En 1993, le ministre Jean-Yves Le Drian a modifié les conditions d’emploi. Les dockers professionnels
gardent leur statut. En contrepartie, ils acceptent l’idée d’une mensualité.
Les acconiers peuvent employer des dockers professionnels à côté des dockers mensualisés.
Les premiers sont appelés à disparaître (départ à la retraite, mise en œuvre du plan amiante qui permet
aux dockers de partir à la retraite à 55 ans).
Aujourd’hui il existe des ouvriers dockers mensualisés à côté des « GEMEST » (Groupement des
Entreprises de Manutention de Marseille Est). Les GEMEST remplacent les dockers intermittents. Il met à
disposition des ouvriers dockers aux entreprises de manutention en cas de surplus d’activité. « Les
embauches se font par affiliation ».
Où s’exerce le métier ?
Les dockers travaillent dans le domaine maritime.
Trois entreprises qui les emploient, peuvent être mentionnées : INTRAMAR (acconier de la CMA-CGM),
SOCOMA (entreprise de Charles-Émile Loo), La Méridionale.
Les bateaux de croisière ne font pas appel aux dockers. L’avitaillement des navires est assuré par la
COFRAPEX. Pour les dockers, il peut y avoir ici la manutention des bagages (« les porteurs »).
Comment s’exerce le métier ?
Les métiers de la manutention et des transports ont évolué avec l’arrivée des conteneurs dans les années
75. « Avant une équipe de dockers était composé de 10 personnes sur un navire. Aujourd’hui elle est de
4 personnes (et encore) ».
L’encadrement et les dockers avec une spécialisation de chauffeurs sont en CDI. Ils font appel aux dockers
du GEMEST pour la manutention pure.
Deux grandes branches de dockers existent :
- les chauffeurs
- les pointeurs. Ces derniers reçoivent la marchandise, vérifient son bon état. Ils la « cubaient »
(faire son cubage) car les gens étaient payés au m3 pour la marchandise à embarquer.
Qui exerce le métier ?
« Les 30-40 ans sont majoritaires. La profession s’est largement rajeunie. On y rentre et s’inscrit vers 18
ans ». Le GEMEST s’occupe des formations. « Le GEMEST veut une totale polyvalence. Le docker doit être
apte à tout faire ».
La formation correspondant souvent à un premier niveau de qualification, est faite à l’IFTIM. Le métier
peut être accessible après la 3e, sans diplôme, avec un CAP ou un BEP. Selon un salarié : « on aura toujours
besoin de dockers malgré l’automatisation. Le docker doit garder le travail au niveau du portuaire
(contrôle de marchandise à l’arrivée – sortie) … Il ne doit se cantonner à la « pierre froide » (le long du
navire). Pour sa pérennisation, il doit s’en éloigner …».
45
Fiche 7 : Officiers et cadres navigants techniques de la marine marchande
Enjeu de conditions de travail
Ce sont des cadres du secteur privé responsables de la conduite d'un navire marchand, ou de la sécurité
à bord, de l'entretien général, de la maintenance des appareils de propulsion. Parmi les professions
assimilées nous trouvons : le capitaine (1ére ou 2è classe) (marine du commerce ou marchande) ; le marin
(officier, capitaine, lieutenant) (marine marchande) ; le pilote (hauturier, portuaire) ; le second capitaine
(marine marchande).
495 de ces professionnels sont présents dans les Bouches-du-Rhône en 2011.
Officiers et
cadres
navigants
Tous
métiers
Les femmes
9%
48 %
Les moins de 25 ans
17 %
9%
Les plus de 50 ans
17 %
27 %
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
2%
40 %
Les niveaux Bac
11 %
20 %
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
87 %
40 %
Les CDI
82 %
76 %
Les temps complets
98 %
82 %
Les non-salariés
0%
12 %
Bouches-du-Rhône
Les caractéristiques de l’emploi
La part des femmes est très faible dans ce
métier (1/10).
Peu des personnes en emploi ont plus de
50 ans.
Compte-tenu de la nature de l’emploi, le
niveau de diplôme des professionnels est
élevé. Les niveaux de diplôme supérieur au
Bac représentent près de 9 personnes 10.
Les conditions d’emploi sont stables avec
surtout une quasi-totalité des emplois à
temps complet et un peu moins de
personnes en CDI.
Les professionnels sont composés
uniquement de salariés.
Source : Insee RP 2011, traitement ORM
Évolution du métier en PACA
Officiers et cadres navigants de la
marine marchande
2006
2011
Évolution
Les femmes
6%
9%
+ 3 pts
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
13 %
8%
- 5 pts
Les niveaux Bac
17 %
18%
+ 1 pt
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
70 %
74 %
+ 4 pts
Les CDI
77 %
79 %
+ 2 pts
Les temps complets
96 %
96 %
0 pt
Les non-salariés
0%
0%
0 pt
Source : Insee RP 2006, 2011, traitement ORM
Les tendances de l’emploi
Les femmes sont très peu représentées
dans ce métier. Une légère augmentation
de leur part est notée durant la période
2006 – 2011. Mais cette ouverture reste
faible avec une femme sur dix dans le
métier.
Celui-ci connait une élévation générale du
niveau de diplôme. Trois quart des
professionnels possèdent un diplôme
supérieur au Bac. Les diplômes
universitaires de 2e cycle a augmenté de 4
points entre 2006 et 2011.
Les conditions d’emploi restent bonnes et
stables sur la période étudiée.
La formation à l’École nationale supérieure maritime de Marseille dure 5 ans et demi pour avoir le diplôme
d’ingénieur de l’ENSM et devenir officier de la marine marchande. Les trois premières années se déroulent
à Marseille Les suivantes se font au Havre pendant cinq semestres dont un consacré à la navigation. Le
diplôme d’élève de 1ère classe de la marine marchande (DEO1MM) s’obtient en 3ème année et le diplôme
d’études supérieures de la marine marchande (DESMM) en fin de cursus.
46
Zoom sur les officiers de la marine marchande
Qu’est-ce qu’un officier de la marine marchande ?
Il est habilité pour tous les bâtiments civils de n’importe quel pays. Il peut être en service en machine ou
sur le pont. Il gère un navire et des équipes. Le service machine s’occupe de toutes les fonctions vitales et
mécaniques d’un navire en mer. Sur la passerelle, les lieutenants chefs de quart préparent les routent,
mettent à jour les cartes maritimes, assurent la sécurité, le secours à bord et l’administration.
Où s’exerce le métier ?
Ils sont recrutés par des compagnies maritimes sur différents types de navires (porte-conteneurs,
pétroliers, ferries, paquebots …). Dans les ports, ils peuvent exercer dans le remorquage et au pilotage.
Le métier est différent selon le type d’activités portuaires. « Le pilotage par exemple, c’est le conseiller du
commandant. Il présente un concours pour la station auquel il prétend avant 35 ans. Une année de prépa,
avoir une connaissance précise du littoral de Saint Louis à Monaco. Pour préparer le concours il faut tous
les cours qui se donnent de père en fils … ».
Comment s’exerce le métier ?
Les officiers de la marine marchande reçoivent à l’ENSM un enseignement polyvalent pour les services
machine et pont. « Il faut avoir la passion du métier et de la mer ». Les temps d’affectation au long court
alternent avec ceux des vacances.
Qui exerce le métier ?
L’officier doit avoir une excellente santé et montrer une grande disponibilité. Technicien et gestionnaire,
il allie rigueur, autonomie, réactivité et autorité. Il doit montrer une certaine diplomatie, polyvalence et
sens de la communication.
Quelle est la trajectoire professionnelle ?
Selon un professionnel, « une majorité d’officiers ne vont pas jusqu’à la retraite. Ils bifurquent vers
d’autres emplois du maritimo-portaire ou trouvent des emplois adaptés à leur besoin. Nombreux sont
ceux qui ne veulent plus voyager au long court. Ils vont moins loin ou s’orientent vers le pilotage, le
remorquage, l’avitaillement. Ils vont dans une entreprise sur terre ».
Ils se reconvertissent par exemple dans les services à terre au sein des compagnies maritimes, dans les
services portuaires et fluviaux.
47
Fiche 8 : Matelots de la marine marchande, capitaines et matelots timoniers de la navigation
fluviale (salariés)
Enjeu de qualification professionnelle
Ce sont des salariés embarqués à bord des bateaux de mer ou fluviaux marchands, chargés d'exécuter
différentes opérations manuelles relatives à la conduite et à l'entretien du navire, à la sécurité à bord....
Sous la responsabilité d'un officier ou d'un maître d'équipage, ils peuvent, selon leur qualification assurer
l'encadrement direct des personnes effectuant ces travaux. Parmi les professions les plus typiques nous
trouvons : le matelot ; le premier matelot ; le quartier maître ; le second maître. Parmi les professions
assimilées nous trouvons : le capitaine (remorqueur …) ; le commandant (péniche, remorqueur …) ; le
conducteur (remorqueur …) ; le convoyeur de bateaux ; le marin ; le navigateur).
486 de ces professionnels sont présents dans les Bouches-du-Rhône en 2011.
Matelots de la
marine
marchande
Tous
métiers
Les femmes
6%
48 %
Les moins de 25 ans
16 %
9%
Les plus de 50 ans
18 %
27 %
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
67 %
40 %
Les niveaux Bac
12 %
20 %
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
21 %
40 %
Les CDI
81 %
76 %
Les temps complets
88 %
82 %
Les non-salariés
0%
12 %
Bouches-du-Rhône
Les caractéristiques de l’emploi
La part des emplois occupés par les
femmes est très faible dans ce métier
(moins de 1 personne sur 10).
Les plus de 50 ans sont peu représentés.
La structure du niveau de diplôme des
professionnels est marquée par une part
très élevée des niveaux de diplôme
inférieure au Bac avec près de 7 personnes
10.
Les conditions d’emploi sont bonnes avec
une part élevée de temps complet. La part
des personnes en CDI est plus en retrait
mais se situe à un bon niveau (8 personnes
sur 10).
Les professionnels sont composés
uniquement de salariés.
Source : Insee RP 2011, traitement ORM
Évolution du métier en PACA
Matelots de la marine marchande,
capitaines et matelots timoniers de la
navigation fluviale (salariés)
2006
2011
Évolution
Les femmes
8%
7%
- 1 pt
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
60 %
62 %
+ 2 pts
Les niveaux Bac
23 %
17 %
- 6 pts
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
17 %
21 %
+ 4 pts
Les CDI
73 %
80 %
+ 7 pts
Les temps complets
92 %
92 %
0 pt
Les non-salariés
0%
0%
0 pt
Les tendances de l’emploi
La part des femmes en emploi dans ce
métier reste très faible.
La structure des diplômes en 2011 est
proche de celle de 2006. Un seul
changement est à mentionner. Si la part
des niveaux de formation inférieur au Bac
reste élevée, la part des niveaux de
formation supérieure au Bac augmente de
4 points.
Les conditions d’emploi ont évolué vers
plus de stabilité avec une augmentation de
la part des CDI.
Source : Insee RP 2006, 2011, traitement ORM
Le métier s’exerce avec différentes certifications pouvant être obtenues à partir de dispositifs de
formation initiale ou continue au niveau CAP et bac pro : CAP maritime de matelot ; Bac pro conduite et
gestion des entreprises maritimes option commerce ; Bac pro conduite et gestion des entreprises
maritimes option pêche. La formation continue est essentielle pour évoluer dans ce secteur.
48
Fiche 9 : Agents non qualifiés des services d'exploitation des transports
Enjeu d’évolution de la règlementation
Ce sont des ouvriers qui, dans une entreprise d'exploitation des transports, procèdent aux tâches de
manutention de chargement et de déchargement. Lors de ces opérations ils peuvent aider au guidage de
véhicules et fournir l'assistance manuelle nécessaire aux manœuvres. Parmi les professions les plus
typiques nous trouvons : l’agent d'exploitation (transport). Parmi les professions assimilées nous
trouvons : l’avitailleur (ONQ, QND); le lamaneur.
383 de ces professionnels sont présents dans les Bouches-du-Rhône en 2011.
Agents non
qualifiés des
services
d’exploitation des
transports
Tous
métiers
Les femmes
11 %
48 %
Les moins de 25 ans
15 %
9%
Les plus de 50 ans
17 %
27 %
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
65 %
40 %
Les niveaux Bac
20 %
20 %
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
15 %
40 %
Les CDI
87 %
76 %
Les temps complets
93 %
82 %
Les non-salariés
0%
12 %
Bouches-du-Rhône
Les caractéristiques de l’emploi
La part des femmes est faible dans ce
métier. Elle représente une personne sur
dix.
Les plus de 50 ans sont relativement peu
nombreux.
La structure du niveau de diplôme des
professionnels est marquée par une part
très élevée des formations inférieures au
Bac avec près de 7 personnes 10.
Les professionnels ont des conditions
d’emploi stables avec une part très élevée
des contrats à temps complet et à un
moindre niveau des emplois en CDI.
Les professionnels sont composés
uniquement de salariés.
Source : Insee RP 2011, traitement ORM
Évolution du métier en PACA
Agents non qualifiés des services
d’exploitation des transports
2006
2011
Évolution
Les femmes
10 %
12 %
+ 2 pts
Les niveaux de diplôme inférieur au Bac
68 %
66 %
- 2 pts
Les niveaux Bac
20 %
22 %
+ 2 pts
Les niveaux de diplôme supérieur Bac
12 %
12 %
0 pt
Les CDI
87 %
88 %
+ 1 pt
Les temps complets
92 %
92 %
0 pt
Les non-salariés
0%
0%
0 pt
Les tendances de l’emploi
La part des femmes en emploi dans ce
métier reste très faible avec un emploi sur
dix.
La structure des diplômes en 2011 est
proche de celle de 2006. La part des
niveaux de formation inférieur au Bac
reste élevée.
Les conditions d’emploi n’ont pas évolué
et reste stable.
Source : Insee RP 2006, 2011, traitement ORM
Pour exercer le métier de lamaneur, le niveau de formation minimum est le CIN (certificat d’initiation
nautique), le capitaine 200 (560 h), le brevet mécanicien 750 kW (480 h). Il faut avoir 20 ans à la date
d’entrée. Plusieurs établissements dispensent ces formations : le lycée professionnel maritime de Sète,
des organismes privés agréés.
49
Zoom sur les lamaneurs
Qu’est-ce que le métier de lamaneur ?
Le lamanage concerne les « opérations d’assistance à l’amarrage et au désamarrage ». Il fait partie des
services techniques du nautique. Il s’est organisé en société coopérative à Marseille en 1946 fondée par
des marins pêcheurs. Ce regroupement permettait aux petites structures de mieux répondre à la
demande des armateurs et de fiabiliser le service rendu. Il existe un monopole de fait de son activité sur
le GPMM avec une intégration des structures (concurrents), des services d’armateurs, de l’entreprise Poli
en 1983. Sur le plan juridique, l’activité de la coopérative est intégrée au code maritime (assistance à
lamanage des navires). Elle fait l’objet d’un agrément sur la base d’un cahier des charges émises par
l’autorité portuaire, validé par l’autorité préfectorale. « Toute personne qui répond à ça peut exercer
(théoriquement) sur le port. Le recours à une société de lamanage n’est pas obligatoire. Il revient à la
capitainerie de le juger ».
Où s’exerce le métier ?
90 personnes sont présentes dans la coopérative dont 80 lamaneurs (marins) et 15 personnes (pas marin).
Il s’agit des fonctions supports (5 personnes), des supports techniques, ateliers et agents de maintenance
(5 personnes) et de l’intendance. Ces professionnels interviennent à Marseille et à Fos-Lavéra.
Comment s’exerce le métier ?
Les lamaneurs travaillent 7 jours sur 7 en deux bordées (alternance de deux groupes, une semaine
chacune).
Qui exerce le métier ?
Ce métier est entièrement masculin. Parmi eux, sont présents des responsables d’exploitation et des
opérateurs. Les lamaneurs sont des marins professionnels dotés d’un minimum de brevet : le capitaine
200. Une spécificité liée à la coopérative : 70 coopérateurs (patrons d’entreprises avec un statut de TNS à
savoir Travailleur non salarié) ; 10 autres. Ce sont des jeunes en CDI en cours de formation pour un brevet
maritime sur le métier. Ils ont un « stage » de 4 ans pour approcher du métier et connaître le
fonctionnement de la coopérative. A la fin de cette période, la candidature du jeune sera mise au vote
(pour être coopté) pour devenir coopérateur et abandonner son statut de salariés.
Quelle évolution du métier ?
Les emplois sont stables avec un turnover de 4 à 5 personnes par an lié au départ à la retraite (à 55 ans).
Sur une longue période, le nombre de coopérateurs diminue légèrement. Les demandes d’emploi sont
importantes et les professionnels qui intègrent la coopérative sont peu nombreux. L’accès au métier est
restreint. Il existe une association de lamaneurs au niveau national. Un règlement européen prévoyant
une libéralisation des services portuaires est en projet. Il concerne notamment le remorquage et le
lamanage jusqu’à présent protégés. Le syndicat des cadres navigants sont réticents car « aujourd’hui la
qualification exigée par la France pour ces activités est supérieure à ce qui est obligatoire ». Le risque
serait par exemple, que la sécurité incendie pourrait être confiée à une société étrangère pouvant
embaucher à moindre coût un personnel sous-qualifié. Le syndicat demande que le remorquage soit exclu
du champ d’application du futur règlement. De son côté, la coopérative du lamanage n’a pas l’intention
de laisser son savoir-faire partir à la dérive. Il faut faire en sorte que « la future directive privilégie la
sécurité. Cela passe par le maintien des moyens humains et matériels nécessaires pour assurer le service
public qui nous est confié par l’État, mais aussi la formation de lamaneurs, leur qualification, leur
disponibilité …. » selon le dirigeant de la scop.
50
BIBLIOGRAPHIE
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2014
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Février 2015
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Port de Marseille Fos, Une année 2015 qui démarre bien : le port de Marseille Fos améliore son
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Projet stratégique 2014 – 2018, Port de Marseille Fos
Quand la jeunesse s’invite dans les enjeux métropolitains, Regard de l’Agam, n°32, Avril 2015
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 CCIMP : www.ccimp.com
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 Conseil consultatif régional de la mer : www.ecorem.fr
 GPMM : www.marseille-port.fr
 Insee : www.insee.fr
 La Touline PACA : www.latouline.com
 Métropole : www.mouvement-metropole.fr
 Ministère du développement durable : www.developpement-durable.gouv.fr
 Pôle mer méditerranée (Pôle de compétitivité) : www.polemermediterranee.com
 Région PACA : www.regionpaca.fr
 Ville de Marseille : www.marseille.fr
52
LISTE DES PERSONNES RENCONTRÉES
BARDIN Élodie, Chef du département formation du GPMM
BASCHIOU Aurélie, Chargée d’entreprises MPM
BECUE Anthony, Agent transitaire, Challenge international
BEX Dominique, Coordinateur Direccte
BOUDJELOUDE Rafik, Directeur MDE Ouest Provence
CHIBAH Pascal, Chargé d’études GPMM
R. Stéphane, Docker
EL BALGHITI Hind, Stagiaire à la Fédération Française de Voile
GUILBERT Alain, Chef de projet Oceans 21, Pôle Mer Méditerranée
HUBLET Jacques, Cadre technique Fédéral de la ligue de Voile PACA
ICARD Jean-Michel, Dirigeant de la société Icard Maritime
JARRIGE Marie, Agent de développement de la ligue PACA de Voile
JEAN Éric, Architecte navale
JOVANOVIC Marina, Conseillère emploi/formation maritime à La Touline
LE BACQUER Claude, Président de la Ligue de Voile PACA
LEBAS Hélène, Expert développement croisière et grande plaisance CCIMP
I. Inthamala, Employée de service Fret
MAYOLY Arnoux, Directeur de la Scop de lamanage de Marseille
MOIROUX Xavier, Chargée d’études AGAM
NIOX Nicolas, Chef de ligne maritime, French Maritime Agency
PASQUIER Marie-Hélène, Secrétaire général de l’Union Maritime et Fluviale de Marseille-Fos
PIANA Laure, Chargé de mission à la MDE de Marseille
PLANQUE Géraldine, Responsable des études prospectives GPMM
L. Richard, Officier de la marine marchande
RIGHO Bertrand, Chef de projet développement économique Ville de Marseille
SICRE Dominique, Coordinatrice Direccte
TIMRICHT Nordine, Chargé de mission à la MDE de Marseille
YESSAYAN Bruno, Responsable de la mission Marseille Emploi de la Ville de Marseille
Membres du Comité de pilotage
BERNERON Franck, Chargé de mission l’Union Maritime et Fluviale de Marseille-Fos
BEX Dominique, Coordinateur Direccte
BOUDJELOUDE Rafik, Directeur MDE Ouest Provence
GHOZAEL Stéphanie, Chargée de projet, Pôle Emploi DT13
LOWEZANIN Christophe, Analyste économique CCIMP
MEIRE Jocelyn, Directeur de la MDE de Marseille
MERONO Sylvie, Directrice agence Pharo, Pôle Emploi
MICK Laurence, Département service RH et mutations économiques CCIMP
MOIROUX Xavier, Chargée d’études AGAM
PIANA Laure, Chargé de mission à la MDE de Marseille
PLANQUE Géraldine, Responsable des études prospectives GPMM
RIGHO Bertrand, Chef de projet développement économique Ville de Marseille
TIMRICHT Nordine, Chargé de mission à la MDE de Marseille
53
LISTE DES SIGLES
AFTRAL : Apprendre et se Former en TRAnsport et Logistique
AGAM : Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise
AMU : Aix-Marseille Université
BEPC : Brevet d’études du premier cycle
BEES 1 : Brevet d’État d’éducateur sportif 1er degré
BEES 2 : Brevet d’État d’éducateur sportif 2e degré
BEES 3 : Brevet d’État d’éducateur sportif 3e degré
BPJEPS : Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et des sports
BTS : Brevet de technicien supérieur
CAP : Certificat d’aptitude professionnelle
CCIMP : Chambre de commerce et de l’industrie Marseille-Provence
CDD : Contrat à durée déterminée
CDI : Contrat à durée indéterminée
CDMT : Centre de Droit Maritime et des Transports
CNAM : Conservatoire National des Arts et Métiers
CNI : Certificat d’initiation nautique
CQP : Certificat de qualification professionnelle
CS : Certificat de spécialisation
DEJEPS : Diplôme d’État de la jeunesse, de l’éducation populaire et des sports
DEO1MM : Diplôme d’élève de 1ère classe de la marine marchande
DESJEPS : Diplôme d’État supérieur de la jeunesse, de l’éducation populaire et des sports
DESMM : Diplôme d’études supérieures de la marine marchande
Direccte : Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de
l'emploi
DUT GLT : Diplôme universitaire de technologie Gestion Logistique et Transport
ENSM : École nationale supérieure maritime
EPCM : École Pratique de Commerce de Marseille
FFESSM : Fédération française d’études et de sports sous-marins
FFV : Fédération française de voile
GEMEST : Groupement des entreprises de manutention de Marseille Est
GPMM : Grand port maritime de Marseille
Insee : Institut national de la statistique et des études économiques
ISTELI : Institut Supérieur du Transport Et de la Logistique Internationale
ITIP : Institut National des Transports Internationaux et des Ports
MF 1 : moniteur fédéral 1er degré
MPM : Marseille Provence Métropole
NAF : Nomenclatures d’activités françaises
NVOCC : Non Vessel Operating Common Carrier
Onisep : Office national d'information sur les enseignements et les professions
ORM : Observatoire régional des métiers
PACA : Provence - Alpes - Côte d’Azur
PCS : Professions et catégories professionnelles
RP : Recensement de la population
SCA : Structure commerciale agréée
SCOP : Sociétés coopératives et participatives
TPE : Très petites entreprises
UCPA : Union nationale des centres sportifs de plein air
UMF : Union maritime et fluviale
VAE : Validation des acquis de l’expérience
54
ANNEXES
Annexe 1 : Présentation synthétique des activités de croisières
Les activités de croisières en fort développement
La croisière est une industrie aujourd’hui en pleine expansion au niveau mondial avec 17,5 millions de
passagers des navires dans le monde en 2009 (hors croisières fluviales). Cette augmentation a été
particulièrement forte en Europe (5 millions de passagers en 2009). La clientèle française avec 347 000
passagers en 2009 contre 301 000 en 200810. Différents facteurs peuvent expliquer parmi lesquels la
transformation de l’image des croisières vers une formule de vacances familiales, conviviales, accessibles,
le développement de la demande suscité par une nouvelle offre plus diversifiée et plus adaptée aux
différents publics, l’amélioration des infrastructures. Malgré un retard, le secteur des croisières en France
est dynamique et surtout prometteur en termes de création d’emplois et de richesses. La fréquentation
des navires de croisière est en forte croissance dans les ports métropolitains. Elle est 2,7 millions de
visiteurs en 2010, soit trois fois plus qu’en 2000. Les évolutions sont toutefois inégales. Marseille a
quadruplé son trafic en 10 ans pour dépasser les 700 000 croisiéristes en 2010. Ce chiffre est de 1 500 000
croisiéristes en 2015.
Une vaste gamme de produits du secteur des croisières
La croisière comprend une vaste gamme de produits. Elle se caractérise par l’idée de loisir. Les navires de
dernière génération offrent un confort et un luxe d’équipement encore inconcevables il y a quelques
années. Les produits diffèrent selon les types de clientèle, les secteurs géographiques. Par exemple, en
Méditerranée, les aspects culturels et/ou découvertes sont importants. La taille des navires « à taille
humaine » ou « méga ship » est également adaptée au produit, à la clientèle.
L’exemple d’une « success story » : La Compagnie du Ponant basée sur Marseille qui compte cinq petits
paquebots. En vingt ans, elle est devenue un des leaders sur le segment de marché des croisières de
découverte et de haut de gamme dans le monde. Elle emploie 530 personnes dont quelques 60
sédentaires, 465 navigants français pour la plupart dont 70 officiers formés dans les Écoles de la Marine
Marchande. Elle emploie une main-d’œuvre française motivée et compétente, bénéficiant d’un régime
social spécial, de retraite et de couverture sociale des navigants français (ÉNIM, établissement national
des invalides de la marine).
Les aspects économiques et l’implication de nombreux professionnels de la croisière
L’exploitation des navires fait appel à de nombreux sous-traitants qu’il s’agisse de sociétés apparentées
ou d’entreprises spécialisées. Les compagnies de croisières peuvent être de natures différentes. Certaines
par exemple, sont propriétaires de leurs navires, d’autres exploitent des navires loués ou affrétés par leurs
soins.
Les recettes des compagnies proviennent essentiellement de deux sources : le revenu net du prix de la
croisière acheté par les passagers, la recette à bord des navires. Si le prix d’une croisière comprend
l’ensemble des prestations à bord, d’autres sont optionnelles comme les excursions guidées. Ceux-ci font
appel à des prestataires extérieurs tels que les tours opérateurs (voyagistes) qui vont coordonner les
opérations à terre.
Enjeux et atouts de Marseille et des ports du sud de la France
Un triple phénomène est constaté : un fort développement de la fréquentation par les grands paquebots
modernes, un nouvel élargissement des clientèles de croisiéristes, un encouragement des ports à « jouer
la carte de la croisière ». Marseille mais aussi Nice, Ajaccio et Toulon constituent les ports français de
croisières les plus importants. Comme il a été précisé, Marseille a connu une très forte augmentation du
nombre de ses croisiéristes. Les progrès enregistrés résultent de plusieurs facteurs certes les adaptations
10
Conseil National du Tourisme, Essor prometteur des croisières en France, ministère de l’économie, l’industrie et de l’emploi,
cession 2010
55
de l’offre, les actions commerciales, mais aussi les efforts d’adaptation des infrastructures portuaires pour
accueillir les grandes unités mises en service depuis dix ans, et l’implication d’instances comme le Club de
la Croisière.
L’émergence de la clientèle européenne a constitué un véritable atout pour les ports du sud.
Simultanément le souci des armateurs d’attirer une clientèle française vers des ports d’embarquement
situés en France, a aidé Marseille à devenir le port de tête de ligne pour les croisiéristes français en
Méditerranée. Marseille comme les autres ports du sud bénéficie de son statut de port d’escale, de transit
et de tête de ligne.
D’importantes retombées économiques indirectes
Les divers aspects des prestations techniques, logistiques et touristiques assurés par les professionnels
sont à prendre en compte dans l’analyse des retombées économiques. Celles-ci sont inégales selon les
prestataires.
Les escales des paquebots nécessitent l’intervention de nombreux acteurs. Celles obligatoires des pilotes,
des lamaneurs pour la saisie et la fixation des haussières lors de l’arrimage du navire, d’un agent
consignataire chargé de la prise en charge au port du navire, de l’équipage et des passagers, et les
remorqueurs (mais à un moindre niveau). Les prestations à quai sont relativement modestes. Par
exemple, elles se limitent à des opérations de manutention des bagages, de quelques denrées d’appoint,
de fourniture d’eau …).
Les retombées indirectes sur le commerce et le tourisme local sont plus importantes. Elles sont estimées
à 18 millions d’euros en 2008 (cf. enquêtes menées par les CCI) dont 15,8 millions d’euros d’achats en
ville (soit 30 euros par croisiéristes) et 2,3 millions d’achats d’excursions (soit 34 euros par croisiéristes).
Ces chiffres doivent être majorés pour tenir compte des divers effets induits. Les retombées seraient ainsi
pour Marseille de 72 millions d’euros en 2008 (soit 135 euros par croisiériste) et l’impact social de 430
emplois (à plein temps).
Quelques secteurs tirent profit du tourisme de croisière : la construction navale, les agences de voyages.
A noter : 15 000 emplois sont générés dans l’industrie et les services par l’activité de croisière en France.
Le tiers d’entre eux relève des services de commercialisation
Le rôle du Club de la Croisière dans le développement de l’activité des croisières sur Marseille
La CCI Marseille Provence, la Ville de Marseille et le Grand Port Maritime de Marseille se sont associés dès
1996 au sein du Club de la Croisière Marseille Provence pour favoriser le développement de la croisière à
Marseille dans un esprit de place commerciale. De cet engagement commun est née une démarche active
qui a permis d’instaurer une véritable synergie entre tous les acteurs économiques et institutionnels
locaux du marché de la croisière. Outil incontournable du développement de la fréquentation des
opérateurs de croisière, l’action du Club de la Croisière Marseille Provence n’a eu de cesse de s’adapter
aux évolutions constantes et aux besoins spécifiques de ce secteur d’activité.
Acteur fédérateur et initiateur d’une démarche de promotion dynamique pour le territoire Marseille
Provence, il est également le guichet unique pour tous les professionnels de la filière et l’interface de
médiation pour assurer quotidiennement le bon déroulement des escales.
L’association œuvre au quotidien pour consolider et développer l’activité croisière à Marseille. De
multiples actions de communication et de promotion sont ainsi conduites en parallèle aux actions
d’amélioration de l’accueil et de suivi des évaluations. Pour le Club de la Croisière Marseille Provence,
veiller à la satisfaction des opérateurs et de leurs clients est essentiel …
À l’international, le Club de la Croisière Marseille Provence œuvre au renforcement de la notoriété de
Marseille et organise des accueils armateurs à Marseille, conduit des missions commerciales auprès des
compagnies de croisières et en assure le suivi quotidien. Sur le marché national, ses actions sont
essentiellement des missions d’information et de sensibilisation du produit croisière au départ de
Marseille, auprès des agences de voyages et des étudiants en tourisme (cf. http://www.marseillecruise.com).
56
Annexe 2 : Présentation synthétique des activités nautiques et sportives
Des activités fortement ancrées dans le territoire
Dans les Bouches-du-Rhône, les activités nautiques sont historiques11. Marseille concentre la plupart des
activités nautiques du département. La construction et réparation (qui nécessitent un site pour accueillir
les bateaux) et l’équipement nautique (de la fabrication à la vente au détail) sont les familles
professionnelles les plus représentées dans le secteur du nautisme. Le département contribue à hauteur
de 20 % du chiffre d’affaires régional du nautisme. Les activités de voile et de plongée sont très
développées. Elles concernent autant les habitants que les touristes. Beaucoup fonctionnent toute
l’année car les professionnels travaillent en étroite collaboration avec les municipalités et les
établissements scolaires afin de proposer des prestations sportives toute l’année aux jeunes locaux.
Quelques exemples de patrimoine maritime concernant directement Marseille et plus largement les
Bouches-du-Rhône
La construction navale
En 1835, le port de La Ciotat double sa capacité et permet à un industriel d’installer une usine de machines
à vapeur. En collaboration avec le constructeur naval de la ville, ils lanceront le premier paquebot à vapeur
français de la Méditerranée. Aujourd’hui encore, les établissements du secteur nautique emploient près
de 500 salariés. Depuis 2007, le site est équipé pour entretenir les yachts de plaisance de luxe.
La technologie sous-marine
La Comex, créée à Marseille en 1961, est la première société mondiale d'ingénierie, de technologie et
d'interventions humaines ou robotisées sous-marines. En 1989, le groupe se diversifie et crée la Comex
Nucléaire. Cette activité partageait des similitudes en termes d'enjeux dans les interventions
subaquatiques et soudage automatique. Les équipes travaillent en étroite collaboration avec la recherche
et développement de Cadarache. Elle s’est vue confier en 2010 l’étude d’une partie des filtres du système
d’injection de sécurité et d’aspersion de l’enceinte des quatre centrales nucléaires chinoises.
La plongée professionnelle
Dans le domaine de la plongée, l'Institut national de la plongée professionnelle (INPP) est emblématique
à Marseille et dans la région. Créé en 1982 à l’initiative du premier ministre de l’époque sous le statut
d’association loi 1901, l’institut a pour but de participer au développement des activités liées à la plongée
professionnelle, à la sécurité et à l'intervention en milieu aquatique et hyperbare. L’INPP est le seul centre
agréé en France à dispenser la formation de toutes classes et de toutes mentions aux travailleurs
intervenant en milieu aquatique et hyperbare. Il opère également auprès des pays étrangers dans les
secteurs civils et militaires. 25 % des immatriculations françaises se font en PACA dont 60 % des
transportables. On estime à 80 000 unités la flotte de bateaux transportables (c'est-à-dire les unités de
moins de 8 mètres ou moins de 2,5 tonnes) et d’unités de plaisance comme les kayaks des mers soit
environ 800 000 sorties annuelles. 196 cales de mises à l’eau ont été inventoriées en 2011 : 38 dans les
Alpes-Maritimes ; 79 dans les Bouches-du-Rhône ; 79 dans le Var.
Les métiers de l’encadrement sportif professionnel sur le littoral
Parmi les professionnels évoluant dans ce secteur, deux catégories socioprofessionnelles sont très
présentes. Il s’agit des indépendants gestionnaires de spectacles ou de service récréatif de nature variée
(dont les loueurs de bateaux) et les moniteurs et éducateurs sportifs. Les métiers de l’encadrement
des sports du littoral en PACA se sont essentiellement construits sur le modèle de l’organisation des
fédérations sportives et dans un environnement territorial où la culture du nautisme est prégnante.
Des métiers généralement organisés
11
Dumortier A-S., Les métiers des sports du littoral en PACA, Collection Études ORM, n°19, Septembre 2012
57
Les métiers des sports des sports du littoral, relèvent du cadre général des marchés du travail fermés.
L’entrée dans le métier est soumise à la possession d’un diplôme ou titre à finalité professionnelle ou
certificat de qualification professionnelle (CQP) et d’une autorisation d’exercer. Les prérogatives
professionnelles des encadrants sont définies par la loi. L’encadrement à titre professionnel d’un sport du
littoral, notamment un sport nautique, est un métier accessible par un long apprentissage spécifique
sanctionné par diverses certifications professionnelles (diplômes, titres, CQP). L’obtention de ces
certifications est indispensable pour exercer puisque le secteur des activités physiques sportives (APS) est
réglementé ; La loi disposant que nul ne peut encadrer une activité physique et sportive, et être rémunéré
à ce titre, sans être titulaire d’une certification enregistrée dans le répertoire national des certifications
professionnelles (RNCP) et garantissant la compétence de son titulaire en matière de sécurité (art. L.2121 du code du sport).
Caractériser les métiers de l’encadrement des sports du littoral
Les métiers de l’encadrement sportif du littoral se sont structurés sur la base : d’un cadre règlementaire
(article L212-1 du code du sport) ; de la constitution d’un cursus de formation professionnelle en parallèle
à un cursus de formation fédérale ; d’une mise en place d’une culture professionnelle et de valeurs
partagées par les personnes exerçant le même métier, souvent organisée par la fédération française ou
par le groupement des professionnels.
Le ministère des Sports permet aux fédérations françaises sportives de participer à la structuration de la
discipline. L’influence des fédérations est présente dans le secteur nautique, essentiellement dans la voile,
majoritairement composées de structures associatives affiliées. Elles jouent un rôle moteur en matière
de développement et d’accessibilité des activités physiques et sportives en soutenant l’évolution
économique des structures et dans l’offre de prestations.
Peu encline à s’ouvrir sur le secteur à but lucratif, la Fédération française de voile (FFV) a néanmoins très
vite compris la nécessité d’organiser collectivement le développement d’activités marchandes afin de
donner la possibilité aux clubs d’augmenter les financements propres. Elle a, créé un label national « point
plage ». Les activités « points plage » sont des activités marchandes proposées en été. Elles permettent
aux clubs d’apporter des ressources financières non négligeables.
La Fédération française d'études et de sports sous-marins (FFESSM) a ouvert ses portes aux structures
marchandes depuis plus de dix ans en instaurant un dispositif d’agrément aux structures non associatives.
Les exploitants de sociétés commerciales et les travailleurs indépendants peuvent ainsi obtenir un
agrément FFESSM s’ils s’engagent à respecter le cahier des charges inscrits dans la charte des structures
commerciales agréées (SCA). Concrètement, l’agrément leur donne la possibilité de délivrer des licences,
d’utiliser le cursus fédéral et de délivrer des qualifications fédérales (brevets) et autres produits distribués
par la fédération.
Le poids du secteur associatif
Dans le monde sportif, le secteur associatif est prépondérant. C’est le premier employeur des encadrants
(moniteurs, animateurs) sportifs, mais aussi le grand pourvoyeur du bénévolat. Dans les sports du littoral,
la configuration diffère sensiblement. Le secteur associatif n’est plus omniprésent et certaines disciplines
sportives (souvent les plus récentes) évoluent dans un milieu majoritairement à but lucratif comme le
kitesurf, les sports nautiques motorisés, etc. À l’inverse, les disciplines plus « traditionnelles », comme la
voile, conservent une organisation associative forte. Ainsi, la plupart des clubs sportifs sont présidés par
des bénévoles qui ont conservé les pouvoirs de gestion de la structure. Le directeur ou chef de base,
salarié du club, joue un rôle de directeur technique dans la majorité des cas ; peu d’entre eux se voient
confier la gestion des ressources humaines.
Les travailleurs indépendants, les gérants de société et le rôle des syndicats de professionnels
Une autre particularité des emplois dans les sports du littoral est l’importance des non-salariés,
notamment des travailleurs indépendants dans le secteur. Ils regroupent le tiers des professionnels du
sport de la région.
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