Mise en page 1
Transcription
Mise en page 1
http://www.lasynthese.net N°038 du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016 F 300 CFA www.lasynthese.net conseil de Gestion de l’istc la Gérante de la synthèse nommée côte d’ivoire / viols des enFants un rapport accable des fonctionnaires •voici les ministères concernés scandale / destinés aux communes 14 milliards Fcfa disparaissent •la tête d’un ministre de ouattara réclamée assi Fulgence (sG Fesci) formel: «notre syndicat est un esprit incassable» editorial Par Charles Lambert TRA BI drôle de refus constitutionnel Les années électorales, s'accordent à dire plusieurs analystes politiques, sont des périodes au cours desquelles fusent toutes sortes de propositions à même d'amener le peuple à accorder son suffrage à tel ou tel autre prétendant à un poste électif. En somme, il est question pour le peuple de se déterminer, tant il est vrai que la démocratie est le système de gouvernance qui donne le plus de place à la vox populi. Suite P.2 enseiGnement supérieur / menace de dissolution S t R At E g i E S Suite Edito Le peuple, à cette occasion, est interpellé, tout comme les partis politiques dont la vocation est de convaincre les électeurs sur la pertinence de leur programme de gouvernement. Présentement en Côte d'Ivoire, les questions électorales tournent autour du référendum constitutionnel et des prochaines législatives qui devraient intervenir avant la fin de l'année 2016. Nous sommes donc, eu égard à ce qui précède, en une année électorale qui est, après 2015 qui a sacré Alassane Ouattara comme président de la République de Côte d'Ivoire, pour son second mandat, d'une importance capitale. Au cours de cette année, les Ivoiriens et toutes les populations qui vivent dans le pays attendent, en effet, le renouvellement des sièges de l'Assemblée nationale ainsi que, selon la volonté du chef de l'État, une nouvelle constitution. Sur cette question, l'on glose et la plainte la plus retentissante est celle de l'opposition ivoirienne qui ne conçoit pas que l'Exécutif veuille appeler le peuple à un referendum, alors que pour elle, rien ne presse. L'opposition ivoirienne, dans la gestion des grands dossiers qu'elle abhorre, montre bien des fois qu'elle veut à la fois une chose et son contraire. D'aucuns disent de cette opposition qu'elle s'oppose à elle-même tant les décisions ou stratégies qu'elle adopte paraissent comme des freins à son propre épanouissement. Cas pratique. Alors que le régime en place et son champion Alassane Ouattara sont en train de poser les bases du référendum devant aboutir à la promulgation d'une nouvelle constitution, les opposants, dans des théories qui donnent le tournis, vitupèrent, arguant que le président Ouattara et les siens se préparent à se bâtir un 3e mandat. Pour certains, le projet constitutionnel n'est qu'une façon pour le régime de se maintenir au pouvoir et pour d'autres, le poste de vice-président et la création du sénat sont le signe que les dirigeants actuels ne se soucient pas de la manne financière que cette réforme va coûter à la Côte d'Ivoire. En clair, selon leur coloration et idéologies, les partis de l'opposition sont contre le référendum constitutionnel. Ils n'approuvent pas que les Ivoiriens soient appelés aux urnes pour une question qui n'a pas encore été tranchée, et qui semble être l'affaire d'une poignée de personnes dites expertes. L'opposition multiplie, à cet effet, les déclarations, et la signature, par 23 partis de l'opposition, d'un mémorandum pour réfuter l'organisation du référendum constitutionnel, est l’expression de ce refus constitutionnel. Au-delà de ces actions, à y voir de près, rien n'est entrepris pour contrer, démocratiquement, la réforme constitutionnelle. Alors que la révision du listing électoral est engagé, on ne voit presque pas les partis politiques mobiliser leur militants et sympathisants pour s'y inscrire. Par ailleurs, ils ne mènent aucune action en vue de faire barrage à ce référendum constitutionnel qu'ils déclarent en chœur vouloir interdire. Ces partis politiques, en adoptant cette posture, ajoutent de l'eau au moulin de ceux qui estiment qu'ils ne sont que des faire-valoir. Des organismes politiques qui ne prêchent que pour leur chapelle et prompt à crier pour se faire recevoir par le régime en place. Charles L. TRA Bi http://www.lasynthese.net 2 AXE ABIDJAN-OUAGA Ces dossiers qui plombent la réconciliation Le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, effectuera sa première visite en Côte d'Ivoire, le 28 juillet 2016, dans le cadre d'un traité d'amitié et de coopération entre les deux pays. A travers cette visite, les deux chefs d’Etat veulent mettre fin à la brouille diplomatique qui a secoué les deux voisins. Même si on refuse d’en parler, plusieurs dossiers plombent la normalisation du processus de réchauffement de l’axe Abidjan-Ouaga. «A Par Chief DADi ujourd’hui, les relations entre la C ô t e d’Ivoire et le Burkina sont excellentes. La preuve, nos gouvernements vont se retrouver au grand complet à la fin de ce mois à Yamoussoukro dans le cadre du traité d’amitié et de coopération. Ce sera une rencontre au sommet», a affirmé le ministre des Affaires étrangères burkinabè, Alpha Barry, en visite en Côte d’Ivoire, le 13 juillet 2016. Si cette déclaration du ministre burkinabé montre la volonté des deux pays à normaliser les rapports, une interrogation revient sur toutes les lèvres. Les questions qui fâchent seront-elles abordées ou rangées aux oubliettes? L’exiL DORé De COMPAORé Depuis la chute du président Blaise Compaoré en octobre 2014, le régime d’Abidjan a offert gîte et couverts à l’ex-homme fort de Ouaga. Ancien fidèle soutien du président Alassane Ouattara lors de la crise ivoirienne, Blaise Compaoré est exilé à Abidjan, alors que la justice burkinabé avait lancé contre lui un mandat d’arrêt dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’ancien président Thomas Sankara. Blaise Compaoré a aussi été mis en accusation par le Conseil national de transition, organe législatif sous la transition démocratique pour sa gestion de 27 ans de règne sans partage. Face à toutes ces accusations, Abidjan a fait la sourde oreille. Mieux, Alassane Ouattara a offert la nationalité ivoirienne à son ‘’hôte encombrant’’ malgré les nombreuses critiques. Une attitude qui a révolté le président Alassane Ouattara et Rock Kaboré vont éviter les questions qui fâchent, le 28 juillet, lors de la rencontre au sommet entre les deux gouvernements de leurs pays respectifs. (Ph: DR) Rock Kaboré qui avait menacé de boycotter le port autonome d’Abidjan pour celui de Lomé en signe de représailles. Soutenu par le peuple burkinabé dans sa manœuvre de riposte, Rock Kaboré a progressivement débandé les muscles au vu des enjeux économiques importants qui lient les deux pays. Pour l’heure, on refuse de froisser le voisin ivoirien qui est redevable au ‘’beau’’ Blaise. Un fait qui explique la sortie du ministre des affaires étrangères burkinabé Alpha Barry, en visite à Abidjan : «Les autorités burkinabé n’ont aucun contact avec l’ancien Président burkinabè». Même si le Président burkinabé garde le silence sur l’attitude de son voisin, de sources sûres, Rock Kaboré rêve d’une probable extradition de Blaise Compaoré au cas où le pouvoir changeait de main en Côte d’Ivoire. Car, selon ces analystes, la présence de Blaise Compaoré à Abidjan sera toujours perçue comme une menace pour le Burkina et surtout le signe du refus de la Côte d’Ivoire de coopérer avec la justice burkinabé. ‘’AffAiRe SORO eT LeS éCOuTeS TéLéPhONiqueS’’ La justice burkinabé avait lancé un mandat d’arrêt contre Guillaume Soro pour tentative de coup d’Etat avant de se rétracter et confier le dossier à la justice Ivoirienne. L’on se souvient que dans le cadre de l’affaire des écoutes téléphoniques supposées entre Djibrill Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères du Burkina, et Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale ivoirienne et ancien chef de la rébellion soutenue par Compaoré, les autorités de la transition burkinabé avaient lancé un mandat d’arrêt contre le numéro 2 ivoirien, qu’il accusait de financer le coup d’Etat manqué contre le Président Kafando. Cette chasse à Soro avait révolté Alassane Ouattara et les partisans du Rdr. Conscient de la dépendance de son voisin burkinabé, Alassane Ouattara a su faire plier Ouaga et obtenu un règlement diplomatique du problème. Dans les rues de Ouagadougou, comme au palais de Kosyam, on ne digère toujours pas le fait que la justice burkinabé ait confié le dossier à la Côte d’ivoire, quand on sait qu’il y a peu de chance que les poursuites aboutissent. A Abidjan, on tente de calmer son voisin en montrant la bonne foi du gouvernement ivoirien. Ainsi, plusieurs anciens membres du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), fondé par Blaise Compaoré et impliqués dans la tentative de déstabilisation des autorités de la transition, ont été extradés vers le Burkina. A la vérité ce sont les petits poissons qui ont été sacrifiés pour apaiser le voisin burkinabé LEGISLATIVES Le Rdr met en garde les cavaliers solitaires Par Chief DADi L a coalition au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la paix et la démocratie (RHDP), a convenu d'aller en rang serré aux élections locales à venir c'est-à-dire sous la bannière unique du RHDP. Mais l'un des alliés, et non des moindres, le RDR, parti dont est issu le président ivoirien, veut faire cavalier seul. Si l'on s'en tient à la rencontre que le se- 2 crétaire général Amadou Soumahoro a eue samedi 9 juillet avec les élus et cadres du parti à la case, au siège de la rue Lepic, il y a une volonté chez des Républicains de Côte d'Ivoire de faire seuls leur chemin de conquête des voix pour les législatives. En effet, au cours de cette rencontre, il a été décidé de la participation active du Rdr dans toutes les circonscriptions à ces élections, pour éviter les erreurs du passé, a-t-on avancé. Désormais, pour Amadou Soumahoro, le parti à la case est «majeur» et se doit de respecter la discipline et le rassemblement. Les probables candidats indépendants devront subir les conséquences de leur choix. «Les choix vont se faire en conformité après une large consultation de la base. Les candidats seront choisis en étroite relation avec la base, avec l'avis de la base, avec l'assentiment de la base. Désormais, la base aura son mot à dire. Pour ceux qui prétendent être candidats du RDR, il faut qu'ils aient le consensus de la base» dixit le secrétaire général par intérim de la formation politique. Parvenu au pouvoir avec l'aide d'une coalition, aller en rang serré à ces législatives s'annonce bien difficile pour le parti d’Alassane Ouattara. C’est clair, le Rdr risque de faire face à la fronde de nombreux cadres qui aspirent prendre part aux législatives prochaines N°038 du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016 S t R At E g i E S 3 AFFAIRE ‘’ECOUTES TELEPHONIQUES’’ Pourquoi Soro guillaume doit craindre L’affaire des écoutes téléphoniques au Burkina Faso sera aussi l’enjeu des présidentielles de l’après Alassane Ouattara en 2020. Selon le politologue et chercheur burkinabé, Abdoul Karim Saïdou, la levée du mandant d’arrêt contre Soro Guillaume est due à différents facteurs internes aux deux voisins historiques. Avant de prévenir que l’affaire Soro Guillaume est juste en veilleuse. Par Chief DADi A en croire, Abdoul Karim Saïdou, «la volte-face des autorités de Ouaga s’explique par le fait que le gouvernement burkinabé fait face à un dilemme. D’une part, il a une forte pression de la population qui veut que tous ceux qui, de près ou de loin, sont impliqués dans les crimes commis sous le régime Com- Guillaume Soro toujours dans le viseur de ses adversaires politiques (Ph: DR) paoré ou pendant le coup d’État manqué soient poursuivis. D’autre part, la Côte d’Ivoire qui dispose de moyens de pression sur les plans politique, sécuritaire, économique et même éner- gétique met les pieds sur l’accélérateur pour étouffer certains dossiers. En plus, les deux pays sont liés par une coopération dans le domaine énergétique depuis 2008. Cela oblige le Président Roch Marc Christian Kaboré à concilier ces deux questions antagoniques». Relativement à la tension qui a baissé en ce qui concerne ce dossier, Abdoul Karim Saïdou révèle: «Il faut observer la situation politique interne de chaque pays. Au Burkina Faso, tout va dépendre de la capacité de réaction des forces de contre-pouvoir et des citoyens ordinaires. Pour l’instant, on remarque que l’opposition politique en tant qu’institution compte en son sein l’exparti majoritaire et qu’elle est trop hétéroclite pour s’accorder sur une position commune. En Côte d’Ivoire, le facteur déterminant sera l’issue de la lutte entre Hamed Bakayoko, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité et Guillaume Soro, Président de l’Assemblée nationale, pour la succession du président Ouattara. Si le premier camp triomphe, on peut s’attendre à une utilisation du mandat d’arrêt international contre Soro aux fins de servir des intérêts politiques». A la vérité, cette affirmation du politologue burkinabé n’est pas un secret. Car, Soro et Hamed Bakayako, le ministre de l’Intérieur, se livrent une guerre sans merci pour la succession de l’actuel chef d’Etat depuis des mois. Dans cette course, le Président de l’Assemblée Nationale est fragilisé par les affaires d’écoutes téléphoniques au Burkina Faso et ses démêlés avec la justice française dans l’affaire SoroMichel Gbagbo. Des faits qui, selon l’entourage du Chef de l’Etat, ont perdu l’ex-fescite au profit d’Hamed Bakayoko qui s’est attiré petit à petit la sympathie du chef de l’Etat et pourrait se positionner comme le pion du Rassemblement des républicains (Rdr) en 2020. Mais, ce dernier devra faire face aux cadres très influents du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) à savoir le puissant secrétaire général de la Présidence, Amadou Gon Coulibaly, le ministre d’Etat Ahoussou Jeannot et biens d’autres dinosaures en embuscade. Une chose est certaine, Soro Guillaume est conscient du danger qui le guette, c’est pourquoi le Président de l’Assemblée National multiplie les actions caritatives en faveur des populations défavorisées et surtout dans son fief à Bouaké afin de rallier le maximum d’Ivoiriens à sa cause et garder la tête de l’hémicycle POLITIQUE NATIONALE Ces déclarations qui inquiètent «Si le Rhdp perd le pouvoir, c’est l’exil assuré pour tous les cadres et leurs familles». La dernière sortie du secrétaire général du Rdr montre bien que la Côte d’Ivoire est sur des braises et que la situation peut dégénérer du jour au lendemain si on y prend garde. Par DiMiTRy Chrysostome «L e Rhdp travaille à conserver le pouvoir le plus longtemps possible par la voie démocratique et dans l’union des Houphouetistes. Car, si le Rhdp perd le pouvoir, c’est l’exil assuré pour tous les cadres et leurs familles. C’est pourquoi nous n’avons pas droit à cette erreur», a averti le secrétaire général intérimaire du Rdr. De tels propos font froid dans le dos, car à la vérité, le Rdr et ses alliés sont conscients que le Fpi et ses militants les attendent de pied ferme au cas où ce fameux ‘’match retour’’ (perte du pouvoir par Alassane Ouattara d’une manière ou d’une autre), espéré par les partisans de Laurent Gbagbo, devient une réalité. Dans ce contexte de méfiance et de défiance, l’on est à mesure de dire que la réconciliation doit être la priorité des priorités du chef de La sortie d’Amadou Soumahoro, secrétaire général par intérim du Rdr, montre que le feu couvre sous la centre, en Côte d’ivoire. (Ph: DR) l’Etat Alassane Ouattara. Car, ponts, routes et autres infrastructures réalisés ou en cours de réalisation risquent de ne pas trouver d’utilisateur. La sortie d’Amadou Soumahoro montre bien que les cœurs sont tournés vers la vengeance. Ainsi, l’on peut affirmer qu’une autre crise guette le Pays. Car à la vérité, tout porte à croire qu’à chaque fois que le pays changera de régime, les exilés d’hier rentreront et ceux ayant exercé le pouvoir fuiront, avec leurs familles et leurs sympathisants. N°038 du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016 eT Si LA RéfORMe CONSTiTuTiONNeLLe ATTeNDAiT ? Suite aux propos d’Amadou Soumahoro, l’on se demande encore si la révision de la Constitution est aujourd’hui une priorité. Même si des articles de la loi fondamentale sont jugés conflictuels, notamment l’article 35 relatif aux conditions d’éligibilité du président de la République, force est de constater que le processus de réconciliation s’impose et doit être relancé afin d’éviter une autre crise. Car, modifier la Constitution dans un 3 pays profondément divisé ne servira visiblement à rien. La preuve, sur les réseaux sociaux Pro-Gbagbo et partisans d’Alassane Ouattara se livrent une guerre sans merci. «Ils sont au pouvoir, qu’ils fassent ce qu’ils veulent mais le jour le pouvoir changera de main, ils comprendront», ruminent les partisans de l’ex-Président Laurent Gbagbo. «S’ils sont garçons, qu’ils essaient d’enlever Ouattara du pouvoir ils verront..», menacent les supporters du Chef de l’Etat actuel. Ces propos montrent bien que le pays se porte mal et qu’il est temps de panser les plaies en prenant en compte les conclusions du rapport de la défunte Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) et de celui de la Commission nationale pour la réconciliation et l'indemnisation des victimes (Conariv). Des rapports rangés dans les tiroirs de la Présidence qui prônent pourtant le retour des exilés, la libération des prisonniers poli- tiques, l’indemnisation des victimes et la fin des conflits fonciers… Pour plusieurs analystes, la révision constitutionnelle, même si elle est nécessaire, peut attendre car la question fondamentale est celle de la réconciliation. «Il faut que les enfants du pays parlent le même langage avant de songer à modifier la Constitution. Sinon, on risque de retomber dans les même erreurs d’hier», lâche un observateur de la vie politique Ivoirienne. La grave crise qu’a connue la Côte d’Ivoire a fait officiellement 3.000 morts et des milliers de réfugier disséminés dans les pays de la sous-région. Au plan économique, le pays a accusé un retard avec une économie asphyxiée, un tissu social fortement fragmenté, des infrastructures détruites et un pays coupé en deux durant deux décennies. Autant de choses qui doivent interpeler les uns et les autres afin de privilégier la piste du consensus PouR voS AnnonCES Avis, communiqués et nécrologiesveuillez appeler aux n°suivants: 41 70 06 55 / 21 56 08 06 http://www.lasynthese.net S t R At E g i E S 4 PROJET DE LOI DU CHEF DE FIL DE L’OPPOSITION Les dessous de la fronde parlementaire a pas de président à part, de partis politiques à part. Toutes les couches sociales y compris les jeunes, les femmes doivent avoir leurs représentants pour penser un projet de constitution. C’est ce qu’on appelle une assemblée constituante. On peut donner le nom qu’on veut à cette assemblée. C’est ce que Guéi a fait après le coup d’Etat de 1999. Donc, s’il ne change pas, il se peut qu’il y ait palabres sur son projet. Si on ne discute pas et qu’on décide de nous imposer une constitution, on dira ‘’non’’ et on viendra vous expliquer pourquoi on dit ‘’non’’. Ce n’est pas le Sénat qui fait le développement. Ça existe ailleurs mais ici on n’en a pas besoin», avait Les cinq groupes parlementaires (RDR, PDCI, UDPCI, Dialogue et Espérance) ont ajourné la séance d’examen du projet de loi portant statut de chef de l’opposition, poste qui devrait revenir à Pascal Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI). Par DiMiTRy Chrysostome L es députés ont prié Hamed Bakayoko, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, de surseoir à la présentation de ce texte, prévue le 4 juillet 2016. Officiellement, ils demandent à disposer de temps pour l’examiner de manière approfondie et démentent vouloir sanctionner l’opposition d’Affi N’Guessan à la réforme constitutionnelle. A la vérité, selon nos informations, les parlementaires ont entamé une fronde, estimant qu’il leur incombe et non au gouvernement de choisir le chef de l’opposition, comme c’est le cas dans les grandes démocraties. Résultat, le projet est attaqué Affi N’Guessan, le 11 juin à Abobo-Akeikoi. Il est clair que les différents états- major n’ont pas digéré les piques du natif de Bongouanou. Selon un élu du Rdr, Affi N’Guessan souffle le chaud et le froid pour s’attirer les faveurs du chef de l’Etat et gardé l’estime de ses militants vu les critiques qui fusent contre lui dans sa propre formation politique. Selon nos informations, l’ancien premier ministre pourrait avoir le rang de président d’institution ou de ministre d’Etat. Il bénéficierait alors d’un salaire mensuel de 5 million pour un ministre d’Etat ou de 7 millions pour un président d’institution, d’un véhicule de commandement avec chauffeur, de l’accès au Salon d’honneur à l’aéroport et d’indemnités de représentation. Des privilèges qui ne plaisent pas à tout le monde LA REPonSE D’AFFi n’guESSAn AuX DEPutES Les députés barrent la route à Affi N’Guessan en signe de riposte à ses sorties fracassantes sur la révision constitutionnelle (Ph: DR) en veilleuse. Aussi, les députés, tous ou presque issus du Rhdp n’ont pas digéré les sorties fracassantes du président statutaire du Fpi relativement au projet de la révision constitutionnelle voulu par le chef de l’Etat. En effet, Affi N’Guessan, avant de rejoindre les 23 partis d’opposition qui veulent faire barrage à cette révision, a, à plusieurs reprises, volé dans les plumes du régime. «Nous sommes tous égaux. Il n’y DISCORDE AU FRONT POPULAIRE IVOIRIEN (FPI) Quand la branche radicale se fissure Le président statutaire du Fpi n’a pas tardé à donner la réplique face à l’attitude des députés qui ont exigé le report de l’examen du projet de loi du chef de file de l’opposition. «Je trouve cela petit, mesquin, contre-productif. Je ne me bats pas pour des intérêts ou avantages personnels. Je me bats pour et dans l'intérêt de mon peuple. Le processus mis en œuvre par le Chef de l'Etat pour doter la Côte d’Ivoire d'une nouvelle Constitution n'est pas bon. Il doit le savoir. Ce processus sera donc combattu», a –t-il indiqué lors d’une rencontre avec les chefs traditionnels, avant d’ajouter: «Croire qu´on peut acheter mon silence ou m'impressionner par le retrait du projet de loi sur le statut de l'opposition montre bien que ces gens ne me connaissent pas et ne connaissent pas le Fpi. Ils peuvent le faire et le réussir avec certains de leurs alliés de circonstance mais pas avec Pascal Affi N’Guessan. Je mène une stratégie de reconquête du pouvoir, pas une stratégie de victimisation», s’est prononcé Affi N’Guessan Par D. C D.C. REVISION DE LA LISTE ELECTORALE es démons de la division ontils gagné les deux leaders de la branche radicale du fpi, qui ne jurent que par Laurent Gbagbo ? Il est certes prématuré de répondre oui mais tout porte à croire que Sangaré et Akoun ne parlent plus le même langage. Si les deux figures de proue des adeptes du ‘’Gbagbo ont rien’’ sont unanimes sur le sort à réserver à Affi N’guessan, ces derniers peinent à s’entendre sur la stratégie à adopter par les frondeurs quant aux échéances électorales à venir. Dans le camp Akoun, on soutient qu’il faut prendre part au jeu democratique afin de signer progressivement le retour du ‘’Fpi’’ dans le jeu démocratique et peser dans le débat à l’hémicycle. Depuis le retour de Laurent Akoun de La Haye où il a eu deux entretiens avec le président Gbagbo, ce dernier pense qu’il faut faire avancer la lutte en participant à toutes les élections annoncées. Face à des militants le samedi 2 juillet 2016 à la Riviera Golf, Laurent Akoun a informé ces derniers que Laurent Gbagbo approuve le congrès de Mama et les résolutions qui en sont issues. En plus, toujours selon Akoun, Laurent Gbagbo souhaite que la base du parti soit consultée pour se prononcer sur sa participation ou non aux législatives. De façon implicite, Laurent Akoun affirme que l’exchef d’Etat Gbagbo ne s’oppose pas à la participation du Fpi aux législatives prochaines. Dans le camp Sangaré, il n’est pas question d’accompagner le Rhdp dans cette aventure électorale, car pour eux les conditions ne sont pas réunies. «Le pays va très mal. Le pays ne peut pas aller bien quand celui qui est au pouvoir en ce mo- Le Pdci sonne la mobilisation de ses militants L http://www.lasynthese.net Les frondeurs du fpi peinent à s’accorder sur une participation ou non aux prochaines élections législatives. (Ph. DR) ment n’a pas la légitimité (…) Tant qu’on ne dira pas clairement qui a gagné la présidentielle de 2010, ça sera difficile de s’en sortir. La CPI est à la dérive. On va envoyer la pétition à ceux qui ont envoyé le président Gbagbo (à La Haye). Ouattara veut faire une nouvelle constitution alors que c’est lui qui a toujours fait des coups d’Etat permanents contre la constitution», a attaqué Sangaré devant une centaine de chefs coutumiers et de communauté, rassemblés à Cocody, au domicile du fils de l’ancien président, Michel Gbagbo, le mercredi 13 juillet 2016. Des fédérations Fpi pochent de Sangaré sont aussi entrées dans la danse. Pour les militants de la zone Abidjan-Banco, suivre Akoun serait une grosse erreur. C’est pourquoi ceux-ci ont appelé au boycott des législatives 2016, arguant que les conditions d’une élection juste et transparente ne sont pas encore réunies. Selon eux, toutes les réformes, tous les travaux de la Cei (Commission électorale indépendante) sont faits sans le Fpi, les prisonniers ne sont toujours pas libérés y compris Laurent Gbagbo toujours détenu à La Haye sans raison. Effet de contagion, les délégations de Daloa, Abengourou et d’autres localités se sont également prononcées en faveur du boycott. La tendance au boycott devrait se poursuivre.Même, s’il est vrai que les liens qui unissent Sangaré et Akoun sont solides, personnes ne peut parier sur une convergence de vues quant à la participation ou non du Fpi aux prochaines législatives 4 Le délégué communal du Parti démocratique de Côte d'Ivoire, N'Guessan Lambert, a instruit, dimanche 10 jullet 2016, ses secrétaires de section d'investir la base pour la réussite des différentes opérations dans la commune de Bouaké (centre ivoirien), surtout dans les villages de la commune afin de sensibiliser les populations villageoises à se faire enrôler sur le listing électoral, notamment, les nouveaux majeurs. Car, a-t-il dit, "voter est un droit acquis pour tout citoyen en âge de voter. Par Chief DADi «I l était important pour nous de sensibiliser nos secrétaires à aller vers nos parents au village pour les mobiliser quant à prendre part aux différentes opérations que sont les audiences foraines et l'enrôlement sur le listing électoral. Que nos secrétaires insistent auprès de nos parents pour la réussite des opérations. Surtout pour les audiences foraines car il ne s'agit pas seulement de le faire pour aller s'inscrire sur les listings électoraux mais pour avoir une existence juridique et permettre à l'État de les prendre en compte en ce qui concerne les différentes prévisions dans le cadre du plan de développement, dans tous les secteurs de la vie de la nation. Il n'y a certes pas un engouement mais que les populations se mobilisent pour aller aux audiences foraines afin d'avoir leurs papiers», a indiqué le délégué. En outre, N'Guessan Lambert a exhorté ses secrétaires de section à l'apaisement, à la discipline et aux respects des directives du parti afin de solidifier et de préserver les acquis du Pdci-Rda dans la commune de Bouaké. Pour lui, les enjeux électoraux ne doivent pas être une source de dérive pour le parti car l'objectif majeur est la reconquête du pouvoir en 2020. Pour ce faire, il a indiqué que de nombreuses séances de sensibilisation, d'information et de formation seront entreprises en vue de situer chacun sur ses obligations et son rôle au sein du parti et ce, afin que tous participent à cet objectif commun. Il a donc lancé un appel au calme, à la retenue aux secrétaires de section. «Cessons de compromettre notre parti pour des velléités personnelles», a-t-il appelé N°038 du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016 S t R At E g i E S 5 PROCES Ces coïncidences du calendrier judiciaire qui fâchent les Avocats de Simone gbagbo Me Dadjé Rodrigue et Habiba Touré, Avocats de Simone Gbagbo, accusent la cours d’assises d’Abidjan de manipuler le calendrier judiciaire de l’expremière dame afin de la faire comparaître malgré son état de santé précaire en même temps que son époux jugé à la Cpi pour des raisons voilées. Par DiMiTRy Chrysostome L e couple Gbagbo répond de ses actes devant la justice nationale et internationale. L’exchef d’Etat Laurent Gbagbo est jugé à la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, tandis que son épouse Simone comparaît devant la cours d’assises pour les mêmes chefs d’accusation. Un fait marquant, les deux procès interrompus, reprennent quasiment en même temps avec le même sujet : les activités La grosse colère de Me Dadjé Rodrigue et son équipe qui dénoncent une manipulation du calendrier judiciaire par la cours d’assises d’Abidjan (Ph: DR) des commandants Abéhi et Séka Séka auprès de l’ex-couple présidentiel. Un fait qui a soulevé le courroux des Avocats de Simone Gbagbo. «Le calendrier médical et judiciaire de Madame Simone Gbagbo ne doit en aucune manière être soumis à un éventuel calendrier politique», s’étaient plaints Me Ange Rodrigue Dadjé et Habiba Toure, Avocats de la défense, suite à la volonté de la cours de faire comparaître Simone Gbagbo à la date du jeudi 7 juillet malgré son état de santé jugé pré- caire par ses avocats. Selon la Défense, les tenants du pouvoir actuel sont dans une logique, faire comparaître l’ex-couple présidentiel de façon simultanée et sur le même sujet afin de mettre en évidence la théorie du ‘’plan commun’’ botter en touche par les avocats du couple Gbagbo. En effet, selon plusieurs observateurs, le mystérieux témoin à la barre de la Cpi pourrait être le commandant Abéhi, l’un des soldats restés fidèles au couple Gbagbo et très proche du commandant Séka Séka, aide de camp de l’ex-première dame, condamné à perpétuité pour l’assassinat de l’ex-chef d’Etat Robert Guéi et ses gardes du corps sous Laurent Gbagbo. Ainsi, les aveux d’Abéhi, pourraient fait plonger le couple, quand on sait qu’au palais de justice d’Abidjan, les juges mettent le pied sur l’accélérateur pour savoir le rôle des aides de camp de l’ex-couple présidentiel dans cette crise. Une chose est sûre, la stratégie semble claire : acculer le première dame à Abidjan et espérer des aveux du fameux témoin de la Cpi pour ainsi, reconstituer les activités des deux gradés de la gendarmes restés loyaux au plus fort de la crise, à Laurent Gbagbo. Aussi, d’autres procès en cours ou achevés pourraient être utilisés par le procureur de la Cpi et les juges dans l’affaire ‘’Simone Gbagbo’’ pour tenter d’enfoncer le couple. Il s’agit de la condamnation à perpétuité du Commandant Séka Séka et du général Dogbo Blé pour l’assassinat du général Guéi Robert sous le régime de Laurent Gbagbo et du procès du’’ braquage de la Bceao’’ ou plusieurs anciens ministres de Gbagbo sont cités. En somme, l’ouverture de tous ces procès visent un but : récolter suffisamment de preuves pour clouer le couple Gbagbo qui, clame son innocence PROJET DE CONSTITUTION La société civile interpelle le Chef de l’Etat Plusieurs organisations de la société civile ont, dans un communiqué dont nous avons reçu copie, exprimé leur inquiétude quant à la procédure adoptée par le gouvernement pour la révision de la Constitution. Ces derniers souhaitent un processus inclusif et participatif. Voici l’intégralité de leur déclaration. Par Chief DADi R elativement au projet d’élaboration de la nouvelle constitution, les organisations de la société civile voudraient rappeler que notre pays sort d’une décennie de crise sociopolitique où le tissu social, culturel et politique a été malmené, les efforts de réconciliations sont toujours en cours ; le nouveau texte qui sera élaboré devrait procéder d’un large consensus et contribuer au renforcement du dialogue démocratique et de la cohésion sociale. Si toutes les forces vives de la nation, sont associées à l’équipe de rédaction notamment le comité des experts mis en place, cela permettrait d’avoir en amont, un texte consensuel résultant d’un processus inclusif et participatif. Ce qui pourrait faciliter en aval son adoption au Parlement et par référendum par les populations. De plus, il est important d’avoir au préalable, autour de cette nouvelle constitution, une sensibilisation pour que tous les Ivoiriens et les ivoiriennes comprennent la nécessité de la réforme constitutionnelle et s’engagent dans un nouveau contrat social ré- pondant aux valeurs démocratiques, de paix et de fraternité. Pour les Organisations de la Société Civile, l’élaboration de cette nouvelle constitution devrait être l’opportunité de raffermir les liens du vivre en commun et s’adapter aux enjeux présents et futurs de la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi les Organisations de la Société Civile suggèrent la mise en place d’un cadre plus élargi à tous les segments de la société ivoirienne pour discuter et élaborer cette nouvelle constitution sur la base d’une évaluation faite des acquis et des insuffisances, dans un délai qui permette la participation de tous et de toutes tant dans l’élaboration que dans son adoption par le peuple souverain. PROPOSiTiON SuR Le CADRe éLeCTORAL Les organisations de la société civile souhaitent que l’élaboration du projet de Constitution s’appuie sur un certain nombre de principes démocratiques que sont : le principe de la séparation des pouvoirs entre le législatif, l’exécutif et le judiciaire; l’intangibilité des dispositions relatives au mode d’élection, à la durée et au nombre de mandats consécutifs du Président de la République ;le renforcement de l’indépendance et de l’autonomie financière des institutions en place ; la réaffirmation des libertés individuelles et collectives et la promotion de tous les droits civils, politiques, économiques, sociaux et environnementaux; le renforcement de la participation des femmes et des jeunes à la gestion des affaires publiques; la réaffirmation de l’égalité homme femme dans tous les secteurs de la vie active ; la lutte contre la corruption et l’amé- N°038 du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016 lioration de la gouvernance par le contrôle systématique et la recevabilité de toutes les institutions; la mise en œuvre effective des dispositions constitutionnelles de l’Assemblée nationale en matière de contrôle de l’action gouvernementale et d’évaluation des politiques publiques; Le non –cumul des mandats électifs et nominatifs ;le renforcement de la participation citoyenne par la consécration des droits et devoirs des citoyens. Les Organisations de la Société Civile proposent : le renforcement de l’indépendance de la CEI à travers un ancrage constitutionnel et une autonomie financière. La CEI devra être composée uniquement d’experts en matière électorale recrutés par appel à candidature en prenant en compte la parité homme - femme ; le non cumul de mandats électifs et le renforcement de l’incompatibilité entre la fonction de membre du Gouvernement et celle d’élu. Ce qui devrait élargir la participation politique des citoyens à la gestion des affaires publiques et permettre un lien plus étroit entre les élus et les électeurs/électrices ; le couplage des élections présidentielles et législatives. Cela aura pour effet de renforcer la démocratie et de réduire les coûts financiers de l’organisation des élections. Les Organisations de la Société Civile encouragent la fixation des dates clés du calendrier électoral dans la nouvelle constitution. L’introduction du quota d’au moins 30% de candidatures féminines sur les listes aux élections législatives et locales pour les prochains scrutins en vue de la parité à l’horizon 2020. Les partis ou groupements politiques qui ne s’y conforment pas devraient être soumis à des sanctions disciplinaires qui seront déterminées selon le quota atteint. 5 éLiGiBiLiTé à LA PRéSiDeNCe De LA RéPuBLique Les Organisations de la Société Civile proposent que le texte soit élaboré comme suit : «Le Président de la République est élu pour un mandat de cinq ans au suffrage universel direct. Il est rééligible une seule fois. Il doit être Ivoirien, né de père ou de mère eux-mêmes Ivoiriens. Il doit n’avoir jamais renoncé à la nationalité Ivoirienne. Il doit avoir résidé en Côte d’Ivoire de façon continue pendant les cinq années précédant la date des élections et avoir totalisé dix ans de présence effective». Le candidat à l’élection présidentielle doit être âgé de 40 ans au moins et de 70 ans au plus. LeS RAPPORTS eNTRe L’exéCuTif, Le LéGiSLATif eT Le JuDiCiAiRe Les organisations de la société civile proposent : l’installation effective de la Cour des Comptes afin qu’elle puisse jouer son rôle auprès des institutions de la République et des autorités administratives indépendantes; l’indépendance de la justice et que l’autorité du Conseil Supérieur de la magistrature soit remise à un magistrat désigné par ses pairs; le renforcement du rôle et de l’indépendance de la Haute autorité de la bonne gouvernance à travers un ancrage constitutionnel et réitérer l’obligation pour tous les élus, hauts fonctionnaires de faire la déclaration de leur patrimoine auprès de cette institution. Par ailleurs, il faudrait rendre publique le rapport de la haute autorité de la bonne gouvernance. Le POSTe De ViCe-PRéSiDeNT eT LA MiSe eN PLACe D’uN SéNAT Pour les Organisations de la Société Civile, la création d’un poste de Vice-président et d’un Sénat nécessite une analyse approfondie de l’architecture et du fonctionnement institutionnel actuel pour rechercher les nouvelles modalités de renforcement démocratique et de recevabilité et un meilleur fonctionnement des institutions de la République. Néanmoins, compte tenu de l’ordonnancement institutionnel actuel, les organisations de la société civile souhaitent que les structures institutionnelles existantes soient renforcées pour un fonctionnement efficace et pérenne. En clair, les organisations de la société civile proposent le maintien des institutions actuelles en état et non la création d’un poste de vice-président et de sénat. Les Ivoiriennes et les Ivoiriens attendent du Président Alassane Ouattara de leur laisser un héritage celui d’un pays pacifié démocratique et engagé dans le développement. Nous vous souhaitons de réussir ce challenge au bénéfice de toutes et de tous. Les organisations de la société civile se sont toujours engagées à soutenir le processus électoral et démocratique et ne cesseront d’apporter leur modeste contribution fait à Abidjan le 12 juillet 2016 Ont signé :fOSCAO/ RAiDh/ CefCi/ COSOPCi/ CLuB-uA/ LiDhO/ ADJL-Ci http://www.lasynthese.net RACinE 6 SHOW-BIZ: ARAFAT DJ, DEBORDO LINKUNFA, PETIT DENIS… Ces artistes ivoiriens adulés malgré leurs frasques failli le tuer suite à une overdose. Devenu dépendant, l’enfant de Gbatanikro est capable d’échanger ses tenues vestimentaires contre une dose de drogue. Pour certains, Petit Denis est l’une des plus grandes déceptions de la musique ivoirienne, quand on sait la foule qu’il draine à chaque prestation. Arafat Dj et Debordo Leekunfa, disc-jockeys et faiseurs de coupédécalé, contrairement à Petit Denis dit Denko ou El Capo, lui est un artiste zouglou. Adulés par les melomanes, ils ont réussi à imposer leurs styles musicaux en Côte d’Ivoire et même au-delà des frontières bien qu’ils soient abonnés aux scandales. POPuLAiReS POuR LeuRS DéBOiReS eT TALeNTS Par Sika AChi A rafat Dj est connu pour ses déclarations et comportements fracassants. Violences conjugales, démêlés avec la police et clash avec les faiseurs du coupé-décalé sont à mettre à son actif. En 2011, une polémique naît d’une vidéo affichant l’artiste en état d’ivresse et agressant son ex-compagne Alexia Vody. La vidéo met en scène Dj Arafat, accusant son ex de l’avoir trompé avec son sponsor Jean-Olivier Akoun. Les réactions fusent de partout. Plusieurs associations de défense des droits des femmes montent au créneau et critiquent l’artiste qui, à la vérité, s’en moquait car sachant qu’il est adulé par la jeune génération. Il est aussi connu pour ses multiples dérives dans le milieu musical ivoirien, puisque de nombreux artistes ont déjà essuyé la rage du «Yôrôbo». On peut Malgré ce reflet peu reluisant qu’ils renvoient, ces artistes sont les plus adulés (Ph. DR) citer entre autres, son «ennemi intime» Dj Deborbo Leekunfa, avec qui il a débuté sa carrière musicale en tant que discJockey et ambianceur du côté de la Rue princesse à Yopougon, Dj Lewis, Bebi Philip et Kedjevara. Souvenons-nous de ses injures proférées à l’encontre des Ivoiriens de France, lors de l’un de ses spectacles sur les bords de la Seine. Geste qui lui a valu son retrait des calendriers de plusieurs organisateurs de spectacles de l’Hexagone. Ses frasques ne se comptent plus. Un fait qui a poussé certaines personnes et entreprises à éviter de s’afficher avec la star du coupé-décalé. En effet, eu égard à ses nombreux dérapages, une compagnie de téléphonie mobile de la place qui assurément, ne voulait pas ternir DEUX MOIS APRES LA MORT DE PAPA WEMBA Son épouse dit merci aux ivoiriens Par Sika AChi D eux mois après la mort de son époux, la veuve de Papa Wemba, maman Amazone a foulé le sol ivoirien, ce jeudi 14 juillet 2016, pour dire merci aux autorités et au peuple ivoirien. Accompagnée du manager du défunt artiste, elle a été reçue au pavillon d’honneur de l’aéroport international Félix Houphouët par le Asal’fo leader vocal du groupe Zouglou, «Magic system» et toute l’équipe de Gaou Production. En présence de l’Ambassadeur de la République démocratique du Congo en Côte d’Ivoire et de la sœur aîné de feu Papa Wemba, maman Amazone a, à travers ses propos, réitéré ses remerciements aux autorités ivoiriennes. «Après la disparition tragique de mon époux, je reviens sur les traces pour dire merci à travers une messe d’action de grâce aux autorités et au peuple ivoirien pour le soutien et la compassion durant ces moments de profonde douleur. Vous trouverez ici au nom de toute la famille Wemba, l’expression de notre profonde gratitude», a-t-elle certifié. Quant au leader vocal du groupe Magic System, il a indiqué qu’elle est venue remercier le peuple ivoirien pour son soutien, lors du décès de son époux. «La veuve de Papa Wemba à Abidjan, je crois qu’elle nous témoigne une grande reconnaissance. C’est un grand geste à l’endroit de la Côte http://www.lasynthese.net son image, a pris ses distances avec l’artiste. Quant à Debordeau Leekunfa, alias ‘’Opah la Nation’’ (père de la nation), il n’est pas exempt de frasques comme son ‘’ennemi juré’’ Dj Arafat. L’artiste a, à plusieurs reprises, eu maille à partir avec la police. Abus de confiance, violences physiques, non-respect des engagements au détriment des promoteurs de spectacles. Souvenons-nous de son emprisonnement dans la capitale camerounaise pour cause de non-respect des contrats de prestations et de ses bagarres dans les bars. Debordo Leekunfa, l’égérie du coupé-décalé, est de plus en plus abonné aux scandales dans les bars que sur les scènes des spectacles. Entre galère, coups de gueule et séjour en prison, la carrière de Petit Denis, baptisé ‘’Denko’’ par les mélomanes, bascule quand il commence à flirter avec la drogue. Son addiction aux stupéfiants a Malgré ce reflet peu reluisant qu’ils renvoient, ces artistes sont parmi les plus adulés. Dj Arafat et Debordo Leekunfa ont contribué à faire connaître le Coupé-Décalé qui s’est répandu sur le continent africain telle une traînée de poudre. Dj Arafat est , aujourd’hui, l’un des meilleurs ambassadeurs de ce genre musical prisé par les jeunes. Il est le Dj le plus sollicité pour les featurings, concerts et festivals à travers le monde. Aimé par les jeunes, parrainé par une haute personnalité et célébré au niveau international par deux Kora Awards, Dj Arafat ne laisse décidément personne indifférent. Debordo Leekunfa ne sait pas que faire des frasques. Il sait aussi se montrer artistiquement généreux. Adulé par la jeunesse ivoirienne, l’artiste a malheureusement battu en retraite suite à un accident de la circulation qui a fait 3 morts au nombre desquels ses deux danseurs et son manager. Quant à Petit Denis, celui qu’on appelle désormais El Capo, il est l’un des artistes Zouglou les plus aimés en Côte d’Ivoire. Malgré ses nombreux écarts qui éclaboussent son image, l’artiste demeure l’un des artistes ivoiriens les plus appréciés. Après 8 ans d’absence sur la scène musicale, il signe son retour sous les projecteurs avec un 7ème album baptisé El Capo. Malgré les diverses humiliations liées à son comportement jugé répréhensible, l’artiste reste l’un des meilleurs artistes Zouglou de sa génération Le groupe «woya» rend hommage à François Konian S.A. Maman Amazon et sa fille à la paroisse sainte Cécile lors de la messe en mémoire de son défunt époux (Ph. DR) d’Ivoire. Deux mois, après l’évènement tragique qui est arrivé, elle a voulu revenir en Côte d’Ivoire pour manifester sa reconnaissance pour le vibrant hommage rendu à son feu époux. Ce sera aussi une occasion pour elle demander une messe d’action», a affirmé Asal’fo. A la demande de la famille de feu Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba, dit Papa Wemba, une messe d`action a été organisée ce samedi 16 juillet a la paroisse Sainte Cécile des 2 Plateaux. Plusieurs ambassadeurs et autres autorités ont pris part à cette messe. Maman Amazon effectue un séjour d’une semaine en Côte d’Ivoire. Elle rencontrera le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko et celui de la Culture et de la Francophonie, d’autres audiences lui seront accordées 6 L e groupe Woya a rendu, jeudi 14 juillet 2016, un vibrant hommage à leur mentor, le grand producteur de Côte d’Ivoire de tous les temps, François Konian, décédé il y a de cela un mois. David Tayorault, Manu Gallo, Pipo, Freddy Assogba, Tiane et autres ont rendu cet ultime hommage à leur défunt “père” en livrant au public leurs différents tubes ayant marqué la vie du groupe «Woya». David Tayrault a indiqué que François Konian ne voulait pas d’un tel hommage. «Il ne voulait pas, mais on n’est obligé de le faire. C’est impossible de le laisser par- tir bien qu’il ne soit pas partir pour nous. Tous, sommes venus pour lui rendre cet hommage», a-t-il soutenu. François Konian a produit plusieurs artistes qui pour certains ne sont plus de ce monde, entre autres, Jimmy Hyacinyhe, Ernesto Djédjé, Bébé Manga, Nayanka Bell, Tchala Muana, Bailly Spinto, Aïcha Koné, Woya, Ras et bien d’autres. Pour rappel, François Konian, patron d’une radio privée ivoirienne, est décédé le 7 juin dernier des suites d’une crise cardiaque. Il sera inhumé le samedi 23 juillet dans le caveau familial à Morofê (Yamoussoukro) après un hommage culturel au palais de la culture de Treichville, en Côte d’Ivoire, qui lui sera rendu le jeudi 21 juillet 2016 N°038 du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016 o Ly m P u S 7 PAIEMENT DES ARRIÉRÉS DES COMPÉTITIONS PRÉFINANCÉES un scandale financier secoue le ministère des sports Le DAF et le régisseur au cœur de l’affaire Plusieurs fédérations et le ministère des Sports et des Loisirs ne sont pas en odeur de sainteté. Ces fédérations estiment qu’il y a un flou quant au paiement des arriérés des compétitions préfinancées. Par Parfait ZiO A près le feuilleton des primes impayées des Eléphants champions d’Afrique en 2015, le ministère des Sports et des Loisirs version François Amichia est de Amichia françois doit trouver une solution rapide à ce problème (Ph. DR) nouveau indexé dans une affaire financière. Les faits. De nombreuses fédérations manifestent leur mécontentement du fait d’être lésées dans le remboursement des arriérés des compétitions préfinancées. Selon des présidents de fédération, des documents pour le remboursement des arriérés des compétitions par le ministère des Sports ont été déposés auprès des personnes en charge des remboursements. Notamment, Ballo Bakari, Directeur des affaires Financière et Rigobert Kouadio, le régisseur. Pour les présidents des fédérations indignés, le ministère des Sports et des Loisirs aurait pu faire une communication ou avoir un entretien avec toutes les fédérations concernées. Faute de quoi, ces présidents oubliés pointent du doigt le Directeur Financier et le régisseur du ministère des Sports et des Loisirs. ceux-ci redoutent le feuilleton de 2015 sous l’ex- ministre des Sports, Alain Lobognon. Pourquoi certaines fédérations au détriment d’autres fédérations sont entrées en possession de leur dû ? Quel a été le montant alloué au préfinancement ? Comment se passe le paiement ? C’est autant de préoccupations qui taraudent l’esprit des présidents des fédérations lésées dans le paiement des arriérés de compétitions préfinancées. Pour répondre à toutes ces questions, le Directeur financier et le régisseur du ministère des Sports et des Loisirs ont co- animé une conférence de presse, récemment Ballo Bakari (DAF du ministère des Sports et des Loisirs): «notre rôle n’est pas de bloquer les paiements» Par P.Z. L e DAF et le régisseur sont heureux de tenir cette conférence pour éclairer tout le monde. Lorsqu’il y a eu changement de l’équipe gouvernementale en mai 2015, nous avons fait l’état des lieux au ministre Amichia François. C’est ainsi que nous nous sommes appuyés sur un certain nombre d’éléments qui étaient en notre possession. Notamment, le document paraphé lors de la passation des charges entre le régisseur sortant Patrick Hervé et le régisseur entrant, Monsieur Kouadio Rigobert. Dans ce document nous avons le point de 2009 à 2014. Ce document fait ressortir les arriérés de financement des compétitions et différents prestataires. Nous en avons parlé avec monsieur le directeur de cabinet, celui-ci a souhaité que nous fassions un dossier complet à l’intention du cabinet pour qu’il voit ce qu’il y a lieu de faire. C’est ce qui a été fait à l’intention du cabinet du ministre Amichia. Les différentes démarches du ministre Amichia ont permis d’aboutir le 18 septembre 2015, au cours du conseil des ministres d’Abengourou l’octroi des crédits en vue de faire face aux paiements des arriérés et différents prestataires. Il s’agissait notamment des fédérations sportives, des prestataires de l’afro-basket et de la Fédération ivoirienne de Football. De même, cette communication demandait qu’il soit octroyé au ministère des Sports et des Loisirs, des crédits budgétaires pour prendre en compte les compétitions qui datent de 2015 et qui n’avaient pas pu être couvertes du fait de l’insuffisance de crédits constatés au sortir de la CAN 2015. Lorsque la communication d’Abengourou est sortie de l’attestation qui l’accompagne, le ministère a entrepris tout ce qui restait comme démarche sur le reste de l’année 2015. Mais n’a pas pu obtenir de trésorerie pour faire face au remboursement. Dès lors que le ministère disposait de l’accord du gouver- nement pour faire face à ces situations, nous avons écrit aux fédérations un courrier libellé comme suit «A mesdames et messieurs, les présidents de fédérations sportives. Objet, situation des restes à payer des compétitions internationales. En prélude à l’apurement des restes à payer des arriérés pour les compétitions sportives, je vous prie de bien vouloir faire parvenir les situations de vos restes à payer à la direction des affaires financières du ministère des sports ainsi que les pièces justificatives au plus tard le lundi 12 octobre 2015». Ce courrier, nous l’avons fait parce que déjà au cours de la passation des charges entre le régisseur sortant, M. Yapi et le nouveau, l’inspection général du trésor qui a officié la passation de procéder à la réunion des pièces justificatives auprès des fédérations et différents prestataires. Il ressort que sur près de trois (03) milliards de francs CFA de restes à payer marqués dans les livres de la comptabilité, seulement 18 millions de francs CFA, couverts par des pièces, ont été jugés corrects… Conformément au courrier que nous avons adressé a une quarantaine de fédérations, nous avons eu un retour. Dans un premier temps, vingt fédérations ont pu réagir. Peu après, la fédération de motocycliste de Côte d’Ivoire est venue compléter la liste des fédérations ayant déposé leur pièces justificatives. Au total, c’est vingt et une (21) fédérations qui nous ont déposé des documents. Nous avons présenté ce point au directeur de cabinet du ministre pour recueillir les avis et suggestions en lui faisant des remarques. Pratiquement toutes les pièces que nous avons reçues à l’exception de quelques fédérations étaient des photocopies. Nous avons envoyé des cartons restés au ministère pour voir s’il n’y avait pas à l’intérieur d’autres pièces justificatives oubliées par M. Yapi, l’ex- régisseur. Nous avons souvent été informés que les originaux des pièces justificatives avaient été remis à monsieur Yapi. Nous avons fouillé chaque carton de fédération pour bien constater. Il en a été de même pour les prestataires liés aux fédérations. Les prestataires liés aux fédérations ont été invités eux aussi à pro- N°038 du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016 duire des pièces justificatives de leurs prestations que nous avons portées à la connaissance des fédérations. Vu le nombre de fédérations qui n’avaient pas les pièces justificatives présentes, le directeur de cabinet nous a instruits de bien fouiller les cartons. Ce que nous avons fait. Nous avons approché le directeur de cabinet pour lui faire le point définitif de la situation. Nous lui avons fait le point du remboursement partiel de 1 milliards 500 mille francs CFA. La répartition, ce n’est pas le DAF et le régisseur qui l’on faite. Nous avons été saisis d’un dossier à exécuter qui stipule que sur les 1, 5 milliards, 500 millions de FCFA devraient être consacré au remboursement des préfinancements de la FIF. 500 millions de FCFA à l’afro basket et 500 millions aux différents prestataires des services. C’est sur cette base que nous sommes allés faire le point au directeur de cabinet. Ce jour là, il avait été souhaité que le lendemain qui était mardi, les paiements puissent commencer. Mais face aux grincements de dents, le directeur de cabinet nous a instruits sur recommandation du ministre Amichia que ce jour le paiement ne devrait pas se faire. La FIF qui avait présenté ces pièces justificatives a été payée pour un montant de plus de 499 millions Cfa à la fédération ivoirienne de football. Et cela au vu des pièces justificatives originales. De la même manière, 500 millions Fcfa ont été respectivement payés aux fédérations. Ce qui reste à payer c’est la somme de 238 millions 310 mille 826 Cfa. 80 millions Cfa ont été attribués aux prestataires. Si le dossier que vous présentez est conforme au montant et les pièces sont originales, on vous paie l’intégralité de votre dû. Vous pouvez voir votre prestataire pour nous produire un duplicata afin de faciliter la facture. C’est ce qui a été fait avec la fédération de motocyclisme. Il y a une semaine de cela. Le président nous a dit que toutes ses pièces étaient complètes et avaient été déposées auprès de l’ex-régisseur Yapi. Nous avons fouillé, et nous lui avons adressé un courrier pour lui dire que les pièces qu’ils nous fournissaient étaient des photocopies. Alors qu’on demandait des orignaux. Notre rôle n’est pas de bloquer les paiements. Nous sommes des acteurs pour accompagner les fédérations sportives dans leur fonctionnement une délégation de la FiF chez Startimes P.Z. avec Sercom U ne délégation de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) conduite par son Président Augustin Sidy Diallo a séjourné en Chine, du 09 au 14 juillet 2016, pour une visite de travail avec la société de télévision numérique Startimes. Accompagné de M. Malik Tohé (3ème Vice-Président), Me Raux Athanase (Membre du Comité Exécutif) et Eric Tiacoh (Conseiller du Président), le premier responsable de l’instance fédérale du football ivoirien a multiplié les entretiens et les séances de travail avec la haute direction et le personnel de l’entreprise chinoise en son siège à Pékin. Les émissaires de la FIF ont été reçus en audience, notamment, par le Président de Startimes M. Pang Xingxing. En marge des discussions avec Startimes, la délégation de la FIF s’est fait le devoir de rencontrer l’international ivoirien Gervinho, sociétaire depuis jan- 7 une vue de la délégation vier 2016 du club chinois Hebei China Fortune. Si rien n’a encore filtré des échanges entre la FIF et Startimes, la présence du Président Sidy Diallo et de ses collaborateurs à Pékin n’est pas fortuite. Créée en 1988, Startimes est en effet la seule société privée chinoise habilitée à investir dans la radio et la télévision à l'étranger. Elle affiche plus de 200 (Ph. DR) chaînes de télévision à l’international, en Chine ou au plan local. Présente en Afrique depuis 2007, Startimes opère dans une quinzaine de pays et revendique plus de sept millions d’abonnés à ses services de télévision payante. Ses dirigeants visent une présence dans 30 millions de foyers africains d'ici à 2018 http://www.lasynthese.net PouLS 8 AFFAIRE ’’DES FILLES COUCHENT AVEC DES CHIENS’’ La mise en garde d’un gynécologue Suite à l’article intitulé « les filles couchent avec les chiens », paru dans le dernier numéro de votre journal, nous avons interrogé Sibo Emmanuel, gynécologue et gérant d’un cabinet médical qui lève un coin de voile sur la zoophilie. Par Sika AChi quels sont les dangers auxquels les filles qui pratiquent la zoophilie sont exposées ? La Zoophilie est l’obtention du plaisir sexuel grâce à un accouplement avec un animal. Les dangers liés à cette pratique sont légion. Sur le plan psychologique, ces filles qui s’adonnent à cette pratique sont fragiles. Elles vont connaître une altération de leur personnalité. Au cours des rapports sexuels, le hurlement Sibo emmanuel, gynécologue et gérant d’un cabinet médical qui lève un coin de voile sur la zoophilie. (Ph: DR) qu’émet le chien en éjaculant, joue moralement et psychologiquement sur la personnalité de la personne. Ça modifie aussi la personnalité de la femme. Physiquement, la pratiquante aura un comportement qui sort un peu de l’ordinaire. Sur le plan social, ces femmes qui sortent avec les animaux finissent par s’identifier à eux. Le caractère humain va disparaître dans leurs comportements. Leurs faits et gestes seront semblables à des animaux dans certaines circonstances et situations. Au niveau sanitaire, par la voie vaginale, si le chien a des infections liées à son sperme, la femme automatiquement sera contaminée. Puisque les gènes des animaux ne sont pas semblables à ceux des êtres humains. Si la femme contracte ces maladies entre autres la rage, la brucellose, le ténia de la puce, la fièvre Q, la Cysticercose (le ténia du porc), il n’y a pas de médicaments qui lui seront administrés puisque ces remèdes sont faits pour la race animale. La femme peut en mourir. est-ce qu’une femme qui pratique la zoophilie peut tomber enceinte? A mon avis, la femme qui pratique la zoophilie ne peut pas tomber enceinte. Puisque l’ovule est très intelligent. Le rôle de l’ovule est de féconder quand il y a contact avec le spermatozoïde masculin, mais, elle est très sélective, elle ne sera pas compatible à celle de l’animal. Donc, je ne pense pas que le spermatozoïde d’un animal pourra s’accoupler avec l’ovule d’une femme. quels conseils pouvez-vous donner à ces filles ? Le seul conseil que je peux donner aux filles, c’est que cette pratique est nuisible à la femme. L’être humain doit avoir des rapports sexuels avec son semblable. Pareil pour les animaux qui doivent le faire entre eux. Comme je l’ai dit plus haut, celles qui s’adonnent à cette pratique finiront par avoir des comportements semblables aux animaux. quels sont les conséquences sur les partenaires des femmes qui s’adonnent à cette pratique? Leurs partenaires sont aussi exposés à ces maladies citées plus haut. Les conséquences sont assez dramatiques. Le comportement de leur partenaire peut aussi changer, voire même impacter sur la société La réaction du président des parents d’élèves et d’étudiants: «nous avons perdu tous les repères» Par Mireille yAPO S uite à la parution de l’article sur les jeunes filles qui se prostituent en couchant avec des chiens, le président de l’Organisation des parents d’élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (OPEECI) Kadio Aka Claude s’est prononcé sur le sujet, tout en proposant des solutions pour endiguer le phénomène. «Ce phénomène de prostitution avec les chiens prend de l’ampleur en Côte d’Ivoire et cela veut dire que la société est atteinte de plein fouet et il faut poser des actes qui peuvent permettent de régler ce problème», conçoit Kadio Aka Claude. Selon lui, les causes sont multiples. D’abord le manque de moyens matériels qui poussent ces jeunes filles à s’adonner à cette pratique, ensuite le développement de la société, le laxisme des parents et l’absence de modèle de vertu. «La Côte d’Ivoire est en train d’avancer dans son développement et quand un pays se développe, ses problèmes aussi se développent. Les parents qui travaillent n’ont pas le temps de s’occuper de leur progéniture. Il y a aussi des parents qui encouragent leurs filles à se prostituer. Un parent qui voit son enfant vêtu indécemment et le laisse sortir sans dire mot, il encourage son enfant à être dévergondé», indique-t-il. «Il faut que les parents soient responsables. D’une façon générale, on se rend compte que les parents ont démissionné et laissent la pleine liberté à leurs enfants de faire ce qu’ils veulent. Lorsqu’on met un enfant au monde, il http://www.lasynthese.net Le président de l’Organisation des parents d’élèves et étudiants de Côte d’ivoire (OPeeCi) Kadio Aka Claude (Ph: DR) est de notre devoir de parent de le suivre jusqu’à ce qu’il puisse s’assumer et s’insérer dans le tissus social. Lorsque le parent n’est pas à mesure de faire cela, c’est une démission. Je demande aux parents d’ouvrir un peu les yeux sur les activités de leurs enfants», préconise-t-il, avant de poursuivre : «Si une jeune fille sort et qu’elle rentre le matin, il faut chercher à savoir ce qu’elle fait. Malheureusement, plusieurs parents ne font pas cela. Nos enfants sont désormais trop libres. Et nos filles profitent de cette trop grande liberté pour agir de façon maladroite. Faire la prostitution avec les animaux est une abomination. Ce n’est pas bien pour la fille et pour ses parents». Pour M. Kadio, l’implication de certaines autorités dans des réseaux de prostitution ne fait qu’accentuer la prolifération de cette pratique. «Nous avons perdu tous les repères. Parce qu’il y a malheureusement de hautes autorités qui sont impliquées. Elles sont propriétaires des bars et autres établissements de ce genre. Et les enfants ne font que copier, imiter les adultes. Un enfant dans son développement cherche à ressembler à quelqu’un mais si autour de lui, c’est la perversité et que les adultes qui doivent lui donner l’exemple ne sont pas des modèles, vous comprenez qu’il va s’égarer», martèle-t-il. «Un jour dans le cadre d’un projet, nous avons procéder à l’audition des élèves en classe de cinquième. Sur 5 enfants, 4 ont répondu qu’ils ne voulaient ressembler à personnes parce qu’ils n’ont pas de modèle devant eux. Quand on arrive à ce stade avec des enfants de 5e, on doit pouvoir se poser des questions et se demander où va la société, car elle a perdu ses repères. Ces pratiques datent de longtemps. En Europe, il y a ce genre de perversion. Mais, ils ont atteint un niveau de développement tel qu’ils mènent des recherches pour 8 trouver d’autres sensations», estime-til et d’avertir : «Nous sommes encore jeune, préservons nos acquis et puis après on verra. Mais là, c’est trop flagrant pour un pays jeune de voir les enfants se pervertir comme cela c’est dommage. Nos enfants n’ont plus de repères et c’est grave». Le président des parents d’élèves et étudiants de Côte d’Ivoire a aussi déploré la nonchalance des structures étatiques qui, selon lui, ne réalisent pas la gravité du problème. «En principe, après de telles révélations, il doit avoir une réaction spontanée des autorités notamment celle des femmes ministres. Mais ce silence indique que la société est gangrénée. Nous avons des ministres femmes qui ne réagissent pas promptement quand ces pratiques sont dénoncées». Pour contrer ce phénomène, il a d’abord appelé les adultes à plus de responsabilité et de vigilance. «Il faut que nous les adultes nous fassions notre mea culpa et que nous prenions conscience que la direction que nous avons prise n’est pas la bonne. Je demande donc aux parents de surveiller et contrôler les entrées et sorties de leurs enfants. Nous luttons contre la maltraitance des enfants mais ce n’est pas une raison que disparaissent toutes les bonnes pratiques», plaide t-il. Pour ce faire, l’association qu’il dirige, entend initier des campagnes de sensibilisation pour former les parents, les éduquer sur la manière de prendre en charge leurs enfants. Par ailleurs, M. Kadio en appelle à une plus grande implication des pouvoirs publics qui gagneraient à prendre des décisions stratégiques. «Je les interpelle pour qu’ils prennent leurs responsabilités pour que la brigade des mœurs puisse se mettre au travail et intercepter ces personnalités propriétaires de boîtes de nuit et autres pour qu’elles mettent fin à leurs activités. Il faut qu’une volonté politique accompagne toutes ses actions. Nous leur demandons de prendre le problème à bras le corps, ils vont peut-être dire que le domaine du sexe relève du domaine privée. Mais je dis que tout est permis mais tout n’est pas utile. Ce n’est pas utile que des filles se prostituent avec des chiens pour de l’argent. La prostitution normale entre Homme dérange la société à plus forte raison avec des bêtes. L’Etat de Côte d’Ivoire met tout en œuvre pour l’éducation, l’encadrement et la protection de l’enfant, donc pendant qu’on fait ces efforts , il ne faut pas qu’on laisse prospérer ces comportements qui détruisent ce qu’on est en train de construire, ce n’est pas normal», indique-t-il. Aux jeunes filles, Kadio Claude conseille de se détourner de la voie du gain facile, en s’adonnant à des activités décentes. «Une jeune fille peut toujours créer un emploi. Si c’est pour de l’argent qu’elles le font, je leur dit qu’elles peuvent s’occuper sainement. L’argent c’est en travaillant qu’on le gagne. Je demande aux parents de les encadrer comme il faut. Qu’ils ouvrent les yeux sur les activités que mènent leurs enfants notamment sur Internet même si ce sont des techniques du monde moderne. Les images pornographiques qui sont vulgarisées concourent à la dépravation. Que les filles qui s’adonnent au gain facile se ravisent et s’occupent. Que les adultes ouvrent les yeux et qu’ensemble on lutte contre ce phénomène», conclut-il N°038 du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016 PouLS 9 CI/ VIOL DES ENFANTS DALOA Des fonctionnaires au cœur du un sous-Préfet ferme une église scandale L Par Parfait ZiO Un rapport des Nations unis en Côte d’Ivoire accable des agents de l’Etat qui s’adonnent à des actes peu catholiques. Ils sont nombreux les enfants qui sont victimes de viols sur l’ensemble du territoire national. Malheureusement, leurs bourreaux sont pour la plupart des enseignants et des éléments des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). Par DiMiTRy Chrysostome 1 .129 cas de viols dont 66% sur des enfants ont été observés en Côte d’Ivoire durant la période de janvier 2012 à décembre 2015, indique un rapport conjoint de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme sur les violations et leur répression. «Dans le cadre de ses activités de suivi de la situation des droits de l’homme, la DDH (Division des droits de l’Homme) a pu documenter 1.129 cas de viols à travers la Côte d’Ivoire entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2015. 66% des victimes sont des enfants, dont 1% des garçons», indique le rapport, publié le lundi 11 juillet 2016. «Les 1.146 victimes sont réparties comme suit, 178 victimes dont 90 enfants en 2012, 462 victimes dont 296 enfants en 2013, 336 victimes dont 239 enfants en 2014 et 170 victimes dont 136 enfants en 2015», souligne la DDH, Plusieurs enfants violés par des enseignants et des éléments des forces républicaines de Côte d’ivoire (DR) précisant que «la plupart des victimes étaient des femmes et des filles. Aussi, 12 garçons ont été victimes», indique le rapport onusien. Toujours d’après le texte, «près de 7% de l’ensemble des auteurs présumés des cas documentés étaient des agents de l’Etat, principalement des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) et des enseignants, éclaboussant ainsi, les ministères de l’Education nationale et celui de la Défense.» En ce qui concerne la répression judiciaire des viols, selon les données collectées par la DDH, «des enquêtes ont été initiées et des dossiers ouverts dans 1.021 cas, soit 90 % du nombre total des cas documentés. Parmi ces cas, 203, soit près de 18 % du nombre total des cas, ont fait l’objet d’un jugement, tous après avoir été correctionnalisés, c’est-à-dire après une requalification des faits en un délit. 38 cas soit 3% du nombre total des cas ont fait l’objet d’un règlement à l’amiable et 14 cas soit 1% du nombre total des cas ont été classés sans suite. Pour 56 cas, soit près de 5% du nombre total des cas, les victimes ou leurs familles n’ont pas porté plainte», déplore l'organisation. Le rapport encourage le gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires afin de traduire en justice et de sanctionner l’ensemble des auteurs de viols, en particulier à l’encontre des enfants et créer un fonds d’indemnisation et de réparation pour les victimes MARCORY RELIGION 140 étudiants pasteurs distingués A Par Mireille yAPO u terme de deux années de formation pastorale pour certains et trois années pour d’autres, les étudiants pasteurs issus de l’Institut de Théologie Evangélique d’Abidjan (ITEA ; 21e promotion ) et du Centre de Formation Biblique pour Pasteur (CFBP ; 16e promotion ), ont reçu leur parchemin de fin de cycle, le dimanche 3 juillet 2016, au Centre Mathieu Ray de Koumassi. C’est dans cette ferveur que les néo-pasteurs, leurs parents et les responsables de communauté se sont réunis pour célébrer cette fin de formation. Au nombre de 140 issus de 12 centres de formation, ces étudiants pasteurs ont été mis en mission d’évangélisation. «Cette cérémonie est placée sous le signe de l’évangélisation; c’est-à-dire faire connaitre Jésus-Christ, particulièrement à la Côte d’Ivoire», a indiqué le coordonnateur national de CFBP, Docteur Jean Alao. Pour lui, bien au-delà du diplôme, ces établissements forment des ’église baptiste missionnaire de Gourignani serait fermée sur instruction de madame le sous-préfet de Dalao. Cette décision fait suite à des démarches menées par le pasteur Botti Bi Pierre auprès de l’autorité compétente. La mesure conservatoire prise par Mme le souspréfet affirme que l’homme de Dieu et sa hiérarchie s’implique dans la résolution du conflit. Cette démarche n’a rien donné. Selon madame le sous-préfet, pour préserver la cohésion sociale et éviter tout trouble à l’ordre public en période sensible, il est important de fermer temporairement l’église et poursuivre la médiation avec la chefferie villageoise. Pour rappel, le pasteur principal de ladite communauté, récemment, ses fidèles et lui sont allés pour une retraite spirituelle sur une montagne du village appelée Bian. «Mes fidèles et moi nous nous sommes rendus à la montagne Bian pour une retraite spirituelle. Quelques jours après, monsieur Gala Richard, un prétendu adorateur de la montagne, vient nous dire qu’après notre passage sur la montagne Bian, les esprits de la montagne ont été aveuglés à cause de nos prières», relate-t-il, avant de signifier que les chefs des huit villages du dé- La mort mystérieuse d’un brouteur I Au nombre de 140 issus de 12 centres de formation, ces étudiants pasteurs ont été mis en mission d’évangélisation (La Synthèse) citoyens à un savoir-faire et un savoirêtre. «Ceux que nous envoyons sur le terrain étaient par le passé déformés. Ils sont suffisamment formés, outillés pour prêcher l’évangile. De la manière la plus simple sans complication (…) Ce n’est pas une question de diplôme, c’est une question de savoir-faire, de savoir-être. Quand nous les formons, c’est d’abord la personne que nous formons et nous communiquons un message qui sera réper- N°038 du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016 partement exigent que l’église soit fermée. Le pasteur Botti Bi Irié Pierre à affirme par ailleurs que les chefs des huit villageois que sont Bandiahi, Gourignani, Koinzra, Ourouta, Brohouta1et 2, Gouenoufla et Bêfla réclament à la communauté comme une amende un bœuf. «Après la menace de l’adorateur de la montagne, Gala Richard, les différents chefs de villages nous exigent d’offrir un bœuf pour calmer les esprits des génies. J’ai dit pas question. Mes fidèles et moi, nous ne donnerons absolument rien» insiste le pasteur. A en croire le pasteur de l’église Baptiste missionnaire de Bédiala, la montagne où ses fidèles et lui sont allés en retraite n’est pas une zone interdite. Tout le monde y va. En effet, la communauté ne comprend pas un tel acharnement des villageois. «Nous sommes chaque jours menacés. Les villageois menacent de détruire notre temple. Même les chefs de village sont dans la danse», s’inquiète-t-il. Les fidèles, quant à eux, confient chaque jour leur sort à Dieu. Cette manière de faire porte à croire que la liberté de culte, qui est un droit en Côte d’Ivoire, est mise à mal dans cette localité. Le pasteur Botti Bi Irié Pierre appelle le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko et son directeur de culte au secours afin de trouver une solution à cette situation, avant que le pire arrive cuté sur le terrain», a-t-il relevé. S’appuyant sur les Saintes Ecritures, Docteur Jean Alao a conseillé aux récipiendaires «de présenter intégralement l’évangile sans rien ajouter, ni retrancher». À l’instar des 140 récipiendaires, 225 autres étudiants pasteurs recevront leurs diplômes sur toute l’étendue du territoire national, à la faveur d’une cérémonie éclatée 9 D.C. l se nomme Koffi. F, à l’image de nombreux brouteurs le jeune homme de 28 ans se fait appelé « baron le rouge» colle pour symboliser son amour pour les lieux chics de la capitale économique ivoirienne. Troisième enfant d’un père planteur et d’une mère ménagère, Baron le Rouge a arrêté les études pour le broutage. En effet, venu à Abidjan pour les études, le défunt Boucantier va vite ranger le stylo pour le clavier après son échec au bac. Les choses réussissent à ce dernier. L’argent coulait à flot, le jeune quitte la maison familiale pour s’offrir un studio dans la commune de Marcory où il se la coule douce. Boîtes de Nuit, boutiques de vêtements de luxe, restaurants huppés, voici les nouveaux endroits fréquenté par Baron le rouge. Les choses vont vite. En Quelques année, le jeune riche s’ouvre un cyber et décide d’abandonner la cyber-ar- naque. La conversion réussit désormais à l’ex-brouteur qui s’apprête à ouvrir un second cyber. Mais contre toute attente, tôt le mardi 28 juin 2016, Koffi F. dit baron le rouge est retrouvé mort dans sa chambre. Selon les proches du défunt, Il ne souffrait d’aucune maladie. Transporté à la morgue de Port-Bouët, le mercredi 29 juin les parents du jeune découvre du sang sur le corps de leur fils. En effet selon eux, le corps malgré le formole saignait du nez et des oreilles. Le jour de l’enterrement, selon les proches du brouteur, il a été constaté curieusement que certaines parties du corps n’ont pas été en contact avec le formole malgré plusieurs jours passés à la morgue. En effet, les pieds du défunt enflés n’ont pas été en contact avec le formole. Dans l’entourage du jeune, on se pose beaucoup de question. A-t-il pactisé avec le Diable ou serait –il mort naturellement suite à un mal caché ? Difficile de répondre. Mais une chose est sure Baron le Rouge au fait parlé de lui http://www.lasynthese.net m o n D i A L i S At i o n 10 DEVELOPPEMENT DES COMMUNES où sont passés les 14 milliards Fcfa de la région du tonpki ? L’argent destiné au développement de la région du Tonpki semble avoir disparu. Les populations exigent une explication du coordinateur du programme national de développement des communes (PNDC), structure en charge des travaux aux ordres du ministre Albert Mabri Toikeusse au moment des faits en 2014. Par Parfait ZiO O ù sont passés les 14 milliards de F CFA destinés au développement de la commune de Man ? Difficile de répondre, une chose est sûre, cette somme a été décaissée. Selon notre source, cette somme a été allouée aux populations pour les projets de développement dans la région du Tonpki de- Mabri Toikeusse, ex-ministre du Plan et Développement doit faire la lumière sur l’utilisation des 14 milliards (Ph. DR) ECONOMIE Le mobile money au secours du système financier Les opérateurs de téléphonie mobile peuvent être un recours viable face aux défaillances du système financier ivoirien, suggère la Banque mondiale dans un rapport publié ce 14 juillet. Et « ajuster » dans ce sens le secteur devrait aider le pays à gagner entre 2,5 et 5% de croissance. Par Dimitry Chrysostome avec financialafrik.com E n Côte d’Ivoire, seuls 12,5% des épargnants choisissent de placer leurs économies dans une banque ou un établissement financier, soit «un taux presque deux fois inférieur à celui observé sur le continent et presque trois fois au-dessous de la moyenne dans les pays à bas revenus». Un manque à gagner donc pour un pays qui ambitionne de se hisser au rang des pays émergents à l’horizon 2020, indique le rapport de la Banque mondiale intitulé : «La course vers l’émergence : pourquoi la Côte d’Ivoire doit ajuster son système financier», publié ce 14 juillet 2016. «Les pauvres préfèrent garder leur argent sous leurs matelas ou dans des épargnes communautaires (tontines). Les personnes les plus aisées investissent directement dans l’immobilier ou possèdent des comptes à l’étranger», commente Jaques Morisset, économiste en chef à la Banque mondiale et auteur du rapport.Plusieurs explications à cela. La faillite de banques publiques dans les années 70 et 80, telle la BNDA (banque nationale pour le développement agricole) reste encore dans les mémoires, ajoutée à «la défaillance historique de http://www.lasynthese.net plusieurs banques publiques qui sont susceptibles d’être fermées, restructurées ou privatisées» motiveraient ces choix. En outre la fermeture, quelques semaines en début 2011, des établissements bancaires durant la crise post-électorale a contribué à renforcer cette réticence selon le document. En outre, poursuit le rapport, «il y a peu d’incitation à ouvrir et à gérer un compte bancaire» (accessibilité, coûts excessifs des transactions, etc.), et la détention d’un compte bancaire ne garantit pas pour autant l’opportunité d’obtenir un prêt, «car les banques ivoiriennes privilégient les grandes entreprises, l’achat de titres de l’État ou la constitution de réserves de liquidités». Le MOBiLe MONey, uNe ALTeRNATiVe TOuTe TROuVée Dans un tel contexte, l’arrivée en 2010 du mobile money a vu une ruée massive des épargnants qui y ont vu une alternative. «En 2014, les détenteurs de compte d’argent mobile (24 %) ont dépassé ceux de comptes bancaires (15 %). En fait, le ratio d’adultes avec un compte mobile en Côte d’Ivoire est le cinquième au monde derrière le Kenya (58 %), la Somalie (37 %), l’Ouganda (35 %) et la Tanzanie (32 %)». 7,2 millions de comptes mobile money étaient ouverts au premier semestre 2015 et l’activité a généré 17 milliards FCFA, soit 28 millions de dollars, de recettes au profit des opérateurs. Toutefois, note la Banque mondiale, ces comptes ne permettent pas l’octroi de crédit, une des fonctions principales d’un système financier. D’où l’appel aux dirigeants ivoiriens d’adopter deux orientations pour inverser la tendance et renforcer l’intermédiation financière en Côte d’Ivoire. iNTéGReR LeS OPéRATeuRS Du MOBiLe Au SySTèMe fiNANCieR Pour l’auteur du rapport, il faut encourager les banques, y compris les établissements de micro-crédits, à se rapprocher de leur clientèle à travers des innovations et des partenariats pour réduire leurs coûts de transaction. Cela, en diversifiant leurs réseaux de distribution, ou en introduisant des instruments financiers mieux adaptés aux besoins de leurs clients potentiels tels que le crédit-bail et l’affacturage par exemple. Et outre, il importe de favoriser l’essor des institutions financières autres que les banques commerciales. «Par exemple, les opérateurs de téléphonie mobile pourraient octroyer des crédits comme au Kenya, où l’opérateur Safaricom a introduit en 2013 un service de crédits en partenariat avec une banque (MShwari). Celui-ci compte aujourd’hui plus de 10 millions de clients». Le rapport préconise également d’accorder l’autorisation aux établissements de microfinance d’émettre des cartes de débit et de crédit bancaires. «Un renforcement du système financier est indispensable si la Côte d’Ivoire veut poursuivre la voie de l’émergence, recommande la Banque mondiale. Avec une amélioration de son indice de développement financier à hauteur de celui observé au Cap-Vert ou en Namibie, sa croissance économique pourrait s’accroître de 2,4 %. S’il atteignait celui de l’Afrique du Sud, sa croissance pourrait augmenter de plus de 5 %» 10 puis le 30 mai 2014 par la Banque islamique de développement dans le cadre du Programme national de développent des communes (PNDC) au cours d’une cérémonie. L’argent devrait permettre aux régions du Tonpki, du Guémon et du Cavally d’amorcer leur développement dans les domaines bien ciblés. Notamment, l’agriculture, le commerce et les infrastructures socio-économiques. Présent à cette activité, Fulgence Messan, le coordinateur du PNDC a affirmé, «dans cette somme octroyée, trois milliards sont destinés aux activités génératrices de revenues, et les investissements directs». Selon la structure donatrice, cet appui vise à soulager les populations qui ont subi les affres de la crise politique de 2002 et 2011. «Les associations de femmes, les coopératives agricoles, les projets générateurs de revenus sont prioritaires», a précisé Umar Kamarha, expert de la banque islamique de développement. Cependant, trois ans après, les populations se posent des questions quant à l’utilisation des 14 milliards de F Cfa. Dans le Tonpki, les populations se disent trahies par les autorités en charge de la gestion de ce fonds. Puisque les travaux de construction ou ré- habilitation des infrastructures, le financement des coopératives… sont au point mort. Pour preuve, les routes de la commune de Man et autres infrastructures ne sont toujours pas réhabilitées, un constat qui a fait réagir le maire de ladite commune. «Nous avons procédé au lancement du bitumage de la ville de Man. Cette cérémonie s’est déroulée devant la chefferie traditionnelle et toute la population. Après cette étape, la population de Man était très contente. Parce que les routes de Man seraient refaites. Mais force est de constater que depuis cette période jusqu'à ce jour, nous n’avons pas encore de bitume à Man. Cependant, selon des indiscrétions, les trois (03) milliards de francs CFA ont été décaissés. Or nous n’avons pas encore de bitume à Man. Et tout le monde estime que ce n’est pas normal qu’une ville de la taille de Man demeure non bitumée», s’est désolé le maire de Man, Tia André. En effet, la commune de Man avait droit à 3 milliards de la somme décaissée par la Banque Islamique, selon des sources proches du dossier. Les populations balafrées par la décennie de crise qu’a connue la Côte d’Ivoire exigent que la lumière soit faite sur l’utilisation de ces fonds destinés au développement et au financement des activités génératrices de revenus. Dans le Tonkpi, les yeux sont tous tournés vers l’ex-ministre du Plan et du Développement, Mabri Toikeusse. Les populations estiment que le ministre pourrait savoir d’avantage sur cette affaire car à l’époque, ce dernier était le ministre de tutelle du PNDC. «Qu’on nous donne des explications sur cette affaire. Nous sommes fatigués. Ici à Man, nous sommes plongés dans un état de précarité avancé. L’argent qui a été remis aux autorités pour nous soulager a disparu. Personne ne témoigne qu’il a reçu un centime pour le financement de des infrastructures. Il faut que cela cesse», s’indigne dame G.B. Notre interlocutrice confie qu’à Man, les populations ne sont plus prêtes à donner leurs suffrages aux autorités dont les noms sont cités dans cette sombre affaire. Les populations réclament leur 14 milliards de f cfa et souhaitent l’implication du chef de l’Etat Alassane Ouattara pour mettre fin à leur souffrance INFRASTRUCTURES L’aéroport d’Abidjan en quête de financements Par Chief DADi S elon les informations livrées par jeuneafrique, Aeria, le concessionnaire de l'aéroport d'Abidjan, compte mobiliser une partie du financement nécessaire à sa modernisation auprès d'institutions bancaires et de coopération. Pour financer la cure de jouvence de l’aéroport d’Abidjan, annoncée en décembre 2015 par le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, et dont le coût est estimé à 39,7 milliards de F CFA (60,5 millions d’euros), Gilles Darriau, le DG d’Aeria, a pris contact avec la BOAD, la Bicici, filiale de BNP Paribas, et Proparco, a appris Jeune Afrique. L’objectif du concessionnaire de la gestion de l’aéroport d’Abidjan est de mobiliser auprès de ces établissements 40 % du montant total. Ces fonds serviront notamment au triplement des surfaces des aérogares, à l’amélioration des systèmes de tri des bagages, à l’augmentation du nombre de places de parking pour les avions, ou encore à la construction d’une deuxième piste parallèle à la voie principale d’atterrissage et de décollage. Celle-ci permettrait de porter le trafic annuel à 15 millions de passagers, bien au-delà des 5 millions escomptés au mieux en 2025 N°038 du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016 m o n D i A L i S At i o n 11 ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR / MENACE DE DISSOLUTION Assi Fulgence (Secrétaire général de la FESCI) formel : «notre syndicat est un esprit incassable» faire coupables d’actions de violence. Le secrétaire général de la Fédération estudiantine de Côte d’Ivoire (FESCI) fait le grand déballage sur les évènements qui secouent l’université ivoirienne. Interview Des nouvelles font états des lieux d’une éventuelle privatisation des cités universitaires. Comment percevez-vous cela ? A.f.: Je pense que c’est un patrimoine de l’Etat attribué aux étudiants. C’est impossible que cela soit bradé aux privés. L’Etat n’a pas le droit de mettre au second rang son devoir régalien qui est de participer à la formation des étudiants. L’Etat ne peut pas céder nos cités universitaires à un privé. Si cela advenait, les étudiants prendront leur responsabilité. interview réalisée par Parfait Zio L’université félix houphouët Boigny traverse des troubles depuis un moment. qu’en est-il exactement ? Assi fulgence: Depuis plus de deux mois, nous avons déposé une plateforme de revendications auprès des autorités compétentes. Ce préavis date du mois d’avril. Suite à cela, nous sommes entrés en grève. La grève a duré du 11 au 15 avril. Pendant cette période, j’ai été séquestré dans un lieu tenu secret. Les étudiants ont été victimes d’une bavure policière. Des policiers se sont rendus coupables des actions peu honorables au sein du campus. Au nombre de ces forfaits, nous comptons le viol des étudiantes dans les chambres des cités universitaires. Plusieurs étudiants ont vu leurs biens endommagés. Juste après ma libération, nous avons tenu une assemblée générale. Lors de ces assises, nous avons décidé d’accorder une autre période aux autorités de prendre en compte nos revendications. Plusieurs démarches ont été menées pour présenter aux autorités le tableau sombre de la vie des étudiants. Nous avons cru que tous ces ballets permettraient aux autorités de trouver une solution à notre situation. Afin de trouver une autre voie de sortie, nous nous sommes réunis en plénière récemment. Cette attitude des autorités nous a poussé à lancer l’opération ‘’la vague rouge’’ qui consiste à porter des tenues rouges sur l’étendue du campus. C’est une stratégie pour dénoncer le mépris des autorités. A la fin de cette opération, nous espérions que c’était une bonne manière de procéder. Nous sommes déterminés. C’est pourquoi nous entamons une suspension de cours pendant cinq (05) jours. L’ensemble des étudiants a souscrit à cet appel. Tous les étudiants sont à la maison en attendant que les autorités se penchent sur nos revendications. quels sont vos différentes revendications ? A.f.: Nous avons constaté le dysfonctionnement du système LMD depuis la réouverture de l’université. A cet effet, nous avons pris le temps d’interpeller les autorités sur le manque des équipements dans les salles spécialisées. Notamment les salles de Cercom, les laboratoires et les biblio- Assi fulgence, secrétaire général de la fédération estudiantine de Côte d’ivoire (feSCi) (Ph. DR) thèques. Dans les universités de Daloa, Bouaké, Korhogo, il n’y a pratiquement pas de laboratoires équipés. Nous devons être formés à 60%. Ce système doit favoriser la recherche. Nous n’avons pas de couverture WIFI sur tout l’espace universitaire. Les étudiants sont confrontés à un véritable problème de bourse. Dès la reprise des cours, les frais d’inscriptions ont augmenté. Malheureusement, rien ne s’est amélioré dans le quotidien des étudiants. Nous avons du mal avoir la bourse. Au cours de cette année 20152016, la direction de la bourse nous a confié qu’il n’y avait pas d’attribution pour nous donner des bourses cette année. C’est un véritable problème pour nous. Au niveau social, nous avons des difficultés de logements. Vous pouvez faire une incursion nuitamment au campus et vous verrez que des étudiants dorment dans les amphithéâtres. Parce qu’ils n’ont pas de tuteurs, ni de parents à Abidjan. Ce comportement terni l’image de l’institution. Cependant, nous constatons que des cités universitaires ont été réhabilitées qui ne sont pas habitées. On ne sait pas la raison. La goutte d’eau qui viendra déborder le vase, c’est le fait que les organisateurs des jeux de la francophonie veuillent chasser les étudiants des cités. Et nous disons non à cette décision. Nous invitons les autorités à organiser ces jeux au lycée scientifique de Yamoussoukro où les élèves seront déjà en vacances. Dans cet établissement, il existe des dortoirs pour le logement des athlètes. Si les organisateurs ne veulent aller dans ces établissements scolaires, il existe aussi des complexes hôteliers. Il est intéressant de savoir que l’organisation de ces jeux doit profiter à tout le monde. Loger les athlètes dans les complexes hôteliers, pourra aider les N°038 du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016 opérateurs économiques à rentabiliser leurs investissements. Ce sont toutes ces propositions que nous avons faites aux autorités. Nous avons cru que tout cela devrait aboutir. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Dans le cas où les autorités durcissent le ton, qu’allez-vous faire ? A.f.: Si l’Etat reste muet à toutes nos revendication, nous sommes prêts à aller jusqu’au bout de notre combat. Nous estimons que les choses vont s’améliorer. La preuve, nous avons fait plusieurs propositions aux autorités. Outre cette démarche, nous ne pensons pas qu’utiliser la violence contre les étudiants est la bonne. Ils devront plutôt privilégier le dialogue. Car notre intérêt c’est l’apaisement du milieu universitaire. Certaines personnes vous taxent de violents. Ne pensez-vous pas qu’en suspendant les cours, vous leur donnez raison ? A.f.: Suspendre les cours n’à rien à voir avec la violence. Revendiquer nos droit n’à rien avoir avec la vio- lence. La FESCI ne s’est jamais donné pour mission de violenter un étudiant. Les échauffourées sur un quai ou en ville entre deux individus n’engagent pas la FESCI. Je suis le secrétaire général de la FESCI. C’est le garant moral. Jamais je n’ai engager la FESCI contre un étudiant, ni un enseignant… Il y a un vaste complot contre la FESCI. Des gens tapis dans l’ombre passent par des communications pour casser notre syndicat. Je pense qu’ils font fausse route. La Fesci est un esprit incassable. Nous existons pour revendiquer les meilleures conditions d’études et de vie des étudiants. Ce sont les étudiants qui nous engagent à prendre leur défense quant aux différentes revendications. Si la FESCI doit disparaitre, c’est que l’étudiant a tous ses soucis réglés. Tant qu’il y aura des problèmes, la FESCI existera CONSEIL DE GESTION DE L’ISTC La gérante de ‘’La Synthèse’’ nommée Par franck eBi M me Yeo Nadjata, gérante de l’entreprise de presse, Télécom Action Faith (TAF) éditrice du journal «La Synthèse», Alerte Actu (Informations par SMS) et www.lasynthese.net, fait son entrée au sein du Conseil de gestion de l’Institut des Sciences et Techniques de la Communication (ISTC). L’annonce de cette bonne nouvelle a été donnée le mercredi 13 juillet 2016 par le porte-parole du gouvernement, Koné Bruno, à l’issue du conseil des ministres. La nouvelle promue, membre du bureau exécutif du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI), représentera les Organisations patronales des médias au sein du l’Istc. Un honneur fait à l’entreprise TAF éditrice du journal «La Synthèse» Vous pensez que vous n’êtes pas compris par les autorités ? A.f.: Assi Fulgence : Evidemment ! si nous sommes en grève, c’est parce que nous ne sommes pas compris. Les autorités font la sourde d’oreille. quelles sont les activités qui meubleront les cinq jours de suspension de cours décrétés ? A.f.: Je tiens à préciser que des grands rassemblements d’étudiants se feront sur le campus. Après les cinq (05) jours, si rien n’est fait, nous allons renouveler le mot d’ordre. J’insiste que nous mettons tout en œuvre pour ne pas créer de conflits. Vous ne craignez pas la présence des policiers sur le campus? A.f.: Nous les invitons à ne pas s’en prendre aux étudiants. Nous nous donnerons les moyens de ne pas nous 11 Mme yeO Nadjata, gérante de La Synthèse nommée membre du conseil de gestion de l’iSTC (Ph. La Synthèse) http://www.lasynthese.net intER ATTAQUE A NICE (FRANCE) un attentat de type nouveau A la sortie d’une réunion à l’Elysée ce samedi 16 juillet, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a évoqué « un attentat de type nouveau » qui « montre l’extrême difficulté de la lutte antiterroriste », deux jours après l’attaque de Nice qui a fait 84 morts. D uN PROfiL eT uN MODe OPéRATOiRe iNéDiTS «Nous sommes face à un attentat de type nouveau», a déclaré Bernard Cazeneuve trois heures plus tard, à la sortie juillet, aurait dû être restitué le 13 juillet. Au lieu de cela, l’homme l’avait stationné dans un quartier de la ville pour le récupérer deux heures avant l’attaque. Son intention de faire un maximum de victimes ne fait également guère de doutes. uNe PeRSONNALiTé iNTRiGANTe Source: Les echos eux jours après la tuerie de Nice, l’organisation Etat islamique a revendiqué l’attaque au camion qui a fait 84 morts, dont dix enfants, jeudi 14 juillet. La revendication, émise via l'agence Nawaq, présente Mohamed LahouaiejBouhlel comme un «soldat de l’Etat islamique» qui a agi «en réponse aux appels lancés pour prendre pour cibles les ressortissants des pays de la coalition qui combat l’EI». Ce Tunisien de 31 ans semblait jusqu’alors avoir davantage un profil de déséquilibré. Inconnu des services de renseignements, il n’avait pas de liens avérés avec l’islamisme radical. 12 La première fois en france qu'un camion est utilisé pour foncer dans une foule (Ph. DR) d’une réunion au palais de l’Elysée. Nouveau, d’abord par le profil de son auteur. «Il semble qu’il se soit radicalisé très rapidement, a indiqué le ministre de l’Intérieur. En tout cas, ce sont les premiers éléments qui apparaissent à travers les témoignages de son entourage.» Cinq personnes, dont l’épouse de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, étaient toujours en garde à vue ce samedi. Une source policière, citée par l’Agence France-Presse, a affirmé que certaines auditions faisaient en effet état d’un «basculement récent vers l’islam radical». L’attentat de Nice est également nouveau de par son mode opératoire. Contrairement aux attentats du 11-Janvier et du 13-Novembre, aucune arme lourde et aucun explosif n’ont été utilisés cette fois. Mohamed LahouaiejBouhlel était seulement équipé d’une arme de poing. L’emploi d’un camion pour foncer dans la foule une technique conseillée par la propagande jihadiste, mais inédite jusque-là en France inquiète particulièrement Bernard Cazeneuve, à cause de son extrême simplicité et de sa redoutable efficacité. «Elle nous montre l’extrême difficulté de la lutte antiterroriste», a déclaré le ministre de l’Intérieur. Mohamed Lahouaiej-Bouhlel avait de toute évidence prémédité son acte. Le camion frigorifique de 19 tonnes, qu’il avait loué le 11 Mais la présence d’armes factices à bord du camion intrigue les enquêteurs. De même que la personnalité du tueur. L’entourage de ce chauffeur-livreur arrivé en France en 2005 décrivait jusquelà un homme «taciturne» et «violent», amateur de salsa et de femmes, qui avait entamé le ramadan sans le terminer et qui ne fréquentait pas la mosquée du quartier. Lors d’une déclaration à la presse jeudi, le procureur de Paris François Molins a indiqué que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel n’avait jamais fait l’objet d’une fiche S et qu’il n’était connu des services de police que pour des faits de violence, qui lui avaient valu une condamnation à six mois de prison avec sursis en mars dernier. Père de famille en instance de divorce, l’homme avait, selon son père, fait une dépression au début des années 2000. Les premiers éléments de l’enquête montrent qu’il était en relation avec des personnes elles-mêmes en contact avec des islamismes radicaux. Selon des informations du Monde, le nom d’Oumar Diaby figure ainsi parmi ces relations communes. Se faisant appeler Omar Omsen, cet ancien délinquant franco-sénégalais devenu l’un des principaux recruteurs français pour le jihad avait rejoint la Syrie en 2013 pour combattre dans les rangs du Front al-Nosra. Mohamed Lahouaiej-Bouhlel a-t-il alors agi sur ordre ou son attaque a-t- PUTCH RATE EN TURQUIE Erdogan promet d’éliminer «le virus» au sein de l’Etat Avec AfP A u lendemain de la tentative ratée de coup d’Etat en Turquie, le président Erdogan a promis d’éliminer «le virus» factieux au sein de l’Etat turc, en s’adressant ce dimanche 17 juillet à une foule de partisans. Il a par ailleurs indiqué que l'acte de trahison commis par un groupe de militaires justifie «le nettoyage» de l'armée. «Ce qui a été fait n'est pas suffisant. Dans toutes les institutions d'Etat, nous allons continuer à éliminer ce virus, qui s'est développé comme une métastase à travers le pays, comme un cancer», a promis le président turc Recep Tayyip Erdogan devant une foule de partisans réunie à Istanbul à l’occasion d’une cérémonie en mémoire des vic- http://www.lasynthese.net times des militaires rebelles. Car le bilan des affrontements de la nuit du 15 au 16 juillet est lourd : selon le Premier ministre turc, il est de 161 morts et 1 440 blessés parmi les forces loyalistes et les civils. Fethullah Gülen, l'ennemi juré du président Erdogan, est directement concerné par ces menaces. «Nous les connaissions, les autorités compétentes les connaissaient. Grâce à ce qu’il s'est passé, nous allons avoir l'opportunité de poursuivre ce nettoyage», a poursuivi le président turc en parlant des partisans du prédicateur, aujourd’hui exilé aux Etats-Unis. Dès les premières heures de la tentative de putsch, Recep Tayyip Erdogan avait indirectement accusé ses auteurs d’être liés au mouvement du prédicateur de Fethullah Gülen. Dans les heures qui ont suivi, les autorités turques ont entamé une purge à grande échelleau sein des appareils militaire et judiciaire. Le gouvernement avait annoncé samedi l’arrestation de près de 3 000 soldats pour leur rôle dans la tentative de renversement du président Erdogan, et selon les médias turcs 2 745 juges et procureurs ont également été arrêtés. «Le grand ménage continue», a déclaré ce dimanche le ministre de la Justice Bekir Bozdag. Le conseiller militaire personnel du président Erdogan a luimême été placé en garde à vue. LeS OCCiDeNTAux iNTeRPeLLeNT eRDOGAN «Nous voulons que l’Etat de droit fonctionne en Turquie. Ce n’est pas un chèque en blanc à Monsieur Erdogan», a déclaré Jean-Marc Ayrault à la chaîne de télévision France 3 ce dimanche midi. Alors que 6 000 personnes sont actuellement en garde à vue en Turquie après le putsch manqué, le ministre français des Affaires étrangères a mis en garde la Turquie : «Ceux qui ont porté atteinte à la démocratie turque 12 doivent pouvoir être poursuivis dans le cadre de l’Etat de droit. Ce n’est pas l’arbitraire qui doit l’emporter, c’est la démocratie qui doit sortir renforcée.» Le même appel avait été lancé un peu plus tôt par son homologue autrichien. «Il est clair pour moi que cette tentative de coup d’Etat qui doit être condamnée. Mais elle ne doit pas maintenant être utilisée à mauvais escient pour se livrer à l’arbitraire. La primauté du droit doit être respectée», a déclaré Sebastian Kurz à l’agence APA. Le ministre autrichien souhaite que la réunion des ministres européens des Affaires étrangères prévue ce lundi à Bruxelles «montre les limites» au président turc. Lors d’un rassemblement à Istanbul samedi soir, Recep Tayyip Erdogan a promis à ses partisans que la question d’un rétablissement de la peine de mort, abolie il y a dix ans en Turquie, allait être prochainement soumise au Parlement elle été revendiquée par opportunité ? L’organisation Etat islamique n’est «pas forcément commanditaire» des attentats qu’elle revendique, mais elle ne s’est jusqu’ici jamais attribué des attaques de façon «opportuniste», rappelle David Thomson, journaliste à RFI. La revendication qui mentionne à la fois un «soldat» du groupe EI qui a agi «en réponse aux appels» de l’organisation terroriste ne permet pas de savoir si elle a commandité l’attaque ou si elle l’a seulement inspirée avec sa propagande. L’analyse du matériel téléphonique et informatique retrouvé à bord du camion et au domicile de Mohamed LahouaiejBouhlel devrait permettre d’en savoir plus sur ses motivations SiEgE SoCiAL ADminiStRAtion Koumassi Remblais non loin de l’Eglise Ste Bernadette Tel: 21 56 08 06 géRAntE Mme YÉO Nadjata DiRECtEuR DE PuBLiCAtion Tra Bi Charles Lambert 01045000 REDACtEuR En ChEF Tra Bi Charles Lambert 77007716 SECREtAiRE DE REDACtion Mireille YAPO 06919736 inFogRAPhiStE Consty heNNéKA [email protected] RéGie PuBLiCiTAiRe MeDiCOM Tél.: 21248544 fax.: 21252140 REtRouvEZ-nouS SuR FACEBooK ! www.facebook.com/tafnews SitE intERnEt www.lasynthese.net imPRESSion: Sud Actions Média DiFFuSion: Edipresse EDitEuR Telecom Action Faith (TAF) S.A.R.L. au Capital de 5.000.000 Fcfa 12 B.P 1072 Abidjan 12 Dépôt l’égal: 11744 Récépissé n° 17/D du 22 avril 2014 tiRAgE: 5.000 exemplaires N°038 du Mardi 19 Juillet au Lundi 1er Août 2016