Palais Jacques-Cœur - Où utiliser mon Pass Education

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Palais Jacques-Cœur
La forme ou le fond de cet article est à vérifier.
Le palais Jacques-Cœur, dit Hôtel de la Chaussée [1]
situé à Bourges, est un chef-d’œuvre de l’architecture gothique tardive. Cet édifice naît de la volonté du riche marchand Jacques Cœur de bâtir une « grand’ maison » dans
sa ville natale. Cette bâtisse du XVe siècle préfigure les
hôtels particuliers qui fleuriront à la Renaissance. Toutefois, l’argentier de Charles VII n’y habita jamais.
C'est, par l'élégance de son architecture, la richesse et
la variété de sa décoration, que ce palais est considéré
comme l'un des plus beaux et des plus somptueux édifices civils de l'époque gothique.
Commencée en 1443, cette splendide demeure fut pratiquement achevée en moins de dix ans, pour un coût
de 100 000 écus d'or. Jacques Cœur, tombé en disgrâce
en 1451, n'en profita guère, puisqu'il fut emprisonné durant trois ans, avant de s’évader et se réfugier dans les
îles grecques où il mourut en 1456. Restitué à ses héritiers dès l'année suivant sa mort, le palais connut des
fortunes diverses.Acquis par Claude de L'Aubespineet de
son frère évêque de Limoges[2] . Il fut brièvement propriété de Jean-Baptiste Colbert en 1679 et fut acquis peu
après par la ville de Bourges. Acheté par l'État en 1925,
il a été depuis complètement restauré. Le palais JacquesCœur fait l’objet d’un classement au titre des monuments
historiques par la liste de 1840[3] . Le palais, propriété de
l’État, est géré, animé et ouvert à la visite par le centre
des monuments nationaux.
1
Description
« Ce palais de Bourges, auquel j'avais
jusque-là prêté peu d'attention et dont j'avais
décidé la création pour faire plaisir à Macé,
avait pris en moi une place inattendue. [...]
Macé pourrait laisser voir à tous l'imposante
muraille d'un château digne de nous et témoin
de notre nouvelle puissance. Mais en arrivant
par l'autre côté, dans les ruelles qui descendent
de la cathédrale, là où j'ai passé mon enfance
noire et grise, j'aurai le bonheur d'avoir fait surgir une image en pierre de l'avenir, le témoignage que la vie peut être autre, et pas seulement ailleurs. Sitôt franchi la porte de ce côté,
porte modeste comme celle des palais d'Italie,
on entrerait dans une cour et j'imaginais un logis gai, percé d'immenses ouvertures, où le peu
de murs visibles serait orné de sculptures, de
fines colonnettes, de fresques... »
— Jean-Christophe Ruffin, Le grand Cœur[4] .
« J'aimais profondément cet édifice. [...] Sa
division entre deux mondes, d'un côté l'ancien,
qui l'apparent à une demeure seigneuriale,
de l'autre un air d'Italie et déjà des raffinements orientaux. Partout, des souvenirs de mes
voyages, ces palmiers sculptés sur la porte, les
naves dessinés sur les vitraux et ces figures
en pierre de mon régisseur et notre plus ancienne servantes qui m'attendent, penchés à la
fenêtre... »
— Jean-Christophe Ruffin, Le grand Cœur[5] .
2 Historique
La construction du bâtiment débuta en 1443 et semble
juste terminée en juillet 1451 lorsque Jacques Cœur fut
arrêté. Le palais fut alors confisqué, avec tout son mobilier, par la couronne.
2.1 Le palais L'Aubespine
Ne trouvant pas d'acquéreur, le roi le rendit finalement
en 1457 aux fils de Jacques Cœur, Henri, Ravan et Geoffroy. Il fut revendu en 1501 par le fils de Geoffroy à un
notable local, Antoine Turpin qui le revendit lui-même en
1552 à Claude de L'Aubespine, secrétaire d'État et des finances. Le palais connut alors pendant plus de cent ans la
vie animée et brillante des gens du pouvoir.
2.2
Le bâtiment administratif
2.3
La lente destruction évitée
historiques sérieuses fut menée de 1927 à 1937 sous la
direction des architectes Henri Huignard et Robert GauAdjugé par décret judiciaire au ministre Jean-Baptiste chery. L'état actuel des bâtiments en est le résultat direct.
Colbert en 1679, il fut rétrocédé à la municipalité de
Depuis 1999, un nettoyage des façades est en cours.
Bourges le 30 janvier 1682. Celle-ci y installa divers services administratifs et judiciaires. La demeure ne fut par
la suite que peu modifiée même si la Révolution occasionna la destruction de bas-reliefs divers et surtout celle de 3 Galerie
la statue équestre de Charles VII qui occupait le dais du
• Palais Jacques-Cœur. Héliogravure. Maison
porche d'entrée depuis l'origine.
d'édition Michel Lévy frères
• Cour du Palais Jacques-Cœur. Héliogravure. Maison d'édition Michel Lévy frères
• Façade du Palais Jacques-Cœur. Héliogravure. Maison d'édition Michel Lévy frères
• Plan de l'hôtel Jacques-Cœur à Bourges
• Jacques Cœur
• Porte principale du palais
• Voûte gothique de l'escalier
4 Notes et références
Le palais en 1890
C'est l'installation de la Cour d'appel et des tribunaux
en 1820 qui entraîna les plus graves destructions dans
le bâtiment : l'intérieur fut remodelé au fur et à mesure des besoins d'espace sans respect pour les décorations existantes, des fenêtres furent ouvertes, etc. Prosper
Mérimée le dénonça dès 1837 et le bâtiment fut classé
monument historique en 1840. Une campagne de restauration commença alors et se poursuivit jusqu'en 1885.
Malgré une réfection importante des façades et une reconstitution ambitieuse de l'intérieur, cette restauration
ne fut pas exempte d'erreurs comme la suppression arbitraire de la toiture conique du donjon par l'architecte Paul
Bœswillwald.
2.4
Les restaurations
[1] http://books.google.fr/books?id=MDYGAAAAQAAJ&
pg=PA166&dq=chateauneuf+aubespine&hl=fr&
sa=X&ei=oYsnUqCvNKmJ0AW3loHgAQ&ved=
0CEQQ6AEwAzhu#v=onepage&q=chateauneuf%
20aubespine&f=false
[2] http://books.google.fr/books?id=MDYGAAAAQAAJ&
pg=PA166&dq=chateauneuf+aubespine&hl=fr&
sa=X&ei=oYsnUqCvNKmJ0AW3loHgAQ&ved=
0CEQQ6AEwAzhu#v=onepage&q=chateauneuf%
20aubespine&f=false
[3] « Notice no PA00096686 », base Mérimée, ministère
français de la Culture
[4] ,Jean-Christophe Ruffin, Le grand Cœur, éd. Folio, 2014,
p. 295-298.
[5] ,Jean-Christophe Ruffin, Le grand Cœur, éd. Folio, 2014,
p. 470.
5 Voir aussi
En 1920, la Cour d'appel et les tribunaux quittèrent en- 5.1 Bibliographie
fin le bâtiment. L'hôtel Jacques Cœur continue à porter
l'appellation de Palais en référence à cette ancienne uti• Jean-Yves Ribault, Le palais Jacques-Cœur, Édilisation. L'État se porta acquéreur de l'ensemble du bâtitions du Patrimoine, Paris (France), mars 2001,
ment en 1923 et une restauration reposant sur des bases
ISBN 978-2-85822-609-2