CQ musee fort Pompelle mai 2016

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CQ musee fort Pompelle mai 2016
Communiqué
Service presse de Reims et Reims Métropole
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Tél. : 03 26 77 74 75
Musée du fort de la Pompelle : la porte d’entrée du
tourisme mémoriel de Reims sur la Guerre 14-18
Réouverture au public de l’ensemble du Musée samedi 14 mai.
Reims, jeudi 12 mai 2016. Une expérience exceptionnelle autour de la Grande Guerre, c’est ce
qui est proposé au visiteur de tout âge qui se rend au musée du fort de la Pompelle, situé à
quelques kilomètres à peine de Reims. En 1972, la ville de Reims créait un musée sur la
Grande Guerre dans un site constituant un véritable symbole de la défense héroïque de
l’armée française sur le front de Champagne, un fort repris aux Allemands dans la nuit du 23
au 24 septembre 1914, constamment bombardé pendant quatre ans et qui ne céda jamais.
Grâce à un ambitieux programme de valorisation historique et muséale de 6 millions d’euros
mené sur plusieurs années, le fort retrouve toute sa force d’évocation en immergeant le public
dans un passé qui marque encore fortement les familles de combattants français, alliés et
allemands.
Au fort de la Pompelle, intensité et émotion
Le visiteur est invité à cheminer dans un site de combat qui porte les stigmates de 49 mois de
bombardements quotidiens et de combats virulents, à quelques kilomètres à peine de Reims, dans la
commune de Puisieulx.
Dès l’approche de ce lieu de mémoire, un site devenu dès 1918 un lieu de pèlerinage sur la Grande
guerre, dès la découverte de la façade du Fort, l’état de conservation se révèle très inégal. C’est tout
l’impact de l’angle mort des tirs allemands qui provenaient surtout de ce qui est aujourd’hui une route
nationale située en contrebas, une route qui relie Reims à Châlons-en-Champagne. En effet, le tracé
actuel de la RD 944 correspond à la ligne de position de l’armée allemande en 14-18 dans le secteur
du Fort. Comme à l’époque, plusieurs mètres de terre recouvrent cet édifice de forme rectangulaire en
pierres meulières, une terre destinée à protéger le Fort de l’impact des bombardements. En façade, à
gauche de ce qui fut l’entrée principale, les pierres des voûtes en plein cintre sont à nu et révèlent
l’organisation interne du casernement de 177 hommes au fil de 8 casemates.
Une fois l’accueil du musée franchi, après une introduction historique par un film, le visiteur ressent
une atmosphère particulière au fil de son parcours au sein même du Fort. Comme en 14-18, toutes les
pierres sont peintes à la chaux blanche, un moyen retenu alors pour préserver le peu de luminosité
apporté par les quelques puits de la galerie desservant les casemates, longue de 50 mètres. La frise
chronologique est subtilement éclairée par des leds, l’éclairage orienté vers telle ou telle vitrine, tel ou
tel canon français, allemand ou russe, le mystère est entretenu pour présenter une exceptionnelle
ambulance hippomobile avec diorama... Le corps expéditionnaire russe, venu soutenir le secteur
français sur le front, a toute sa place au musée. Grâce à l’un des cinq écrans tactiles de la frise
historique proposée à la découverte, une série de délicates aquarelles restitue l’atmosphère de
fraternité entre soldats français et russes présents au Fort et dans son secteur militaire, en contrepoint
d’une casemate dédiée à la présence russe.
La blancheur se fait soudainement forte dans ce qui fut une poudrière où de multiples petites
boîtes permettaient de stocker 30 tonnes de poudre. Aujourd’hui, c’est le destin de plusieurs
combattants de Reims et alentours qui est évoqué, ainsi que l’évolution des uniformes et armements
de l’armée française avec l’abandon du fameux pantalon rouge garance au profit d’un pantalon bleu
avec guêtres pour les troupes, au fil de vitrines aux mannequins avec équipements complets.
L’aviation qui connut des débuts prometteurs près de Reims n’est pas en reste avec hélice,
équipement complet, cartes et autres objets captivants. La musique, la médecine et la chirurgie (côté
français et côté allemand), de nombreux objets du quotidien en zinc, l’artisanat de tranchée, tous ces
aspects émouvants du quotidien des combattants sont également restitués grâce aux riches
collections du musée du fort de la Pompelle.
Et ce n’est pas tout : un abri traverse - site de protection entre les cours initialement conçues pour
accueillir des canons - laisse place aujourd’hui à une exceptionnelle collection de casques de l’armée
impériale allemande, pipes et autres objets : la si fameuse collection Friesé ! Au fond, deux
mannequins suggèrent les combats de juin 1940 aux abords du Fort, manière de rappeler que la
Reddition de l’armée allemande fut signée une première fois à Reims dans une salle de l’actuel lycée
Roosevelt devenu à son tour un musée.
Place ensuite à la nature qui reprend un peu ses droits sur les buttes entourant les cours, à un
contact par intermittence avec le ciel entre deux passages sous les abris traverses… avant de plonger
dans l’austère dénuement de la caponnière double, désormais accessible à la visite. Les pierres
meulières des Ardennes retrouvent leur couleur orange d’origine, un éclairage et une sonorisation
donnent alors tout son sens à cet espace de défense aménagé à plus de 6 mètres de profondeur :
une succession d’espaces rayonnants de faible hauteur, aux voûtes en demi cintre et aux murs
scandés de meurtrières où mitraillettes, fusils et autres armements empêchaient la progression des
assaillants.
Il reste ensuite au visiteur la liberté de cheminer en plein air, autour du fort, entouré de fossés et
d’apprendre, à nouveau, au fil de panneaux trilingues en aluminium, tel ou tel point sur le fort de la
Pompelle.
La vue est paisible sur le promontoire de l’esplanade du Fort, où les drapeaux de tous les armées
belligérantes - française, russe et italienne, allemande - claquent au vent. A 164 mètres d’altitude, les
champs s’étalent à perte de vue, les boqueteaux au Nord-Est masquent les forts de Nogent l’Abbesse
et de Witry quand, vers l’Ouest, l’activité a repris ses droits : entreprises de la ZI de la Pompelle et, à
l’horizon, Reims, ville bombardée puis reconstruite, dominée en son centre par la cathédrale NotreDame.
Egalement la découverte de collections rares, « témoins » multiples de la Guerre de
14-18
L’immersion du visiteur dans le passé du fort de la Pompelle et dans l’histoire de la Grande
Guerre est largement facilitée à l’issue du programme d’aménagement réalisé ces dernières années
par la ville de Reims. Parking avec escalier, éclairage de l’ensemble du site, signalétique trilingue
élégante et discrète en aluminium gravé, cheminement adapté aux personnes à mobilité réduite avec
une esplanade aménagée et une passerelle en lieu et place du pont-levis, puis, à l’intérieur du musée,
film, tablettes et écrans numériques démultiplient les découvertes sur les collections présentées. Sans
oublier, prochainement, l’écran tactile en cinq langues pour découvrir sous toutes leurs facettes 250
casques de l’armée impériale allemande de la collection Friese et connaître leur principauté d’origine.
Une application I-Pad permet quant à elle une approche à distance du musée et du Fort.
L’adjectif « rare » ou « exceptionnel » sied souvent aux objets et armements présentés au
musée du fort de la Pompelle. Citons un principe – celui de présenter toujours des mannequins
complets, 41 au total, avec uniforme et armement - mais également, musette et autres effets plus
personnels. Mentionnons l’ambulance hippomobile, un prototype de canon de campagne français,
présérie n° 11 de 1896, des mouchoirs d’instruction pour les artilleurs – français et allemand –, une
série de 14 casques Adrian, avec chacun un emblème de régiment différent, des prothèses, la belle
série de casques à plumier des chasseurs à cheval et musiciens. Sans oublier la collection Friesé,
réputée pour sa richesse et sa diversité. Le musée du fort de la Pompelle expose désormais la moitié
des 560 coiffures (casques, mitres, shakos, casquettes, bonnets de police, schapskas, colbacks et
autres de l’empire allemand), une rare cuirasse de guetteur allemand articulée et, pour la première
fois, diverses chopes et pipes de tradition.
Une ambition : donner la place qu’il mérite à ce musée de grande qualité au sein d’un
réseau historique européen
L’importance des collections du musée du fort de la Pompelle (3 000 objets et pièces d’armement
d’époque), et leur qualité expliquent son rayonnement actuel et à venir, dans un territoire qui va bien
au-delà du territoire rémois. Le Musée s’affirme comme un centre de ressources pour les structures
plus modestes du territoire, pouvant fournir documentation, iconographie et œuvres. Ainsi, des
collaborations sont en cours autour d’une exposition à Aÿ (« Champagne et Guerres. La Marne au
cœur de la tourmente »), et avec le Centre d’interprétation Marne 14-18 de Suippes.
En France, d’autres musées dédiés à 14-18 ont sollicité des prêts. Ainsi des projets de collaboration
sont en cours avec le musée de la Grande Guerre de Meaux et l’Historial de Péronne.
Plus encore, la nouvelle équipe de conservation souhaite développer les liens avec les musées et
sites consacrés à la Grande Guerre dans le nord-est de la France, ainsi qu’en Belgique.
Une exigence : poursuivre la politique d’acquisition et développer en priorité la
médiation vers le jeune public
La collecte d’objets et de documents relatifs à la guerre à Reims et dans la région, auprès de
particuliers ou sur le marché, sera poursuivie selon les axes d’acquisitions définis par le projet
scientifique et culturel.
Les visites scolaires seront accrues à l’avenir et des outils spécifiques pour rendre accessible l’histoire
de la Guerre 14-18 seront développés pour aller plus loin encore dans l’attractivité et la pédagogie.
Les collaborations avec les associations de mémoire telle que celle des Amis du fort de la Pompelle
seront confortées.
D’autres enrichissements du parcours sont envisagés dans les deux prochaines années, notamment
des scènes d’ambiance dans les cours intérieures du fort, et un enrichissement des panneaux
explicatifs pour chaque section du parcours.
Infos pratiques
Tarifs :
4 € plein tarif, 4 € visite commentée (en plus du billet d'entrée) ,
3 € tarif réduit 18/25 ans et + 65 ans,
pass intermusées municipaux 15 € ,
3 € tarif réduit pour les groupes à partir de 20 personnes,
gratuit notamment pour les étudiants, les - de 18 ans, les demandeurs d’emplois, les titulaires du RSA et le 1er dimanche de
chaque mois, les Journées du patrimoine, La Nuit des musées, le 11 novembre…
Ouverture :
Du mardi au dimanche,
De 10 h à 18 h, du 1er avril au 30 septembre,
de 10 h à 17 h du 1er octobre au 31 mars.
Entrée gratuite le 1er août (date de la mobilisation en France pour la Guerre de 14-18).
Fermé :
Les lundis,
et les 1er janvier, 1er mai, 14 juillet, 1er novembre,
et de mi-décembre à mi-janvier.
Adresse et téléphones :
RD 944 de Châlons-en-Champagne,
Tél. : 03 26 49 11 85
Remarque : bien suivre la direction « Châlons-en-Champagne » et non pas celle intitulée « Zone Pompelle-Farman ».
Conservation : 03 26 35 36 90
Service des publics : 03 26 35 36 91
Adresse et téléphones :
RD 944 vers Châlons-en-Champagne,
Tél. : 03 26 49 11 85
Remarque : bien suivre la direction « Châlons-en-Champagne » et non pas celle intitulée « Zone Pompelle-Farman ».
Conservation : 03 26 35 36 90
Service des publics : 03 26 35 36 91
Accessibilité :
partielle pour les Personnes à Mobilité Réduite,
écrans en braille sur la frise chronologique.
Des tablettes numériques présentent à titre de compensation les éléments forts des collections à l’emplacement de la
poudrière, d’un abri traverse ; des cours intérieures, de la caponnière double.
Quelques images du fort et de son musée
A gauche de l’entrée principale (en 14-18), apparaissent
désormais les voûtes en pierre meulière des casemates,
devenues des salles du musée du fort de la Pompelle.
Image prise dans l’ancienne poudrière et évocation du destin
de Maurice Renard, natif de Châlons-sur-Marne, chasseur à
cheval et de Jean Sabran, chasseur alpin né à Sillery.
Casque de troupe du grand duché de Mecklembourg
Schwerin de 1895, percé d'une balle (collection Friesé
comprenant au total 540 casques de l’armée impériale
allemande).
Vue intérieure de la caponnière double désormais accessible
pour le public, en groupe et sur réservation, éclairée et
sonorisée. Jean Giono notamment, fut en observation dans
la caponnière double, avec son binôme russe Ivan
Kossiakov.

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