L`œuvre missionnaire - Un poisson dans le net

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L`œuvre missionnaire - Un poisson dans le net
17 - L'ŒUVRE
MISSIONNAIRE<
1 Corinthiens 9.15-27
Introduction
Paul et le cireur de chaussures de New York
Paul K., missionnaire à Dijon, passait par l'aéroport de New York.
Un cireur de chaussures l'accosta pour lui proposer de cirer ces souliers pour la modique somme de 20 FF
Paul décline et poursuit son chemin.
Le cireur le rattrape et lui jette du cirage sur la chaussure ! " Laissez, je vais frotter ! "
puis..." Vous pourriez au moins payer ! "
Avez-vous le sentiment de faire ainsi quand on parle d'évangélisation ?!
Lecture 1 Cor. 9.15-27
" Pour moi, je n'ai usé d'aucun de ces droits, et ce n'est pas afin de les réclamer en ma faveur que j'écris
ainsi; car j'aimerais mieux mourir que de me laisser enlever ce sujet de gloire. Si j'annonce l'Evangile, ce
n'est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m'en est imposée, et malheur à moi si je n'annonce
pas l'Evangile! Si je le fais de bon cœur, j'en ai la récompense; mais si je le fais malgré moi, c'est une
charge qui m'est confiée. Quelle est donc ma récompense ? C'est d'offrir gratuitement l'Evangile que
j'annonce, sans user de mon droit de prédicateur de l'Evangile. Car, bien que je sois libre à l'égard de
tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre. Avec les Juifs, j'ai été
comme Juif, afin de gagner les Juifs; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi (quoique je ne sois
pas moi-même sous la loi), afin de gagner ceux qui sont sous la loi; avec ceux qui sont sans loi, comme
sans loi (quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ), afin de gagner ceux qui
sont sans loi. J'ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin
d'en sauver de toute manière quelques-uns. Je fais tout à cause de l'Evangile, afin d'y avoir part. Ne
savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix ?
Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils
le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. Moi
donc, je cours, non pas comme à l'aventure; je frappe, non pas comme battant l'air. Mais je traite
durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même désapprouvé après avoir prêché
aux autres. "
Une vie de responsabilité (1 Cor. 9.15-18)
" Pour moi je n'ai usé d'aucun de ces droits, et je n'écris pas ainsi pour qu'ils me soient attribués ; car j'aimerais
mieux mourir ! Personne ne m'enlèvera ce sujet de gloire. " L'attitude de Paul est fondamentale à la vie chrétienne.
Elle est à imiter :
Paul aurait eu droit au soutien financier. Paul aurait eu droit d'être nourri, logé. Paul aurait eu droit à un peu
d'affection, de respect, d'encouragement, d'écoute. Paul aurait eu droit à bien des choses.
Mais Paul ne s'est pas soucié de ses droits. Il n'a pas profité de tous les avantages dus à son rang. Ce n'était
pas quelqu'un attaché au développement de ses prérogatives.
Savez-vous quoi ? Notre société, nos foyers, notre église, changeraient tellement si nous ne occupions avant
tout non pas de nos droits, mais de nos devoirs.
Chacun ici a droit à l'amour, à l'attention, l'encouragement, l'intégration, la prière, et bien d'autres éléments de
la vie chrétienne. Mais la Bible ne présente pas la choses ainsi. Plutôt que de se concentrer sur ce que nous
attendons des autres, concentrons-nous sur le fait de donner aux autres.
Appliqué à l'œuvre missionnaire, il s'entend que le principe donné par le Christ : " le Seigneur a établi comme règle
que ceux qui annoncent l'Evangile vivent de l'Evangile " (9.14) pourrait créer une race de profiteurs.
Cela s'est produit dans l'histoire. Cela existe aujourd'hui ! Des gens qui profitent de la religiosité ou de
l'aspiration spirituelle des foules pour vivre en seigneur.
Même au temps des apôtres, c'était le cas. Lorsque Paul était en prison à Rome, il constatait que dans l'église
de Philippe (la ville
), beaucoup " prêchent Christ par envie et rivalité... annoncent le Christ dans un esprit de
rivalité ; leurs intentions ne sont pas pures, et ils pensent ajouter quelque tribulation à mes chaînes " (Phil.
1.15-17). Ces gens voulaient briller plus fort que Paul (c'est une belle motivation pour des chrétiens!). Ils
voulaient qu'on puisse dire du bien sur eux, ils voulaient le respect, ils se concentraient sur leurs droits...
Mais Paul, s'il voulait que les Corinthiens comprennent leur responsabilité financière à l'égard des ouvriers dont
le ministère est confirmé, ne vivait pas le ministère dans la perspective d'obtenir le moindre avantage. "
J'aimerais mieux mourir " dit Paul pour bien faire comprendre qu'il ne recherche rien d'autre qu'une attitude de
sollicitude à l'égard de ceux qui bossent dur pour l'Evangile.
" Evangéliser n'est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m'en est imposée ; malheur à moi si je
n'évangélise ! "
L'œuvre missionnaire est avant tout un devoir, une responsabilité.
" Evangéliser " vient d'un terme qui signifie 'annoncer la bonne nouvelle'. Ce n'est pas " un sujet de gloire ", une
tâche prestigieuse ou un acte honorifique, mais une mission, une consécration, une tâche, une vocation, un
boulot.
Paul sait que la nécessité lui est imposée, cela faisait partie d'un plan de Dieu pour sa vie :
Lorsque Ananias fut instruit de recevoir Saul, le persécuteur de l'Eglise, Dieu lui dit dans une vision : " Mais
lève-toi, et tiens-toi sur tes pieds; car je te suis apparu pour t'établir ministre et témoin des choses que tu as
vues et de celles pour lesquelles je t'apparaîtrai. Je t'ai choisi du milieu de ce peuple et du milieu des païens,
vers qui je t'envoie, afin que tu leur ouvres les yeux, pour qu'ils passent des ténèbres à la lumière et de la
puissance de Satan à Dieu, pour qu'ils reçoivent, par la foi en moi, le pardon des péchés et l'héritage avec les
sanctifiés. En conséquence, roi Agrippa, je n'ai point résisté à la vision céleste, à ceux de Damas d'abord, puis à
Jérusalem, dans toute la Judée, et chez les païens, j'ai prêché la repentance et la conversion à Dieu, avec la
pratique d'œuvres dignes de la repentance. " (Ac 26:16-20).
Bien entendu, cette charge spécifique n'est pas la nôtre. C'est celle de Paul. On ne peut s'appliquer à soi-même des
paroles qui concernent quelqu'un d'autre - n'est-ce pas, vous qui étudiez l'art d'interpréter les Ecritures
.
On trouve dans l'Ecriture différents niveaux d'appel à Dieu. Il est des gens comme Paul, que Dieu a mis à part
pour une œuvre très particulière. Un appel prophétique.
De ce type, nous trouvons des hommes comme Jérémie, qui était chargé d'annoncer la venue de la destruction
par Babylone. Mais comme tout le monde se moquait de lui, nous trouvons un Jérémie déprimé : " Tu m'as
persuadé, Eternel, et je me suis laissé persuader; Tu m'as saisi, tu m'as vaincu. Et je suis chaque jour un objet
de raillerie, Tout le monde se moque de moi " (Jer 20:7). Mais chaque fois qu'il décide de s'arrêter, voici ce qui
se passe : " Si je dis, Je ne ferai plus mention de lui, Je ne parlerai plus en son nom, Il y a dans mon cœur
comme un feu dévorant Qui est renfermé dans mes os. Je m'efforce de le contenir, et je ne le puis " (Jer 20:9).
Aucun d'entre nous ici ce matin n'a reçu un appel identique à celui de Jérémie ou de Paul. Il s'agit de fonctions
uniques dans l'histoire : celle de prophète et celle d'apôtre.
Certains, à l'image des hommes et des femmes cités ce matin, ont reçu de la part de Dieu une mission plus
particulière d'évangéliste, de pionnier, de pasteur, etc. Comment le savoir ? Je crois qu'un sens impérieux d'un
devoir précis est l'un des plus sûrs indicateur d'un appel spécifique :
l'évangéliste est obsédé par le salut des âmes. C'est dans ce sens que toutes ses prières s'orientent, toutes ses
forces, toutes ces joies, tous ces soucis.
l'enseignant brûle d'une compréhension plus complète de l'Ecriture.
etc.
Mais tous ici, nous sommes invités à être des témoins. Ac. 1.8 : " mais vous recevrez une puissance, celle du
Saint Esprit survenant sur vous et vous serez mes témoins, à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie
et jusqu'aux extrémités de la terre. "
[NB: sommes-nous inclus dans Ac. 1.8 ? La fin du verset (comme la fin du mandat missionnaire accordé aux
apôtres en Mt 28) implique plus que les gens du moment, puisque réf. est faite à la fin des temps et à la fin de
la terre...]
Cela ne veut pas dire que l'on sans nécessairement avoir à démarcher dans tous les foyers, voir notamment 1
Pie 3:15-16 " Mais sanctifiez dans vos cœurs Christ le Seigneur, étant toujours prêts à vous défendre avec
douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous en ayant une bonne
conscience afin que là même où l'on vous calomnie, ceux qui diffament votre bonne conduite en Christ soit
confondus. "
Les apôtres que l'on voulait taire, répondirent à ceux qui les menaçaient " nous ne pouvons pas ne pas parler de
ce que nous avons vu et entendu " Ac 4:20. Taisez-vous le fait que vous aimez Christ ? Est-ce un secret que
vous soyez chrétien ?
Le copain qui m'a conduit à Christ m'a confié une image qui est fausse, mais motivante. Il m'a dit : 'imagines-toi ;
Tous les hommes de tous les temps sont rassemblés dans une grande salle, tout au bout se trouve le Christ qui lit le
nom de ses enfants. Ceux-ci marchent de l'arrière de la salle vers le Christ. Et lorsque ton tour arrive, tu passes
devant tes voisins, tes collègues. Ils te disent : 't'es chrétien toi ? Mais je ne le savais pas ! Tu sais que c'est trop
tard pour moi...'
Bien-aimés, ce qui est arrivé au Titanic n'est que souffle devant l'ouragan qui se dessine à l'horizon. Aurez-vous
compassion des âmes qui nous entoure. Prendrez-vous sur vous-même le devoir de le proclamer ? Attention ! le
sentiment de devoir peut rendre l'attitude intérieure assez moche. Paul explique donc : " Si je le fais de bon gré, j'en
ai la récompense ; mais si je le fais malgré moi, c'est une charge qui m'est confiée. Quelle est donc ma récompense ?
C'est, en évangélisant, d'annoncer gratuitement l'Evangile sans user du droit que l'Evangile me donne. "
" De bon gré " évoque l'attitude de cœur, une liberté, sans forcing.
La récompense dont il est question, ne me semble pas liée au tribunal du Christ. Plutôt le sentiment d'une joie
intérieure. Les autres apôtres avaient librement suivis Christ. Lui par contre, y avait été contraint quelque part.
En refusant le droit que lui conférait la charge de son apostolat, il mettait une liberté un peu similaire à celle
qu'avaient exercés les autres apôtres.
Paul met son cœur, sa passion dans la proclamation de l'Evangile. " L'amour du Christ nous étreint, nous qui
avons discerné ceci : un seul est mort pour tous, donc tous sont morts " (2 Cor. 5.14)
En priant pour les missionnaires, priez qu'ils maintiennent un sens du devoir de la proclamation de l'Evangile. C'est
difficile de maintenir un amour engagé tout au long de sa vie...
Je vous ai demandé il y a un instant si vous preniez sur vous-même la charge de proclamer Christ. Avant que vous ne
répondiez à cette question, permettez-moi de donner quelques informations sur la nature de cette œuvre missionnaire.
Une vie de caméléon (1 Cor. 9.19-23)
" Car bien que je sois libre à l'égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand
nombre. "
La deuxième caractéristique de l'évangélisation, c'est que c'est une descente vers les autres. On ne fait pas venir à
nous ceux que l'on veut atteindre. On descend vers eux.
L'évangélisation n'est pas une colonisation des pensées ! C'est une présentation appropriée du message de la
Bonne Nouvelle, au niveau des gens que l'on souhaite atteindre.
Bien souvent l'absence de résultat dans l'évangélisation provient de l'orgueil de celui qui en parle et qui ne met
pas à la portée des gens à qui il parle.
A Corinthe, les gens avaient le droit d'inclure leur lois judaïsantes. Les gens avaient le droit d'utiliser leur liberté
devant les viandes sacrifiées aux idoles. Mais au-delà du droit, il devait y avoir l'abnégation au profit des non
chrétiens.
Nous avons le droit d'être comme nous sommes : en costume ou en jeans, de ne jamais mettre un aliment à la
bouche avant d'avoir rendu grâce ( ), et tout un tas de rites similaires. SAUF si ces rites ou ces coutumes
empêchent des gens de croire en Christ.
Paul était un vrai caméléon lorsqu'il ne s'agissait pas de vérités, mais de coutumes. Paul était flexible sur la forme,
tout en restant implacable sur le fond.
" Avec les Juifs, j'ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs "
Circoncision de Timothée (Ac 16.3 " à cause des Juifs qui étaient là, car tous savaient que son père était
grec ")
Vœu de Cenchrées où Paul se rase la tête (Ac 18.18)
La purification dans le temple, selon le conseil de Jacques et des anciens de Jérusalem (Ac 21.26)
" avec ceux qui sont sous la loi - et pourtant je ne suis pas moi-même sous la loi - afin de gagner ceux qui sont
sous la loi ; "
Probablement des païens convertis au christianisme par l'influence de Juifs chrétiens.
" et avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi - et pourtant je ne suis pas moi-même sans la loi de Dieu,
mais sous la loi du Christ - afin de gagner ceux qui sont sans loi "
Voir par exemple les viandes sacrifiées aux idoles où Paul se sent la liberté de manger en rendant grâce,
de ses aliments.
" J'ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles " (9.22)
Paul voulait s'identifier pleinement à ceux à qui il parlait.
Je veux vous faire observer qu'il ne parle aucunement de diminuer les exigences morales de l'Ecriture. Il ne dit pas
qu'il faut devenir voleur pour atteindre les voleurs. Ni homosexuel pour parler aux homosexuels. Il s'agit de tout ce
qui est culture, et éléments moins importants pour ne pas créer de barrières supplémentaires.
" C'est pourquoi je supporte tout à cause des élus, afin qu'eux aussi obtiennent le salut qui est en Jésus-Christ,
avec la gloire éternelle " (2Ti 2:10)
[Paul dit vouloir] " exciter la jalousie de ceux de ma race, et d'en sauver quelques-uns " (Ro 11.14)
Paul résume le principe missionnaire : " Je me suis fait tout à tous, afin d'en sauver de toute manière quelques-uns.
Je fais tout à cause de l'Evangile, afin d'y avoir part " (9.23)
Et n'est-ce pas comme ceci que Dieu est venu parmi les hommes ? N'a-t-il pas pris forme humaine ? Dieu
n'aurait-il pas pu parler des cieux ? Il est venu en homme...
" Lui dont la condition était celle de Dieu, il n'a pas estimé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu,
mais il s'est dépouillé lui-même, en prenant la condition d'esclave, en devenant semblable aux hommes... il s'est
humilié lui-même en devenant obéissant jusqu'à la mort, la mort sur la croix " (Phi 2.6-8)
Ainsi, lorsque vous parlez de l'Evangile, quelle attitude abordez-vous ? L'attitude du Christ était motivée par le service.
La volonté de se transformer à l'image des autres.
Une vie d'exemple (1 Cor. 9.24-27)
" Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un seul reçoit le prix ? Courez de
manière à l'obtenir. Tout lutteur s'impose toute espèce d'abstinences ; eux pour recevoir une couronne incorruptible,
nous, pour une couronne incorruptible. "
La vie missionnaire exige toute sorte d'abnégation. Ce n'est pas loin de la vie des athlètes, qui se préparaient
avec le plus grand sérieux pour gagner une course.
La course de la vie chrétienne n'est pas à courir contre les autres, mais contre soi-même. La vie chrétienne se
vie aussi en terme d'abstinence, de retenue. On ne fait pas ce qu'on veut.
Paul rappelle : si des hommes sont prêts à tant d'efforts pour un prix de terrestre, ne ferions-nous pas moins
pour un prix céleste ?
" Moi donc je cours, mais non pas à l'aventure ; je donne des coups de poing, mais non pour battre l'air."
Courir de partout, ou cogner de partout, c'est de l'activisme. Paul n'en veut pas !
Courir dans une direction précise, donner des coups qui comptent
Combien d'énergie est dépensée pour rien, dans des choses qui ne comptent pas. Les Corinthiens se divisaient
en tout un tas de sous-groupes, se faisaient la guerre entre eux, faisaient le procès de Paul, etc. Bien actifs,
mais inutilement actifs.
Ils avaient besoin de se centrer là où c'était essentiel.
" Au contraire, je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur, après avoir prêché aux autres, d'être
moi-même disqualifié. " (9.27)
Paul était passionné dans cette direction " je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de
Dieu en Jésus-Christ " (Php 3:14)
A la fin de sa vie, il pouvait dire : " J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi.
Désormais, la couronne de justice m'est réservée; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et
non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement " (2Ti 4:7-8)
Remarquez que le combat c'est surtout dans le développement de ce que nous sommes. Combien se sont
disqualifiés parce que leur vie contredisait leurs paroles ? " faites ce que je dis pas ce que je fais " ne marche
pas dans l'œuvre de Dieu.
Courez dans la bonne direction, en devenant des hommes et des femmes de piété, de parole, de douceur, d'amour, de
vérité.
Conclusion
Etes-vous découragé(e) dans votre travail d'évangélisation ? J'ai été très touché par cette histoire, écrite par Louise
K., missionnaire à Dijon.
Je suis un fermier, comme bien d'autres fermiers je suppose, exception faite que... la terre que je cultive
ne donne pas une moisson abondante. C'est vrai, les choses ne poussent pas bien dans ma terre. Enfin,
de temps en temps, un coin de verdure se présente ; on en prend soin et il grandit... mais il est souvent
battu par les éléments, réduit en taille et arrive à peine à tenir bon. Mais j'attends toujours le jour où de
partout il se mettra à pousser des plantes, simultanément. Un rêve utopique peut-être...
Pendants des années, les autres fermiers de la région et moi-même avons labouré le sol, planter une
semence et pris soin des quelques rares résultats -- tellement rares.
" Avez-vous pensé à changer votre technique ? " me demande-t-on, et quelque chose en mois se resserre.
Bien entendu que j'ai lu, et que j'ai fait des recherches et que je me suis posé des questions sur les
méthodes de culture, mais j'en reviens toujours à des pratiques dont l'histoire a démontré la validité -préparer le sol, planter délicatement la semence, arroser et puis attendre... il semble que j'attende
beaucoup. Non que je ne fasse rien, mais je n'ai pas l'impression d'avoir des résultats équivalents à mon
travail. Alors j'attends pour le jour où peut-être je serai un meilleur fermier.
" Peut-être que le sol est mauvais. " Mais un mauvais sol ne produit pas de mauvaises plantes -- et il y
en a quelques unes dans mon champ, luttant pour leur survie, aux côtés d'un monceau de terre desséché.
" Peut-être devriez-vous cultiver ailleurs -- là où ça grandit ? " J'avoue que j'y ai pensé, mais c'est
bizarre, j'aime bien être ici. Ca me va. Et il y a bien longtemps, lorsque quelqu'un plus âgé et plus sage
est venu vers moi et m'a dit " Fils, tu ferais un bon fermier, " il me dit de venir ici parce qu'il y avait du
travail à faire.
Oh, de temps à autres c'est décourageant ; lorsque je suis fatigué ou lorsque je perds une plante fragile,
et j'admets que c'est difficile d'entendre parler de moissons abondantes ailleurs... mais je ne veux pas
vraiment aller ailleurs. Je veux que ce champ produise une moisson abondante.
Ce champ -- celui que j'ai bêché et planté de mes propres mains, ce champ sur lequel j'ai passé de si
longues journées, et quelques moments précieux de satisfaction après un après-midi chaud -- ce champ
est là où se trouve mon cœur.
Peut-être les moments les plus durs viennent lorsque je pense à ce que dira le propriétaire lorsque le
temps viendra de régler les comptes. Me demandera-t-il " Où est la moisson ? Que peux-tu montrer pour
toi, fermier ? "... ou bien " Fermier, as-tu cultivé ? "
Louise K., Significant Times Newsletter, Octobre 1993
Priez pour vous-même. Priez pour vos conducteurs spirituels. Priez pour les missionnaires :
Un sens du devoir et de l'urgence de l'évangélisation.
Une intégration culturelle
Une vie de modèle